Inscrit le: 26 Juil 2007 Messages: 1752 Localisation: Quelque part dans l'Allier...
Bonsoir !
Voici maintenant le moment pour les membres du forum de voter pour la création graphique et la création écrite qu'ils aiment le plus. Pour celà, vous devez remplir les formulaires pour chaque texte et création. Dimanche soir, je comptabiliserais les points et je dirais quelle création a eu le plus de points.
Place aux textes :
Texte 1
Spoiler
« Il était une fois, un gentil elfe qui s’appelait Monsieur Puck. Cet elfe vivait dans le chalet de la Princesse Aelita.
-Mais nan, Papa, les princesses vivent dans des châteaux ! affirma sa fille.
-Tu as raison. Reprenons, cet elfe habitait la chambre de la princesse Aelita, futur Reine de Okyo Land. C’était le meilleur ami de la petite fille, ils étaient toujours ensemble !
-Toujours ? La questionna t’il.
- Oui, toujours. Lorsque venait l’heure du goûter, ils buvaient le thé ensemble et grignotaient d’innombrables cookies. Quand l’heure de jouer sonnait, ils couraient dans les près et jouaient à cache-cache derrière les fleurs sauvages. Ils ne se quittaient jamais sauf la nuit.
-Ah bon ? demanda t’elle.
- La nuit, la jeune princesse dormait profondément mais Monsieur Puck, lui ne dormait pas, il attendait que la fille s’endorme pour lui déposer un léger baiser sur la joue et hop ! Sauter à terre sans faire de bruit et courir jusqu’au miroir. Il avait toujours un rituel particulier, un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche, un tour sur lui-même et deux applaudissements. Et là, soudainement le miroir se mettait à luire d’une lumière bleutée. Il entrait toutes les nuits dans ce miroir pour traversait un long couloir sombre et pleins de toile d’araignées et il se retrouvait dans un nouveau monde, Dnalyoko !
Ce monde était assez bizarre, il n’y avait que quatre pays : Le pays du Printemps, Foresthill ; le pays de l’Été, Wüsteheim ; le pays de l’Automne, Immensilaya et le pays de l’Hiver,Winterfell. Ce monde était peuplé d’elfes et de fées qui vivaient en harmonie depuis des siècles. Monsieur Puck habitait à Winterfell avec une fée dont il était amoureux, elle s’appelait Antique, la fée aux cheveux roses. Il passait son temps avec elle lorsqu’il était dans Dnalyoko ou souvent il allait chez son arrière-cousin au troisième degré de Wüsteheim jouer de la flûte enchantée dans le calme du désert et lorsque la nuit commençait à apparaitre, c’était le signe qu’à Okyo Land, le soleil se levait. Et il devait rapidement retourner dans les bras de la princesse Aelita.
- La princesse ne verra jamais Dnalyoko ? C’est triste.
- Ce qui est triste, c’est la journée qui arriva. En effet, lorsque la princesse se leva, le château était silencieux. Soucieuse de cette situation, elle explora les couloirs, les chambres, les salles mais personnes n’étaient là. En descendant les escaliers qui mènent à la salle du trône de son père, elle entendit du bruit et elle voulut courir vers le son mais Monsieur Puck lui dit « Princesse, mon amie, attendez s’il vous plait, je n’aime pas cette situation, comme je suis petit, j’y vais d’abord et vous m’attendez là sagement, je viendrai vous chercher s’il n’y a aucun problème».
Mais la naïve petite fille n’écouta pas son ami et déboula dans la salle en criant « Papa ! Maman ! ». Elle croyait qu’elle allait trouver ses parents et ses domestiques là et ce qu’elle trouva mais ils s’étaient tous allongés surveillés par des hommes noirs et leurs loups aux dents acérées. La terreur s’empara de son corps et de son âme, elle tremblait de tous ses membres. Elle était jeune et ne connaissait pas grand-chose à la vie mais elle comprit que ces hommes étaient des ennemis, les exilés de l’Abyss les surnommaient-on, commandé par le général Xan Anas. Ce même homme assis dans le trône de son père l’épiait de son seul œil noir « Tuez-là » cria t’il, et les gardes accoururent vers elle. Elle allait mourir, elle avait peur, elle espérait que ces corps par terre allaient se relevaient et se battre pour la sauver mais elle savait surtout qu’elle allait les rejoindre. Les gardes n’étaient plus qu’à quelques mètres devant elle, lorsqu’on la tira en arrière.
Monsieur Puck lui pris la manche et l’entraina dans le château, vers la chambre d’Aelita exactement. Ils coururent le plus vite possible, enfin arrivés à destination. Aelita ferma la porte à clé et pleura, assise sur le sol, elle ressemblait à agneau dans le ventre du loup : terrorisée, tremblante, sanglotante et infiniment triste. L’elfe en courant avait pesé le pour et le contre de l’action qu’il allait faire et même s’il transgressait milles lois, il allait le faire. Il se mit devant le miroir tourna une fois sur lui et tapa deux fois dans ces mains, le miroir lui répondit avec de la lumière. Aelita ne remarqua même pas la chose fantastique qui se passait à coté d’elle, elle divaguait sur une autre planète. Monsieur Puck dû la ramener sur Okyo Land en criant « Viens ! Viens mon Amie, je vais te sauver et te promettre une vie sans guerre sans haine et beaucoup d’amour ». Aelita avait entendu mais ne bougea pas d’un pouce mais lorsque les coups violents à sa porte se fit entendre, elle se leva d’un bond complètement paniquée. L’elfe lui pris la main « Fais moi confiance Aelita, je ne t’abandonnerai jamais car tu es mon amie et je t’aime comme un frère ». Et, ensemble, ils entrèrent dans le miroir.
- Que c’est-il passé ensuite ?
- Monsieur Puck fut puni pour d’avoir ramené une humaine dans DnaLyoko, il dût dépoussiérer pendant six mois les pics et les monts d’Immensilaya et la bonne Reine de DnaLyoko accepta de garder Aelita pour qu’elle puisse vivre une vie modeste et rejoindre les étoiles lorsque son temps sera venu.
- Une vie modeste, elle est nulle la fin de ton histoire. J’aurai aimé autre chose.
- Une vie modeste dans Dnalyoko n’est en aucun cas ennuyante. La petite Aelita s’amusait tout le temps ! Le lundi, elle avait cours de langue elfique et féérique « Répétez après moi » disait le professeur, Mme Vorhees « Utuliè Mmmmörnié éhèée » mais elle ne comprenait pas ce que ça voulait dire, ensuite elle jouait avec les coxibulles et les crokinators de l’arrière-petit cousin de la tante de Monsieur Puck à Foresthill et le soir, elle dormait au clair de dune chez les parents de Antique à Wüsteheim. Le mardi, elle prenait des cours de vol avec les fées, elle avait de très belles ailes roses, elle ressemblait à un ange. Ensuite Aelita aidait les elfes à casser de la glace à Winterfell pour faire des glaces aux goûts magiques, son parfum préféré était kandykrelat.
- C’est bon le Kandykrelat ?
-Je ne sais pas, je n’ai jamais gouté ce parfum, dit Waldo en souriant.
- Tu sais quoi, Papa ?
- Non, ma puce.
- Pour finir une histoire de princesse, il faut un prince.
- J’allais y venir, mon cœur. Aelita vivait depuis plus de dix ans ici, elle avait malheureusement oublié son ancienne vie. Elle était devenue une belle femme, même quelques fées étaient jalouses d’elle. Elle marchait dans le calme désert les yeux fermés, respirant l’air aride et sec de cet endroit. Mais elle ne devait pas être la seule à faire ça car au bout de quelques minutes, elle percuta quelque chose. Ce quelque chose était un Elfe.
Elle le trouva majestueux, il avait des cheveux de couleur or et la peau aussi claire que du lait. Son costume était bleu ciel avec des broderies exquises. « Tu ne peux faire attention » réprimanda Aelita. « Je suis désolé » dit timidement le jeune elfe, « J’ai égaré mes lunettes, je ne vois pas sans elles »expliqua t-il. « Je vais t’aider »dit la jeune femme. La recherche fût un peu longue mais ils réussirent à les retrouver au pied d’un rocher. Et bien sûr, quand l’elfe posa ses lunettes sur son nez, il fut ébloui de la beauté d’Aelita. Ils se marièrent le lendemain et vécurent heureux toute leur vie et même dans les étoiles. Oh ! Fais de beaux rêves mon ange, demain tu as une bataille de boule de neige avec Maman qui attend. »
Texte 2
Spoiler
« Astrid fait venir ses couleurs à elle. Des enfants perdus qu’elle emmène dans son rêve en espérant qu’ils y seront heureux. Et surtout parce qu’Astrid a peur de la solitude. Astrid les observe dans leurs petites vies, parfois banales, parfois extraordinaires. Et elle attend le bon moment, le moment où ils ne savent plus où ils sont ni qui ils sont, pour les attirer dans ses filets. »
« Astrid. »
Courir. Ne plus regarder derrière. Courir jusqu’à en vomir, jusqu’à tomber. Je cours, les pieds nus, dans la nuit la plus obscure, sous la pluie la plus torrentielle. Je cours, pour oublier. Je pleure, aussi. Des larmes de désespoir, de tristesse, qui se mêlent aux gouttes de pluie. Mon visage est inondé par la rage, la haine. Et je cours dans la rue faiblement éclairée par les réverbères qui ne tarderont pas à s’éteindre. La Lune n’éclaire plus que le bout du chemin, la fin. Les étoiles ne brillent plus. Je cours, je pleure, je ne regarde plus devant moi. Je tourne à chaque intersection, je m’égare dans les rues, je me perds dans les ruelles. Je ne veux plus retrouver mon chemin. Je veux qu’on me cherche et que jamais l’on ne me retrouve. Je veux disparaître. Être invisible. Je veux n’être qu’une goûte de pluie dans cette ruelle étroite, sombre et inconnue.
