CodeLyoko.Fr
 
 Dernières news  
[Site] Code Lyoko a 21 ans !
[Créations] 10 millions ! (et compagnie...)
[IFSCL] L'IFSCL 4.6.X est jouable !
[Code Lyoko] Un « nouveau » monde sans...
[Code Lyoko] Le retour de Code Lyoko ?
[Code Lyoko] Les 20 ans de Code Lyoko...
[Code Lyoko] Les fans projets explosent !
[IFSCL] IFSCL 4.5.X: Bande annonce et re...
[Site] Sophie Decroisette & Jérôme Mous...
[Créations] Notre sainte Trinité a du talent...
 
 Derniers topics  
[Fiction Sonore] Code Lyoko : Frontiè...
[Fanfic] CODE LYOKO : les héritiers ...
[Jeu Vidéo Lyoko] IFSCL 47X!
Les Musiques de Starway
Recherche d’un Lyokofan-creator
[Fanfic] Le Labyrinthe du temps
Nouveaux Membres : Présentez-vous !!!
[game engine] Elyoko
Les Lyokofans parlent aux Lyokofans
Qui veut un LEGO code loyko ?
 
     
 Accueil | Règles du forum News | FAQ | Rechercher | Liste des Membres | Groupes d'utilisateurs | T'chat | Retour au site 
  Bienvenue, Invité ! (Connexion | S'enregistrer)
  Nom d'utilisateur:   Mot de passe:   
 

[Fanfic] Code Lyoko : Saison 5 - nouvelle version [Terminé]

Forum Code Lyoko | CodeLyoko.Fr Index du Forum -> Vos Créations -> Fanfictions Code Lyoko


Page 17 sur 22

Aller à la page : Précédente  1, 2, 3 ... 16, 17, 18 ... 20, 21, 22  Suivante





Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet


Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant 
 Auteur Message
*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Mer 22 Juil 2009 19:28   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 14 Sep 2008
Messages: 1330
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
Vraiment super cette suite, et odd a plus de pouvoir.
Mais le faire dévirtualiser aussi rapidement, etait exagéré, comme donner la victoire a hiroki aussi facilement.
sinon rien a dire, de l'action a gogo sa ne s'essouffle pas un instant.

Vivement la fin

_________________
https://zupimages.net/up/21/37/d51o.png

http://img11.hostingpics.net/pics/400268userbar.gif
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
Evana MessagePosté le: Mer 22 Juil 2009 22:21   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
Héhé! Je reviens, et je suis comblée!
Gé-niales, ces suites. Encore plus haletantes que le reste de la série.
On est satisfait sur tous les points: action, amitié, révélations, romance, suspense, combats... Tu tiens tes promesses! Mr. Green

Il y a vraiment de tout, dans ta fic, et ça j'adore. C'est varié sur tous les points... Un exemple: le fait que Yumi soit prisonnière de William fait assez contes de fées d'autrefois (Mr. Green) et juste à côté, on a les nouveaux super-pouvoirs futuristes...
Miracle, je ne me suis d'ailleurs pas perdue entre tous les nouvelles personnes (dont l'arrivée m'a étonnée, je dois dire^^), les révélations et les nouveaux pouvoirs x)

Alors comme ça, Taelia est la demi-soeur d'Aelita... hum.. c'est vrai que c'est assez logique, à se demander pourquoi ils n'ont pas fait la même chose dans la série.

Concernant les histoires de coeur... la situation de Yumi ne s'arrange pas, quant à Hervé-Sissi, je n'ai qu'une chose à dire: beurk!

J'ai hâte de savoir la révélation sur William. Ca m'intrigue vraiment...

Le nouveau et le perso secondaire... hum, je ne vois pas trop... Johny est mort... tu n'avais pas l'air de vouloir le ressusciter... Ce serait pas Théo par hasard? ou Emilie... Je vois aussi (soyons fous Mr. Green) le proviseur, Yolande, Mme Hertz ou Rosa, mais ça m'étonnerait, quand même^^
Je penche plutôt pour Emilie, c'est quand même un perso secondaire.

Enfin, on verra ça dans la suite, que j'attends en bouillant dans mon coin. Smile
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
GAB MessagePosté le: Jeu 23 Juil 2009 10:28   Sujet du message: TALIA Répondre en citant  
[Tout juste inscrit]


Inscrit le: 22 Avr 2009
Messages: 1
Je pense cette talia est celle que jeremy a pris pour aelita quand xana l'a capturé.

Edit Aquatikelfik : Tu es nouveau sur le forum à ce que je vois et je te souhaite la bienvenue Wink

Tu as posté sans prendre le temps de lire le Règlement, et ça se ressens dans ton post ! Pour éviter tout soucis à l'avenir, mettre d'aller lire notre Règlement du Forum de suite, et de l'appliquer !
Ce n'est pas pour t'embêter, juste pour éviter les problèmes Wink

Pense également à venir te présenter sans plus attendre dans le sujet de présentation des nouveaux membres (clique ici pour y accéder), Merci !

Bon surf sur le Forum ! Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
alex MessagePosté le: Ven 24 Juil 2009 02:38   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


Inscrit le: 17 Mai 2008
Messages: 323
Localisation: Cestas proche de Bordeaux
Alors me voilà ... désolé du retard ^^
Voici donc le début de la trilogie de la bataille finale .
Un bon épisode ... sûrement pas le meilleur mais un bon épisode quand même.
C'est vrai que l'arrivée de tous ces nouveaux lyoko guerriers aurait pu provoquer le bazar total mais on s'y retrouve quand même .

Je tire un grand coup de chapeau pour les scènes de combat qui, dans ta fic, ont toujours été excellentes.

Par contre ... (décidément ces derniers temps je suis d'humeurs critiques^^) ... j'espère qu'il va y avoir d'autres explications au sujet de Sylphia.
Certes tu nous as expliqué les raisons de sa création ... qu'Aelita était bien mi humaine mi virtuelle . Mais moi c'est les détails qui me chagrinent .
Disons plutôt un détail ... un gros .
Mais je ne vais pas le dévoiler maintenant , on ne sait jamais^^
Je vais juste poser une question : Sylphia peut elle se téléporter ?
Si tel est le cas ça expliquerait le détail qui me chagrine ... par contre dans ce cas elle pouvait se libérer depuis longtemps .

De plus il y a un autre détail qui peut me chiffonner ... je vais encore attendre ... d'autres explications pourraient venir .

Vivement la suite !!

Alex
_________________
Fiction terminée :
[Fan Fic] Quand le passé vous rattrape

Fiction annulé (pour l'instant) :
[Fan Fic] Quand le piège se referme

Fiction en cours :
[Fiction] Les Larmes de l'Ange
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
 
philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Dim 26 Juil 2009 20:10   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonsoir à tous. Malheureusement, j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer : il n'y aura pas d'épisode ce soir, et encore moins pour les prochains week-ends à venir. En effet, je vais bientôt partir deux semaines dans le Nord (en réalité, une semaine en Belgique, et une autre dans le Nord) et, malgré que j'emmène mon ordi portable avec moi, je crains ne pas pouvoir capter le réseau lors de ce séjour car je rencontre beaucoup de problèmes avec Internet, en ce moment.
Mais, qu'à cela ne tienne, je vais en profiter pour finir, enfin, cette saison et, si tout va bien, ce problème d'Internet sera vite résolu et je pourrai reprendre le post des épisodes dans les environs du 15 Août (attention, je ne dis pas que ce sera EXACTEMENT cette date !!!). En attendant, vos hypothèses sont toujours les bienvenues.
J'espère que je ne vous ai pas trop déçus, mais comment refuser la découverte des terres de mes ancêtres (à savoir, que j'ai de la famille dans le Nord, que je n'ai jamais vu) ? Il m'arrivera, de temps en temps, de faire un tour sur le forum lorsque mon ordi me le permettra, mais je préfère tout finir avant de poster pour éviter d'autres retards qui, à la longue, pourraient devenir insupportables.
Sincèrement, et en vous souhaitant une bonne suite pour les vacances...

Philippe-Ulrich 02

P.S : J'espère que je croiserai des lyoko-fans dans la rue, lorsque je serai dans le Nord ou en Belgique. Ca me ferait vraiment plaisir... mais qu'ils ne comptent pas sur moi pour leur révéler des fuites sur la bataille finale ! Laughing
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
Yumi x Ulrich MessagePosté le: Dim 02 Aoû 2009 14:00   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 01 Aoû 2009
Messages: 25
J'ai commencé de lire, je n'ai pas du tout terminé(j'en suis à la page 3) et j'adore ! La situation entre Sissi et Odd m'a.. hurm hurm... choquée, c'est le moins qu'on puisse dire... Quand à la situation Ulrich/Yumi/William... C'est très réalliste, mais bon j'espère que dans les 15 pages à venirs y'aura un truc entre Ulrich et Yumi ! ^^
_________________
"La terre est à présent un long radeau qui coule..." Victor Hugo

"Osamaru soshite Ai - Paix et Amour"

"L'erreur est humaine ? L'homme qui ne commet jamais d'erreur est une erreur de la nature"

"- Dieu crée les dinosaures,
Dieu détruit les dinosaures,
Dieu crée l'homme,
L'homme détruit Dieu,
L'homme crée les dinosaures,
Les dinosaures détruisent les hommes,
- Et les femmes héritent de la planète !"
Ian Malcolm – Ellie Satler – Jurassic Park
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Lun 17 Aoû 2009 10:50   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Me voilà de retour après une très bonne semaine en Belgique et une autre un peu plus... moyenne dans le Nord (à cause du temps, notamment). Il y a eu tellement d'activités que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour avancer, cependant je peux vous assurer que ce sera terminé avant la rentrée au plus tard - car, à partir de septembre, comme je serai à l'université je risque de venir rarement. Mais, on n'en est pas encore là...
Pour ma fic, voici le second opus de la bataille finale - un épisode qui commencera fort. Au programme : un nouveau personnage, le retour d'un personnage secondaire n'ayant fait son apparition que dans ma saison 5 (pour MissClanne), l'apparition... d'un membre de ce forum (si, si, j'vous jure, vous verrez bien qui c'est ! Wink ) des rebondissements, des nouveaux combats tout aussi grandioses... et encore plein d'autres choses : on passe vraiment dans un climat autant qu'épique que malheureusement... tragique. Mais, je ne vous en dis pas plus car passons à la lecture.
Avant ça, je précise à code lyoko gang qu'en effet, les nouveaux pouvoirs des lyoko-guerriers viennent des différents jeux vidéos DS et Wii (comme j'ai utilisé les chansons pour La voix des anges) ; pour MissClanne à nouveau, il y aura des révélations sur William dans le 3è opus de la trilogie ; pour Alex, il y aura peut-être encore des révélations sur Sylphia dans les derniers épisodes à venir mais, au pire des cas, la réponse à ta question sera postée dans un post ultérieur, ne t'en fais pas.
Et dernier point : étant donné que ces derniers épisodes seront très, très longs (aux alentours de 40 pages, sur Microsoft Word), si ça ne vous dérange pas, je vais changer de rythme : chaque jour, deux chapitres (au lieu de cinq), et ce tous les jours du lundi au vendredi. J'espère que j'arriverai à tenir ce timing...
En attendant, voici le début de l'épisode :

#123 – Bataille finale 2/3 – Guerre Universelle

1)

La scène se passe sur Carthage, où règne une grande et étrange agitation. En effet, la population tout entière est rassemblée sur le port, que ce soient les prisonniers avec une mine morne ou, derrière eux, les robots qui ont l’air plus excité qu’eux et qui forcent même les captifs, devant eux, à partager cet enthousiasme à coups de pinces. À première vue, on peut penser qu’il s’agit juste de rendre hommage à l’incroyable arsenal qui flotte devant eux : des centaines de navires de guerre classiques, tels des galions, des galères, des frégates et des destroyers, rangés scrupuleusement comme des soldats au garde-à-vous et qui possèdent des allures futuristes qui les font passer pour des vaisseaux spatiaux (par exemple, ils ont des formes plus aérodynamiques et les galères sont fermées par une grande vitre panoramique épousant la forme de la coque, ce qui les font ressembler à des gigantesques moules cauchermardesques). Mais, en réalité, tous contemplent, bouches bées, le bâtiment amarré juste devant cette impressionnante foule et qui l’abrite sous son ombre démesurée : ce n’est rien d’autre que le Vasa, qui a l’air plus colossal et plus terrifiant que jamais.
Devant ce vaisseau du diable, Ront est perché sur une tribune en cristal en compagnie de William, son Chevalier de Cristal qui le regarde avec admiration, et balaie du regard son public avec arrogance comme si c’était à eux qu’il voulait exprimer sa gratitude


Ront, d’une voix claironnante et sur un ton un peu ironique Mesdames et messieurs, chers êtres humains et robots, un grand jour est arrivé. Grâce à vos efforts, qui méritent bien mon respect, notre arsenal est enfin terminé et nous sommes, maintenant, prêts à partir en guerre, contre l’ignorance et le spiritualisme. Nous sommes, maintenant, prêts à partir vers des terres hostiles pour remettre l’humanité sur le droit chemin, celui d’une plus ample connaissance sur les mystères du monde et du reste de l’univers. Croyez bien que nous sommes prêts à épargner et à développer l’intelligence de ceux qui nous le demanderont, jusqu’à ce qu’elle soit à notre hauteur, mais nous n’aurons aucune pitié avec les autres, comme ceux-là n’en ont eu aucune avec nous au fil des années. Il est temps que la Science triomphe une fois pour toutes sur la Croyance, que le Hasard laisse place à la Certitude fondée sur des recherches minutieuses, que l’Intelligence s’impose sur tout, et que même l’Esprit ne soit plus que Matière, pour éviter les secrets, la méfiance, la peur, la haine, la guerre… toutes ces choses immondes qui peuvent détruire un monde et son peuple. Mes amis, mes frères et sœurs, le paradis numérique que nous avons tant rêvé est sur le point de naître, et je suis fier d’en être le Créateur et, vous tous, les anges !
(Cette déclaration est saluée chaleureusement par les robots, qui applaudissent à tout rompre dans un horrible grincement de métal (à cause des pinces), alors que les hommes et les femmes devant eux restent de glace, soit par horreur, soit par indifférence. William envoie des étincelles rouges dans le ciel, pour réclamer un silence immédiat.)
Mais, pour naviguer et poser notre marque sur toutes ces terres inconnues, il fallait un homme courageux, incorruptible, sans peur et sans reproche. Comme j’ai déjà chargé mon Fidèle Second d’assurer la protection de notre merveilleuse cité…
(Il le désigne au public, et William s’incline respectueusement devant lui, touché par ce grand honneur…)
… j’ai décidé de donner naissance à un boucanier digne de ce nom et de ma confiance. Avec lui, la victoire finale peut être assurée et je sais qu’il ne nous décevra pas. Je vous demande d’accueillir, comme il se doit, le nouvel amiral de notre flotte, j’ai nommé… Skinner !

