rollercoaster |
Posté le: Dim 03 Aoû 2008 10:47 Sujet du message: |
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![[Krabe] [Krabe]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/krabe.png)

Inscrit le: 24 Juil 2008 Messages: 287
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106# Peur bleue; 107# Noël glacial
On part dans le froid, dans le gel, vas-tu nous remettre un peu plus tard dans la chaleur ? Ou tu continueras à nous faire avancer vers la froideur de la mort ? O_o _________________ Toutes mes fictions entamées |
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Lyoko-Jedi |
Posté le: Dim 03 Aoû 2008 11:22 Sujet du message: |
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![[Je suis neuneu] [Je suis neuneu]](http://www.codelyoko.fr/upload/files/1184859388_7.jpg)

Inscrit le: 01 Aoû 2008 Messages: 134
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Cet épisode est vraiment génial!!!Vivement la suite!!Accepte tu que je fasse l'épisode 120 ? |
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rollercoaster |
Posté le: Dim 03 Aoû 2008 11:30 Sujet du message: |
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![[Krabe] [Krabe]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/krabe.png)

Inscrit le: 24 Juil 2008 Messages: 287
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Il a même pas encore accepté que tu as déjà crée le topic... u_u _________________ Toutes mes fictions entamées |
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Lyoko-Jedi |
Posté le: Dim 03 Aoû 2008 11:41 Sujet du message: |
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![[Je suis neuneu] [Je suis neuneu]](http://www.codelyoko.fr/upload/files/1184859388_7.jpg)

Inscrit le: 01 Aoû 2008 Messages: 134
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Bah,il peut y avoir 2 versions de l'épisode 120!!! |
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rollercoaster |
Posté le: Dim 03 Aoû 2008 11:43 Sujet du message: |
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![[Krabe] [Krabe]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/krabe.png)

Inscrit le: 24 Juil 2008 Messages: 287
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Deja il aurait fallu d'un épisode 119... Si tu le trouves, tu m'envoies le lien que je le lise... _________________ Toutes mes fictions entamées |
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philippe-ulrich 02 |
Posté le: Dim 03 Aoû 2008 14:38 Sujet du message: |
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![[Blok] [Blok]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/blok.png)

Inscrit le: 10 Avr 2008 Messages: 118
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CL3, j'te remercie de ta fidélité, mais je préfère qu'on écrive nos histoires chacun de notre côté. En effet, j'ai enfin toutes les idées dont j'ai besoin pour ma saison et, non seulement j'ai pas envie à ce qu'elles soient bouleversées à la dernière minute, mais en plus j'ai pas envie qu'on t'accuse de plagiat pour une raison pour une autre.
Il vaut mieux que chacun s'occupe de ses scénarios de son côté, et tout ira bien. J'ai rien contre toi,CL 3, mais j'ai commencé seul ; alors je finirai seul et, si tu veux écrire toi-aussi une saison 5, je serai de tout coeur avec toi pour que ça marche, mais je t'interdis de t'inspirer trop de mes idées. |
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ludo-odd67 |
Posté le: Mar 05 Aoû 2008 19:13 Sujet du message: |
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![[Kankrelat] [Kankrelat]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/kankrelat.png)

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ta fic est trop cool je voudrais bien que tu continues t'est vraiment un pro. Tu veut que je donne un conseil: CONTINUES A ECRIRE.
bon salut!
ludo-odd67. |
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philippe-ulrich 02 |
Posté le: Mer 06 Aoû 2008 09:13 Sujet du message: |
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![[Blok] [Blok]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/blok.png)

Inscrit le: 10 Avr 2008 Messages: 118
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Bonjour à tous. Tout d'abord, avant de commencer, je souhaite la bienvenue à mon petit fère (ludo-odd 67) et je le remercie de son gentil p'tit mot. Ensuite, je viens aux faits : voici un épisode spécial, et ce pour plusieurs raisons :
-Une nouvelle fois, on va retrouver nos héros loin de Kadic
-On va faire la connaissance de nouveaux persos encore inconnus : à savoir la mère de Jérémie, les soeurs d'Odd... et même les grands-parents de Sissi et... Mickaël, le petit frère de Jérémie
-Cet épisode va contenir des éléments-clés pour l'évolution de la série
-Et, enfin, bien évidemment il sera plus long qu'un épisode normal
Je vous en dirai pas plus ; bonne lecture...
#107 – Un Noël glacial
1)
La scène se passe en Lostanie, dans la Base-Noyau de l’ANAX. Elle est toujours animée par son atmosphère angoissante et presque macabre…. Quelques instants plus tard, on retrouve le Dr Franken qui entre timidement dans la salle du Super-Calculateur générant Carthage, la peur au ventre.
Bien installé dans son fauteuil dont le dossier le cache complètement, alors que les scientifiques autour de lui travaillent toujours d’arrache-pied, le mystérieux chef de l’ANAX fait un signe à Franken afin qu’il s’approche, plus près, encore plus près…. Franken s’exécute, avec beaucoup d’hésitation quand même.
Une fois à quelques pas du fauteuil, le Docteur F. essaye de se mettre au garde-à-vous, malgré sa trouille, et met tous ses sens en alerte, au cas où…
Dr Franken, d’une voix un peu tremblante Vous vouliez me voir, monsieur ?
Soudain…
PPPPPHHHHHHRRRRRRROOOOOOOOOOOOOOOOOOSSSSSSSHH !!!
Une averse d’éclairs violets surgit de la main droite de l’homme dans le fauteuil et, sans qu’il ait eu le temps de faire quoi que ce soit, même pas un simple « Ouf ! » ou « Oh non ! », le pauvre Dr Franken est littéralement projeté contre un poste informatique, heureusement inoccupé. L’écran de l’ordinateur, éteint, est complètement défoncé sous le choc, si bien qu’on peut voir des petits flux électriques danser dans les cheveux gris du pauvre Docteur inanimé.
De son côté, on entend l’homme dans le fauteuil émettre une sorte de raclement métallique, comme s’il grognait…
L’homme dans le fauteuil, sur un ton sec et furieux Un de plus, c’est déjà un de trop ! Ces fichus gamins viennent de détruire un autre de nos mondes, Franken ! Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
Le scientifique reprend, petit à petit, connaissance, se débarrasse de l’écran qui recouvrait presque tout son crâne et jette, dans un premier temps, un regard à l’homme dans le fauteuil partagé entre la haine et la crainte.
Mais, au final, il décide d’agir commr quelqu’un qui se repentit…
Dr Franken, d’une voix caverneuse Une fois de plus, j’ai tout à fait mérité cette punition car je me suis montré indigne de ma mission ; j’ai, une nouvelle fois, remis en question la puissance de notre bien-aimée ANAX vis-à-vis du regard que nous portent nos ennemis, en concédant une nouvelle défaite totalement inadmissible non seulement pour moi et pour mes engagements, mais aussi pour mes frères et sœurs de sciences ! Et, une fois de plus, je demande le pardon à mon bien-aimé Maître, car lui-seul est Juste et sait lire dans le cœur de ses fils et filles !
L’homme dans le fauteuil, sur un ton fier Voilà qui est bien parlé, Franken ! En effet, vous avez commis une nouvelle erreur totalement inadmissible, mais c’est bien que vous l’ayez reconnue par vous-même ! Hum… bon, je vous pardonne, mais j’ai bien peur que ce sera la dernière fois !
Dr Franken, en se relevant Il n’y aura plus de prochaine excuse à déclarer, je vous en fais le serment !
Il se relève, mais difficilement. De son côté, l’homme dans le fauteuil semble avoir retrouvé son sourire…
L’homme dans le fauteuil En attendant…ça nous fait toujours deux mondes virtuels en moins. Franken, va falloir passer à la vitesse supérieure… si vous voyez ce que je veux dire !
Dr Franken, hésitant Euh… ça ne risque pas d’être assez lâche, ce…
L’homme dans le fauteuil, en tapant ses accoudoirs du poing FRANKEN !?
Dr Franken, en soupirant discrètement Bon, d’accord. Je vous la ramène immédiatement !
Il s’incline et quitte la salle, sans plus tarder.
Pendant ce temps, le gros chat persan blanc de l’homme dans le fauteuil va sauter sur les genoux de son maître et s’y installe confortablement. Celui-ci s’empresse de caresser doucement sa fourrure très touffue…
L’homme dans le fauteuil Ne t’en fais pas, mon mignon ! La petite Schaeffer sera bientôt à nous, ce n’est qu’une question de temps ! S’il le faut, j’irai la chercher à nouveau moi-même mais, pour l’instant… ça tombe bien que l’on fasse ceci aujourd’hui car c’est Noël… et je hais les personnes qui sont heureuses !!!
En guise de réponse, le chat ronronne d’une façon étrange, un peu comme les grognements de son maître…. En se rapprochant plus près de lui, on découvre un détail assez terrifiant…
Il a de longues canines, et ses yeux sont vitreux, mais… noirs.
2)
Nous sommes maintenant au collège Kadic, qui est quasiment… vide. Malgré cette belle journée un peu fraîche, il n’y a personne dans la cour de récréation.
Un peu plus tard, on retrouve nos héros qui se dirigent joyeusement vers la grille du collège, après avoir traversé le parc qui était entièrement calme. Apparemment, ce calme semble leur convenir et, en peu de temps, ils sont tous rassemblés devant la belle porte d’entrée du collège…
Jim Alors, les enfants, qu’est-ce que vous allez faire de beau pour ces vacances de Noël, mis à part retrouver votre foyer, évidemment !?
Il rigole presque à sa vanne. Les autres lui adressent juste un sourire…
Jérémie Ben, une fois de plus, j’invite Aelita chez moi pendant toute la durée des vacances ; on a bien l’intention de repasser Noël ensemble…
Aelita, en lui murmurant d’une voix douce Et, j’espère qu’il sera aussi merveilleux que celui de l’année dernière !
En voyant sa copine adossée contre son épaule, le petit Einstein ne peut s’empêcher de sourire encore plus, de rougir et de caresser les beaux cheveux roses d’Aelita, au plus grand plaisir de cette dernière.
Odd, en soupirant Une fois de plus, je vais à nouveau me farcir mes pestes de sœurs, qui ne vont pas louper une occasion de me jouer un sale tour… comme d’habitude ! Encore un beau Noël en perspective !
Ulrich Oh, qu’est-ce que je devrais dire, moi !? Avec des parents toujours aussi hystériques… je le sens aussi merveilleux, ce Noël !
William, en lui tapotant l’épaule Ah, pas de chance, mon vieux ! Moi, j’ai beau avoir un père qui est chef d’entreprise, je vais quand même passer de bonnes fêtes avec lui !
Ulrich, en marmonnant Comme t’as trop de bol, n’empêche !
Sissi, d’une voix claironnante, comme pour se faire remarquer Ben, moi, ça va encore ! Je pars avec papa chez mes grands-parents paternels et, franchement, ils sont trop cools !
Jérémie, en se tournant vers Jim Et, vous, qu’est-ce que vous allez faire durant ces vacances ? Vous allez aussi rejoindre votre famille ?
Jim Tu rigoles !? Moi, je suis, une fois de plus, contraint de rester dans ce bled !
(Puis, en soupirant…)
Une fois de plus, tout seul ! Oh, j’en ai marre d’être tout seul ! Être mal payé et mal logé, ça va encore mais, être tout seul…
Odd, intrigué Mais, comme ça se fait ? Vous n’avez pas de parents, ou ils ne veulent plus de vous ?
Jim, en marmonnant Je préfère ne pas en parler !
Ulrich, en se tournant vers la Japonaise Et toi, Yumi, tu fais quelque chose de spécial pour ces vacances ?
Yumi, un peu hébétée Oh, euh… non, rien de spécial ! Non, non, je reste chez moi durant toutes les vacances !
William, en se rapprochant d’elle Dis, Yumi… t’es sûre qu’il n’y a rien qui te tracasse ?
Ulrich, qui fait de même Tu sais, tu peux nous en parler. On est là pour ça.
Yumi, sur un ton un peu furieux Mais, qu’est-ce que vous avez, en ce moment !? Je vous dis que tout va bien ! Arrêtez de me harceler comme s’il y avait quelque chose qui me pertubait, il n’y a rien, j’vous dis !
Les deux garçons capitulent, donc, en s’écartant un peu d’elle.
Soudain, ils entendent tous un coup de klaxon. En se retournant, Ulrich constate que ça vient de la voiture de ses parents ; son père, toujours avec sa mine sombre, semble s’impatienter…
Ulrich Bon, je vais pas faire attendre mes vieux plus longtemps ! Allez, passez de bonnes vacances !
Tous les autres, le sourire aux lèvres et en le saluant de la main Toi-aussi, Ulrich !
Ulrich répond à leur gestes et, quelques instants plus tard, il grimpe dans la voiture de ses parents qui disparaît rapidement…
En tournant la tête de l’autre côté, Jérémie aperçoit son père qui, contrairement à l’homme d’avant, semblait l’attendre avec toute la patience du monde…
Jérémie Bon, il y a mon père, là-bas. Allez, à bientôt !
Yumi Et, si jamais l’ANAX attaque, on fait comment ?
Jérémie On restera en contact. Et puis, si ça vous dérange pas, Jim, allez vérifier de temps en temps le Super-Scan sur mon ordi. Je crois que je vous ai remis les clés de ma chambre, non ?
Jim Affirmatif, mon gén… je veux dire, mon Jérémie !…
(Cette fois-ci, tout le monde rigole à sa vanne, même lui et Jérémie…)
T’en fais pas, je jetterai un coup d’œil de temps en temps.
Jérémie C’est bon, alors ! À dans deux semaines !