Et soudain je m’arrête. Et je lève les yeux. Généralement, quand je lève les yeux, c’est parce que mon sixième sens me l’a demandé. Parce qu’il y a quelque chose. Un obstacle à éviter, un chemin barré. Ou quelqu’un. Il y a quelqu’un, dans la nuit, qui m’attend. Je m’approche, tout doucement, laissant ruisseler sur mon visage meurtri les perles de pluie. Devant moi, il y a une petite fille. La pluie ne semble pas tomber sur elle. Une étrange lueur émane de cette curieuse créature nocturne.
C’est bien une petite fille, aux cheveux noirs et aux yeux bleus, pétillants, pénétrants. Son regard semble empli de tristesse, comme si des larmes menaçaient de couleur le long de ses joues pâles. Son regard est désolé, blessé, meurtri. La petite fille est installée dans un fauteuil roulant.
« Bonjour, petite couleur perdue. Astrid est là, Astrid est venue te sauver, n’aie plus peur. Astrid est seule aussi. Veux-tu jouer avec Astrid ? »
Ses yeux fixent le vide, sondent l’inconnu, explorent l’invisible. De la lumière semble jaillir de la petite fille elle-même qui éclaire plus la rue que chaque réverbère. Ma gorge est serrée. Je ne peux plus émettre un seul son. Il serait immédiatement étouffé par mes sanglots qui sont pareils à des mains qui enserrent mon cou. Alors je hoche la tête.
La pluie s’est calmée. La jeune fille m’adresse un sourire timide.
Dans ses mains apparaissent des crayons des couleurs qu’elle fait tomber sur le sol mouillé, comme le sable d’un sablier. Et soudain, l’atmosphère semble se fissurer. Tout disparaît, tout devient nuages et particules oniriques. Le paysage se déchire comme une affiche et ma vision se brouille. Il ne reste plus que de la brume blanchâtre et opaque au moment où mes yeux se ferment.
# # #
Je suis… mort ?
C’est la question que je me posais, alors que j’étais paralysé, démuni. J’aurais bien parlé, crié, demandé de l’aide, mais ma bouche semble vouloir rester close. Mes yeux sont fermés, eux-aussi. Enfin, je ne sais pas. Mais en tous cas, je ne vois rien. Impossible de voir où je suis. Je ne sens plus rien, ni un hypothétique vent sur ma peau, ni le sol où je pourrais être allongé. En fait, je ne sens plus rien. Aucune sensation, aucun contact. Mais alors, peut-être que je vole ? Cette hypothèse n’est pas à exclure.
Je ne vois rien, je ne touche rien, je n’entends rien et je suis paralysé. Bref, je suis mort. Ah non.
Il me faut une effort de concentration immense pour mettre à profit au maximum le seul sens qui me reste : l’odorat. Je prends une grande inspiration, sans sentir mes poumons se gonfler pour autant. Voyons… Une odeur de… Hum… Ce n’est pas encore très précis. Je relâche l’air prisonnier dans mes entrailles par mes narines. Encore une fois, mes poumons ne semblent pas vouloir se manifester. Tant pis. J’inspire à nouveau. Je sens… une odeur de… savon. Je crois que c’est du savon, effectivement. Nouvelle tentative pour voir si mon hypothèse se vérifie. Oui, c’est du savon. Une odeur de shampoing, je crois. Pas désagréable, mais ça ne me dit pas où je suis. Je suis donc toujours aussi tendu et j’aimerais retrouver l’usage de mes cinq sens. Je décide de ne pas poursuivre mon analyse olfactive de la situation et reprend une situation normale. Je vais à présent me concentrer sur la vue. Je ne sais pas si mes yeux sont fermés ou bien ouverts mais je vois du noir. Du noir et quelques couleurs, quelques formes qui dansent, libre comme l’air, comme si elles me narguaient. Encore le fruit de mon imagination. Ces formes qui dansent et bientôt des couleurs. Du bleu et du violet. Comme quand on fait un malaise. Le bleu et violet s’assemblent et bientôt c’est au vert de faire son apparition. Les couleurs ont cessé de danser. Je crois que je connais maintenant l’effet de la drogue. Ça doit être à peu près comme ça quand on est sous l’emprise de la drogue… Peu à peu, tout commence à s’éclaircir avec une abominable lenteur. Je devine quelques formes. De nouvelles couleurs. La lumière pénètre mes yeux. Je ne peux les plisser, ou peut-être que je le fais sans le savoir. Je commence à deviner un arbre. Un arbre aux feuilles roses. Il est assez éloigné. Je constate aussi que je suis écrasé - oui, car le terme « allongé » est trop raffiné pour que vous puissiez comprendre mon état. - sur une étendue verte. De l’herbe, sans doute. Oui, c’est ça, de l’herbe. De l’herbe que je ne sens pas sur ma peau.
Le temps passe lentement.
Rien ne bouge.
J’attends quelque chose qui puisse me sortir de ma prison.
Le paysage ne bouge pas, les feuilles de l’arbre semblent immobiles.
Et tout à coup, ce frisson. Cette prise de conscience, comme si je venais de me réveiller d’un très long sommeil. Ce coup de vent sur ma peau. Je retrouve peu à peu le toucher. Je sens brusquement l’herbe sur ma joue. Elle me paraît rugueuse. Son contact si brutal ne m’est pas agréable. Je pense au futur état de ma joue, au moment où je la décollerai du sol. Elle sera marquée par l’herbe sèche.
Soudain, c’est comme si toute une colonie de fourmi avaient quitté ma main. Elle est libérée. Je peux la bouger, je la sens. Tout doucement je la replie sur elle-même, doigt par doigt, phalange par phalange. C’est comme si une tonne de sable ma tombait dessus. Je ne saurais expliquer avec précision cette sensation de libération. Toutes les parties de mon corps se remettent miraculeusement en action. Doucement, je me mets à bouger mes bras, à les ramener vers le haut de mon corps dans le but de réussir à me mettre de debout. Ça y est, mes pieds bougent comme s’ils avaient hâte de se libérer. Je ramène mes jambes, je me concentre, et mes bras font le reste. Ils soulèvent mon corps engourdi.
Je crois que je suis debout. En tous cas, mes deux jambes soutiennent un corps plus ou moins vif. Je commence à regarder autour de moi.
Je suis dans une plaine, entourée de montagnes. Il y a juste cet arbre aux feuilles roses et immobiles. La plaine semble vide. Quelque part, cette plaine déserte à quelque chose de rassurant. D’un autre côté, le fait d’être seul a quelque chose d’anxiogène. Au-dessus de moi, un ciel orangé et rose où cohabitent des nuages blancs. Bien plus blancs que ceux qui sont sur Terre. Des nuages aux formes diverses. Un fantôme, une tasse, un nounours, une ampoule, un dauphin, une tête de chat, une hache…
Je me retourne. Il y a un oiseau. Un oiseau magnifique, mais un oiseau gigantesque également. Je sursaute en le voyant. Non, le mot n’est pas assez fort, je tombe à la renverse. Il est si proche. Mon ouïe n’étant pas encore rétablie, je ne pouvais l’entendre. Lui aussi a eu peur, je crois. Il déploie des ailes immenses et se met à s’écarter de moi en sautillant nerveusement. Je le vois ouvrir son bec gigantesque. Il crie, très certainement. Mais je ne l’entendrai pas.
L’oiseau est magistral. Sur ses pattes énormes sont dressés un plumage merveilleusement coloré par du jaune, du rouge, du bleu et du violet. En se reculant, il a déployé des ailes magnifiques. Et grandes surtout. Des ailes immenses. L’oiseau s’envole, loin de moi. Je l’aurais bien retenu, je n’aime pas la solitude. Trop tard.
Comme le soleil semble se coucher, je décide de me rapprocher de l’arbre. C’est le mieux que je puisse faire, je n’aurais sans doute pas le temps de quitter la plaine avant le lendemain. Je marche donc vers l’arbre aux feuilles roses que j’ai fixé pendant des heures, selon mon estimation. Me voilà à l’ombre des feuilles roses. Elles ne semblent toujours pas soumises aux forces du vent bien présent pourtant, puisque je le sens dans mes cheveux. Le vent est très agréable, chaud comme celui d’une nuit d’été, doux comme la brise d’un matin d’hiver.
