Posté le: Mer 18 Mar 2015 15:34 Sujet du message: [Fanfic] Before the Replika
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Salut à tous ! Bienvenue sur ma seconde fic sur le forum !^^
Alors oui, je sais, je n'ai pas encore bouclé la première. On en est loin même. Mais je sais pas vous, mais des fois, on a envie d'écrire d'autres choses, de changer un peu de scénar. Ah ! Oui, je peux faire des OS bien sûr. Ça va vite.
A la base, ce texte devait être un OS. Mais le scénario m'en a un peu trop demandé pour le condenser ainsi, ce sera donc une courte fic (6 ou 7 épisodes je pense) qui se fera en même temps que la grande Replika on the Web. Si besoin est, l'une passera en pause pour l'avancement de l'autre, mais jusque là j'arrive à gérer les deux : l'épisode 28 de Replika on the Web en est à sa moitié je dirai.
Bon ! Mais alors, ce texte, qu'est-ce que c'est ? Et bien...Le titre est assez explicite. Il s'agit d'un préquel à Replika on the Web. Une histoire se déroulant trois ans avant celle-ci et environ un an avant la genèse de Code Lyoko. Pourquoi me direz vous ? Replika on the Web se suffit à elle-même, non ? Oui. Et ça restera le cas, vous pouvez lire ce préquel sans lire Replika on the Web et lire Replika on the Web sans lire le préquel.
En fait, la fonction de ce dernier, hormis simplement raconter une autre histoire, sera de réparer la plupart des tares de Replika on the Web, sans remaniement. Il sera plus détaillé, un peu plus mature, plus précis...Enfin bref, vous verrez en lisant.
Attention : Cette fic concerne bien l'univers de CL. Mais elle en est trèèèèèèèèèès éloigné. Pas de LG, pas de X.A.N.A., en fait, vous aurez certainement du mal à voir le rapport avec la série avant que ça se termine. Mais du coup, vous êtes prévenu.^^
Bon bon bon...Je pense que j'ai fait le tour. Et bien...Place au prologue. Tiens ! Et si je faisais un prologue...A l'américaine ?^^
Prologue (à l'américaine)
Spoiler
Bien le bonjour à vous. Mon nom est Frédéric Meuringue.
Vous connaissez Replika on the Web...
Faut dire que bon, quand vous construisez un supercalculateur avec vos potes pour un projet d’informatique et qu’une intelligence artificielle tout droit sortie d’un film de science fiction se ramène dessus pour manifestement tenter de vous tuer, en général vous avez des choses à dire.
Mais savez vous ce qu'il s'est passé...
Mais aujourd’hui j’ai pas envie de vous parler de ça. Aujourd’hui j’ai envie de vous raconter une autre histoire. Un petit peu plus anecdotique. Plus ancienne aussi.
Avant ?
En 2015, Sirix présente
6 heures, 50 minutes et 0 secondes. Le réveille sonne.
Le passé des personnages de Replika on the Web
Du coup, je ne me suis pas fait d’amis au collège. Mais beaucoup d’ennemis. Qui passent leur temps à se moquer de mon être…
De l'action !
Je comprend très vite. A TERRE !
Du suspence !
Quoi ? Qui était le monsieur derrière le vieil ordinateur dans la pièce sombre ? Quel monsieur ? Quel ordinateur ?
Un agent double ('fin...Peut-être...) !
-Sur quoi travaille Meuringue actuellement ?
-Il me semble qu’il est affecté à la stabilisation du processeur quantique.
Des filles !
-Ça t'ennuit si je viens dessiner à côté de toi ?
-Hein ? Heu...Nan.
Du sexe !
Hein ? Quoi ? Ah mais nan ! Qui c'est qu'a encore trafiqué mon texte ?
Starring Frédéric Meuringue
NON ! Là je vous arrête tout de suite, ne me demandez pas pourquoi j’ai un nom de famille aussi ridicule.
Jessie Roberts
-J’ai pas compris l’exo 4 de physique qu’on a pour demain. Qu’est-ce que c’est un référentiel ?
Céleste Bocquet
-Salut Frédéric !
Quelques surprises...
-Eh ! C'est quoi ce délire ?
-Je suis quand même content de te voir.
-Dommage que le plaisir ne sois pas réciproque...
Maintenant sur Code Lyoko.fr.
Bon bon bon...Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour cette idée débile qui sert de prologue à ce texte. Allez, passons aux choses sérieuses et oublions tout ça.
Premier épisode : Une vie de Fred
Spoiler
Bien le bonjour à vous. Mon nom est Frédéric Meuringue. NON ! Là je vous arrête tout de suite, ne me demandez pas pourquoi j’ai un nom de famille aussi ridicule. Je sais fichtrement pas d’où il peut venir et pour être honnête, je cherche pas à le savoir.
Bon bon bon…Peut-être dois-je me présenter d’avantage ? Remarque, il est possible que vous me connaissiez déjà. Ce n’est pas la première fois que je vous raconte une histoire. Faut dire que bon, quand vous construisez un supercalculateur avec vos potes pour un projet d’informatique et qu’une intelligence artificielle tout droit sortie d’un film de science fiction se ramène dessus pour manifestement tenter de vous tuer, en général vous avez des choses à dire.
Mais aujourd’hui j’ai pas envie de vous parler de ça. Aujourd’hui j’ai envie de vous raconter une autre histoire. Un petit peu plus anecdotique. Plus ancienne aussi.
Ça se déroulait au tout début des années 2000. Je ne devais pas avoir plus de 12/13 ans. Voire même 11. J’étais en fin de quatrième en tout cas. Oh…Ça fait un peu cliché de raconter l’histoire comme ça, non ? Et si on y mettait plus d’immersion ?
___
6 heures, 50 minutes et 0 secondes. Le réveille sonne. Comme à son habitude le lundi matin (et beaucoup d’autres jours d’ailleurs). Lentement j’émerge et je finis par me lever, dans un silence assez monotone à mon goût. De manière assez évidente je suis dans ma chambre. Petite pièce blanche occupée seulement par une armoire, une table de nuit, un bureau et lit. Sans sortir de mon circuit habituel de fonctionnement, je m’habille et jette un coup d’œil rapide au miroir de l’armoire.
En face de moi se tient un adolescent apparemment en début de carrière. Un visage plutôt pale, avec deux trois boutons ça et là, avec un nez qu’on pourrait qualifier de « normal », sur lequel tiennent des lunettes rondes bleues à monture très fines, cachant des yeux d’un gris assez proche de l’argent. Au dessus, des cheveux blonds à l’apparence désordonnée. Notamment connotée par la mèche qui part d’elle-même vers le ciel sur l’avant malgré mes éternels efforts pour m’en débarrasser. Concernant le style vestimentaire, une simple chemise à carreau et un pantalon clair oscillant entre classe et ringard.
Malgré cette légère excentricité de binoclard, je m’aime bien comme ça. Je souris à mon reflet qui bien évidemment me le rend. Puis je file en bas prendre mon petit déjeuner. Des céréales. Pas original mais agréable. Dans cette petite maison de la campagne mancelle, la famille Meuringue se réveille. Ma mère, grande blonde aux yeux argent en plein milieu de la trentaine, boit un café d’un air distrait. Mon père, myope châtain de taille moyenne au visage assez sculpté par le temps, un nez assez massif et deux yeux marrons proche de l’orange, est sur le départ, pour aller à son bureau, dans la cité du Mans. Dans le passage entre la cuisine et le salon, le chat Guismo, tigré de gris, joue inlassablement avec un bouchon accroché à une ficelle, elle même reliée au radiateur.
A l’étage, dans son lit, doit encore somnoler Lucie, ma petite sœur. Ça fait déjà deux ans qu’elle est dans la famille, mais j’ai toujours du mal…J’ai l’impression d’avoir commencé toute ma vie seul, et cette petite sœur qui arrive comme ça a quelque chose de déstabilisant. Elle n’en est pas moins mignonne avec ses yeux clairs, ses boucles blondes et son petit nez relevé…Avec le temps, je m’y ferai.
-Bon ! J’y vais, hein, fais mon père en ouvrant la porte.
-A ce soir chéri. Répond joyeusement ma mère.
Clac. Mon père visiblement parti, ma mère se retourne vers moi.
-Ça va ? Bien dormi ?
-Oui. Je réponds d’un ton indifférent.
-Prêt à démarrer cette dernière semaine ? Me demande-t-elle avec entrain. Et oui, on y arrive, la dernière avant les vacances de Pâques.
-Ça devrait aller, on a qu’un contrôle de physique.
-Ah. Bon. Ça va alors.
Mes parents ne se sont jamais inquiété de mes résultats, faut dire qu’il n’y a pas de raisons. J’ai d’excellentes notes dans les matières liées aux sciences : physique, SVT, Maths, je me débrouille relativement bien en histoire et en anglais, et je parvient à me maintenir à la moyenne en français. Mon seul handicap s’avérant être l’EPS, ou je traîne vers 7 ou 8.
-Bon, et bien on va y aller alors.
-Ok.
Je remonte chercher mes chaussures et ma veste, puis redescend, c’est parti pour la semaine ! Dans la vieille Xantia, avec France Inter aux oreilles. Direction Bouloire, petite ville de la bonne vieille Sarthe. Direction le collège, son profond ennui et ses quolibets, ses élèves idiots comme des pelles et ses profs butés comme le ballon de Zinedine Zidane, bien qu’ils n’aiment pas le foot. Grand bien leur fasse.
Je vous passe les épatantes péripéties du voyage et vais passer au début des cours. On commence la journée par deux heures de physique. Avec aux commandes mademoiselle Alice Bohr. C’est une jeune prof qui vient tout juste de démarrer. Elle doit avoir un peu plus la vingtaine. Et est d’un soporifique record. La plupart des élèves passent les deux heures à baver devant ses grands yeux bleus, ces cheveux blonds brillants ou ses jambes longues et fines cachées derrière leur bas sombres quand elle s’assoit sur son bureau, pour ma part, je ne vois pas grand chose d’autre à faire que suivre le cours.
___
C’est une pièce assez sombre, d’une taille moyenne. D’un sol de carrelage gris et au murs de plâtre d’une couleur avoisinante. Un de ces murs est complètement pris par un immense casier bourré de livres/dossiers/disques souples. Sur le mur du fond, une fenêtre aux stores fermés lance un rayon de lumière qui se perd dans l’obscurité environnante. Au centre trône un bureau assez imposant, gros bloc métallique typique des années 70. Avec dessus, là aussi, des dossiers, deux trois livres et quelques montagnes de disques souples en tout genres. Sur son bord droit trône un ordinateur assez imposant, d’apparence plutôt ancienne : unité centrale horizontale beige sur laquelle repose un gros écran cathodique.
Derrière cet écran, un homme, caché par l’ombre de la pièce et l’imposant dispositif d’affichage qui l’éclaire à peine, tape au clavier, d’un air concentré et irrité. On frappe à la porte.
-Entrez.
Un homme d’environ la trentaine, habillé d’un costume noir, entre et d’une voix grave et sérieuse annonce.
-Monsieur, l’équipe 3 l’a trouvé.
L’homme derrière son écran semble hausser le regard.
-Vraiment ? Fait il d’un ton monocorde oscillant entre froid et sarcastique.
-Oui. Vous aviez raison, la machine possède toujours les mêmes identifiant MAC. Toutefois, les baux DHCP ont expiré. Sans doute parce que l’engin n’est pas allumé depuis apparemment un certain temps.
Sans quitter son écran des yeux, l’homme met un temps à répondre.
-Certes. Bon travail. Nous pouvons donc passer à la phase 2 du plan.
-Vous voulez parler de la récupération des données ?
-Oui. Cela doit se faire dans la plus grande discrétion. Hopper ne doit absolument pas nous repérer.
