Inscrit le: 17 Mai 2008 Messages: 323 Localisation: Cestas proche de Bordeaux
Quelle comédie musicale , je demande une standing ovation ^^
Bon revenons sur Terre , pour un épisode particulier , c'était un épisode particulier . N'étant pas vraiment ferru de comédie musicale , je vas pas dire que cet épisode était mon préféré ... mais il n'était pas mauvais du tout .
Sinon dans l'histoire on a pas appris grand chose dans cet épisode , dommage !
J'attendrai le prochain , vivement la suite !!
Ouais! j'ai adoré cet episode!!! les comedies musicales et surtout le fait que jeremie se lance mais aussi on reprend à zero pour le couple ulrich-yumi!
Vivement la suite!
Ps: hier j'ai j'ai regardé l'épisode "corps celeste" là où Jim demande à Suzane " Au faites t'en est où avec Pedro?" Faut dire que tu n'oublies aucun détail!
Salut, philippe-ulrich 02!
Alors, ca fait super longtemps que je veux te laisser un com pour te dire que j'aime trop cette fic!!
Au début, je voulais pas la lire, et puis je l'ai fait et je me suis rendue compte de ce que j'avais raté
Ce que j'aime dans ta fic, c'est qu'elle traite de tous les sujets: action (belles idées de combats, de nouveux personnages), lyoko (nouveaux territoires),romance (là, j'ai beaucoup apprécié la dernière suite ), humour...
Et ce qui est bien aussi, c'est l'originalité: on voit que tu passes du temps à chercher des idées, comme les nouveaux réplikas
D'ailleurs, j'adore l'idée d'une comédie musicale dans code lyoko, même si elle n'est pas de toi!!
Donc voilà, je me répète mais j'adore ta fic^^
Dernière édition par Evana le Dim 08 Mar 2009 15:43; édité 1 fois
Bonjour à tous. Eh oui, ça faisait longtemps, n'est-ce pas ? Malheureusement, les exigences de la Terminale et, surtout, le Bac Blanc m'ont obligé à me tenir éloigné de l'ordi et de ma saison 5 durant quelques temps. Maintenant que l'orage est passé, on va pouvoir reprendre l'histoire là où on l'avait arrêtée mais, tout d'abord, l'habituel résumé de l'épisode précédent...
Spoiler
Résumé de l’épisode précédent
À la demande des Subdigitals, Aelita a accepté de présenter une comédie musicale sur la vie secrète des lyoko-guerriers, avec quelques précautions tout de même. Ces derniers sont, au départ, assez réticents face à ce projet assez surprenant mais, au final, grâce à la persuasion d’Aelita, ils acceptent quand même.
D’ailleurs, la musique est une occasion inespérée pour certains, pour révéler leurs sentiments et leurs pensées. Les révélations les plus marquantes restent celles entre Ulrich et Yumi, où ces deux derniers s’avouent, enfin, l’un à l’autre leurs pensées les plus intimes et, après une dispute assez mémorable, le regard sur l’autre commence un peu à changer : quelle n’est pas la surprise d’Ulrich quand sa Japonaise chérie lui avoue qu’elle l’aime encore.
Malheureusement, à quelques instants du concert, l’ANAX s’en mêle et se sert de Chris pour enlever Aelita. L’attaque est contrée à peu de choses près, après de nombreuses péripéties… et à deux doigts d’un dénouement dramatique.
Au final, les lyoko-guerriers interprètent leur comédie musicale à l’Olympia, et ils auront beaucoup de succès. Rien de tel qu’un moment de bonheur avant de futures heures sombres…
Maintenant, passons au dernier acte de ma saison, là où vous aurez progressivement toutes les révélations. Régalez-vous bien… !
#117 – Réplika manquant
1)
La scène se passe dans la Base-Noyau de l’ANAX, où tout a l’air calme pour le moment. Ça rend le site encore plus lugubre…
Dans la salle du Super-Calculateur générant Carthage, les informaticiens sont toujours en train de souffrir à leur pénible tâche et, devant l’holomap représentant la grande cité virtuelle, il y a, comme d’habitude, ce grand fauteuil avec son mystérieux propriétaire avec, à côté de lui, son fidèle Dr Wilnius Franken. Ce dernier, contrairement à d’autres épisodes, paraît plus faible et maladif qu’autrefois : il a tellement maigri qu’il a maintenant le visage noueux et des membres affreusement squelettiques, à peu de choses près. Néanmoins, il semble toujours vouer un culte innommable à cet homme dans le fauteuil, mais sa position le rend absolument misérable : il est agenouillé devant l’un des accoudoirs du fauteuil, qu’il tient fermement comme s’il allait s’effondrer. Et, en plus, l’homme dans le fauteuil lui caresse le dessous de son menton comme on le caresse à un animal… bien que ça n’a pas l’air de déranger le pauvre Docteur, qui se laisse traiter ainsi avec plaisir comme s’il attendait ça depuis bien longtemps.
L’homme dans le fauteuil, de sa voix métallique Pour une fois depuis bien longtemps, je suis très fier de vous, Franken ! Votre idée de convaincre l’autre chevalier de Lyoko de rejoindre nos rangs me paraît bonne, voire excellente !
Dr Franken, en rougissant fortement D’autant plus qu’il est bien plus puissant que l’autre ! Si vous voyez la force de son épée… c’est une arme vraiment extraordinaire !
L’homme dans le fauteuil Je sais, Franken, je sais ! Après tout ce que j’ai vu et qu’on m’a raconté… je commence à me faire une assez bonne idée des forces et des faiblesses de ces fichus lyoko-guerriers !
Dr Franken L’union fait leur force… mais aussi leur faiblesse, n’est-ce pas ?
L’homme dans le fauteuil, d’une voix satisfaite Exactement, mon cher !
Il contemple Carthage dans son holomap en souriant. Puis, quelques instants plus tard, il revient à Franken…
L’homme dans le fauteuil Mais, le temps presse, mon ami. Je sens qu’ils se rapprochent de plus en plus de nous, au fil de leurs découvertes. J’te rappelle que Broussavana n’est pas loin de Carthage et…
Dr Franken Ne vous en faites pas ! Après leur échec et leur belle frayeur à Safaric Park, je suis sûr qu’ils ne retourneront plus dans le Web de sitôt ! D’ici là, nous aurons eu le temps de capturer la petite Aelita, avec ce plan de corruption !
L’homme dans le fauteuil, un peu inquiet J’imagine que c’est, vraiment, le plan de la dernière chance ?
Dr Franken, un peu hésitant Peut-être bien… mais vous verrez, Monsieur : tôt ou tard, on arrivera à s’emparer d’elle. Ce n’est qu’une question de temps !
L’homme dans le fauteuil, sur un ton plus sévère Justement, on en manque de plus en plus, de temps ! Inutile de te rappeler quel danger cette fille représente pour l’avenir et la sécurité de l’ANAX !
Dr Franken J’y pense, jour et nuit ! Mais, pas de souci : je vous jure que d’ici la semaine prochaine, au plus tard… vous aurez, enfin, Aelita entre vos griffes !
L’homme dans le fauteuil, béat Très bien.
(Il glousse cruellement durant quelques secondes, sous les yeux admiratifs de Franken, puis…)
Allez faire les derniers préparatifs nécessaires pour notre… Solution Finale ! Tout doit être absolument parfait, m’avez-vous bien compris ?
Dr Franken, sur un ton insistant Ils n’y verront que du feu, je vous le jure !
L’homme dans le fauteuil, en écrasant fortement son doigt sur le nez de Franken et sur un ton menaçant Y a intérêt !
Wilnius Franken s’empresse de se relever – difficilement, vu son état de faiblesse – et de quitter la grande salle du Super-Calculateur.
Mais, avant de disparaître dans le couloir…
Dr Franken, d’une voix caverneuse, mais très faible À ce propos, Monsieur… vous n’oubliez pas votre promesse, j’espère ? C’est que… je pense pouvoir le mériter très franchement, après toutes les difficultés…
L’homme dans le fauteuil Ma parole est en or, contrairement à beaucoup dans ce monde, Franken ! Si vous ramenez Aelita, je vous dirai ce qui est arrivé à votre père !
(Puis, en faisant un geste avec sa main squelettique…)
Maintenant, du vent ! Au travail !
La porte magnétique se referme devant un Wilnius Franken, malgré tout, très méfiant…
2)
Dans le réfectoire du collège Kadic, Jérémie, le plateau dans ses mains, rejoint ses amis à leur table habituelle. Il a l’air très fatigué, mais son visage presque blanc comme un cachet d’aspirine est partagé entre une bonne humeur assez timide et une profonde amertume.
Lorsqu’il s’installe en saluant tout le monde, ils se tournent tous vers lui, hébétés face à un tel état…
Aelita, d’une voix inquiète Qu’est-ce qu’il y a, Jérémie ? T’es malade ?
Jérémie, d’une voix fatiguée Non, rassure-toi ! J’ai travaillé toute la nuit sur mes recherches, et je crois en savoir plus sur Sylphia !
Odd, en se montrant très intéressé Ah ouais !? Alors, qui est-elle vraiment, cette mystérieuse Sylphia ?
Jérémie Ben, vous le savez, déjà ! C’est une intelligence artificielle qui a été crée par Albert Franken, comme Ront – je crois qu’on peut admettre que c’est également un programme multi-agent au même titre que XANA ou Ront. D’ailleurs, dans des fichiers top-secrets que j’ai pu pirater, j’ai découvert un détail étrange : l’œil de XANA était lié à Sylphia, plusieurs fois…
Aelita, en s’exclamant Ouais, moi-aussi, j’ai vu l’œil de XANA sur l’écran de l’ordinateur de Franken ! Mais, pourquoi, Jérémie ?
Jérémie, sur un ton consterné Pour l’instant, je n’en ai encore aucune idée. Tout ce que je sais d’autre, c’est que Sylphia est… elle est…
Il n’ose pas l’avouer. Ses amis le regardent avec de plus en plus d’angoisse …
Odd, en essayant d’ironiser Qu’est-ce qu’elle a fait ? Elle s’est accouplée avec XANA en secret !? C’est pour ça qu’elle est liée avec son œil ?
Jérémie, d’une voix tremblante Non, c’est pire que ça, Odd ! Je ne voulais pas vous le dire tout de suite, mais… elle est morte, il y a des années maintenant !
Odd recrache sa tartine bien mâchée sur son plateau, et ils se tournent tous vers Jérémie, sidérés.
Ulrich Comment ça, elle est morte !? Qu’est-ce qui s’est passé ?
Jérémie, d’une voix un peu triste Dans les archives de l’ANAX que j’ai piraté, on raconte que peu de temps après qu’Albert Franken ait enregistré le CD qu’Aelita a trouvé, il a quitté le laboratoire – à l’époque, Safaric Park n’existait pas encore – et il s’est envolé pour la Lostanie. Une fois arrivé dans la Base-Noyau avec Sylphia, il a rencontré le fameux chef des mutins qui l’a évincé de la tête du parti, il y a eu une discussion assez houleuse, puis ils sont tous partis dans la montagne… et, plus rien. Il n’y a que le chef qui est revenu à la base : Franken et Sylphia ont disparu sans laisser de traces !
Yumi, sur un ton malin Aah… ils ont disparu ! Qui te dit que Sylphia est vraiment morte ?
Jérémie Une intuition ! Et puis, le fait qu’après le face-à-face que je vous ai raconté – et qui s’est déroulé le 11 septembre 1975 – il n’y ait plus aucune trace d’activité de Sylphia dans le Réseau. Et, pourtant, à cette époque, elle était déjà très active avec tout ce qu’elle devait accomplir. J’ai des archives du Web, qui remontent jusqu’au début des années 70, pour vous le prouver…
William Non, ça ira ! On te croit à 100% !
Les autres acquiescent sans hésiter. Jérémie, un peu déçu de ne pas pouvoir en expliquer davantage, s’intéresse enfin au contenu de son plateau, comme ses amis d’ailleurs.
Après quelques instants de silence…
Sissi N’empêche, c’est vraiment dommage qu’elle ne soit plus là, cette Sylphia ! J’aurais bien voulu la connaître !
Odd Et puis, elle aurait pu devenir notre alliée ; la plus puissante qui soit !
Aelita, la tête perdue dans ses pensées Ouais, mais je trouve que tout cette histoire devient de plus en plus bizarre ! Avec toutes ces dates, tous ces événements, tous ces détails… il y a des choses qui ne tiennent plus debout !