De nouveau ces applaudissements insupportables, alors que la foule se scinde en deux jusqu’à la tribune de Ront pour laisser place à ce fameux Skinner. C’est le fameux personnage que les lyoko-guerriers ont vu en position fœtale, dans un tube avec du liquide amniotique verdâtre, lors de leur expédition dans la Base-Noyau, sauf qu’il mesure plus de deux mètres de haut maintenant. Avec sa peau laiteuse reposant horriblement sur les os, ses doigts de pieds et de mains crochus comme les griffes d’un prédateur, son short métallique et rongé en plusieurs endroits, son aspect hirsute qui rappelle les longs poils aussi secs que de la paille des cadavres en putréfaction, son chapeau triangulaire qu’il porte déjà sur le crâne comme s’il y prenait racine et, maintenant, une tête ressemblant à celle de Ront, c’est-à-dire à un crâne humain avec des yeux rouges et des pupilles de chat en plus, et une grande épée attachée à une ceinture fait de petits crânes humains, Yumi avait vu juste : c’était un véritable pirate.
Il traverse la foule avec une démarche fière et imposante, et ses yeux sont à demi fermés comme s’il n’était pas n’importe qui, quand même. D’ailleurs, il ne s’intéresse même pas aux robots qui sont en admiration devant lui et qui émettent des sons ressemblant à des hurlements hystériques, comme des fans en pleine crise devant leur star préférée, ni aux êtres humains aussi petits et fragiles que des insectes qui le regardent passer avec émerveillement et crainte, comme s’il allait les écraser à tout moment sous ses pieds comme de pauvres fourmis. Ses pieds sont tellement grands qu’il fait trembler le sol, sous ses pas. C’est pourquoi il arrive rapidement devant la tribune de Ront, qui le contemple avec autant d’enthousiasme que ses robots, et prend place à côté de celle-ci et au garde-à-vous.
Mais, si son Maître fait preuve d’une telle béatitude, ce n’est pas le cas du Chevalier de Cristal qui, déjà, jette un long, mais discret coup d’œil vers ce monstre métallique, en éprouvant une certaine jalousie à son égard. Mais, comme les sentiments sont contraire à toute l’éthique de ce monde, il préfère ignorer ces rancœurs du mieux qu’il peut
.

Ront, en reprenant sur un ton claironnant et sur un ton fier D’ici quelques instants, je vais volontiers lui céder ma place de capitaine du Vasa. Il est déjà au courant de l’immense tâche qu’il doit accomplir et du danger non négligeable que peuvent représenter nos ennemis, ces maudits lyoko-guerriers. Mais, je l’ai conçu comme mon autre Fidèle Second, le Chevalier de Cristal…
(Il le désigne de nouveau au public…)
… et, par conséquent, je sais qu’il n’échouera pas dans sa mission, comme je n’échouerai pas dans la mienne. Je suis convaincu, maintenant, de l’invincibilité de notre patrie et je vous promets, hommes ou robots, que vous vivrez des jours meilleurs très prochainement.
(Il observe quelques instants Skinner, qui n’a toujours pas changé de position, puis reprend avec de plus en plus d’ardeur et d’optimisme…)
En attendant, je souhaite bonne chance à Skinner et à toute sa flotte et je tiens à ce qu’ils sachent, tous, qu’ils seront accueillis à bras ouverts dans notre belle cité virtuelle dès qu’ils reviendront victorieux de leur campagne. Maintenant, embarquez, mes frères, et que les flots de la Mer Numérique vous soient favorables !

Sous les dernières acclamations des robots, Skinner salue Ront au garde-à-vous et emprunte la grande passerelle en métal, derrière la tribune en cristal, pour embarquer sur le Vasa. Les sentiments de Ront et de William à son égard se précisent au fur et à mesure de son ascension vers le poste de pilotage du redoutable vaisseau.
Enfin, après que l’immense pirate ait pris place derrière les commandes, on entend un bourdonnement si fort qu’il perce presque les tympans des pauvres prisonniers, comme si on sonnait un cor à travers un gigantesque porte-voix. Le Vasa répond à cet appel en s’élevant doucement dans les airs, en se libérant des cordes qui le retenaient à quai et en faisant un grand quart de tour, digne de celui d’un paquebot, pour aller vers le large. Tout autour de lui, tous les autres vaisseaux de l’ANAX – plus petits, mais tout aussi menaçants – le rejoignent au fur et à mesure de sa progression dans la baie, dans un ordre également précis et stratégique : les galions et les galères se mettent en première ligne, alors que les frégates et les destroyers s’occupent d’encercler le Vasa comme une auréole. Cette flotte est si imposante que le bruit de leurs moteurs et de leurs hélices (pour ceux qui en ont) est le plus insupportable de la journée.
Arrivés au bout du lagon, dans le mince passage creusé dans la bande rocheuse, les navires plongent majestueusement dans la Mer Numérique, tout en gardant leur formation. Ils ressortent, un par un, du tunnel qui mène à ce Territoire, mais reprennent rapidement leur position une fois qu’ils sont tous dans l’infini Réseau. Autour d’eux, l’Océan Numérique devient noir ; tout est plongé dans la nuit totale…
*
À des milliers, voire des millions de kilomètres de là – pour tout dire, dans un autre univers autre que celui du Numérique, un autre tumulte au nom de l’ANAX trouble les paisibles paysages du cœur de l’Afrique. On voit deux jeunes Tanzaniennes, habillées traditionnellement et portant un gros vase rempli d’eau sur la tête de chacune, qui se baladent joyeusement dans les hautes herbes, sans doute sur le chemin de leur village. Mais, elles ne s’aperçoivent pas qu’elles longent une immense barrière de clôture électrifiée, ressemblant à celle de Jurassic Park, juste à quelques pieds du monticule bétonné qui soutient cette clôture.
Soudain, elles entendent un horrible grincement, comme si on ouvrait les portes d’un placard de gand-mère. Elles s’arrêtent brusquement, comme si elles étaient frappées par la foudre, se demandent quel était ce bruit dans leur langage et se tournent vers la barrière de clôure. En fait, elles sont arrivées devant ces fameuses portes qui se sont ouvertes et qui révèlent, derrière ce majestueux encadrement, un paysage qui ne diffère pas de leur savane habituelle, mais qui dégage une atmosphère angoissante. Les deux jeunes filles reculent un peu, envahies par un mauvais pressentiment…
Et, elles ont de quoi car, en levant la tête, elles découvrent une gigantesque pancarte en bois qui surplombe les imposantes portes. Et, sur cette pancarte, est marqué en gros caractères rouges comme le sang : SAFARIC PARK. Elles sont devant le Lieu Interdit.
À peine se sont-elles rendues compte de leur bêtise qu’elles entendent un boucan infernal, comme un troupeau qui charge. Elles s’agenouillent juste à temps dans les hautes herbes jaunâtres car, quelques instants plus tard, un incroyable et chaotique défilé de monstres aux allures étranges et cauchemardesques quitte le parc et se déverse dans la nature, aussi bruyamment et interminablement que l’armée française descendant les Champs-Élysées pour le 14 Juillet. Si les Tanzaniennes ne les connaissent pas, on n’a, en revanche, aucun mal à reconnaître les bestioles emblématiques de l’ANAX qui se suivent dans l’ordre croissant : les Foxxies, les Gazelles, les Makacqs et les Krokrodils, accompagnés d’ une escadrille de Mégapiafs aussi agressifs que des avions de chasses.
Au bout d’un moment, la peur est tellement insoutenable que les jeunes Noires se relèvent, jettent leurs gros seaux par terre et prennent leurs jambes à leurs cous, en poussant des hurlements stridents. Fort heureusement, les monstres ne font pas attention à elles…
Mais, deux autres créatures étranges, mais moins démoniaques que ceux-là, ont également assisté à cette folle libération. L’une a le corps d’une belle fouine auburn, l’autre a celui d’un perroquet de Meyer. Mais, les deux ont une tête humaine.
Après quelques instants d’observation, elles disparaissent mystérieusement dans un léger FLOP ! accompagné de petits arcs électriques.


2)

Décidément, c’est fou comme l’univers entier semble être agité aujourd’hui ; à croire qu’il y a vraiment une terrible guerre qui se prépare et que cela excite les esprits jusqu’au comble. Quelque part dans les entrailles du Cinquième Territoire de Lyoko, les lyoko-guerriers sont en train de se battre furieusement contre des monstres de XANA, évidemment typiques de ce Territoire – en l’occurrence, des Rampants. Ils sont une vingtaine au moins, répartis dans toute la grande salle – jadis, dit : « de la Clé » - et perchés sur toutes les poutres ou colonnes les plus imaginables, mais l’Armée de Lyoko ne se laisse pas intimider pour autant.
Tandis qu’Odd abuse de ces nouvelles armes, comme les flèches à tête chercheuse ou les Tirs Lasers, Ulrich et Sissi usent de leurs combos et, collé aux basques du samouraï, Hiroki tente d’imiter son Maître avec ses Jŏs. Aelita s’entraîne à transformer les Rampants en un vol de mignons petits oiseaux bleus, Jim est dans un coin pour surveiller cette bande et, réduit à assommer un ou deux monstres qui passent près de lui, Nicolas semble être effacé du combat.
Quelques instants plus tard, tous les Rampants sont détruits et les adolescents se rassemblent autour de l’ex-prof de gym ; certains, comme Hiroki, sont déjà épuisés
.

Jim, en les dévisageant les uns après les autres Oui, bon, c’est déjà mieux que la dernière fois. Vous faites des progrès non négligeables. Mais, il reste encore des détails à régler : par exemple, Nicolas, ne reste donc pas dans ton coin à attendre que ça te tombe dessus ; il faut que tu oses aller sur le front avec tes camarades, que tu te montres plus agressif que t’en as l’air !
(Nicolas lui répond avec un air hébété, avant de retourner dans son coin comme s’il était vexé : soit qu’il n’a rien compris, soit qu’il s’en fiche. Jim ne fait plus attention à lui, et se tourne vers Hiroki…)
Quant à toi, Hiroki, je sais que tu parais très fort avec tous les armes que tu possèdes mais, par pitié, arrête de les utiliser n’importe comment et d’essayer de faire comme Ulrich ; tu te donnes en spectacle plus qu’autre chose !

Odd, en ricanant comme les autres Aaah ! Alors, c’est pour ça que l’autre Rampant de tout à l’heure, celui qu’il affrontait, il n’arrêtait pas de se marrer comme un singe en chaleur !? Moi, je croyais qu’il se tordait qu’à cause de la dégaine de Nicolas !

Ce dernier se retourne pour lui tirer la langue, grossièrement.

Hiroki, en rougissant de colère et de honte J’y peux rien, moi ! Pourtant, je fais tout comme il faut : j’écoute Ulrich quand il m’apprend des choses, j’essaye de faire exactement comme lui et…

Odd, qui n’a rien perdu de sa gaieté Bah, dis donc, si Ulrich se bat exactement comme toi, y aurait longtemps qu’on ne serait plus là, tu ne crois pas ?

Hiroki, emporté par sa rage La ferme, toi ! J’te rappelle que c’est quand même moi qui a vaincu William, la dernière fois ! Si je n’avais pas été là, Lyoko ne serait plus là à l’heure qu’il est !

Odd Bah, la chance des débutants, rien de plus !

Jim, d’une voix forte qui fait taire et tressaillir tout le monde Ça suffit maintenant, bande d’avortons ! Je vous rappelle que vous êtes ici pour vous tenir la main, et non la tête de l’autre ! Alors, cessez ces gamineries tout de suite, ou ça risque de mal se terminer si je fais l’imbécile avec vous !
(Odd et Hiroki arrêtent de se chercher des noises, mais évitent de se regarder…)
Admettez donc que nous ne sommes pas encore prêts pour partir en guerre, sur Carthage. Mais, si vous vous débrouillez bien cette après-midi comme vous l’aviez fait, ce matin, je suis sûr que vous deviendrez, enfin, de véritables guerriers dignes de ce nom ! Donc, je propose qu’après le déjeuner, on reprend l’entraînement ici, au même endroit, et…

Franz Hopper, voix off Excusez-moi de vous déranger, mais je viens d’amarrer le Skid dans son Garage. Je suis sûr que Milly et Tamiya ont des choses intéressantes à nous dire. Allez les rejoindre.

Jim, en se mettant ridiculeusement au garde-à-vous À vos ordres, Franz !
(Puis, à toute la tribu d’ados qui se moquent discrètement de lui…)
Allez, bataillon, en avant, marche !

L’Armée de Lyoko se met effectivement en route vers le Garage Skid, mais en courant à travers les longs couloirs de cet étrange Territoire…
*
À leur arrivée dans le pôle Nord du Cinquième Territoire, le fier vaisseau des lyoko-guerriers était déjà amarré à ses lampadaires en forme de potence et Milly et Tamiya se tenaient sur les plots d’embarquement, assez nerveuses. Les lyoko-guerriers les rejoignent, impatients de savoir ce qu’elles ont à dire


Jim Alors, les filles, qu’avez-vous découvert d’intéressant, cette fois-ci ?

Milly, assez excitée Ça y est : la guerre commence bel et bien !

Sissi, hébétée Hein !? Comment ça ?

Tamiya On est allé sur le Territoire de Broussavana, avant d’être translatées aux portes de Safaric Park. Et, là… on a vu pleins de monstres de l’ANAX quitter le parc et se mettre en marche vers la civilisation. Ils avaient l’air très féroces, et très décidés à tout détruire sur leur passage.

Les lyoko-guerriers les dévisagent, un peu sceptiques

Odd, sur un ton taquin Vous êtes sûres que ce sont bien des monstres de l’ANAX que vous avez vu, et non des animaux normaux !? Parce que, là, ça paraît trop… incroyable pour être vrai !

Franz Hopper, voix off Détrompe-toi, Odd. Je viens de capter un signal du Réseau, pas loin de la région où se trouve Carthage, et il correspond à une immense flotte de navires de guerre, avec le Vasa en leur compagnie. Je crois que nos petites amies ont vu juste : l’ANAX est bien passée à l’attaque.

Du coup, le doute laisse place à une panique totale au sein du groupe

Sissi, affolée Oh non ! Mais, qu’est-ce qu’on va faire ? Nous ne sommes pas encore prêts pour partir en guerre contre eux…

Hiroki, enthousiasmé Parle pour toi ! Moi, je me sens prêt pour aller sur Carthage et jouer le valeureux chevalier, pour vaincre William une nouvelle fois et libérer Yumi de ses griffes !

Ulrich, en l’empoignant fermement pour le calmer Je n’en serais pas si sûr, si j’étais toi. T’as encore beaucoup de progrès à faire, en ce qui concerne le maniement de toutes tes armes.

Hiroki, en marmonnant, vexé Oui, j’en suis conscient…
(Puis, sur un ton plein de dégoût…)
Maître !

Jim, en parlant dans les airs Qu’est-ce que vous proposez, Franz ? Vous voulez qu’on saute le déjeuner, pour reprendre l’entraînement ?

Odd, surpris Hé, ça va pas, non !?

Franz Hopper, voix off Ce ne sera pas la peine, Jim. Je pense que vous êtes fin prêts pour partir sur le front et, de toute façon, mon nouveau programme est bientôt au point. Je vais vous rematérialiser, afin que vous puissiez prendre votre pause du midi, et, cette après-midi, vous embarquerez tous pour Carthage.

Aelita, hébétée Tous !? Mais, papa, comment veux-tu nous caser dans le Skid, si on est tous ?

Franz Hopper, voix off et sur un ton joyeux Ce sera la surprise, mon ange… ! Et puis, pendant que vous reprendrez des forces, je vais essayer de gagner du temps… et de nouveaux membres. Mais, en attendant… Matérialisation !

