Posté le: Lun 18 Aoû 2014 18:55 Sujet du message: [Fanfic] Le Poids des Souvenirs [Terminée]
Inscrit le: 03 Mar 2014 Messages: 77
Salut à tous !
Après une pause qui s'est étirée en longueur parce que je suis quelqu'un de foncièrement lent, me revoilà avec un nouveau projet.
Pour commencer, quelques infos sur la forme :
Déjà laissez moi vous prévenir que cette fanfic sera plus longue que ma précédente, et même si j'ai pris un peu d'avance histoire de voir où j'allais, je suis encore loin d'avoir atteint le vif de mon sujet.
Du point de vue des chapitres ensuite, ceux-ci feront entre 4 et 5 pages format word, et leur volume ne devrait pas beaucoup varier sauf cas exceptionnel.
Edit : Bon, je me retrouve sous influence du pôle fiction, je dois avouer que passés les premiers chapitres, ceux-ci sont plutôt de l'ordre de 7/8 pages. Sauf le 14. Qui en fait 13. 8D
Venons-en donc au fond :
Non je ne vous ferai pas de résumé, je vous dis juste que l'histoire commence à l'épisode 93, ça devrait déjà vous mettre la puce à l'oreille. Pour la suite, toutes les réponses sont là :
Le Poids des Souvenirs
Spoiler
Chapitre 1 : Le Réveil de l’Égaré
Le choc est rude ! Ils ne m’avaient pas prévenu que le retour de Lyoko serait aussi désagréable. Et puis je ne me souviens pas trop de ce qui s’est passé sur le monde virtuel, c’est normal ? Ou c’est parce qu’il s’agit de mon premier voyage ? Je me souviens du cinquième territoire. J’y étais avec Aelita. J’avais une tenue supercool et une épée énorme, dans les deux sens du terme. Un zanbatõ si je ne me trompe pas. Bon, j’avoue, je me suis un peu emporté. D’ailleurs je crois que j’ai énervé Aelita à la façon dont elle m’a dit qu’on n’était pas dans un jeu vidéo (même si les décors ressemblaient carrément à Galactic Battle).
Je me suis peut-être un peu trop précipité pour aller activer la fameuse clé qui devait nous permettre d’aller dans…le cœur de Lyoko, je crois bien qu’Aelita a appelé ce lieu de cette façon. Un bloc bleuté est sorti du sol et m’a bloqué le chemin, puis j’ai entendu un genre de beuglement bizarre. Et des bestioles sensass ont débarqué ! Aelita les a appelés des rampants. C’est vrai que la partie inférieure de leur corps, qui ressemblait à une queue de serpent steampunk, traînait par terre. Bon, là j’ai directement laissé tomber la clé. C’était peut-être pas très futé de ma part, mais j’avais trop envie d’essayer mon épée !
Et là je me suis éclaté ! J’en ai défoncé au moins dix sans qu’un seul ne me touche avec les lasers qu’ils tiraient de leurs drôles de têtes plates. En clair : j’ai assuré comme une bête, de quoi montrer à Yumi qu’elle a eu raison de me faire confiance.
Pendant ce temps-là, Aelita a dû s’occuper de sa clé, parce qu’elle m’a dit à un moment qu’il fallait qu’on y aille. Sauf que là d’autres blocs sont sortis du sol et nous ont séparés. Puis une sorte de méduse volante est arrivée. Jérémie m’a crié je sais pas trop comment que je devais me tirer, mais il était hors de question que je fuie devant de la poiscaille. Même si les méduses ne sont pas des poissons. Elle m’a arraché mon arme mais après elle a cessé de bouger. J’ai cru que je lui faisais peur, ou un truc comme ça, mais ensuite elle a avancé ses tentacules puis…plus rien. Elle m’a battu je suppose. C’est sûrement pour ça que je suis de retour dans le scanner.
La fumée autour de moi s’est un peu dissipée. Je suis pas mal sonné en fait, je m’en rends compte seulement maintenant. Je me sens complètement crevé.
Yumi et Ulrich sont face à moi. Ils ont l’air ravis, tant mieux, j’ai dû faire du bon boulot ! Je veux m’avancer vers eux, mais voilà que je vacille. Ils se précipitent pour me rattraper. Ulrich n’a même pas l’air contrarié que Yumi me prenne -bon d’accord, seulement presque- dans ses bras. Bizarre.
Aelita est arrivée d’un scanner également. Je me demande si elle s’est faite avoir par la méduse aussi. Ils ont un peu parlé avec Jérémie, mais je n’ai pas écouté, je me sens encore trop éreinté pour suivre une conversation qui ne se fait pas en face à face. Mais il y a quand même une chose que je voudrais savoir :
« Alors, je me suis bien débrouillé ? »
Pourquoi ils font des têtes aussi estomaquées tout d’un coup ?
Plusieurs mois. Je n’arrive toujours pas à y croire. Quand les autres m’ont annoncé ça j’ai cru qu’ils plaisantaient. Et quand ils ont continué à me le répéter après que j’ai éclaté de rire, j’ai même pensé qu’il s’agissait d’un genre de bizutage. Mais je dois bien me rendre à l’évidence, ils m’ont dit la vérité. XANA a pris le contrôle de mon corps et je les ai combattus. Contre mon gré évidemment. Même contre ma lucidité. Mais apparemment ils ne semblent pas accorder la moindre importance à ce détail, à la façon dont ils me traitent. À les voir agir, on croirait presque que je me suis rangé aux côtés de XANA volontairement. Pourtant ils avaient l’air tellement heureux de me voir, juste après mon « retour ». Même Yumi, dont je croyais pourtant être proche, m’évite et refuse de rester en ma présence quand elle peut l’éviter. Je suppose que leur plaisir de me voir ne venait que du soulagement de m’avoir récupéré avant que qui que ce soit ne se doute de quoi que ce soit.
Parce qu’il y a ça aussi. Je ne sais pas ce qu’ils ont trafiqué en créant une copie de moi, mais ça n’a apparemment pas été une réussite, ne serait-ce que pour moi. Je dois avouer que ça m’a vraiment fait plaisir quand j’ai constaté que mes parents refusaient de croire que cette copie soit leur fils. Et peut-être encore plus quand ils ont tout de suite réalisé que c’était de nouveau moi. Mais comme ils ne peuvent pas comprendre ce qu’il s’est passé et pourquoi j’ai agi si bizarrement ces derniers temps, maintenant ils sont fous d’inquiétude. Et à côté de ça je me fais féliciter par tous les abrutis de ma classe pour mon super canular. Comme si j’avais besoin de ça après m’être fait virer de mon ancien bahut. Décidément être amoureux n’apporte que des emmerdes.
Enfin au moins me voilà de retour. Maigre consolation mais après tout j’aurais pu être dévirtualisé à jamais, tomber dans la mer numérique ou un truc comme ça. Et pourtant je suis à nouveau dans cette chambre dont j’ai hérité en arrivant à Kadic. Une chambre rectangulaire aux murs entre le brun et le jaune sale. La grande fenêtre en face de la porte m’a toujours fait penser à une fenêtre d’entrepôt industriel, impression renforcée par la fissure qui en part pour rejoindre le mur de droite. En-dessous, mes affaires posées au hasard rendent bien compte de mes hobbys, toujours pratiqués avec plus ou moins d’assiduité : une guitare dans sa housse, quelques affiches des subdigitals punaisées de travers, un ampli, un chevalet avec une toile blanche abandonnée avant même d’avoir été commencée, un meuble blanc avec deux-trois bouquins dessus. À droite, le bureau gris. Juste un ordinateur dessus, c’est bien la preuve qu’il accueille plus mes parties de jeux vidéo que mes révisions. N’étant pas quelqu’un que le désordre étouffe, le reste de ma chambre en atteste, si je travaillais dessus je peux assurer que des feuilles pêle-mêle en témoigneraient. À gauche, l’armoire, avec mes fringues dedans et ma chaîne hifi dessus. Oh, et mes affaires de cours, aussi. Ajoutez deux chaises qui traînent au beau milieu de la pièce, mes chaussures balancées n’importe où, la corbeille à papier pleine dans un coin, et le lit tout de suite à droite de la porte, dans le sens de la longueur avec moi affalé dessus, et vous avez la composition de la pièce à l’instant même.