Ulrich, intrigué Comme quoi, par exemple ?
Aelita, en fouillant très profondément dans ses souvenirs Eh bien, déjà l’œil de XANA lié à Sylphia ! Ensuite… euh… on apprend maintenant que Franken a disparu en 1975, alors qu’il est censé avoir disparu du devant de la scène en 1993 ! Et puis… et puis…
Yumi, sur un ton soupçonneux Tu crois que les archives sont fausses, c’est ça ?
Aelita, les sourcils froncés et d’une voix caverneuse Ou, du moins… falsifiées, pour certaines en tout cas !
William, incrédule Mais, pourquoi l’ANAX falsiferait-elle ses propres archives ? Ça n’a aucun sens… !
Aelita, en se tournant vers lui Peut-être pour cacher quelque chose qu’on voudrait dissimuler, à tout prix ! Du genre une vérité très dérangeante…
Durant quelques instants, à l’instar de la jeune fille aux cheveux roses, tous ses amis se dévisagent les uns les autres avec des airs perplexes…
Jérémie, d’une voix claironnante pour attirer leur attention En tout cas, j’ai quand même une bonne nouvelle : le Super-Scan a détecté, hier soir, la présence d’un nouveau Réplika de l’ANAX. Je propose qu’on aille l’explorer tout à l’heure, histoire de savoir si nous allons enfin découvrir le fin mot de cette histoire.
Odd, un peu hébété Mais, on ne retourne pas sur Broussavana, pour le détruire ? Maintenant qu’on a tué le Tyrannosaure…
Ulrich Tu nous excuseras, Odd, mais il est hors de question que moi, Aelita, William et Yumi, on remette les pieds à Safaric Park !
Les quatre lyoko-guerriers concernés acquiescent derechef, ce qui déçoit un peu Odd…
Jérémie, le sourire aux lèvres T’en fais pas, Odd ! Tu sais, je commence à croire que ce n’est plus tellement important de détruire ces Réplikas, du moins pas de façon prioritaire. Ce qui compte vraiment, c’est de retrouver le plus d’archives possible, pour savoir la véritable histoire de l’ANAX et où se trouve Anthéa Hopper.
Ulrich, sur un ton un peu mélancolique J’espère qu’on va bientôt la retrouver, cette pauvre Anthéa ! Parce qu’elle doit commencer à perdre espoir ; toute seule dans sa prison, sans doute torturée du matin jusqu’au soir pour…
Aelita, en lui adressant un clin d’œil Tant qu’on découvre des Réplikas, il faut garder espoir !
Yumi, en hochant la tête Elle a raison ! Je suis sûre que tôt ou tard, on finira par la retrouver… !
3)
Quelques heures plus tard, on retrouve les sept lyoko-guerriers en train de disparaître dans une bouche d’égout, au beau milieu du parc du collège. Une fois au bas de l’échelle, ils s’emparent, chacun, de leurs moyens de locomotion (mis à part Jérémie, Aelita et Sissi qui ont des trottinettes, ils ont tous des skate-boards) et foncent à tout allure dans les profondeurs de ces gigantesques cloaques.
Après une course assez effrénée, ils laissent leurs véhicules près d’une autre échelle, qu’ils grimpent aussitôt les uns après les autres. Les voilà, peu de temps après, sur le pont de l’usine, qu’ils s’empressent de traverser…
*
Dans la Base-Noyau de l’ANAX, on voit Wilnius Franken dans une petite salle informatique assez sombre et miteuse, contenant des anciens ordinateurs assez abîmés. Les néons poussiéreux et émettant une lumière très faible révèlent qu’il est seul dans cette pièce. Il est en train de surfer sur le Net, en jetant de temps en temps des coups d’oeil méfiants vers la porte pour s’assurer que personne ne va entrer à l’improviste.
Après quelques instants de recherche, il trouve enfin une page Internet concernant… Albert Franken. Son regard est plus attiré par la grande photo, le représentant dans une position arrogante derrière le logo de l’ANAX, que par sa longue biographie écrite en petits caractères.
En contemplant longuement la photo, des larmes commencent à couler sur ses joues…
Dr Franken, en murmurant d’une voix triste Oh, Père… où êtes-vous, donc ? Qu’est-ce qui vous est arrivé ?
Après quelques instants d’hésitation, il dépose délicatement ses doigts, portant un profond baiser, sur l’écran à la hauteur du visage de son père…
*
On est maintenant dans une autre salle informatique… en l’occurrence, le labo de l’usine. Jérémie est déjà en plein travail…
Jérémie, en appuyant sur ENTER Embarquement !
Dans le Garage Skid, sur Lyoko, cette fois ce sont bien… six lyoko-guerriers qui apparaissent dans le grand vaisseau virtuel. En effet, on remarque que ce dernier est plus long qu’avant car, en bas de sa queue métallique, il y a deux nouveaux Navskids qui y sont accrochés (liés à deux nouveaux plots d’embarquement, également). Sissi est dans l’un d’entre eux et, apparemment, ça la rend heureuse…
Sissi, sur un ton béat T’as fait du bon travail, Jérémie ! Désormais, on pourra aller explorer les nouveaux Réplikas tous ensemble !
Dans le labo, Jérémie ne peut s’empêcher de rougir…
Jérémie, en souriant Ouais, j’ai pu les reprogrammer… bien que ça n’a pas été facile !
Aelita, voix off Oui mais, au moins, il n’y aura plus de jaloux pour les futures explorations !
Ulrich, voix off À ce propos, tu crois que Jim reviendra un jour parmi nous, histoire d’en profiter aussi de son Navskid ?
Jérémie Je l’espère. En attendant… levez les voiles, matelots virtuels !
Aelita, voix off et en rigolant À vos ordres, commandant !
Les amarres, ressemblant à des lampadaires ayant une forme de potence, s’éteignent et se redressent sur leur axe. Les petites turbines sous les ailes du vaisseau commencent à cracher une sorte de feu numérique, et le Skid décolle doucement.
Quelques instants plus tard, il quitte le pôle Nord du Cinquième Territoire et, après que Jérémie ait ouvert un des tunnels, il emprunte ce dernier et se retrouve hors de l’immense sphère protégeant ce Territoire, en plein dans le vide orange numérique.
Après les dernières vérifications…
Aelita, d’une voix claironnante On plonge !
Et, le Skid plonge à la verticale dans la Mer Numérique…
4)
Dans sa triste geôle toute sombre, Anthéa est en train de dormir très profondément sur son plateau en métal suspendu au mur, qui lui sert de lit de prisonnier. Comme Wilnius Franken, elle est presque aussi maigre qu’un squelette et son visage est blanc-laiteux. Ses longs cheveux roses bouclés sont plus ternes et tombent tristement le long de son crâne, jusqu’au haut de son buste. Elle a des rides très creuses partout, et ses lèvres sont rongées par les gerçures. Elle est dans un tel état qu’on ressent, vraiment, une profonde pitié pour elle ; pourtant, malgré ce physique très effrayant, elle n’a encore rien perdu de son incroyable beauté. Ce n’est pas encore un cadavre ambulant, mais c’en est pas tellement loin…
Ses lèvres bien abîmées et ses doux yeux fermés bougent très faiblement : elle est en train de rêver…
Anthéa, en chuchotant Ils arrivent… ! Je le sens, ils approchent… ! Plus près, toujours plus près ! Bientôt, je serai libre !
* Dans une autre salle de la Base-Noyau, on voit un grand spectre en train de se reposer tranquillement au-dessus d’un Super-Calculateur différent de celui qui génère Carthage. Il a l’œil de XANA sur sa poitrine…
Soudain, un courant d’air et un doux parfum le réveillent doucement. Sa tête sans visage se tourne vers la porte magnétique, là d’où venait cette magnifique odeur, et il devine dans ses pensées l’être qui vient d’apparaître.
C’est une femme absolument merveilleuse. Elle a des allures d’ange, avec ses longs rubans argentés fixés en bas de son justaucorps rouge-rosé et flottant au vent (bien qu’il n’y ait aucun véritable courant d’air dans cette pièce), et ses grandes ailes qui paraissent dorées à la lumière. Elle est extraordinairement fine, et elle a des petits souliers blancs ornés de paillettes à ses pieds. Son visage, au contraire, est celui d’un elfe car elle a des petites oreilles et un petit menton pointus, et des yeux un petit peu bridés. On aurait dit une Aelita trop vite grandie… mais la comparaison s’arrête là car le haut de son crâne est dissimulé sous un grand foulard blanc, ayant ses deux bouts attachés sous son menton. Aucun cheveu ne pend au-delà de ce foulard.
Elle regarde vers XANA… mais ses yeux sont encore fermés.
XANA, en murmurant d’une voix froide Qui… qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous me voulez ?
La femme ouvre ses yeux… l’œil de XANA brille dans ses deux pupilles, mais d’une façon permanente.
La femme, d’une voix douce et inhumaine Votre Créateur ne vous a jamais parlé de moi ?
XANA, en réfléchissant À vrai dire, je ne sais pas tout sur tout sur son passé !
(Puis, comme pour insister…)
Je voudrais savoir qui vous êtes… humaine !
Il a lancé ce dernier mot avec un ton très dédaigneux. Mais, la mystérieuse femme conserve ce sang-froid, malgré cette attitude hargneuse, et elle sourit même davantage…
La femme Je ne suis pas une humaine ! Je suis beaucoup, beaucoup plus qu’un être humain…
(Elle se rapproche doucement du spectre…)
Je suis Sylphia !
XANA sursaute discrètement. Sa tête est maintenant bien fixée vers celle de la femme ; s’il avait un visage, il aurait été frappé d’une stupeur inimaginable…
XANA, abasourdi Syl… Sylphia !? Mais je croyais que vous étiez… dans cette base, ils racontent que vous êtes…
Sylphia, avec un sourire malin Morte !? Oui, c’est que tout le monde a cru, en effet… même Ront ! Mais, heureusement, mes immenses pouvoirs m’ont sauvée à peu de choses près ; j’ai pu me réincarner sous forme humaine, mais je suis très faible. Trop faible pour continuer… !
Elle s’arrête juste devant le Super-Calculateur. La tête de XANA est toujours fixée sur elle ; il semble la contempler maintenant avec un regard assassin…
XANA, sur un ton méfiant Et, qu’est-ce que vous me voulez, sans être trop indiscret ?
Sylphia, en parlant doucement, comme pour ne pas perdre une miette de sa réplique Je crois que vous savez, depuis longtemps maintenant, quelles sont les intentions de mon pauvre amant, n’est-ce pas ? Au cas où vous l’auriez oublié, le nouveau chef de l’ANAX a repris tous les travaux de mon Maître afin de dominer le monde des hommes et réduire ces derniers en esclavage…
(Puis, sur un ton moqueur…)
j’ai entendu dire que c’était, aussi, votre objectif dans le passé, mais vous avez lamentablement échoué !
(Et, en reprenant son sérieux…)
Or, Albert Franken m’a justement crée pour empêcher que cela ne se produise… mais, comme vous le savez, nous avons échoué, tous les deux. Ront a trop été corrompu au plus profond de son âme pour pouvoir nous écouter… et nous l’avons malheureusement perdu. Normalement, j’étais fait pour l’aimer, et Franken a tout fait pour qu’il puisse m’aimer également… mais c’était déjà trop tard : il voyait, déjà, les hommes comme des êtres tout-puissants, cruels, impitoyables et complètement pourris par la richesse et le pouvoir. Il pensait que nous, programmes multi-agents, nous étions juste crées pour les servir car on était complètement artificiels et, donc, dénués de toute capacité humaine pour pouvoir être respectés. Pour lui, on était des esclaves modernes !
XANA, en grognant Et, il a bien raison ! Malgré notre intelligence hautement supérieure, ces abrutis d’hommes nous traitent vraiment comme des choses, comme leurs choses !
Sylphia, en gardant le même ton, comme si elle ne l’avait pas entendu Moi et mon Créateur, nous avons essayé de contredire ses pensées, mais il n’a rien voulu entendre, et là… il s’est passé quelque chose d’effroyable que j’ai préféré oublier. Mais, je savais depuis le début que cette tentative de le convaincre de rejoindre le Bon Côté était vouée à l’échec. Moi, j’aime les hommes ; lui, il les hait ! Je suis un ange ; lui, un démon ! Je suis née des bonnes pensées de Franken ; il est né de ses mauvaises pensées ! Malgré la promesse de finir ensemble, malgré tout, tout nous séparait ! Et, pourtant, je garde encore espoir car c’est bien connu : l’amour fait la plus grande force de cet univers et c’est quelque chose que vous, les Méchants, vous n’avez jamais su comprendre ! Cependant, il va falloir faire des choix très bientôt, je le crains !