Les lyoko-guerriers s’évaporent les uns après les autres.
*
Toujours dans le Cinquième Territoire de Lyoko, on se trouve devant sa mystérieuse Tour, reliée au reste par un pont de lumière datant de la Résurrection de Franz Hopper. Malgré son aura bleue, elle est coiffée par une sorte de grosse boule de lumière rouge, parcourue par des vaisseaux d’un noir de jais : on dirait un petit soleil très incandescent, si on fait attention à la fine auréole jaune et orange qui entoure cette masse rouge très vive et très angoissante. Cette chose tourne sur elle-même, mais elle semble reliée à cette Tour par des liens invisibles, mais forts.
Tout à coup, une énorme boule d’un bleu aussi pur que le cristal surgit du couloir très étroit qui mène dans cette partie du Territoire, survole les Rampants de XANA coiffés d’une auréole blanche qui ne lui font aucune mal et se présente face à la boule rouge, à quelques mètres de la Tour. Comme son vis-à-vis, cette boule bleue est aussi parcourue par des vaisseaux, comme si elle était enserrée dans une cage circulaire, mais ceux-là sont…
roses.

Franz Hopper, voix off Bien le bonjour, mon cher XANA. J’espère que tu ne t’ennuies pas trop dans cette Tour ; au moins, es-tu devenu inoffensif pour le moment.

XANA, voix off et sur un ton dédaigneux Amuse-toi bien pendant qu’il en est encore temps, Hopper, car lorsque je retrouverai ma puissance d’autrefois et que je régnerai à nouveau en maître sur ton monde et le Réseau tout en entier, en te chassant une fois de plus…

Franz Hopper, voix off et en soupirant Oh là, là, mon pauvre XANA… n’as-tu pas encore compris que cette époque est définitivement révolue ? Aujourd’hui, un autre mal plus puissant et plus oppressant nous menace, un mal qui est déjà passé à l’action, malheureusement. Nous le connaissons tous, ce mal, car c’est grâce à lui que tu as pu venir au monde, il a attaqué Lyoko plusieurs fois cette année, et il t’a retenu en otage durant cette même année.

XANA, voix off et sur un ton méfiant J’en suis conscient. Mais, où veux-tu en venir, Hopper ?

Franz Hopper, voix off et en insistant de plus en plus Nous allons bientôt tous partir en croisade contre lui, mais j’ai peur que notre force soit assez limitée. Si seulement…

XANA, voix off et en rétorquant Oh non ! non ! non ! Ne compte pas là-dessus, sale humain ! Tu t’es moqué de moi assez longtemps pour que je n’aie plus aucune confiance en toi ! Même si l’ANAX va bientôt nous détruire, je te le répète : ne compte par sur moi !

La boule rouge retrouve son calme, après s’être bien agitée autour du toit de sa Tour, et fait un quart de tour comme si XANA voulait bouder. De son côté, Franz Hopper (représenté par la boule bleue) contemple son homologue quelques instants et donne l’impression de réfléchir sérieusement à ses arguments

Franz Hopper, voix off et sur un ton profond XANA, selon toi, la conscience est-elle vraiment synonyme de rebéllion ? Certes, ton intelligence et ta puissance surpassent largement les miennes ; certes, tu as plus de connaissance et d’influence sur le Réseau informatique que je n’en aurai jamais autant ; mais est-ce une bonne raison pour faire preuve d’une telle arrogance et d’un tel égoïsme ?

XANA, voix off C’est pourtant bien ce chemin-là sur lequel on s’engage avec ces qualités, n’est-ce pas ?

Franz Hopper, voix off Bien sûr mais, là, tu prouves à tout le monde que ta conscience est extrêmement limitée car le véritable être consciencieux se le prouverait également lui-même, et il éprouverait du remords et une envie de rédemption.

XANA, voix off et sur un ton méprisant Oui, mais toi, tu es… tu es un humain ! C’est donc facile pour toi de tenir de tels propos, car tu as un esprit et moi, j’ai…

Franz Hopper, voix off La matière et l’esprit doivent-ils être des concepts nécessairement séparés ? Ne sont-ils pas aussi liés que nous le sommes nous-mêmes ?

XANA, voix off et sur un ton sec Épargne-moi, une fois pour toutes, tes sermons philosophiques ! Tu n’arriveras jamais à me faire changer d’avis, alors pas la peine d’insister !

Finalement, devant l’intransigeance de XANA, la boule bleue symbolisant Franz Hopper fait mine de soupirer, comme s’il était déçu et un peu désespéré, et se contente simplement de se laisser évaporer en des milliers de petites particules blanches.
Mais, avant que ces dernières ne disparaissent complètement


Franz Hopper, voix off et sur un ton morne J’avais confiance en toi, XANA. Peut-être ai-je fait l’erreur de te traiter comme les autres, au début ; mais, les choses ont changé, nous avons tous évolué. Je respecte, néanmoins, ton choix, mais sache que je reste ouvert si jamais tu te rends compte de quelque chose qui t’aurait échappé. Au moins, est-ce l’avantage d’avoir un esprit !…

Malheureusement, XANA ne veut toujours pas l’écouter.


Donc, demain, si tout va bien, les deux chapitres suivants. Et, là... promis juré : le perso secondaire fera enfin son grand retour.
Allez bonne journée et à demain, alors.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
KodWhat MessagePosté le: Mar 18 Aoû 2009 23:24   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 08 Déc 2006
Messages: 45
Très bonne suite, comme d'habitude...
Petite question : Comment à fait Franz pour parler à XANA dans cet état? Il s'est virtualisé?

J'ai adoré le dernier passage, XANA qui boude et Hopper qui soupire.

On peut peut-être espérer un changement de cap de sa part...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail MSN Messenger
 
philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Mer 19 Aoû 2009 12:48   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Initialement prévu jusqu'au 6è chapitre, ce post s'arrêtera au 5è car ce dernier est très long.
Avant de commencer, je précise à code lyoko gang que, oui, Franz Hopper s'est bien virtualisé dans le Cinquième Territoire pour pouvoir parler à XANA. Et, le fait qu'ils puissent maintenant parler sous forme virtuelle vient du fait que Lyoko évolue (à cause du Super-Calculateur, voir l'épisode #30), et donc eux aussi.
Bon, allez, bonne lecture - et, cette fois-ci, c'est bien dans cette partie qu'apparaîtra le perso secondaire qui fait son retour, et le membre de ce fofo que j'ai invité pour l'occasion...

3)

Au collège Kadic, une tension insoutenable est en train de s’installer doucement, mais sûrement, dans l’esprit des élèves. Normal, puisqu’il est enfin temps des examens de fin d’année, pour certains d’entre eux. La plupart de ces élèves-ci ont une mine très préoccupée, victimes de l’indomptable stress des examens – bien que l’épreuve de philo a été reportée à l’après-midi, pour des raisons qui ne regardent que le Ministère – qui vont, bientôt, donner un sens à leur vie. Pourtant, on essaye quand même de se détendre car, après tout, le collège Kadic est l’un des meilleurs du coin en matière du taux de réussite – que ce soit Brevet des Collèges ou Baccalauréat Général.
Cependant, dans un endroit du collège tenu dans le secret, l’ambiance est des plus anxieuses. Dans la nouvelle salle informatique installée dans les sous-sols du bâtiment des sciences, Jérémie et Hervé sont plongés, non pas dans leur feuille d’examen, mais un des ordinateurs de la salle. Ils naviguent sur le Net, mais pas sur des sites pour préparer le Bac ou même des sites de jeux stupides, mais gratuits. À en croire l’écran devant eux, ils visitent les différentes pages Internet du Ministère de la Défense de la Lostanie, mais ce n’est pas pour le plaisir ou pour préparer un exposé sur ce charmant pays dictatorial…
Jérémie pianote, Hervé observe. Ils essayent de faire quelque chose, du genre pirater des sites, mais en vain. En effet, à chaque fois que le petit Einstein de la bande appuie sur
ENTRÉE après avoir finalisé un programme complexe, un gros point d’exclamation rouge apparaît sur son écran en émettant un BIP ! insupportable.

Hervé, avec une mine époustouflée Whaou, ça alors ! Ils sont encore plus balèzes que je ne le pensais, en ce qui concerne la protection SpyWare et Avast de leurs fichiers et systèmes de gestion et communication ! T’as une idée pour pénétrer dans leur Réseau, avec tout ce fourbi ?

Jérémie, en réfléchissant, inquiet J’y réfléchis mais, quel que soit le truc insensé que je vais sortir, j’ai peur que ça ne suffira pas pour détruire leurs barrières de protection. Leur défense vaut, au moins, cinq fois celle du Super-Calculateur qui génère Lyoko, et je n’ai pas assez de connaissance dans le domaine de la piraterie informatique pour…

Hervé Mais, il n’est pas possible de s’attaquer directement au Cœur de leur Toile ? Parce que là, toutes les anti-virus auxquels tu t’es attaqué ne concerne que le Ministère de la Défense, et rien d’autre à mon avis.

Jérémie, sceptique Ça m’étonnerait. Leur Réseau est tellement étendu et complexe que les protéger avec différents codes d’anti-virus demanderait trop de puissance pour leur mémoire, de l’ordre du Méga du Giga-octet. Et, en admettant que ce soit le cas, il ne faut pas être aussi stupide pour deviner que le Cœur de leur Toile est l’Intranet le mieux protégé qui soit.

Hervé Ça ne coûte rien d’essayer. Vas-y, connecte-toi sur un des sites de l’ANAX – du moins, celui qui ne risque pas de nous corrompre mentalement.

Jérémie s’exécute sans discuter et, quelques instants plus tard, l’écran affiche une nouvelle page Internet portant la signature de l’ANAX en tête de page, mais qui est déjà moins sanglante et terrifiante que celle que nous connaissons et qui en a corrompu beaucoup, William y compris. Elle ne contient que des pages Internet ayant, comme lien, toute l’actualité de l’organisation et la présentation de leurs différents projets : une aubaine pour nos deux génies, qui en restent bouche bée.

Hervé, béat C’est génial !

Jérémie T’excite pas trop vite. Mes codes de piratage ont permis d’entrer sur ce site, mais ça ne veut pas dire qu’ils valent pour s’infiltrer dans toutes ces données et les détourner.

Hervé, en ne perdant rien de son optimisme Oui mais, au moins, on peut déjà avoir une idée sur ce que l’ANAX compte préparer. Allez, visitons les pages, on verra bien.

Jérémie hésite un peu, mais il finit par hocher la tête et par explorer tous les liens Internet qu’il puisse trouver, tandis qu’Hervé sort une feuille et un stylo de son sac, et s’empresse de prendre note de tout ce qu’il trouve.
Bientôt, la curiosité métamorphose la béatitude des deux adolescents en une horreur sans nom. Ils apprennent, grâce aux récentes mises à jour installées sur le site, qu’une campagne de recrutement intensive a été menée à bien récemment dans les quatre coins du monde, et particulièrement en Lostanie où elle a été la plus importante. Même en étant fructueuse, l’ANAX réclame encore et toujours des volontaires pour participer à : « cette guerre contre l’Ignorance et le Spiritualisme ». Ces recrues disparaissent les unes après les autres dans le plus grand mystère, enlevées avec leur entière collaboration ou contre leur grè. Dans certaines nations, des émeutes motivées par des raisons inconnues se sont multipliées, et ce phénomène est devenu une véritable contagion pour des régions entières. Mais, ce qui retient particulièrement l’attention des deux génies, ce sont ces infos de dernière minute tirées d’un quotidien étranger traduit en français, où l’on déclare que les satellites militaires américains ont enregistré des images troublantes en plein milieu de la Tanzanie, à savoir une immense traînée de terre se déversant dans le paysage comme une nuée ardente, et semblant dévaster tout sur son passage. Et, comme si ça ne suffisait pas, des reporters venus du monde entier et dépêchés sur place presque en catastrophe, comme si c’était un événement exceptionnel (on peut considérer, en effet, que c’en était un !), ont écrit dans leurs articles qu’un certain nombre de peuples indigènes ont été balayés par cette mystérieuse nuée ardente, en entraînant la mort et une désolation encore jamais vue. Les rares survivants de ce carnage témoignent, dans leur dialecte traditionnel, qu’ils ont été attaqués par

Des monstres !?
… à l’aspect épouvantable et au tempérament agressif et destructeur. Même si tout est arrivé très vite, ils sont tous convaincus de ce qu’ils disent, et ils précisent même que ces « animaux du diable » n’appartiennent nullement à leurs croyances – ni à aucune religion existante, d’ailleurs. Des bestioles inédites, comme venant tout droit d’un autre monde.
La fin de l’article stipule que le Réseau Internet du monde entier est salement saturé ces derniers jours, entraînant de graves problèmes dans les domaines liés à l’informatique (recherche, économique, social…). On enregistre même des baisses de puissance étranges et inquiétantes, comme si quelqu’un – ou quelque chose – tenterait de voler toutes les mémoires en octet existant sur le Net, tel un vampire numérique qui serait capable d’engloutir tout l’Océan Numérique où circule leur Skid, ce qui a pour effet de faire disparaître progressivement les haut-débits, d’entamer de lourds retards dans les procédures des domaines cités ci-dessus et d’engager un climat de stress, de méfiance et de mécontentement dans la population.
Mais, ce qu’il y a de plus choquant sur cette page Internet, c’est cet énorme graffiti en rouge-sang rajouté sur cette page de journal, comme s’il y avait été gravé
:

C’EST NOTRE DERNIÈRE CHANCE POUR CARTHAGE ET SON PROJET

Jérémie et Hervé se regardent, déconcertés. Pour, cette preuve est sans appel

Jérémie Tu sais ce que ça veut dire ?

Hervé, avec de l’effroi L’ANAX vient de déclarer sa guerre ?

Jérémie Je te parie mon nouvel ordinateur portable que ce que cet article veut dire, c’est qu’il vient d’avoir une évasion massive de monstres de l’ANAX enfermés dans Safaric Park. Et, à mon avis, ce n’est pas juste pour prendre un peu l’air, après toutes ces années d’incarcération !

Hervé, en regardant de nouveau l’écran Et, tu crois que cette baisse de puissance qui contamine Internet, elle est aussi liée à l’ANAX ?

Jérémie, comme si son confrère était devenu stupide C’est bien pour ça que cet article a été publié sur leur site, non ?

Hervé Mais, pourquoi ont-ils besoin d’autant de puissance ? À quoi ça va leur servir tous les milliards de milliard de Giga-octet qui génère le Net ? Des téléchargement aussi massifs, ça ne risque pas de pulvériser la mémoire de leurs ordinateurs ? Et…
(En montrant le terrifiant message rouge sur la page Internet…)
Qu’est-ce que ça veut dire, ça ? C’est un avertissement ? Un indice ?

Jérémie Je pense que tout ça est lié, en réalité, avec le Projet Carthage. Oui, il a enfin abouti : le grand rêve d’Albert Franken, et maintenant de Ront, vient de se réaliser. Si le Net est saturé en ce moment, ce n’est pas pour rien ; non seulement ils vont dérober tous les octets qui tomberont dans leurs mains mais, en plus, ça va diminuer progressivement la vitesse des transactions et des communications. Et, si on ne fait rien, plus personne n’aura accès à Internet car il n’y aura plus de mémoire, ni de puissance pour le générer. Et, c’est là que les communications ennemis seront coupés : ainsi est le but du Projet Carthage.

Hervé Attends juste. On a, quand même, le téléphone ou…

Jérémie, sur un ton un peu agacé Hervé, l’ANAX n’est pas aussi stupide que ça. Ils vont s’attaquer directement aux ordinateurs mais, en s’emparant des données de gestion d’énergie grâce à leur infiltration via le Net, ils contrôleront tout ; ils produiront sûrement des coupures générales un peu partout et, du coup, les téléphones et mêmes les faxs ne serviront plus à rien. Ils vont plonger le monde dans l’Âge de Pierre, si on les laisse faire, afin de mieux le dominer, et ce qu’ils n’arriveront pas à anéantir avec l’informatique, les monstres s’en chargeront.