Puis, en tenant fermement la main d’Aelita, il rejoint la voiture de son joyeux père en compagnie de sa copine, et petit détail amusant : les deux adolescents montent tous les deux à l’arrière de la voiturette, sans que cela ne dérange le père de Jérémie pour autant…
Mr Belpois, en se retournant Ah, quel plaisir de te revoir, Aelita !
Aelita Moi de même, monsieur !
Mr Belpois Vous êtes bien attachés ? Alors, on y va !…
Il démarre sa voiture et, en peu de temps, cette dernière disparaît des environs du collège…
Puis, c’est au tour de Willliam de partir avec ses parents, ensuite c’est le tour d’Odd à bord d’un taxi, puis Sissi avec son père et, enfin, Yumi décide de rentrer chez elle.
Jim se retrouve donc tout seul, comme un idiot, devant la grille du collège. Tout en soupirant et en affichant une mine triste peu commune chez lui, il fait demi-tour et va rejoindre ses quartiers en traînant ses pieds…
Mis à part son cas – ou celui d’Ulrich ou d’Odd, aussi – c’est un beau Noël qui s’annonçait…
3)
De retour dans la base de l’ANAX en Lostanie, où le Dr Franken revient dans la salle du Super-Calculateur de Carthage. Mais, cette fois-ci, il est accompagné par… Anthéa. La pauvre femme, bien menottée, a du mal à marcher et, maintenant qu’elle est debout, on se rend bien compte de son triste état squelettique. D’ailleurs, elle n’ose pas regarder tous ses amis informaticiens autour d’elle, ni le grand fauteuil ténébreux qui se dresse devant elle ; c’est avec les yeux baissés et presque en se traînant misérablement sur ses minces jambes qu’Anthéa se rapproche de ce fauteuil et, à cause d’un violent coup sur la tête donné par Franken, elle tombe à genoux devant le dossier, toujours aussi misérable, piteuse…
L’homme dans le fauteuil Enfin… après toutes ces années, je vous recroise à nouveau, ma chère Anthéa !
(Vu qu’elle ne répond pas, il continue avec un air de plus en plus dominant…)
Dommage, dommage… ! Vous étiez, pourtant, l’un de mes meilleurs éléments, Anthéa ! J’ai toujours reconnu vos talents en informatique ; je peux même vous avouer que j’en étais émerveillé ! Malheureusement, vous avez fait un très mauvais choix et, si vous êtes dans ce piteux état, aujourd’hui, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même !
Anthéa, d’une voix presque silencieuse, et sans relever la tête Vous avez encore l’intention de me torturer avec vos champs électriques, bien que je vous ai tout dit…
(Puis, en relevant la tête et en jetant au fauteuil un regard tellement assassin que ça lui déforme son si doux visage…)
…ou vous voulez, cette fois-ci, abréger mes souffrances, comme vous avez voulu toujours le faire !?
L’homme dans le fauteuil Oh, voyons, ma tendre fille… quels sont ces si vilains mots, surtout venant d’une si jolie bouche comme la vôtre ? Pour répondre à votre question, j’ai à nouveau besoin de vous…
Anthéa, sur un ton assez sec, comme pour lui montrer qu’elle est encore assez forte Oh, je vois… ! Vu que ça n’a pas marché avec mes rêves, l’autre fois, vous allez vous servir de mon cœur pour capturer ma fille, c’est ça !?
L’homme dans le fauteuil, sur un ton à la fois ironique et émerveillé Je l’ai déjà dit : je n’ai jamais rencontré une fille aussi intelligente que vous, Anthéa !
Soudain, sa main droite se lève, comme un cobra, et se pointe sur Anthéa. Cette dernière, dans un premier temps, croit – et craint, par la même occasion – que ce cinglé allait l’envoyer valser contre le mur dans une valse d’électricté, à en juger le petit champ de force électrique qui brillait dans sa paume, histoire de la tuer pour de bon… mais elle se sent emportée dans les airs et, impuissante, elle se laisse guider jusqu’au côté droit du fauteuil où, là, cette même main droite fait disparaître ce champ de force mais, au même moment, attrape Anthéa par la peau du cou…
La pauvre Hopper tente de se débattre, mais rien à faire : la main se referme de plus en plus sur sa nuque, menaçant de la tuer sur le coup si jamais son propriétaire faisait un geste brusque. Elle commençe à en avoir les larmes aux yeux et, dans sa tête, elle prie d’avoir toujours sa vie quand elle s’en sortira de ce guêpier, bien que ce n’était pas gagné d’avance…. Derrière elle, le Dr Franken, contrairement à toute attente, devient blanc comme un linge face à cet horrible spectacle, et se retient même pour ne pas aller porter secours à l’épouse de son ancien meilleur ami…
Anthéa, en regardant l’homme droit dans les yeux, avec toute sa rage et son courage Vous pouvez me tuer, si vous voulez ; mais, jamais vous n’aurez mon mari, ou même ma fille ! Vous m’entendez !? Jamais !
Bien que l’on partage le même point de vue qu’Anthéa, on ne voit que le cruel sourire de l’homme dans le fauteuil ; tout son visage est encapuchonné et, donc, impossible à identifier…
L’homme dans le fauteuil En êtes-vous bien sûre ? Pas moi, en tout cas ! Par contre, en ce qui concerne votre sort… je vous tuerai, sans aucun doute, mais ça sera pour plus tard ; c’est toujours si beau de faire les choses en famille !
Il ricane d’une façon très démoniaque, si bien que tous les informaticiens de la salle et le Dr Franken en ont la chair de poule. Bien entendu, Anthéa a bien compris ce que signifiait cette réplique, et ça ne fait que redoubler sa rage envers cet homme…
Anthéa, qui pleure pour de bon Vous n’êtes qu’un… vous êtes vraiment un…
L’homme dans le fauteuil Oui, je sais, ma chère ! C’est tout moi, merci de me le rappeler ! En attendant votre heure de gloire…
(Il relâche, enfin la gorge d’Anthéa, mais cette dernière se sent à nouveau portée dans les airs…)
Franken, reconduisez-la dans ses quartiers !
D’un geste très brusque, il dégage sa main en arrière et Anthéa va s’écraser contre le Dr Franken, qui tombe par terre sous le choc. Malgré qu’il est un peu sonné, ce dernier ne peut s’empêcher de croiser le triste regard de la belle jeune femme… et cela le fait sourire gentiment, comme s’il avait des sentiments pour elle.
Malheureusement, sous les rappels à l’ordre de son maître, Franken n’a pas le temps de déguster avec plaisir ces doux moments ; il s’empresse de se relever, de relever violemment Anthéa par la même occasion et de la traîner jusqu’à la sortie de la salle, alors qu’elle est toujours en pleurs et plus abattue qu’avant…
4)
On contemple la voiturette de Mr Belpois parcourir joyeusement de belles routes de campagnes, avant de s’engager dans un chemin de terre qui menait à sa propriété.
C’était, d’ailleurs, une très belle maison. Vu qu’elle était à l’extérieur de la ville, en pleine campagne, elle était très spacieuse, avec ses deux étages. Malgré tout, c’était une demeure tout à fait classique, rien de particulier. Au rez-de-chaussée, il y avait une porte de garage et tout cette partie de la maison était peinte en rouge-rosé ; puis, au premier étage, on trouvait une belle porte d’entrée en bois poli, au bout d’un grand escalier en béton, et des grandes fenêtres en carreaux à intervalle régulier ; et, enfin, au deuxième étage, il n’y avait que des fenêtres, mais plus rares cette fois-ci : cet étage devait servir aux chambres. En tout cas, tout cette partie de la maison (premier et deuxième étage) était peinte en rose-clair.
La voiture de Mr Belpois s’immobilise près de la porte du garage, et ses trois occupants en descendent. Aelita et Jérémie veulent récupérer leurs bagages, mais Mr Belpois refuse gentiment en leur assurant qu’il peut bien s’en occuper. Donc, les deux ados se dirigent, main dans la main, vers l’escalier en béton menant à la porte d’entrée.
À peine sont-ils sur le perron que la belle porte en bois s’ouvre… et la mère de Jérémie fait son apparition, le sourire aux lèvres et les bras tendus comme pour leur souhaiter la bienvenue. C’était une femme pas trop vilaine, qui était joliment potelée et pas tellement grande – presque une tête de plus que Jérémie. Elle avait des cheveux châtains-clairs courts et bouclés et des lunettes ovales avec une monture assez fine. Bien qu’elle habitait dans la campagne, elle portait un débardeur, malgré la fraîcheur qui régnait ce jour-là, et un jean qui épousait parfaitement la forme dodue de ses cuisses et de ses jambes.
En voyant son fils et la copine de ce dernier sur le perron, elle ne peut s’empêcher de les serrer, tous les deux, contre son étreinte et de les couvrir de baisers – ce qui dérange un peu Jérémie, qui affiche une petite expression de dégoût…
Mme Belpois Oh, mes chéris, comme je suis contente de vous revoir ! C’est fou comme vous grandissez, vous me rattrapez presque !
Jérémie, d’une voix étouffée Oui, c’est bon, maman ! Pas besoin de nous faire grandir davantage, en nous pressant contre toi !
Également serrée contre la grosse poitrine de Mme Belpois, Aelita ne peut s’empêcher de glousser…
Au final, celle-là accepte de libérer les deux ados de ses bras et elle les invite à entrer dans la maison. Nous sommes maintenant dans un petit couloir asses sombre, qui servait de hall d’entrée. À gauche, il y avait une petite entrée qui débouchait sur une cuisine assez spacieuse et du genre presque américaine ; au bout du couloir, on arrivait dans le salon, et aussi la salle à manger, de la maison ; et, à droite, il y avait un autre escalier en bois qui menait à l’étage supérieur…
Et, comme la dernière fois, tout semblait être décoré pour Noël, avec des guirlandes de lumière, de sapin, etc…
Mr Belpois apparaît, à son tour, dans la maison, un peu essoufflé car il a porté les valises des deux adolescents. Néanmoins, avec sa bonne mine et après un bon souffle, il s’empresse de monter les bagages à l’étage avec une force presque insoupçonnée…
Quant à Mme Belpois, elle regarde avec plaisir les deux jeunes se débarrasser de leurs manteaux et de leurs chaussures…
Mme Belpois, d’une voix claironnante Alors, quoi de neuf, les enfants ? Pas trop dur, la seconde ?
Aelita, le sourire aux lèvres comme pour la rassurer C’est dur, mais on y arrive quand même…
Jérémie, en faisant de même Ouais, t’as pas à t’en faire, m’man ! Je garde toujours mon bon niveau !
Mme Belpois, en ébouriffant les cheveux de son fils Bah, je m’en fais pas pour vous ! Je sais très bien que vous allez réussir sans aucun problème ! Et, en fait, t’es toujours passionné par l’informatique, Jérémie ?
Jérémie Euh…oui, oui, bien sûr ! Dès que j’ai le temps, je fais quelques manip’s sur mon ordi et, en plus, j’ai de la chance ; Aelita est aussi folle d’informatique !
Mme Belpois, ébouriffée Ah bon !? C’est vrai, ça ?
Aelita acquiesce. Mme Belpois en est toute retournée…
Mme Belpois, émerveillée Ben, dis donc, vous êtes vraiment des enfants de rêves, de vrais petits anges !…
(Puis, en soupirant…)
Si seulement ton frère pourrait un peu plus te ressembler…
Jérémie Ah, Mickaël !? Il a fait, enfin, des progrès ?
Mme Belpois, déçue Pff ! Que dal ! Il passe plus son temps à amuser la galerie et à chercher la bagarre avec ses camarades plutôt qu’à se concentrer sur ses études ; d’autant plus que la 6ème est vraiment un autre univers !…
Jérémie, à part Ouais, mais lui, au moins, personne ne l’embête et il sait se défendre !
Mme Belpois J’ai cru qu’il allait se calmer avec l’âge mais, à ce que je vois, il est vraiment entré dans l’âge bête ! J’ai déjà eu plusieurs plaintes de mes collègues mais, moi et ton père, on ne sait plus quoi faire pour le remettre sur le droit chemin…
Jérémie, en lui tapotant l’épaule Bah, t’inquiète, maman ! Il se calmera déjà, c’est qu’une question de temps ! Après tout… dans beaucoup de familles, il est prouvé que si l’aîné est un exemple avec les études, son cadet est, en revanche, un exemple avec sa vie sociale : le genre complètement paradoxal, avec son école de la rue… ! N’est-ce pas ?
Mme Belpois T’as pas tout à fait tort…. C’est dommage que tu n’es pas dans la même école que lui. T’aurais pu l’aider à combler ses lacunes, tellement que t’es bon…
Jérémie, à part et en marmonnant Ouais, s’il prendrait la peine de m’écouter !
Aelita, en s’éclaircissant la gorge Euh… en fait, il est là, ce Mickaël ? Il me semble que je ne l’ai pas vu, l’année dernière…
Mme Belpois, en se tournant vers Aelita Normal, il avait passé les fêtes chez son cousin favori : Patrick. Mais, cette année, il sera là et, là maintenant, je crois qu’il est en haut. Tu peux monter, si tu veux ; on vient d’aménager une chambre d’ami pour toi.
Aelita, en rougissant Oh… c’est très gentil à vous ! Il ne fallait pas…
Mme Belpois Mais si, mais si ! Jérémie, va lui montrer cette chambre, si tu veux. Si vous avez besoin de moi, je suis dans la cuisine.
Jérémie, en acquiesçant OK, maman.
Il fait un signe à Aelita et, pendant que Mme Belpois se dirige en effet vers la cuisine, les deux adolescents montent à l’étage.
Une fois arrivé à l’étage supérieur, Jérémie et Aelita croisent Mr Belpois qui revenait, justement, de la chambre d’ami, tout au fond du couloir. Il y avait cinq portes dans ce couloir : pour les chambres respectives de Mr et Mme Belpois, de Jérémie et de ce fameux Mickaël ; pour la salle de bains du fond ; et, en face, pour cette chambre d’ami encore inconnue. Toutes les portes étaient entre-ouvertes, mais pas assez pour distinguer ce qui se trouvait à l’intérieur des pièces.