-Si je puis me permettre, Monsieur, je ne pense pas que nos équipes d’infiltration informatique soient au niveau d’infiltrer une machine aussi spécifique sans laisser de traces.
-Je suis entouré d’incapables, répond l’homme.
Il s’arrête un instant de taper et réfléchis.
-Sur quoi travaille Meuringue actuellement ?
-Il me semble qu’il est affecté à la stabilisation du processeur quantique.
-Bien. Mettez le dans le coup. C’est mon meilleur élément. Il saura mener cette mission.
-Bien, Monsieur.
-Je veux Meuringue au jus d’ici trois jours. Date à laquelle nous pourront passer à la phase 2 de notre attaque.
-Ce sera fait, Monsieur.
-Bien. Maintenant, sortez.
Sans répondre, l’homme au costume noir sort de la pièce.
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Fin de journée, 15 heures de l’après-midi. Comme mes parents ne peuvent pas venir me chercher et que le bus ne passe pas avant 17 heures, et bien, je vais passer ces dernières heures dans la salle de permanence. En fonction du jour de la semaine, ça peut être soit une simple fin de journée reposante, soit une expérience de mort imminente. En réalité, les facteurs influant sur cette expérience sont prioritairement le surveillant chargé de garder la salle. En fonction de ses coefficients de fatigue, de patience et de colère, les élèves ont parfois la possibilité de sortir finir leur journée de collège dans la cour. Contrairement aux tendances universelles, dés que cette possibilité arrive, j’en profite pour rester dans la salle, qui devient alors aussi peuplée que la Lozère. Et en grand amateur de solitude que je suis, ça me va.
Oui, je suis quelqu’un d’assez solo. Ça toujours été comme ça. Ma nature comme disent certain. J’admets tout de même que cette particularité s’est amplifiée à mon entrée au collège.
La transition de la petite école au collège est monstrueuse. Enormément de paramètres changent d’un coup. Mais le plus frappant, c’est la moyenne de quotient intellectuelle de la masse. Je n’ai jamais eu la moindre aversion pour mes anciens camarades de primaire. Si je n’étais pas du genre à toujours jouer avec eux, il m’arrivait de temps en temps de m’infiltrer dans certaines discussions intéressantes. J’étais alors bien reçu et apprécié. Et c’était réciproque. Mais quand je voulais être seul, on me fichait la paix.
Au collège, c’est différent. Les gens changent. Mué par cette stupide animalité qu’on appelle l’adolescence…Chaque défaut vient à peser des tonnes de misères. Et certaines qualités, comme l’intelligence, l’innocence, la gentillesse, entre dans ce classement.
Le collège suit la loi de la jungle. Les plus forts descendent les plus faibles. Les élèves se rassemblent en groupes homogènes, pour être plus fort face à ceux d’en face. L’aspect lié, solidaire et global d’une classe de primaire disparaît.
Du coup, je ne me suis pas fait d’amis au collège. Mais beaucoup d’ennemis. Qui passent leur temps à se moquer de mon être…
Le pire ? Je m’y suis fait. Ça m’est devenu égal. J’ai refermé les portes. Plus personne ne peut me toucher.
-Salut Fred ! Dit, t’as une minute ?
Je me retourne. J’étais en train de finir un exo de math dans la salle d’étude partiellement déserte, quand je viens de recevoir cette requête orale. D’un air bougon, je me retourne vers l’émetteur.
C’est un ado naissant avec un air très très puéril. Qui me regarde avec ses deux grands yeux bleus clairs écarquillés et son sourire affreusement niais. Son apparence est très bizarre. Déjà, les cheveux noirs courts contrastent énormément avec les yeux clairs. Ensuite, la veste de cuir marron n’arrange pas le tir. Le T-shirt en dessous est plutôt passe-partout, blanc, et se fait oublier. Quand au bas, un jean bleu et noir et de grosses basquets. Il se trouve que cet étrange personnage est dans ma classe, et il se nomme Jessie Roberts. C’est un peu l’idiot du village. Brave type mais profondément idiot. N’ayant pas spécialement envie d’accéder aux demandes de la plèbe intellectuelle, je réponds :
-Vite alors, je suis occupé.
-J’ai pas compris l’exo 4 de physique qu’on a pour demain. Qu’est-ce que c’est un référentiel ?
-C’est l’objet sur lequel tu te base pour visionner les trajectoires.
-Mais…Je…Je comprend pas.
-En gros c’est là que tu places la caméra pour voir l’expérience !...Mais c’est la base même de l’exercice ! Si tu ne comprends pas ça, comment tu vas faire le reste ?
-C’est bien ce que je me demande…
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Rentrer à la maison. Meilleur moment de la journée. Surtout après avoir passé une heure à expliquer l’exercice à l’autre andouille. Je l’ai presque fait à sa place. Si bien que je n’ai pas bouclé mon exercice de maths. Bon…Tu me diras, j’ai un autre trou demain.
Hein ? Pourquoi je ne le fais pas maintenant ? J’ai mieux à faire.
Je suis rentré à la maison via le bus. C’est la petite tradition familiale. Ma mère m’amène le matin et en profite pour faire ce qu’il y a à faire en ville…Les courses, voir les amies, balader Lucie…Mais pour rentrer je me débrouille. Ça prend plus de temps, mais bon. Je vais pas me plaindre, se lever encore plus tôt pour le prendre le matin serait juste invivable.
Je remonte dans ma chambre et ouvre le tiroir du bureau, j’en sors une belle plaque de plastiques noire au reflets brillants. L’objet à de belles courbes à l’aspect aérodynamique et un petit air imposant. Sur la tranche avant se trouve un bouton sur lequel j’appuie, ce qui me permet d’ouvrir le machin. Révélant en son intérieur un écran d’une taille respectable, un petit trackpad de couleur cuir et un clavier transparent au reflets de bronze. Au dessus de ce dernier se trouve un petit bouton circulaire de la même couleur, sur lequel est représenté le symbole universel d’allumage. De chaque côté de ce bouton trônent des grilles d’aération. La machine a un aspect très classe et puissant.
Ce n’est pourtant pas son cas. C’est un PowerBook G3, dernier modèle. Cet engin bien qu’impressionnant à son époque commence à avoir pas mal de kilomètres au compteur et est relativement dépassé. Je l’ai reçu pour mon anniversaire de la part de mon oncle. Remplaçant une bécane encore plus vieille et rhumatisante. Du coup, ça reste l’ordinateur le plus puissant que j’ai jamais eu, et le premier sur lequel je peux faire autre chose que du texte.
C’est ce que mon oncle voulait en me l’offrant. Mon oncle est informaticien célibataire et a toujours été d’une grande gentillesse envers moi. Sans doute qu’il se reconnaît beaucoup en ma personne, et que quelque part je suis l’enfant qu’il n’a jamais eu. Bien que dépassé, le PowerBook était splendide cadeau : une machine de luxe de ce genre, aussi vielle soit-elle, coûte encore cher, et indépendamment de sa valeur, j’adore cette machine, c’est la première dont je sais réellement me servir avec précision, son passé de monstre et son design classe gentleman lui confèrent une petite originalité qui me donne une légère sensation de fierté. Mais mon oncle, à qui elle appartenais, l’a remplacé par encore mieux : un PowerMac G5.
Le PowerMac G5 est le dernier rêve des informaticiens de la planète. Cette tour d’aluminium sortie il y a peu est l’ordinateur personnel le plus puissant du monde. Doté d’un processeur directement dérivé des plus puissants supercalculateurs du moment, c’est la première machine 64-bit du marché. Et elle fait peur. Les tests se sont succédés dans les magazines et à la télé, l’engin écrase n’importe quel autre machine. Il n’y a que les IBM Power de la Nasa pour aller plus vite. Mon oncle fait sensation à son bureau depuis qu’il l’a.
Mais je divague. On revient à mon bureau. Je presse le bouton d’allumage du PowerBook. Le vieux moteur se lance sans broncher dans un bruit similaire au souffle d’un puissant zéphyr. Sur la tranche arrière, entre les deux charnières, une puissante LED verte confirme la réponse de la machine. Et enfin, l’écran s’allume. Bref instant sur la séquence de démarrage et entrée dans le bureau virtuel. Bien vide. A part le dossier du disque dur, il n’y a qu’un raccourci vers le dossier d’application, celui des documents et l’application Messenger. Application que je démarre. La fenêtre s’affiche, mon oncle est connecté.
Depuis qu’il m’a offert le PowerBook, mon oncle s’est mis en tête de m’apprendre les secrets les plus profonds de l’ordinateur. Apparemment ça lui fait oublier la monotonie de son boulot. Et je dois bien admettre que l’informatique est une science très intéressante. La diversification ne manque pas et les possibilités sont infinies. C’est donc avec plaisir que je viens suivre ces petits cours du soir après les cours du jour, histoire de remonter un peu les baromètres de moral et de faire ce qui me plaît vraiment, sans élèves casse-pieds, sans profs têtus.
J’attends quelques secondes en jouant au Mah-Jong quand la fenêtre d’appel se lance, je décroche.
-Salut Fred !
-Salut tonton.
Si le téléphone existe depuis longtemps, la conversation par Internet c’est quand même un truc relativement nouveau. Faut dire qu’il faut l’ADSL pour en profiter, et je dois dire que nous on a eu du bol de l’avoir. Mon oncle, lui, qui vit à Paris, l’a eu à ses débuts, logique.
-Ça va ? La journée s’est bien passée ? Me demande ce dernier.
-Bah…Comme d’habitude.
-Ah. Bon. Moi, mes supérieurs souhaitent me diriger sur un autre projet.
Mon oncle bosse dans une grande boîte scientifique, dans sa branche informatique. Il faut dire que mon oncle est un génie hors pair en la matière. Il comprend les machines aussi bien que les humains. Dés sont plus jeune âge on a remarqué ses aptitudes à la logique de programmation, qui en était pourtant à ses balbutiements. D’années en années il n’a cessé d’impressionner par sa rapidité de réflexion, de déduction et son incroyable maîtrise des machines. Après avoir fini ses études, les entreprises se sont disputées pour l’avoir, au meilleur salaire possible. Ce qui lui permet actuellement d’acheter le monstrueux G5 à configuration maximale le jour même de sa sortie en Amérique. Mais bon. Passons.
-Ah ? Quel genre de projet ?
-Je sais pas encore, je n’ai reçu le message que ce matin et il n’avait pas encore les explications.
-Ah bon.
-Bon ! On s’était arrêté où la dernière fois ?
-Programmation objet.
-Ah oui c’est vrai ! La programmation objet. C’est un concept important. C’est une méthode de programmation qui a remplacé l’ancien principe du programme procédural, très peu utilisé aujourd’hui. C’est la grande base de la programmation moderne.
-C’est quoi concrètement ?
-Concrètement, dans un programme procédural à l’ancienne, on a un certain nombre de commandes qui se succèdent, la machine part du début, lit les commandes et arrive à la fin.
-Classique.
-La programmation objet, qui compilée reprend ce principe, fonctionne sur un mécanisme différent, elle consiste à créer différentes entités ayant différentes caractéristiques, les objets, dans le but de les faire interagir entre elles. Un programme objet a toujours un début et une fin, mais la machine ne va pas lire le code de façon linéaire. Enfin…Si : dans la méthode principale. Mais elle va passer son temps à passer d’une classe à l’autre pour faire interagir les objets.
-Ça a pas l’air simple.