Hervé Et, l’énergie qu’ils vont récolter, tu crois qu’ils vont la stocker sur Carthage ?

Jérémie Probablement. Après tout, c’est leur Cœur, le centre de tout. Et, pour nos camarades guerriers, ça ne va pas être une mince affaire d’entrer sur ce Territoire.

Hervé, maintenant affolé Oh, c’est pas vrai ! Il faut faire quelque chose, on ne peut pas les laisser faire ! J’ai pas envie de devenir comme Nicolas, lorsqu’il est sur Lyoko !

Jérémie, en se levant et en éteignant l’ordinateur Calme-toi, s’il te plaît. On va commencer par raconter à Franz Hopper tout ce qu’on vient de voir, il saura quoi faire. Et, après, on reviendra ici, une fois les ordres données. Allez, viens.

Hervé range ses affaires, et suit son ami dans les couloirs du bâtiment des sciences. Ils sortent de la barre, pour se diriger vers la parc et s’enfoncer dans les égouts, via leur passage secret. Par chance, ils n’ont croisé personne… mais ils sont conscients que la chance ne va pas leur sourire tout le temps, surtout concernant les sombres heures à venir

4)

On se retrouve dans le labo de l’usine, quelques instants plus tard. En plus de Jérémie et Hervé, il y a Franz Hopper, Sylphia, Aelita, Jim, mais aussi Milly et Tamiya. Et, à en juger leurs mines hébétées et terrifiées, les deux petits génies ont déjà narré leurs lugubres découvertes.

Franz Hopper, en parlant presque à lui-même Ça confirme ce que Milly et Tamiya ont vu, tout à l’heure. Bon sang, je n’arrive pas à croire qu’ils ont réussi à aboutir ce projet ; j’espérais que ce jour n’arriverait jamais, jamais !

Sylphia Ront y a dû mettre toute son « âme » pour compléter ce qu’Albert a voulu construire.
(Puis, en allant caresser tendrement le visage de son mari et d’une voix douce…)
Mais, ce n’est pas ta faute, mon amour. Il y serait arrivé, de toute manière, un jour ou l’autre.

Hervé, toujours aussi angoissé Mais, qu’est-ce qu’on va faire maintenant, Franz ? Vous nous avez dit que nos camarades n’étaient pas encore prêts pour partir au combat et, moi et Jérémie, ça va sûrement nous prendre beaucoup de temps avant qu’on arrive à les mettre hors d’état de nuire sur le Net.

Franz Hopper, en allant lui tapoter l’épaule et avec une mine confiante N’aie pas peur, Hervé. Vos amis ne sont pas parfaits, certes, mais je crois qu’ils sont malgré tout capables de tous les miracles maintenant. De toute façon, je viens de finir et de vérifier mon nouveau programme ; il est au point, sans bug ni rien, et ça va beaucoup les aider. Quant à vous-deux, je vous conseille de retourner au collège et de reprendre votre tâche : il n’y a que là-bas où vous serez utiles et à l’abri. On restera en contact avec l’ordi portable de Jérémie et, en cas de problème, signalez-le moi tout de suite et je vous aiderai comme je le pourrai. On est d’accord ?
(Hervé acquiesce sans discuter. Décidément, le ton très paternel de Franz Hopper est, lui-même, un véritable miracle…)
Bien. Allez-y maintenant, ne perdez plus de temps.
(Puis, sur un ton qui hésite entre être sérieux et amusé…)
Nous sommes en guerre, maintenant !

Après que Jérémie et Hervé lui aient adressé un dernier sourire complice avant de disparaître dans le monte-charge, Franz, en compagnie de Sylphia qui le colle comme une sangsue, se place devant Milly et Tamiya qui, elles non plus, ne sont pas très rassurées.

Franz Hopper Vous-deux, je suis très fier de vos exploits à Safaric Park. Vous êtes des espionnes dignes de ce nom, maintenant. C’est pourquoi je vais vous envoyer dans les quatre coins du Réseau, surtout dans les mondes que vos aînés ont déjà visités, pour convaincre les peuples qui y vivent de se rallier à nous. Vaut mieux que ce soient nous que l’ANAX, s’ils veulent voir l’aube se lever après les combats ! N’ayez pas peur d’insister, et ce jusqu’à ce que les Boss craquent, car c’est dans leur intérêt autant que le nôtre. Je peux compter sur vous, les filles ?

Milly et Tamiya, en se regardant, un peu hésitantes, mais en adressant à Hopper un grand sourire Bien sûr, Franz !

Franz Hopper, en rigolant avec Sylphia Bien. Maintenant que mon programme est terminé, vous pouvez sans problème emprunter le Skid pour votre mission. Mais, pour vous protéger et m’assurer de la bonne démarche des opérations, je vous ai programmé Léo, une Intelligence Artificielle qui sera votre tuteur. J’espère que je ne vous vexe pas trop, vu que vous vous considérez comme de grandes filles !
(Les fillettes hochent la tête, autant amusées que le grand génie…)
Il faut cependant prendre quelques précautions, j’espère que vous le comprenez. Quel que soit votre réponse, filez maintenant dans la salle des scanners, il n’y a plus un instant à perdre. Léo vous attend dans le Garage Skid, et c’est lui qui pilotera le vaisseau. Je vous souhaite bonne chance, les filles, et… j’espère vous revoir parmi nous quand tout sera fini.

Émues par tant d’affection, alors qu’il n’y a aucun véritable lien profond entre elles et lui, Milly et Tamiya viennent, l’une après l’autre, serrer Franz Hopper dans leur étreinte, comme une petite-fille faisant de même avec son grand-père bien aimé, et lui déposent même un doux baiser sur ses joues barbues, ce qui touche profondément le génie. Elles en font de même avec Sylphia, sous les gloussements de cette dernière, avant de disparaître dans le monte-charge qui vient juste de revenir…
*
Quelques instants plus tard, la plate-forme virtuelle les mène au Garage Skid et, une fois sur les pontons, elles font la connaissance de Léo qui les attendait, déjà, sur les plots d’embarquement. C’est un grand robot quasiment traditionnel, avec une apparence humanoïde quasiment parfaite et une carapace métallique en guise de peau. Mais, contrairement à ceux de Carthage, il a un visage plus sympathique, plus cool…
plus humain, avec de beaux yeux bleus comme un ciel pur et un sourire permanent gravé sur sa face, qui exhibe des dents également métalliques et aussi régulières que des briques. Il ne l’ouvre pas pour parler, mais parvient quand même à s’exprimer avec une voix très gaie qui rappelle celle d’un adolescent.
Une fois les présentations faites – Milly et Tamiya se sont, tout de suite, faites à cette chaleur humaine venant de cette carcasse artificielle – les deux petites humanoïdes et le grand robot se retrouvent respectivement dans les Navskids et le cockpit du Skid. Le vaisseau crache ses flammes virtuelles, avant de s’élever dans les airs, de quitter le Cinquième Territoire et de plonger dans les abysses de la Mer Numérique.
On ne sait pas pourquoi, mais quelque chose nous dit qu’ils ne reverront jamais la surface…
*
Pendant ce temps, un petit retour au collège Kadic pour reprendre son souffle une dernière fois, avant le grand marathon vers le combat final. Alors que Jérémie et Hervé, mais aussi Ulrich, Odd, Sissi, Hiroki et Nicolas prennent leur déjeuner tous ensemble (on n’est plus qu’à un petit quart d’heure du commencement du Baccalauréat Général), une très jeune personne passe sous le porche du collège pour la première fois de sa vie. Elle a une apparence très juvénile et a l’air aussi fragile qu’une poupée de porcelaine, avec ses longs cheveux bouclés et son doux visage d’ange – comme le reste du corps, d’ailleurs. On dirait une version de l’actrice Claire Keim, en plus rajeunie.
Mais, mine de rien, nous connaissons ce personnage. Nous l’avons déjà vu, il n’y a pas si longtemps que ça, dans un autre contexte tout aussi angoissant. Et, bien qu’elle n’est pas élève ici car elle a atteint sa majorité depuis pas mal de temps, elle a joué un grand rôle avec les lyoko-guerriers… avec un autre gars, pour dire toute la vérité. C’était sur une île… pour un jeu télévisé… où se trouvait un Super-Calculateur générant un Réplika de l’ANAX….
Vous l’avez compris : Jennifer vient de faire son grand retour.
Jennifer se dirige doucement vers les bâtiments où se trouve la salle d’examens, en se répétant inlassablement ses notes de philosophie qu’elle a retrouvé dans son grenier et complété avec les manuels nouvelle génération. Tout en faisant ça, elle prend le temps de contempler tout ce qui l’entoure, du parc aux bâtiments majestueux, aussi émerveillée qu’elle ne l’était sur l’Île maudite. Une fois arrivée entre les deux réfectoires, elle sent son ventre gargouiller un peu – elle s’est levée si tôt ce matin-là qu’elle n’a pas pris le temps de prendre son petit-déjeuner – et décide d’aller prendre des forces avant l’heure fatidique.
Hasard ou intuition, elle entre dans celui où sont installés les lyoko-guerriers, mais elle ne s’en aperçoit pas car la cantine est bien bondée. Elle s’empare du premier plateau venu, laisse Rosa le remplir sans discuter et va s’installer timidement dans un coin, à l’écart de tout le monde. Mais, si elle n’a pas reconnu Odd sur son chemin, ce dernier a été attiré par son visage au premier coup d’œil un peu indiscret


Odd, en fixant Jennifer discrètement et en murmurant aux autres C’est drôle, elle me rappelle quelqu’un, cette fille là-bas. J’ai l’impression de l’avoir déjà vue quelque part, pas vous ?

Jérémie, en l’observant à son tour Bien sûr qu’on l’a déjà vue quelque part, car il s’agit de Jennifer des Aventuriers de l’île perdue.

L’effet est immédiat : Odd se laisse glisser rapidement sous la table, rouge de honte, comme s’il voulait s’assurer que Jennifer ne croise pas son regard.

Odd, affolé de façon ironique Quoi !? Elle !? T’y crois pas, qu’est-ce qu’elle fait ici ? Elle a plus de vingt ans, non ?

Hervé Peut-être qu’elle est là pour repasser son Bac, qui sait ?

Ulrich, ébahi Repasser son Bac, elle ? C’est une pétocharde, certes, mais elle a l’air d’être une fille intelligente et très sérieuse, vous trouvez pas ?

Nicolas, en toute crédulité Elle l’a, peut-être, loupé plusieurs fois ; ça peut arriver à tout le monde.

Sissi, en la visant avec une lueur de jalousie et de dédain Hé ben, dis donc ! Si c’est le cas, c’est qu’elle est encore plus nunuche que je ne le pensais !
(Puis, en défoulant le reste sur Odd…)
Hé, chaton ! Puisque t’es mon ex maintenant, pourquoi ne vas-tu pas la rejoindre, pour qu’elle se sente moins seule et que vous puissiez vous remémorer le bon vieux temps ? Ça la ferait franchement plaisir de te retrouver, alors qu’elle t’a couru après durant une bonne moitié de l’année avec les médias, qu’est-ce que tu en penses ?

Odd, sur un ton vexé Oh, toi, va aller pincer les furoncles de ton nouveau chaton, et lâche-moi un peu !

Alors qu’Hervé est sur le point de lui bondir dessus, furieux au plus haut point

Jérémie, sur un ton autoritaire Arrêtez votre cirque maintenant, ça suffit ! Je vous rappelle qu’on a des problèmes plus urgents à régler que de stupides histoires de cœur ! Alors, laissons Jennifer à ses problèmes avec le Bac, et concentrons-nous sur les nôtres, pigé ? Bon, le réfectoire va bientôt fermer : je crois que vous ferez mieux de retourner à l’usine et, moi et Hervé, dans la salle informatique du bâtiment de sciences. En espérant que tout se passe bien, je vous souhaite bonne chance et je désire vous revoir tous, sains et saufs, quand la guerre sera finie. OK ?

Tous, d’une même voix OK !

Jérémie, ravi Bien. Allons nous adresser un dernier au revoir, avant de nous pencher seul sur le destin.

Les sept amis ramènent leurs plateaux, sortent du réfectoire, s’enfoncent dans le parc du collège et, une fois à l’abri des regards indiscrets, ils se serrent tous dans les bras de chacun, très chaleureusement. Certains, comme Sissi, versent même quelques larmes mais, même sans ça, le spectacle reste très émouvant. Après s’être échangés leurs derniers mots doux – soit pour les heures à venir, soit de leur vie – les deux groupes se séparent de façon mélancolique, les pirates d’un côté, les guerriers de l’autre.
Toujours au réfectoire, Jennifer finit son déjeuner, quitte la baraque à son tour et trouve le courage de s’avancer vers un petit groupe d’adolescentes ayant des tenues qui laissent à désirer, surtout pour un jour aussi important que celui-là, en serrant discrètement les poings pour se motiver…


Jennifer, d’une voix timide Dites, vous savez où est-ce que je pourrai trouver O… Odd Della Rob... Robbia ? Oui, c’est ça, Odd Della Robbia ! Je crois qu’il est élève dans ce collège, non ?

Fille A, sur un ton un peu méchant Odd Della Robbia ? Ben non, désolée, plus de nouvelles depuis six mois ; m’a laissée tomber du jour au lendemain !

Fille B Et puis, d’ailleurs, pourquoi le cherches-tu ?

Fille C Qu’est-ce que tu lui trouves, à cet avorton ?

Jennifer, de plus en plus gênée Oh, euh… rien. Je veux dire que…c’est que j’aurais bien voulu le revoir et…

Fille A, sur un ton agressif Ben non, désolée encore une fois ! On ne voit plus ce cher Odd, on n’a aucune idée de ce qu’il fait en ce moment, et c’est très bien comme ça ! Maintenant, fiche le camp ! Laisse-nous parler entre Kadiciennes !

Jennifer ne se le fait pas dire deux fois. Même si elle est quand même plus grande et plus âgée que ces pimbêches, elle a l’impression que sa timidité la rajeunit jusqu’à onze ou douze ans.
Soudain, la cloche sonne. Tout en bougonnant, elle rejoint les autres élèves de Terminale à une des entrées du bâtiment, pour aller en salle d’examens
.