Après avoir échangé un clin d’œil avec le père de Jérémie, toujours aussi allègre, les deux adolescents se dirigent calmement vers la mystérieuse chambre d’ami, mais c’est avec timidité qu’ils y pénètrent…
C’était une chambre très spacieuse entièrement rose vif : le lit, les meubles, le tapis… Sur la tapisserie, il y avait une belle phrise mettant en scène de mignons petits elfes et, d’ailleurs, ces créatures se retrouvaient un peu partout dans la pièce : sur la couverture du lit, sur le tapis… et même comme petit gadgets sur un bureau qui servait de socle à un ordinateur. Le plafond de la pièce semblait épouser le toit de la maison car il descendait au fur et à mesure qu’on s’avançait dans la pièce et, au tout au fond, entre le bureau et le lit, il y avait une grande fenêtre à carreaux entièrement illuminée par le doux soleil de l’après-midi.
Jérémie paraissait être émerveillé par le travail, mais Aelita était carrément aux anges…
Aelita, bouche bée Alors, là, je ne saurai jamais comment remercier tes parents, Jérémie !
Jérémie Oh, il n’y a pas de quoi. Tu sais, que ce soit moi ou mes parents, ça nous fait plaisir de t’accueillir ici.
Aelita, en se tournant vers lui, le sourire aux lèvres Et moi, ça me fait vraiment plaisir de voir qu’il est encore possible, pour moi, d’avoir une famille, une vraie !
Jérémie en rougit.
Tout en rigolant, Aelita va se jeter sur son lit et se rend compte à quel point il est très confortable. Jérémie ne met pas tellement de temps à la rejoindre et, quelques instants plus tard, voilà les deux tourtereaux couchés l’un à côté l’autre, sur le lit maintenant à moitié défait, à contempler le plafond tout rose au-dessus de leur tête, sans souci en tête…. C’était comme se retrouver au paradis ou, dans ce contexte, dans le royaume merveilleux des elfes.
Soudain, Jérémie et Aelita croisent à nouveau leurs regards et, cette fois-ci… ces regards sont plus profonds ; leurs mines sont plus renfermées mais plus attirées, et ça n’empêche pas quand même un timide sourire se dessiner de façon timorée sur les bouches des deux ados…
Jérémie, en murmurant Maintenant qu’on est là, juste nous-deux… j’ai l’impression que je vais passer le plus beau Noël de ma vie. Pas toi ?
Aelita, en mumurant également Si. Même ce fameux jour où j’ai reçu Mister Pück ne sera rien contre ce Noël avec toi !…
Jérémie Veux-tu qu’on s’échange nos cadeaux, tout de suite ?
Aelita, en gloussant Oui, si tu veux ! Allons-y…
Leurs visages se rapprochent, leurs mains se déposent délicatement sur le crâne de l’autre, leurs yeux se ferment, leurs bouches se préparent…
Une musique douce, romantique se fait entendre dans les coulisses. On se rapproche du Moment ; ça y est, plus quelques secondes…
Soudain…
Une voix, criarde et très aiguëe Coucou, les amoureux ! J’vous dérange pas trop, j’espère !?
Jérémie et Aelita se séparent, détournent leurs têtes et… tout à coup, ils aperçoivent une forme tellement penchée sur eux qu’elle est sur le point de les toucher. Les deux ados hurlent et, en reprenant tous leurs esprits, ils observent cette drôle d’ombre plus en détail…
C’était une tête humaine, c’était déjà un point rassurant ! Elle appartenait à un jeune garçon de dix-onze ans environ, qui avait un aspect plutôt mignon avec son petit air malin et ses cheveux châtains dressés en piques sur sa tête. Tout d’un coup, Jérémie se redresse en grognant et tente d’attraper cette tête… en vain. Le garçon regagne rapidement l’entrée de la chambre et fixe les deux adolescents d’un air railleur…
Le garçon, sur un ton taquin et moqueur Ouh, Jérémie est amoureux d’Aelita ! Jérémie est amoureux d’Aelita ! Hé, Jéjé… t’es pas un peu trop fragile pour faire ça ? Hein, mon Frêrot l’Intello !?
Jérémie, en se levant et en préparant ses poings Tu vas voir, espèce de crétin, qu’est-ce que ça fait quand on dérange un homme amoureux en pleine acte !
Le garçon, en ricanant aux éclats, cette fois-ci Toi, un homme !? Une femmelette, plutôt !
Jérémie, en grognant furieusement Attends, toi !
Aelita, en se redressant et en pointant le bras vers son ami, comme pour le ramener Non, Jérémie, il n’en vaut pas la peine ! Laisse-le, ce n’est qu’un gamin !
Jérémie Ouais ben, gamin ou pas, il va voir maintenant de quel bois j’me chauffe !
Le garçon, en se mettant en garde également Qu’est-ce qu’il y a ? Tu veux te battre ? Bah, laisse tomber ! Tu sais bien que j’te bats tout le temps !
Jérémie est bien à deux doigts de se battre avec ce garçon mais, au dernier moment…
Jérémie, d’une voix claironnante Maman, Mickaël est en train de nous embêter, moi et Aelita !
Mickaël Eh ben, voilà ! Comme je l’ai dit, t’es vraiment une femmelette, Jéjé ! Partez d’un intello, faites-lui faire des études dans la meilleure école de la région, et voilà le résultat ! Oh là là, mon pauvre Frêrot l’Intello !
Jérémie, en pleine poire FICHE LE CAMP D’ICI !!!
Mme Belpois, voix off et furieuse MICKAËL, RAMÈNE TA FRAISE ICI, TOUT DE SUITE !!!
Les deux frères se tirent la langue, mais Mickaël s’exécute quand même, l’air boudeur. Quant à Jérémie, il regarde son frère s’éloigner, furieux.
Aelita le rejoint timidement…
Aelita, d’une voix douce et timide Alors, comme ça, c’est lui, ton frère ? Il a l’air vraiment mignon…
Jérémie, en marmonnant Ouais, mais c’est pas un cadeau ! Méfie-toi de lui, Aelita, il est capable de t’en faire voir de toutes les couleurs !
Aelita Voyons, Jérémie… il ne peut pas être aussi méchant que ça !
Jérémie, sur un ton un peu furieux Ben si, justement ! C’est un vrai p’tit diable, et je t’interdis de t’en approcher !
Aelita est un peu surprise et blessée par cette soudaine réaction. Jérémie le remarque rapidement…
Jérémie Oh, excuse-moi, Aelita ! Je, euh… je crois qu’il vaut mieux que j’aide maman à… euh… à préparer le repas de la veille de Noël, ce soir.
Aelita, en hochant la tête, un peu furieuse Ouais, j’le crois aussi. Reviens me voir quand tu seras moins grognon !
Sur ce, elle lui ferme la porte au nez…
*
Pendant ce temps, à des centaines de kilomètres de la maison des Belpois, on retrouve notre bien-aimé Odd perdu dans un gigantesque aéroport, avec tous ses bagages en main. En plein milieu d’une impressionnante marée humaine, il tente de repérer quelqu’un dans la foule… en vain.
Il est sur le point de renoncer quand…
Une voix, féminine et assez sèche Oh ben, t’es là, toi !? Allez, dépêche-toi, maigrichon ! J’ai pas que ça à faire !
Odd se retourne et découvre, entre le soulagement et l’horreur… ses grandes sœurs, cinq au total. Dans l’ordre de la plus grande à la plus petite, il y avait Marie (une grande brune portant des lunettes), Louise (qui ressemblait, presque trait pour trait, à sa mère), Elizabeth et Pauline (deux jumelles blondes à l’aspect plutôt cool), et Adèle (une blonde qui avait l’apparence d’un garçon manqué). Toutes les cinq étaient aussi svèltes que leur petit frère et majeurs (Marie devait avoir vingt-deux ans, et Adèle dix-sept ou dix-huit ans).
Tout comme leur petit frêrot, elles ne sont pas tellement ravies de faire les retrouvailles. Néanmoins, Odd s’avance timidement vers elles, presque impuissant sous les regards railleurs d’Elizabeth, de Pauline et d’Adèle et sévères de Marie et Louise…
Marie, avec sa voix sèche Non, mais regarde un peu dans quel état t’es ! C’est quoi, que ce look !? C’est complètement idiot !
Adèle, en pinçant les joues d’Odd T’es toujours aussi p’tite crotte, n’est-ce pas !?
Louise, sur le même ton que Marie On espérait que l’école t’apprendrait un peu plus les bonnes manières !
Odd, en marmonnant Oh, et puis, vous en avez pas marre de m’embêter comme ça ? Vous avez oublié que je suis votre petit frère et, donc, votre petit protégé ?
Les filles se regardent, avant d’éclater de rire, si fort qu’elles attirent bien des regards sous l’air honteux d’Odd…
Elizabeth, en lui tapant fortement sur l’épaule Au moins, t’as pas perdu ton sens de l’humour ! C’est rassurant !
Pauline, en le fixant entre quatre yeux Dis, maigrichon, combien de fois faudra t-il qu’on te le répète !? T’es notre p’tit frère, OK, mais sache qu’on n’a jamais demandé à ce que tu sois un garçon…
Elizabeth, en faisant de même Et, encore moins à ce que tu viennes au monde !
Adèle Alors, ne nous ressors pas à nouveau tous ces spitch’s sur la protection des cadets, et que sais-je d’autre ! Pigé ?
Marie, en interrompant le débat d’un geste Bon allez, assez rigolé, les enfants ! Odd, ramasse tes bagages et suis-nous ! Maman et papa ont hâte de te revoir et, moi, il faut pas que je fasse attendre mon p’tit Cyrilou !
Odd, sur un ton taquin Dis, Marie, ça va faire le combientième sur ta liste de malheureuses conquêtes ? Parce que, là, ça commence vraiment à craindre…
Marie, vexée Oh, tu peux parler, toi !
Louise, en allant lui donner une claque derrière la tête Maintenant, la ferme, et avance !
C’est en soupirant qu’Odd s’exécute, sous les regards assassins de ses sœurs, et se met à les suivre difficilement à travers l’aéroport…
*
Nous sommes maintenant autre part encore, en pleine montagne suisse et, plus précisément, aux abords d’un joli chalet installé à la lisière d’une forêt – étrangement, il ressemble à celui qui servait de toit à Aelita et à ses parents, jadis…
La caméra fait un zoom dans le salon, également décoré pour Noël, où on retrouve Sissi et son père installés bien confortablement dans le fauteuil. En face d’eux, dans l’autre fauteuil de la pièce, il y a les parents de Jean-Pierre Delmas : c’étaient deux personnes très, très âgées et assez massives. Le grand-père était entièrement chauve et avait une petite moustache touffue, comme son fils, et la grand-mère n’avait encore que quelques cheveux blancs sur la tête, très lisses.
Mr Delmas, père Alors, pas trop dur, le boulot, mon fils ?
Jean-Pierre Delmas Ça va, ça va, je m’en sors comme je peux. Heureusement que je suis quelqu’un de très proche avec les enfants et, en plus, ces derniers sont en général très sympathiques avec le personnel, bien qu’il y a des hauts et des bas…
Mme Delmas, mère, en se tournant vers Sissi Et toi, ma chérie, tu t’es mise enfin à travailler à l’école ? Tu sais que c’est très important pour ton avenir…
Sissi, en lui montrant le pouce T’inquiète, mamie ! Tu sais, j’ai beaucoup changé depuis la dernière fois, n’est-ce pas, papa ?
Jean-Pierre Delmas, en tapotant fièrement l’épaule de sa fille Oui, ça, je dois le reconnaître. Depuis que tu traînes avec la bande à Belpois, tu es devenue moins chipie et tu t’es mise à plus travailler… bien que ce n’est pas encore tout à fait parfait !
Sissi le prend, néanmoins, pour une taquinerie et donne un petit coude à son père, qui se met à la chatouiller. Ils se taquinent dans la bonne humeur durant quelques instants, sous le regard ravi des grands-parents…
Mr Delmas, père, à Sissi, sur un ton fier C’est bien que tu es devenue plus sérieuse, ma p’tite princesse ! Remarque…
(Puis, à son fils…)
T’étais exactement comme elle, à son âge. Hé oui, Jean-Pierre, tu te rappelles de toutes les raclées que tu t’es pris, à l’époque où tu ne fichais plus rien à l’école ? Jusqu’au jour où je t’ai mis les points sur les i, et là…
Jean-Pierre Delmas, un peu honteux Oui, c’est bon, papa !
Mme Delmas, mère Sissi, ma chérie, ne veux-tu pas aller un peu jouer dans ta chambre ? C’est que…
Sissi, en se levant, le sourire aux lèvres Oh, t’en fais pas, mamie ! C’est encore ces discussions de grands qui doivent rester loin de mes mignonnes petites oreilles, c’est ça ?
Mr Delmas, père, en rigolant Ça, c’est ma petite-fille !
Sissi sort donc de la pièce, sans protester, et emprunte le grand escalier en bois pour aller dans sa petite chambre rose – qui, d’après son grand-père, avait appartenu à une autre petite fille. Mais, au moment où elle est en haut de l’escalier, elle s’accroupit et prête l’oreille à ce qui se passe au rez-de-chaussée…
Mr Delmas, père, voix off En fait, tu ne l’as toujours pas revue, cette sale bêcheuse ?