XANA, sur un ton soupçonneux Où voulez-vous en venir ?
Sylphia, en lui chuchotant L’ANAX prépare la guerre, vous ne le savez pas encore ? Cela fait des années, maintenant, qu’ils attendent ça et, dans quelques semaines, l’univers tel que l’on l’a tous connu ne sera plus jamais le même ! Il est maintenant temps que vous vous posiez des questions sur vous-mêmes, afin de choisir votre camp ; le temps, justement, presse !
XANA Et, pourquoi devrais-je m’y sentir obligé ? Cette soi-disante guerre dont vous parlez, c’est celle de l’ANAX, pas la mienne ! Je ne suis qu’un simple maillon de la chaîne sans…
Sylphia, sur un ton de plus en plus insistant Exactement ! Franchement, vous croyez qu’ils vont vous laisser tranquille parce que vous n’avez que très peu de pouvoirs ? Détrompez-vous, XANA ! Je connais le chef de l’ANAX : je sais qu’il mettra toutes les forces qu’il pourra trouver dans la bataille, qu’elles soient humaines ou informatiques ! Vous n’êtes pas à l’abri de vous battre, bien malgré vous, au service de ce diable sans scrupules !
XANA, sur un ton indifférent Je vois pas en quoi c’est dérangeant, car j’en ai pas non plus ! Et, je suis persuadé que je serai plus un boulet qu’un vrai combattant, donc…
Sylphia, en se rapprochant à nouveau de lui, comme pour le séduire Réfléchissez une seconde ! Vous n’êtes plus rien, vous vivez aux dépens d’un Super-Calculateur assez faible et qui peut être détruit à tout moment, sans que vous puissiez faire quoi que ce soit pour le défendre ! Vous pensez, franchement, que vous êtes de taille à vous rebeller contre le chef de l’ANAX, qui est mille fois plus puissant que vous !? Vous êtes faible, XANA ; admettez-le !
(Comme XANA semble réfléchir à un moment donné, elle retrouve progressivement son sourire…)
Je ne suis pas du tout comme lui. Je suis animée par l’amour, non par la haine. Réfléchissez bien : avec moi, vous retrouveriez non seulement votre puissance d’autrefois mais, en plus, vous auriez le privilège de connaître des choses que vous n’aviez jamais vécu jusqu’à présent ; des choses merveilleuses qui valent la peine d’être vécues. Alors, hum… vous voulez toujours être son serviteur, ou vous voulez devenir le mien ?
XANA, sur un ton froid Et, qui me prouve que vous n’êtes pas en train de me faire chanter, avec ces belles paroles et ce visage envoûtant !? Qui me prouve que vous êtes bien là pour m’aider, et non pour mieux me détruire !?
Sylphia le regarde quelques instants, toujours avec ce sourire un peu douteux et son regard très profond. On aurait dit une sirène… avec, peut-être, un cœur de Gorgone.
Sylphia Vous croyez que j’ai vraiment une tête à faire du mal ?
Alors que XANA veut encore répliquer, ils entendent soudainement un grand vacarme dehors. Ils tournent, tous les deux, la tête vers la porte magnétique, puis Sylphia revient rapidement à XANA…
Sylphia Je crois qu’il va falloir que je m’en aille. Je reviendrai bientôt vous voir… afin de savoir si vous avez pris une décision, et la bonne si possible ! Réfléchissez bien à tout ce que je vous ai dit, XANA ; l’avenir du monde, autant que le vôtre, dépend de nos choix à partir de maintenant ! Vous n’êtes pas quelqu’un de mauvais, autant que je suis sûre que Ront a encore quelques chose de bon en lui, mais arrêtez de regarder toujours le passé avec regret ; tournez-vous donc vers l’avenir, sans hargne et sans revanche à prendre ! Si vous voulez qu’on vous traite comme un homme, comportez-vous donc comme lui, non plus comme la machine super-évoluée que vous êtes ! Car, à quoi bon vous respecter, si vous ne pouvez le faire avec les autres… et avec vous-même !?
Sur ses mots, elle s’évapore en des milliards de pixels. XANA contemple, un long moment, l’endroit où elle a disparu et, comme pour la satisfaire déjà, il commence à se poser plein de questions à l’intérieur de lui-même…
5)
Quelque part dans l’immense océan numérique, le Skid surgit soudainement d’un hub à pleine vitesse.
Dans le cockpit…
Aelita, en appuyant sur un bouton avec son poing Rétro-freins !
Le vaisseau virtuel retrouve subitement une vitesse normale, ce qui secoue au passage les lyoko-guerriers. Ces derniers regardent droit devant eux : un Réplika se dresse progressivement à l’horizon…
Yumi, voix off Je me demande dans quel monde virtuel on va atterrir, pas vous ?
Odd, sur son ton taquin Peut-être qu’on va découvrir une nouvelle savane africaine mais, cette fois-ci, datant de la préhistoire, avec pleins de dinosaures dedans ! N’est-ce pas, les gars ?
William Ouais, ben, parle pour toi ! Je ne veux plus jamais revoir un seul dinosaure de ma vie, parole de lyoko-guerrier !
Ulrich, sur un ton taquin D’ailleurs, j’espère qu’il s’était bien régalé la dernière fois, le Tyrannosaure de Broussavana ! T’avais bon goût ?
William, un peu vexé Dis, je t’ai rien demandé, OK !?
Aelita, d’une voix également agacée Hé, arrêtez un peu de vous disputer ! Je n’arrive pas à me concentrer !
Ulrich Désolé, princesse.
Une fois près du sas d’entrée du Réplika, le Skid se met à la verticale et, dans le cockpit…
Aelita, en posant sa main sur un petit écran laser à reconnaissance digitale Clé numérique enclenchée !
L’habituel laser blanc venant de sous le cockpit du Skid frappe le milieu de la bouche d’entrée du Réplika, ressemblant à un énorme bec, encore fermée. Quelques instants plus tard, il se volatilise et le bec s’ouvre doucement devant le Skid, qui peut s’engager dans le tunnel juste derrière…
*
Il surgit d’une immense Mer Numérique bleu-ciel et remonte rapidement vers les plateaux du Territoire.
Un Territoire très familier, qui surprend les lyoko-guerriers…
Jérémie, voix off Alors, il s’agit de quel Territoire, cette fois-ci ?
Odd Tu vas pas le croire, Einstein ! On est dans un Réplika… du Territoire des Montagnes !
En effet, c’est bien une réplique quasi-identique du Territoire des Montagnes de Lyoko qui se dessine derrière les différentes vitres du cockpit et des Navskids : les mêmes montagnes, les mêmes sentiers, les mêmes arbres trônant sur les mêmes petits tas de rochers, les mêmes Tours….
Alors que le Skid suit le sentier devant lui, nos héros sont toujours de plus en plus ébahis, à force de regarder autour d’eux…
Yumi Plus j’y réfléchis, plus je me dis que XANA a, bel et bien, survécu à ton programme multi-agent !
Dans le labo, Jérémie est rongé par un profond doute…
Jérémie, perplexe Non, c’est imp… ! Mon programme multi-agent a bien détruit toute trace de son activité ! Je l’ai vu de mes propres yeux, sur le Super-Scan…
Dans son cockpit, Aelita essaye de garder la tête froide, malgré toutes les questions qui explosent dans sa tête comme un feu d’artifice…
Aelita, en l’interrompant Nous l’avons tous vu, Jérémie. Mais, peut-être… peut-être que XANA a prévu une sorte d’échappatoire, si jamais sa fin devait arriver. Comme si le fait de le vaincre lui semblait, après tout, impropable, mais non impossible.
Ulrich Mais, alors, comment il a fait pour trouver un abri de ce genre, un endroit où il était sûr que ton programme multi-agent ne pourrait pas l’atteindre ?
Jérémie, voix off De toute évidence, dans un lieu numérique – Super-Calculateur ou autres – qui n’est pas connecté au Réseau. Mais… ça ne tient pas debout, puisque le Territoire des Montagnes y est justement connecté ; sinon, ça n’aurait pas été possible d’y pénétrer ! À moins que…
Aelita, d’une voix caverneuse, comme pour exprimer ses soupçons À mon avis, il n’a pas dû s’en sortir tout seul. Quelqu’un a dû l’aider à se mettre à l’abri !
William Oui, mais qui ?
Quelques secondes de silence, puis leurs visages sont progressivement frappés par une soudaine horreur, comme s’ils apprenaient une terrible révélation…
Sissi, un peu horrifiée Vous pensez comme moi ? À… l’ANAX !?
Jérémie, voix off Ce n’est pas impossible mais, là encore… ce n’est pas tellement logique.
Aelita En tout cas, on approche d’une Tour ! On va pouvoir y amarrer le Skid !
En effet, au bout du sentier, une Tour s’élève sur un grand plateau circulaire, près d’une grande montagne. Le grand vaisseau virtuel s’approche doucement et, une fois assez près de la Tour, des lasers roses le connectent à cette grande campanile blanche sans cloches à son sommet. Cette dernière se coiffe, peu après, d’une aura verte.
Dans le labo…
Jérémie, d’une voix claironnante, comme pour changer de sujet Alors, qui accompagne Aelita cette fois-ci, pour visiter le labo ou la base où se trouve le Super-Calculateur ?
Dans le Skid…
Odd Je peux y aller ? Je crois que c’est mon tour d’être translaté, non ?
Jérémie, voix off Je crois, oui ! D’autres volontaires, à savoir que deux d’entre vous, au minimum, doivent rester ici pour surveiller le Skid ?
Sissi, d’une voix de gamine Moi-aussi, je veux y aller ! Je ne veux pas me séparer de mon chaton, je tiens trop à lui !
Odd, en rougissant Ah, tiens, ça faisait longtemps ! Merci, ma chérie, ça me fait vraiment du bien d’entendre : « chaton » à nouveau – ça me motive, encore plus !
Ils rigolent tous, puis…
Jérémie, voix off Il n’y a plus personne qui veut les accompagner ?
(Comme il n’a pas de réponse…)
Alors, c’est parti ! Translation, Aelita… translation, Odd… translation, Sissi !
Ces trois derniers s’évaporent immédiatement du vaisseau.
Dans son Navskid, Ulrich est un peu indécis…
Ulrich J’espère qu’ils la retrouveront, cette fois-ci, Anthéa.
Yumi, le sourire aux lèvres Mon intuition féminine m’indique qu’on va la retrouver… aujourd’hui ! Elle est dans la base où les autres ont atterri…
Ulrich, un peu hébété Tu… t’en sûre ?
Yumi Faites-moi confiance, les garçons !
William, sans grand espoir Bon. Espérons que t’as raison, ma chérie…
Ça faisait longtemps ! ^^
Il est plein de révélations cet épisode !
Sylphia a l’œil de xana… cela veut dire que le signe de xana a été pris chez Sylphia ?! Donc Franz Hopper n’a pas mit ce signe par hasard…
Elle dit qu’elle s’est réincarnée… chez Anthéa, peut-être ?
Bon en tout cas XANA vas choisir son camp (ça devient excitant !) Sylphia est contre l’ANAX, et aussi, peut-être que William va changer de camp?
Vivement la suite, la suite, la suite, la … (il y a trop de suspense !)
Inscrit le: 17 Mai 2008 Messages: 323 Localisation: Cestas proche de Bordeaux
Bon et bien je pense que je fais fausse route depuis le début .
Que ce soit sur l'homme dans le fauteuil , Sylphia ... je suis mauvais de chez mauvais . Finis les hypothèses , je tombe toujours à côté de la plaque ^^
Sinon , l'ANAX prépare la Solution Finale ... encore un terme historique qui ne présage rien de bon .
XANA va t-il passé du bon côté ... je pense que oui ... car quelqu'un va passer du mauvais côté . Qui ? Je ne fais plus d'hypothèses vous l'avez oublié ^^
Sinon la forme humaine de Sylphia serait Aelita trop vite grandie ... Anthéa alors .... Arghh j'avais dis plus d'hypothèses ^^
Bon en tout cas , on attend la suite avec une grande impatience .
J'espère que tu as bien réussi ton Bac Blanc , moi aussi j'espère ^^
Waah!