-C’est un coup de logique à prendre. Tiens : un petit exemple, si je programme avec un objet voiture, je peux conférer à ma voiture plusieurs caractéristique : une couleur, un nombre de place, une puissance moteur. Tu peux aussi lui conférer des actions : démarrer, accélérer, freiner, dans ce cas, tu peux donner à ta voiture une vitesse, notée sous la forme d’un nombre. Dans ta méthode principale, tu mets les commandes suivantes : construire une voiture, la faire démarrer puis accélérer. Le programme va donc partir de la méthode principale, sauter dans la classe de la voiture afin de lire le code pour la construire et l’exécuter, retourne à la méthode principale, saute au code pour démarrer, puis retour à la méthode, puis accélérer. Sachant qu’accélérer va faire monter la vitesse de la voiture. Et une fois qu’il aura fait tout ça, il va s’arrêter.
-Ah ! Je commence à voir le principe.
-C’est pas bien compliqué quand on a compris. C’est bien plus lourds à exécuter que du procédural, mais programmer ainsi est bien plus simple et plus rapide, notamment quand les programmes sont énormes et redondants.
-Je vois.
Le « cours » a continué comme ça une bonne partie de la soirée, j’adore ce genre de séances. Jusque là, je ne m’étais jamais vraiment approché de l’informatique. Mon ancien tas de ferraille qui me servait d’ordi ne me le permettait pas et d’une manière générale je n’étais pas spécialement attiré par la chose. A tort. L’informatique est un domaine complexe et grand, qui nous casse la tête. Et aussi bizarre que ça puisse paraître, j’adore me casser la tête. L’informatique a en plus cet avantage de ce lier à n’importe quoi : on peut écrire avec un ordinateur, dessiner, faire de la musique, étudier, communiquer, s’ennuyer comme faire avancer la science…L’ordinateur est le plus grand outil d’expression et de création que je connaisse, et plus on le maîtrise, plus on a le pouvoir de créer. Ça fait un peu mégalo dit comme ça, mais c’est cet aspect du domaine qui me plaît.
Vers 20 heures, les parents m’ont appelé pour venir manger. J’ai donc dit au revoir et remercié mon oncle et je suis redescendu. Exactement comme le matin, on mange dans la cuisine, c’est une pièce assez petite, carrée. Mais l’un des murs est ouvert et fait plus office de comptoir donnant sur le salon. Au centre se trouve une table ronde. Petite mais suffisante pour quatre personne, vu que quatre chaises dont une chaise haute entourent cette dernière. Les autres murs de la pièces contiennent l’évier, au dessus du quel se trouve une fenêtre, fermée le soir, la plaque de cuisson, le four traditionnel, le vieux frigo au design assez spécial en inox et le micro-onde en plastique qui contraste cruellement posé sur le plan de travail. Surtout à côté de la hotte et du four eux aussi en inox. Dans un autre coin trônent le buffet, les épices et le tiroir à couverts. Simple, classique, mais agréable comme ambiance. Je m’assois à ma place, celle dos au buffet, et regarde mon assiette, ce soir, quiche maison. C’est bon. Mais on doit en manger au moins deux fois par semaines, du coup, indifférence totale à cette gastronomie Meuringuaise.
Comme toujours, il a fallu gronder Lucie pour qu’elle mange, et elle en a laissé la moitié, que mon père, fatigué, a mangée. La petite sœur a eu en revanche beaucoup plus fin pour le dessert, bien que ça ne soit que de la compote de pomme. Bah, c’est vrai que c’est pas mauvais, mais c’est comme la quiche : un grand classique.
Le repas a été animé par les débriefing des journées de chacun. Sauf celle de Lucie, qui de toute façon ne devait pas être bien palpitante. Remarque…Je suppose que c’est plus agréables que mes longs moments de solitude collégienne. Enfin bon…
Après le diner, je suis remonté dans ma chambre, j’ai vérifié que je n’avais bien plus de devoir, ce qui était effectivement le cas, j’ai continué un peu seul mes études sur le PowerBook à l’aide d’Internet et je me suis couché vers 22 heures. Voilà…
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Ainsi commence ma petite histoire. Oh, je suis bien d’accord, elle n’est pas palpitante pour le moment, quelques tranches de vies surtout. Mais bon, c’est comme tout, pour qu’un mécanisme tourne il faut placer les Engrenages, c’est donc ce que j’ai fait, mais rassurez vous, ma petite vie monotone ne vas pas le rester très longtemps. ‘fin…Temporairement en tout cas, bah ! Et puis vous verrez bien, hein ! Je suis pas obligé de dire tout ce qu’il va se passer à l’avance ! D’autant que vous allez forcément le savoir à un moment alors ne m’embêtez pas. Hein ? Quoi ? Qui était le monsieur derrière le vieil ordinateur dans la pièce sombre ? Quel monsieur ? Quel ordinateur ?
Bonjour cher Sirix,
Qu'avons-nous là, hm ? Un prologue à Replika on the web, curieux, curieux.
Tout d'abord, parlons du prologue, voulez-vous ?
Au premier regard la forme de ce prologue surprend avec ses deux voix entremêlées, quoique très bien identifiées par l'usage des couleurs. On retrouve ce qui est visiblement une de vos marques de fabrique, à savoir le dépassement du quatrième mur. Vous aviez déjà user de ce procédé pour le prologue de votre précédent récit il me semble.
Ici cet infraction se fait plus fréquente, constante et crée un certain décalage vis-à-vis de la narration. un rapport plus distancié en somme. L'avantage c'est cette sensation d’accueil que l'on éprouve à la lecture. Dès son arrivée dans ce monde le lecteur trouve un guide qui l’entraîne et ferait presque office de Cicérone.
Le seul moment de ce premier chapitre où l'on se retrouve seul, c'est celui où les enjeux de l'intrigue se dévoile, où apparaît le nom magique qui fait trembler et baver tout lecteur de fiction en ce royaume: Hopper. Cela met en valeur ce passage par un effet de contraste.
Au niveau du style et du ton, c'est toujours aussi léger, avec un certain humour. Les lecteurs de votre précédent récit noterons avec un sourire l'allusion au nom de famille. Le style très oral que vous employez n y est pas pour rien en ce qu'il rend la lecture facile et agréable. En fait contrairement à ce que dit le narrateur en guise de final, on ne s'ennuie pas vraiment, entraîné que l'on est à la découverte de cette vie.
C'est un héros assez différent qui s'offre à nous: moins savant et bien plus hautain et condescendant ; vieillir lui fera du bien, et ce n'est point trop s'avancer que de penser que l'évolution de son caractère va être un des enjeux majeur de ce récit. A on sen s c'est ce que prélude la discussion avec Jessie.
Du côté informatique, c'est avec plaisir que l'on retrouve vos explications, même si je dois l'avouer elle me passent un peu au-dessus de la tête. Cependant une question m'est venue. Le G5, dites-vous, est une machine 64 bits. Je croyais qu'au début des années 2000 les OS d'Apple n'était pas 64 bits (et les logicielles non plus d'ailleurs). Dès lors, quelle est l'utilité d'un processeur 64 bits, mis-à-part le fait de dire qu'on a le meilleur de la technologie ?
Le passage où Frédéric nous vante la puissance créative de l'informatique, outre qu'il s'agirait presque de propagande en faveur de la marque à la pomme, fait beaucoup penser à Franz. Frédéric semble avoir des prémisses hopperrienne, le génie et la nécessité en moins peut-être.
L'analyse qu'il nous livre du collège est assez intéressante. D'une part parce que peu courante dans la mesure ou peu de fiction ont pour personnage référent des sujets aussi jeunes et vivant cette transition. D'autre part parce qu'elle est faite avec une certaine lucidité sur la nature de l'adolescence. On notera que cette lucidité du personnage ne s'étend pas jusqu'à lui-même.
A titre personnel je pense que le facteur taille est sous-estimé ici: un collège est bien plus gros qu'une école primaire, à l'exception du collège du collège de Saint-Enimie qui compte une quarantaine d'élève. D'où des effets de structuration sociale des élèves bien différents entre écoles primaire et collège.
Bref ce début est une lecture agréable et de bon augure. Mais il y a quelques fautes un peu grossières ça et là qui sont embêtante quand on a votre niveau. Je me suis permis, et j'espère que vous ne m'en voudrez pas, un petit relevé, loin d'être méthodique ou exhaustif.
Spoiler
Citation:
il peut venir est pour être honnête
« et pour être honnête »
Citation:
Peut-être doit-je
« dois-je »
Citation:
la mèche qui part d’elle même
« elle-même»
Citation:
l’EPS, ou je traine vers 7 ou 8
« où je traîne »
Citation:
soient au niveau d’infiltrer
« pour infiltrer », mais j'hésite. L'usage de « de » pourrait bien être correct .
C'est tout.
En conclusion définitive, deux récriminations s'imposent.
D'abord je dénonce cette allusion aux autorités politiques dans l'avant-dernier paragraphe. c'est là une tentative flagrante de corruption, une attaque à l'impartialité de l'hémicycle décadent qui gouverne ici-bas.
Ensuite, je proteste contre le traitement infligé à la Lozère, département très agréable, réputé pour sa qualité de vie et d'accès à internet. Il est vrai cependant que c'est le département le moins peuplé, et le plus haut de France. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Inscrit le: 09 Avr 2014 Messages: 106 Localisation: Les deux mains dans le chocolat.
Coucou, surpriiiiiise !
Alors j'ai lâché Replika on the web en cours de route mais comme il y a moins de chapitres là, j'en profite. Comme d'habitude, et que mes détracteurs aillent picorer des pâquerettes, je vais saluer la qualité du travail de l'auteur que je commente. M*, trop de JE. Donc Sirix, tu écris bien. C'est fluide et j'ai été singulièrement étonnée de tant aimer. C'est fou, parce qu'avec du recul, quand j'ai fini le chapitre, je me suis rendue compte que tu racontais une histoire banale et chiante comme la pluie, mais avec tes mots ça paraissait tout de suite passionnant. Un style dynamique donc, et je déplore que ça n'ait pas été le même dès le début de RotW. Très souple, très bien. Il faudra donc que je m'y remette, plus tard.
Cela dit, je ne cautionne pas le mépris qu'a Meuringue pour autrui. J'ai reconnu, par contre, le passage brutal de la mentalité de l'école primaire à celle du collège et ça m'a bien fait sourire (non mais quand on y pense, qu'est-ce que c'est con, un collégien). De même que le chat qui joue avec son bouchon. Ce sont un peu ces références qu'on partage sans le savoir et que personne n'écrit dans les histoires, des détails à côté desquels les gens passent alors que c'est tout ce qui rend un univers familier et c'est dommage.
J'ai noté deux-trois trucs sinon. Meuringue attend que ses parents viennent le chercher en salle de permanence, puis il croise "l'idiot", puis... il rentre en bus. Was ? Ensuite il y a le mot zéphyr associé à violent alors que c'est censé être un vent doux et agréable. Référence ou fail ? Et enfin, je ne suis pas tâtillonne sur l'orthographe, mais confondre fin et faim c'est quand même limite.
Voilà, c'était l'événement du jour. Continue bien ! _________________ Willismine : nom égoïste. Vieux psychotrope interdit à la vente.
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Alors, la réponse aux premiers retours...^^
Tout d'abord, merci des remarques d'orthographe et de cohérence, j'ai corrigé le tout !^^
Allez, traitement individuel :
@Silius : content que ça te plaise !^^
Commençons par le prologue, en réalité, il s'agit d'une parodie de bande-annonce cinématographique typiquement américaine. Mais il est vrai que ça a un tout autre aspect sous forme de texte qui ne me déplait pas.^^
Au sujet du G5, mes félicitations, tu viens de mettre un doigt sur une incohérence de Replika on the Web !^^
Replika on the Web se déroule en 2003, ici, nous sommes en 2001, le premier modèle de G5 date de...Fin 2003, et le modèle précis que commente Fred de 2005...Et oui, les machines ne sont pas dans leur époque ! Pourquoi donc ?