Jean-Pierre Delmas, voix off et un peu gênée Euh… ben non. Depuis la naissance d’Elizabeth, je ne l’ai plus jamais revue…
Mme Delmas, mère, voix off et furieuse Évidemment, cette pimbêche a préféré mieux vivre avec cet autre bênet qu’avec toi ! Oh, mon fils… mais pourquoi n’as-tu donc pas écouté ta mère, lorsqu’il en est encore temps ? Je t’avais dit que cette fille ne valait absolument rien…
Jean-Pierre Delmas, voix off et plaintive Oui, mais je l’aimais, maman. Elle était si… belle, malgré tout. Et, pour preuve qu’elle m’aimait, c’est qu’elle a, bel et bien, accepté la venue d’Elizabeth…
Mr Delmas, père, voix off et également furieuse Oui mais, tu vois, elle t’a tellement aimé qu’elle t’a laissé tomber comme une vieille chaussette, peu après la naissance de Sissi. Est-ce que c’est une vraie preuve d’amour, pour toi ?
Jean-Pierre Delmas, voix off Eh bien, euh…
Mr Delmas, père, voix off Ah, tu vois ? Je te l’avais dit également : ce genre de filles, comme elle, ne valent absolument rien. Tout ce qui compte pour elles, c’est leur fichu boulot et un mari avec qui coucher quand elles sont pas collées à leur portable, tant qu’il n’y a pas des gosses qui leur collent aux basques…
Mme Delmas, mère, voix off Car, c’est bien pour ça qu’elle t’a laissé tomber, non ? C’est bien à cause d’Elizabeth ?
Jean-Pierre Delmas, voix off et sèche Écoutez, papa et maman ! Il vaut mieux laisser tout ça de côté car, comme je connais Elizabeth, elle doit être planquée en haut de l’escalier, à nous écouter ! Et, je n’ai surtout pas envie qu’elle apprenne que sa mère est…
Mr Delmas, père, voix off Que sa mère est quoi !? Qu’une sale maquerelle, qui s’est bien foutue de toi ?
Jean-Pierre Delmas tente encore de protester, mais on n’en entendra pas plus car Sissi est déjà aller s’enfermer dans sa chambre, les larmes aux yeux…
5)
Le soir est maintenant tombé sur la maison des Belpois. On se retrouve dans le salon, tout illuminé et décoré, où toute la famille Belpois est réunie : parents, grands-parents, cousins, oncles, tantes… Parmi cette foule, on remarque la présence de Mickaël en train de bavarder joyeusement avec Patrick, le bien-aimé cousin de Jérémie ; les deux garçons sont bien habillés, en costards cravates. D’ailleurs, tous dans cette pièce ont des habits de fête bien soignés, et sont en train de bavarder joyeusement.
Puis, tout à coup, tous se retournent et applaudissent, sans raison, Jérémie et Aelita qui viennent de faire leur apparition. Jérémie est habillé d’un joli smoking noir, que son père avait porté le jour de son mariage, et Aelita porte une magnifique robe toute rose et en velours, avec des bords mis en valeurs par des petites roses blanches cousues directement sur la robe. Avec le maquillage assez discret et sa coiffure qui était très, très soignée, elle passait vraiment pour un ange – c’est peut-être elle, après tout, que les Belpois ont applaudi avec beaucoup de plaisir… Elle marche, main dans la main, avec Jérémie et, tandis que ce dernier affiche un air plutôt hautain, elle se résigne à avoir une tête assez timide…
Les Belpois s’empressent à embrasser, les uns après les autres, les deux tourtereaux qui viennent d’arriver…
Patrick, béat Jérémie, comme ça me fait plaisir de te revoir ! Et toi, Aelita… comme t’es si belle, dans ta robe !
Jérémie et Aelita, le sourire aux lèvres Salut, Patrick !
Mr Belpois, oncle A, en tapotant les épaules de Jérémie Eh bien, on peut dire que notre p’tit Einstein n’a pas perdu son temps !
Mr Belpois, oncle B, en faisant de même Ça, c’est sûr ! De bonnes études, un bel avenir devant lui et, maintenant… qu’est-ce qu’il nous apporte, là ? Une bien belle fille ? Tu sais quoi, frêrot ?
(Il se tourne vers le père de Jérémie…)
On t’envie franchement !
Mr Belpois, en rougissant Oh, je t’en prie !…
Mme Belpois, tante A, en se penchant sur Aelita et en l’observant de près derrière ses grosses lunettes Et, comment s’appelle ce petit brin d’ange ?
Jérémie Aelita.
Mme Belpois, tante B Aelita !? Quel joli prénom ! D’où tu viens, ma chérie ?
Aelita, intimidée Oh, euh… à vrai dire…
Jérémie Elle est orpheline. Elle vient du Canada, et c’est la cousine d’un de mes amis, Odd Della Robbia.
Mme Belpois, tante A Orpheline, toi ? Un si beau p’tit ange comme toi ? Oh, mais c’est insensé, j’en suis toute indignée !
Mme Belpois, grand-mère A, en s’avançant vers la tante A Oh, mais qu’est-ce que vous voulez, ma chère belle-fille ? C’est comme ça, aujourd’hui : les jeunes n’ont plus aucune belle vie à eux, avec tout ce qui se passe dehors.
Mme Belpois, grand-mère B, en acquiesçant En effet, ma chère Amélia ! Et, après, on s’étonne pourquoi on les voit en bande, en train de tout saccager et en train de se battre. Mais, moi, je dis : faut pas s’étonner, car n’est-ce pas la société qui les pousse à agir ainsi ?
Mme Belpois, en frappant dans les mains Heu, dites… ça vous dérange qu’on passe à table ? La dinde est prête !
Mr Belpois, oncle A, qui a déjà l’eau à la bouche Ah, ben, c’est pas trop tôt !
Toute la famille Belpois, et Aelita par la même occasion, vont donc s’attabler…
*
Nous sommes dans un autre salon, d’une autre maison, où on retrouve Ulrich et ses parents autour de la table. Contrairement à la demeure des Belpois, il n’y a aucune ambiance festive : pas de famille, pas de décorations, et encore moins de cadeaux au pied du sapin tristement vierge, à deux détails près…. Ici, l’ambiance est glaciale, presque mortuaire ; on entendrait une mouche voler.
Les trois Stern finissent leur repas, mais Ulrich n’ose pas lever la tête sous le regard assassin de son père, qui n’a pas arrêté de le fixer depuis tout à l’heure…
Mme Stern, d’une voix timide Ulrich, mon chéri, euh…tu n’as plus faim ?
Ulrich ne répond pas, trop soumis à la rage de son père qui commence à se faire sentir…
Mr Stern, en tapant la table du poing Eh bien, Ulrich !? Ta mère vient de te poser une question, réponds-lui !
Ulrich, en relevant la tête et d’une voix caverneuse Hein !? Oh, euh… non, ça va, maman ! J’ai plus faim.
Mme Stern hausse les épaules et se lève, pour débarrasser la table. Ulrich veut l’accompagner, mais le regard furieux de son père l’en dissuade…
Mr Stern, sur un ton sévère Comme toujours, tu me déçois énormément, Ulrich !
Ulrich, en gardant son ton caverneux Et, j’imagine que je n’aurai pas le droit, une fois de plus, à mes cadeaux ?
Mr Stern, en défonçant à nouveau la table avec ses poings En effet, et jusqu’à ce que t’arrêteras à faire l’imbécile, et que tu redeviendras le digne fils que j’ai toujours voulu avoir !
Ulrich rebaisse sa tête et la cache sous ses bras, faisant semblant de ne rien entendre…
*
De son côté, William est déjà à sa séance de cadeaux, devant le sapin qui menace de s’écrouler sous le poids de toutes les décorations. Il a énormément de paquets à déballer, pour son plus grand plaisir et celui de ses parents, et va d’émerveillement en émerveillement…
*
Jim dort déjà. Sur sa petite table, il n’a même pas débarrassé ses restes de conserves et, bien entendu, il n’y a aucune décoration, et encore moins de cadeaux…
*
De son côté, Odd est toujours au festin et, heureusement, il est installé entre ses parents avec qui il discute avec grand plaisir. Du coup, ses sœurs ne lui font aucune réflexion bête, mais elle lui adressent rarement la parole, malgré que Mr et Mme Della Robbia les exhortent à nouer plus de liens avec ce cher Odd.
Mais, de son côté, cela ne dérange pas tellement ce dernier car il n’a pas tellement envie, non plus, de faire la causette avec ses pestes de sœurs…
*
Sissi est enfin autour du grand festin, avec son père et ses grands-parents, et, une fois le repas terminé, elle va écouter avec joie son grand-père jouer des morceaux de Noël sur le piano de la maison – encore un héritage des anciens propriétaires, à ce qu’il paraît. Elle est tellement aux anges qu’elle se met à danser avec son père et à accompagner son grand-père avec sa voix, bien qu’elle chante un peu faux…
*
Bien entendu, les Ishiyama fêtent un Noël assez particulier, vu leurs origines japonaises. Dans un premier temps, on les trouve tous les quatre – Mr et Mme Ishiyama, Yumi et Hiroki – attablés mais, au lieu de manger la fameuse dinde de Noël, ils sont en train de se régaler avec… un bol de riz, tout simplement – en fait, un petit bouillon de viande cuit et mangé avec le riz. Ils sont assez silencieux.
Puis, dans un deuxième temps, on les retrouve dans le salon, tous à genoux, en train de s’échanger leurs cadeaux. Hiroki va d’émerveillement en émerveillement avec des jeux électroniques, des robots-ninjas… Yumi reçoit, quant à elle, de nouvelles jupes noires, de l’argent dans une enveloppe, un CD des Subdigitals et deux roses rouges, venant d’Ulrich et de William.
Quant aux parents, il se tiennent l’un contre l’autre et s’échangent, tous les deux, deux jolies bagues très étincelantes avec un gros baiser, en bonus.
Mais, Yumi, submergée par ses cadeaux, semble avoir la tête ailleurs. Hiroki, malgré qu’il s’amuse déjà avec ses nouveaux jouets, le remarque et ne peut s’empêcher de bondir sur sa sœur, histoire de la faire redescendre sur Terre…
Hiroki Eh ben, alors, soeurette ? Un peu de gaieté, c’est Noël, quand même !
Yumi, qui tente de le dégager de ses épaules, furieuse Lâche-moi, s’il te plaît ! J’ai pas envie de parler !
Hiroki, sur un ton taquin Oh, je vois…. C’est encore ton Ulrich-chéri ? Oh, Ulrich, mon amour, je t’aime, et je suis si triste que tu n’es pas avec moi, ce soir !
Yumi Mais, tu vas me lâcher, oui !?
Sur ses mots, elle se débarrasse violemment de son frère, se lève et se dirige, d’un pas furieux, vers sa chambre. Pendant que Mme Ishiyama va s’occuper d’Hiroki, qui s’est mis à pleurer à chaudes larmes, Mr Ishiyama jette un regard furieux à sa fille…
Mr Ishiyama, indigné Dis donc, Yumi, qu’est-ce que c’est, que ces manières ? Ne veux-tu pas être plus gentille, avec ton frère ? C’est Noël, quand même, et…
Yumi, d’une voix caverneuse Désolée, papa, mais j’ai besoin d’être un peu seule, en ce moment ! Passez une bonne nuit, et joyeux Noël ! Et…
(En se tournant vers son frère, toute trace de sa colère apparemment disparue…)
Pardon de t’avoir bousculé comme ça, Hiroki !
Ce dernier s’arrête de pleurer et tente d’aller se jeter dans les bras de sa sœur, mais cette dernière a déjà disparu dans sa chambre. Ses parents s’échangent des regards intrigués, ne pouvant expliquer ce brusque changement de comportement, bien que Yumi a toujours été une fille très mystérieuse…
*
Mais, alors que la fête va de son plein gré aussi bien que mal, aucun lyoko-guerrier ne se doute que quelque chose de bien plus terrifiant, de bien plus cruel se préparait…
La suite arrivera bientôt.
Si vous croyez que l'ambiance est déjà glaciale chez quelques uns de nos héros... ça veut dire que vous n'avez pas encore tout vu...  |
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alex |
Posté le: Mer 06 Aoû 2008 13:28 Sujet du message: |
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Inscrit le: 17 Mai 2008 Messages: 323 Localisation: Cestas proche de Bordeaux |
Et bien , on en apprend des choses sur les familles de chacun et je trouve ça très bien . Par contre on parle pas beaucoup de la famille de William (seulement 2 lignes) .
Sinon je vois bien que Yumi est perturbée , il va vraiment falloir qu'on sache qui a envoyé ce fameux poème qui la destabilise depuis quelques temps .
Sinon parmi toute ces fêtes plus ou moins joyeuse pour certains , je remarque que le chalet des grands parents de Sissi a quelques ressemblances avec le chalet des parents d'Aelita . Tu fais plusieurs fois l'allusion aux anciens propriétaires donc ça m'a mis cette puce à l'oreille , maintenant est ce la bonne puce ? Je pense que oui mais je peux me tromper .
Sinon , vivement la deuxième partie pour voir quel genre d'attaque l'ANAX va t-il mettre en place .
Alex _________________ Fiction terminée :
[Fan Fic] Quand le passé vous rattrape
Fiction annulé (pour l'instant) :
[Fan Fic] Quand le piège se referme
Fiction en cours :
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philippe-ulrich 02 |
Posté le: Dim 10 Aoû 2008 14:06 Sujet du message: |
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Inscrit le: 10 Avr 2008 Messages: 118
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Bonjour à tous. Pour vous mettre en haleine (et, pour monter un peu dans les audiences ! ), voilà la première partie de la deuxième partie de "Noël glacial". POur ceux qui n'auraient pas compris , au lieu d'avoir les cinq dernier chapitres de cet épisode, vous en aurez que deux.
C'est exceptionnel (profitez-en, alors ! ) mais, si je fais ça, c'est déjà parce que j'ai du retard dans l'écriture de cette saison (je voulais terminer juste avant la fin des vacances) et aussi parce que ces deux chapitres sont durs (je vous cache pas que ç'a été difficile pour moi de les rédiger), mais clés pour la suite des événements.