Je peux au moins reconnaître ça à mon double, il l’a laissée dans l’état exact où je l’ai moi-même quittée avant de devenir le lieutenant de XANA.
À chaque fois que je pense à ça, ça me fait soupirer. En fait, quand j’y pense j’ai envie de hurler. Je voudrais frapper de toutes mes forces sur un truc, si possible Jérémie, ou Ulrich mais pas exactement pour la même raison. Mais ça ne résoudrait rien. En fait ce n’est pas d’avoir disparu pendant plusieurs mois qui me met dans un tel état d’abattement, c’est que personne ne le sache. J’ai perdu une partie de ma vie et les seuls avec qui je pourrais en parler semblent penser que je mérite de me sentir aussi mal. Parce-que ce que je veux vraiment finalement, c’est qu’ils viennent me voir pour me dire qu’ils savent que ce n’était pas moi, que j’étais un prisonnier, un otage, et rien d’autre, que je peux continuer le combat à leurs côtés. Je crois que c’est le seul moyen pour que je puisse me relever. Mais ça n’arrivera pas.
Le meilleur moyen pour ne plus penser à tout ça, c’est encore de dormir.
Il est dressé devant elle. Un guerrier avec une épée impressionnante. Une épée faite pour détruire. Elle lance ses champs de force ridicules, qu’il détourne facilement. Elle ne fera pas long feu. Montre lui donc le cadeau que t’a fait XANA. Un coup d’épée dans le vide et il envoie une onde de choc vers la jeune fille aux cheveux roses. En un coup ses points de vie tombent à zéro. La vision de son corps projeté vers l’arrière qui se cambre en disparaissant dans l’envol de ses pixels est d’une jouissance sans nom.
Va, lieutenant. C’est l’heure de détruire.
Je me réveille en sursaut. Qu’est-ce que c’était ? Qu’est-ce que c’était que ce rêve, cette…vision ? Je suis en sueur. Mon cœur est complètement affolé et j’ai mal dans la poitrine. Comment j’ai pu voir un truc pareil ? Ça pourrait être un souvenir. C’est sûrement ce qui s’est passé juste après que l’IA a pris mon contrôle, mais comment j’ai fait pour le voir à la troisième personne ???
Restons calme. C’est peut-être normal. Je ne sais rien de l’amnésie, peut-être que les souvenirs se reconstruisent…bizarrement. ‘Tain, et je ne peux même pas en parler pour rationaliser tout ça. Je me sens nauséeux. J’espère que je ne vais pas vomir, manquerait plus que ça. Mais je suis quand même vraiment pas bien.
5h43. Je n’ai pas envie de m’endormir à nouveau, autant me lever. Me changer les idées est sans doute le meilleur moyen de ne pas ressasser ce qui vient de se passer. Et dire que je pensais que dormir serait une bonne idée. Je vais tenter de me doucher, ça marchera peut-être mieux.
Il fait encore nuit noire. Je ne vais pas allumer les lumières, avec ma chance ça va être le seul matin où Jim sera atteint d’insomnie. Et tant qu’à faire j’aimerais autant éviter de voir quelqu’un maintenant.
Je me croirais presque seul au monde à avancer comme ça. Les portes des chambres alignées de chaque côté du couloir ont quelque chose d’angoissant au milieu de la nuit. Je me sens un peu oppressé. Si je me laissais aller, je me mettrais à croire que des rampants vont en sortir tout-à-coup. Et que les tentacules de la méduse vont s’enrouler autour de moi par derrière pour m’emporter dans les ténèbres, ha ha. Hum. Mais c’est pas vrai, je n’ai plus aucun contrôle sur moi ou quoi ? Il faut vraiment que je me retourne pour vérifier qu’il n’y a pas de monstre caché dans mon dos ? Et puis zut, il n’y a personne ici, qu’est-ce que ça peut faire que je me retourne !
PUTAIN DE MERDE ! Mon cœur vient de rater un battement, là ! Tout ça à cause d’un extincteur que j’ai vu du coin de l’œil et dont j’avais oublié la position. Je suis pitoyable. Je me crois dans Shining ? Encore heureux qu’il n’y ait pas de tuyaux anti-incendie.
Me voilà devant les douches. Ici aussi c’est assez morbide, de nuit. Les cloisons carrelées qui parsèment la pièce lui donnent tout de suite un aspect lugubre dans la semi-pénombre. Surtout qu’avec la porte ouverte sur le couloir, la seule source de lumière c’est le symbole de sortie de secours qui éclaire en verdâtre. Je me croirais dans le laboratoire d’un savant fou. Au moins je n’ai pas eu peur de mon reflet en entrant. D’ailleurs ici je n’ai aucune raison de ne pas allumer la lumière.
Je dépose ma trousse de toilette sur un banc et entre dans une cabine. Le robinet grince un peu quand je l’ouvre. D’habitude, enfin l’habitude d’il y a plusieurs mois, je me lève toujours à la bourre et je me douche en vitesse. Ça doit faire une éternité que je n’ai pas pu profiter d’une vraie douche. Ceci dit c’est plus écolo…
L’eau coule sur le haut de mon crâne. Elle est chaude, miracle ! Il n’y a pas à dire, l’eau chaude c’est apaisant. Et je pense pouvoir affirmer que j’en ai besoin en ce moment, d’être apaisé. En fait c’est un peu – beaucoup, carrément – le bordel dans ma tête. Je croyais m’être engagé dans une guerre pour sauver les autres, je croyais que je combattrais cette identité artificielle appelée XANA jusqu’à ce que nous trouvions un moyen de la détruire, je croyais entrer dans une équipe pour laquelle je donnerais tout et qui ne me laisserait jamais tomber… Quelle blague. Oh, je sais bien qu’ils ne m’ont pas laissé tomber, qu’ils ont tout tenté pour me ramener et tout ce qu’on voudra. Mais pourquoi ne comprennent-ils pas que c’est maintenant que j’ai besoin de leur aide ? Je sais que je devrais leur être reconnaissant de m’avoir sauvé, mais quitte à être honnête avec moi-même je suis dans une rage noire. Je leur en veux vraiment d’oser me dire que je ne suis pas digne de confiance, et je n’arrive pas à m’empêcher de leur souhaiter un échec retentissant. Je voudrais pouvoir les regarder de haut, leur dire « Vous voyez ? Vous aussi XANA vous a eu. » et ensuite les aider à s’en relever et rester à jamais au-dessus de ce qu’ils sont en leur pardonnant ce qu’ils ont fait. Mais bon, c’est très égoïste de ma part étant donné que leur échec impliquerait probablement la fin du monde…
Contrairement au sommeil, la douche était une bonne idée finalement. Même si je l’ai passée à ressasser la situation dans ma tête, je me sens un peu mieux maintenant. Et j’ai passé 40 minutes sous l’eau, sans même m’en rendre compte. Avec un peu de chance j’ai fini l’eau chaude, ha ha ! Mais maintenant j’ai la peau rougie, c’est malin. Enfin tant pis, ça va vite s’atténuer.
Et me voilà qui fait face aux miroirs de la salle des lavabos. Je n’ai pas changé. Pourquoi est-ce que je n’ai pas changé ? Je veux dire, c’est normal que mon apparence soit restée la même, Aelita n’a pas vieilli en 10 ans passés dans le supercalculateur, c’est évident qu’en quelques mois je ne peux pas être différent, mais est-ce que je ne devrais pas quand même avoir quelque chose de changé qui montre ce que j’ai vécu ? Pourtant je suis toujours exactement le même. Toujours le même physique avantageux, avec mes cheveux noirs qui tombent devant mes yeux tout aussi sombres. Là ils sont collés sur mon front par l’eau, mais ça ne change rien à l’affaire. Je suis toujours aussi grand, même si je ne bats pas de record de taille. J’ai toujours la même musculature, présente sans être imposante. Rien n’a changé. Quoiqu’à la réflexion j’ai peut-être le regard un peu plus terne qu’avant. Et encore. Je me fais sûrement des idées.