Dans Replika on the Web, le G5 est vu comme une vieille machine à la gloire passée, ce parce que c'est actuellement le cas de mon vrai G5. Qui arrive sur ses 10 ans. Le Macstodonte étant bâti sur mes machines actuelles, je n'ai pa prêté attention au fait que le G5 n'était même pas sorti dans le contexte de la fic, quand je m'en suis rendu compte il était trop tard, tant pis !^^
Toutefois, au sujet de l'OS 64-bits, si. Quand le G5 est sorti, en 2003, donc, Apple a mis son OS à jour son OS de manière à ce qu'il supporte les programmes 64-bits. Mais nous étions sur moteur PowerPC. Le monde Intel a du attendre quelques années supplémentaires pour voir Windows passer la marche.^^
Que dire que dire, l'analyse du collège, et bien, elle est telle que je l'avais eue à l'époque. J'ai beaucoup remonté le temps pour écrire ce texte.^^
Si je n'ai pas souligné la taille, c'est parce que moi même, dans mon vécu, je m'y attendais. Et au final ce n'est pas ça qui m'a fait le plus peur...On m'avait prévenu. On m'avait pas prévenu pour le changement de mentalités en revanche.
Et ensuite, une nouvelle fois, je ne comprend pas ta remarque sur les autorités politiques...J'ai la soudaine impression de ne rien avoir dans la tête. >.<
Au sujet de la Lozère, bien sûr que c'est très beau, il y fait bon vivre et je sais bien qu'on y a accès à tout, j'ai failli y faire mes études d'informatique d'ailleurs.^^ Ça ne reste malgré tout pas très peuplé. Mais ce n'est pas un mal en soi.
Voilà, merci pour ta belle analyse, et en espérant que la suite te plaira !^^
@Willismine : Hello nouvelle lectrice ! Content que le texte t'aie plu !
Alors, effectivement, le démarrage de Replika on the Web est plus sec, moins agréable. Mais faut dire que je me faisais les dents à l'époque !^^ Je n'avais pas mon niveau actuel. Et comme je n'avais pas envie de tout réécrire et que les remaniements ne suffisaient pas, j'ai eu l'idée de ce texte pour y remédier quelque peu. D'autant que j'aime bien l'idée vu qu'ainsi, mes débuts, mes premiers mots dans le domaine de la fic gardent ainsi leur trace dans Replika on the Web.^^
Et oui, j'ai beaucoup meublé ce texte de détails quotidiens. Le manque de détails m'a beaucoup été reproché dans le précédent. Et tu veux que je te dise ? Moi aussi j'aime ça. C'est marrant de noter tous les petits trucs d'une journée et de les retranscrire avec ce style oral.^^
Voilà voilà. Au sujet de Zéphyr, oui. C'est une référence. Un peu bancale, mais j'avais envie de la faire...^^
@tout le monde : Voilà voilà voilà...J'ai fait le tour.^^ Le prochain écrit de ma part sera je pense l'épisode 28 de Replika on the Web, mais on se revoit ici incessamment sous peu. J'adore la variante de style de ce texte et l'écrire est un réel plaisir. Il va sans dire que Replika on the Web reprendra de ses mécaniques à l'avenir.^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
Intéressant, une fiction sur l'univers de Réplika on the Web, mais débutée avant même que l'autre ne se termine. La première chose que l'on peut légitimement se demander est : Tout est-il calculé ? Y a il une raison au fait que le premier chapitre soit posté entre les épisodes 27 et 28 de la fic d'origine ? J'ai lu d'abord RotW pour voir si des éléments m'échappaient, pas concluant pour le moment. Encore que, l'oncle apparaît dans les deux... Je ne sais pas ce que tu mijotes mais ça me semble prometteur. J'ai trouvé ton introduction très bonne
Citation:
Mon oncle est informaticien célibataire
Ben voyons ! Sous prétexte qu'il est un peu geek, il...
Spoiler
Ah, vu comme ça, ok.
Citation:
balader Lucie…
C'est important de promener les animaux. J'ai moi-même une Lucie dans mon entourage et je suis obligé de la laisser aller au solfège à pied, sinon elle est intenable. Et niveau nourriture, les Meuringues utilisent quoi pour que son poil soit soyeux ? Nous devrions en parler.
*se barre* _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
Posté le: Mer 01 Juil 2015 16:24 Sujet du message:
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Bonjour à tous. Ça fait un moment que j'étais pas venu dans le coin, hein ? Faut dire que vu l'activité de la fic grande soeur de Before the Replika plus ma récente pause, je n'avance pas beaucoup.
J'ai tout de même pris soin de boucler le second épisode, sans trop me presser et sans trop me forcer, en mode cool.
Je reste toujours plus ou moins en pause, je ne fais surtout que finir ce que j'avais débuté, on verra après pour les épisodes à venir. Vous en faites pas, ça mettra peut-être le temps mais ça viendra.
En attendant, j'espère que l'épisode vous plaira, bonne lecture !^^
Deuxième épisode : Satellite versus Boulet
Spoiler
-Entrez.
La porte s’ouvre, un frêle homme d’apparence assez jeune, en chemise blanche et jean neuf, entre dans le sombre bureau. Le propriétaire de ce dernier continue :
-Meuringue, je vous en prie, asseyez vous.
L’homme s’exécute en silence et s’assied devant l’imposant ordinateur. L’autre déclare :
-Je vous ai fait convoquer au sujet de votre nouvelle mission.
-Si je puis me permettre, monsieur, répond Meuringue, le cœur quantique n’est pas encore stable.
-Je tâcherai de mettre d’autres équipes sur ces tâches secondaires, j’ai besoin de vous précisément pour cette opération.
Meuringue reste silencieux.
-Il se trouve que nous avons localisé récemment l’emplacement de données qui nous ont été dérobées sur notre projet central, elles se trouvent sur un supercalculateur que nous avons retrouvé sur le réseau.
-On vous a dérobé des données ?
-Oui. Elles ont été supprimées de notre système d’information mais les neutralisateurs d’informations numériques jumelés aux antivirus sont formels, les signatures numériques montrent que les données ont été copiées avant d’êtres supprimées.
-Je n’ai vu cela dans aucun rapport d’incident.
-C’est classé confidentiel. Quoi qu’il en soit, votre mission est d’infiltrer le supercalculateur où figurent ces données et de les rapatrier sur nos serveurs. En particuliers ceux du Mach T.
-Ce sont des données relatives à son fonctionnement ?
-Oui.
L’homme au bureau sort une liasse feuilles de papier d’un tiroir.
-Voici toutes les informations récupérées des interfaces réseau de la machine à infiltrer, je veux votre plan le plus vite possible afin de déployer tous les moyens pour ses exécutions dans les plus courts délais possibles.
-Ne serait-il pas plus judicieux de faire état de ce vol de données aux autorités ?
-Je ne veux pas d’histoires, Meuringue. Nous sommes une entreprise très en avance sur la concurrence et nous sommes sur le point de développer une technologie révolutionnaire. S’il s’avère que les voleurs de nos données sont des concurrents, les dénoncer aux autorités pourrait mener à des suites de procès longs et coûteux que nous ne serions pas sûr de gagner, le système judiciaire de notre foutu pays étant pourri jusqu’à la moelle. J’aimerais donc récupérer ces données sensibles sans faire d’histoire. Fort heureusement pour nous, ces données ne sont pas complètes et ne pourraient pas être exploités de sitôt par un éventuel concurrent. Nous pouvons conserver notre avance sans avoir à supprimer les données volées du système d’information infecté. Et étant donné le caractère de ces données, je ne pense pas qu’il puisse y avoir de révélations.
Meuringue intègre calmement tout ce qu’il vient d’entendre, réfléchis un moment, et lance finalement :
-Soit.
-Très bien Meuringue, je veux donc votre rapport au plus vite. Vous pouvez disposer.
-Ce sera fait monsieur.
Meuringue se lève et quitte la pièce, sa sortie est très rapidement suivie de l’entrée de l’homme en costume noir.
-Vous m’avez fait demander, monsieur ?
-Oui, j’aimerais que vous donniez ordre à l’équipe numéro 5 de passer à la stabilisation du cœur, nous pouvons nous permettre de ralentir leur projet actuel.
-Bien monsieur.
L’homme au costume semble hésiter un moment et continue sur sa lancée :
-Vous avez mis Meuringue au courant ?
-Meuringue est prêt à entamer sa mission.
-Ne pensez vous pas qu’il y ait un risque ?
-C’est un risque à prendre, il nous faut ces données. Si Meuringue découvre la nature du supercalculateur, nous aviserons. Même s’il est doué, je ne le crois pas capable de résister à tous les neutralisateurs réunis. Et s’il commet des dégâts réels nous avons les moyens de le faire taire.
___
Rien de tel qu’une balade digestive dans les couloirs du collège pour se changer un peu les idées, c’est la pause déjeuné, mais à cause d’une heure d’étude placée juste avant j’ai mangé plus tôt au self, par conséquent, j’ai une heure et demi à tuer, généralement je fais ça dans les couloirs, la salle d’étude étant fermée. Techniquement je n’ai pas à y être, je devrais être dans la cour comme tout le monde, mais justement, dans la cour, il y a tout le monde, alors que dans les couloirs, il n’y a personne. Ce ne sont que de longs tunnels sombre agrémentés de portes de chaque côtés, avec évidemment un numéro de salle. De ça et là, un escalier, parfois un local de ménage, ou encore des toilettes réservées aux adultes.
Les balades dans le couloirs sont de ces moments étrange où vous êtes là sans y être. Vous marchez droit devant vous sans prêter attention à votre vision. Vous êtes dans votre tête. Vous pensez, vous réfléchissez, vous rêvez…
De temps en temps un professeur, un surveillant où un homme de ménage va arriver dans la direction opposée, c’est là que vous mettez en application cette astuce vous évitant tout questionnement. Vous accélérer l’allure sans pour autant courir et prenez un air sérieux et déterminé. La personne d’en face se dit que vous avez l’air d’être là pour quelque chose d’important et que vous n’êtes pas en tort. Tant qu’on ne surprend pas la même personne plusieurs fois, cette astuce est redoutable et m’a évité bien des remises à l’ordre.
Je continue donc de marcher dans le couloir, en faisant une sorte de synthèse dans ma tête. Ça m’arrive assez souvent quand je n’ai rien d’autre à faire. Faire une synthèse de la vie, la situation dans laquelle je suis. Si elle me convient, si j’en suis heureux…
D’une manière générale, je suis plutôt satisfait de ma vie actuelle. Je suis en bonne santé, dans une famille soudée pour apparemment encore longtemps, j’ai possibilité de pratiquer ma passion et mes loisirs favoris…
Après…Comme je vous l’ai déjà dit, il n’y a pas beaucoup de connaissances dans ma vie. Particulièrement dans le domaine du collège. S’il est des camarades avec qui je me plais à discuter de temps en temps, je n’ai pour ainsi dire pas vraiment d’amis.
En remontant le couloir du deuxième étage je tombe sur une porte ouverte. Plutôt rare. La plupart des profs qui préparent leur salle ont l’habitude de les fermer, d’autant qu’il y a un léger brouhaha d’élèves dans celle-ci. Je regarde de loin, c’est une salle informatique, un petit attroupement d’élèves assez jeunes, 6ème 5ème pour la plupart, écoute tout en bavardant un 4ème posté au centre de la pièce d’un air assez fier.
Je reconnais bien le type. Bertrand Dagobert. Gars que je connais depuis la primaire. Connu à l’époque pour son snobisme aigüe et son caractère agressif. Ce machin de taille moyenne au cheveux bruns et aux yeux noirs ne pourrait avoir à mes yeux d’autre qualifications physique qu’abruti, tant il a une tête mélangeant boxeur post-combat et sanglier post-traversée de route. Mais bon, depuis le collège, monsieur, si on peut l’appeler ainsi, jouis un peu de l’effet de masse pour se refaire une réputation. Auprès des élèves naïfs et plus jeunes notamment.