Bonne lecture !
6)
De retour à la demeure des Belpois, où toute la famille, bien entendu, était en train de déguster avec plaisir la délicieuse dinde de Noël de Mme Belpois. On dirait que tous ont été placés selon une place précise, à en juger les différentes étiquettes qui étaient posées devant chaque assiette : Mr et Mme Belpois étaient installés, étrangement, en bout de table ; Patrick était assis à côté de Mickaël ; et, en face des deux garçons, il y avait Jérémie et Aelita l’un à côté de l’autre.
Pour l’instant, tout a l’air de bien se passer, dans la bonne humeur comme il se doit dans cette fête si particulière. On entend quelques bavardages à droite, à gauche, mais ils ne sont que bruits de fond pour les répliques qui vont venir maintenant…
Mme Belpois, grand-mère A, la bouche pleine Dis-moi, mon p’tit Jérémie, ça se passe toujours bien, à l’école ?
Jérémie, en la regardant, étonné Oui, bien sûr, grand-mère. Malgré que je suis maintenant au lycée, j’ai toujours d’excellentes notes…
Mme Belpois, grand-mère B, en lui adressant un clin d’œil Bah, on s’en fait pas pour toi, mon garçon ! On sait tous que tu tiens tes études à cœur…
Mr Belpois, grand-père A, d’une voix claironnante Et, nous sommes tous très fiers de toi, mon petit-fils !
Jérémie en rougit, bien qu’il semble avoir l’habitude de ces compliments…
Mme Belpois, grand-mère A, en se tournant vers Aelita Et toi, ma chérie, t’es aussi bonne élève ?
Aelita, en acquiesçant timidement Euh… oui, bien sûr. J’ai des notes aussi excellentes que Jérémie…
Jérémie En plus, on est dans la même classe, nous-deux, et, sans vouloir faire preuve de trop de modestie, elle a des capacités nettement meilleures que les miennes : une mémoire… presque infinie !
Mme Belpois, grand-mère B, abasourdie Eh ben, ça alors !
Mr Belpois, grand-père A Et bien, c’est parfait ! Continue donc comme ça, ma chère Aelita !
Mr Belpois, grand-père B, qui s’adresse plus au grand-père A qu’à Aelita Surtout quand on sait que ce n’est plus comme dans le temps ! Les temps deviennent de plus en plus difficiles, personnellement j’ai vraiment peur pour les jeunes d’aujourd’hui…
Mr Belpois, grand-père A, en hochant la tête Ça, c’est sûr ! Au moins, cette Aelita est une bonne copine pour notre cher Jérémie ; au moins, elle ne semble pas être une de ces pimbêches qui risquent de freiner notre petit surdoué dans ses études !
Mr Belpois, grand-père B Je suis tout à fait d’accord, mon cher Jean-Charles !
Un petit moment de silence, puis…
Mme Belpois, grand-mère A, en se tournant vers Mickaël Si seulement son petit-frère pourrait en faire autant… n’est-ce pas, Mickaël ?
Mickaël, un peu gêné Ben… c’est que, je n’ai pas tellement la tête aux études, moi !
Mr Belpois, grand-père A Pff ! Y faut pas s’étonner ! C’est clair que quand on passe trop son temps à faire l’idiot et l’intéressant devant les filles, on n’arrive pas à aller bien loin dans la vie !
Mr Belpois, grand-père B Pourquoi ne prends-tu pas exemple sur ton grand frère ? Lui, au moins, est sérieux et ne perd pas son temps à tout ce qui est drague et compagnie ! Au moins, il deviendra quelque chose, plus tard ; veux-tu finir dans la rue, comme tous ces méchants garçons qui n’ont rien foutu à ton âge ?
Mickaël, vexé Euh… ben non. Mais, quand je veux demander quelque chose à Jérémie…
Mr Belpois, grand-père A Nan, nan, pas d’excuses ! Tu le cherches un peu, tu sais ?
Mr Belpois, grand-père B À ce qu’il paraît, tu prends même pas la peine de l’écouter, alors comment veux-tu faire des progrès ?
Mickaël, en maugréant Bah, il a aussi une de ses façons d’expliquer les choses ! Sa façon Einsteinesque, dont on comprend que dal !
Mme Belpois, en acquiesçant Ça, c’est pas tout à fait faux. Il est vrai qu’on a du mal à comprendre Jérémie quand il explique les choses…
Jérémie, en marmonnant Ben voyons !
Mr Belpois, grand-père A Oui, mais ce n’est pas une excuse !
(Puis, en pointant son index vers Mickaël, sur un ton presque menaçant…)
J’te préviens, mon garçon ! Continue de faire l’idiot comme ça – après tout, c’est ton droit !– et tu n’arriveras strictement à rien, alors que ton frère, tellement qu’il est sérieux, aura un super métier, il aura beaucoup d’argent, et il pourra rejoindre son parrain aux Etats-Unis pour faire sa carrière informatique. Mais, après, faudra pas venir pleurer quand tu seras dans la rue, sans rien du tout, tout ça parce que tu nous as pas écoutés pendant qu’il en était encore temps !
Mr Belpois, grand-père B, sur un ton sévère J’espère que tu nous as bien compris, Mickaël !
Mr Belpois, en se levant et en faisant des gestes comme pour arrêter les hostilités Bon, s’il vous plaît, pouvons-nous remettre ce débat sur les études à plus tard et retourner à autre chose ?
Mr Belpois, grand-père A, en regardant Mr Belpois comme indigné Voyons, mon fils, comment pouvons-nous faire ça ? Il s’agit de son avenir, ce n’est quand même pas n’importe quoi !
Mr Belpois, d’une voix caverneuse S’il te plaît, papa, tu rediscuteras de tout ça quand tu seras seul avec Mickaël. Pour l’instant, parlons d’autre chose ; son avenir est, quand même, encore loin…
Il se rasseoit et reprend son repas. Les deux grands-pères Belpois semblent encore vouloir protester, mais ils se résignent au dernier moment et reprend leur repas. L’ambiance finit par redevenir plus chaleureuse…
Même si de son côté, Aelita semblait être profondément écoeurée par tant d’orgueil de la part de ces deux anciens membres de l’Armée de Terre. Un orgueil qui semblait être partagé en toute arrogance avec Jérémie. Un de ses défauts qu’elle haïssait le plus.
Mais, au bout d’un moment, Mickaël finit par s’interrompre à nouveau de manger et s’éclaircit la gorge, afin d’attirer le regard de tout le monde sur lui…
Mickaël, sur un ton furieux Juste pour dire quelque chose aux vieux : la grosse tête, vous savez, ça fait pas tout ! Alors, je voudrais que vous arrêtiez un peu de me considérer comme un bon-à-rien, comme celui qui n’a pas sa place ici, car ça commence à me soûler grave !
Déjà, Mr Belpois tente de faire des gestes désespérés, mais rien à faire pour limiter la casse : les deux grands-pères jettent des regards plus qu’assassins sur leur petit-fils…
Mr Belpois, grand-père B, en grognant furieusement Dis donc, mon petit, comment tu nous parles, là ? Veux-tu que je te ré-apprenne les bonnes manières, comme dans l’armée ?
Mr Belpois, grand-père A, en faisant de même Et puis, dis-toi bien une chose : on t’a jamais considéré comme un bon-à-rien et, si on te soûle comme ça, c’est pour ton bien !
Mickaël Ben voyons ! Moi, je préfère avoir des gros bras plutôt qu’une grosse cloche, il faut bien que ça serve dans la rue ! Et puis, je vois pas pourquoi tout le monde s’inquiète pour moi ; je sais déjà ce que je veux faire plus tard…
Jérémie, en marmonnant sur un ton ironique Voyez-vous ça ! Et bien, c’est un avenir qui promet, alors !
Aelita et Mme Belpois, en lui jetant des regards furieux Jérémie !…
Mickaël, en jetant à son frère un regard assassin Ah ouais !? Ben, au moins, j’aurais peut-être un salaire de misère, mais ça sera toujours mieux que de glander derrière un bureau et, au final, choper trente kilos en trop !
Jérémie, sur le même ton Peut-être mais moi, au moins, je serai riche et récompensé par toutes ces années au boulot !
Mickaël L’argent ne fait pas le bonheur, Jéjé ! Pour un gars aussi grosse tronche que toi, c’est lamentable de voir que t’as pas encore retenu ça aussi facilement que tes formules de maths !
Jérémie, en haussant le ton Ce sera toujours mieux que d’être dehors, à attendre quelque chose qui ne viendra jamais !
Mickaël, de même Mais, punaise, tu ne vois que ça, toi !? La rue, comme issue ? Remarque : c’est clair qu’il faut que tu continues à avoir de bonnes notes car, la rue, ça ne sera jamais l’univers pour un grand crétin comme toi, qui a besoin de toute une bande pour le défendre, si lâche soit-il !
Cette fois, Jérémie tape la table du poing et se lève furieusement, de même que Mickaël. Sous les regards irrités des autres convives, en particulier Mme Belpois qui s’est aussi levée et Aelita, les deux frères se fusillent du regard pendant quelques instants, puis…
Jérémie, d’une voix caverneuse C’est bon, j’ai pigé ! Si vous voulez bien m’excuser, le grand crétin a autre chose à faire que de perdre bêtement son temps, ici ! Bonsoir, tout le monde !
Il quitte la table et se dirige, d’un pas furieux, vers l’escalier sous le regard triomphant de Mickaël. Mais, ce dernier n’a pas le temps de savourer longtemps sa victoire car Mme Belpois, qui avait également quitté sa place, lui donne une violente gifle qui le fait rasseoir et, après avoir réglé le compte du cadet, elle se retourne vers l’aîné qui est sur le point de disparaître dans les ténèbres de l’escalier…
Mme Belpois, en hurlant à vive voix JÉRÉMIE, REVIENS IMMÉDIATEMENT ICI !!!
Mais, ce dernier ne veut rien entendre et s’évapore rapidement dans les ténèbres. Blessée par ce fiasco, Mme Belpois soupire, en guise de capitulation, et retourne s’asseoir. Elle fait tout ce qu’elle peut pour éviter de fondre en larmes honteusement devant tout le monde…
Tous sont encore attérés par ce qui s’est passé, et il faut du temps avant que ce dîner ne reprenne. Sauf Aelita, qui conserve toujours sa profonde déception vis-à-vis de Jérémie ; elle semble être plus blessée que la propre mère de ce dernier, si bien que ça lui coupe l’appétit…
*
Dans la base de l’ANAX en Lostanie, le mystérieux boss est toujours bien installé dans son grand fauteuil, contemplant ses informaticiens souffir à leur tâche. Après quelques instants tranquilles…
L’homme dans le fauteuil, en s’éclaircissant la gorge Mon cher Geoffroy, nous allons pouvoir commencer l’opération. Allez la chercher.
Le dénommé Geoffroy se lève timidement du poste et quitte la salle…
*
Nous sommes un peu plus tard dans la soirée, chez les Belpois. Jérémie est, comme d’habitude, en train de travailler sur son ordinateur, avec encore cette rage au ventre bien qu’il essaye de ne plus y penser. Sa chambre ressemble à celle de l’internat, mis à part le fait que la tapisserie était bleue électrique et, en guise de décoration, il y avait des posters de grands scientifiques et des feuilles contenant des formules accrochés ici et là. Bien entendu, entre les affaires d’école, les habits de fête, les revues et autres bouquins traitant de l’informatique et autre, le désordre règne sans pour autant déranger le petit Einstein…
Quelqu’un frappe à la porte et, sans donner le temps à Jérémie de l’inviter à entrer, Aelita entre dans la chambre avec un petit tas de cadeaux dans les bras. Mais, Jérémie, trop occupé avec son ordinateur, ne fait même pas attention à sa venue. Ça ne fait que revitaliser la colère de son amie, qui reste sur place en croisant les bras et en le regardant, furieuse…
Aelita, sur un ton sévère Peux-tu m’expliquer pourquoi tu t’es conduis comme ça ? Tu nous as fait honte, tu sais ? Surtout à moi…
Jérémie, en soupirant, agacé Oh, laisse tomber, Aelita. Et puis, de toute façon, il n’avait qu’à pas me chercher, et rien de tout cela ne serait arrivé !
Aelita Mais, pourquoi es-tu si méchant avec lui ? C’est ton frère après tout, et…
Jérémie, en se tournant vers elle, scandalisé Hein, mon frère !? Tu sais, après toutes ces années et ses bêtises, je me demande encore s’il est vraiment mon frère !
Aelita, irritée Alors là, je ne peux pas en croire mes oreilles ! Comment oses-tu dire une chose pareille, surtout à ta famille ? Avec Patrick, l’an dernier, ça allait encore, mais là…
Jérémie, en retournant à son ordi Il y a des choses que tu peux pas comprendre, Aelita, et tu ferais mieux de ne jamais les savoir ! En attendant… peux-tu me laisser, s’il te plaît ? J’ai du travail…
Il recommence à pianoter, comme si rien ne s’était passé. Désabusée, Aelita jette violemment tous les cadeaux par terre et s’empresse de regagner la porte. Mais, avant de la refermer…
Aelita, sur un ton sec Tiens ! Ta mère t’a quand même donné ta part, malgré que tu lui as fait vraiment honte, et à moi-aussi par la même occasion ! Encore une fois, j’te souhaite un joyeux Noël… si tu te souviens encore de ce que c’est vraiment !