6h37. Encore vingt minutes avant de pouvoir aller prendre le petit dèj. C’est bien quelque chose qui ne m’est jamais arrivé. Du coup je ne sais absolument pas quoi faire pour occuper le temps. Avant je ne m’ennuyais jamais. Quand j’avais du temps je sortais me faire un ciné, ou je lançais Galactic Battle, mais là je n’ai pas trop le temps d’aller me faire un ciné, et jouer Galactic Battle a perdu tout son côté divertissant depuis que je suis allé sur Lyoko. Comment jouer à un jeu de guerre quand on l’a faite pour de vrai ?
Tant pis je n’ai qu’à relire le cours de maths. Ça ne pourra pas faire de mal à mes résultats scolaires. Déjà que j’étais mauvais à la base, avec cette espèce de mollusque qui a pris ma place ces derniers mois mes notes n’ont pas dû s’arranger. Je vais sans doute redoubler. Et vu que j’ai raté une bonne partie de l’année, je suppose que ce ne sera pas une si mauvaise chose. Sauf si je me retrouve dans la classe des quatre autres. Si je pouvais éviter ça, ça m’arrangerait.
Du coup j’ai attrapé un bouquin, mais je n’arrive pas à rester concentré dessus. Je n’ai jamais été un lecteur assidu, mais là je suis dans un tel état d’énervement que je n’arrive pas à enregistrer le moindre mot avant de passer au suivant. C’est frustrant et ça m’énerve encore plus. Je sens que je vais passer une bonne première journée.
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Dernière édition par Dyssery le Jeu 14 Juil 2016 14:55; édité 10 fois
Inscrit le: 22 Mai 2014 Messages: 45 Localisation: Au boulot (comme d'hab).
Bonjour,
Tout d'abord, waouh, le dessin est magnifique.
Ensuite le début de Fic est assez original, raconter ce que William vit après son retour sur terre c'est une bonne idée. Tu décrit très bien sa déprime naissante du fait de l'absence de soutien de la part de ces amis et au contraire de leurs reproches à son encontre.
Ton texte est très prometteur et j'attends de lire la suite avec impatience.
Sur ce bonne continuation.
Peace. _________________ I was there by your side
Mon bébé à moi.
[Lien mort]
Moi je suis à droite XD
[Lien mort]
Petit com' rapide sur un début court. Mais quand je dis rapide, ça veut vraiment dire minuscule.
Tout d'abord, voyons ce dessin. Je vois William, Aelita, les parents de William, Ulrich et Yumi et...et quelqu'un. Un individu non identifié. Cheveux longs, donc 90% de chance pour que ce soit une fille.
...
Oh non, dis moi que c'est pas la future copine de William, le pôle serait désolé de devoir te lock.
Ceci est donc une fic focus sur William. Ecrite par une..lieutenante de la meute. Ok, soit, ça n'a pas l'air de virer à la lapidation. Les mauvaises langues pourraient émettre des doutes sur le fait qu'une fan d'Ulrich ne soit pas forcément si bien placée pour psychanalyser William, mais bon, j'attends de voir.
Pour le moment, j'ai pas énormément de trucs à dire à part tout ça. On a du grand classique, un William foreveralone rejeté et qui souffre. Même si la réflexion sur son envie qu'il avait de les voir échouer pour leur tendre la main était intéressante. Idem pour ses premières réactions naïves.
Le seul élément de scénario qu'on ait pour le moment c'est le rêve bizarre. On peut soupçonner des réminiscences de la période xanatifiée, mais là, j'aimerais pouvoir espérer un peu plus d'originalité. Je ne dis pas qu'une quête de sa mémoire ou des trucs comme ça ne serait pas cool, je dis juste que ça a souvent été vu dans les fics se focalisant un chouïa sur l'esprit de Willy.
Brefouille, voilà, on sait que tu prends le temps de démarrer mais je tenais à transmettre ces petits avertissements. (a) _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Inscrit le: 03 Sep 2012 Messages: 395 Localisation: Dans un lieu qui n'existe pas...
Salut !
D'abord, superbe dessin. Les personnages sont bien représentés. Je n'avais pas vu la fille jusqu'à ce que je lise le commentaire d'Ikorih. Je me demande qui elle est.
Concernant la fanfic.
Prendre le point de vue de William, ça s'est déjà fait, mais ça peut se faire de 1000 façons différents. J'attends de voir.
Sur le retour de William et ses impressions, c'est du classique, mais c'est bien écrit, et ça se lit facilement. Je me demande ce que tu comptes faire avec cette histoire de rêves, car au vue du titre, je pense que ça va avoir une importance capitale. J'espère que tu as/vas trouver quelques chose d'original.
Je n'ai pas vu de grosses fautes (ni de petites, d'ailleurs), donc c'est un plus.
Pour conclure, tu pars sur quelques chose d'assez classique et déjà vu, et on attend la suite.
Inscrit le: 21 Fév 2013 Messages: 125 Localisation: n'importe où loin du froid mais seulement dans les rêves
Bonjour, j'ai lut le chapitre et les commentaires qui rassemblent a peu pres tout ce que j'ai a dire.
Le dessin est magnifique, avec trois fois, peut etre quatre William, je ne sais pzs a qui sont ses yeux. Par contre l'absence de Jeremy et Odd a t-elle une importance pour la suite, comme dit plus haut, je pense que ca ne sera que le point de vue de William.
Ensuite, le titre« le poids des souvenirs» donc pour moi ca peut etre sois:
-William qui va chercher a comprendre avec ses souvenir
-Ou alors il va avoir un dur futur a cause de ses souvenirs et de ceux des autres,
Sur ce bonne continuation, j'attend la suite, encore une fois je m'excuse pour mes fautes d'orthographe _________________ le mal gagne toujours parce que le bien ne peut pas faire de mal
Inscrit le: 09 Avr 2014 Messages: 106 Localisation: Les deux mains dans le chocolat.
En quoi un OC susciterait un lock ? Pour ma part je suis intéressée par le sujet, et sur le coup j'ai cru que c'était quelqu'un de la famille de Willie à cause de sa couleur de cheveux.
Note de Zéphyr : Avec ce troll bien dans son style, Ikorih fait référence au traitement des OC dans une bonne partie des fanfictions de ce forum (qui statistiquement, sont majoritairement semblables et expéditifs). Du coup, au vu de la précédente fanfiction de Dyssery, si cette remarque-troll était avérée, nous aurions ironiquement affaire à un véritable Imprévu. _________________ Willismine : nom égoïste. Vieux psychotrope interdit à la vente.
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 404 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Hello Dyssery ! Content de te revoir sur la scène !^^
J'ai lu ton début de fic assez rapidement. L'idée est bonne. William, le retour. Dans la série, ce dernier devient, à ce moment ultra-annectotique. On sait juste qu'il va bien. Bonne idée que de vouloir nous éclairer d'aventage.
Comme d'habitude, l'écriture roule bien. On reconnaît assez bien William avec ce style mature mais familier. Bien joué.