Monsieur anime depuis quelque temps un club informatique, parce que monsieur a des ambitions dans le domaine, il faut dire que monsieur a un papa généreux qui s’occupe de fournir monsieur en équipement nécessaire. Hein ? Ses compétences ? Oh…Monsieur se contente du minimum. Il faut dire qu’une machine moderne est très automatisée et fait le gros boulot tout seul, il est facile d’installer un logiciel qui se charge de tout faire à ta place, plus le temps avance, plus on va vers ça.
L’informatique est un domaine qui au fur et à mesure qu’il avance ne cesse d’aller vers l’accessibilité et la convivialité. Plus les ordinateurs se modernisent et plus monsieur tout le monde a de pouvoirs sur eux. Aujourd’hui, taper du texte, dessiner, faire de la musique ou de la vidéo, sur ordinateur, c’est facile comme tout, pour peu qu’on ait une bécane un temps soit peu moderne. Post-95 notamment. Mais avant…Sur une machine genre…Commodore 64, sans bureau, sans fenêtres, sans logiciels et parfois même sans compilateur…
Ce n’est pas du tout un mal que l’ordinateur devienne accessible, bien au contraire : c’est même une très bonne chose. Ça ne fait qu’accroître les possibilités mirifiques de l’engin. Mais plus on avance et plus les gens ont l’illusion de dresser ce lion indomptable qu’est l’ordinateur simplement de deux trois clics de souris. Et j’aurai envie de dire…Oui et non : si l’ordinateur permet de grandes choses avec de moins en moins de savoir, sa maîtrise en est effectivement plus facile. Mais l’ordinateur ne se simplifie pas pour autant, les algorithmes complexes et la structure bordélique du moteur demeurent présentes. Le processeur continue de tourner sur du binaire incompréhensible, les drivers sont toujours aussi complexes, les couches du systèmes tendent même à devenir un bazar titanesque. Seulement, monsieur tout le monde a désormais plus de simplifications, plus de traducteurs, d’interprètes, d’automatisations et de groupes d’instructions pour contrôler cet immense bordel. Du coup, si tout est plus complexe, tout paraît plus simple, et c’est cet aspect là qui échappe à beaucoup de monde, surtout Bertrand…Bertrand contrôle un ordinateur par le biais de logiciels qui font tout à sa place, c’est sûr, ça permet de faire des trucs, mais pour le coup il n’est pas vraiment calé en informatique, j’aurai même envie de dire pas du tout.
Mais revenons-en à notre histoire. L’intéressé était donc en train de se pavaner devant les jeunes. Qu’expliquait-il ? Comment commander un automatiseur de macro ? Surcharger un réseau à l’aide d’un floodeur, configurer un bruteforce tiers ?
Ah non même pas…
-…Oui, hier même. Je viens de le configurer, un Satellite 2805-S402. Pentium 3 850 MHz, coprocesseur intégré, 384 Mo de RAM et une Vidai GeForce 2 de 16 Mo a accélérateur 64-bit. Imbattable. Livrée avec le tout récent Windows Millenium Edition.
Le prétentieux exhibait une machine à l’aspect assez proche de mon PowerBook, quoique plus lisse, et d’une couleur plus claire, tirant sur le gris. Le clavier se passe des reflets bronze pour adopter un gris plastique classique et d’apparence poussiéreuse malgré l’aspect globalement neuf de la machine. Son trackpad était assez particulier, en forme de demi-lune, et apparemment muni de quatre clics. L’engin a un aspect effectivement neuf et puissant, mais bien plus sobre et simple que mon vieux G3.
Au niveau des capacités de la bête énoncées précédemment, c’est sûr, c’est vraiment bon. En particulier la GeForce. L’ATI Rage 128 du PowerBook est trop vieille pour rivaliser avec ça. Après, le processeur est ridicule. 850 MHz, c’est effectivement rapide pour un pentium. Mais je suis certain que mon G3 500 MHz se défend encore contre cette bestiole. La RAM, en revanche, c’est à se plier de rire. Mon vieux Mac n’a aucun problème pour monter à 1 Go. Après, ça coûte cher. Je ne l’ai monté qu’à 512. C’est déjà admirable.
-Imbattable, hein ?
Un peu surpris de mon intervention soudaine, Bertrand se tourne vers moi avec une mine étonnée.
-Tiens ? Ce ringard de Meuringue, tu viens voir notre séance ?
-J’ai mieux à faire, mais permet moi de te trouver sûr de toi pour une machine si ordinaire.
-Ordinaire ? Répond le boxeur-sanglier d’un air cynique.
-Ordinaire oui. Les spécificités sont effectivement admirables, quoique pas très exceptionnelles au second regard, mais l’engin reste ordinaire et vincible à tout type d’attaque.
Un léger silence suit ma déclaration. Le club d’informatique aime bien les histoires de piratage. Après tout, quoi de plus amusant pour l’homme que d’emmerder son voisin ? Même de façon virtuelle. Particulièrement de façon virtuelle. Ici, les poings n’ont aucune raison d’être, il n’y a que l’intellect qui permet de remporter les batailles. Enfin…Ça, c’est de point de vue d’un hacker expérimenté. Monsieur Dagobert mesure la sécurité d’une machine aux logiciels qu’elle contient et ses performances brutes.
-Cet engin est plus puissant que toutes les antiquités de cette vieille salle info réunies ! Me lance monsieur hacker sur la défensive.
-Ça ne la rend pas invulnérable pour autant. Au contraire, répond-je simplement d’un ton très « instituteur ».
-Je demande à voir, fait l’autre entre ses dents.
Les autres nous regarde sans souffler mot. Apparemment fascinés de voir une dispute de pros philosophes de l’informatique moderne…
-Tiens, Meuringue, on va faire un jeu. Je te mets au défi de faire atteindre l’écran bleu de la mort à cet engin sans le toucher, avec ta vieillerie de Pow…
Bertrand s’arrête un moment et regarde le fond de la salle, et souris d’avantage d’un air narquois qui lui donne l’air complètement stupide.
-Naaaaaan, si monsieur pense que la puissance n’est pas un argument de bataille, tâchons d’invalider sa thèse. Je veux voir l’écran bleu dans disons…15 minutes. Et tu n’auras pour ça que « Le boulet ».
Ah…Oui, c’est vrai, on est dans la salle du boulet. Le boulet. Une pièce de musée. Je ne saurai dire depuis combien de temps il est dans ce collège. 1990 sans doute, c’est son année de sortie.
Il s’agit d’un IBM PS/1. Ordinateur emblématique de la fin du second millénaire. Gros bloc beige assez large sur lequel est posé un écran couvrant toute cette unité centrale. Un écran cathodique. Incliné vers le haut. Sur la façade du Desktop, sous l’écran, sous les boutons d’allumage ne se trouve qu’un lecteur de disquettes 3,5 pouces. A l’arrière, les gros ports monstres de connectiques séries de tous les genres, avec leur grosses prises à visses. A l’avant, un gros clavier et une souris assez carrée.
Processeur : 10 MHz, 85 fois plus lent que le Satellite. RAM, 512 Ko, 100 fois moins que mon PowerBook. Carte graphique, aucune. Disque dur : aucun d’installé. L’OS est stocké sur une disquette MS-DOS 4. Bref. Effectivement, l’engin a vu des jours meilleurs. Mais il est en parfait état de marche et possède plusieurs pièces externes comme des lecteurs souples supplémentaires et quelques cartes accélératrices.
Face à ma réflexion devant l’engin, Bertrand affiche une mine victorieuse.
-Bon ! Tu ne tireras jamais rien de ce truc. Laisse tomber, il est bien trop lent. Voyez vous autre, ce con affirme par sa théorie qu’il pourrai neutraliser mon Satellite avec…
-Je relève le défi.
Etonnement de l’assistance silencieuse. Bertrand, qui semblait m’anticiper, prend un air amusé.
-Tssssss. Plus têtu que toi on fait pas. Enfin, si tu veux passer pour un pignouf, c’est ton choix. Clark ! Tu as ton chronomètre ?
-Oui Bertrand !
Un nain de sixième sort un petit chronomètre numérique de sport de sa poche. Bertrand prend le Satellite et le pose à côté du boulet. Et relis le deux par un câble RJ 11.
-Bon ! Meuringue, on a dit 10 minutes.
-On avait dit 15 mais bon, je rétorque.
-10.
-Comme tu veux, ça m’est égal. C’est simple à faire.
-Tsssss. En tout cas, pas touche au Satellite, juste le boulet et ses pièces compatibles. On va rire.
Je m’assois face à la bête. Les élèves se groupent autour de moi d’un air fasciné. Tssssss. Franchement, j’ai rien fait encore. Mais bon.
-TOP !
Le clic caractéristique du chrono m’indique le départ. Bon ! On se concentre. Le meilleur moyen de désamorcer un Millenium c’est de surcharger sa RAM. Pour ça il faut ouvrir des programmes en boucle. On peut faire ça avec l’invite de commande. Mais je vais être bloqué par le mot de passe de session certainement. Je peux toutefois passer outre via la faille des touches permanentes. Pour ça faut que j’arrive à passer par le compte admin via le système DOS. Hm…Avec un peu de bol il n’a pas changé le mot de passe par défaut, je devrais pouvoir m’en sortir.
Je branche un second lecteur disquette au boulet et connecte tous les accélérateurs à leurs ports respectifs. On va tenter de pousser les fréquences d’horloge au maximum possible. Dévier les calculs graphiques sur un coprocesseur et tenter de garder toute la puissance de traitement dédiée au démarrage histoire de ne pas me retarder. Ok.
J’appuie sur l’interrupteur arrière de la machine et allume l’écran. Le boulet émet un bip assez sérieux et simple. Les mots « Please insert System » apparaissent. Je prend la disquette du DOS et l’insert dans le lecteur de la machine. Un clic se fait entendre et l’engin réagis, le DOS s’initialise. Assez vite il me donne la main. Avec un « C:/> » devant un curseur clignotant.
Pas de temps à perdre. J’initialise le second lecteur de disquettes et les accélérateurs. Je rentre dans le moteur système et change les propriétés des cartes accélératrices et dévie les taches du gestionnaires vers les coprocesseurs en fonction de leur vitesse de traitement. Une petite redéfinition des priorités et le tour est joué. Ensuite, j’insert la second disquette, attend que le second lecteur la repère. Je tape ensuite « E : » pour changer le point de montage et entre la commande « win ».
L’écran devient noir et lance un court flache blanc, dans un grand vacarme de pic-vert les disquettes travaillent, le ventilateur arrière se fait entendre. Puis un écran bleu-ciel apparaît. Avec dessus un logo assez connu, bien qu’ici a l’aspect vieux. Sur une inscription en Garamond se voulant très classieuse sur l’écran pixélisé.
« Microsoft Windows 3.11 »
Après quelques minutes dans cet état, la machine finit par afficher un bureau d’un horrible bleu-vert. J’avais oublié à quel point c’était laid tiens…Qu’à cela ne tienne, je lance le Program Manager et rentre dans le peu de configuration que cette surcouche graphique m’offre. Je repère assez vite le Satellite, on va tenter de rester simple afin de ne pas bouleverser les protocoles, mais bon, l’engin est sous Windows Millenium. Il a encore un moteur DOS. Ça va. J’aurai pu tomber sur un moteur NT et là ça ne m’aurait pas simplifié la tâche.
Je tente d’initialiser un lien via le protocole SMB. De mémoire sur un DOS 4.0 ça doit être le LAN Manager. Ok. Ça semble marcher, on pique le compte admis. Ok. Cool, comme je pensais, il n'a pas touché au mot de passe.