L’arbre est plus grand que ce que j’avais imaginé. Sur le tronc immense, il y a une petite inscription en lettres d’or. Une inscription que je mets du temps à déchiffrer, tellement elle est absurde.
« Je suis le rêve, je suis la tête d'Astrid, je suis fort et fragile »
Je suis donc dans un Rêve. Un monde onirique. Un monde créé par l’imagination d’Astrid. Astrid. C’est donc ça, son jeu ?
Mais oui, c’est ça son jeu. C’est m’offrir un nouveau monde, l’opportunité de tracer une nouvelle route.
En attendant, le soleil se couche sur l’horizon, laissant apparaître quelques astres lumineux.
Le soleil finit par disparaître derrière un sommet tandis que je sombre doucement dans le sommeil, la tête pleine d’images oniriques et les yeux emplis d’étoiles.
# # #
Énorme frayeur. Le soleil s’est levé, j’ai émergé de mon rêve. Je crois que j’étais parti très loin, sur une montagne de peluche, il me semble. Et je mangeais… des feuilles ? Mais bref. Je me réveille, donc. Et là, j’ai sursauté. Un frisson a parcouru tout mon corps, est remonté le long de ma colonne vertébrale et a fini par disparaître, laissant mon sang glacé. J’ai entendu. Je ne sais pas ce que j’ai entendu. Mais j’ai entendu. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas entendu. Je crois que c’était une mélodie. Quelqu’un qui chantait. Mais peut-être était-ce le fruit de mon imagination. Je me suis levé. J’avais faim. Et, encore dans le gaz, j’ai eu ce geste insensé : j’ai mangé une feuille rose. C’était bon. Assez sucré. Mais voilà, j’ai ouvert les yeux. Et en comprenant ce que j’étais en train de faire, j’ai tout recraché. À ce moment, des oiseaux sont venus se poser une branche de l’arbre. Un blanc, un bleu et un vert. Ils m’ont regardé pendant quelques instants avec une certaine incrédulité. Et puis ils se sont envolés, me laissant quelques plumes en souvenir.
Le soleil était venu se poser au sommet d’une montagne. Il dominait déjà toute la plaine et semblait me surveiller d’un œil bienveillant. J’entendais le bruit du vent dans mes oreilles. Et puis des cris aussi, des cris d’oiseau, des chants. Peut-être que sur ma route, j’allais rencontrer l’un de ces volatiles. J’allais même peut-être rencontrer des humains, comme moi… Qui sait ?
Et puis j’allais apprendre à oublier mon ancienne vie pour en commencer une nouvelle. Il était grand temps de tracer une nouvelle route.
Et je commençai à marcher.
Le ciel était devenu blanc, les nuages étaient bleus et m’indiquaient le chemin à suivre. C’était beau.
« Et les couleurs tracent leur nouveau chemin. Dans ce nouveau monde. Ce monde digne d’un conte de fées. Un volcan qui répand ses cendres sur les plaines alentours, d’immenses montagnes surplombant ce monde singulier, une forêt dense et sauvage, un lac s’étendant sur plusieurs kilomètres et semblant anormalement calme, et une ville animée, débordante de vie.
Le chaos. Voilà comment mon monde peut être décrit.
La tempête balaye constamment la surface de la Terre. Les océans sont sans cesse déchaînés, rendant leurs rivages invivables. Les forêts ont été réduites à de simples bosquets, sans cesse brûlées par les éclairs. Quant aux terres, elles sont inlassablement ravagées par les vents violents combinés au tonnerre.
Cette situation a forcée aux hommes à vivre plusieurs mètres sous la terre pour être en sécurité. Les cultures et l'élevage y ont été implantés. Paradoxalement, cette météo tempétueuse leur permet de subvenir à leurs besoins énergétiques, grâce à la capture de la foudre.
...
Personne ne cherchait à savoir pourquoi la tempête était éternelle dans notre monde. C'est un phénomène devenu immuable pour tous. Mais moi, je voulais savoir. Grâce à l'observation du ciel, j'avais remarqué qu'il semblait cacher ou recouvrir quelque chose par le biais des nuages. Peut-être l'explication sur l'orage éternel, qui sait ? Découvrir ce qu'il y avait au-delà de la tempête, c'était mon objectif. C'est pour ça que j'ai grimpé cette montagne, celle qui est si haute que son sommet surplombe les nuages.
Qu'il y ait quelque chose ou non là-haut, je voulais être fixé.
...
En trois jours, j'étais presque parvenu à la zone de la montagne couverte par les nuages orageux. Je savais que cette étape était la plus dangereuse. Elle ne laissait aucun droit à l'erreur.
Avant d'y arriver, il me restait une dernière longue paroi à grimper. Alors que je débutais cette ascension, les éléments se déchaînèrent contre moi.
Le vent fut le premier. Il tenta de me faire tomber par tous les moyens. Ses multiples mains invisibles et impalpables s'infiltrèrent partout où de l'espace est disponible pour me pousser et tenter de me faire basculer. Mais je parvins à tenir bon.
Suite à l'échec de l'air, ce fut à l'eau de s'y mettre, sous forme de pluie. S'écroulant en cascade sur ma tête, elle était semblable à des milliers d'aiguilles effilées que l'on plantait sur mon crâne. Plus je m'élevais, plus elle était puissante, comme si ce qu'il y avait au-dessus des nuages ne devait jamais être vu. Pour m'empêcher d'avancer, elle exerça toute sa force sur moi, mais finit par échouer elle aussi.
Après l'air et l'eau vint le tonnerre. Puissant, rapide et invincible, il essaya de me toucher pour m'arrêter dans mon entreprise. Je savais que si un seul coup me frappait, mon voyage se terminerait par la mort. Malheureusement pour le ciel, aucun éclair ne m'atteint, fracassant la roche de l'énorme montagne à la place. Le tonnerre ne savait pas viser, ou bien j'étais quelqu'un d'extrêmement chanceux.
Ces épreuves contre les éléments passées avec brio, il ne me restait plus qu'à traverser la zone envahie par les nuages gris pour arriver à destination.
La tension était palpable dans l'air, normal puisque je me trouvais en plein milieu d'un nuage orageux. Il y avait de fortes chances pour que je sois électrocuté, ce qui n'arrangea pas mon stress. En plus de cela, ma visibilité était nulle. Je ne pouvais compter que sur mon sens du toucher. Tant que je continuais de sentir le contact avec la paroi rocheuse, tout allait bien. Grâce à nombre de chemins creusés par les éclairs, mon avancée fut constante. Malheureusement, à certains endroits, grimper se révéla indispensable. Dans ces cas-là, je devais procéder lentement, afin de chercher mes prises du dextre. Aucune erreur n'était alors envisageable. À plusieurs reprises, je manquais de tomber à cause de l'humidité qui s'était collée à la paroi, faisant glisser mes pieds ou mes mains.
Étrangement, me retrouver dans ces situations me renvoya à ma solitude. Personne ne savait ce que j'étais en train de faire et si je disparaissais, nul ne le saurait et s'en soucierait. Sans famille, ni attache, mon objectif était tout ce qu'il me restait.
Je savais de toutes manières que ma quête serait solitaire depuis le jour où l'on m'avait dit :
« Tu n'as pas à te soucier de ce genre de questions. Tu n'as que dix-sept ans ! » .
Je ne pouvais plus reculer. Soit je parvenais au sommet, soit je mourrais.
Au bout d'une ascension qui dura plusieurs heures, je vis enfin de la lumière. Je sortis du nuage d'orage pour voir le mon objectif atteint. C'est alors qu'une vive lueur, provenant de quelque chose dans le ciel, m'éblouit. Trop occupé à grimper les derniers mètres qui me séparaient du sommet, je ne pus observer tout de suite la source. Dans tous les cas, la montagne ne dépassait que de très peu les nuages de la tempête. Son sommet était plat et assez spacieux, permettant à plusieurs personnes de s'y tenir debout. C'est les bras et les jambes engourdis que je m'y effondrai.
Durant quelques minutes, je pris le temps de me reposer et de me remettre de mes émotions. Ce n'est qu'ensuite que je jetai un œil à l'environnement. Pour commencer, celui-ci était... lumineux. Dans le ciel, qui arborait une couleur bleue légère, une boule éblouissante semblait être la source de cette lumière, dont le contact procurait aussi de la chaleur. Certainement ce que les livres nomment comme étant le Soleil. Malgré la présence de ce dernier, le fond de l'air était froid et l'oxygène était plus rare, synonymes de l'altitude à laquelle je me trouvais.
Par la suite, je me retournai. C'est là que je découvris un spectacle sublime.