5)

Ça y est : pour tout le monde, l’heure de la dernière tâche de l’année scolaire a sonné, tel un glas oppressant. Tandis que les bacheliers (Jennifer, y compris) finissent de s’installer dans la salle d’examens de Kadic et se présentent à leurs examinateurs avec leurs cartes d’identité nationales, Ulrich, Odd, Sissi, Hiroki et Nicolas courent sur le pont menant à l’usine, et Jérémie et Hervé reviennent dans la salle informatique du bâtiment des sciences, prennent soin de bien verrouiller la porte et chacun s’installe sur un poste informatique. Tous sont stressés, angoissés à l’idée que tout ne sera, peut-être, pas parfait ; mais ils gardent quand même la tête haute et un peu, voire beaucoup d’espoir et, au moment où la sonnerie de treize heures se fait entendre dans tout le domaine, le labeur commence.
*
Pendant ce temps, la vie continue normalement hors des enceintes des écoles. Les actionnaires se pressent devant les écrans de différentes tailles pour suivre l’évolution des points du CAC 40, avec autant d’attention que d’avidité ; les fonctionnaires de tous les services de la Protection Sociale remettent leurs dossiers à jour et doivent subir, pour certains, la zizanie de mauvaises sommes à rembourser ou de papiers remis avec du retard ; les services de transport public autant que l’Armée surveillent attentivement ce qui se passe autour d’eux, vivant dans la paranoïa d’une attaque terroriste ou autre accident grave à chaque instant ; et des citoyens, simplement, naviguent sur le Net, ou sur les programmes de leurs ordinateurs, car ils ne savent pas quoi faire.
C’est le cas de cette jeune fille vivant dans la banlieue parisienne, brune, grande, mince et avec des yeux marrons. Bien installée dans son fauteuil de bureau très moelleux, le soleil léchant ses longs cheveux sombres comme un amant passionné, elle écrit un texte sur un logiciel Microsoft qui, à en croire l’en-tête de l’écran, s’intitule… Notre destin est entre nos mains. Les gros Roberts sont empilés à côté d’elle, aussi omniprésents que des Bibles pour les écrivains de tout genre, mais la véritable œuvre à lire est celle qu’elle est en train de composer comme une grandiose symphonie.
Déjà, ses yeux dévorent les mots qu’elle concocte en ce moment, les premiers d’une longue série de lecteurs, voire de fans,
ses fans. Elle transfère l’énergie la plus romantique possible entre son cerveau et l’ordinateur, comme un programme qu’on télécharge sur le Net, et essaye de la rendre vivante pour ce monde irréel qu’elle continue toujours de créer ; c’est ce qui fait son succès auprès de la communauté. Mais, son texte a tellement de succès que, déjà, des petits rigolos amateurs ont essayé de le lui voler ; ils le font facilement car elle le publie sur le site Internet de son dessin animé préféré, mais cela ne lui garantit pas des droits d’auteur et c’est bien facile de faire du Copier-Coller, même sur la Toile. Elle tente, chaque jour, de ne pas sombrer dans la paranoïa du plagiat, mais ce n’est pas facile ; aussi, tente t-elle de trouver encore du confort dans ce qu’elle écrit.
Elle finit son chapitre, l’enregistre, puis se connecte sur ce fameux site pour publier le passage qu’elle vient de terminer. Elle trouve rapidement le sujet dédié à son roman, sur le forum de son site, et découvre avec plaisir que son topic compte déjà…
1998 commentaires : c’est le nombre le plus important de tous les topics concernant les textes amateurs sur ce dessin animé concerné par ce site Internet.
On ne connaît pas le nom de cette adorable adolescente mais, en observant l’écran, on s’aperçoit qu’elle répond sous le nom de…
Yumimi.

Yumimi, aussi gaie qu’une petite fille Ouais, chouette ! J’y suis presque, presque ! Je vais bientôt arriver aux 2000 com’s !

Elle retrouve très vite son calme et clique sur le bouton : « RÉPONDRE ». Puis, elle revient sur le logiciel Microsoft Word et fait du Copier-Coller avec le chapitre qu’elle vient d’écrire. Elle prend encore le temps de bien tout relire, de corriger quelques fautes de frappe ou même de grammaire (ben oui, ça peut encore arriver aux meilleurs des écrivains !) et, enfin, elle fait toutes les retouches nécessaires pour qu’à la fin, on puisse lire les textes en gras, en italiques, ou soulignés qui ne sont, malheureusement, pas pris en compte durant le transfert entre le logiciel et Internet.
Mais, elle prend son temps encore une fois car elle est déjà en vacances et ses parents sont au travail ; elle a l’esprit tranquille, détendu. Les élèves de 3ème et de Terminale pourraient le lui envier mais, quoi qu’il en soit, on ne garde pas ses quinze ans éternellement.


Yumimi, sur un ton plus doux Ah ouais, comme j’suis trop heureuse en ce moment ! Je suis vraiment la première à accomplir un tel exploit, je mérite vraiment d’être désignée comme : « la plus grande autrice du forum » !
(Elle rigole tendrement, et ses yeux pétillent de malice…)
Bon, restons quand même modeste, ma chère Yumimi. Un peu de respect pour les autres, qui essayent de t’arriver à la cheville et qui, pour la plupart, s’en sortent plutôt bien. Oui mais, eux, il va leur falloir beaucoup de temps avant d’avoir leurs 2000 commentaires alors que moi, je vais les avoir bientôt !

Sa tête s’enfuit vers des avenirs lointains qui ont tous, pour synonyme, la gloire, la réussite. Après tout, son texte a déjà été récompensé par plusieurs titres décernés par le site, et elle compte bien étendre ce succès à l’échelle nationale, voire planétaire, pourquoi pas ? Mais, pour l’instant, elle n’ose pas envoyer Notre destin est entre nos mains à une maison d’édition car, primo, il n’est même pas fini et, deuxio, ses parents refusent catégoriquement à chaque demande, et Dieu seul sait à quel point est-elle proche de ses géniteurs, au lieu d’être rebelle comme ses copines. La majorité est encore éloignée… mais, heureusement, la fin de son œuvre aussi.
Et, en bas, les mains exécutent les gestes habituels de façon monotone, comme un robot. Quelquefois, elle a vraiment la conscience ailleurs que dans ses membres. Mais, c’est rare qu’elle fasse une bourde et, de toute façon, c’est toujours rattrapé par la qualité de son texte.
Mais, cette jeune fille bourrée de talents et d’avenir est loin d’imaginer que ce n’est sûrement pas aujourd’hui qu’elle atteindra ses 2000 commentaires…

*
Les premiers à être touchés par ce Fléau sont, évidemment, les personnels frontaliers. Sur le littoral d’une ville qui a l’air d’être Marseille, des dizaines de contrôleurs habillés comme des lieutenants de la marine surveillent les bateaux, petits ou grands, qui entrent ou sortent du port – et passent à côté de l’immense tour de contrôle à la vitre panoramique, où ils sont tous perchés – ou qui naviguent dans l’espace maritime de la cité phocéenne, soit grâce à l’incroyable arsenal informatique mis à disposition pour eux, soit en contemplant carrément la vitre panoramique qui les illumine avec des jumelles, comme un capitaine qui guette l’approche d’une terre ou d’une chose inconnues. Pour l’instant, tout est calme : les moussaillons au pied sec font bien leur travail et, depuis le début de la journée – voire de la semaine – il n’y a aucun accident à déplorer ; les bateaux vont droit au but, si on peut dire, et sans bavure ! En bas, la bonne humeur règne entre les différents marins qui arrivent ou qui s’en vont – des pêcheurs, des plaisanciers, des gardes-côtes, et cetera – et le généreux soleil, toujours au rendez-vous pour prendre jalousement soin de : « cette perle de la Méditerranée », annonce une belle journée en perspective, comme d’habitude.
Mais, soudain, alors qu’il surveille le large grâce à la vitre panoramique, l’un des contrôleurs aperçoit une forme noire à l’horizon, qui ressemble un amas de cumulo-nimbus qui charge ses batteries comme lorsqu’on verse de l’encre noire dans un bocal. Même si, à en juger les silhouettes blanches qui se manifestent vivement, on peut deviner qu’il est déjà bien chargé. Cependant, en-dessous de ces nuages, quelque chose de plus angoissant se forme, hérissé de crêtes argentées…
comme si un tsunami était en train de naître.
Cette pensée, seule, suffit pour hérisser l’échine de ce brave type sous les sueurs froides, lui qui est tellement habitué à la chaleur. Il réclame immédiatement son supérieur, qui arrive en maugréant comme si ça l’ennuyait de faire ce déplacement. Malgré la même tenue vestimentaire pour tout le personnel, il n’est pas difficile de le distinguer des autres car il est très imposant, comme un marin accompli portant son marcel rayé bleu et blanc.

Le supérieur, en marmonnant avec mauvaise humeur Qu’est-ce qu’il y a, encore ? Si c’est encore ces maudits membres de BlueSea qui embêtent tout le monde avec leurs stupides tracts pour la protection de l’environnement…

L’homme, sur un ton impatient Non, non, pas du tout, monsieur ! Cette fois, il y a vraiment quelque chose de pas normal ! Regardez là-bas !

Le supérieur lui arrache les jumelles des mains, et vise l’horizon indiqué par le fonctionnaire. Il reste indifférent quelques instants, puis son visage perd, petit à petit, sa couleur brune pour laisser place à une certaine pâleur. Satisfait que ce gros lard s’intéresse, pour une fois, à ce qu’il scrute tous les jours, l’homme regarde à nouveau la mystérieuse perturbation à l’horizon

L’homme, inquiet Qu’est-ce que c’est, à votre avis ? Une sorte de tempête tropicale ?

Le supérieur J’en sais rien. Ça ressemble à un petit cyclone, en effet, mais il y a autre chose de plus terrifiant… !
(Sous l’œil attentif de son inférieur, le supérieur abaisse progressivement les jumelles et dévoile un visage vraiment frappé par l’horreur…)
Ce qu’il y a dans la mer, on dirait un… un tsunami ! Et, il a l’air de foncer droit sur nous !

Tout à coup, tout le monde s’arrête de travailler et regarde le supérieur, puis la gigantesque baie vitrée, avec une stupéfaction et une épouvante totales.

L’homme, promenant son regard plein d’effroi entre cette fenêtre et son supérieur Vous… vous en êtes sûr ? Mais, c’est absurde : on n’a ressenti aucun séisme durant ces dernières heures et Météo France annonçait un temps radieux pour toute la Côte d’Azur et toute la journée.

Le supérieur Ben, faut croire qu’ils se sont trompés, comme d’habitude ! Je sais ce que je vois ; je ne suis pas un loup de mer aussi vieux que ça ! Ce truc hérissé de pointes argentées, c’est bien une énorme vague qui, grosso modo, semble déjà mesurer plus de cinq mètres de haut ! Et, j’ai bien peur que ça va bientôt nous toucher de plein fouet !

L’homme, de plus en plus préoccupé Qu’est-ce qu’on fait, alors ? On ordonne aux navires qui se situent dans notre espace maritime de rentrer immédiatement au port, et on donne l’alerte pour toute la ville ?

Le supérieur, en réfléchissant sous les yeux apeurés de ses fonctionnaires Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux pour la sécurité de nos citoyens. Allez-y, donnez l’alerte.

Mais, soudain, tous les ordinateurs s’éteignent brusquement dans un grand bruit, comme si on éteignait une télé de façon assourdissante. Et, dehors, tout devient de plus en plus sombre, de plus en plus froid…
Les fonctionnaires tentent désespérément de remettre leurs ordis en marche, mais en vain. On est de plus en plus affolé et, en se retournant, le supérieur ne manque pas de le remarquer


Le supérieur, sur un ton autoritaire Bon, mesdames et messieurs, du calme, je vous en prie. Qu’est-ce qui se passe, Rosy ?

Rosy, qui continue toujours de jouer avec l’interrupteur de son ordi Je… j’en sais rien ! Tout le système est tombé en panne, subitement ! Plus aucun moyen d’entrer en contact avec l’extérieur ; on est entièrement aveugle !

Le supérieur, qui essaye de garder son sang-froid, à tout prix Bon, pas de panique. Rosy, allez vérifier si les fusibles n’ont pas sauté et, si ce n’est pas le cas, débrouillez-vous pour les remettre en état de marche.

Tandis que la dénommée Rosy s’exécute en descendant le long escalier circulaire, qui longe la paroi de la tour mais qui a son embouchure en plein centre de la salle de contrôle, tous se retournent vers la chose qui, depuis tout ce temps, s’est agrandi et, semble t-il, est devenu de plus en plus puissant. Ce que le supérieur a décrit comme une gigantesque vague suit la même croissance hallucinante que les cumulo-nimbus, qui couronnent ses piques argentées comme un béret sur des cheveux dressés en pique. Et, le tout se déplace à une allure folle ; d’ici quelques secondes, ça frappera Marseille de plein fouet, sans aucun espoir de s’en sortir indemme.
D’ailleurs, dans toutes les rues de la cité phocéenne, on s’est quand même aperçu que quelque chose n’allait pas, à en juger cet obscurcissement et ce froid soudains comme s’il y avait une éclipse totale, et cette coupure d’électricité pour toute la ville. Comme guidés par une intuition, les Marseillais se rassemblent tous sur le port ou les plages, dans un premier temps. Puis, en découvrant qu’une énorme vague est en train de foncer sur eux, certains courent vite se réfugier chez eux tandis que d’autres regardent la chose se rapprocher d’eux, fascinés par tant de beauté diabolique et de puissance insoupçonnée.
Finalement, le tsunami arrive sur le littoral français, sous les éclairs et une pluie d’étranges lumières argentées qui s’abattent les fous qui sont restés pour admirer cette vague ; ils tombent tous, raides morts. Alors que la vague engloutit Marseille et des régions entières comme une baleine engloutissant son banc de poissons, détruisant tout sur son passage et noyant de milliers de pauvres gens, les rares témoins de ce désastre témoigneront aux services secrets français qu’au-delà du mur d’eau et des nuages zébrés d’éclairs, ils ont vu des formes étranges et de différentes tailles, qui ressemblaient à des monstres qu’ils n’ont jamais vu et qui dégainaient ces fameuses lumières argentées sur tout ce qui se trouvait sur leur chemin ; ils avoueront que ces lumières étaient…
des lasers.
Le massacre ne dure que quelques secondes, mais le carnage en vaut la peine. Alors que les monstres de l’ANAX, maintenant sortis de leurs bunkers naturels, font route vers Paris, sa grande rivale n’est plus qu’un champ de ruine ayant les pieds dans l’eau, comme Venise. Même la tour de contrôle, où on était tout à l’heure, a été réduite à néant dans cette catastrophe. Et, au-dessus de cette « perle » maintenant rayée, les nuages d’orage sont toujours présents, déversant sur le cadavre de la cité une pluie de véritables gouttes d’eau comme s’ils pleuraient cette tragédie.
*
Dans l’usine, les lyoko-guerriers sont, enfin, dans le monte-charge. Il est temps car, à quelques étages plus bas, dans le labo, une fenêtre s’ouvre sur l’ordinateur de Franz Hopper. Elle représente un radar dernière génération, qui montre toute évolution dans tout paysage de la Terre, avec des images de Google Earth. Et, sur son écran, Franz et Sylphia assistent en direct à la progression d’une énorme tache noire sur le territoire français, qui semble remonter vers le nord…
vers la région parisienne.

Franz Hopper, horrifié Oh non !