Quelle suite riche en révélations!
Et magnifique, comme d'habitude , surtout que je la lisais en écoutant une musique parfaite pour le suspense!
Sylphia et XANA vont s'allier? Je pensais pas qu'il allait passer du "bon côté", quoique, en voyant ta description de Sylphia, elle m'a l'air de n'être pas si sainte que ça!
Pour l'intuition de Yumi, si les héros trouvent Anthéa, la suite promet d'être géniale,en plus de ce qui concerne le mystérieux père de Franken!
Quant au plan de l'ANAX concernant "l’autre chevalier de Lyoko", je pense qu'il s'agit de William, vu le passage sur son épée...
Sinon, laisser Ulrich, William et Yumi ensemble dans le Skid risque de faire des étincelles, même avec Aelita...
Vivement la suite! (mais c'est pas grave si t'as pas le temps, avec les révisions... )
Aelita, Odd et Sissi se matérialisent dans un endroit complètement désert et désolé, perdu en pleine montagne. Sous le timide soleil de l’après-midi, un peu caché par la brume, des rochers pointus se dressent un peu partout autour d’eux et, contrairement à d’autres lieux qu’ils ont déjà visité comme l’île perdue (pour Tropica) ou Safaric Park (pour Broussavana), il n’y aucune végétation luxuriante – que des minces couches de mousse et de lichen blanchâtres, poussant sur et entre les gros rochers aiguisés. Ils sont dans une sorte d’une petite vallée à la pente très abrupte et, au sommet de ce raidillon, s’élève une immense clôture électrifiée surmontée de barbelés et percée, au milieu de la cluse, par une gigantesque porte grillagée – un peu comme à Safaric Park. Sauf que là, il y a de grands miradors qui s’élèvent à intervalle régulier, comme les piques d’une couronne.
C’est cette immense et lugubre muraille de métal que les lyoko-guerriers observent, un peu méfiants…
Odd Oh là, là ! Comme c’est triste par ici ! C’est dommage qu’il n’y ait pas un peu de neige, ça aurait été plus poétique !
Sissi, en grelottant un peu Oh, s’il te plaît, chaton ! Il fait assez froid comme ça !
(Puis, en contemplant le paysage tout autour d’elle…)
On est où, Einstein ? Quelque part dans les Andes ?
Jérémie, voix off Non, même pas ! Vous êtes quelque part dans l’Himalaya, en… ! Oh ben, ça alors ! Mince de mince !
Aelita, d’une voix un peu inquiète Qu’y a t-il, Jérémie ? Un problème ?
Dans le labo…
Jérémie, en contemplant l’écran, hébété Euh… ben oui et non ! Vous êtes… eh ben, dis donc, la chance nous sourit vraiment ! Vous êtes en Lostanie !
Aelita, Odd et Sissi sont, aussi, frappés par la stupeur…
Odd Lostanie !? Attends une minute, ce n’est pas là où… où il y a…
Aelita, rayonnnante d’espoir … où il y a la Base-Noyau de l’ANAX !? Si, Odd ! On l’a enfin trouvée !
Sissi, sur un ton également béat Ça veut dire qu’on va retrouver ta mère, aujourd’hui ?
Aelita, en acquiesçant Je crois, oui !
Les trois lyoko-guerriers se mettent à danser sur place, en poussant des hurlements de joie tellement forts qu’ils résonnent en écho dans toute la profonde et étroite vallée.
Jérémie, voix off Eh oh, pas si vite !
(Ils se calment soudainement…)
Navré d’interrompre ce moment de bonheur, mais je dois vous mettre en garde ! Cette base est ultra-protégée, c’est la plus fortifiée de toutes – normal, puisque c’est la Base-Noyau, le centre de toute cette organisation ! Quoi qu’il en soit, faites très attention : il doit y avoir beaucoup de soldats et de scientifiques complètement fous dans cette boîte, qui ont sûrement plus d’un tour dans leur sac ! Si vous ne faites pas preuve de beaucoup de prudence, je pense que vous serez détranslatés avant même d’avoir pu pénétrer dans la base proprement dite !
Odd, sûr de lui Bah, t’en fais pas, Einstein ! Ça ne doit pas être aussi difficile que toutes les autres bases de l’ANAX qu’on a déjà visité ! On fait comme d’habitude : on entre, on fouille, on casse tout, y compris le Super-Calculateur, on récupère Anthéa au passage… et le tour est joué ! On sera tellement rapide qu’ils n’y verront que du feu, tu verras !
Jérémie, voix off et inquiète Ben, j’en serai pas si sûr, à ta place ! Ils sont tellement armés et redoutables que… enfin, pas d’imprudence ! C’est tout ce que je vous demande – surtout toi, Odd !
Odd, un peu agacé C’est ça, c’est ça !
Aelita, en regardant l’entrée de la base, méfiante Par contre, on aura vraiment intérêt à se dépêcher, si on ne veut pas tomber dans une embuscade ! Si jamais ils déclenchent l’alerte alors qu’on est en train de chercher le Super-Calculateur ou ma mère…
Odd, sur un ton exhortant Raison de plus pour ne plus perdre de temps ! Allons-y !
Les deux filles acquiescent, et les trois amis se dirigent vers le grand portail de la Base-Noyau avec beaucoup de prudence…
*
De retour dans la petite salle contenant le Super-Calculateur générant le Territoire des Montagnes, où XANA est toujours dans la même position qu’un penseur. Il est toujours en train de réfléchir à la proposition de Sylphia… mais, soudain, ses pensées sont brouillées comme une radio branchée sur une mauvaise fréquence. Il est, tout à coup, frappé par une étrange intuition, suivie par des images flash. Elles lui montrent le Skid (qu’il a, pourtant, détruit dans le passé) bel et bien là, de nouveau, et amarré à une Tour au bout d’un sentier. Et, patrouillant autour de la Tour… trois lyoko-guerriers, deux de ses anciens ennemis – le Samouraï et la Japonaise – et son ancien lieutenant – le chevalier avec sa grande épée. Ils ont l’air heureux, malgré leur ennui : ils n’ont pas changé, ces chenapans ! Et, si le Skid est amarré, ça voulait dire que leurs autres camardes étaient ici, pas très loin de la base.
XANA en tremble et son visage invisible est comme frappé par une inimaginable stupeur…
XANA, en chuchotant pour lui-même, apeuré Oh non, c’est pas vrai ! Pas eux ! Tout, mais pas eux ! Bon sang, mais qu’est-ce qu’ils fichent ici, ces sales garnements !?
Soudain, la porte magnétique s’ouvre rapidement. XANA revient brusquement à la réalité et se tourne vers le nouvel arrivant…
C’est Wilnius Franken.
Dr Franken, d’une voix furieuse Vous êtes aussi au courant, n’est-ce pas ?
XANA, avec l’air le plus innocent possible Au courant de quoi, Docteur ? On ne m’a rien dit !
Dr Franken Ah bon !? C’est bien embêtant, ça ! Les lyoko-guerriers ont découvert votre Territoire et certains d’entre eux, dont la petite Aelita, sont devant les portes de la base.
XANA, sur un ton ironique En effet, c’est bien embêtant !
Dr Franken, sur un ton plus malin J’imagine que vous savez ce qui vous reste à faire, n’est-ce pas ?
XANA À savoir ?
Dr Franken Eh ben, les repousser, quelle question ! Vous, qui vous plaigniez toujours qu’on vous considère trop comme un vulgaire prisonnier, vous avez enfin l’occasion de nous démontrer, à nouveau, ce que vous savez faire ! Nous avons une entière confiance en vous et, si jamais vous avez besoin d’énergie, elle vous sera fournie sans hésitation, mais à condition qu’elle ne sera utilisée que pour votre mission !
Cette perspective séduit bien XANA, qui se rend bien compte que se rebeller même après avoir eu l’énergie ne serait que folie. Il n’avait pas tellement le choix et, en plus… il avait une revanche à prendre sur ces gamins.
XANA Et, si jamais j’échoue à nouveau, comme l’autre fois ? Juste pour savoir…
Dr Franken Disons qu’à votre place… j’éviterais à tout prix ! Me suis-je bien fait comprendre… programme informatique !?
XANA, sur un ton mi-poli, mi-dédaigneux Tout était parfaitement clair… humain !
Dr Franken, un sourire cruel aux lèvres Très bien ! Occupez-vous seulement de ceux qui sont sur le Territoire ! Nous nous chargerons de ceux qui sont ici et, en particulier, de la petite Schaeffer. Bonne chance à vous !
Il sort de la pièce et, quelques instants plus tard, XANA sent une importante quantité d’énergie électrique remplir le Super-Calculateur, en l’électrocutant au passage. Mais, pour lui, c’est comme un nouveau souffle de vie : il semble retrouver toute sa force d’autrefois…
7)
Aelita, Odd et Sissi ont remonté, tant bien que mal, la pente très rocheuse et, maintenant, ils ne sont plus qu’un ou deux mètres de l’entrée principale. Ils se cachent derrière un énorme rocher, aussi rapides que l’éclair et silencieux que des fantômes, et ils observent attentivement les lieux.
Tout a l’air calme pour le moment. Il y a, bien entendu, des soldats dans les miradors, mais ces derniers sont trop divertis pour être sur le pied de guerre. Il n’y a personne qui patrouille autour du périmètre, personne dans la cour principale devant l’immense laboratoire (un bâtiment très futuriste, presque venu tout droit d’un autre monde), et personne également sur la passerelle couronnant la grande porte d’entrée entre les deux miradors de garde – là où Waldo et Anthéa ont failli perdre la vie, il y a bien longtemps maintenant. Oui, tout était tranquille.
Sissi, en chuchotant sur un ton allègre Bon, qu’est-ce qu’on attend ? Il n’y a personne dans les environs pour nous surpendre !
Elle a, déjà, commencé à se redresser, mais les deux autres l’en empêchent aussitôt.
Aelita Non, Sissi ! Justement, ça m’a l’air trop facile, ça !
Odd, en examinant à nouveau les lieux Il y a, peut-être, un piège quelque part. Une base aussi importante que celle-là, on ne doit pas y pénétrer aussi facilement que dans un moulin !
Aelita, en faisant de même Je ne vois pas de digicode pour l’ouverture de la porte principale ; ils n’ont pas le même système qu’à Safaric Park. Remarque : ça aurait été trop beau !
Sissi, d’une voix timide On pourrait, peut-être… essayer d’escalader la porte d’entrée, qu’en dites-vous ?
Les deux autres se retiennent, pour ne pas rire aux éclats.
Odd, en s’étouffant presque Redescends sur Terre, Sissi ! On n’aura même pas fait le quart de l’escalade qu’on va se faire, inévitablement, repérer ! Et puis, à mon avis, il doit y avoir du cent mille Volts dans ces clôtures et dans les grillages de cette porte ! Donc, hors de question que je vais aller jouer à Chat Perché là-dessus !
Aelita, en réfléchissant Je peux, peut-être, traverser la clôture par la voie des airs et vous faire passer par-dessus, un par un…
(Mais, en hochant rapidement la tête…)
Non, laissez tomber ! Mauvaise idée ! Là, encore, on va se faire repérer très rapidement !
Sissi Non, attends, ce n’est pas une si mauvaise idée que ça ! Comme…
Mais, soudain, un laser argenté vient s’écraser sur leur rocher, à quelques centimètres de la tête de Sissi qui s’interrompt brutalement et se couche par terre, en hurlant aux éclats. Tout à coup, des projecteurs aussi puissants que le soleil les éclairent comme en plein jour (ou, plutôt, le gros rocher derrière lequel ils sont cachés) et, très rapidement, on les mitraille avec d’autres lasers argentés. Une intense alarme très stridente se met à résonner dans toute la base, puis dans toute la vallée par écho, et, lorsque les lyoko-guerriers se risquent un petit coup d’œil, ils aperçoivent une cinquantaine de soldats postés partout – miradors, passerelle, derrière la clôture – et tenant des espèces de grosses mitraillettes avec lesquelles ils tirent ces fameux lasers argentés.
Déjà, ils ont rasé le quart du rocher, qui est sérieusement endommagé par des trous rappelant les impacts de balle de fusil. Derrière lui, les lyoko-guerriers tentent de garder leur sang-froid, bien qu’ils ressentent une profonde panique…
Odd, un peu hébété J’y crois pas ! Et, pourtant, on n’a pas parlé fort ! Il doit être super sensible, l’écho, par ici !