Des vols d'oiseaux au plumage multicolore étaient visibles, volant dans un ensemble magnifiquement harmonieux. Leurs cris sonnaient comme une mélodie à mes oreilles. Aucun volatile de ce type n'existait sous la surface des nuages. La vue de ces animaux avait de quoi m'émerveiller, mais la direction dans laquelle ils se dirigeaient me révéla une chose incroyable : un arbre immense flottant dans les cieux, presque situé à mes pieds. Ses longues racines disparaissaient dans l'amas de nuages grisonnants. Ses dimensions étaient tout bonnement gigantesques : ses branches étaient tellement larges que d'autres arbres, de taille normale, y poussaient. Mais il n'y avait pas que ça. Des étendues d'eau étaient présentes, sous forme de petits lacs localisés sur les plus grosses branches. Un faune et une flore habitaient aussi l'arbre. C'était un véritable écosystème qui se profilait sous mes yeux, le tout privé des hommes. La nature dans toute sa splendeur en somme.
Malheureusement, l'arbre était trop loin pour que je puisse l'atteindre : une centaine de mètres de vide me séparait de lui. J'étais si proche et à la fois si loin que ça en était frustrant, mais je devais me rendre à l'évidence : je ne pourrais jamais explorer cet arbre.
Malgré cela, je ne me lassai pas de l'admirer, en dépit du froid qui me brûlait la peau et mes poumons enflammés qui réclamaient à grands cris de l'oxygène.
Je quittai l'arbre des yeux quelques secondes pour jeter mon regard sur l'horizon lointain, je discernai une forme qui ressemblait vaguement à l'arbre qui se trouvait à côté de moi. Il devait y en avoir plusieurs répartis dans le ciel, identiques.
C'est alors que je compris : la tempête cachait ces arbres du regard des hommes, afin que jamais ils ne découvrent leur existence et ne viennent briser l'harmonie qui y règne. Mais ce n'était pas tout, les nuages de la tempête permettaient aux arbres de vivre et de faire vivre leur petit univers. C'était incroyable.
Soudain, j'entendis un grondement, me coupant net dans ma contemplation. Puis, sans aucun signe précurseur, un éclair me frappa, dans une beauté fulgurante. J'ignorai comment il était parvenu à m'atteindre alors que je surplombais les nuages. Toujours est-il qu'en une fraction de seconde qui me parut une éternité, je sentis une douleur traverser tout le corps, semblable à des milliards de fourmis ardentes se déplaçant en mon sein. Suite à quoi, le noir absolu m'accueillit dans ses bras, comme s'il attendait ma venue.
...
Dans l'obscurité, mes sens étaient entièrement inhibés, faisant de moi un être insensible et impuissant à la fois. J'avais la conscience d'être sans avoir la conscience de mon corps. C'était très déroutant, un peu comme si je me trouvais dans une prison spirituelle d'où il était impossible de s'échapper. Je pensais n'avoir aucune échappatoire face à la nuit qui m'enveloppait dans son voile silencieux.
C'est alors que mes yeux s'ouvrirent sur le ciel en furie, crépitant d'éclairs. Petit à petit, je retrouvai le contrôle de mon corps : d'abord les mains, puis les bras, me permettant de me mettre en position assise. Le buste et les jambes suivirent la reprise de contrôle. Je me remis debout une fois que tous mes membres acceptèrent d'obéir à mes ordres. Je pus alors regarder le lieu où je me trouvais. J'étais de retour sur la terre ferme, loin du sommet de la montagne, plus précisément dans un petit cratère, certainement creusé par un éclair. D'ailleurs, mon corps présentait des traces de brûlures fraîches, preuve d'une électrocution récente. Les derniers événements me revinrent en mémoire : j'avais été foudroyé et avant cela, j'avais découvert de que cachait le ciel orageux. Ou bien cela n'avait été qu'un rêve ?
Peut-être avais-je été touché par la foudre avant d'arriver sur la montagne et que tout ce que j'y avais vu n'était que le fruit de mon imagination. Cette hypothèse retentit en moi comme un gong. Elle semblait plus que plausible. Sinon, comment me serais-je retrouvé en bas, alors que si on en suivait ce que je pensais avoir vécu, mon foudroiement s'était fait au sur le point culminant. Dans ce cas-là, j'aurais dû chuter de plusieurs milliers de mètres d'altitude et je n'aurais pas survécu à l'impact.
La prise de conscience entraîna sur moi le poids de la déception, qui me fit tomber à genoux. J'avais échoué. Et je ne me sentais pas la force de gravir à nouveau le géant de pierre, quand bien même je l'avais fait en rêve la première fois.
Je restai dans cette position pendant plus d'une heure, avant de décider de sortir du cratère. Je me trouvais à quelques kilomètres du pied de la montagne. Alors que je me décidai à me mettre en route vers la ville souterraine la plus proche, je sentis quelque chose dans mes cheveux, quelque chose qui y était coincé. Je retirai donc l'objet qui me dérangeait, avant de voir quelle était sa nature : une plume. Mais pas n'importe laquelle : celle d'un des oiseaux multicolores que j'avais aperçu dans mon rêve. Dans ce cas, ce n'était pas un rêve ? J'étais réellement parvenu à atteindre le sommet et à voir l'envers des nuages d'orage.
Une bouffée de bonheur m'envahit : mes efforts n'avaient pas été vains. Dans ma joie, je laissai couler quelques larmes.
Après m'être remis de mes émotions, je levai les yeux au ciel, la plume serrée contre mon cœur, tel un nouveau-né. Rien n'avait changé : la couverture grisâtre et crépitante était toujours là, plus menaçante que jamais. Et pourtant, je savais quel univers magnifique cela cachait. Un monde qui me serait éternellement inaccessible, tel un rêve en fait.
...
Au-delà de la tempête, il y a la vie et la nature. C'est une chose dont je suis désormais certain, aussi certain que je m'appelle Auster.
Texte 4
Spoiler
L'Enfant Dieu
L’histoire se passe dans un monde que nous ne connaissons pas. Un royaume paisible autrefois lié à La Terre,mais terrassé par Vicius,un homme conquérant,avide de pouvoir.
Vénus était désignée,malgré elle comme une élue. Du haut de ses dix ans,elle n’aura pas longtemps vécu une enfance normale. Elle avait maintenant une dure responsabilité à assumer. Ses parents Maggy et Gilbin lui avait fait part d’une nouvelle assez surprenante. Les regardant avec ses yeux rieurs d’enfant,elle avait cru reconnaître de la peur dans le regard de sa mère.
“Pourquoi maman a peur ?” avait-elle dit,si innocente.
Son père n’avait pas répondu,et l’avait seulement attirée contre lui. Il fut parcouru d’un frisson puis reposa sa fille sur le sol humide,cause d’un automne pluvieux. Sa mère avait caché ses larmes et recopiait à la perfection sa fille dans son esprit. Elle n’était pas très grande par rapport aux autres filles de sa classe,mais ses cheveux couleur ébène et sa peau lisse et clair la rendait charmante,et il ne se faisait aucun doute qu’elle serait plus tard,une femme d’une beauté sans pareille. Elle illuminait tout ce qu’elle touchait,les gens se confiaient facilement à elle,les passants voyaient en elle,naturel et courage...la perfection.
Malgré un monde complètement dévasté par le pouvoir illimité d’un homme,dans la noirceur et la peur,cette petite fille était la lueur d’espoir que tous attendaient. Maggy était tellement fière que sa fille puisse être le rayon de soleil de sa vie,et était déchirée que l’on doive lui enlever.
Alors,Vénus s’approcha de sa mère qui de plus en plus livide,ne savait comment réagir face à ce bout de vie. La jeune fille ouvrit sa douce main,ferma les yeux et lorsqu’elle les rouvrit,des petits faisceaux de lumière tourbillonnaient autour d’elle quelques instants pour faire apparaître...un médaillon.
“Voilà,pour toi maman,pour pas que tu es peur.”
Elle sourit,embrassa sa fille.
“C’est beau mon amour.”
La scène était vite devenue horreur. Des agents débarquèrent,empoignèrent L’Elue,et la détachèrent de sa mère. Elles pleuraient et le père combattait avec hargne,et à terre,promit de se venger. Lorsque le véhicule militaire avait quitté les lieux,les parents de la jeune fille avaient perdu tout espoir de la retrouver vivante un jour. Ce fut comme l’arrachement d’une partie d’eux même,impossible à supporter.
-
Dans l’immense char,Vénus avait perdu tout éclat de joie,et ne montrait plus que de la douleur. La peine de quitter ses parents,et d’aller contre son gré vers l’inconnu la bouleversait. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait été choisi,pourquoi elle et pas une autre. Mais surtout,les mots de sa mère résonnaient dans sa tête:
“Sauve nous de la peur et de la misère,
Sauve nous de ce vide profond et aide toi de la Terre.
Rend nous tout ce qui nous appartient,ainsi que notre liberté,
Rend nous toi,ma chérie,je veux te retrouver.
Bat toi pour l’honneur,mais aussi pour l’espoir,
Bat toi pour qu’un jour,tu sois de retour.”
La rage au coeur,elle pria le ciel de comprendre ces mots. Elle sauverait ses parents et tous ces gens,et montrerait que Pyrama était digne d’être enfin en paix.
-
Sur sa combinaison gris foncé et noire,au dessus de son sein gauche,était brodé Hope d’une couleur blanche assortie au teint de la jeune fille qui la portait. Vénus avait bien grandi,quelques années avaient passé,elle avait maintenant dix-sept ans,mais toujours ses traits d’enfant.