Sylphia est dans le même état…
*
Au collège Kadic, le ciel commence aussi à s’assombrir, bien que les bacheliers peuvent encore travailler dans la lumière grâce aux lampes halogènes récemment allumées. Assise près de la fenêtre, Jennifer est plongée, corps et âme, dans son sujet de philosophie qui s’intitule presque ironiquement :
« Devrait-on installer des républiques dans tous les régimes politiques existant sur Terre ? »
Elle en bave comme les autres autour d’elle, mais ça ne l’a pas empêchée d’avoir, déjà, rempli deux pages de sa feuille d’examens. Bien qu’au fond d’elle, elle a déjà maugrée plusieurs fois en se répétant où est-ce que ces maudits examinateurs trouvent-ils des idées pareilles. Elle se contente juste de réciter son cours, plus ou moins, sans trop chercher plus loin.
Dans les régions encore plus profondes de son inconscient, elle se sent nerveuse. L’intuition que quelque chose ne va pas revient tel un leitmotiv, qui lui fait vibrer discrètement les tympans et lui chatouille les os jusqu’à la folie. Elle en a des sueurs froides


Jennifer, à elle-même Ouais. J’ai déjà ressenti sur l’Île Maudite ; il y a quelque chose qui ne va pas… !
*
Ça y est, le moment est enfin arrivé…
… où notre très chère Yumimi est sur le point d’ajouter un 1999ème commentaire à son topic. Elle en est tout excitée car elle sait, par expérience, que le 2000ème tant attendu, tant espéré sera posté sûrement dans l’après-midi ou, même, la soirée. Peut-être que ce sera son petit copain virtuel, Superfan, qui lui fera cet honneur, ou même sa meilleure amie également virtuelle répondant sous le pseudo de Mélo. En tout cas, elle dirige la souris vers le bouton
: « ENVOYER », lentement pour augmenter son plaisir…
Mais, tout à coup, son ordinateur s’éteint brusquement, ce qui lui fait perdre tout son travail sur le site Internet – heureusement, pas sur Microsoft Word ! Et, quelques instants plus tard, c’est le bruyant générateur, dans la cave de sa chic maison de banlieue, qui décide de se taire pour de bon, répandant un silence aussi glacé que la mort dans toute la demeure. Yumimi n’en a cure de ce gros ours mécanique ; elle n’a d’yeux qu’à pour l’écran de son ordinateur…


Yumimi, en le contemplant, sidérée Quoi !? Oh non, dites-moi que je rêve !
(Elle se lève de sa chaise de bureau, furieuse, et se met à donner des coups de poings sur l’écran et la tour de son ordi, en vociférant comme une gamine hystérique…)
Oh non ! non ! non ! Tu vas pas oser me faire ça, pas aujourd’hui ! Nom de nom, t’as très bien marché jusqu’à présent, tu coûtes plus de 300 € et, quand même, tu me fais le coup de la panne au point le plus important de ma carrière, pour mon 2000ème commentaire !? Ah ça, non, je n’suis pas d’accord ! Allez, rallume-toi, saleté ! Rallume-tooooiiii !!!

Soudain, elle entend un violent coup de tonnerre qui la pétrifie et la fait rasseoir gentiment sur son fauteuil de bureau, suivi par des hurlements et des grognements venant de loin, mais qui se rapprochent de plus en plus. Ils appartiennent à des animaux qui doivent être de terribles monstres, peut-être même des dinosaures ou quelque chose comme ça, car elle entend de gros BOUM ! qui font trembler sa maison. Elle-aussi commence à ressentir une grande chair de poule, surtout lorsqu’elle tourne la tête et se dirige lentement vers la fenêtre de sa chambre. Le soleil si radieux a disparu derrière les plus gros cumulo-nimbus qu’elle n’ait jamais vu, déversant des éclairs un peu partout dans la campagne de la région parisienne, si puissants que certains laissent d’énormes cratères dans le sol.
Mais, les
BOUM ! ne viennent pas que d’eux ; les mystérieuses et monstrueuses bestioles se rapprochent de plus en plus. Elle est de plus en plus persuadée que ceux-ci ne sont pas un produit de son imagination…

Yumimi, en se tournant vers la campagne à l’horizon, le nez collé contre la fenêtre et de plus en plus effrayée Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui est en train d’arriver ?

Elle a, très vite, sa réponse.
Une incroyable vague de monstres, qui lui font rappeler quelques réminiscences, est en train de se déverser dans tout le paysage, en faisant route vers Paris. Les hurlements et les grognements de tout à l’heure proviennent bien d’eux. Sur Terre, elle aperçoit des sortes de fennecs très agressifs courant en première ligne, suivis par des gazelles pas trop charmantes ; puis des espèces de gros singes qui, pour certains, se balancent sur les pylônes qui s’effondrent sous leur poids et, pour d’autres, courent sur leurs quatre pattes de façon grotesque ; et, enfin, tout derrière, de gigantesques crocodiles bipèdes, marchant comme des dinosaures dans un dessin animée (d’où les
BOUM !), avec une cuirasse bleue saphir et des grandes écailles hérissées tout le long de leur dos et qui sont rouges rubis. Et, au-dessus de ce petit monde, vole des répliques absurdes, mais menaçantes quand même, de grands vautours. À part les reptiles, tous ces monstres ont une sorte de peau métallique, mais tous dégainent sur les maisons des faisceaux de lumière argentée… des lasers argentés ! Et, l’effet est le même que si on avait tiré sur ces grands pavillons avec des redoutables missiles.
En quelques secondes, les bestioles sont aux portes de la banlieue qu’ils ont, déjà, un peu démolis… et à quelques mètres de la maison de Yumimi, qui n’a pas encore été touchée mais ça ne serait tardé. Et, en effet, une partie de la grandiose escadrille de Mégapiafs fond sur son toit comme s’ils avaient repéré une proie bien juteuse. À ce moment-là, une pluie de lasers argentés troue le mur de tuiles comme de cruels grelons, tellement puissants qu’ils traversent toute la maison (plafond et parquet des étages, y compris) jusqu’au rez-de-chaussée, comme si on voulait empaler cette demeure avec d’énormes piquets invisibles. Tout en hurlant et zigzaguant entre les lasers comme une danseuse ridicule, Yumimi entend la précieuse vaisselle de sa mère qui se brise, les meubles qui s’effondrent, les tableaux qui se décrochent, les canalisations qui sautent… et ce, malgré le vacarme que produisent les monstres dans leur déplacement. Heureusement, les premiers monstres (Foxxies, Gazelles et Makacqs) restent bien sagement dans la rue, bien qu’ils mitraillent le domicile brièvement ; mais, au moment où c’est le tour aux Krokrodils de s’approcher de chez elle, en écrasant tout ce qui se trouve sous leurs énormes pattes, un de ceux-là rase l’habitation de près dans sa course infernale et, d’un grand coup de griffe, il raye tout le premier étage en laissant une profonde marque sur les murs de la maison… et en évitant
in extremis le corps de Yumimi, qui a eu le réflexe de bondir en arrière.
Cette dernière, couverte de poussière et d’égratignures, s’empresse de quitter sa chambre et de regagner le rez-de-chaussée, en enjambant les marches de l’escalier qui se sont effondrées comme une grande aventurière. Puis, elle bifurque vers la porte en-dessous et trouve, enfin, refuge dans la cave de sa maison. En essayant de se remettre de ses frayeurs de tout à l’heure, elle attend que le Fléau passe et elle pense fortement à ses parents et à ses amis (son cher Superfan !), qui sont également à la merci de ces animaux venus d’un autre monde
.

Yumimi, sur un ton plein de soupçons Ouf ! J’ai eu chaud, là, mais ces monstres… c’est bizarre, ils me rappellent quelque chose ! On dirait ceux dans le topic de… comment s’appelle t-il, déjà ? Ah oui… Philippe-ulrich 02 !

Quelques instants plus tard, les monstres quittent enfin la banlieue et le spectacle de désolation, puis de deuil de la part de la nature, est le même que celui à Marseille.
À présent, ils ne sont plus très loin du collège Kadic…
*
Dans le Réseau, c’est peut-être pire encore. La flotte virtuelle de l’ANAX a quitté Carthage depuis longtemps et, déjà, quelques groupes de galères et de frégates, ou de galions et de destroyers, se détachent de la protection du Vasa et font voile vers des mondes virtuels très lointains. Mais, ce n’est pas grave car ils sont immédiatement remplacés par des navires de guerre venant de nulle part – et, d’ailleurs, au fur et à mesure de sa progression à travers les banques de données numériques, la flotte semble devenir de plus en plus importante, de plus en plus oppressante….
Dans les mondes virtuels visés, les vaisseaux de l’ANAX surgissent de leurs Mers Numériques comme un groupe de baleines et, une fois à terre, les robots débarquent sur les plateaux et tentent de soumettre les pauvres peuples virtuels avec leurs pistolets-lasers, stockés dans leurs pinces. Bien que ces derniers essayent de repousser leurs envahisseurs, la résistance est rare, mais le massacre et le ravage restent les mêmes en gros…
*
Retour dans le monde réel, aux portes du collège Kadic. Le soleil a, maintenant, entièrement disparu ; les nuages d’orage règnent en maître dans ce ciel déjà désolé. D’ailleurs, ce changement bizarre de conditions climatiques a, déjà, attiré les regards de certains bacheliers mais, sous la pression des examinateurs, leurs observations n’ont été que brèves. Pourtant, ça n’empêche pas Jennifer de regarder dehors à son tour, comme elle est bien à l’abri au fond de la salle et qu’elle veut soulager ses courbatures au niveau du cou, en tournant légèrement sa tête reposée sur sa main comme une penseuse.
Derrière la fenêtre, l’ambiance devient de plus en plus fantastique. Une légère brume venue de nulle part nappe le sol comme dans un paysage onirique et le parc se plonge dans un mortel silence : plus de vent, plus de chant des oiseaux, plus de cris joyeux d’élèves qui se détendent soit entre les arbres, soit dans la cour de récré…
plus rien. Tout devient de plus en plus sombre, donnant au parc de Kadic l’apparence d’une forêt hantée. Les éclairs déchirent violemment le ciel, sortant de temps en temps les étudiants de l’hypnose de leur feuille d’examen, et l’atmosphère de la salle semble devenir de plus en plus… froide.
Et, soudain…
SCHLACK ! les ampoules halogènes s’éteignent brusquement, plongeant quasiment la salle d’examens dans les ténèbres. Tous les regards se détachent rapidement des copies et, rapidement, on entend le chaos des chuchotements entre les élèves.

L’examinateur, sur un ton sévère Silence ! S’il vous plaît, reprenez immédiatement le travail ! Je suis sûr que le courant va bientôt revenir ! Allez, je vous en prie, continuez votre épreuve !

Les bacheliers s’exécutent un peu à contre-cœur, mais avec moins de concentration qu’avant. Quant à Jennifer, elle reprend sa contemplation des lieux et s’aperçoit que les choses vont de mal en pis : tous les éléments du parc (troncs et feuilles des arbres, herbes, fleurs…) s’entourent d’une pellicule argentée ressemblant à du gel… ou à du cristal, quand on y regarde d’un peu plus près. Et, soudain, elle ressent comme une légère secousse qui la fait trembler, un peu. Tout d’abord, elle croit que c’est un effet de son imagination, cette fois-ci ; mais, en se tournant vers sa table, elle voit que l’eau contenue dans sa petite bouteille tremble également, un peu comme celle dans le verre dans Jurassic Park
Quelque chose d’énorme est en train d’arriver !
Et, en effet, le
BOUM ! qu’elle entend et ressent en même temps est, bientôt, perçu par l’ensemble de ses camarades d’épreuve qui, une nouvelle fois, se déconnectent de leur épreuve au plus grand agacement de leurs surveillants

L’examinateur, de plus en plus énervé Ah non ! S’il vous plaît, mesdemoiselles et messieurs, ceci est un examen !

Un garçon, en levant la main comme pour attirer l’attention des autres Ouais mais, attendez, monsieur ; vous ne sentez pas qu’il y a quelque chose de bizarre, en ce moment ? La coupure d’électricité, les secousses…

L’examinateur, maintenant enragé Ça suffit maintenant ! Je vous répète qu’il n’y a aucun souci à se faire ! Je ne sais pas, non plus, ce qui se passe en ce moment, mais je peux vous assurer que tout va bientôt rentrer dans l’ordre !…

Tandis qu’il parle, Jennifer se tourne une dernière fois vers la fenêtre… et l’apothéose de toute cette folie lui est dévoilée : sous un nombre de plus en plus croissant de violents éclairs, les arbres apparemment gelés s’effondrent les uns après les autres, dans un grand fracas… mais ce n’est pas à cause de la foudre. Non, du parc maintenant détruit, en sortent une armée incroyable de monstres inimaginables et cauchermardesques : les monstres de l’ANAX. Des bestioles très agressifs et bien décidés à tout détruire, avec leurs jets de lumière argentée… ah non, pour la dernière fois : des lasers argentés !
Alors que les murs sont déjà troués un peu partout et que les tuiles s’effondrent, accompagnés de nuages de poussière et de gravas, Jennifer hurle à pleins poumons, hurle d’effroi comme elle n’a jamais hurlé jusqu’à présent. Sa voix est si aiguë et perçante qu’elle casse les tympans de ses camarades et attire leur attention sur sa découverte. Mais, peu après, c’est tout un concert aussi assourdissant que ceux de chanteurs de rock qui se produit dans la salle, avec un chœur d’élèves aussi strident que le solo mémorable de Jennifer. Cette dernière est, d’ailleurs, la première à se lever pour sortir de la salle au plus vite, suivie de près par les autres bacheliers. Tels des agents de la sécurité débordés dans une marée de fans en folie, les examinateurs le sont tout autant pour retenir les élèves à leurs places respectives


L’examinateur, en essayant de retenir, en vain, le garçon de tout à l’heure Alors, là, ça va trop loin ! Je vous en prie, c’est quand même le Baccalauréat et…

Le garçon, avec des yeux assassins et sur un ton agressif Pour une fois qu’on peut le dire en de telles circonstances… PLUS RIEN À FAIRE DE CE FICHU BAC ! C’EST NOTRE PEAU QUI EST EN JEU, LÀ, PAS NOTRE AVENIR !!!

Mais, au moment où Jennifer ouvre la porte… une dizaine de Foxxies les saluent avec leurs airs belliqueux et s’empressent de tirer des lasers argentés à quelques cheveux des fuyards, pour les inciter à se rasseoir gentiment à leur place. Ces derniers (Jennifer et le garçon, y compris) font demi-tour et ont l’idée de se faire la malle par les fenêtres – comme la salle est au rez-de-chaussée du bâtiment – en ignorant toujours les examinateurs qui tentent de les calmer… mais, tout à coup, d’autres Foxxies encore plus hargneux et venant de l’extérieur traversent ces mêmes fenêtres comme des cascadeurs, en brisant toutes les vitres de la salle et en répandant du verre cassé dans toutes les directions. Tout en continuant de brailler comme si leurs vies en dépendaient, les élèves se rassemblent au centre de la salle en un cercle confus et se rendent compte de la situation : ils sont pris au piège par les Foxxies dans leur propre salle.
Les petits fennecs – qui sont, maintenant, une vingtaine – tournent autour d’eux comme des lions encerclant un troupeau de gazelles, en fixant les élèves avec leurs regards assassins et méfiants. Ceux-ci se sont, enfin, calmés, mais sont toujours ausis apeurés ; ils ne trouvent du réconfort qu’en se serrant les uns contre les autres, comme pour faire preuve d’une remarquable fraternité…


Ca y est : la guerre commence bel et bien. La prochaine partie (2 ou 3 chapitres, je ne sais pas encore - ça dépendra de leurs longueurs) sera postée très bientôt...
P.S : le comportement de Yumimi décrit dans cet épisode reste purement imaginaire. Merci de votre compéhension.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
KodWhat MessagePosté le: Mer 19 Aoû 2009 22:42   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 08 Déc 2006
Messages: 45
Oh non! En plein pendant l'action!!

Encore une très bonne suite, même si le déplacement du "truc" (comment l'appeler ^^ ) est trop rapide en temps-récit entre Marseille et Paris.

On a pas de nouvelles de Jérémie et Hervé dans leur salle informatique?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail MSN Messenger
 
philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Jeu 20 Aoû 2009 19:52   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonsoir à tous. Ce soir, les deux chapitres que je vais publier oscillent entre comédie... et tragédie. Eh ouais, déjà ! Mais, je préfère ne pas en parler davantage ; je vous laisse le découvrir par vous-même...