Aelita, avec un air un peu goguenard Heureusement qu’on est pas en train de faire mu-muse, en ce moment, sur la porte d’entrée ! N’est-ce pas, Sissi ?
Sissi, un peu vexé Oh, ça va !
Odd, en se préparant et sur un ton sérieux En tout cas, on a intérêt à riposter vite fait ! Le rocher ne va pas tenir longtemps !
Les deux filles acquiescent, chacun se prépare puis, le moment venu, ils contre-attaquent comme ils peuvent : Odd avec ses flèches lasers, Sissi avec ses bâtons de majorette et Aelita avec ses champs de forces…
*
Sur le Territoire des Montagnes, Ulrich, William et Yumi sont en train de tourner en rond autour de la Tour coiffée de l’aura verte, en restant tout de même attentifs au moindre bruit suspect. Mais, pour l’instant, rien à signaler…
Ulrich, sur un ton un peu inquiet J’espère que les autres s’en sortent bien, là-bas…
Yumi, avec un sourire rassurant À mon avis, ils doivent déjà être dans la base. Ils vont, bientôt, retrouver Anthéa.
Ulrich se tourne vers elle ; les deux ex-amants s’échangent un regard doux et très complice. Mais, si vite que William, à quelques mètres plus loin, n’a absolument rien remarqué.
Soudain…
Jérémie, voix off Faites gaffe, les amis ! Vous avez des monstres en approche !
Ulrich, en dégainant ses sabres Ah, enfin, un peu d’action ! Je commençais un peu à m’ennuyer !
À côté de lui, les deux autres font de même.
Dans le labo, Jérémie a des yeux ronds fixés sur ses radars…
Jérémie, abasourdi Hé, attendez une minute… ! Ça alors, c’est incroyable !
Sur le Réplika, les trois lyoko-guerriers deviennent de plus en plus angoissés…
Yumi, sur un ton anxieux Qu’est-ce qu’il y a, Jérémie ? Qu’est-ce que t’as vu ?
Jérémie, voix off Je… je comprends plus rien ! Je reçois des signaux très anciens, du genre que les radars n’ont plus détecté depuis longtemps ! Ils sont un peu brouillés, mais…
William, en insistant Bon, qu’est-ce que l’on va affronter, cette fois-ci ? Tu vas, enfin, nous le dire ?
Jérémie, voix off Vous… vous avez des monstres de XANA en approche !
Ils sont, tous les trois, ébahis.
Mais, ils n’ont pas le temps d’exprimer leurs émotions car des lasers… rouges passent à deux doigts d’eux. Ils se concentrent, à nouveau, sur le sentier et voient les monstres approcher.
À leur plus grande surprise, ce sont bien des monstres de XANA : deux Tarentules. Elles s’approchent rapidement de la plate-forme de la Tour, en se précipitant sur leurs quatre pattes en forme de long et mince canon, et se mettent en place. Bien avant que les lyoko-guerriers n’aient le temps de se remettre de leurs émotions, elles se mettent à genoux et pointent leurs deux pattes antérieures vers les adolescents, en faisant feu aussitôt.
Ulrich, William et Yumi ont bien du mal à repousser les lasers, qui se déversent sur eux comme tirés par une mitraillette. À part William qui se protège très bien avec sa grande épée, les deux autres doivent bouger dans tous les sens pour esquiver, au mieux, les lasers. Bien entendu, ils tentent de s’approcher des Tarentules, mais ces dernières ripostent très vite et de façon efficace. Même les éventails de Yumi ne parviennent pas à trouver leur cible et, pour survivre, cette dernière a recours à son talent pour la gymnastique.
Au bout d’un moment…
Yumi, en s’arrêtant un moment pour reprendre son souffle Jérémie, il nous faut nos véhicules ! Sinon, on ne va pas y arriver !
Dans le labo, Jérémie s’active comme un fou sur le clavier…
Jérémie, sur un ton pressant Entendu ! Je vous les envoie tout de suite !
Sur le Réplika…
William De toute façon, il faut se rendre à l’évidence, Einstein ! XANA a, bel et bien, survécu à ton programme multi-agent !
Ulrich, sur un ton un peu arrogant Bah, t’en fais pas ! Les Tarentules, c’est pas nouveau pour nous !
Mais, tout à coup, ils entendent un rugissement assourdissant venant de l’horizon. Les Tarentules cessent immédiatement le feu, et les lyoko-guerriers se tournent vers le panorama derrière les monstres, avec des visages apeurés. À en juger le hurlement monstrueux qui est de plus en plus intense, la chose devait être gigantesque, très terrifiante… et se déplacer très vite.
Et, quelques instants plus tard, en effet, les lyoko-guerriers aperçoivent un énorme monstre qui les fixait d’un regard assassin, perché au flanc de la montagne juste avant le sentier menant à la Tour comme un singe perché au tronc de son arbre.
D’ailleurs, il a tout (ou presque) d’un primate. Il est aussi gigantesque que le Skid, mais détail assez insolite : ses poils sont tous… blancs-gris. Pourtant, en dehors de ce caractère bien étrange, c’est bien la terreur que le physique de ce grand King-Kong dégage : il a des pieds démesurés comme l’indiquent les légendes, des immenses mains griffues à leurs extrémités à la place d’ongles, et sa tête est absolument cauchemardesque, avec de grandes canines pendant hors de sa grande gueule comme des dents en lame de sabre et des petits yeux noirs perçants.
Soudain, le monstre lâche la paroi de la montagne et atterrit lourdement par terre, en faisant trembler le sentier et la plate-forme où se trouvent les lyoko-gueriers avec ses pieds et son poing bien fermé. Ces derniers tombent par terre sous le choc et, alors que le monstre se rapproche d’eux en marchant sur ses deux pieds, ils le regardent s’approcher, blancs comme des linges.
Ulrich, abasourdi Ça, en revanche, c’est nouveau !
Yumi Et, à mon avis, ça ne doit pas venir de XANA – il n’y a pas son symbole !
En effet, contrairement aux Tarentules qui se sont tournées pour regarder le Yéti s’approcher (elles semblent être intimidées par un monstre pareil), ce dernier n’a aucun œil de XANA gravé sur son pelage métallique.
En quelques instants, il arrive sur la plate-forme, entre les Tarentules, et son regard assassin ne s’est toujours pas détaché des lyoko-guerriers. Ces derniers se relèvent et, malgré une peur indescriptible au ventre, ils se mettent quand même en garde…
Ulrich, d’une voix caverneuse Moi et William, on se charge du Yéti. Yumi, occupe-toi vite fait des Tarentules, avant que ça ne commence à chauffer !
Yumi, en acquiesçant Okay ! Gardons quand même la tête froide, au cas où !
Ulrich, d’une voix claironnante ALLEZ, ON Y VA !
Au même moment, les deux Overbikes et l’Overwing font leur apparition devant eux. Les lyoko-guerriers enfourchent leurs véhicules avant de foncer, plein gaz, sur leurs cibles respectives.
Bien entendu, en face les monstres passent aussi à l’attaque : les Tarentules tirent, derechef, leurs lasers rouges et le Yéti se précipite vers eux – cette fois, sur ses quatre pattes – en poussant des hurlements sauvages. Quelques instants plus tard, il s’élance d’un bond impressionnant et il s’efforce d’abattre ses énormes poings sur la première à croiser son chemin – à savoir Yumi…
Heureusement, cette dernière les esquive de justesse et, pour couronner son exploit, elle lance rapidement ses éventails… qui viennent frapper de plein fouet les grosses masses blanc-grises, justement, qui voulaient l’écraser. Le Yéti pousse un grognement perçant, mais il s’en sort qu’avec de petites égratinures malgré la violence des éventails. La Japonaise, un peu déçue, récupère ses armes et fonce droit sur les Tarentules, à travers leurs lasers…
Près de l’entrée de la Base-Noyau de l’ANAX, en Lostanie, la contre-attaque des lyoko-guerriers porte, plus ou moins, ses fruits. Quelques soldats se sont effondrés sous les flèches lasers, les champs de force et les bâtons de majorette, mais la situation n’évolue pas tellement en leur faveur. Et, pour couronner le tout, le rocher derrière lequel ils se sont cachés est bientôt rasé entièrement : les lasers argentés sont de plus en plus dangereux.
Après avoir envoyé bon nombre de projectiles sur leurs ennemis, nos trois amis se remettent, une fois de plus, à couvert derrière ce qui reste du gros caillou, mais ils semblent être de plus en plus désespérés…
Odd Bon, on n’a plus tellement le choix, les filles. Si l’un ou l’une d’entre nous ne propose pas une idée sur-le-champ, on est fichu !
Aelita, en réfléchissant Ben…
(Mais, soudain…)
ODD, ATTENTION !!!
Ce dernier se retourne vite fait et découvre, horrifié, un laser argenté qui fonce droit sur son crâne.
Réagissant à la vitesse de l’éclair, Aelita lance un champ de force sur le laser, qui se brise comme du verre à quelques mètres de la tête du jeune homme-chat, et Sissi parvient à tuer avec ses bâtons le soldat qui avait tiré ce laser (et qui était sur le ponton d’un des miradors).
Une fois remis de leurs émotions, les trois amis essayent de se dissimuler davantage…
Odd Ouf ! Merci de m’avoir prévenu, Aelita !
Aelita, le sourire aux lèvres Je t’en prie !
Jérémie, voix off Dites, les amis, qu’est-ce qui se passe ? Vous n’êtes toujours pas dans la base !?
Sissi, un peu indignée T’es marrant, Einstein ! On a tout un charmant comité d’accueil à se farcir ; et ils sont du genre coriace, ces bidasses !
Jérémie, voix off Ouais, ben, sur le Réplika c’est pas mieux ! Les trois autres sont aux prises avec des monstres de XANA et un gigantesque Yéti et, à mon avis, ils ne vont pas tenir longtemps non plus !
Odd, hébété Je… quoi !? Des monstres de XANA !? Qu’est-ce que c’est, que ces histoires ?
Jérémie, voix off et ferme Trop long à raconter ! En tout cas, trouvez une idée, et vite ! Si vous avez tous raison, c’est notre seule chance de retrouver Anthéa Hopper ! Alors, ne la laissons surtout pas passer ! Je vous rappellerai bientôt !
Alors que le rocher vient de perdre encore quelques fatals centimètres, les lyoko-guerriers se dévisagent rapidement, perplexes…
Sissi Bon, qu’est-ce qu’on fait, alors ?
Grâce à un mystérieux réflexe, elle évite de justesse un laser argenté qui est passé au ras de sa tête. Elle s’empresse de se blottir contre la poitrine d’Odd, en tremblant de peur. Ce dernier l’étreint doucement, et Aelita les contemple avec beaucoup de pitié.
Au bout d’un moment, celle-ci soupire, puis…
Aelita Jérémie a raison : c’est, peut-être, notre seule et unique chance de retrouver ma mère. Je vais essayer d’entrer dans la base par la voie des airs.
Ses deux amis se tournent, tout à coup, vers elle avec des airs hébétés…
Odd Quoi !? Mais, t’es pas bien ? Et, si jamais tu te fais tirer dessus ou…
Aelita, en lui chuchotant T’inquiète, Odd, ils n’oseront pas le faire ; je suis trop précieuse pour eux.
Odd, en augmentant le ton comme pour se faire entendre Oui, justement ! Tu comprends donc pas que c’est, peut-être, ça qu’ils veulent ; qu’ils désirent que tu tombes dans ce piège !?
Aelita, en rétorquant Oh, et puis, quoi !? Je sais, quand même, me défendre…
Odd Non, princesse ! J’aime pas jouer les rabats-joies, mais je préfère que tu restes ici, avec nous ! C’est trop dangereux !
Aelita, en soupirant Je croirais entendre Jérémie !
(Puis, sur un ton plus ferme…)
J’te rappelle que ma mère est là-dedans, dans cet enfer ! Elle est, peut-être, mourrante ou, qui sait, ils doivent sûrement être en train de la torturer une fois de plus… ! En tout cas, je m’en irai pas d’ici sans l’avoir retrouvée ; je me sens même prête à aller la chercher moi-même, s’il le faut !
Odd Mais, Aelita…
Aelita J’ai été claire !? Bon, je vais y aller. En attendant, continuez de vous défendre et essayez d’ouvrir une brèche dans la clôture.
(Avant qu’Odd (ou Sissi) n’ait le temps de répliquer, elle active ses ailes roses…)
Bon, à tout à l’heure, peut-être. Au pire… adieu !