Aujourd’hui,,elle comprenait beaucoup mieux ce que sa mère voulait lui dire lors de leur dernière rencontre. Elle connaissait trait pour trait son ennemi,ses forces et ses faiblesses. Zède lui avait enseigné toutes les techniques de combat,du karaté en passant par le jujitsu,technique de self-défense. Elle s’était assouplie,avait testé et acquis l’utilisation de toutes sortes d’armes. Mais pas que.
Elle avait un coach,nommé Hans Grish. Un vieux fou qui avait traversé toutes les dures épreuves de la vie. Vénus en était fière,,elle avait appris à le connaître et à l’apprécier,malgré ses sauts d’humeur et son addiction aux régimes,et autres repas diététiques pour elle. Ce coach était particulier,et grâce à lui,Vénus avait remarquablement fait évoluer ses pouvoirs. Car oui,elle faisait partie des rares filles de Dieu,appellation des jeunes filles dont le destin était de défendre leur royaume,jusqu’à la mort. Ces filles sont puissantes et magiques,et la tradition les oblige à quitter leur famille pour l’armée de Pyrama.
Vénus combattait avec une autre fille de Dieu,Zora. Les deux filles étaient amies,et d’ailleurs,Vénus n’était entourée que d’elle. Elle n’avait jamais cherché à se rapprocher d’elles.
Se faire le moins d’amies possible semblait la meilleure solution pour juste souffrir à petite dose,si la mort devait frapper à leur porte.
Dans l’arène d’entraînement,les deux filles se battaient,plus hargneuses et désireuses de victoire. Elles se trouvaient sur un stade,bordé par des murailles en fer,et une pelouse parfaitement tondue. Le soleil brillait de milles feux,la chaleur n’aidait pas.
“- Et...si... nous...faisions une.... pause ?” avait simplement demandé Zora,mains sur les genoux,le souffle coupé.
- Allez,encore un effort,tu crois que Vicius fait des pauses lui ?”
Décidément,les plaisanteries de Vénus ne plurent pas à la seconde qui répliqua en lui envoyant par surprise,des ultrasons qui la pétrifièrent,et la tordit d’une douleur insupportable. Vénus ferma les yeux,concentrée et activa son bouclier lui permettant de se relever. Sur ses deux pieds,elle s’éleva dans les airs,tournoya sur elle même et renvoya des slaves de magie sur son amie qui tomba sur sur le sol,sonnée.
“- Tu es si puissante !” s’exclama t-elle
Hans Grish savait que Vénus était spéciale. Il espérait que les dix Filles de Dieu étaient aussi prêtes qu’elle. Retour en arrière impossible,maintenant il fallait se battre jusqu’à la mort.
Dans son lit,Vénus pensait à tout ce qu’elle avait raté; l’école,les sorties entre amis,les petits copains,les gueules de bois...Toute une enfance gâchée. Elle regrettait parfois d’avoir existé.
On avait beau lui dire qu’elle était parfaite,qu’elle avait tout,qu’elle pouvait être fière d’être ce qu’elle est. Mais tous ces gens ne sont pas à sa place. Et elle n’arrive pas à trouver la sienne dans ce monde berné d’illusions de paix. Surtout quand elle sait,que peu importe la tournure des évènements,elle mourra. Comment vivre lorsque l’on sait que la mort est inéluctable,mais surtout si proche ? C’est donc comme ça que tout doit se terminer ? Vivre pour sauver tous ces gens,mais ne pouvant pas sauver soi même ? La réponse était claire. Sa vie contre des milliers de vies,tel était son destin.
Sa nuit fut particulièrement agitée,incrustée de rêves douteux sur son avenir.
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Dans les entrailles de l’Enfer,Vicius se préparait à sa gloire. Aujourd’hui était le jour J.
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La cour du château était parsemée de cadavres,certains humains d’autres des créatures magiques,du côté obscur. La rage qui animait les soldats était tellement forte que l’on remarquait une légère avance de l’armée sur le clan de Vicius. Les troupes étaient déployées,et le sang gisait de tous les côtés. Les filles de Dieu combattaient dans la forêt,sur une immense plaque de verdure entourée d’une végétation marronâtre,signe d’une sécheresse continue.
Les dix Elues usaient de tout ce qu’elles avaient appris. Elles fortes,courageuses,et d’une beauté qui distrayait certains de leurs adversaires. Elles sentaient pourtant qu’elles étaient désavantagées. Le nombres d’ennemis augmentait à mesure qu’elles tuaient. D’ailleurs,elles avaient eu un temps d’adaptation; tuer. Ce mot qu’elles n’avaient jamais expérimenté,qu’elles craignaient. On les avait entraînées à tuer,elles étaient nées pour tuer. Craindre de tuer,mais aussi d’être tuée. Encore une question de destin !
Zora,la fille métisse décollait du sol d’une vitesse incroyable,et vint se poster derrière un gros troll,qui par surprise ne put réagir au violent coup de marteau que lui assaillait la guerrière dans son dos. Fière d’elle,elle constata que Vénus ne s’en sortait pas aussi bien,entourée de quatre elfes taillés comme des pierres. Avec l’aide de Syrie,la fille Du Roi ( Ancien Roi au pouvoir,assassiné par Vicius),elles volèrent au secours de leur camarade et sans plus attendre se chargèrent d’un Elfe chacune pour laisser les mains libres à Vénus qui utilisa l’invisibilité pour tuer un des gloutons d’un coup de sabre,et l’autre grâce à son souffle empoisonné. Le ménage fait,Vénus reçu dans sa main un colis de la part d’une colombe blanche,qui disparu comme par magie dès que la fille aux cheveux ébène le reçu.
“- Zède m’envoie nous dire qu’il est temps que je parte..
- Nous viendrons vite te rejoindre.”
Vénus s’envola vers le château tout en assaillant d’une pluie scintillante quelques fuyards,voulant à tout prix sortir de cette torpeur. Les autres guerrières leur réglèrent leur compte sous un sourire de Vénus.
Elle n’allait pas sourire longtemps. Dans l’arène spécialement préparée par Vicius pour elle et ses coéquipières,Vénus pensait à ses parents. Elle voulut leur transmettre tout son amour,mais fut empêchée par un jet noir qui la fit gicler jusqu’au mur de la Grande Salle. Vicius étouffa un rire puis reprit son sérieux:
“Incapable ! C’est donc toi la principale Elue,celle qui est censée sauver ce Royaume ? Que dis- je,mon Royaume !”
La jeune guerrière ne put intercepter le deuxième jet qui lui compressa la poitrine. Ne pouvant plus respirer,elle chercha un moyen de contrer son adversaire. Réfléchis,allez!
Sans plus attendre,dans un souffle,elle pensa à la douleur qu’elle avait reçu lorsque l'on l’avait enlevé à ses parents et la transmit à Vicius,douleur insupportable qui émanait de son intérieur.
Se relevant difficilement,il lut l’inscription sur la poitrine de la guerrière et rit...sans s’attendre à ce que la fille de Dieu lui envoie une autre slave de douleur et de souffrance. Il avait mal,elle se sentait bien.
“Voilà la souffrance de tous les habitants du Royaume que tu utilises comme esclaves.”
Vicius,malgré la souffrance tapa du poing si fort au sol qu’il se déchira et créa un tremblement qui fit tomber Vénus dans le trou qu’il causa. Vicius,troublé s'aperçut que la fille remontait la pente,grâce au vol. Impossible !
Bientôt une heure qu’ils combattaient. Les neuf autres battantes l’avait rejointe mais Vicius semblait prendre de l’avance. Il ne restait plus que Zora et Vénus. Le mieux pour en finir était d’allier leur force,car elles étaient en mauvaise posture,Vénus ayant du sang qui s’échappait de sa bouche,et physiquement atteinte,Zora affaiblie.
C’est alors que Vénus s’éleva dans les airs,mains le long du corps. Elle ferma les yeux,se concentra,et fit apparaître des milliers de billes scintillantes qui tournoyaient autour de la fille aux cheveux ébènes. Elle fut cependant abusée d’une atroce douleur mais enclencha son bouclier qui l’apaisa. Zora eu la force d’attaquer leur ennemi par les mains,mais fut envoyée contre le mur,et s’évanouit. Les murs tremblaient,Vicius avait peur même s’il le cachait.
C’est alors que la fille de Dieu envoya toute la vengeance,toute la colère des habitants du Royaume dans sa magie contre l’Homme de l'enfer qui trop surpris,ne put réagir. Il explosa de rage,et dans un souffle,il fut vaincu. Toutes ses créatures disparurent dans un nuage de fumée noire,et le Royaume mit du temps pour reprendre des couleurs,le soleil redevint l’être dominant,mais Vénus et toutes les autres moururent,trop souffrantes. Leur magie avait eu raison d’elles. Tel était leur destin,et il restait inchangé.
En leur honneur,une cérémonie fut organisée,dans l’espoir qu’elles puissent entendre tous les remerciements qu’on leur apportait.