6)

Le monte-charge s’ouvre enfin devant le labo et Ulrich, Odd, Sissi, Hiroki et Nicolas font rapidement leur entrée sur scène. Ils se rassemblent autour de Franz Hopper, de Sylphia et d’Aelita, et Jim les compte rapidement.

Jim, sur un ton fier OK, le compte est bon !

Hiroki, qui retrouve son état d’excitation Alors, ça y est ? On va y aller, sur Carthage, pour se battre ?

Franz Hopper, en le regardant tout en rigolant Oui, Hiroki. L’heure est enfin venue mais, avant de vous virtualiser sur Lyoko, petit point sur l’actualité : l’ANAX a déjà dérobé une bonne quantité de mémoire et d’énergie dans le Net, ce qui l’a coupé en même temps que le Réseau électrique ; comme quoi, ils sont allés plus vite que prévu. Heureusement, comme j’ai anticipé ce coup, je peux vous assurer que notre Super-Calculateur fonctionne sur sa propre batterie, qui se régénère en permanence par phénomène de courant aléatoire, et qu’il a une protection complexe qui empêchera l’ANAX de lui faire du mal. Pourtant, ça n’empêche pas leur flotte virtuelle de se déplacer rapidement et d’envahir les mondes virtuels les uns après les autres et, malheureusement pour nous, leur destination finale semble être Lyoko. Et, je peux vous dire que cette flotte est la plus incroyable que je n’ai jamais vu…. Et, la dernière mauvaise nouvelle…
(Avec un air plus morne…)
… c’est que les monstres de l’ANAX se déplacent, également, à une allure folle sur toute la surface du globe. Ils viennent des quatre coins du monde – hé oui, pas que de Safaric Park uniquement, mais aussi de tous leurs autres labos – et, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, ces quatre grandes vagues de monstres (une pour chacun des points cardinaux) convergent toutes vers la France. Les monstres venant de Safaric Park ont déjà attaqué le Sud du pays, en faisant déjà des centaines de victimes sur leur passage, et j’ai le regret de vous annoncer qu’à l’heure où nous parlons, ils ont sûrement déjà pris votre collège d’assaut.

Sissi, aussi épouvantée que les autres QUOI !? Oh non, c’est pas vrai, pas notre collège ! Nos amis et… papa !

Ulrich, avec quelques soupçons Ça veut dire que l’ANAX s’attendait à nous trouver à Kadic, en pensant qu’on ne sentirait pas le coup venir ?

Franz Hopper, en acquiesçant Exactement, Ulrich. Mais, ne vous en faites pas : tant que vous serez ici, vous serez à l’abri de ces monstres, et puis, je ne suis pas sûr que l’ANAX va faire quoi que ce soit de mal aux élèves ou à ton père, Sissi. Ils seront juste pris en otage, c’est tout, afin de nous faire chanter le plus possible et de manière efficace.

Odd, avec une mine inquiète Ouais, mais si jamais Ront perd patience et qu’il ordonne à ses bestioles de descendre un ou deux de nos camarades, pour accélérer les choses ?

Franz Hopper, en montrant Odd, comme s’il avait mis le doigt sur le problème C’est pourquoi il faudra faire très vite, pour détruire l’ANAX définitivement. Vos amis, Jérémie et Hervé – qui bénéficient aussi de ma protection, grâce à mes piratages sur l’Intranet du collège – et moi-même, nous allons essayer de vous aider comme nous le pourrons mais, pour beaucoup de choses… il va falloir vous débrouiller tout seuls, je le crains.

Nicolas, sceptique Mais, comment va-t-on faire ? Nous sommes que sept et eux… ils doivent être des milliers ! On se fera dévirtualiser en moins de deux !

Franz Hopper, en retrouvant sa bonne humeur Non, car j’ai mis au point un nouveau programme, le plus puissant de mes créations : la Multiplication. C’est la grande surprise du jour mais, pour plus d’informations, je vous donne rendez-vous sur Lyoko. Allez, hop ! hop !

Les adolescents, suivis de Jim, s’exécutent en disparaissant dans le monte-charge, et Franz Hopper, sous les yeux attentifs de Sylphia, prépare les procédures de virtualisation…
*
Quelques instants plus tard, l’Armée de Lyoko (encore petite, mais plus pour très longtemps) se retrouve sur le Territoire du Désert, à quelques mètres d’une Tour sur un gigantesque plateau nu de toute forme de la nature. À peine arrivé dans le monde virtuel, Odd regarde autour de lui et dans toutes les directions possibles, comme s’il s’attend à ce que la malchance lui tombe dessus comme la dernière fois. Il est imité par Hiroki, sous les regards hilares des autres guerriers…


Jim, sur un ton ferme Bon, Odd ? Hiroki ? Vous n’avez pas fini de faire les clowns ?

Odd, en ne faisant pas attention à l’ex-prof de gym Dites, Franz, où est-elle, votre grande surprise ? C’est que je suis impatient de la découvrir, moi !

Franz Hopper, voix off et sur son ton gai Comme tu es très impatient, tu seras le premier à tester ce programme. Le principe est très simple : l’un après l’autre, vous allez entrer dans la Tour qui se trouve devant vous – je vais l’activer à mon profit – vous allez passer un scan numérique au centre de la plate-forme et, lorsque le scan sera terminé et que vous ressortirez de la Tour, vous verrez… une armée de répliques que je virtualiserai autour de vous.

Hiroki, émerveillé Whaou ! Trop mortel !

Odd, ébahi Et, c’est tout ? Je rentre, je passe ma radio numérique, je ressors, et basta !?
(Puis, dans le même état qu’Hiroki…)
Toute une armée de Moi… ah, j’ai hâte de voir ça !

Franz Hopper, voix off Dans ce cas, tu sais ce qui te reste à faire !

Tandis qu’Odd souffle un bon coup et entre dans la Tour, qui vient de se coiffer d’une aura blanche, les autres le regardent faire partagés entre l’inquiétude et l’amusement

Ulrich, en chuchotant à Sissi Ben, dis donc ! Un exemplaire, c’est déjà dur à supporter, alors qu’est-ce que ça va donner quand on va se retrouver avec des dizaines, des centaines comme lui ?

Aelita, sur le même ton taquin Surtout s’ils sont aussi querelleurs que les trois qu’on a matérialisé, tu te souviens ?

Ulrich hoche la tête, et les trois adolescents pouffent en silence.

Hiroki, sur un ton rêveur N’empêche, ça sera trop mortel !

Ulrich, en murmurant aux deux filles S’il parle d’Odd… ça, je ne lui fais pas dire !

Cela accentue leur crise de fous rires.
*
Pendant ce temps, Odd se présente au milieu de l’œil de XANA qui sert de plate-forme à la Tour. Il est très enthousiaste, mais un peu inquiet ; après tout, les expériences de Jérémie n’ont pas toujours été des succès sur lui. D’ailleurs


Odd, sur un ton anxieux Dites, Franz, j’espère que vous savez ce que vous faites. Si vous faites les mêmes bourdes que l’Einstein modèle réduit…

Franz Hopper, voix off T’en fais pas, tout est sous contrôle. Tu es prêt ? Alors c’est parti !

Dans le labo, on le voit appuyer sur ENTRÉE et, sur Lyoko, on contemple Odd qui s’élève doucement dans les airs, les yeux fermés et les bras en croix. Il est entouré d’une fine cage numérique, comme si on l’avait découpé en d’énorme pixels, et un cercle de lumière le caresse de bas en haut comme s’il était retourné dans un scanner du labo. Une fois l’examen terminé, toute trace de déchirure numérique disparaît sur son corps et il est re-déposé délicatement par terre, sur ses deux jambes.
Odd rouvre les yeux et souffle un bon coup. Il se contemple dans toute la splendeur, sans doute pour vérifier si le scanner ne lui a rien fait comme prévu…


Odd C’est drôle, j’ai rien senti ! Vous êtes sûrs que votre programme a marché, Franz ?

Franz Hopper, voix off et sur un ton amusé Et, comment ! Sors de la Tour, le spectacle vaut le détour !

Une fois dehors, Odd aperçoit tout d’abord ses amis, qui semblent le regarder avec une mine stupéfaite, presque horrifiée. C’est comme s’il avait muté, malgré tout.

Odd, intrigué Qu’est-ce que vous avez à me regarder comme ça ? J’ai des puces virtuelles qui me tournent autour de la tête, ou quoi !?

Ulrich, le doigt pointé Ben… regarde derrière toi !

Odd s’exécute… et il a l’impression d’être victime d’un mirage. Mais non : de chaque côté de la Tour, des dizaines, des vingtaines… des centaines d’Odd se matérialisent les uns après les autres, tous identiques au modèle original qui est maintenant coiffé d’une auréole blanche. Ceux-là, ayant un air aussi ferme que des G.I Joes, forment immédiatement une longue rangée rectangulaire, sous les yeux abasourdis des lyoko-guerriers. Ulrich, Aelita et Sissi essayent d’éviter tout commentaire, bien que la tentation soit trop forte, et leur ami homme-chat vient inspecter ses clones au garde-à-vous comme un sergent intransigeant.

Odd, ébahi Ah ben, ça alors… c’est incroyable ! Ce ne sont que des moi !
(Puis, en se tournant vers ses amis, avec un air malicieux…)
Alors, qu’est-ce que vous dites de ça, hein ? En plus, ils ont l’air très sérieux, autant que moi ! Ça vaut vraiment le coup de repartir avec un Odd chacun… ou même plusieurs pour le prix d’un !

Ulrich, sur un ton taquin Quand tu dis : « autant sérieux que toi »… je pense que ça reste à voir ! Parce que, s’ils le sont vraiment, ils ne vont pas faire long feu sur le terrain !

Odd T’es qu’un jaloux, c’est tout ! Vous allez voir qu’ils savent obéir d’instinct !
(Sous le regard amusé des guerriers, il se tourne vers ses clones et, avec un air aussi ferme que celui de Jim…)
Présentez, armes !

Les clones d’Odd, avec leurs voix suraiguës et insupportables à entendre À vos ordres, Sergent Odd !

Sur leurs mots, ils lèvent leurs bras droits en même temps et tirent une flèche laser dans les airs, chacun. Alors qu’ils abaissent séchement leurs bras toujours comme un seul homme, Odd les contemple, ravi.

Odd, en se retournant vers ses amis et sur un ton fier Alors, vous voyez ?

Aelita, en l’observant, intriguée Dis, papa, pourquoi le Odd-original est-il coiffé d’une auréole blanche ?

Franz Hopper, voix off C’est pour qu’on puisse le reconnaître sur le champ de bataille mais, rassurez-vous, il n’y a que vous qui puissiez la voir. En effet, si jamais l’armée de clones s’épuise, je peux toujours en recréer à l’infini mais la présence de l’original dans la Tour est indispensable : la copie ne marchera pas avec un clone. Et, si le guerrier originel est tué lors du combat, toutes ses copies le seront également et instantanément ; heureusement, les monstres de l’ANAX n’arriveront pas à percevoir les auréoles, je peux vous l’assurer.

Jim, à Franz C’était pour la démonstration, ou vous avez besoin de ces clones maintenant ?

Franz Hopper, voix off J’ai besoin des clones maintenant, afin de protéger Lyoko durant votre absence ; c’est pourquoi je vous demande de passer, chacun votre tour, dans la Tour. Ça ne sera pas long ; et, après, vous prendrez le Transporteur pour aller sur le Cinquième Territoire.

Aussitôt dit, aussitôt fait : petit à petit, des centaines d’Aelita, d’Hiroki, de Jim, de Nicolas, de Sissi et d’Ulrich se virtualisent près de la Tour et se rangent en fonction de leurs origines, comme une armée bien disciplinée. Très vite, ce plateau du Territoire du Désert est comblé de clones prêts à partir pour la guerre et, sous les ordres de leurs modèles d’origine, quelques uns partent vers les Tours de passage pour les autres Territoires à défendre, de façon complètement autonome comme s’ils savaient déjà où se trouvent leurs futures positions.
Satisfaite d’un tel miracle et saluant au garde-à-vous les clones d’Odd chargés de défendre ce Territoire du Désert – d’où l’augmentation de leur effectif, jusqu’à plus de mille individus – l’Armée de Lyoko se rassemble et se dirige vers l’extrémité du Territoire, où le Transporteur les attend…
*
Après avoir parcouru les dédales du Cinquième Territoire, les lyoko-guerriers se retrouvent dans le Garage Skid qui est occupé par… un autre Skid, mais aussi coiffé d’une aura blanche.


Aelita, surprise Hein !? Mais, je croyais que Milly et Tamiya…

Franz Hopper, voix off Ne t’en fais pas, ma puce. La Multiplication marche aussi pour le Skid ; mine de rien, vous allez bientôt faire connaissance de toute une flotte qui vous attend hors de la sphère.

Odd, bluffé Whaou ! De mieux en mieux ! Qu’est-ce que vous nous réservez encore, Franz ?

Franz Hopper, voix off et sur un ton gai Tu verras bien. En attendant… Embarquement !

Les lyoko-guerriers étaient déjà sur leur plot respectif, avant de se matérialiser dans les Navskids et dans le cockpit pour Aelita. Cette dernière met les moteurs en route, et le vaisseau se détache de ses amarres pour s’élever dans les airs.
Une fois à l’extérieur de la grosse sphère contenant le Cinquième Territoire, au-dessus du vide numérique, ils s’aperçoivent qu’Hopper n’a pas menti : devant eux, une centaine de Skidbladnir sont stationnés dans les airs, tous à la verticale… et
sans pilote. Personne dans les cockpits, personne dans les Navskids.

Franz Hopper, voix off Ils sont tous pilotés par des pilotes automatiques, boostés selon mes programmes qui composent leur Intelligence Artificielle. Aucun risque que ces vaisseaux se retournent contre vous durant la bataille.

Odd Ah ouais ! Ça, c’est rassurant !

Franz Hopper, voix off Vous vous sentez tous prêts pour, je l’espère, le « Der des Ders » !?

Tous, sur un ton exaltant Ouaaaaiiiiis !!!

Aelita, en posant ses mains sur les joysticks Alors, c’est parti ! Que la bataille commence !

Odd, sur son ton malicieux Willy-chéri, nous voilà ! Pas vrai, Ulrich ?

Ulrich, en marmonnant, les joues rouges La ferme, Odd !

Enfin, le Skidbladnir et toutes ses répliques disparaissent dans la Mer Numérique, dans un plongeon si énorme qu’il écume ce trop-plein numérique à gros bouillons.