Le scénario n'est pas assez entamé pour que je puisse me prononcer, j'attends la suite.^^
En ce qui concerne mon avis personnel ? Et bien, c'est évidemment très bien fait et ça promet d'être intéressant. Mais sur tes trois textes présents sur le forum, celui-ci est celui que je placerai en dernier. Tu m'avais vraiment beaucoup bluffé avec "Si tu meurt aujourd'hui", notamment avec son ambience très proche de la vraie série et son personnage inédit très très bien ancré. Ensuite, humaine, bien qu'il m'est plu, m'a moins convaincu. Un peu plus classique et un tout petit peu incohérant (mais trois fois rien, juste une Aelita un peu trop mature à mon goût.), et pour ce texte, et bien, il n'est pas moins bien, mais me plaît moins pour des raisons plus personnel. Notamment parce que William est un personnage qui me plaît moins que les autres (range ce lance-flamme Ikorih, j'ai pas dis que je l'aimais pas, juste moins que les autres.^^), et savoir son histoire me tente un peu moins. Mais malgré ce, je continuerai à suivre, car je sais que tu est capable de me surprendre même là où à la base ça ne m'intéressait pas trop.^^
Bon courage pour la suite donc !^^
Ah ! Et le dessin ! Le coup de crayon est super ! Très semblable à la série et bien meilleur que le mien. **Légère jalousie** Mais surtout, c'est super bien colorié ! Moi même, je ne suis pas foutu de prendre un crayon de couleur sans dépasser partout. C'est pourquoi pour mettre en couleur, je me suis tourné vers l'ordinateur. (Ça rîme !^^) Et du coup, voir des dessins coloriés à la main m'impressionne d'autant plus.^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Dernière édition par Sirix le Ven 22 Aoû 2014 21:05; édité 1 fois
fredo1337 :
Ravie d'avoir la confirmation que son état psychologique est bien rendu et contente de savoir que tu apprécies le début
Ikorih :
Si tu crois que je vais tomber dans l'autospoil à cause d'une menace
Je commence par te rassurer, ce ne sera pas une lapidation. Et je me doute que ne faisant pas partie de la ligue, je rate toutes vos réunions d'analyse psychologique sur William et pars donc avec une gros désavantage u.u Bref, je ne vois pas ce que mon affiliation dans la GdF vient faire ici.
Pour finir, je ne me targue pas d'originalité, j'avais juste envie de creuser un peu dans la tête de William parce que je suis assez frustrée de ce point de vue là. En fait je veux juste faire ce que j'ai fait avec Humaine, puisque là aussi la réaction vraiment trop fade d'Aelita m'avait pris la tête, mais à une plus grande echelle puisqu'avec William je vais pouvoir déboucher sur autre chose.
Et quant à cette autre chose, je me tais ^^
Uraguio Koork :
Contente que mon style te plaise.
Effectivement les rêves ont une importance capitale pour la suite, vous vous en rendrez vite compte dans les prochains chapitres.
Et puisses-tu dire vrai sur l'absence de faute ! (je n'y crois pas trop mais déjà si on ne les remarque pas d'emblée... )
kiwi222 :
Comme je n'ai publié qu'un seul chapitre, je ne vais pas vous donner de piste sur le développement de l'histoire, désolée ^^
L'absence de Jérémie et Odd ? Très simple, mauvaise planification ! En fait j'ai d'abord dessiné les images de William. À la base je voulais dessiner tous les Lyoko-guerriers, et même plein d'autres trucs, mais j'ai fait Aelita et je me suis rendu compte qu'ils ne tiendraient jamais tous x) C'est pourquoi j'ai privilégié ces trois-là, parce qu'ils ont des places plus importantes dans l'histoire de William (Aelita est là à cause de la façon dont je vois le dernier chapitre de mon histoire, même s'il n'est pas encore écrit).
Willismine :
Encore une fois, ravie que ça te plaise ^^ Désolée, je n'ai pas grand chose de plus à te répondre si je veux éviter l'autospoil.
Sirix1995 :
Salut Sirix ! Contente de te voir ici ! (juste en passant, je sais que ça fait un moment que je n'ai pas commenté ta fic, mais je la suis toujours avec plaisir ^^)
Mince ! Je suis un ordre décroissant dans ton appréciation c'est bien triste... J'espère t'accrocher un peu quand même ^^ (mais bon, c'est vrai que ça va rester du William...)
Pour le dessin, ben... J'ai des côtés technophobe, alors j'en reste au papier x) et puis ça me détend de faire ça à la main. En fait le seul moment chiant c'est pour passer au stylo, parce que l'encre coule parfois d'un coup... On le verra mieux sur une image de meilleur qualité, mais il y a un joli pâté sous le menton du William blanc
Bien, maintenant que j'ai répondu à tout le monde, un peu plus tôt que ce que j'avais prévu :
Spoiler
Chapitre 2 : Le Mensonge des Apparences
Je suis entré au self à 7h tapantes. Ç’a surpris Rosa apparemment, à la façon dont elle m’a dit :
« Qu’est-ce qui t’arrive mon petit William ? T’es tombé du lit ? Le manque de sommeil c’est mauvais pour la santé, tiens, un deuxième croissant pour la peine. »
Rosa. Dans mon ancien bahut les cantinières étaient toutes assez désagréables, prêtes à vous sauter dessus et à exiger une heure de colle pour un plateau mal rangé, mais Rosa…Je crois que c’est la personne la plus gentille que je connaisse. Toujours souriante, jamais un mot plus haut que l’autre, et pour peu que vous ayez l’air un peu déprimé, prête à offrir du rab de bon cœur. D’ailleurs Odd n’a pas besoin d’avoir l’air déprimé pour récupérer du rab. Sans rire, je me demande vraiment où disparaît tout ce qu’il avale…
Je m’assieds à une table, seul. Ce qui n’a rien de surprenant étant donné que les kadiciens sont très certainement presque tous encore en train de dormir. Mais de toute façon je me serais arrangé pour être tranquille. Et puis on ne peut pas dire qu’avant ma disparition je me sois fait une bande d’amis inséparables. Je croyais l’avoir fait, mais puisque je m’étais trompé…
Les croissants n’ont jamais été ma nourriture préférée, mais là j’ai l’impression de manger du carton. C’était bien la peine d’en obtenir un deuxième. Et puis j’ai plutôt l’appétit coupé en ce moment. Mais autant faire bonne figure. Vu que tout le monde me prend pour un dingue ou un attardé je n’ai pas intérêt à renforcer les inquiétudes du corps enseignant. Et je m’en voudrais de préoccuper Rosa. Alors allez-y les viennoiseries ! Je vous mangerais jusqu’à la dernière ! Pas de pitié pour les croissants ! Et vive le Joueur du Grenier. L’avantage d’avoir été enlevé tout ce temps, c’est que j’ai eu plein d’épisodes à rattraper. Ça m’aura déridé un minimum…
Maths. Comme si la journée n’avait pas déjà assez mal commencé, il fallait que ce soit mon premier cours. Soyons fidèles aux habitudes et allons nous enterrer au fond. Seul, pour changer. Avant j’aurais essayé d’obtenir la place mitoyenne à Yumi, mais maintenant ce n’est plus la peine d’y penser je suppose.
En fait je ne comprends pas cette fille. Quand je l’ai vue la première fois elle m’a tapé dans l’œil. Pourtant son look n’a rien d’exceptionnel, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais ce qu’on peut dire aussi c’est qu’elle est canon. Aussi grande que moi, pâle, brune avec des yeux noirs magnifiques. Ses cheveux coupés courts encadrent son visage toujours naturel, sans maquillage. C’est ça que j’ai aimé chez elle. Ce côté franc, sans fioriture, cette sorte de beauté froide et indifférente qui n’a pas besoin de se mettre en valeur parce qu’elle sait ce qu’elle vaut et qu’elle n’a pas besoin de plus. Alors je suis allé lui parler, et on s’est plutôt bien entendus. Je pensais même qu’on était devenus proches en fait. Mais subitement elle a changé d’attitude, elle s’énervait contre moi pour rien et me faisait comprendre sèchement qu’elle me trouvait lourd. J’avoue, je plaide coupable, j’ai tendance à sortir des phrases un peu clichées. Mais je n’avais pas eu l’impression que ça la gênait au début…
Évidemment, le facteur « Ulrich » n’arrangeait pas les choses, même si je suis complètement largué quant à la nature de leur relation. Quand j’avais abordé le sujet avec elle un jour, elle avait fermement annoncé copains et c’est tout, et bien qu’il m’ait laissé voir que ce n’était pas exactement le cas de son côté je pensais que je n’avais rien à craindre de lui. Sauf que Yumi s’est avérée plus hypocrite que ce que je pensais au final, et je n’ai pas d’avance sur Ulrich, loin de là.