Au loin,deux parents contemplaient la scène et n’osaient s’approcher,de peur de raviver toutes les larmes qu’ils avaient versés dans le passé.
Texte 5
Spoiler
Une haine de feu
Et ils y étaient. Dans le néant. Dans leur néant. Plus rien ne tenait debout, ils ne tenaient plus debout. Tout n'était que braises, tout n'était que folie.
Et ils la voyaient. La mort. Unique. Destructrice. Tout autour d'eux. Elle venait pour eux, pour leurs familles, pour leurs amis, pour leurs ennemis.
Et ils la sentaient. La peur. Terrible et horrible peur. Qui prenait aux tripes, qui les faisait trembler, pleurer, geindre et crier.
Et les flammes dansèrent autour d'eux. Toujours plus cruelles...
-Marc, derrière toi !
Mais c'était trop tard. Le feu s'abattit sur lui, et ses cris, rejoignant ceux d'autres victimes, résonnèrent dans la ville. Ledit Marc venait de périr, brûlé par la jeune femme aux cheveux noirs qui se tenait juste en face de lui. Luc se mit à crier. Crier comme il ne l'avait jamais fait. Crier à s'en arracher la gorge. Crier sa rage et son impuissance.
Parce qu'il l'avait été. Impuissant. Encore une fois.
Une fois de trop.
-Un souci? lança la femme innocemment.
Les yeux de Luc étincelaient de colère. Tendant les bras, il ouvrit les poings. Des paumes de ses mains jaillirent du feu, qu'il envoya sans plus tarder sur la femme.
-Tu vas payer! cria-t-il.
Combien de fois cette phrase avait-elle été prononcée? Combien de fois avait-on promis la vengeance, la mort et la désolation? Luc ne voulait pas le savoir.
Il n'y avait plus d'humanité, que la terreur. Il n'y avait plus de bonté, que la colère.
Plus de vie, plus de respect, plus rien. Rien.
A part le feu.
Ce pouvoir, cette maîtrise, qu'ils possédaient.
Cette arme qu'ils maîtrisaient.
Et qu'ils utilisaient. Pour tout détruire. Pour se détruire.
-Tu vas payer, sale garce, répéta Luc.
-Il aboie beaucoup, mais il mord peu, se moqua la femme.
Luc ouvrit la bouche, prit une grande inspiration, puis se mit à cracher du feu. Une gigantesque boule de feu envahit le terrain devant lui. Il espérait que la femme était en train de mourir dans d'atroces souffrances. Comme Marc avant lui. Comme tous ses amis, comme tous ses alliés, ceux qu'il ne connaissait pas, ceux qu'il aurait pu connaître. Ceux qu'il avait pleuré, ceux qu'il aurait pu pleuré.
Soudain, il aperçut la femme dans les airs. Elle avait sauté et décrivait à présent un arc-de-cercle en l'air. En voyant cela, ses yeux luisirent de nouveau de colère. Luc voulut attaquer, mais la femme aux longs cheveux bruns ne lui en laissa pas le temps. Elle lança plusieurs boules de feu. Déterminé, Luc fit apparaître un bouclier enflammé, qui réussit à parer chacune des attaques.
-Attention! cria une voix.
Il se sentit soudain poussé sur le côté, s'écroulant lourdement sur le sol. La seconde d'après, il put sentir la chaleur d'une flamme le frôler.
-Vite, debout! s'exclama Nathalie.
Attrapant la main que lui tendait Nathalie, Luc se remit debout.
-Marc... Marc... Il est mort, balbutia ce dernier.
-Je sais...
La voix de la jeune fille était tremblante, et remplie d'émotion. Mais elle tenait bon. Parce qu'elle le devait. Parce que si elle baissait les bras maintenant, elle serait fichue.
-Où est Alex?
Des cris de douleur retentissaient tout autour d'eux. Des suppliques, des gémissements... Arrêtez. Et le feu continuait toujours de croître, de tout brûler sur son passage... Arrêtez ça. Arrêtez ce carnage.
Mais le carnage ne s'arrêtait pas, les combats ne s'arrêtaient pas, plus rien n'avait de sens, plus rien n'avait d'importance...
Mourir, tuer, survivre. Essayer, au moins. Venger, surtout. Se venger, venger ceux tombés. Et se battre. Toujours. Combattre leurs ennemis, combattre sa propre peur, ses propres doutes. Combattre le brasier.
Utiliser le feu pour se battre contre du feu. Ils savaient bien qu'à la fin, il ne resterait plus rien. Plus de nature, plus de vie. Mais ils continuaient. C'était la seule chose qu'ils savaient faire. Utiliser leur don pour détruire.
Et surtout se détruire en même temps.
-Attention !
Mais des boules de feu s'étaient déjà abattues sur l'un des seuls bâtiments encore debout. Et le bâtiment s'écroula, brûlé, ravagé par les flammes. Et en même temps qu'il s'écoulait, c'était une dernière part de Luc qui s'écroulait...
Les gravats, la poussière, la misère... Tout les aspergea. Ils ne virent plus rien. Ils entendirent des cris. Ils sentirent la terreur. Ils touchèrent la mort. Ils goutèrent aux regrets.
-Je croyais que tu voulais me faire payer, se moqua la femme.
Luc était allongé sur le sol, égaré, éploré, implorant, comme brisé, éparpillé en mille morceaux... Il revoyait Marc, mais aussi Nathan, Jeanne, Eloïse, Matthieu, ... la liste était longue, trop longue... Il revoyait leurs corps, leurs visages terrorisés, ... Il étouffa un sanglot. Le visage terrorisé de Marc apparut encore une fois dans son esprit, et une fois encore, la haine prit possession de son corps. Comment? Mais comment pouvait-il rester sur le sol, dans la boue, dans les gravats ! Il était encore en vie, il pouvait, devait se remettre debout. Pas le droit, non, il n'avait pas le droit d'abandonner. Pas maintenant, pas encore ! Pas tant qu'il serait mort !
Et il puisa dans cette colère, dans cette haine, haine de feu, haine de mort, pour se remettre debout, pour affronter encore la désolation, pour cracher sur la lâcheté, pour terrasser l'ennemi, cette femme, la terreur...
Et, se mettant à crier, les bras tendus, les paumes ouvertes, il fixa d'un œil presque inhumain la femme qui lui faisait face. Et tant pis si à l'intérieur, c'était le chaos, et tant pis si dans son âme, tout était brisé, oui tant pis s'il n'y avait plus rien, plus rien que la souffrance, ... Tant pis!
Continuant de crier, il lança:
-Tu vas souffriiiiiiiiiir !
La femme ne fit que sourire, et tendit à son tour les bras, ouvrant les paumes de ses mains.
Et, une fois encore, tout ne fut plus que flammes.
Trop tôt, trop vite, ils avaient grandi,
Trop tôt, trop vite, ils avaient appris,
Que même si tout autour, il faisait chaud,
En vérité, tout était froid, tout était faux.
Et qu'importe qu'ils soient devenus des guerriers,
Qu'importe qu'ils se battent comme des déchaînés,
La force dont ils faisent preuve n'était qu'apparence,
Au fond de leurs coeurs, tout n'était qu'errance.
Il le savait, le sentait, ils mourraient...
Si ce n'était pas déjà fait.
Texte 6
Spoiler
L'Ordinateur
Tout peut être considéré comme surnaturel selon les différents points de vue.
Je contemple l’écran de mon nouvel ordinateur, à la fois fasciné et terrifié. J’ai l’impression qu’il est vivant, qu’il me regarde comme je le regarde. Comme si… comme si la conscience de son ancien propriétaire y réside encore.
J’ai peur...
Mon père est professeur de langues mortes dans mon lycée privé. L’un de ses collègues a mystérieusement disparu avec sa famille. La rumeur court qu’il a été assassiné par un jeune tortionnaire et tueur fou, Robert Dubois, un ancien lycéen renvoyé de tous les établissements scolaires qu’il a fréquentés. Orphelin, sans ami et sans perspective d’avenir, il avait commencé à reprocher aux professeurs son sort. Après le désespoir, la folie l’avait gagné. Deux enseignants et certains de leurs proches avaient déjà fait les frais de sa haine. La police a tout tenté pour le retrouver, sans succès. Malgré son déséquilibre mental, c’est un génie du crime. N’ayant aucune nouvelle du professeur disparu et de son enfant depuis maintenant six mois, les autorités les avaient déclarés décédés. Comme ils n'avaient pas ni parents ni amis proches, les collègues ont récupéré ses affaires. Mon père a reçu l’ordinateur. N’aimant pas l’informatique, il me l’a donné. Et voilà comment je me suis retrouvé avec une vieille machine appartenant vraisemblablement à un mort ayant subi une fin tragique et sûrement atroce.
J’ai peur...