Ele s’élève dans les airs, à travers les lasers argentés…
Odd, en voulant la retenir NON, AELITA !!!
Mais, trop tard : la jeune fille aux cheveux roses est déjà bien haut dans les airs et elle se dirige vers la base, en continuant de lancer ses champs de forces sur toutes les cibles possibles.
En bas, un dernier tir assez important… et c’est la disparition du gros rocher. Odd et Sissi sont à découverts. Tout en esquivant les lasers et en se défendant comme ils peuvent, les deux amants se dépêchent de trouver une autre cachette – plus sûre cette fois – un peu vers le versant de la colline.
Pendant ce temps, Aelita survole enfin l’espace aérien de la Base-Noyau. Quelques soldats ont, bien entendu, continué à lui tirer dessus mais, très vite, ces gros gorilles l’ont laissée tranquille car ils en ont rapidement reçu l’ordre. La jeune fille aux cheveux roses peut donc se poser tranquillement devant l’une des portes de service (cette même entrée où ses parents étaient passés, le jour de leur fugue) et, après avoir piraté le digicode avec son don de création, elle s’empresse d’entrer discrètement dans le bâtiment.
Une étrange intuition lui indique qu’à partir de maintenant, ce n’est plus qu’une terrible course contre la montre…
Les deux derniers chapitres arriveront bientôt...
Deux chapitres où, comme ces derniers épisodes... TOUT PEUT ARRIVER !!!
Inscrit le: 17 Mai 2008 Messages: 323 Localisation: Cestas proche de Bordeaux
Et bien on n'y est !! La Lostanie !! Cela annoncerait il le début de la fin ?!
En tout cas comme tu l'as dit , tout peut arriver et sur ce côté là je m'attend au pire pour nos héros !! Pareil pour les révélations !!
Il me faudra donc attendre les deux derniers chapitres pour voir à quel point je m'étais bien planté avc mes hypothèses farfelues et loufoques ^^
Sur le Réplika de la Montagne, les choses ne s’arrangent pas tellement, non plus. Après avoir passé le Yéti, Yumi arrive près des Tarentules. Ces dernières s’acharnent toujours à vouloir la dévirtualiser mais, tout à coup, cela donne une idée à la Japonaise. Elle passe exactement entre les deux monstres, qui sont trop déterminés à l’abattre pour se rendre compte de leur bêtise. Une fois qu’elles ont compris la ruse, il est déjà trop tard : une des Tarentules meurt sous les lasers de l’autre. Yumi sourit de joie et elle s’engage sur le sentier, en espérant attirer le monstre loin de ses deux amis – ça ferait toujours ce souci en moins pour eux. Peut-être que XANA n’a pas retenu une quelconque leçon de ses erreurs passées ; en tout cas, la Tarentule mord à l’hameçon et se met à la suivre.
Pendant ce temps, Ulrich et William, à califourchon sur leurs Overbikes, sont sur le point d’arriver à la hauteur du Yéti. Déjà, ils dégainent leurs épées et ils se préparent à porter des coups fatals au monstre.
Malehureusement, ce dernier ne fait pas preuve de la même bêtise. Il s’arrête soudainement en plein course, s’accroupit dans une sorte de position fœtale puis, au moment où les deux garçons arrivent près de lui… ses immenses bras se séparent comme une fleur s’ouvrant au soleil et les poings viennent frapper violemment les deux véhicules.
Les pauvres lyoko-guerriers font, chacun, un magnifique et surprenant vol plané. Ils ont juste le temps de sauter rapidement de leurs bécanes, avant que ces dernières ne tombent dans la Mer Numérique. Ils s’écrasent lourdement par terre, et le choc les assome…
*
Aelita est en train de traîner dans les sinistres couloirs de la Base, attentive au moindre bruit. Elle se sent nerveuse, angoissée : elle a peur de se faire repérer à tout moment et, par conséquent, se faire capturer mais, d’un autre côté, elle est terriblement impatiente de retrouver sa mère, cette femme merveilleuse qui a très peu partagé sa vie et qu’elle brûlait d’envie de revoir. Mais, pour l’instant, aucune trace d’elle ni ici, ni autre part : les tristes couloirs aux allures presque futuristes étaient étrangement déserts, et Aelita s’imaginait qu’un moment ou un autre, une de ces lourdes portes blindées allait s’ouvrir brusquement, dévoilant un troupeau insensé de savants fous mourant d’envie de se jeter sur elle comme des enragés.
Mais, aucune porte ne semble être décidée, pour l’instant, à coulisser sur ses petits rails magnétiques et la jeune fille aux cheveux roses continue son chemin, certaine de se rapprocher de plus en plus de son but…
Quelques instants plus tard, elle arrive au bout du couloir et elle découvre qu’il débouche sur un autre, beaucoup mieux éclairé, mais la lueur fantomatique des néons ne présage rien de bon ; aussi, reste t-elle bien dans l’ombre du premier couloir, en attendant que son instinct lui indique que le lieu était assez sûr.
Mais, soudain, elle entend des voix d’hommes assez graves qui se rapprochent dangereusement d’elle. Aussi vite et discrète que possible, elle s’empresse de s’accroupir comme elle peut dans l’obscurité offert par l’angle du mur et elle attend que le danger passe, en retenant au maximum sa respiration. Elle commence à avoir des sueurs froides : cette petite aventure devenait de plus en plus dangereuse…
Les fameux hommes qui se rapprochent d’elle sont au nombre de cinq et, à en juger leur tenue vestimentaire, ce sont des savants. Ils semblent bien rigoler entre eux, ce qui intrigue beaucoup Aelita…
L’homme A, sur un ton très amusé Tu crois que Geoffroy arrivera, quand même, à lui délier la langue, à ce charmant bout d’ange aux cheveux roses ?
L’homme B, en gloussant Tu parles ! Ce bon-à-rien ne serait même pas capable de faire avouer quelque chose à un gosse ; alors, avec Hopper, penses-tu !?
Les cinq gaillards rigolent bêtement aux éclats.
L’homme C Remarque : je m’incline franchement devant elle ! Quand j’y pense, on lui a fait subir la technique d’Alice aux Pays des Merveilles, celle du Cochon Pendu, du Coup de Foudre, de la Final Fantasy… et, avec tout ça, elle a toujours tenu très bon !
L’homme D C’est qu’elle doit pas être humaine, j’te dis ! Comme lors du Coup de Foudre ; il y avait de quoi faire tourner de l’œil au premier imbécile venu !
L’homme E, en acquiesçant Ouais, et elle n’a beau être plus qu’un sac d’os avec ses longues pâtes à chewing-gum roses sur le crâne ; elle a quand même survécu ! J’te jure, au premier coup, j’y croyais pas !
Tapie dans l’obscurité de sa cachette, Aelita esquisse un petit sourire en guise de fierté. Les cinq hommes passent soudainement devant elle…
… mais ils ne l’aperçoivent pas. Ils continuent tranquillement leur chemin comme si de rien n’était.
L’homme A, d’une voix claironnante De toute façon, moi j’vous dis : elle est toute seule au monde et personne ne peut venir la sauver ! Vous verrez, un de ces quatre elle craquera, comme tous les autres jusqu’à présent, et elle nous déballera tout son sac comme en plein jour !
L’homme B, comme pour faire le malin Espérons qu’elle nous rendra, bel et bien, celui contenant ses souvenirs, et non ses tripes !
Ils ricanent, à nouveau, ce qui rend Aelita furieuse…
Aelita, en grognant discrètement entre ses dents C’est ce qu’on verra, bande de crétins !
Elle quitte silencieusement sa cachete et, tout en veillant à ne pas se faire repérer par les cinq hommes qui étaient toujours présents dans le couloir, elle se précipite à pas de loups vers la porte magnétique qu’ils venaient de franchir. Or, elle commençait déjà à se refermer tout doucement…
Mais, heureusement, elle a juste le temps de passer à travers le faible espace entre le mur et la porte, avant que celle-ci ne se referme.
*
Sur le Réplika de la Montagne, Ulrich reprend difficilement connaissance et il lui faut du temps pour se rappeler ce qui s’était passé. Mais, en tournant la tête vers l’autre extrémité du plateau face à lui, malgré les étoiles qui dansaient devant ses yeux il ne tarde pas à comprendre ce qui va se passer…
Ulrich, horrifié WILLIAM, ATTENTION !!!
Ce dernier ouvre les yeux et lève la tête, pour savoir d’où venait ce fameux danger… trop tard. L’énorme poing du Yéti l’écrase violemment, le dévirtualisant instantanément.
Ulrich se relève assez difficilement, essaye de faire chasser les dernières lueurs qui brillaient devant ses yeux et il s’empresse de ramasser ses deux sabres, qui s’étaient écrasés à côté de lui. Ravi d’avoir fait une première victime, le Yéti se retourne et considère le samouraï quelques instants, avec un regard assassin. Celui-ci se met en garde, en observant également son gigantesque adversaire avec le même regard.
Ulrich, d’une voix caverneuse Dis-moi, Jérémie, où est-ce qu’ils en sont, les autres ? Aelita a bientôt trouvé le Super-Calculateur ou sa mère ? Parce que, si cette chose est arrivée à dévirtualiser William, j’ai bien l’impression que moi non plus, je ne vais pas tenir longtemps !
Dans le labo, Jérémie commence sérieusement à être préoccupé…
Jérémie T’inquiète, Ulrich ! Je vais essayer de t’envoyer du renfort le plus vite possible !
(Puis, en changeant de fréquence…)
Odd ? Sissi ? Où est-ce que vous en êtes ?
À des milliers de kilomètres de sa position, les deux tourtereaux ont réussi à se dissimuler derrière un autre rocher plus imposant, et ils continuent toujours de mitrailler les soldats qui sont, déjà, moins nombreux qu’avant.
Odd, un peu paniqué On est à deux doigts du fiasco, Einstein ! Moi et Sissi, on ne s’est toujours pas débarrassé de ces gorilles, et Aelita est allée toute seule dans cette base !
Jérémie, voix off et indignée QUOI !? Pourquoi vous ne l’aviez pas empêchée ?
Odd Franchement, j’ai essayé, j’te le jure ! Mais, c’était plus fort qu’elle : il fallait qu’elle nous vole dans les plumes !
Jérémie, voix off Ouais, ben, sur le Réplika c’est pas terrible non plus ! William a été dévirtualisé, Yumi est aux prises avec une Tarentule, et Ulrich a affaire au Yéti, tout seul !
Odd Oh, génial ! Et, j’imagine que tu vas nous demander de regagner le Skid, pour aller aider le beau brun ?
Jérémie, voix off et perplexe Bah, en fait… je sais pas. Dans l’état actuel des choses, soit on perd Aelita, soit on perd le Skid. Bon, je vous laisse encore cinq à dix minutes pour entrer dans la base et, si vous n’avez pas réussi, je vous détranslaterai en même temps qu’Aelita pour que vous alliez aider Ulrich. Ça marche ?
Odd OK, Einstein, on va faire de notre mieux !
Dans le labo, Jérémie est un peu plus confiant qu’auparavant…
Jérémie, à part Bon, avec eux, c’est réglé !
(Puis, en changeant derechef la fréquence…)
Et toi, Yumi, où est-ce que tu en es avec ta Tarentule ?
Sur le Réplika de la Montagne, l’Overwing de Yumi continue toujours de suivre un long sentier qui l’éloigne de plus en plus de la Tour. Derrière elle, la Tarentule la poursuit toujours et, dès que l’occasion se présente, elle se redresse sur ses pattes postérieures et elle peut, ainsi, mitrailler la Japonaise quelques instants avant de retomber sur ses quatre pattes. À chaque fois, Yumi doit se décaler un peu du sentier pour éviter les lasers, mais ces derniers sont de plus en plus précis, donc de plus en plus dangereux. Et, la pauvre lyoko-guerrière en a conscience, bien qu’elle ne perd rien de sa détermination…
Yumi J’en ai bientôt fini avec elle ! Donne-moi encore une ou deux minutes, et je rejoindrai les garçons pour affronter le Yéti !
Jérémie, voix off D’accord. Il y a juste un problème : il n’y a plus qu’Ulrich pour l’affronter ! Alors, fais aussi vite que possible, ou la mssion va tourner au fiasco total !
Yumi Entendu !