Bref, tout ça pour dire que maintenant qu’elle assimile ma capture par XANA à une volonté de ma part d’être un chieur, je préfère mettre de la distance pour le moment.
Cette chère Mme Meyer et ses listes de nombres… Déjà qu’à la base les maths n’ont jamais été mon fort, après plus d’un trimestre d’absence je ne pige absolument plus rien. À ce stade ce n’est même pas la peine d’essayer. Autant rattraper mon sommeil en retard.
L’attaque est lancée. Le monstre qu’ils appellent Méduse aura tôt fait de détruire leur seul moyen de traverser le réseau. L’humaine Yumi est sur le territoire de la banquise. Elle ne pourra rien faire tant que celle qui se croit la gardienne de Lyoko ne sera pas arrivée, mais c’est une occasion de leur porter un coup supplémentaire.
Croit-elle réellement pouvoir « faire le ménage » ? Il est dans la tour, juste derrière elle pourtant. Elle l’a senti au dernier moment, cette créature a de bonnes capacités de perception, mais ce n’est pas suffisant pour qu’elle puisse réagir. Le coup qu’il lui porte l’éjecte de la tour tandis qu’il sort à sa suite, entouré d’ondes rougeâtres. Il matérialise son zanbatõ dans sa main alors qu’elle lance son arme ridicule en poussant un cri. Il n’a aucun mal à bloquer, les objets appelés éventails n’ont pas été conçus pour être des armes et ils la désavantagent encore plus en corps-à-corps. Mais elle est agile, il faut lui reconnaître cela. Elle esquive les coups d’épée qui brisent la glace du sol.
Elle a dégainé sa deuxième arme. Elle refuse apparemment de comprendre que c’est inutile. Alors qu’elle la pointe sur le front du guerrier, une information auditive s’échappe de son avatar :
« Tu ne pourras jamais nous vaincre, XANA ! »
Mais s’immobiliser en plein combat comporte peu de pourcentages d’utilité et elle en fait les frais d’un coup de pied au plexus qui l’expédie plus loin. Elle parvient à récupérer son équilibre et lance son éventail restant mais le guerrier le lui renvoie d’un mouvement habile de son épée et son avatar perd un peu de son intégrité. Elle contemple sa main quelques secondes, atterrée de son échec. Elle n’a plus d’arme. Mais le poids de celle du guerrier diminue sa rapidité et elle esquive une fois de plus. Cette fois c’est lui qui est projeté plus loin, laissant tomber son arme au sol. Elle lui jette un autre éventail nouvellement obtenu, mais ses lancers ne sont pas faits pour réussir, ce jour : le supersmoke est une amélioration non négligeable qui permet au guerrier de se fondre dans le sol et passer dans son dos. Un coup au bas des reins l’envoie rouler au sol. Il récupère son arme et pose un pied triomphant sur sa poitrine. Elle est vaincue, elle le sait, et le coup de grâce sera une douleur amère.
« Non William ! Tu es un Lyoko-guerrier, tu l’as juré ! »
Pense-t-elle réellement que supplier peut fonctionner ?
Tu jures de toujours garder le secret ?
Je le jure oui.
Ouais, bien parlé William !
Un souvenir ?
Le guerrier lâche son épée. Il commence à se débattre. L’accès à la mémoire à long terme est pourtant inhibé. Le stimulus était trop puissant et les barrières implantées au cortex cérébral ont été débordées ?
Les sentiments ont un impact plus important que ce que j’imaginais. Ils permettent à leurs actions d’échapper à la logique. Je l’avais déjà constaté lorsque l’élément central de leur groupe, le seul qui était alors capable de les envoyer combattre, avait choisi de les rejoindre et de se mettre en danger plutôt que de les laisser être détruits et recruter de nouveaux combattants.
Il est agenouillé au sol. Plutôt que d’en profiter pour le détruire elle se contente d’attendre.
Tu peux encore changer d’avis tu sais.
Quoi, tu veux rire ?
Il se débat à nouveau. Sa conscience, pourtant anesthésiée par des connexions électriques implantées dans ses synapses, tente de reprendre le dessus. Mais c’est une tentative vouée à l’échec.
Alors, comment tu te sens ?
Prêt à en découdre avec XANA et ses monstres.
Tu peux te débattre et même débloquer tous tes souvenirs, c’est une bataille que tu ne gagneras jamais.
Il hurle, et prends sa tête dans ses mains. Elle est effrayée. Bien trop effrayée pour réagir.
« William ? William, tu m’entends, c’est moi, Yumi ? »
Approche-toi, petite fille. L’empathie dont les humains font preuve les uns envers les autres n’est qu’une lacune, et je vais te le prouver.
Elle ose à peine le regarder. Mais contrôler les expressions rudimentaires que les avatars peuvent prendre n’a rien de difficile. Elle l’aide à se relever. La voilà si pleine d’espoir. Ce serait si merveilleux d’avoir récupéré son esprit, n’est-ce pas ? Elle s’en est presque déjà persuadée, et l’immobilité à laquelle je contrains le guerrier la maintient dans cette erreur. Il affiche à mon ordre une expression coupable, torturée. Elle avance la main pour l’amener à la regarder, pour lui sourire peut-être. Avance la tienne aussi lieutenant, le jeu a assez duré.
Il lui saisit le poignet alors que son expression si encourageante se transforme en un sourire mauvais. Elle comprend enfin la supercherie. Alors petite fille ? Quel goût a la déception ? Quel goût a la douleur ? À quel point souffres-tu d’avoir été trompée ?
C’est d’un nouveau coup au ventre que le guerrier accompagne la vérité. Son visage a retrouvé le masque impitoyable que je lui ai offert. Il la fait reculer, et amorce le coup d’épée final. Ce coup de grâce qui ne laissait aucune place au doute.
« Champ de force ! »
NON !
« Ah ! »
Qu’est-ce que…Qu’est-ce que c’était ?!
« Eh bien, monsieur Dunbar, ravie de voir que vous daignez reprendre pieds parmi nous. Mais puisque vous vous permettez de dormir pendant mon cours, peut-être pouvez-vous expliquer à vos camarades ce qu’implique l’égalité des vecteurs (AB) ⃗ et (CD) ⃗ pour le quadrilatère ABDC ? »
Quoi ?
« Non ? Dans ce cas peut-être serez-vous plus inspiré pour me donner la définition de la colinéarité de deux vecteurs ? »
Coli-quoi ?
« Saurez-vous au moins caractériser les coordonnées d’un vecteur nommé (AB) ⃗ ? Non plus ? Monsieur Dunbar, considérant votre performance à votre dernière interrogation, j’aurais pensé que vous fourniriez un minimum d’efforts. »
Elle pose une copie sur mon bureau en disant cela. Un beau zéro. Je suppose que je devrais m’habituer, il y a peu de chance que ce soit le dernier, mais ça ne le rend pas plus facile à accepter pour autant.
En relevant la tête j’ai croisé le regard de Yumi. Évidemment elle a détourné les yeux immédiatement. J’en peux plus de son comportement à mon égard. Je n’ai pas mérité ça. Je n’ai rien mérité de tout ça. Ni son comportement à elle, ni celui des autres Lyoko-guerriers, ni d’être pris pour un demeuré par les autres élèves, et pour un agitateur par les profs. Et encore moins d’avoir des flash-backs bizarres dès que je ferme les yeux !
« Ce sera tout pour aujourd’hui, vous pouvez y aller. »
Je me suis précipité dehors en évitant tout le monde. J’en ai plus que marre de sentir leurs regards à tous. Tant pis pour mon image de fauteur de trouble, moi j’abandonne.