Négligence. La sécurité est loin de tenir sur la simple puissance. La puissance permet d’installer de plus gros antivirus plus surveilleurs, d’être plus tenace aux requêtes les plus tenaces voir même parfois de berner un cheval de Troie. Et encore…Mais elle ne peut rien contre les failles, les ruses et la triche système d’un hacker. Planter une machine comme le Satellite, c’est de la rigolade. Même mon PowerBook, bien plus sécurisé, n’est pas imprenable.
J’accède au système de fichier. Je réencode les interpréteurs histoire que la différence FAT16/FAT32 ne pose pas de problèmes. Alors, le dossier système : C:/Windows/system32. Ensuite, le dossier des fonctions de base, les touches permanentes. Voiiiiilà ! Le batch que je cherchais. Le déclencheur du warning. Allez, on modifie le code…
La voix de Bertrand me surprend un peu, j’ai fait totalement abstraction de la salle et du « public » pendant toute ma manipulation...L’informatique vous enferme un peu dans votre monde. On vous en fait d’ailleurs très souvent reproche, mais n’allez pas croire que je n’en suis pas conscient. Ça m’est juste égal.
Enfin. On reprend, un petit « Keystroke » à envoyer et c’est fini. Ça va être vite fait. Allez, deux trois petites commandes…5 fois la touches Shift…Code 16…Ok ! Validé !
A peine ai-je tapé la commande que le boulet me confirme son envoi au Satellite. Qui sort de veille et affiche son écran de verrouillage. Sauf qu’une fenêtre noir apparaît sur celui-ci. Suivi d’une deuxième, une troisième, très très vite, de plus en plus, de façon exponentielles, une cascade de fenêtre apparaît sur l’écran à en déborder de ce dernier, sans s’arrêter. Les élèves restent admiratifs de la chose, Bertrand entrouvre la bouche.
Au bout de quelques secondes les parties graphiques du Satellite ne répondent plus et l’écran se met à clignoter de blanc. Les fenêtres se démultiplient de façon anarchiques et ne ressemblent même plus à des fenêtres. La machine met ses ventilateurs en marche, de plus en plus fort, luttant contre la surchauffe.
Les élèves reculent face à ce sifflement qui se fait de plus en plus présent. La mâchoire de Bertrand semble tomber de sa bouche. Sa machine clignote encore violemment quelque instants avant de se paralyser sur un écran bleu roi, sur lequel un texte fait office d’épitaphe.
While initializing CMD process
Memory Error. You need to restart your computer.
System halted.
Le BSOD. Aussi surnommé écran bleu de la mort. Erreur la plus grave pouvant survenir à un système Microsoft. Face à un tel résultat, le retour en arrière est impossible. Les moteurs hardware comme software sont paralysés et l’utilisateur ne peut plus rien envoyer à l’ordinateur. La seule option, c’est le redémarrage. Le BSOD est rarement l’objectif d’un hacker. Etant donné qu’il ne lui permettra en rien ni ce contrôler ni d’accéder à la machine. Il ne permet que de la neutraliser. En espérant qu’elle soit trop longue à redémarrer ensuite. Mais bon. Un défi, c’est un défi.
La foule me regarde avec des yeux de poissons. Je me relève, éteint et débranche le boulet, sans un mot, et repart comme je suis venu dans mon couloir. En sortant, j’entends Bertrand crier.
-Quel connard ce mec !
Suite à ça, la journée s’est poursuivie calmement. Jessie est revenu me demander de l’aide pour ses exercices de math. Il est assez casse-pied vu qu’il ne comprend rien du tout. Il me fait perdre mon temps. Enfin…je présume que c’est déjà bien que de s’inquiéter de son travail. Et c’est mieux d’appeler à l’aide que de tenter de tricher, mais bon. C’est pas mon boulot d’aider les gens.
Je suis rentré par le bus, comme à mon habitude. Rien de bien palpitant. Je suis monté allumer le PowerBook et ai reçu assez vite un message de mon oncle.
« Salut fiston. Désolé mais je serais pas là ce soir, je bosse sur mon nouveau projet et ça me demande pas mal de temps, on continuera les cours une prochaine fois, bonne soirée quand même. »
Bon…D’accord, ça arrive de temps en temps…La dure vie du boulot. Ça vous paraît tellement colossal quand vous n’êtes collégien. L’indépendance…Se dire que vous aurez à gérer votre maison, vos dépenses, vos déplacements…Parfois même une femme, des enfants, des animaux, des amis…
C’est bien compliqué la vie…Plus ça passe et plus ça se complique…Un peu comme un jeu vidéo en somme, mais en beaucoup plus immersif. Peuplé de bonheur, de tristesse, de colère, de courage et de peur. Une aventure…Peut-être unique, qui s’étale sur de longues années et ne cesse d’évoluer…D’accélérer…Sans être écrite…
Je quitte Messager et lance un bon vieux Mah-Jong, histoire de, une petite partie avant de manger, ça ne peut pas faire de mal. Allez. Qui sait ce que demain nous réserve…
Bonsoir Sire,
Donc la petite sœur continue son chemin, voilà qui est agréable.
C'était un chapitre intéressant que celui-ci. Votre intrigue s'y dévoile par petite touche, encore que l'on voit pas bien ou vous souhaitez en venir. Mais au vu de la manière dont les informations sont distillées, il y a peu de soucis à se faire. Le scénario est là. Il prend une nouvelle dimension en se rapprochant d'un film d'espionnage. D'ailleurs il semble reprendre certains codes de ce type de films et de livres.
La deuxième section de ce chapitre se concentre sur le personnage principal. Meuringue démontre ses talents pour pirater l'ennemi , et nous délivre une leçon somme toute sympathique d'informatique. Celle-ci m'a paru assez aisée à comprendre. Et permettait d'avoir un aperçu de ce qu'était la manipulation d'un ordinateur dans le temps.
Les considérations sur l'évolution de l'informatique et ce que c'est que de s'y connaître sont bien amené, et toucheront une bonne partie des lecteurs je pense.
Au plaisir de voir d'autres écrans de la mort dans vos récits. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Bonjour ! Après être passée sur Replika, il était logique de passer par sa préquelle !
Déjà, on se situe dans un univers un peu plus "mature" que Replika. On sent que les thèmes abordés sont plus adultes (Réflexions sur l’évolution de l’informatique, backstory plus présente et plus inquiétante…). On peut donc s’attendre à avoir des explications sur le caractère asocial de Fred, ce qui commence à partir de son premier affrontement avec Bertrand. Pourtant, plus que ça, ce qui m’a intéressée dans ce chapitre est la prémisse du Fred combattant sur clavier, faisant démonstration de ses capacités et s’y plongeant corps et âme. Même si la scène, de par son enjeu moindre, est moins tendue que dans Replika, tout est là, prêt à servir pour les futures aventures.
Reste du coup les évolutions de relations. Pour le coup, il n’y a même pas l’amorce d’une amitié entre Fred et Jessie, puisque Fred le dénigre d’avance. Asocial, toussa… Cela fait encore se demander ce qui les réunira, même si Replika commence une explication.
Tout ça pour dire que le texte remplit bien sa fonction de préquelle des aventures de Fred et compagnie. Maintenant, la backstory.
Elle vient ajouter, comme je disais, une touche plus sombre, plus mature. On devinerait le lien avec la backstory de CL, mais pour le moment, trop peu d’éléments sont sortis pour qu’on puisse supposer avec assurance et certitude quoi que ce soit. Quoique… Un message caché dans le deuxième épisode, hein ? =3 Et sacrément bien caché, pire qu’un ninja pour le coup *PAN*
Bref, ce début est prometteur, et je reconnais y être entrée avec moins de difficultés que pour Replika. Continue comme ça o/ _________________
"Au pire, on peut inventer le concept de Calendrier de l'Avent pour chaque fête religieuse, maintenant que le forum a le template pour faire un article de La Croix"
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Hello tout le monde ! Comme promis c'est le troisième épisode de Before qui arrive !
Mais tout d'abord, répondons aux commentaires :
@Silius : Merci pour l'analyse, je ne vois pas grand chose à en dire, si ce n'est que toute la partie informatique du second chapitre est évidemment faite pour être compliquée. Mais il faut savoir que si sa base est réaliste et qu'une partie des manipulations existe, sa cohérence reste tirée par les cheveux
@Violette : Très content que ça t'aie plu. La volonté de l'univers plus mature tend au fait que cette histoire va au plus profond des univers de Code Lyoko et Replika on the Web, mais vous verrez bien ce qu'il se passe.^^
Quand au message caché dans le second épisode, baaaaaaaah, c'est moi qui t'ai expliqué, c'est sacrément perché. Mais oui. Before contiens quelques indices sur son futur....^^
Et donc du coup, voici le troisième épisode, j'espère qu'il vous plaira autant que les autres.^^
Troisième épisode : Vie, paradoxes, sociabilité
Spoiler
Onduleurs : allumés.
Alimentation : chargée.
Test diagnostics effectués et vérifiés.
Interfaces réseaux : configurée.
Carte mère : parée à fonctionner.
Processeurs : Ok. Overclock à 50% de la puissance via le potentiomètre ajouté.
RAM synchronisée.
Disques durs sur débit maximal, SATA mis en priorité.
Visiblement, tout est bon. Dans un sombre petit bureau d’appartement parisien, le jeune homme pose doucement les mains sur le clavier. Le G5 ronronne sur le bureau. Les dispositifs sont prêts. La console attend.
Laurent Meuringue reste cependant plutôt hésitant. C’est risqué et pas bien légal comme mission. Il aurait mieux fallu faire tourner les circuits de la justice. Mais le patron a de bons arguments. Et les temps sont durs. On ne peut pas se permettre une contestation de hiérarchie au risque de finir à la rue. On est loin de faire ce qu’on veut quand on travaille.
Préparation de la trame réseau. Scan des alentours via l’utilitaire. Branchement des pare-feu et du VPN. Dissimulation des deux adresses MAC, délocalisation des IP.
L’économie est tout de même loin d’être une science morale. C’est dingue tout ce que les hommes peuvent faire pour du pognon. Et dire que certains considèrent ça comme des concepts humains. Il est vrai que l’argent n’est pas une mécanique injuste et immorale sur le papier, mais en soi, notre monde a toujours été plein de pervers et de tricheurs prêts à tout pour fourrer les doigts dans les mécanismes et tenter de faire tourner la machinerie en leur faveur. Quitte à en devenir de terribles vampires.
Mise en place de l’IP de destination. Surveillance du Ping, préparation des interfaces. Traitements graphiques trop importants, délégation d’un core en plus du GPU, priorité sur Altivec. Toutes les opérations PowerPC en lien avec la trame sur le Core A, simulation de l’hyperthreading et du RAMDoubler. Resynchronisation des ventilateurs…
La grande et froide tour d’aluminium se met à gronder gravement.
Mais c’est devenu normal dans notre société. Ça l’est même depuis longtemps. L’homme a la priorité sur le gain d’argent. Car l’argent est synonyme de vie, de pouvoir, de possibilité. Un peu comme l’ordinateur quelque part, mais l’argent ne sert pas qu’à créer ou à communiquer. L’argent permet tout. Il est l’outil suprême de toute chose et presque plus rien n’est possible sans lui. C’est pourquoi il paraît normal de faire de sa quête un sujet primordial. Parfois au delà des lois, parfois au delà des vies, parfois au delà de l’humanité qu’il peut bien nous rester.
Scan effectué. Machine localisée. Alors…C’est un vieux supercalculateur quantique. Il doit répondre à de vieux protocoles des années 1990. En soi le TCP/IP fonctionne. Mais c’est plutôt risqué. Il faut bloquer ça au SSL. En espérant qu’il sache le déchiffrer. Mais rien n’est sûr. Les entreprises ne sont pas toujours regardantes de ce genre de sécurité. Test de l’envoi de la trame, apparemment ça passe. Bon. C’est parti.