Elle arrive, enfin, au bout du sentier et, donc, sur une autre grande plate-forme. Il n’y a juste que les gros câbles d’alimentation des Tours, serpentant tout autour et entre le dessus et le dessous du plateau, et quelques arbres caractéristiques de ce Territoire pour rendre cet endroit moins désert.
À peine est-elle arrivée sur cette plate-forme que la Tarentule, cette fois-ci, vise juste et détruit son Overwing. Yumi s’écrase en douceur sur ses quatre membres comme un chat, puis elle dégaine rapidement ses éventails avant de les envoyer sur le monstre. Ce dernier a préféré se poster à l’entrée du sentier et, après avoir évité à peu de choses près les éventails, ses pattes antérieures recommencent à cracher en rafale leurs terribles lasers rouges.
Pour l’instant sans arme, la Japonaise doit recourir à ses talents de gymnaste pour éviter les projectiles. Des roues aux rondades, en passant par quelques vrilles ou des pivots, elle enchaîne toutes les figures possibles le plus rapidement possible, et de façon très spectaculaire.
Et, au moment où les éventails reviennent dans ses mains, elle se précipite vers le monstre…
CLAC !
Son premier éventail absorbe le laser.
CLAC !
Son deuxième absorbe un autre.
PPPSSSSSHHHHIIIOOOOOUUUUUUUUU !!!
Elle fait un salto avant et, alors qu’elle est dans les airs, elle jette ses armes. Ces derniers parviennent, enfin, à laisser une profonde marque sur le cou du monstre, qui se détruit rapidement. En retombant sur ses pieds et en récupérant ses armes, Yumi est très fière d’elle…
Yumi, en serrant un poing de victoire Yes !
Mais, soudain, deux lasers rouges venant de nulle part la frappent violemment dans le dos et la font disparaître.
Ils venaient d’un Kankrelat, qui venait juste de faire son apparition…
*
Dans la Base-Noyau de l’ANAX, Aelita doit, une fois de plus, subir la monotonie du paysage : toujours ces mêmes couloirs inquiétants, éclairés par une lumière malveillante et où règne sans partage un silence angoissant. Oh, si seulement il pouvait se passer quelque chose pour briser ce décor trop répétitif, n’importe quoi pour avoir un peu d’action ; à ce propos, les autres devaient bien s’amuser soit avec leurs soldats, soit avec leurs monstres, les veinards !
Elle est tellement concentrée sur ce qui se passe (ou qui risque de se passer) devant elle qu’elle n’a pas remarqué que, contrairement aux autres couloirs déjà explorés, des petites caméras de surveillance très bien camouflées suivaient sa progression avec une attention très particulière.
Un peu plus loin, dans une salle très sombre où il y avait des dizaines de télévisions empilées les unes sur les autres et disposées comme dans un amphithéâtre, quelqu’un de malfaisant partageait avec plaisir les aventures de la jeune fille aux cheveux roses retransmises en direct, délaissant toutes les autres télés lui exhibant son personnel en train de souffrir à la tâche. Le fauteuil où il était assis était exactement le même que celui dans la salle du Super-Calculateur générant Carthage…
L’homme dans le fauteuil prend le petit talkie-walkie posé sur un des accoudoirs. Un sourire diabolique se dessine sur son visage…
L’homme dans le fauteuil, en parlant dans son talkie-walkie Numéro 1357, numéro 5173, elle se rapproche de votre position ! Préparez-vous !
* Sur le Réplika, Ulrich et le Yéti continuent toujours de s’observer sans bouger d’un poil. Néanmoins, les deux personnages commencent à s’impatienter…
Ulrich Bon, Jérémie, je croyais que tu devais m’envoyer du renfort !
Jérémie, voix off Désolé, Ulrich. Yumi a été dévirtualisée à son tour : ce coup-ci, t’es tout seul !
Ulrich, en marmonnant Je m’en doutais ! Mais bon, quand faut y aller…
Il se précipite, enfin, vers le monstre, ses deux sabres prêts à porter des coups fatals. Le Yéti charge également, en faisant trembler le sol avec ses immenses poings…
*
Soudain, alors que la monotonie commençait à être aussi écrasante que le soleil dans un désert, Aelita entend quelque chose : des hurlements venant d’une voix féminine. On était en train, sans aucun doute, de torturer une femme. La jeune fille aux cheveux roses s’arrête, tout à coup, et elle s’efforce d’écouter plus attentivement. Elle perçoit faiblement, mais distinctement, les plaintes de cette pauvre femme : elle ne devait pas être très loin de sa position.
Mais, inutile d’être un grand génie pour deviner de qui venaient ces terribles gémissements…
Aelita, d’une voix claironnante J’ARRIVE, MAMAN !!!
Elle traverse tout le reste du couloir, en courant aussi vite que possible. Au fur et à mesure de sa course, les cris sont de plus en plus intenses, de plus en plus distincts : elle était dans le bon sens. Ça y est : elle va pouvoir, enfin, la libérer ; elle est de plus en plus proche, toujours plus près de son but…
Elle bifurque violemment à gauche mais, tout à coup, derrière l’angle du mur elle tombe nez à nez… avec un groupe de cinq soldats armés jusqu’aux dents. C’est comme s’ils étaient là exprès pour l’attendre, comme s’ils savaient qu’elle allait venir tôt ou tard…
Le soldat A, en la montrant du doigt aux autres C’EST ELLE ! VITE, ATTRAPEZ-LA !
Les quatre autres tentent de se jeter sur la jeune fille comme des sumos, mais cette dernière les esquive de justesse, tourne rapidement les talons et se précipite dans le couloir devant elle, sans revenir sur ses talons, comme si elle voulait, à tout prix, retrouver sa mère malgré cette situation assez… délicate. C’était elle qui hurlait, elle en était sûre…
*
Le Yéti saute un bon coup et, en retombant, il essaye d’écraser ses gros poings sur Ulrich. Mais, il ne laisse par terre que des gros cratères : le jeune garçon les évite de peu et, maintenant, il inflige de profondes blessures dans les jambes du gigantesques singe. Ce dernier, bien qu’étant un peu sonné, pousse des plaintes qui résonnent dans tout le Territoire et, dans un deuxième temps, il tente de s’emparer du samouraï. Or, de nouveau, le lyoko-guerriers file entre ses griffes et il se précipite en Super-Sprint vers la montagne à l’opposé de la Tour.
Grâce à sa super vitesse, il parvient à escalader la paroi en courant à la verticale et, une fois à la hauteur de la tête du Yéti… sa jambre gauche se replie sur elle-même comme un ressort et, avec cette énergie emmagasinée, il se propulse de la paroi et traverse l’air à toute vitesse… jusqu’à infliger de profondes blessures sur les pommettes du monstre.
Dans le labo, Jérémie, William et Yumi contemple, sur la carte, les points de vie du Yéti descendre lentement, mais sûrement.
Jérémie, épaté Wouah ! Bien joué, Ulrich !
(Puis, en se branchant sur l’autre fréquence…)
Bon, vous-deux ! Vous êtes, enfin, entrés dans cette fichue base, ou quoi !?
Derrière le gros rocher, près de l’entrée de la Base-Noyau…
Odd, tout en tirant sur ses ennemis Pas encore, mais bientôt ! D’ici quelques secondes, on pourra rejoindre Aelita !
En effet, il n’y a plus beaucoup de soldats qui les menacent. Ceux qui étaient sur les miradors se sont tous effondrés sous les armes des lyoko-guerriers, de même que quelques uns derrière la grille électrifiée. Cela a, pour don, de faire sourire l’homme-chat…
Odd, en se tournant vers sa chérie On s’est pas trop mal débrouillé, finalement ! Tu vois, je vous l’avais dit : cette base, elle n’est pas aussi coriace que les autres, finalement !
Sissi se tourne vers lui et elle acquiesce, en souriant également.
Malheureusement, les deux tourtereaux ont dû oublier, juste pour cette fois, que le gros rocher derrière lequel ils s’étaient cachés n’était plus aussi massif qu’avant, à cause des lasers argentés. Et, justement, il suffit qu’Odd se redresse très légèrement, histoire de soulager ses jambes endolories, pour qu’un laser le touche en pleine tête et le renvoie dans le Skid.
Sissi, horrifiée ODD !!!
Elle reçoit aussi un laser fatal en pleine tête : un laser qui, heureusement, la fait réapparaître dans le Skid, simplement évanouie comme son compagnon…
*
Aelita s’engage dans un autre couloir si violemment qu’elle est à deux doigts de se casser la figure. Néanmoins, elle conserve une bonne longueur d’avance sur ses cinq poursuivants, qui se contentent juste de lui tirer dessus avec des éclairs blancs – sans doute des rayons paralysants à effet temporaire. Bien entendu, la jeune fille aux cheveux roses ne se contente pas juste de courir : dès que l’occasion se présente, elle se tourne à moitié pour balancer des champs de force sur ses chasseurs. Pour l’instant, ses projectiles paraissent assez efficaces car, déjà, deux des soldats ont été touchés et se sont effondrés brutalement par terre.
Un peu plus loin, l’homme dans le fauteuil se régale devant ses écrans. Quelle délice de voir cette savoureuse jeune fille courir comme un gibier : ça rend la chasse en direct plus appétissante…
L’homme dans le fauteuil, en gloussant Hé ! hé ! hé ! Pas la peine d’abîmer tes belles cuisses, mon enfant ! Je vais, quand même, finir par t’attraper !
Il s’en lèche même les babines, comme un grand méchant loup.
Pendant ce temps, la petite elfe aux cheveux roses s’engage, encore, dans un nouveau couloir, et un autre, et un autre encore…. Soudain, la terrible révélation…
En observant vite fait une grande baie vitrée à sa droite, à côté de la porte blindée où on avait peint un grand T en rouge-sang, elle voit enfin… sa mère. Mais, elle n’arrête pas sa course tout de suite : comme dans un film au ralenti, elle contemple pendant un bref instant la pauvre Anthéa installée sur une sorte de chaise électrique, avec une dizaine d’électrodes branchées un peu partout sur les parties nues de son corps comme si elle était branchée à un énorme défibrillateur. Déjà, elle remarque bien qu’à en juger son teint et ses cheveux ternes, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même…. Tout autour d’elle, quelques soldats la regardent souffrir avec passion et intérêt, sans faire quoi que ce soit pour l’aider, et, à côté d’elle, le fameux Geoffroy se charge d’envoyer de puissantes charges électriques, avec une grosse machine infernale, sur le corps déjà bien détruit d’Anthéa ; c’est, bel et bien, d’elle que venaient les hurlements de tout à l’heure. Anthéa Hopper hurle, tressaille violemment (on peut craindre, à tout moment, que son cœur va lâcher si ça continue) et, pourtant, elle est bien décidée à garder ses doux yeux et sa bouche fermés…
Tout à coup, le mur cache ce sinistre spectacle comme un rideau de fin mais, n’écoutant que son cœur et sa détermination, Aelita fait brutalement demi-tour et essaye d’atteindre, le plus vite possible, la porte blindée menant à cette salle de torture.
Malheureusement, les trois poursuivants restants apparaissent devant elle et l’horreur la pétrifie, alors qu’elle a la main tendue vers le digicode de la porte. Étrangement, les trois hommes s’arrêtent aussi, mais deux d’entre eux s’agenouillent et pointent leurs armes (une sorte de grosses mitraillettes) sur Aelita. Le troisième – le soldat A – se contente juste de lever son bras, comme pour donner un futur signal, et de regarder l’adolescente avec un air pervers…
Le soldat A, avec un sourire démoniaque Ç’est ça, ma chérie ! Reste comme ça bien sagement, et on ne te fera aucun mal – ou presque !
(Puis, il rugit à ses hommes…) En joue !
Avec un air vaincu, Aelita ferme les yeux, attendant d’être touchée par leurs rayons paralysants…
Mais, au dernier moment, un vacarme assourdissant résonne dans tout le couloir. Les soldats aperçoivent, horrifiés, une énorme boule de feu… rose foncer droit sur eux et exploser juste derrière Aelita. Cette dernière ouvre les yeux, se retourne et quelle n’est pas sa surprise en découvrant devant elle… le même ange qui l’avait abattue à Safaric Park.
Aelita, en murmurant d’une voix hébétée Encore vous !
Cependant, les militaires se remettent vite fait de leurs émotions et…
Le soldat A, en abaissant son bras FEU !!!