Je ne suis pas allé au cours suivant. Je ne sais même pas ce que c’était de toute façon. Évidemment ça n’arrangera pas mes affaires mais j’ai eu tort de croire que je pourrais au moins faire semblant d’être normal. Je n’ai jamais été très doué pour les faux-semblants, depuis toujours je suis plutôt du genre à faire savoir clairement ce que je pense, parfois de façon un peu excessive cf le placardage d’affiches. C’est une attitude qu’on aime ou qu’on déteste, mais les demi-mesures c’est pas mon style. Du coup j’ai jamais trop cherché à garder mes états d’âme pour moi. Et comme j’en ai pas vraiment eu des masses, ça ne m’a pas aidé à apprendre à cacher mes idées noires.
Je ne sais pas trop si les gens me prennent pour un rebelle ou un bad boy. Je veux dire me prenaient, maintenant c’est évident que c’est le cas. Je sais que c’est une impression que peux donner mon look mais ce n’est jamais qu’un style vestimentaire. Je n’ai jamais répondu à un prof, je ne me suis battu qu’une seule fois. Avec Ulrich. Et mon seul vandalisme consiste à avoir affiché partout des déclarations d’amour. On fait pire. Et surtout, ce n’est pas exactement l’image que je veux donner de moi. En fait, ce que voudrais qu’on dise de moi c’est que je suis un type cool à tous les niveaux. Mais de ce côté-là c’est foutu.
Je me regarde dans le miroir. Ce matin je me suis vu tel que je me voyais avant ma disparition. Mais là j’ai l’impression de voir le lieutenant de XANA.
La rage m’a pris d’un seul coup et j’ai frappé le miroir. Je voulais qu’il se brise, que le visage que je vois dedans explose en miettes, que je ne vois plus un autre moi me narguer du temps qu’on m’a volé, mais tout ce que j’ai réussi c’est me faire mal au poing. Même casser une vitre j’en suis incapable. Tu parles d’un délinquant.
Et bon retour sur Terre William, tu vois, il n’y avait aucune raison de redouter cette première journée…
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Dernière édition par Dyssery le Jeu 17 Sep 2015 21:00; édité 3 fois
Inscrit le: 03 Sep 2012 Messages: 395 Localisation: Dans un lieu qui n'existe pas...
Très bon chapitre, intéressant, plus original que le précédent, et toujours une écriture excellente.
On s'attend à voir William vouloir redevenir le lieutenant de XANA, ou tout était plus simple, où il "fusionnait" avec XANA. Ces rêves le confondent lui-même.
Concernant ton affiliation à la GdF, ça s'appelle du troll. Tu causes à la sœur d'Icer quand même.
Bon, passons au commentaire (toujours bref, court, efficace, etc).
La psychologie est bien menée, et part dans une branche plus précise. On commence à avoir un développement un peu mieux que la moyenne. J'aime bien le début en demi-teinte, où tout est triste mais où il trouve un peu de dynamisme à travers Rosa notamment. C'est bien, en général on ne développe son lien qu'avec Odd mais elle est tout aussi cool avec les autres.
D'ailleurs, hum. "Vive le joueur du grenier", hein? Sais-tu que CL se termine en 2007 à peu près, ou un peu avant, et que le JdG commence fin août 2010 (il y a presque 4 ans donc o/)? Anachronisme spotted. (a)
Edit : Non je me suis chiée, octobre 2009. Mais ça reste anachronique (a)
Le PoV Xana est assez classe, et sa façon de s'exprimer est bien définie, je pense notamment à la définition des choses qu'il donne : "information sonore", "le monstre qu'ils appellent Méduse", etc. Certaines de ses tournures sont un peu maladroites, je ne sais pas si c'est voulu, mais "récupérer son équilibre" c'est moche (a). J'ai bien aimé la façon dont Xana explique la xanatification et ses effets sur le cerveau, comme les barrages dans le cortex (non Aelita ta gueule) et autres.
J'ai notés quelques fautes, du style "lancés" au lieu de "lancers" ou un e qui s'est ajouté à "ai offert" en douce, pour essayer de se faire passer pour un subjonctif. Le vil fourbe. C'est les deux qui m'ont marquée, mais il y en a peut-être d'autres (smirk).
J'ajoute enfin que Mme Meyer devrait arrêter d'enseigner les maths, dans un quadrilatère ABCD, les vecteurs AB et CD ne peuvent pas être égaux, pour la simple et très bonne raison qu'ils sont en sens inverse. (a)
Voilà, j'arrête de te faire chier sur des détails. C'était quand même un chouette chapitre, la psycho était bien et c'était l'objectif principal. A toute (a) _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Inscrit le: 21 Fév 2013 Messages: 125 Localisation: n'importe où loin du froid mais seulement dans les rêves
Chapitre interessant, les pensées de William se precise, l'idée de remettre en questions les sentimentd qu'il a pour Yumi, ca je ne comprend pas vraiment, quand a la fin du chapitre lorsqu'il se voit dans le miroir, je e a sois comme koork, sois qu'il veuillent rattraper le temps qu'il a perdu etant posseder par XANA.
Maintenant je m'adresse a Iih, je ne t'apprend rien mais bon, Code Lyoko est de la science fiction donc a moitier imaginaire, ce qui veut dire qu'elle/il est libre de deplacer voir d'inventer une datr de creation pour le joueur du grenier
Sur ce bonne continuation, je m'excuse encore pour mes fautes _________________ le mal gagne toujours parce que le bien ne peut pas faire de mal
Inscrit le: 24 Aoû 2012 Messages: 481 Localisation: Sous la pluie.
kiwi22 a écrit:
Maintenant je m'adresse a Iih, je ne t'apprend rien mais bon, Code Lyoko est de la science fiction donc a moitier imaginaire, ce qui veut dire qu'elle/il est libre de deplacer voir d'inventer une datr de creation pour le joueur du grenier
Peut-on donc considérer normal de voir se dérouler la guerre de 39-45 en 2014 ?
-Bien sûr ! Et avec leur attirail, ils pourraient même se rendre sur Lyokô !
Je crois pas que se soit la date en elle même qui dérange Ikorih, mais le fait que se ne soit pas spécifié. Ensuite, Code Lyokô se veut tout de même évoluer dans un monde quasi-similaire à la réalité vu extérieurement. Si on veut rester dans la cohérence du dessin-animé, soit on trouve une explication à ce type de changement, soit on signale qu'on le fait sans raison.
Ensuite, ça peut aussi être un simple fail de l'auteur, ce n'est pas faute de lui faire remarquer. (a) _________________
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 404 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Pas mal, c'est pas mal. Ça commence à vraiment m'interesser, on rentre dans le texte. J'aime bien la prise de la narration par X.A.N.A. ('fin, si c'est bien X.A.N.A.). Toutefois, je le trouve un tantinet trop humain. X.A.N.A. peut certes ce montrer assez humain comme dans canal fantôme, mais je le considère plus comme un programme. Et malgré sa bonne syntaxe expressive, il est à mon sens un peu plus ignorant que ça de l'espèce humaine. Mais ton X.A.N.A. reste très très cohérant.
L'histoire en général est très cohérente. je n'aime pas trop le point de vu de William auquel je ne m'identifie pas, moi qui suis l'exact opposé, un petit binoclard assez insignifiant que tout le monde voit comme un geek d'élite...Un Jérémie en quelques sortes...Mais l'histoire est très très cohérente, poignante et c'est très agréable à lire. Je suivrai la suite !^^
Et juste comme ça, content que tu suive toujours ma fic. Depuis ces derniers épisodes, j'ai l'impression qu'on l'oublie un peu. Mais non. Son avancement est quelque peu en pause car le scénario commence vraiment à s'accélérer et se compliquer, mais dés que je serai à 100% débloqué, la fic devrait repartir dans un nouvel arc !^^
Bonne continuation et vivement la suite !^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Salut à tous ! Et désolée pour l'attente, un peu plus longue que ce que j'avais prévu, cette fois ^^
Uraguio Koork : William vouloir redevenir le lieutenant de XANA ? Hmm... Je n'ai pas du tout prévu ça comme ça, désolée ^^
Ikorih :
Concernant l'anachronisme eh bien... Flûte ! Le pire c'est que je me suis dit, en écrivant la suite, qu'il faudrait que j'y fasse attention, mais je n'ai pas vérifié cette date-là !