Un léger bip provenant de mon réveil m’indique qu’il est minuit. Je suis actuellement couché dans mon lit, seul, en train de regarder l’ordinateur posé sur mon bureau. Je ne sais pas pourquoi. Je n’arrive pas à le quitter des yeux. Je suis comme envoûté par cet écran noir. Lorsque j’ai su qu’il appartenait à une victime d’un tueur fou, mon imagination m’a tout de suite joué des tours. Je voyais dans ma tête le visage du malheureux professeur apparaître à l’écran lorsque je dormirai, ou des messages venant de l’au-delà qui me prédiront les morts de mes proches puis de moi-même…
J’ai peur...
Je sais, je lis trop de livres fantastiques. Mon imagination débordante me perdra un jour. Ce n’est pas la première fois que je me crée ce genre de scénario. Mais c’est plus fort que moi. C’est la raison pour laquelle je dors encore avec une veilleuse alors que j’atteins déjà ma quinzième année. C’est pathétique !
Cependant, aujourd’hui, il y a quelque chose de différent. Normalement, j’imagine et j’évite, par peur, de regarder les coins les plus obscurs de ma chambre. Mais là… là… je ne l’imagine pas, je le sens.
Je sens qu’Il m‘observe…
Je sens qu’Il attend que je m’endorme…
Je sens qu’Il me veut du mal…
Je sens… qu’Il est là !
C’est la première fois qu’une impression pareille m’envahit. C’est un sentiment indescriptible. Tout cela me paraît à la fois si irréel et si vrai.
J’ai peur...
C’est étrange. Des frissons parcourent mon corps. Je suis épouvanté par ce qui m’arrive. Mais je suis aussi captivé par cet ordinateur.
Je le contemple, ensorcelé. J’aurais dû sortir de ma chambre, m’échapper de ce charme terrifiant et crier pour obtenir de l’aide. Cependant, mon corps ne veut pas bouger et pas un son ne sort de ma bouche. J'inspire et expire de manière soutenue, de la sueur coule le long de mon visage et mon cœur bat la chamade.
J’ai peur...
Peut-être que je deviens fou. Je perds la tête. Mon imagination a eu raison sur ma logique. Dès que je me suis retrouvé seul dans ma chambre au fond de mon lit, ma paranoïa a commencé. Pourtant, il ne s’est rien passé encore. Rien !
Rien, à part cette pression autour de moi comme si l’atmosphère de la pièce est devenue plus lourde.
Rien, omis ce sentiment d'être traqué comme une bête avant d'être conduit à l'abattoir.
Rien, si l’on ne compte pas ce courant d'air semblable au souffle de la mort qui chante à mon oreille.
Rien, absolument rien !
J'ai peur...
J'ignore comment j'ai fait, mais j'ai réussi à détourner les yeux de ce fichu appareil. Cela m'a fallu un effort surhumain. Je ferme lentement les yeux et je tente de m'endormir. J'utilise la logique pour me raisonner. Tout cela est encore le fruit de mon imagination. Les fantômes n'existent pas. Ce n'est qu'un simple ordinateur. Il n'est même pas encore branché. Je n'ai plus qu'à dormir tranquillement pour me reposer, évacuer ce stress, oublier cet ordinateur et abandonner la ténébreuse et inquiétante nuit pour me réfugier dans le doux et lointain monde des songes...
Quand est-ce qu'on est le plus vulnérable ? Lorsqu'on dort. Endormi, notre corps reste sans défense contre toute menace extérieure pendant que notre esprit subit les assauts de nos terreurs cachées au plus profond des cauchemars.
J'ai peur...
Pourquoi me suis-je posé cette question alors que cela ne fait qu'aggraver les choses ? Je suis vraiment stupide ! On dit que se poser des questions et y répondre soi-même sont les principaux signes de la folie. Dans ce cas, je suis devenu complètement fou !
Une force en moi, irrésistible, m'oblige à ouvrir petit à petit mes yeux. Je fixe le plafond, ne pouvant pas me résoudre à tourner ma tête vers l'ordinateur maudit. Une bataille intérieure s'est engagée dans mon cerveau : la curiosité contre la peur. Cette dernière est la plus forte. Je suis paralysé. Je n’ose pas bouger le moindre petit doigt. Ma respiration est lourde. Le battement de mon cœur rapide.
J'ai peur...
Cependant, au bout de quelques minutes, je n'en peux plus et, d'un coup brusque, je tourne ma tête vers l'objet hanté. Et là, horreur ! J'ouvre ma bouche pour tenter de pousser un cri mais aucun son ne s'y échappe. Sur l'écran, alors que l'appareil est normalement débranché, un unique oeil couleur rouge sang me fixe d'un air sadique. Je suis presque sûr que c'est celui du professeur disparu. Son fantôme revient pour me hanter. Il veut se venger, j’en suis certain. Il me tient responsable pour sa mort et celle de sa fille. La haine pure se reflète dans œil. Mais je suis innocent ! Ce n’est pas moi qui vous ai tués ! Vous n’avez aucune raison de m’en vouloir. Je veux le lui dire. Dire que je ne suis pas son assassin, que c’est Robert Dubois le responsable de ses malheurs. Pas moi. Ma langue me paraît aussi lourde que du plomb. Impossible de la bouger. Impossible de prononcer la moindre syllabe !
J'ai très peur...
Tout à coup, j'ai l'impression qu'un fantôme essaie d'entrer dans mon corps. Je m'étouffe. Impossible de respirer. J'arrive à lâcher un petit gémissement de douleur et de terreur. Mes yeux semblent tourner dans leur orbite. Mon corps est pris de violentes convulsions. Je ne contrôle plus rien. Déjà, je n’arrive plus à penser correctement. Je ne vois que ténèbres dans mon esprit. Je ne fais plus la distinction entre ma peur et la haine du spectre qui s’infiltre au plus profond de mes pensées. Il prend possession de moi. Il est trop fort. Je ne peux pas le battre.
Je suis terrifié...
Puis je m’évanouis…
Je ne me rappelle plus de rien ensuite. Tout ce que je sais, c’est que je me suis réveillé dans mon lit le lendemain, tôt le matin. J’entends le joyeux chant des oiseaux provenant de mon jardin. Les rayons du soleil passent à travers ma fenêtre, éclairant totalement ma chambre. Je m’étire. Je me sens bien.
Je me lève tranquillement. J’essaie de me remémorer la soirée de la veille. Je sais que j’étais terrifié par mon nouvel ordinateur. J’avais senti une drôle d’impression, mais impossible de m’en souvenir précisément. Je me sens vide et reposé. Je regarde l’écran qui m’avait tellement effrayé. Je ne vois plus qu’un simple appareil. Aucune pression, aucun œil, aucun fantôme. Je rigole. Mon imagination m’a sûrement joué des tours puis je me suis endormi sans m’en rendre compte et j’ai dû faire un cauchemar. Rien de plus. Je n’ai plus peur.
Je descends en sifflotant dans la salle à manger. Mon père est déjà là, buvant tranquillement son café en lisant le journal. Je m’installe, m’empare d’une tartine et je replonge dans mes pensées. Maintenant que j’ai toute ma faculté mentale, je peux prendre du recul et réfléchir à mon cauchemar. Je me souviens de l’œil terrifiant que j’avais vu. C’est étrange. Comment ai-je pu y voir un œil sadique me voulant du mal ? C’est vrai, il ressemblait davantage à un symbole qu’à autre chose. C’était un signe rouge constitué d’un rond entouré de deux cercles avec trois petites languettes en bas et une plus longue en haut. Comment ai-je pu penser que c’était l’œil de… Comment il s’appelait déjà ce professeur disparu ? Argh ! J’ai son nom sur le bout de la langue. Ne le retrouvant pas, je demande à mon père :
– À qui appartenait l’ordinateur que tu m’as passé, papa ?
– À un ancien professeur de physique de Kadic, répond-il, un certain Franz Hopper…
Créations Graphisme
Création 1
Spoiler
Création 2
Spoiler
Création 3
Spoiler
Création 4
Spoiler
Je vous rappelle que les formulaires se trouvent sur la page d'accueil.
Bonne chance aux participants !
Dernière édition par Julrose le Ven 02 Aoû 2013 20:21; édité 1 fois
Inscrit le: 27 Mar 2012 Messages: 1490 Localisation: Thugland
Alors je vote. C'est parti. En revanche, je ne sais pas si j'ai le droit de noter ma propre création. Je vais le faire, pour ne pas réveler qui est à qui, toussa... Et puis tu comptabiliseras ou pas, Julrose ! J'ai une question aussi : ne serait-il pas plus judicieux de faire les moyennes des points recueillis pas un texte que les sommes ?
Spoiler
Créations graphiques tout d'abord.
Création 1
Respect du thème : 1/2
Originalité : 1/2
Technique : 1/2
Général : 2/4
Total : 5/10
Création 2
Respect du thème : 2/2
Originalité : 2/2
Technique : 1/2
Général : 2/4
Total : 7/10
Création 3
Respect du thème : 2/2
Originalité : 2/2
Technique : 2/2
Général : 3/4
Total : 9/10
Création 4
Respect du thème : 2/2
Originalité : 0/2
Technique : 1/2
Général : 2/4
« L'avenir, je vois comment qu'y sera... Ça sera comme
une partouze qui n'en finira plus... Et avec du cinéma
entre... Y a qu'à voir comment que c'est déjà... »
Céline, Voyage au bout de la nuitr
Inscrit le: 13 Mar 2013 Messages: 309 Localisation: Rennes
Alors je fais que la partie graphisme (je pars dans quelques minutes donc pas le temps de tout lire et tout commenter).