Elle claque brutalement la porte, et se précipite vers sa chambre, les larmes aux yeux. Malgré tout, Jérémie reste indifférent à cette colère, trop hypnotisé par sa machine…
7)
Un timide soleil vient chatouiller les yeux d’Aelita, alors qu’elle était encore profondément endormie ; on était, enfin, au 25 décembre, le vrai Noël. Elle ouvre difficilement ses yeux et, tout de suite, elle repense à ce qui s’est passé avant, il y a encore quelques heures. Des questions tourbillonnent dans sa tête, mais elle est incapable d’y répondre et de savoir si, au fond, elle a bien réagi vis-à-vis de la bêtise de Jérémie.
Soudain, elle entend un BIP sonore. Sur le coup, elle pense que c’est son portable mais, quand elle s’en empare sur la table de nuit, elle constate… qu’il est éteint. Un nouveau BIP retentit et, en tournant la tête, Aelita comprend qu’il vient de l’ordinateur qu’elle avait laissé en veille.
Elle se lève durement, la tête encore bien dans les nuages, et se dirige presque à quatre pattes vers la chaise de bureau. Elle se frotte au maximum les yeux et observe ce qui se passe ; quelqu’un venait de l’inviter à prendre part à une conversation en ligne et, en plus, à allumer la webcam qui était posé sur les bords de l’écran plat…
Aelita, à part Ah, enfin, des amis sur qui on peut compter ! Je me demande qui ça peut bien être…. Yumi ? Odd ? Ulrich ? J’espère que c’est pas Jim, qui nous annonce qu’une Tour s’est activée…
Néanmoins, elle clique sur : « ACCEPTER L’INVITATION » et, soudain, une fenêtre apparaît en même temps que la webcam, au-dessus d’elle, s’allume. Elle découvre rapidement son mystérieux correspondant…
Horrifiée, elle découvre que c’est… l’homme dans le fauteuil. Il est encapuchonné, mais elle peut distinguer son cruel sourire qui lui faisait presque rappeler une gueule de requin. Comme guidée par un réflexe, elle tente de fermer la fenêtre mais, presque instantanément…
L’homme dans le fauteuil, sur un ton railleur Pas la peine, ma chérie ! Toutes les actions de cette conversation sont reliées juste à cet ordinateur, tu ne peux strictement rien à faire, mis à part discuter évidemment…
Il ricane. Aelita hésite un moment mais, finalement, elle se lance avec beaucoup de méfiance…
Aelita, d’une voix caverneuse Qu’est-ce que vous me voulez ? Me souhaiter un joyeux Noël ?
L’homme dans le fauteuil, en continuant de ricaner Et comment ? Regarde, on t’a même apporté un p’tit cadeau !
Il tourne la webcam et, là, Aelita est sur le point de fondre en larmes ou même de se jeter dans l’écran…
Sa mère était là, agenouillée aux pieds du fauteuil, lourdement enchaînée et avec Franken derrière elle.
La webcam revient rapidement sur l’homme dans le fauteuil…
L’homme dans le fauteuil, comme pour la narguer Alors, il te plaît, mon cadeau ?
Aelita, sur un ton sec et menaçant Laissez-la partir ! Il n’y a que moi qui vous intéresse…
L’homme dans le fauteuil, en lui montrant son index Précisément ! Et, c’est pourquoi on va marchander maintenant, comme des grands !
Aelita Comment ça ?
La webcam revient sur sa mère, toujours aussi abattue…
L’homme dans le fauteuil, voix off Voici le deal : j’accepterai de laisser ta mère en paix à condition que tu te rendes sur Lyoko. Ront et le Vasa t’y attendront, et je te conseille de rendre les armes une fois qu’ils seront là.
Avant qu’Aelita ne puisse répliquer, l’homme dans le fauteuil s’éclaircit la gorge comme pour la dissuader de riposter…
L’homme dans le fauteuil, voix off Bien entendu, si tu refuses, je risque de me mettre en colère et là, cette bonne surprise que je voulais te faire pourrait devenir une très mauvaise surprise.
(Il rebraque la webcam sur lui…)
Alors ?
Aelita, qui sent les larmes revenir Pourquoi vous vous archanez autant sur moi ? Qu’est-ce que j’ai de si extraordinaire, bon sang ?
L’homme dans le fauteuil Ça, c’est quelque chose qui ne regarde que nous-deux. Il serait trop imprudent d’en parler ici. Quoi qu’il en soit, tu aurais tort de ne pas rejoindre mon camp car tu pourrais aller très loin…
(Il se rapproche de la webcam, et sa voix n’est plus qu’un murmure…)
Te rends-tu compte ? Avec moi, tu aurais des pouvoirs plus puissants que ceux que tu as déjà et, ensemble, nous pourrions régner sur tous les mondes et construire un univers meilleur. Après tout, c’est ça, le but ultime de l’ANAX…. Qu’en dis-tu ?
Aelita Si vous voulez m’hypnotiser avec des paroles en l’air, vous vous fourrez le doigt dans votre jolie cape ! Je sais très bien quelles sont vos vraies intentions, et sachez que je ne rejoindrai jamais votre camp, même si je dois en mourir pour ça !
L’homme dans le fauteuil, en faisant mine d’une profonde réflexion Hum… mouais, ton père se disait aussi ça…
(Puis, sur un ton plus menaçant…)
Le seul problème, c’est qu’il n’est pas arrivé à nous semer et à nous vaincre, tel que ça devait se produire, et encore aujourd’hui il paye de sa bêtise. Aelita, je t’en prie, ne fais pas la même idiotie que ton père : rejoins-nous, nous ne sommes pas tes ennemis. Nous voulons juste que le monde soit meilleur, soit sans danger ; est-ce que tu le comprends ?
Aelita, en réfléchissant Ouais, je vois. Mais, ce n’est pas par la destruction que vous ramènerez la paix dans le monde, ni même en réduisant des millions d’innocents en esclavage pour parvenir à vos fins. Vous êtes le Mal, ne le contredisez pas, et moi, je suis du côté du Bien. Je suis la Princesse de Lyoko, digne héritière de l’univers virtuel, et je ne trahirai jamais la parole de mon père et mes vertus en me rendant ainsi, aussi lâchement ! Allez donc rapporter ça à Ront, avant le décollage !
On dirait que ça vexe profondément l’homme dans le fauteuil, car ce dernier serre fortement les dents et semble jeter un regard noir à Aelita. Mais, de l’autre côté de la webcam, cette dernière en fait autant.
Après quelques instants de silence, où seuls les regards se parlaient…
L’homme dans le fauteuil Donc, si j’ai bien compris ton charabia, tu as bel et bien refusé mon offre !
Aelita Exactement ! En plus, j’ai en horreur toutes vos horreurs qu’il y a dans vos bases ! Vous croyez franchement qu’une aussi belle créature comme moi va rejoindre sans discuter des mochetés dans votre genre ?
Elle se sent fière, triomphante, devant l’air désabusé de l’homme dans le fauteuil.
Mais, ce dernier ne semble pas avoir encore dit son dernier mot. Il rebraque derechef la webcam sur Franken et Anthéa…
L’homme dans le fauteuil, voix off Franken, vous savez ce qui vous reste à faire ?
Ce dernier acquiesce et retourne violemment Anthéa, en lui éraflant au passage les jambes. Cette dernière se laisse faire sans résistance, mais avec une petite rage au ventre. Puis, une fois que la tête aux cheveux roses est bien en face de lui, Franken sort de sa blouse… un pistolet de gros calibre qu’il pointe, sans tarder, sur le crâne d’Anthéa. Elle ne peut rien faire pour l’en empêcher, mis à part le fusiller du regard en le traitant de tous les noms, dans sa tête.
Du coup, l’orgueil d’Aelita s’évapore en un seul coup et cette dernière presse ses mains contre son écran, partagée entre la colère et l’affliction.
Aelita, en hurlant de toutes ses forces, malgré sa voix douce Non, pas elle, bande de lâches ! Laissez-la tranquille, vous m’entendez ? Laissez-la tranquille !
L’homme dans le fauteuil, voix off et grognante Alors, est-ce que tu te rends maintenant !?
Aelita Je vous ai déjà dit non, mais laissez ma mère en dehors de tout ça ! Elle…
L’homme dans le fauteuil, voix off et sèche Dans ce cas… tant pis pour toi !
Il fait un geste à Franken, comme pour lui donner le feu vert. Ce dernier acquiesce et enlève le cran de sûreté. Mais, juste au moment où il s’apprête à tirer, il se met enfin à hésiter… pour de bon. De la cruauté léguée par son boss, il ressent une profonde pitié pour Anthéa, une pitié qui semble le faire souffrir au plus profond de lui-même comme s’il l’éprouvait pour la première fois. Entre le regard hargneux d’Anthéa et le regard impatient, décidé et indifférent de son Maître, il semble douter sur son dessein.
À genoux devant lui, avec un flingue collé contre son front, Anthéa dégaine toute sa haine dans son si doux regard ; les deux caractères semblent aussi bien se mélanger que l’eau et l’huile…
Anthéa, en lui murmurant d’une voix acariâtre Alors, qu’est-ce que t’attends, chien ? Obéis donc à ton Maître, puisqu’il te le demande si gentiment…
Dr Franken, en lui chuchotant sur un ton morne Anthéa, je t’en prie… ne me considère pas comme ça ! Je ne suis pas aussi mauvais que tu le crois…
Anthéa, sur le point de ricaner cruellement Ben, tiens ! Et, tu crois que je vais croire à ces bobards, avec tout le mal que tu m’as fais !?
(Puis, en retrouvant son ton hargneux…)
Et, dire qu’on te faisait confiance, moi et Waldo ! Et, dire qu’on te considérait comme notre meilleur ami…
Franken est sur le point de craquer, pour de bon…
L’homme dans le fauteuil Franken, nom d’un virus ! Exécutez les ordres MAINTENANT !!!
Franken se ressaisit vite fait, avant la valse d’éclairs violets, et se reconcentre sur sa cible… tout en gardant ses yeux tristes…
Anthéa On se reverra en enfer, ordure !
Dr Franken, à deux doigts de pleurer Pardonne-moi, Anthéa…
Il ferme les yeux et… appuie sur la détente.
BANG !
Le bruit retentit dans toute la Salle-Noyau, tétanisant tous les informaticiens, faisant craquer discrètement le pauvre Dr Franken et donnant satisfaction à l’homme dans le fauteuil.
Derrière son écran, Aelita sent aussi ses larmes venir en abondance. Devant elle, sa mère s’effondre lentement, très lentement… avant de tomber par terre, inanimée. Il semble même que du sang commence à se répandre, comme une auréole, autour de la tête de la pauvre femme aux cheveux roses ; bien qu’on en est pas sûr à cause de l’obscurité, mais ça reste probable…
Cette fois-ci, Aelita pleure vraiment pour de bon. C’est pas possible, se disait-elle, ils n’ont quand même pas pu faire ça ! Comment… pourquoi… ? Oh, je suis vraiment trop nulle ! Après mon père, voilà ma mère qui meurt juste sous mes yeux ! Oh, ces monstres me le paieront, ils ne vont pas s’en sortir comme ça…
Pendant ce temps, la webcam change à nouveau d’objectif et, devant une Aelita totalement effondrée, l’homme dans le fauteuil ne peut s’empêcher d’exprimer toute sa supériorité, si cruel soit-il…
L’homme dans le fauteuil, d’une voix orgueilleuse Alors, est-ce que je suis arrivé à te faire changer d’avis ?
Aelita, tout en luttant contre sa colère et ses larmes Je vous tuerai… tous, sans exception ! Vous n’êtes que des…
L’homme dans le fauteuil Dans ce cas, je t’attends ici !
La fenêtre se referme sur ce dernier sourire sadique.
Aelita pleure un bon moment puis, une fois les dernières larmes essuyées, elle s’empresse de s’habiller avec, encore et toujours, cette haine au ventre…
Si tout va bien, les trois dernier chapitres devraient arriver ce soir.
Pardonnez vraiment mon sadisme (j'espère que je n'ai pas fait aussi mieux qu'Aelitesse^^). Quoi qu'il en soit, si j'ai fait ça, c'est vraiment pour créer les liens avec le titre de l'épisode et, plus important encore, pour vous annoncer que les choses vont bientôt... changer. Mais, je ne vous cache pas à tel point ç'a été vraiment dur d'écrire ces chapitres, surtout le septième.
Alors, croyez-vous qu'Anthéa est bel et bien morte, malgré tout ?
Allez-y, exprimez-vous, je n'attends que ça ! Même si c'est pour me traiter de gros sadique (tant que ça vous désintéresse pas de ma fic!)
Allez, à plus !
PS : Le chalet où vivent les grands-parents de Sissi est, bel et bien, l'ancienne demeure de Franz Hopper et d'Anthéa, celui qu'on voit dans les souvenirs d'Aelita. |
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alex |
Posté le: Dim 10 Aoû 2008 14:54 Sujet du message: |
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![[Rampant] [Rampant]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/rampant.png)

Inscrit le: 17 Mai 2008 Messages: 323 Localisation: Cestas proche de Bordeaux |
Et bien rien que ces deux chapitres nous assomment , pour un noël glacial , il est plus que glacial . Aelita se dispute avec Jeremy le soir et le lendemain matin , Anthéa meurt sous ses yeux , on va maintenant connaître une Aelita changée , tiraillée par la haine , il n'est plus question d'ange aux cheveux roses , elle n'a qu'une seule pensée , se venger !
Mais même si il est probable que Anthéa soit vraiment morte , quelque chose me tracasse (ne t'en fais pas c'est pas une erreur de ta part) . Quand tu décris le corps d'Anthéa , tu insistes beaucoup sur l'incertude de sa mort ("propable" ; "il semble" ; "bien qu'on en est pas sûr") . Et puis tu poses la question à la fin , "est elle vraiment morte ?" , donc on pourrait croire que ce soit qu'une ruse pour faire venir Aelita sur Lyoko , envahie par la rage et ainsi lui tendre un piège . Ça me paraît cohérent .