Si j'ai réussi mon XANA c'est bien ! J'apprécie l'appréciation !
Et pour Mme Meyer, considérant qu'elle n'a pas remarqué qu'un de ses élèves avait été remplacé par un mollusque au cerveau en gelée, je pense effectivement qu'elle devrait changer de métier u.u (oupsi)
Kiwi222 :
Ce n'est pas exactement une remise en question de ses sentiments amoureux, plus une façon supplémentaire de se sentir trahi qui débouche sur une forte amertume.
Et merci de prendre ma défense, mais pour l'anachronisme, mea culpa !
Anneauthier :
Fail de l'auteur, c'est bon, on a compris
Sirix1995 :
C'est vrai, mon XANA est peu être un peu trop humanisé... Mais je ne vais pas le changer ^^
J'espère quand même que tu ne te forces pas trop, avec un point de vue qui t'es antipathique, parce que pour le coup, ça ne changera pas jusqu'à la fin !
(Et oui, je suis une mauvaise fan qui ne commente pas, ou en tout cas peu, mais je remédierai à ça, promis !)
Et donc :
Spoiler
Chapitre 3 : La Fin du Combat (Partie 1)
Ils sont entrés sur mon replika. Et ils pensent que régler le problème sera rapide. Mais ils ont tort, et ils vont vite s’en rendre compte.
Lorsqu’ils ont vu un seul et unique kankrelat pour garder ma tour, ils se sont sentis soulagés. Les humains sont si faciles à leurrer. Ils ont vite changé d’expressions en voyant arriver trois tarentules sous les ordres de mon lieutenant. Celui-ci a matérialisé son arme dans un halo de fumée avant de la planter dans le sol, pour signaliser l’obstacle à franchir. Les humains ont toujours été sensibles aux symboles.
Les trois avatars se sont mis à couvert derrière des reliefs du territoire désert qui constitue mon replika. Les tarentules les ont aussitôt soumis à un tir fourni pour les empêcher ne serait-ce que de passer la tête hors de leur abri. Le samouraï a tout de même tenté une percée, mais un tir en pleine poitrine l’a renvoyé au loin. Le félin a tiré quelques-unes de ses flèches laser à l’aveugle, et son échec fut tout aussi retentissant que celui de son camarade. Mon lieutenant n’aura probablement même pas à intervenir cette fois-ci.
La gardienne aura finalement eu plus de chance puisqu’elle est parvenue à détruire l’une de mes créatures, mais cela n’a que peu d’importance.
Le kankrelat créé en leurre a tenté de se démarquer, mais ce type de créature n’a jamais été très efficace et celui-là n’a pas fait exception à la règle puisqu’il a été transpercé sans avoir réussi un seul tir.
Mais il semblerait que le coordinateur essaye de prendre le contrôle du satellite pour détruire les météores. Les humains sont si naïfs. Je suis un programme parfait, penses-tu vraiment pouvoir me vaincre dans un duel informatique ?
Les trois avatars présents au combat sont déjà contraints de reculer et mon lieutenant se hâte vers eux, son zanbatõ sur l’épaule. Ils encaissent, encore et encore. Cette fois ils ne pourront pas me vaincre.
Mais la gardienne a compris. Elle sait que je la veux. Et elle va prendre le risque. Mon lieutenant s’avance en trainant son arme. S’ils la dévirtualisent je ne pourrais pas continuer. Ils ont toujours été téméraires.
Le corps de la gardienne s’évapore en pixels blancs. Et quand mon lieutenant se jette dans la mer numérique pour me rejoindre, c’est mon cri de dépit qui s’échappe de ses lèvres. J’ai besoin d’elle pour atteindre Hopper, et que m’importe le réseau tout entier si je ne peux pas le détruire lui ?
Bon. Ce n’est jamais que la troisième fois que je me réveille en sursaut suite à un souvenir qui n’en est pas un… Et puis peut-être que c’est normal, après tout. Même si je n’y crois pas une seconde. Je devrais essayer de me documenter sur l’amnésie avant de paniquer. Et puis ce ne sont peut-être que des rêves, après tout, non ? Je veux dire, je ne sais pas ce qu’il s’est passé quand j’étais…de l’autre côté, et peut-être que mon inconscient se contente de faire n’importe quoi à partir du peu que j’ai vu et de ce que les autres m’ont raconté. C’est possible, non ?
Sauf que tout ce que je fais là c’est tenter de me rassurer en me racontant des craques, parce que je suis déjà persuadé d’entendre les réflexions de XANA dans ma tête, en train de commenter ce qui se passe. Et ça me fait de plus en plus peur, parce que parti comme c’est il y a de moins en moins de chance que ce soit passager. Et je n’ai pas envie de voir ça. Je ne veux pas me rappeler de ma captivité, parce que si je vois tout ce que je leur ai fait j’ai peur de me mettre à penser comme les autres Lyoko-guerriers que je ne suis rien d’autre qu’un traître. Je me sens déjà assez mal depuis mon retour, inutile que je me persuade de ma nullité.
Finalement j’ai fini la journée d’hier en bon garçon et je suis allé à tous les cours. Ç’a sûrement été d’une utilité remarquable vu le retard que j’ai pris dans chaque matière mais je ne peux pas faire grand-chose contre ça, malheureusement. Je n’ai plus qu’à être sage et à m’accrocher tant bien que mal. Et ça commence par ne pas prendre de retard ce matin. Hier soir j’ai différé au maximum le moment d’aller me coucher par peur de faire un autre rêve, et à défaut d’avoir fonctionné ça m’aura au moins évité de me réveiller aux aurores.
« Alors Dunbar ! Je suis content de voir que t’as récupéré toute ta tête. Va falloir t’économiser mon vieux. Quand on veut aller loin faut ménager sa couture. »
Jim. J’étais bien content de l’avoir évité hier mais c’était trop beau pour durer. Et il fallait qu’il me sorte une ineptie pareille dès le matin, je m’en serais passé. Enfin, au moins il n’a pas vu la moue dépitée que je n’aie pas pu m’empêcher de faire à ses paroles, ça m’évitera des questions indiscrètes sur mon humeur…
En arrivant dans les douches je les ai retrouvées fidèles à mes souvenirs cette fois : bondées, bruyantes, et glaciales. Elles ont perdues le côté morbide que leur donnait la pénombre, et les kadiciens qui passent à toute vitesse dans l’espoir de glaner un croissant ne me prêtent aucune attention. Je l’avais déjà remarqué hier, mais c’est fou comme tout a l’air…normal. Des collégiens qui rient, se bousculent, se brossent les dents… Et dire qu’une identité artificielle cherche à tous les tuer. Je trouve ça complètement aberrant que personne ne s’en soit encore rendu compte. Comment c’est possible de cacher un truc aussi énorme ? Enfin, vu le peu de cas qui a été fait de mon état apparemment plus qu’alarmant, ce n’est peut-être pas si dingue que ça que Jérémie et les autres aient réussi à garder leur secret.
Si ça se trouve XANA est loin d’être la seule menace inimaginable et un matin nous serons tous morts sans même savoir pourquoi. Dans le fond, est-ce que ce qu’on fait est légitime ?
C’est en pensant à ça que je me suis dirigé vers le réfectoire, mais le peu d’attention dont j’ai fait l’objet dans les douches était trop beau pour durer.