Monsieur Meuringue tape nerveusement sur son clavier d’un air dérangé. Il ne cautionne pas ce qu’il fait. Mais il n’a pas le choix. Il a besoin de son argent pour vivre. Et s’il n’est pas des plus malheureux, les temps ne sont pas toujours faciles. Et il est vrai que ce G5 a coûté plutôt cher. La fin de mois sera difficile. En même temps, Meuringue n’était pas obligé d’acheter pareille machine. Au final il s’agit plus d’un plaisir que d’une nécessité. C’est une question intéressante que la place du plaisir dans notre société. Selon les bonnes mœurs il ne peut pas être considéré comme aussi important que l’alimentation, le sommeil ou le travail. Tout ça passe avant. Il faut vivre malheureux avant de pouvoir vivre heureux. Si on n’a pas les moyens d’être heureux, tant pis. Déjà, on vit.
Dans quel monde vivons-nous ? N’y aurait-il pas eu moyen de construire des structures plus justes et plus égales ? Avons-nous fait ce qu’il y a de mieux pour notre survie ? Devons-nous fonctionner ainsi ?
Ok. Apparemment la machine n’est pas allumée. Il n’y a qu’une carte réseau qui répond. Je n’ai pas accès aux disques de données. Voilà qui risque d’être compliqué. On verra après, tentons déjà la synchronisation avec le Mach T…
____
Fin du cours d’histoire. Je quitte la salle. Une heure à tuer. La dernière évidemment. Programme du soir, salle d’étude. J’arpente le couloir, à demi emporté par le courant de la foule, en direction du rez-de-chaussée, la salle d’étude n’est pas bien loin de la sortie du collège et les camarades les plus chanceux ne vont certainement pas y rester.
Je rentre dans la vieille sale d’étude croulant sous le temps et le vandalisme, m’installe sans dire mot à une table. J’ai du arriver après l’appel du soir, je suis seul, les autres sont déjà dans la cour.
J’aurai bien pris le PowerBook pour m’occuper, mais c’est relativement risqué. A défaut, j’ai pris la vieille TI-83 Plus que j’ai retrouvé dans le grenier. Elle a dû servir à mon père ou ma mère dans ses années étudiantes, c’est une vieille calculatrice graphique. Architecture Zyklon z80, 6 Mhz. Très faiblard, en plus, ça ne gère que du BASIC et de l’assembleur. Et comme je ne sais pas faire d’assembleur…
Mais bon. C’est déjà mieux que de programmer sur une feuille de papier. Sur ce petit machin, j’ai commencé un prototype de jeu du serpent. Ou Snake. Ce bidule que tout le monde a sur son portable. C’est très addictif comme jeu. J’admets que le principe est amusant. Et mine de rien ça détend. En tout cas, ça se programme très facilement sur calculatrice.
Vous prenez une console matricielle, ou graphique. Vous ciblez les coordonnées de la tête au milieu de l’écran. Dans une boucle, vous vous servez de la fonction Gète pour récupérer la dernière touche pressée sur la machine pour ainsi pouvoir guider cette tête. A chaque pas de la boucle, vous mettez une condition de vérification. Afin d’être sûr que la tête n’ait pas heurté un mur ou sa queue. Et ensuite, vous récupérez les valeurs de coordonnées de la tête pour…
-Salut Frédéric !
Je sursaute légèrement. C’est une voix féminine qui vient de me saluer. Elle m’est familière. Je me tourne vers sa source. Je me disais bien aussi…
C’est une jeune fille d’un an de plus que moi qui me fait face. D’un an de plus que moi mais tout de même dans ma classe, vu que c’est moi qui en ai sauté une. Enfin, le décalage ne se fait pas sentir du coup. La demoiselle, bien que discrète, est pourtant rayonnante par ses pétillants yeux verts émeraude, ses petites tâches de rousseurs et sa flamboyante coiffure de cheveux roux, tressés sur une natte cascadant le long de ses frêles épaules de collégienne. Elle porte une veste d’un vert étrangement usé, qui bien que tranchant avec sa chevelure la met bien en valeur. Accompagné d’une jupe d’écolière pourpre, se prolongeant par un collant noir jusqu’à des chaussures elles aussi pourpres. Sur le dessus de la jupe, on distingue le reflet brillant de la boucle dorée d’une ceinture de cuir marron, en forme d’anneau.
C’est Céleste Bocquet. Une fille qui est dans ma classe depuis ma première année d’école primaire. Je n’irai pas jusqu’à dire que je la connais, mais disons qu’elle ne m’est pas inconnue. Je n’ai jamais réellement eu de contact avec elle. Du moins pas au delà du « Tu n’aurais pas un deuxième stylo ? » ou du « M’oui, salut ». « M’oui salut » que je vais invoquer à l’instant, tiens :
-M’oui, salut.
-Ça t'ennuie si je viens dessiner à côté de toi ?
-Hein ? Heu...Nan.
Ah ! Oui ! C’est vrai ! La demoiselle dessine ! Aussi longtemps que je me rappelle. Je l’ai toujours vu gribouiller à ses heures perdues. Pendant les récrés à l’école notamment. Elle a toujours avec elle un vieux carton vert et un petit critérium d’argent d’assez bonne facture. Chacun sa passion après tout. Moi même ne suis pas fin dessinateur. Un peu trop maladroit pour.
La jeune fille sort donc un papier et son crayon. Et pose la frêle mine sur la feuille et entame la course de cette dernière qui lâche sa significative trainée de carbone en guise de trace.
Sans trop prêter attention à la jeune fille, je relance la calculatrice qui s’était mise en veille et reprend mon code. Qu’est-ce que je disais ?
Ah ! Oui ! Récupérez les valeurs de coordonnées de la tête pour les mettre dans un bout de queue, les coordonnées de se bout de queue allant elle même dans un autre encore derrière. En fait, vous décalez toutes les coordonnées d’un cran. Ainsi, vous avez une queue plus ou moins longue que vous pouvez gérer via des conditions ou des boucles en fonction de la puissance machine. Le dernier bout de queue doit être un espace, afin d’effacer la trainée graphique derrière le serpent. Ensuite, mettez le tout dans une boucle à incrément qui à chaque exécution déterminera la place de la nourriture du serpent. Le programme doit sortir de sa routine quand les coordonnées de la tête correspondent à la boule. Ou alors, si la condition de game over est exécuté.
Comment ça vous comprenez rien ? Comment ça ça sonne pervers ? N’importe quoi ! C’est de l’algorithmique de base ! Y a rien de bien méchant ! Enfin…
Dans le calme de la salle d’étude, j’exécute ma petite recette. Tout roule pour le moment. Aucune tuile dans le code. A côté j’entends le crayon de la demoiselle marquer doucement le papier. Un peu intrigué je jette un léger coup d’œil.
Il faut bien avouer que Céleste sait dessiner. C’est un paysage qu’elle a fait. Un paysage assez étrange, mais très joli au demeurant. Composé de plusieurs parties. Sur la gauche une grosse montagne assez carrée de roche sombre, avec un sommet couvert d’herbe. Le long des falaises raides et escarpées de ces montagnes, on aperçoit un joli jeu d’ombre provoqué apparemment par un soleil couchant. Soleil se trouvant dans la partie droite du dessin. Au dessus d’une calme et lisse mer parcourue de légères esquisses de reflets. Venant caresser doucement une plage de sable d’apparence fin, laissant vite à nouveau place à de la pelouse agrippant les pieds de la haute falaise. Si le dessin n’a strictement aucune autre couleur que le blanc du papier et le carbone du crayon, on ressent une atmosphère de chaleur, de couchant, et de calme. Sans pour autant être réaliste le paysage est suffisamment cohérent pour créer une immersion dans son univers.
-Ça te plaît ? Fais la demoiselle qui avait levé son crayon.
C’est à ce moment là que je percute que ça doit bien faire deux minutes que j’ai le nez dans la feuille.
-Hein ? Heu…C’est très joli.
Intimidé par la question je replonge dans ma calculette. J’en étais où ?
-Qu’est-ce que tu fais sur cet engin ? La demande la petite voix fluette de la jeune fille.
Et allez.
-Quelque chose de compliqué.
-Tu ne veux pas m’expliquer ?
-Non.
-Pourquoi ?
Sans trop savoir pourquoi…Je bloque sur cette question. Pourquoi je ne veux pas lui expliquer ? En fait c’est plus instinctif qu’autre chose. Je vois ses questions comme des hostilités, un besoin de m’humilier. Mais…Avec réflexion ce n’est pas vrai. Céleste n’est pas méchante, je ne l’ai jamais vu faire de mal à qui que ce soit sur toutes les années de primaires qu’on a passé dans la même classe. Ce n’est pas une fille quelconque qui vient m’embêter pour mon faciès de binoclard, elle m’a juste…Posé une question. Pourquoi je l’envoie bouler ?
-Ça m’a l’air amusant tout ton code là. C’est un jeu ? Un truc de math ?
-Un…Un jeu du serpent.
La demoiselle fait luire un sourire qui me surprend un peu sur son visage, j’aurai presque pu le prendre pour de la moquerie mais c’est tellement sincère que je ne peux pas. Elle s’intéresse juste à ce que je fais. Elle ne veut pas me dénigrer. C’est fou…J’ai tellement eu affaire à des gens qui n’ont eu d’autre plaisir que saccager ma vie que…Que je ne reconnais même plus quelqu’un de gentil…Ça me rend très triste d’un coup.
-Ça va Frédéric ? Tu en tires une tête…
-Heu…
En fait elle m’intimide. Je ne suis tellement pas habitué à ce qu’on soit gentil avec moi dans cette jungle du collège que j’en perds un peu mes moyens.
-Oui, oui, ça va. Un peu fatigué.
-On a eu une journée lourde aujourd’hui. Les profs sont crevés en ce moment, et la classe est intenable.
-Ouais. C’est sûr.
-Puis franchement, il en rate pas une Kévin, tomber de sa chaise en histoire…Je suis sûre qu’il l’a fait exprès.
-Ça serait bien son genre, oui. Ce qu’il est bête ce type…
-C’est pas tellement qu’il est bête, c’est qu’il ne veut pas se servir du peu de cerveau qu’il a.
-On a beaucoup de gens comme ça dans notre collège.
-C’est assez triste oui. L’âge ingrat qu’il paraît que ça s’appelle…
L’adolescence est une période très étrange de la vie. Ponctuée d’un tas de paradoxe. Tout d’abord, vous vous transformez, vous gagnez des muscles, des poils, votre appareil sexuel double de volume, et d’un coup vous faite le lien entre vous et un adulte. D’un côté vous en tirez fierté et normalité. Vous voulez vous imposer. Vous vous rendez compte que vos parents ne sont plus que de simples individus normaux et que vous pouvez remettre en cause leurs arguments. Vous vous sentez fort. Mais d’un autre côté, vous ne vous reconnaissez plus. On vous arrache de vous. Vous n’êtes plus le mignon petit enfant sage que vous étiez. Et ça vous terrorise. Chacun prend ça différemment. Mais beaucoup…Beaucoup…Rechigne à utiliser le peu de réflexion qui leur reste de cette transformation. Place aux hormones ! C’est la fête !
Je me rends compte que j’ai repris de l’assurance à discuter avec Céleste. Ce n’est rien d’autre qu’une petite discussion normale entre deux personnes qui se connaissent un petit peu et qui partagent des avis. Rien de plus. Personne n’a voulu m’humilier une énième fois.
-Tu comptes faire quoi après le collège, toi ? Me demande la rouquine.
-Hein ? Je…Je ne suis pas sûr.