Enfin pour le savoir , il faudra attendre quelques heures , donc vivement la suite !!
Alex _________________ Fiction terminée :
[Fan Fic] Quand le passé vous rattrape
Fiction annulé (pour l'instant) :
[Fan Fic] Quand le piège se referme
Fiction en cours :
[Fiction] Les Larmes de l'Ange |
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philippe-ulrich 02 |
Posté le: Dim 10 Aoû 2008 22:21 Sujet du message: |
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Inscrit le: 10 Avr 2008 Messages: 118
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Rebonjour à tous. Enfin, après quelques heures d'angoisse insoutenable, voici l'heure de vérité et, par la même occasion, la fin de l'épisode...
Quelques instants plus tard, Jérémie se réveille également et, comme son amie, il repense encore à l’accident de la soirée. Même si, selon lui, il n’avait pas tous les torts dans cette dispute…
Quoi qu’il en soit, il s’habille et se dirige vers la chambre d’ami, afin de faire ses excuses à Aelita pour leur petite altercation.
Mais, il constate avec horreur que la chambre est vide. À en juger le lit encore défait et le pyjama de la jeune fille par terre, elle a dû partir précipitamment. Mais, pourquoi ? Lui en voulait-elle pour de bon, bien que ça paraissait peu vraisemblable ?
Soudain, une fenêtre s’ouvre sur l’écran de l’ordinateur avec un petit BIP. Intrigué, Jérémie s’intalle devant le poste et observe ce qui se passe de plus près…. La tête d’un vieil homme se dessine soudainement dans la fenêtre, ce qui le fait sursauter.
L’homme paraît inquiet, préoccupé mais, si Jérémie ne l’a jamais vu, nous savons bien qui c’est…
Dr Franken, en murmurant sur un ton inquiet Aelita… est-elle encore là ?
Jérémie Euh… non. Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
Dr Franken, d’une voix de plus en plus pressée J’ai pas le temps de discuter avec vous. Écoute-moi bien, mon garçon : il faut absolument que tu rattrapes Aelita avant qu’il ne soit trop tard…
Jérémie, hébété Hein, mais pourquoi ?
En une ou deux minutes, le Dr Franken lui explique la situation… et Jérémie en est horrifié…
*
Jérémie déboule l’escalier et ouvre violemment la porte d’entrée, dans l’espoir de rattraper Aelita. Mais, c’est trop tard : la voiture de son père manque parmi toutes celles garées dans la grande cour d’entrée.
Jérémie, horrifié Oh non, c’est pas vrai ! Trop tard !
Tout à coup, sa mère apparaît derrière lui, en chemise de nuit, les bras croisés et apparemment furieuse…
Mme Belpois, sur un ton sévère Ah, te voilà, toi ! J’espère que t’es fier par rapport à ce qui s’est passé, hier soir ; tu m’as fait vraiment honte, on peut pas dire autrement ! En plus, la veille de Noël… franchement, j’sais pas ce qui me retient de t’en coller une !
Jérémie Maman, s’il te plaît… on règlera nos comptes plus tard. Dis-moi où sont allés papa et Aelita.
Mme Belpois Ils sont partis, il y a quelques minutes, pour le collège. Apparemment, ta chère Aelita avait une affaire très importante à régler là-bas mais, à mon avis, je crois que tu lui as aussi fait honte !
Jérémie, à lui-même et en se frappant le front Mais, c’est pas vrai, ça ! Alors, là, elle va vraiment se jeter dans la gueule du loup !…
( Puis, en se mettant à genoux devant sa mère et en lui jetant un regard plaintif…)
Maman, il faut absolument que je la rattrape ! Je t’en prie, ramène-moi aussi au collège, vite !
Mme Belpois Hé ho, j’suis pas la bobonne à ce point-là ! Non, Jérémie, tu n’as que ce que tu mérites ; si tu ne t’es pas montré aussi idiot hier soir, ta copine ne serait jamais partie ! Compte pas sur moi, alors, pour faire le taxi pour rien et, en plus, en chemise de nuit qui plus est !…
Jérémie Mais, maman, tu ne comprends pas…
Mme Belpois, toujours aussi entêtée Oh, mais si, je comprends ! Je peux tout comprendre ! Et, une nouvelle fois, ne compte pas sur moi pour réparer tes pots cassés !
( Puis, en lui montrant le sens de l’entrée derrière elle…)
Maintenant, rentre immédiatement, ou j’te punis jusqu’à la fin des vacances ! Hé ouais ; c’est pas parce que t’as quinze ans que tu ne crains plus rien ! Allez, rentre tout de suite !
Jérémie s’exécute, morose… mais, quelques instants plus tard, il ressort de la maison, malgré les vives protestations de sa mère, avec son grand-père. Ce dernier sort difficilement sa voiture de ce parking désorganisé mais, une fois sur la route, il fonce à vive allure sur la trace de la voiturette de Mr Belpois.
Installé sur le siège passager et toujours aussi anxieux, Jérémie téléphone à ses amis un par un, en leur ordonnant de rappliquer à l’usine le plus vite possible. Ces derniers, bien qu’étant à des horizons lointains et différents et n’ayant aucun moyen de rejoindre l’usine mis à part leur force de conviction, font tous le serment d’être à l’usine aussi vite qu’ils le pourront, même s’ils doivent faussé compagnie à leur famille à leurs risques et périls.
Néanmoins, Yumi et William étaient déjà en route : Yumi à pied, et William en voiture avec ses parents. En plus, ce dernier promet à Jérémie d’aller chercher Ulrich avant de rappliquer là où il savait.
Le petit Einstein est un peu plus rassuré… mais pour combien de temps ?
*
Au collège Kadic, la porte de la chambre d’internat de Jérémie s’ouvre et Jim apparaît dans la pièce, affolé. Il allume rapidement l’ordinateur et, d’après le mode d’emploi sur le bureau à son adresse, il active autant bien que mal le Super-Scan. Ce dernier ne repère aucune Tour activée, mais ça n’empêche pas le prof de gym de faire brusquement demi-tour pour se précipiter vers l’usine…
Mais, soudain, un spectre électrique le frappe en pleine course et, dans un hurlement de souffrance à glacer le sang, Jim s’effondre par terre et gigote dans tous les sens, comme pour chasser la présence qui s’était glissée en lui…
9)
Pendant ce temps, à la demande d’Aelita, la voiturette de Mr Belpois s’arrête devant le pont menant à l’usine, sans que ce dernier ne proteste bien qu’il était intrigué. Rapidement, elle le remercie et se précipite sur le pont comme si toute sa haine la portait presque dans les airs. Mr Belpois est curieux de savoir où elle veut aller, mais il ne se décide pas à la suivre…
En quelques instants, Aelita arrive au labo et s’empresse de mettre l’écran en route. En activant les radars, elle s’aperçoit avec ire que Ront est déjà là, sur le Territoire de la Banquise.
Elle active une virtualisation différée et se dépêche de descendre dans la salle des scanners, pour en emprunter un.
Dans une vague de lumière éblouissante, elle est envoyée sur Lyoko…
*
Jérémie arrive quelques secondes après cette virtualisation, et il descend tellement vite de la voiture qu’on pourrait croire que c’est son grand-père qui l’a largué avec un bon coup de pied dans le derrière. Tout en remerciant son aïeul, Jérémie se précipite sur les traces de son amie mais, tout à coup, il s’arrête brutalement et se retourne. Et, il fait une très mauvaise surprise…
Son frère Mickaël était là, devant lui, les bras croisés comme s’il attendait des explications.
Jérémie, en grognant Toi !? Mais, qu’est-ce que tu fiches ici ?
Mickaël Je devrais te retourner la question. On est où, là ? Pourquoi es-tu venu ici ?
Jérémie, sèchement C’est pas tes oignons ! Allez, demi-tour, et que ça saute !
Mickaël, en hochant la tête d’un air décidé Pas avant de savoir où tu comptes aller !…
Jérémie est sur le point de prendre son frère et de le remettre dans le coffre de la voiture de son grand-père, là où il était caché, le p’tit filou…
Mais, il n’a pas le temps de faire ça car Yumi apparaît sur le pont.
Yumi, d’une voix essoufflée C’est bon, j’ai fait aussi vite que j’ai pu ! J’ai pas croisé Jim, mais je crois qu’il va pas tarder !
Jérémie, en se tournant vers Yumi Très bien. Allez, vite, ne perdons plus de temps !
Les trois ados filent ensemble vers la salle des scanners…
*
Sur Lyoko, Aelita arrive dans l’Arena du Territoire de la Banquise – une vaste arène couronnée de pics de glace recourbés à intervalle régulier et, entre ces pics, il y avait de l’eau qui coulait en cascade – où Ront l’attend déjà. Elle serre les poings, comme pour préparer de futurs champs de forces, et pénètre dans l’arène…
Comme guidé par un sixième sens, Ront se retourne et regarde Aelita se rapprocher de lui, sans crainte et avec fierté. Dans un nuage de fumée noire, il fait apparaître sa terrible faux et attend que la jeune fille aux cheveux roses, défigurée par la rage, se présente à l’extrême opposé de lui…
Derrière lui, à l’extérieur de l’arène, il y a, comme promis, le Vasa qui semble être amarré aux pics de glace par des liens invisibles.
Ront, d’une voix glaciale et satisfaite Ah, Aelita… je t’attendais. J’imagine que tu es venue ici pour te rendre, n’est-ce pas ?
Aelita, sur un ton menaçant Oui, je suis venue… mais pour vous faire payer ce que vous avez fait à ma mère, bande de lâches !
Sur ses mots, elle dégaine un champ de force… que Ront esquive sans difficulté. Néanmoins, la boule rose s’effondre sur le Vasa, ce qui le fait un peu trembler.
Ront Ah oui, ta mère…. Mais, que veux-tu, ma chère enfant ? C’était le seul moyen efficace de te faire venir ici, et sans aide cette fois-ci…
Aelita, sur un ton presque ironique Oh, mais vous en faites pas ! Je crois que cette fois, je n’aurai pas besoin d’aide pour vous dégommer le cœur… si, toutefois, vous en avez un !
Un nouveau champ de force mais qui rate, une fois de plus, sa cible.
Ront Très bien, j’ai compris ! Tu veux te battre, histoire de perdre la tête haute et pleine de vertus ? Alors, battons-nous !
C’est à son tour d’attaquer avec sa faux, soit en essayant d’empaler Aelita, soit en lui envoyant des ondes de choc. Cette dernière contre-attaque avec des champs de force, et s’empresse même d’activer ses belles ailes roses, bien que sa rage de vaincre lui donne un sérieux avantage…
*
Jérémie, Mickaël et Yumi arrivent enfin au labo – auparavant, la Japonaise a fait les présentations avec le petit Belpois, sous l’œil assassin et agacé de son aîné. Une fois la porte du monte-charge relevée, Mickaël ne peut s’empêcher d’exprimer tout son émerveillement…
Mickaël Whaou ! Eh ben, ça alors !
Jérémie, agacé Oui, on a compris, Mickaël !
Il se dirige vers son ordi, son frère sur les talons, et constate la situation…
Jérémie C’est bien ce que je craignais : Aelita s’est déjà virtualisée et elle est en train de se battre avec Ront, sur le Territoire de la Banquise. Yumi, tu plonges immédiatement ; je t’enverrai les autres dès qu’il seront là !
Yumi, en acquiesçant D’accord, mais qu’ils traînent pas trop !
Néanmoins, elle arrive rapidement devant les scanners et, d’ici quelques instants, elle serait sur Lyoko…
*
Pendant ce temps, le duel continue toujours de faire rage dans l’arène. Mais, Ront a beau envoyer des ondes de choc en veux-tu, en voilà ; Aelita les esquive toujours sans difficulté, mais d’une façon spectaculaire. Et, bien entendu, elle riposte avec des champs de force qui, malheureusement, ne trouvent pas toujours leur cible…
Au bout d’un moment…
Jérémie, voix off et affolée Aelita ? Est-ce que tu m’entends ? Réponds-moi…
Aelita, sur un ton furieux et sec Non, Jérémie, laisse-moi tranquille ! J’ai un compte à régler avec ce sac d’os, et j’ai pas envie que tu me déranges !
Jérémie, voix off Mais, tu ne comprends donc pas, Aelita ? C’est ça ce que l’ANAX veut ! C’est ça, le piège !
Aelita, intriguée Comment ça ?
Jérémie, voix off Aelita, j’ai discuté avec Franken, tout à l’heure, et il m’a confirmé que… ta mère n’est pas morte !
Tout à coup, Aelita se fige dans les airs, évitant au passage une onde choc qui allait l’envoyer à terre, pétrifiée par la stupéfaction…
Aelita, abasourdie Quoi !? Non, c’est impossible ! Ma mère est morte, je l’ai vue de mes eux !
Dans le labo…
Jérémie Aelita, ce n’était qu’une mise en scène pour t’attirer toute seule sur Lyoko et, ainsi, donner le loisir à Ront de te kidnapper. Je te promets que ta mère va très bien. Je t’en prie, Aelita ; ne te mets pas en danger inutilement. Je vais te ramener…
Mais, soudain…
Jérémie Oh non, c’est pas vrai ! Une Tour vient de s’activer dans le Territoire de la Banquise ! Aelita, abandonne ce combat et va aller la désactiver !
Aelita semble hésiter un petit moment mais, finalement, elle se résigne et commence à aller dans la direction de la Tour.
Mais, tout à coup, une onde de choc finit par avoir raison de ses ailes, et elle tombe lourdement par terre. Dans un ricanement glacial et sous les hurlements de Jérémie, Ront entoure la petite elfe rose d’une auréole de fumée noire et commence à la diriger droit vers le Vasa…
Mais, des éventails venant de nulle part coupent ses liens et Aelita s’effondre à nouveau sur la banquise virtuelle. Hébété et tout en se remettant de cette vive douleur, Ront se retourne et découvre, horrifié… que Yumi vient de faire son apparition. Cette dernière récupère rapidement ses éventails
Yumi, d’une voix caverneuse et furieuse Tu sais que c’est vraiment ce qu’il y a de plus lâche de s’attaquer directement aux cœurs des autres ?