Je sais pas trop comment on juge, je vais mettre une note par créa en espérant que ce soit ça.
Créa 1 :
Respect du thème :1.75/2
Originalité : 1.25/2
Technique : 1/2
Général : 1.5/4
Total : 5.5/10
Alors, mon petit commentaire :
Spoiler
J'ai un problème avec la main de tinkerbell, elle est trop facilement confondable avec le fond.
Et on voit pas beaucoup la police, le bleu est un peu trop clair et la typo pas très visible.
Il y a pas vraiment de cadre, c'est un peu gênant.
Et sinon, je trouve le fond assez en accord avec tinkerbell, mais un peu trop en fait.
Créa 2 :
Respect du thème :2/2
Originalité : 1/2
Technique : 1.25/2
Général : 3/4
Total : 7.25/10
Mon petit commentaire :
Spoiler
J'aime le cadre. Par contre, je vois un petit soucis au niveau des hirondelles(?), j'ai l'impression qu'elles sont un peu mal découpées. Et celle qui sort du cadre changer de couleur o_O
J'aime bien le fond, il va très bien avec le cadre.
Créa 3 :
Respect du thème :2/2
Originalité : 1.5/2
Technique : 1.75/2
Général : 2.75/4
Total : 8/10
Spoiler
J'aime la typo ! Elle est bien visible, a une belle couleur toussa. Le cadre est assez sympas, quoiqu'un peu classique. Et il y a des montagnes !
L'aigle est bien incrusté aussi.
Créa 4 :
Respect du thème :2/2
Originalité : 1.25/2
Technique : 1/2
Général : 3/4
Total : 7.25/10
Spoiler
Le cadre est assez sympas mais pas vraiment en accord. J'aime bien le fond, mais c'est un peu vide
Inscrit le: 18 Fév 2013 Messages: 710 Localisation: Paris
A mon tour. Il y a du talent ici. Je ne vais donc pas retenir mes coups. Attendez-vous à un jugement plus sévère de ma part que mes VDD.
D'abord la partie graphisme. Je m'y connais pas trop donc mes notes sont plus des coups de cœur qu'autre choses.
Création 1 :
Respect du thème : 1/2
Originalité : 1.5/2
Technique : 0.5/2
Général : 2.5/4
Total : 5.5/10
Création 2 :
Respect du thème : 1.5/2
Originalité : 2/2
Technique : 1.25/2
Général : 3.25/4
Total : 8/10
Création 3 :
Respect du thème : 2/2
Originalité : 1.25/2
Technique : 1.25/2
Général : 2.5/4
Total : 7/10
Création 4 :
Respect du thème : 2/2
Originalité : 0.5/2
Technique : 1/2
Général : 1.75/4
Total : 5.25/10
---
La partie écriture maintenant. Étant donné que c'est mon domaine, je serai encore plus sévère et vous aurez droit à mes commentaires. C'est un peu dur pour noter la mienne, mais je vais essayer d'être impartial (j'ai bien dit "essayer" ).
Je vais tricher un tout petit peu. Dans la partie "Fautes", je vais aussi inclure mon avis sur le style d'écriture. Selon moi, c'est une partie importante dans l'écriture d'un récit, mais n'étant pas dans le barème, je vais le modifier à ma façon.
Commentaire : Le fait que ce soit FH qui raconte une histoire à Aelita est original. J'ai bien aimé l'idée. Néanmoins, le conte l'est moins. C'est trop enfantin pour moi (bon, en même temps c'est normal, vu que c'est pour les enfants, néanmoins, l'histoire ne m'a pas vraiment intéressé). Sur le thème, on est davantage dans du merveilleux que dans du fantastique. Il y a quelques fautes, surtout avec la ponctuation. Mais ça reste correct dans l'ensemble.
Commentaire : J'ai bien aimé le début, mais la fin "féérique" m'a ennuyé. Il manque un petit quelque chose pour rendre l'histoire plus intéressante. Au début, on est dans du fantastique avec l'irruption du surnaturel dans le réel (je rappelle que dans la littérature française, le fantastique définit l'hésitation entre le surnaturel et le naturel ). Mais à partir du "rêve", on on tombe dans du merveilleux. C'est pourquoi j'ai retiré un peu de point. Il y a peu de fautes d'orthographe (j'en ai tout de même vu, d'où le malus de points), et le texte est agréable à lire. Un très bon récit.
Commentaire : J'ai bien aimé ce texte.C'est agréable à lire. Ton texte m'a accroché du début jusqu'à la fin. On est plus dans la fantasy que dans le fantastique. Je n'ai vu qu'une seule petite faute, mais qui n'empêche en rien la bonne lecture du texte. Bravo !
Commentaire : De la pure fantasy, presque cliché. Une fille choisie comme étant "l'élue" et qui va sauver le monde. Ça peut être amusant à lire, mais ce n'est pas un scénario qui se démarque par son originalité. J'ai vu plusieurs fautes de grammaire. Cependant, ça reste globalement bien écrit.
Commentaire : Là encore, c'est de la fantasy, pas du fantastique. Ce sont des combats de magie et de lancer de boules de feu, et parlant de colère et de destruction. Pas très original à mon goût. Mais j'ai bien aimé le petit poème à la fin.
Commentaires : L'histoire est assez originale avec l'intrusion surprise de Code Lyoko à la fin, mais ça reste assez classique. Cette fois-ci, c'est un mélange de fantastique et de science-fiction. A cause de l'hypothèse XANA, on peut même penser que ce n'est plus du fantastique. Cependant, hésitation entre le réel et surnaturel est là.
Voilà ! Et encore bravo à tous ! _________________
Merci à la talentueuse Lénaelle pour ce pack criminel
Inscrit le: 06 Oct 2011 Messages: 955 Localisation: Dans le monde qui est le notre, c'est à dire, l'enfer
A mon tour! Ne vous étonnez pas d'avoir des résultats en 0,9 ou autre car je suis passé à une notation sur 40 afin de pouvoir établir un sous barème plus précis pour chaque critère que je ne dirais pas ici afin de simplifier le calcul pour Juliane.
Partie Ecriture (la plus longue mais la plus intéressante) : Création 1 :
Respect : 3
Originalité : 3
Fautes : 3 Total : 9,75/10
Création 2 :
Respect : 1,5
Originalité : 2,5
Fautes : 3 Total : 7/10
Création 3 :
Respect : 0
Originalité : 3,5
Fautes : 3 Total : 6,5/10
Création 4 :
Respect : 2
Originalité : 2,5
Fautes : 3 Total : 7,5/10
Création 5 :
Respect : 1,5
Originalité : 2
Fautes : 3 Total : 6,5/10
Création 6 :
Respect : 1,9
Originalité : 4
Fautes : 2 Total : 7,9/10
Partie Graphisme (et là, ça a été rapide et certains dirons même sadique)
Création 1 :
Respect : 1,5
Originalité : 0,7
Technique : 0,5
Général : 1 Total : 3,7/10
Création 2 :
Respect : 1,5
Originalité : 0,7
Technique : 1,3
Général : 1,2 Total : 4,7/10
Création 3 :
Respect : 1,7
Originalité : 0
Technique : 1,8
Général : 1,7 Total : 5,2 /10
Création 4 :
Respect : 1,5
Originalité : 1,2
Technique : 1,9
Général : 1,3 Total : 5,9/10
Voilà pour le seul message que je poste depuis mes vacances _________________
Merci à Kasux pour ce kit
"Mon cher XANA, si vous croyez m'impressionner avec vos [images] a deux octets vous vous fourrez l'doigt dans la webcam."
Inscrit le: 19 Oct 2012 Messages: 167 Localisation: Encore dans l'Item World
Thran a écrit:
Partie Graphisme (et là, ça a été rapide et certains dirons même sadique)
Spoiler
Création 1 :
Respect : 1,5
Originalité : 0,7
Technique : 0,5
Général : 1 Total : 3,7/10
Création 2 :
Respect : 1,5
Originalité : 0,7
Technique : 1,3
Général : 1,2 Total : 4,7/10
Création 3 :
Respect : 1,7
Originalité : 0
Technique : 1,8
Général : 1,7 Total : 5,2 /10
Création 4 :
Respect : 1,5
Originalité : 1,2
Technique : 1,9
Général : 1,3 Total : 5,9/10
Voilà pour le seul message que je poste depuis mes vacances
Sadique ? Tu dois être celui qui a les notes les plus réalistes ! Je n'ai pas la faculté de jugement par critère "Général" mais tu as tout compris pour l'originalité et la technique.. Je pense que si Me98 avait participé, les autres n'auraient pas aussi bien noté ces créations.
Ouep, tu vas passer pour un sadique et moi pour un méchant n_n. _________________
Dernière édition par TRPGaming le Lun 42 Déc 07DD 19:40; édité 2A fois
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