Un des autres changement de l’adolescence : votre avenir. Vous ne voulez plus être spationaute, pompier ou médecin. Vous voulez être…Ce que vous serez. On verra bien comment ça se passe, mais le choix…Le choix ne semble plus aussi facile qu’il ne l’était. Mais il nous reste un peu d’âme d’enfant tout de même :
-…Sans doute la filière scientifique. Pour faire de l’informatique.
-Tu en fais depuis longtemps de l’informatique ?
-Pas tant que ça. Quelques années.
-Et pourquoi tu aimes ça ?
-Je…J’aime bien le pouvoir de création de l’ordinateur. Il me permet de m’exprimer. De matérialiser ma pensée. Il a aussi toute une partie technique et logique qui m’intéresse.
-Un peu comme le dessin quelque part.
-Hein ? Non c’est…
Je regarde la feuille de la demoiselle. Et fait un parallèle pourtant évident. Le dessin aussi, c’est un moyen d’expression. Ce beau paysage, c’est une parcelle de l’univers de Céleste, qu’elle a simplement matérialisé ici.
-Enfin…Si…ça n’en est pas très éloigné.
Céleste esquisse un drôle de sourire. Une sorte de sourire d’amitié. Je ne saurai pas le décrire mieux en fait. Un simple signe de bonne entente, mais ça fait tellement longtemps qu’il ne me semblait pas avoir vu ça…
-Tiens ? Y a des gens ici ? Oh ! Salut Fred ! Salut Céleste ! Je dérange ?
Jessie se tiens dans l’encadrement de la salle d’étude. Qu’est-ce qu’il fout là encore le dégénéré de service ? Tsssss.
-Pas du tout, fait Céleste. On discutait.
-Oh ? De quoi ?
-Un peu de tout, le collège, les études, la journée.
-Ah ouais, journée pourrie, hein ?
-Ah ben ça, fais-je.
-Mais bon, bientôt finie ! Tout comme la semaine ! Rengaine Jessie apparemment joyeux.
-On a encore un jour tout de même.
-Baaaaaah ! Ça passera vite.
C’est fou comme ce mec est optimiste…Peut-être parce qu’il est simplement insouciant ? Innocemment je me dis que sa vie ne doit pas être aussi dure qu’elle y paraît.
-Vous faites quoi ce week-end ? Demande Céleste.
-Moi, je ne sais pas, répond-je. Je n’ai rien de prévus.
-Je sais pas non plus. Du jeu vidéo peut-être, répond Jessie toujours très jovial. Peut-être une balade avec les parents aussi.
-Vous allez loin ?
-Il nous arrive d’aller à…
Le lunaire est interrompu par la sonnerie. Fin des cours. Immédiatement un incroyable vacarme retentis dans le couloir. Le collège est prêt à vomir tous ses élèves…Un peu surpris, Jessie reprend.
-Bon ! Il est temps d’y aller apparemment.
-Oui, répond la demoiselle avec un petit sourire, passez une bonne soirée tous les deux.
Elle range ses affaires, se lève se mêle à la foule des élèves qui sort.
-A plus Fred ! Dit Jessie avant d’en faire autant.
Je m’attarde un moment dans la vieille salle d’étude. Je percute un truc assez étrange : j’ai passé un bon moment. C’était sympa de discuter avec Céleste et Jessie. C’est marrant, ça fait tellement longtemps que je n’ai pas eu de bons moments dans mon école que…Ça fait un peu bizarre, mais du coup je suis content. Je remets avec un sourire innocent ma calculatrice dans mon sac et sort à mon tour de cette bonne vieille salle de permanence.
Pas grande chose à dire sur le retour à la maison. C’était calme et j’ai eu le temps de profiter un peu de ma bonne humeur. Entré à la maison, pas grand chose d’inhabituel. A part que ma mère m’a vite accosté : mon oncle à appelé. Il me propose d’aller passer quelques jours chez lui. Histoire de décompresser un peu. Des vacances. Pourquoi pas ?
___
Nous sommes dans un vieux resto parisien. Logé dans un vieil immeuble avec un faux intérieur de pierre histoire de mettre un peu de paysannerie dans la grande ville, avec un grand comptoir assez moisi et de vieilles tables qui ne demandent qu’à finir leur vie. Une de ces vieilles brasseries où vont les citadins qui finissent leur travail tard, la nuit est tombée sur la capitale. Certains rentrent, d’autres font la fête, certains dorment, d’autres se baladent, certains se saoulent…Paris by night.
Monsieur Meuringue entre dans l’établissement, salut le serveur d’un air amical et s’assois à une table qu’il a l’air de souvent prendre. Dans un coin discret du restaurant. Il semble préoccupé. Le serveur vient l’accoster.
-Ce sera quoi pour ce soir, Laurent ?
-Attends, Paulette doit venir ce soir.
-Je vois. Dis-moi, juste entre nous, quand tu vas te décider à conclure avec elle ? Ça fait plusieurs mois que vous mangez à cette table plusieurs soirs par semaines, vous apportez tellement de rumeurs au resto que mon patron pourrait vous embaucher rien que pour ça. Cela dit, s’il te propose ne l’écoute pas.
-Je sais pas, Jean. Je ne sais pas trop ce que je ressens pour elle. Je l’aime beaucoup, ça c’est sûr, mais…Je ne sais pas, je n’ai pas envie de conclure.
-Tu as peur qu’elle te dise non ?
-J’en sais rien…
-Tu devrais te dépêcher vieux, elle est libre, et les jolis oiseaux comme elles se retrouvent rapidement en cage.
-Je sais, Jean, j’y réfléchis depuis plusieurs jours…
-Tu devrais arrêter de réfléchir et te lancer une fois pour toute.
La porte du restaurant s’ouvre. Apparaît dans la salle une jeune fille d’une trentaine d’années. D’un air assez jovial, avec un regard intense et brillant soutenu par des yeux noisettes presque oranges. Ponctuée d’une longue cascade explosante de cheveux ondulés d’un châtain clair parsemé de reflets à l'aspect de paillettes. Surplombés d’un canotier légèrement usé. La jeune femme porte une veste de cuir assez rustique sur un chemisier et une jupe longue lui descendant jusqu’au pieds. On croirait voir une paysanne.
-Bon ! Fait Jean, bonne chance !
Et le serveur part en direction de la demoiselle.
-Salut la campagnarde ! Ton beau t’attend à l’endroit habituel.
-Combien de fois il faudra te dire que j’ai toujours vécu en ville ? Répond la demoiselle d’un air légèrement piqué mais amusé.
-J’en sais rien, un million peut-être ? Fais Jean en rigolant.
Sans y prêter attention, la campagnarde s’assoit à la table de Meuringue.
-Salut Laurent !
-Bonsoir Paulette.
-T’en fais une tête. Ça va ?
-Ouais…Ouais. Rien…Le boulot.
Laurent Meuringue n’est pas du genre à tirer la tronche même s’il a eu une mauvaise journée, Paulette le sait.
-Il s’est passé quelque chose ?
-Rien, rien. Je suis sur une nouvelle mission. Et disons que…Je sais pas, c’est bizarre.
-Qu’est-ce que tu dois faire ?
-La boîte se serait fait piquer des données par un concurrent, du coup, pour ne pas s’encombrer d’un procès elle m’a demandé d’aller infiltrer le supercalculateur de ce…concurrent.
-Ow. La moralité de l’économie de nos jours…
-Le pire, c’est que j’ai réussi à rallumer un circuit de veille de ce supercalculateur pour accéder aux données. Mais j’ai trouvé d’autres choses.
-D’autres choses ?
-Ça a l’air assez compliqué, mais cette machine n’a pas l’air d’appartenir à un concurrent…En fait je pense que je me suis fait manipulé.
-Qu’est-ce que tu veux dire ?
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
J'avais deux chapitres à rattraper. Allons-y :
J'ai repéré une coquille chapitre 2 : l'intéressait était
Sirix a écrit:
Quand au message caché dans le second épisode, baaaaaaaah, c'est moi qui t'ai expliqué, c'est sacrément perché.
Ce qui est amusant dans ce chapitre, c'est que Meuringue, a défaut d'avoir une activité sexuelle, compare dans sa tête la puissance... des ordinateurs. Mais le principe reste similaire, si ce n'est que les bites deviennent des bits. Mais que se passe-t-il si nous procédons à l'inverse ? Voyons plutôt :
Note : Ce qui va suivre est dédicacé à un certain André, auquel je reconnais également un certain talent dans le domaine.
Deuxième épisode : Satellite versus Boulet (The true reality)
Spoiler
Le prétentieux exhibait un engin à l’aspect assez proche de mon rouleau de PQ, quoique plus lisse, et d’une couleur plus claire, tirant sur le beige. Les poils se passaient des reflets châtains pour adopter un noir classique et d’apparence poussiéreuse, logique vu l’aspect globalement peu utilisé de l'engin. Sa forme était assez particulière, en forme de demi-lune, et apparemment muni d'un bec verseur. L’engin avait un aspect effectivement neuf et puissant, mais bien plus sobre et simple que mon vieux Francis.
Au niveau des capacités de la bête énoncées précédemment, c’est sûr, c’est vraiment bon. En particulier la technique du pilon. Mon missionnaire est trop vieux pour rivaliser avec ça. Après, le processus est ridicule. Treize secondes, c'est effectivement rapide pour un pilon. Mais je suis certain que mon petit missionnaire se défend encore contre cette bestiole. Sa taille en revanche, c’est à se plier de rire. Mon vieux Francis n’a aucun problème pour monter à trente centimètres, lui. Après, ça coûte cher. Je ne l’ai monté qu’à vingt-cinq. C’est déjà admirable.
-Imbattable, hein ?
Un peu surpris de mon intervention soudaine, Bertrand se tourne vers moi avec une mine étonnée.
-Tiens ? Ce ringard de Meuringue, tu viens voir notre séance ?
-J’ai mieux à faire, mais permet moi de te trouver sûr de toi pour un engin si ordinaire.
-Ordinaire ? Répond le boxeur-sanglier d’un air cynique.
-Ordinaire oui. Les spécificités sont effectivement admirables, quoique pas très exceptionnelles au second regard, mais l’engin reste ordinaire et vincible à tout type de maladies.
Un léger silence suit ma déclaration. Le club échangiste aime bien les histoires de maladie. Après tout, quoi de plus amusant pour l’homme que de refiler ses maladies vénériennes à son voisin ? Même par femme interposée. Particulièrement par femme interposée. Ici, la taille n’a aucune raison d’être, il n’y a que la pratique qui permet de remporter les batailles. Enfin…Ça, c’est le point de vue d’un branleur expérimenté. Monsieur Dagobert mesure la santé d’un engin aux femmes qu’il accroche et ses performances brutes.
-Cet engin est plus puissant que ton antiquité ! Me lance monsieur branleur sur la défensive.
-Ça ne la rend pas invulnérable pour autant. Au contraire, répond-je simplement d’un ton très « instituteur ».
-Je demande à voir, fait l’autre entre ses dents.
Les autres nous regarde sans souffler mot. Apparemment fascinés de voir une dispute de pros philosophes de la branlette moderne…
-Tiens, Meuringue, on va faire un jeu. Je te mets au défi de faire atteindre le septième ciel à cet engin sans le toucher, avec ta vieillerie...
Et voilà le travail, merci Icer
Le deuxième axe de ce commentaire concernera l'oncle. Il est en train de devenir le Franz Hopper de la fic. Mais au fond, est-ce si étonnant ? Dans RotW, de mémoire, Fred n'arrête pas de le citer en exemple. Exactement comme le père d'Aelita avec Jérémie... En plus les magouilles ressemblent vachement à Carthage. Alors, wait and see... Mais y a de l'idée là-dessous.
Bon courage pour la suite ! _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
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