« William ! Tu veux bien répondre à quelques questions pour les Échos de Kadic ? Il y a une rumeur qui dit que t’as un frère jumeau, est-ce que c’est vrai ? »
Milly et Tamiya. Les deux paparazzis miniatures de Kadic. Je ne comprends pas pourquoi le proviseur n’a pas interdit leur journal, vu le ramassis de bêtises et de rumeurs désobligeantes qu’il contient. Mais le pire c’est leur conviction inébranlable qu’elles ont le droit d’étaler tout ce qu’on préfèrerait garder pour soi dans leur torchon pour une prétendue « liberté de la presse ». Comme si on pouvait les considérer comme des journalistes. Allez William, ne soit pas désagréable en répondant, veux-tu ? Et arrête de faire cette mine renfrognée, comment veux-tu que les gens te croient redevenu normal si tu ne souris pas ?
« Pas maintenant les filles, pour l’instant je vais manger. »
C’est seulement après avoir pris mon plateau et salué Rosa, qui est décidément la seule personne avec laquelle je n’ai pas besoin de me forcer pour sourire, que je les ai vus rassemblés à une table. Pendant une seconde j'ai pensé à les ignorer et aller m’assoir plus loin, mais j’ai réalisé que j’avais vraiment envie de les rejoindre tous, même cette tête de bois d’Ulrich, et que c’était par peur d’un rejet que j’avais d’abord pensé à les éviter. Mais je ne peux pas continuer à fuir leur désapprobation.
Ça me stresse vraiment beaucoup. Ils n’ont pas été très accueillants, à vrai dire. Pourquoi ça changerait ce matin ? Non, allez courage, il ne faut pas que je me dégonfle.
« Eh William ! Génial ton canular, on a vraiment cru que t’étais devenu cinglé ! »
Cet abruti de Matthias, il ne pourrait pas se la fermer ? C’est déjà le deuxième qui me félicite pour mon « sens de l’humour ». Comme si j’étais assez maso pour inventer un truc pareil, espèce de crétin.
Je suis arrivé à leur niveau. Je pensais que ça durerait plus longtemps. Et à cause de l’autre imbécile je n’ai pas réfléchi à ce que j’allais leur dire. Ils sont seulement quatre, Yumi et Aelita d’un côté, si contrastées, l’une en rose, l’autre en noir, Odd et Ulrich face à elles, jurant atrocement en vert et violet. Ils sont souriants. Odd vient sûrement de faire une de ses blagues vaseuses et son sourire montre sa mâchoire garnie de miettes de croissant. J’ai chaud. Et j’ai la bouche sèche.
« Salut…Est-ce que je peux m’assoir ? »
Bon sang, mais c’était quoi cette toute petite voix hésitante ? Bon, aucune importance.
« Hum… »
La réticence de Yumi est encore pire que ce que je pensais. Tu ne pourrais pas te contenter d’un non franc et clair si tu ne veux pas de moi ? Tu es obligée d’être toujours aussi ambiguë, de laisser les gens croire quelque chose pour ensuite les envoyer crever à la première occasion ?? Mais au lieu de dire ça, tout ce que j’ai pu prononcer, complètement mortifié, c’est :
« Ok, c’est bon, ça va, j’ai compris »
« Non, William, reste ! répond pourtant Aelita.
- Te fatigue pas Aelita, je ne veux pas vous ennuyer plus longtemps. »
Est-ce que j’aurais dû insister, m’imposer ? En tout cas, l’intervention d’Aelita m’a fait du bien. Dommage que ça ne contrebalance pas le malaise que je ressens à cause des autres.
Je suis allé m’assoir un peu plus loin, seul une fois de plus, mais plutôt que de me désintéresser d’eux j’ai choisi de les observer. Ils ont l’air d’être en désaccord. Peut-être sur la façon de me traiter. Ou alors je me donne trop d’importance. Mais ils sont interrompus par le téléphone d’Aelita. À voir la façon dont ils se sont levés juste après, je parie sur un coup de fil de Jérémie, en rapport avec XANA. Et il est hors de question que je reste sur la touche.
Je les interpelle alors qu’ils courent vers le parc. Plus de doute cette fois.
« Eh ! Un souci ? »
Ils se sont figés. Et ils n’ont vraiment pas l’air ravi de me voir.
« Je peux peut-être vous aider ? »
Acceptez, acceptez, acceptez, je vous en supplie, acceptez.
Mais la voix criarde d’Odd me répond :
« Non non, tout va bien, aucune attaque à l’horizon, on a, heu…pas spécialement besoin de toi ! »
Le tout assorti d’un rire gêné. Et tu penses que je vais te croire ?
« Dommage, j’avais un petit compte à régler avec XANA, je réponds doucement.
- Ce sera pour une prochaine fois, allez à plus ! conclut Odd, avant qu’ils ne prennent tous la fuite. »
Bon, qu’est-ce que je fais ? Je n’ai pas besoin d’eux pour me rendre à l’usine, et une fois que je serai sur place ils ne pourront pas faire grand-chose contre ça. Et si la situation devient délicate, ce sera une occasion pour moi de me montrer utile. Je vais leur laisser un peu d’avance avance avant de les suivre.
Tiens ? Alors que j’attends sous le préau qu’ils s’éloignent, les voilà qui font au contraire demi-tour ! Est-ce qu’ils…est-ce qu’ils reviendraient me chercher ?
Non, c’est complètement stupide. Quand bien même ils changeraient d’avis à mon sujet ils n’auraient qu’à m’appeler. Ça fait une déception de plus qui vient se loger au fond de ma gorge.
Ils se dirigent vers le gymnase. L’entrée du parc était sûrement bloquée. D’ailleurs voilà Sissi qui arrive, je crois que je sais ce qui bloquait le passage… Mais ils ressortent déjà ? Ils jouent de malchance, aujourd’hui ! Enfin, moi, ça m’arrange…
« Alors, ça marche votre entraînement ? dit-elle avec un sourire vainqueur.
- Sissi, tu peux pas t’empêcher de…
- Sissi ? »
J’aurais sûrement les laisser s’embourber un peu plus avant d’intervenir, mais ce n’est pas la peine, après tout.
« Ah, je te cherchais, te voilà enfin, ma princesse, mon oiseau des îles, je poursuis en m’approchant d’elle, et en faisant mine de la prendre dans mes bras.
- Non mais ça ne va pas bien, William ? T’es de nouveau à la masse ? »
Je vois les autres sourire du coin de l’œil, et ça me réchauffe le cœur. C’est plutôt Yumi que j’aurais voulu coincer contre un mur comme ça, mais puisqu’il faut improviser un sauvetage, tant pis pour l’effet de surprise futur !
« Non, ne t’en va pas, tu m’as tellement manqué, dis-je en posant le bras sur le mur derrière elle, et en saisissant son menton.
- Oh ! Laisse-moi tranquille, abruti, sinon je vais le dire à mon père ! s’offusque-t-elle. Et vous autres, dites à…Mais où ils sont ?!
- Bon, eh bien puisque tu me rejettes, je n’ai plus qu’à tenter ma chance ailleurs. »
Je l’ai entendu me traiter de crétin alors que je m’éloignais. Dans le fond j’aime bien Sissi. On ne peut pas dire qu’elle soit une lumière mais quand elle veut elle est loin d’être stupide, et surtout elle n’a rien d’une hypocrite. Et puis on partage le douloureux sentiment d’un amour déçu… Bizarrement, penser à ça maintenant me fait plutôt sourire.
En tous cas je crois que grâce à ma performance d’acteur hors pair, j’ai gagné mon passe-droit pour l’usine.
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Dernière édition par Dyssery le Jeu 17 Sep 2015 21:01; édité 2 fois
Inscrit le: 21 Fév 2013 Messages: 125 Localisation: n'importe où loin du froid mais seulement dans les rêves
Episode 94 wahou, j'ai trouvé vite, c'est un bon chapitre mais il y a un truc sue je ne comprend pas, tu dis que ca fais des mois qu'ils lui explique qu'il etait xanatifier et tu prend l'episode 94 comme si c'etait le lendemain...
Le chapitre est bien, William qui veut retiurner l'usine(classique) mais acceder a ses penser a ce moment parait different, et j'aime bien,
L'attaque du meteore je suus pas sur qu'elle se passe sur un replika mais bon _________________ le mal gagne toujours parce que le bien ne peut pas faire de mal
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