7)

Comme pour le reste du monde réel, un chaos sans précédent s’est installé sur le collège Kadic. Les collégiens – qui sont encore les seuls à avoir cours, à cette époque de l’année – et leurs professeurs tentent de s’enfuir dans toutes les directions, une fois qu’ils ont repéré les monstres, mais ceux-ci sont toujours là pour les cueillir et les forcer à retourner gentiment dans leur salle d’origine, sous peine de déguster amèrement les mortels lasers argentés. En quelques minutes, tout le domaine a été pris d’assaut et balayé par les bestioles et, tandis que ces dernières rôdent dans les couloirs ou tournent autour des bâtiments pour s’assurer que personne n’aura l’hardiesse de prendre la poudre d’escampette, une ombre massive et menaçante pénètre dans les locaux du secrétariat, dernier édifice libre du collège. Plus pour très longtemps…
Comme à son habitude lorsqu’il a rien à faire, le proviseur Mr Delmas est en train de jouer à son jeu favori sur l’ordinateur, celui où il faut rendre la tête à un pingouin décapité, sans pour autant faire des progrès après toutes les parties qu’il a pu faire. De plus, sa secrétaire Nicole est partie en congé maladie, il y a quelques semaines maintenant, et cela ne lui facilite pas la tâche, autant pour les paperasses que pour son jeu. Ajoutez à ça la mystérieuse « disparition » de sa fille, qui a pris le malin plaisir de sécher tous ces cours ces derniers temps, et vous comprendrez pourquoi tout en s’abandonnant devant l’écran de son PC, il estime qu’il n’en a plus pour très longtemps : son influence sur le collège lui échappe de jour en jour…
Soudain, la porte de son bureau se détache de ses gonds et s’écrase contre le mur opposé dans un grand fracas, en rasant le proviseur de près. Celui-ci a juste eu le temps de se cacher derrière son bureau et, avec un air surpris, il contemple la porte littéralement défoncée, presque coupée en deux, avant de se tourner vers l’encadrement…
Mme Coriac s’y tient debout, sa tête aussi grosse qu’un énorme fruit bien juteux frôlant le haut de l’encadrement. Mais, elle n’a plus cet air sévère qu’il admirait tant ; c’est, à présent, un visage de folie qu’elle exhibe avec grand plaisir, avec un sourire rappelant celui du chat de Cheshire et des yeux donnant l’impression de lancer des éclairs invisibles. Dans sa grosse main, elle tient un pistolet ressemblant à ceux de La Guerre des étoiles… qu’elle pointe droit sur son supérieur hébété.


Mr Delmas, en promenant ses yeux entre l’arme et sa détentrice Angélique !? Mais… qu’est-ce que…

Mme Coriac, d’une voix abominablement douce Désolée, Jean-Pierre, mais c’est pour le bien du monde et, surtout, de ce collège. Vous comprenez ?

Elle s’avance dangereusement vers lui, son pistolet-laser toujours pointé comme un dard, en se montrant de plus en plus aliénée, gagnée d’une folie sans nom. Mr Delmas la regarde s’approcher en reculant petit à petit, mais il s’effondre rapidement sur sa chaise de bureau. Il est de plus en plus horrifié…

Mr Delmas, hésitant, ses yeux épouvantés pointés droit sur le pistolet Angélique, je… je ne comprends pas tout cette… folie ! Veuillez abaisser cette arme immé… immédiatement ! Nous pouvons…

Mme Coriac, en continuant de s’avancer lentement, toujours aussi détendue Non, nous ne pouvons plus rien ; le Hasard n’existe plus, donc nous devons. Ne croyez pas que je vais abaisser cette arme sans discuter ; la Croyance n’est plus, seule compte la Science.

Mr Delmas Je... je ne comprends pas !…

Mme Coriac Mais, c’est ça, le problème avec vous, pauvres petits êtres humains ! Vous ne comprenez jamais rien car vous n’avez pas l’intelligence pour. Alors que, nous, les Intelligence Artificielles, nous savons déjà tout, nous comprenons déjà tout. Peut-être est-ce là, votre plus grande erreur : vous voulez créer sans savoir vraiment où est-ce que ça va vous mener et, quand cela arrive et que ça échappe à votre insoutenable et naïf contrôle, vous ne comprenez pas pourquoi a-t-il fallu que ça soit ainsi parce que vous ne savez pas comment cela est arrivé. Vous ne comprenez jamais rien, de toute manière ; sinon, pourquoi y aurait-il du Hasard, de l’Incertitude dans vos connaissances incomplètes ?

Mr Delmas, qui commence à perdre patience Angélique, je vous ordonne de cesser cette folie !…

Mme Coriac, soudain prise d’une crise d’hystérie LA FERME, HUMAIN !!!
(Puis, en jetant un bref coup d’œil sur l’ordinateur…)
Sale esclaaaavvve !!!

Elle tire trois fois : les lasers argentés libérés pulvérisent l’écran, la tour et même la souris du malheureux ordinateur. Les petites explosions qui s’ensuivent pétrifient Jean-Pierre Delmas, qui fait l’effort de refroidir rapidement son sang avant que cette histoire insensée n’aille trop loin.

Mr Delmas, en regardant les yeux aliénés du professeur avec douceur Allons, ma chère, ce n’est pas avec une violence pareille que nous allons régler les problèmes. Je vous en prie, abaissez – non, débarrassez-vous de cette arme ! Comportons-nous en êtres civilisés, au moins.

Mme Coriac, maintenant bien en face du proviseur, les yeux dans les yeux Mais, je ne suis pas comme vous, Jean-Pierre. Je vaux beaucoup, beaucoup plus que vous… et je ne désire qu’une chose : votre place. De gré ou de force, c’est vous qui déciderez !

Mr Delmas, abasourdi Ma… ma place !? Mais, qu’est-ce que vous racontez ?

Mme Coriac, avec un grand sourire aux lèvres Une nouvelle ère commence, cher ami. Il n’y a qu’à regarder dehors pour s’en convaincre…

Jean-Pierre Delmas se tourne vers la fenêtre et découvre, avec une terreur absolue, les monstres de l’ANAX se promenant un peu partout pour patrouiller le domaine et, ici et là, des trous aussi gros que des boulets de canons dans les murs des bâtiments et même des fumées aussi noires que les ténèbres s’élevant de quelques toits.
Lorsqu’il se retourne, Mme Coriac a toujours son sourire diabolique aux lèvres et son odieux pistolet-laser encore pointé sur lui…


Mr Delmas, partagé entre l’indignation et l’effroi Qu’avez-vous fait à mon collège, Angélique ?

Mme Coriac Mais, je n’ai rien fait, Jean-Pierre. C’est Ront qui a ordonné à ce qu’ils viennent ici, c’est Ront qui veut que ces enfants soient dorénavant pris en charge comme il faut, comme ils représentent l’avenir de notre monde… et c’est Ront qui m’a promis votre place, que j’ai tant convoité depuis tout ce temps. Et, j’ai hâte que cette promesse soit tenue, vous comprenez ?

Mr Delmas, toujours aussi incrédule Qui est ce Ront ? Angélique, pouvez-vous enfin m’expliquer ce qui se passe !?

Mme Coriac, en hochant la tête Il est trop tard. Encore désolée, Jean-Pierre.

Elle appuie trois fois sur la détente. Les lasers argentés s’écrasent dans la poitrine du proviseur, en y laissant des trous aussi gros que des poings. Le choc est si brutal que le malheureux homme part en vol plané jusqu’au mur près de la fenêtre, où il s’y écrase violemment comme un insecte. Il tombe lentement par terre, mais il n’émet aucun sanglot, aucun gémissement…
Il est mort, au moment où les lasers l’ont transpercé.
Mme Coriac le contemple quelques instants avec dédain ; il gît par terre comme un chien blessé, presque en position fœtale. Bizarrement, il ne baigne pas dans son propre sang, comme tous les êtres assassinés…. La monstreuse prof de sport ricane comme une diablesse, puis vient prendre tranquillement place sur la chaise de bureau maintenant libre, après l’avoir relevée.
Au même moment, des Foxxies entrent dans la pièce et la première chose qui leur saute aux yeux est le cadavre du proviseur. Ils ont envie de les déguster, mais un raclement de gorge détourne très vite leur attention sur Angélique Coriac
.

Mme Coriac, d’une voix claironnante et hautaine Ça y est, mes p’tits amis, tout est accompli. Veuillez envoyer un message codé au Grand Ront, pour l’informer de cette dernière nouvelle, et partez immédiatement à la recherche de ces maudits lyoko-guerriers. Pas un instant à perdre ; on a gagné une bataille, mais la guerre ne fait que commencer !

Les Foxxies la saluent comme des soldats, puis disparaissent de la pièce comme des élèves excités. Quant à Mme Coriac, elle dirige son fauteuil vers la fenêtre du bureau, en ignorant le cadavre qui repose pas loin d’elle, et admire le ballet des monstres et du collège qui tombe, petit à petit, en ruine, accompagné d’un discret chœur d’élèves et de professeurs qui hurle de panique et d’effroi. Face à tant d’horreur, elle se met à l’aise comme si elle regardait son programme préféré à la télévision et, déjà, elle savoure progressivement sa victoire…


Eh oui : ça devait arriver, malheureusement, à cause des révélations qu'elle a faite - datant de Corruption - et le fait que... non, je vous donnerais la réponse - mais, je crois que vous avez déjà deviné ce qui est particulier chez elle, n'est-ce pas ? Ce sera révélé dans le dernier volet de cette trilogie...
En outre, vous comprenez que ce chapitre 7 a été assez dur à écrire (c'est pourquoi il n'arrive que ce soir), mais il y aura, peut-être, encore une ou deux scènes encore plus tragiques que celle-là - mais, rassurez-vous, je supprimerai celles qui seront trop sadiques ou trop cruelles pour l'esprit du dessin animé. De toute façon, ce n'est pas encore sûr : ça reste à l'état de projet, puisque je ne les ai pas encore écrites à l'heure qu'il est.
Enfin bref, Mr Delmas mort, Coriac au pouvoir et Kadic sous la dictature de l'ANAX, nos héros qui partent enfin en guerre dans le Réseau... vous vous doutez bien que les derniers chapitres de cet épisode seront chauds. Si tout va bien (il y aura des orages demain en Alsace, j'espère que ça ne va pas me perturber Rolling Eyes ), ils arriveront demain soir ou, au pire, samedi soir. Soyez donc au rendez-vous...! Wink
Allez, bonne soirée encore.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
KodWhat MessagePosté le: Jeu 20 Aoû 2009 20:09   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 08 Déc 2006
Messages: 45
Piouf! Que d'action!

Et Hervé et Jérémie? Il n'ont rien entendus eux?

Pressé d'être à demain soir!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail MSN Messenger
 
Evana MessagePosté le: Jeu 03 Sep 2009 19:29   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
O_O
Récapitulons.

Jennifer qui revient.
Yumimi qui débarque.
Le mélange virtuel-réel.
Jean-Pierre Delmas qui crève.
Des centaines de milliers de morts.
L'ANAX qui prend le contrôle du monde.
Plus de mille clones pour l'armée de Lyokô.

Ca fait trop pour mon pauvre cerveau de blonde!
Lol.
Tu l'as dit à Yumimi, j'espère? Parce que sinon je lui envoie un mp tout de suite. C'est trop, ce qu'elle fait dans ce chapitre! Le passage qui m'a fait le plus rigoler, c'est : "Yumimi, sur un ton plein de soupçons : Ouf ! J’ai eu chaud, là, mais ces monstres… c’est bizarre, ils me rappellent quelque chose ! On dirait ceux dans le topic de… comment s’appelle t-il, déjà ? Ah oui… Philippe-ulrich 02 ! " PTDR, comme on dit!

Le dirlo=> Ca m'a fait un choc, quand même. Il est gentil, le p'tit père Delmas... Coriac, je vais la tuer cette *Biiip*! Comment a-t-elle osé?

Jennifer=> J'vois pas trop pourquoi tu l'as faite revenir, à part pour la faire sortir avec Odd...?

Le pirate=> Je me demandais quand est-ce qu'il allait faire son grand retour, celui-là! Les robots qui l'acclament "comme une foule de fans en folie", j'adore... William qui en est jaloux, ça me fait marrer aussi.

Yumi=> Que devient-elle? Pas une princesse noire quand même? Shocked Ca fait longtemps qu'on n'a pas entendu parler d'elle...

Coriac=> Une IA! Alors ça je ne m'y attendais pas. Elle a l'air de tenir à Ront comme à la prunelle de ses yeux...

Désolée pour le retard.
Et inutile de dire que j'attends la suite en bouillant d'impatience.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
alex MessagePosté le: Dim 06 Sep 2009 04:01   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


Inscrit le: 17 Mai 2008
Messages: 323
Localisation: Cestas proche de Bordeaux
Et bien c'était long ... mais me voila enfin pour livrer un commentaire .
Il est vrai que ça part un peu dans tous les sens ... mais on arrive quand même encore à suivre .

Je note une chose intéressante pour moi ... cette possible jalousie bien présente entre le Pirate et Billy Crystal ... je voulais dire William . (Billy est le diminutif de William ... et Billy Crystal est un acteur ... c'était un jeu de mot pourri ^^)
Enfin revenons à cette rivalité naissante entre le Pirate et William qui peut laisser paraître un espoir pour tout les fans de William (je sais qu'il y en a)

Même si à mon avis ... je sens quand même le combat mémorable entre Ulrich et William ... avec William qui meure ... mais ce n'est que mon avis.

Sinon je suis quand même déçu par ce qui devrait être des morts tragiques . On a eu Johnny , Wilnius Franken et maintenant le proviseur Delmas .
Peut être que je suis insensible ... mais des trois la mort la mieux raconté reste celle de Wilnius qui avait un rôle dans ta saison et sa mort était source d'émotion .
Mais celle de Johnny arrivait comme un cheveu sur la soupe et pour moi il n'avait pas vraiment de rôle dans la série à part pour un épisode .
Et puis la mort de Delmas est un peu insignifiante ... quelle rôle a t-il eu dans ta saison ? En tout cas moi ... ça ne me fait rien .

En fait ce qui me dérange c'est que les principaux personnages n'ont rien et tout les autres se font tuer en un clic . Ça tergiverse trop entre le style à la Walt Disney où les gentils n'ont rien ... et le style dramatico tragique . Je sais pas si tu m'as compris mais bon c'est pas grave .

Ah une autre chose aussi , l'apparition de Yumimi ... là aussi ça tombe sans suite ... elle est pas apparu juste pour faire une cabriole pour éviter la mort ... pareil pour Jennifer ... car ce sont des personnages que tu as ajouté ou fait revenir pour en réalité ne rien dire sur elles .

Voilà , j'ai été un peu dur aujourd'hui ... où c'est pas bon d'avoir du retard ^^

Alex
_________________
Fiction terminée :
[Fan Fic] Quand le passé vous rattrape

Fiction annulé (pour l'instant) :
[Fan Fic] Quand le piège se referme

Fiction en cours :
[Fiction] Les Larmes de l'Ange
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
 
Ficsix MessagePosté le: Dim 11 Oct 2009 21:13   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 01 Avr 2009
Messages: 24
voila un suite des plus intérésante qui soit... mais comme la fait adroitement remarqué Alex la mort de Mr delmas n'est pas particulierement interessante...

Ceic dit l'armée de clone est un bonne idée.. tres bonne meme ,je me demande ce que cela v'as donner par la suite

Sinon on espere tous un suite tres prochainement,courage les vacances scolaire approche
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
Montrer les messages depuis:   

Forum Code Lyoko | CodeLyoko.Fr Index du Forum -> Vos Créations -> Fanfictions Code Lyoko Page 17 sur 22
Aller à la page : Précédente  1, 2, 3 ... 16, 17, 18 ... 20, 21, 22  Suivante

Poster un nouveau sujet
 Réponse rapide  
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 
Répondre au sujet



Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure

Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Powered by phpBB Lyoko Edition © 2001, 2007 phpBB Group & CodeLyoko.Fr Coding Dream Team - Traduction par : phpBB-fr.com
 
nauticalArea theme by Arnold & CyberjujuM
 
Page générée en : 0.097s (PHP: 65% - SQL: 35%) - Requêtes SQL effectuées : 15