Subitement, le grand faucheur se désintéresse d’Aelita et commence un nouveau duel avec la Japonaise, tout autant spectaculaire…
Derrière eux, la belle fille aux cheveux roses est toujours inconsciente…
*
Dans le labo, Jérémie essaye de reprendre contact avec Aelita, sous les yeux abasourdis de son petit frère, quand le monte-charge s’ouvre à nouveau… faisant apparaître Jim.
Jérémie, en l’apercevant, soulagé Ah, vous voilà enfin, Jim ! Descendez en salle des scanners, Yumi et Aelita ont vraiment besoin d’aide !
Mais, le prof de gym se dirige vers les deux Belpois, à la manière d’un zombi. Instantanément, Mickaël se met en garde…
Mickaël Hé, dis, Jérémie ! Qu’est-ce qui lui prend, à ton grand copain ? On dirait qu’il va nous faire quelque chose de méchant…
Jérémie relève la tête, inquiet… et, en effet, quelque chose de méchant se prépare…
Jim a les yeux noirs, vitreux : possédé par l’ANAX.
Sans que les deux ados n’aient le temps de réagir, une vague d’électricité sort de la main du prof de gym et frappe lourdement la poitrine de Jérémie, envoyant ce dernier dans le décor…
Mickaël, horrifié Oh non, Jérémie !…
Le petit Belpois prend son courage à deux mains, et se jette sur les épaules de Jim, espérant lui faire le plus de mal possible…
*
Sur Lyoko, la panique commence aussi à se faire un peu sentir ; Yumi a de plus en plus de mal à esquiver les attaques de Ront, et Aelita est toujours inconsciente.
Néanmoins, elle finit par reprendre ses esprits… juste à temps car des Makacqs venant du Vasa commencent déjà à se rapprocher dangereusement d’elle, via la lévitation. Heureusement, Aelita parvient à se débarrasser d’eux grâce à des champs de force et, une fois sûre que Ront est bien occupé avec Yumi, elle ré-active ses ailes et file à tire d’aile hors de l’arène.
Ront tente de la faire chuter, une fois de plus, mais il est trop occupé par les éventails de Yumi…
*
Le monte-charge s’ouvre pour la troisième fois et, cette fois, c’est Ulrich et William qui font leur apparition. Ils découvrent rapidement le carnage, entre Jérémie assommé dans un coin et Jim en train d’étrangler un petit garçon avec son poing électrique. Rapidement, les deux garçons se précipitent dans le labo et, pendant que William s’occupe de mettre Jim K.O avec un bon coup dans le crâne, Ulrich tente de réveiller Jérémie.
Le petit Einstein reprend vite ses esprits et observe, un peu hébété, ce qui se passe autour de lui…
Ulrich Alors, d’après ce que m’a dit William, il y a urgence sur Lyoko ; qu’est-ce qui se passe ?
Jérémie, en se relevant, hébété Ulrich… ? Oh oui, Lyoko ! Vite, allez aux scanners ! Aelita et Yumi sont tombées dans un piège, et elles ont vraiment besoin d’aide !
Ulrich, en hochant la tête Pas question ! Contre Jim, vous n’aurez aucune chance, toi et ce garçon là-bas. Il vaut mieux que je vous épaule, et que William aille se battre sur Lyoko.
William, en acquiesçant Je suis d’accord avec Ulrich. T’inquiète, Jérémie, je peux en venir à bout de Ront.
Jérémie hausse les épaules, se rendant compte que l’heure n’est pas venue à la discussion, et se ré-installe à son poste en reprenant le contact avec Aelita…
Jérémie, voix off Aelita, c’est moi. L’ANAX a pris possession de Jim, il faut vraiment que tu te grouilles pour aller désactiver cete fichue Tour ! Sinon, moi, mon frère et Ulrich, on risque bien d’y passer ! La Tour est au sud, sud-est de ta position, tu n’es plus très loin !
Aelita, voix off Bien reçu, Jérémie !
Jérémie, en observant son radar Oh, et attention ! Tu as des Krokrodils à tes trousses !
Sur Lyoko, Aelita se retourne et s’aperçoit, en effet, que deux Krokrodils la pourchassent à vive allure, tout en la mitraillant sans pitié. Horrifiée, elle tente de forcer davantage l’allure.
Un peu plus loin, Yumi est à bout de forces…
Yumi, paniquée Jérémie, envoie-moi l’Overwing et du renfort ! Je ne vais plus tenir longtemps !
Jérémie, voix off C’est bon, Yumi, je t’envoie tout ça sur un plateau !
Aussitôt dit, aussitôt fait : en quelques instants, l’Overwing et William apparaissent auprès de la Japonaise, alors qu’elle était sur le point de se faire tuer. Rapidement, elle chevauche son engin et file pour aller porter secours à Aelita, alors que William reprend son duel avec Ront…
*
Dans le labo, Jim a repris connaissance et revient à la charge. Après s’être fait de brèves présentations, Ulrich et Mickaël se mettent en garde et repartent à l’attaque, alors que Jérémie est toujours figé sur l’ordi…
*
Sur Lyoko, les Krokrodils continuent toujours d’envoyer des lasers argentés à Aelita, qui les esquive avec de plus en plus de difficulté. Mais, au bout de quelques instants presque désespérés, elle aperçoit enfin la Tour activée, ce qui lui décoche un petit sourire – ça faisait longtemps…
Tout à coup, un laser argenté arrive à bon port et, pour la deuxième fois, les ailes d’Aelita disparaissent instantanément, précipitant la jeune fille par terre.
Alors qu’elle est assez sonnée, les deux Krokrodils en profitent pour s’avancer jusqu’à elle et, une fois à sa hauteur, ils préparent des lasers argentés fatals, sous le regard horrifié d’Aelita…
Mais, au dernier moment, les éventails de Yumi détruisent les deux monstres et la Japonaise, toute satisfaite, invite sa copine à monter à bord de l’Overwing avant de filer au pas de course vers la Tour, qui était située au bout d’un canyon de glace…
*
Dans le labo, Jim finit par avoir raison de Mickaël et Ulrich, en les envoyant violemment dans le décor. Après quelques dernières manips sur le clavier, Jérémie se rue vers son frère et le prend dans ses bras. Ce dernier, contrairement à Ulrich, reprend petit à petit ses esprits…
Mickaël, en lui murmurant Qu’est-ce que tu fais encore là, crétin !? Allez, dégage avant qu’on y passe, tous les deux !
Jérémie, le sourire aux lèvres Alors, il en sera ainsi !
Contrairement à toute attente, un large sourire se dessine sur les lèvres de Mickaël et, ensemble, les deux contemplent, horrifiés, le prof de gym s’avancer vers eux, une énorme quantité d’énergie entre ses mains prête à les électrocuter…
*
Dans l’Arena de la Banquise, Ront et William continuent toujours de se battre durement et, au bout d’un moment, la grande épée et la faux finissent par se bloquer et les deux ennemis se rapprochent, chacun fusillant l’autre du regard…
Ront, comme pour narguer Tu te défends vraiment bien, gamin ! Tu aurais vraiment une place honorable dans notre armée, tu le sais ça ?
William, qui ne se laisse pas intimider J’ai déjà combattu aux côtés des Forces du Mal, et autant vous dire ça : je préfère mourir plutôt que de vous rejoindre !…
Ront, avec une déception pas tellement convaincante Dommage, dommage… enfin, tu verras ; tu changeras vite d’avis ! En attendant…
Il arrive à planter sa faux dans la poitrine de William, le dévirtualisant sur-le-champ, et regagne rapidement le Vasa qui disparaît aussitôt dans la Mer Numérique.
Dans le même temps, Yumi et Aelita arrivent à la Tour…
*
Heureusement, elle sera désactivée bien avant que les deux frères Belpois ne soient violemment électrocutés mais, bien entendu, un Retour vers le Passé s’impose…
10)
On est de retour chez les Belpois, à la veille de Noël…
Mickaël, sur un ton furieux Juste pour dire quelque chose aux vieux : la grosse tête, vous savez, ça fait pas tout ! Alors, je voudrais que vous arrêtiez un peu de me considérer comme un bon-à-rien, comme celui qui n’a pas sa place ici, car ça commence à me soûler grave !
Mais, cette fois-ci, bien avant que les deux grands-pères Belpois ne répliquent…
Jérémie, en acquiesçant, le sourire aux lèvres Je suis tout à fait d’accord avec toi ! L’intelligence ne fait pas tout dans la vie ! Rien ne vaut le courage et l’amour… ce que t’as déjà, mon petit frère que j’aime !
Tous les Belpois se retournent, stupéfiés, mais ça ne les empêche pas de bien accueillir ce compliment, en particulier Aelita et Mme Belpois qui en ont presque les larmes aux yeux devant tant de bonté…
Par contre, Mickaël et les deux grands-pères Belpois en sont tout retournés…
Mr Belpois, grand-père A, abasourdi Dis donc, Jérémie, depuis quand tu prends la défense de ton petit frère ?
Mickaël, en regardant Jérémie bêtement Dis, Jéjé, t’es sûr que tu te sens bien, là !?
Jérémie, tout en rigolant Oh, mais je me suis jamais senti aussi mieux…
( Puis, en levant sa coupe…)
Joyeux Noël à tous !
Tous les Belpois et Aelita lui répondent dans la bonne humeur et, de son côté, Mickaël se décide enfin à sourire à Jérémie avec tout son cœur.
Soudain, on sonne à la porte…
Mme Belpois, intriguée Qui ça peut bien être, à cette heure-ci ?
Elle sort de la pièce pour aller ouvrir la porte… et, soudain, des cris de joies très familiers se font entendre dans toute la maison. Et puis, sous le regard ébahi des Belpois, Jérémie et Aelita en premiers, Odd apparaît dans la salle accompagné de tout le reste de la bande, sans exception, et de leur famille.
Odd, d’une voix claironnante Joyeux Noël à tous ! J’espère qu’on vous dérange pas trop !
Jérémie, en les invitant à s’installer Mais non, Odd ! Noël, c’est une fête de famille, après tout !
Au final, Mme Belpois accepte l’invitation également, et c’est ainsi que le repas de Noël se finit à plus d’une quarantaine de personnes…
*
Dans la Base-Noyau de l’ANAX, la porte du cachot s’ouvre et quelqu’un dépose un petit cadeau au pied du lit suspendu, avant de disparaître. Anthéa se réveille, déballe le petit cadeau avec beaucoup de méfiance… mais elle découvre que ce n’est qu’une petite bague sans défense. Elle s’empresse de la mettre au doigt, tout en se demandant qui avait bien pu lui faire ce cadeau…
Juste derrière la porte, le Dr Franken était accollé contre la porte blindée et, bien qu’il n’entendait rien, il souriait de tout son être ; il se sentait heureux…
Prochain épisode : #108 - Révolution
Je n'ai rien d'autre à ajouter, mis à part que cet épisode a été vraiment spécial car, pour l'instant, il est le plus long de la série (30 pages au total, sur Word)
J'attends, bien entendu, vos réactions. A bientôt. |
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alex |
Posté le: Dim 10 Aoû 2008 22:55 Sujet du message: |
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![[Rampant] [Rampant]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/rampant.png)

Inscrit le: 17 Mai 2008 Messages: 323 Localisation: Cestas proche de Bordeaux |
Et bien mon hypothèse que je trouvais cohérente était plus que cohérente , elle était même vrai . Que dire , le plan de l'ANAX était extremement bien pensé et bien huilé ... mais il y a toujours ce que j'appelle le petit grain de sable qui vient enrayer la machine . Ce petit grain de sable , c'est bien sûr Franken qui a mon avis va peut être se décider à montrer sa façon de penser à son Maître . Voilà ce qui se cache à mon avis derrière le titre du prochain épisode , un épisode qui va être je pense un tournant pour l'histoire .
Oh la d'un peu plus , j'allais oublier ma question , on ne sait toujours pas qui a envoyé le poème d'amour à Yumi ? Je demande ça car il me semble que non et donc si c'est le cas , je te montre que je fais attention à tout et que tu ne va pas m'avoir comme ça ^^ non je rigole .
Bon vivement la suite !!
Alex _________________ Fiction terminée :
[Fan Fic] Quand le passé vous rattrape
Fiction annulé (pour l'instant) :
[Fan Fic] Quand le piège se referme
Fiction en cours :
[Fiction] Les Larmes de l'Ange |
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ludo-odd67 |
Posté le: Lun 11 Aoû 2008 09:26 Sujet du message: |
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![[Kankrelat] [Kankrelat]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/kankrelat.png)

Inscrit le: 05 Aoû 2008 Messages: 2
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Salut Philippe-Ulrich 02, j'ai relus ta fic. Si ta fic plaira a tout le monde tu fera une 6eme saison (une autre fic).
bon salut ludo-odd67 |
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Kerian |
Posté le: Lun 11 Aoû 2008 13:34 Sujet du message: |
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Déchiqueteur de Fics

Inscrit le: 01 Aoû 2008 Messages: 1700
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Eh beh, que dire...
Un grand bravo pour tout ton travail.
Je suis par habitude très difficile pour les fics, mais la j'ai accroché.
J'espère que tu vas continuer à nous poster tes récits, je les attend avec impatience. _________________
"La sévérité prévient plus de fautes qu'elle n'en réprime." - Napoléon Bonaparte
"L’élévation d’un homme au-dessus des autres ne se justifie que s’il apporte à la tâche commune l’impulsion et la garantie du caractère." - Charles de Gaulle |
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