Mais, l’ange rose à l’allure un peu démoniaque est plus rapide : son laser rose fait disparaître Aelita et, finalement, c’est elle qui reçoit les éclairs paralysants. Mais, au lieu de tomber par terre, raide comme une planche, elle se désintègre mystérieusement en des milliards de pixels.
Dans sa salle de contrôle, l’homme dans le fauteuil abat violemment ses poings sur les accoudoirs de son fauteuil…
L’homme dans le fauteuil, en hurlant d’une voix rauque et métallique NNNOOOOOOOONNNNN !!!
Quant à Aelita, elle réapparaît, saine et sauve, dans le cockpit du Skid, malgré qu’elle est inconsciente comme les deux autres…
*
Bien qu’il est presque à bout de forces, Ulrich recharge à nouveau avec son Super-Sprint… mais, cette fois, le Yéti se prépare à l’accueillir. L’instinct du samouraï lui indique que le monstre va riposter de façon fatal, c’est pourquoi il prend un maximum d’élan et, au moment où il arrive à sa hauteur, il lance ses deux sabres… juste à temps car le Yéti balaie d’un geste la terre devant lui et ses griffes aiguisées, fondant l’air à l’horizontal, transperce inévitablement le lyoko-guerrier, le ramenant sur Terre.
Cependant, celui-ci n’a pas disparu pour rien car ses deux sabres percent l’œil droit du Yéti, qui pousse une plainte à faire exploser les montagnes virtuelles en milliards de petits cailloux. Mais, aucun sang ne coule au-delà de cette cruelle blessure : à la place de l’œil droit, il n’y a que du néant , un néant qui fait disparaître rapidement les lames…
*
Comme Odd et Sissi, Aelita est toujours évanouie, mais plus pour très longtemps…
Jérémie, voix off Aelita !? Aelita !? Sauve-toi, vite ! Le Yéti va, maintenant, s’occuper du Skid !
La jeune fille aux cheveux roses se réveille soudainement et constate, en effet, que le monstre désormais borgne se rapproche dangereusement du vaisseau. Vite, elle démarre les turbines, se déconnecte de la Tour, prend les commandes et tente de s’enfuir le plus rapidement possible. Juste à temps car ce dernier, au moment où le Skid commençait tout juste à s’éloigner de la Tour, voulait planter ses longues canines dans sa coque.
Le grand vaisseau virtuel des lyoko-guerriers plonge rapidement dans l’immense Mer Numérique bleue-ciel du Territoire, chassé par les rugissements menaçants du monstre…
10)
La scène se passe dans le laboratoire, où Jérémie est effondré sur sa chaise de bureau, apparemment consterné. Autour de lui, William et Yumi ne savent que dire pour lui remonter le moral…
William, en lui tapotant l’épaule Allez, Jérémie, elle n’est pas aussi ratée que ça, la mission, puisqu’on sait maintenant où se trouve Anthéa.
Jérémie Certes, mais qui te dit qu’elle va encore tenir le coup avec tout ce qu’ils lui font subir ? Qui te dit qu’ils ne vont pas la changer rapidement de base, justement pour ne plus la retrouver aussi facilement ?
Yumi, en faisant de même Ça sera un risque à courir ! Mais, de toute façon, même si Anthéa n’est plus là-bas, on en profitera quand même pour faire le plus de dégâts possible ; après tout, c’est bien leur Base-Noyau, non ?
William, en acquiesçant Ouais, à condition que tu nous translates tous les deux, la prochaine fois !
(Puis, en se mettant un peu en scène…)
Avec moi, aucune barrière ne résistera !
Yumi, sur un ton entre la taquinerie et le reproche Hé, n’oublie pas Ulrich ! On aura sûrement besoin de lui, aussi, pour pénétrer dans cette base !
William, en marmonnant, un peu amer Ouais, peut-être… !
Jérémie, avec un timide sourire Vous avez raison, les amis. Mais, c’est surtout pour Aelita que je suis déçu : la pauvre, voir enfin sa mère après toutes ces années, et la voir souffrir devant ses propres yeux, qui plus est !
William, en hochant la tête, tristement C’est clair !
Yumi Quelle horreur !
Jérémie, en se levant de sa chaise Venez, on va aller la voir…
Les trois amis descendent jusqu’à la salle des scanners par la petite trappe du fond. Odd et Sissi sont déjà sortis de leurs engins en chair et en os, Ulrich attend sagement entre les deux amoureux, et Aelita réapparaît dans son scanner au moment où Jérémie se présente devant elle.
La pauvre jeune fille aux cheveux roses s’effondre dans ses bras et, en croisant le regard de Jérémie, le petit génie s’aperçoit qu’elle est en train de pleurer. Cela émeut tout le monde dans la salle, surtout Jérémie qui ne sait que dire pour remédier à ça…
Jérémie, en lui chuchotant Je sais, Aelita, je sais…
Prochain épisode : #118 – Corruption
Eh oui, une nouvelle fois, on était à deux doigts d’un dénouement dramatique. Mais, qui dit que la prochaine ne serait pas la bonne… ?
Par ailleurs, comme les persos l’ont fait remarqué, ils ont enfin découvert où se trouvait Anthéa Hopper. Vous vous doutez bien qu’à partir de maintenant, non seulement la série risque de tourner autour de cette Base-Noyau plus souvent mais, en plus, les choses risquent de s’accélérer dans les futurs épisodes…
À part ça, ne faites pas comme Alex : proposez des hypothèses, vous ne pouvez pas savoir comme ça me fait vraiment plaisir de les lire, même si elles sont très loufoques (ça peut m’aider à avoir plus d’inspiration, par exemple…) . J’ai remarqué qu’elles font beaucoup référence à Sylphia, au père de Wilnius Franken, à une possible alliance entre XANA et Sylphia… ne vous inquiétez pas, vous aurez toutes vos réponses assez vite.
Allez, à bientôt (comme je suis en vacances maintenant, je crois pouvoir poster un peu plus souvent…)
Inscrit le: 17 Mai 2008 Messages: 323 Localisation: Cestas proche de Bordeaux
Argh !! On n'y était presque mais ça aurait été trop facile que ça se termine maintenant .
Sinon et bien on en apprend pas beaucoup . A part la possible alliance entre XANA et Sylphia .
Par contre si Anthéa correspond à Sylphia ... il va falloir donner une sacré explication ^^ Parce que si j'ai bien compris , Sylphia a été créée par Albert Franken ... donc Sylphia n'est pas humaine ... donc dans ce cas elle ne peut pas être la mère (biologique en tout cas) d'Aelita ... à moins qu'Aelita ne soit pas humaine non plus ... mais alors Franz Hopper dans tout ça ... il sucre les fraises
Non je rigole mais trouvant ceci bizarre ... c'est pourquoi j'avais trouvé mon hypothèse pas mal ... mais à chaque fois que je trouve mon hypothèse pas mal ... c'est à dire tout le temps je me plante ^^
Mais tant pis !! Je ne cèderais pas !! Je ne vacillerais pas !! Je n'échouerais pas !! Je garde mon hypothèse tant pis si elle est fausse ^^
Bonjour à tous. Pour une fois, je n'ai rien à dire pour introduire ce post , mis à part qu'encore une fois, vous allez avoir des révélations et, même, le début d'un futur projet de Jérémie plutôt... renversant ! Du genre à vous faire tomber de votre chaise de bureau (ou pas!)^^
Avant toute chose, l'habituel résumé de l'épisode précédent (très court)
Spoiler
Alors que Wilnius Franken et Anthéa s'affaiblissent et qu'une possible bataille finale se rapproche de plus en plus, les lyoko-guerriers découvrent un nouveau Réplika. Mais, cette fois... non seulement c'est un Réplika du Territoire des Montagnes de Lyoko mais, en plus, la base où Aelita, Odd et Sissi atterrissent est... la Base-Noyau de l'ANAX. Ca y est : l'espoir de libérer Anthéa est de plus en plus fort ; d'ailleurs, cette dernière (peut-être à deux doigs de la mort) l'espère de plus en plus...
D'autre part, on apprend que Sylphia se fait passer pour morte (pour des raisons encore mystérieuses) et que, juste avant l'apparition des lyoko-guerriers, elle se présente devant XANA et lui propose de rejoindre son camp pour la bataille finale (elle va jusqu'à l'amadouer). Bien qu'étant pas encore convaincu, le pauvre programme multi-agent y réfléchit...
Mais, le devoir le rappelle et, alors que l'ANAX s'occupe des trois translatés aux portes de la base, XANA envoie ses Tarentules sur le Réplika, en compagnie d'un Yéti appartenant à l'ANAX. Pour les lyoko-guerriers, la mission est à deux doigts de touner au fiasco car Aelita fausse compagnie aux deux autres et s'aventure seule dans la base et, sur le Réplika, les trois autres disparaissent l'un après l'autre...
Finalement, Aelita ne pourra voir sa mère que quelques secondes (alors qu'on est en train de la torturer) mais, fort heureusement, le même ange qui l'a abattue à Safaric Park revient et la fait disparaître, avant qu'elle ne se fasse capturer par des soldats de l'ANAX. Le Skid s'enfuit mais, au moins ont-ils laissé le Yéti borgne, en guise de marque de leur passage.
Pourtant, au labo, ça n'empêche pas la consternation totale...
Voici le nouvel épisode (devrais-je dire, le premier d'une série d'épisodes dramatiques)...
#118 – Corruption
1)
La scène se passe dans le labo, quelques instants après la fin de l’épisode précédent. On retrouve bien Jérémie et les six autres lyoko-guerriers encore bien moroses, et rassemblés en petits groupes pour mieux se consoler : Aelita avec Jérémie sur la chaise de bureau, Odd et Sissi installés contre le mur du fond, près de la petite trappe, et Yumi est prise en sandwich entre Ulrich et William à côté de l’holomap. Mais, bien qu’ils aient tous un air maussade, il n’y a qu’Aelita qui pleure doucement, sa tête collée contre la poitrine de Jérémie qui lui caresse doucement ses beaux cheveux roses.
Jérémie, d’une voix douce Tu n’as rien à te reprocher, Aelita. C’est pas ta faute si ta mère est encore là-bas.
William Si on veut être vraiment juste, il faudrait dire que c’est notre faute à tous : on s’est mal préparé pour cette mission…
Ulrich, en répliquant sur un ton railleur Pff ! Même avec un entraînement à la G.I Jim fait la veille, on n’aurait pas pu réussir à entrer dans cette fichue base, ni à vaincre ce Yéti ! Pour une fois, on peut dire que l’ANAX s’est très bien préparée pour nous accueillir !
Sissi Oui mais, au moins, on ne s’est pas trop mal débrouillé ! La preuve : on a presque réduit à rien l’armée qui nous empêchait de passer la porte d’entrée ! N’est-ce pas, chaton ?
Odd, en soupirant Oui, princesse mais, ce que l’on a affronté là-bas, ce n’est qu’une goutte d’eau dans un vase bien plein ! J’te parie qu’en ce moment, ils sont en train de piocher des nouvelles recrues dans les quatre coins du monde, pour remplacer ceux qu’on a massacré !
(Il pousse un nouveau soupir…)
J’ai bien peur que si on y retourne, il faudra recommencer à zéro !
Ulrich, un sourire fier aux lèvres Pas sûr. J’ai réussi à rendre le Yéti borgne, donc ça va sûrement jouer à notre avantage.
Odd, en haussant les épaules Ouais, c’est toujours mieux que rien !
Quelques instants de silence, puis…
Yumi, en levant la tête vers Jérémie T’as une solution pour nous rendre la tâche plus facile, la prochaine fois qu’on y retournera ?
Jérémie, tout en consolant Aelita L’idéal, c’est que je puisse pirater quelques sites pour avoir un plan complet de la Base-Noyau ; mais c’est sans compter sur des millions, voire des milliards, de codes qu’il faudrait craquer ! D’ici là, Anthéa Hopper aura tout le temps de… s’affaiblir davantage !
Ulrich Alors, qu’est-ce qu’on peut faire ? Parce que, j’ai bien l’impression que tout seuls, on ne va pas y arriver !
Jérémie, en acquiesçant En effet. C’est pourquoi depuis quelques temps, j’avais une autre idée… mais tout aussi insensée !
William, tout à coup bien intéressé Ah ouais !? Vas-y, dis-nous ; de toute façon, au point où on en est… !
Tous les autres (mis à part Aelita) contemplent, aussi, soudainement Jérémie avec attention. Ce dernier est un peu intimidé...
Jérémie, un peu hésitant Euh… c’est-à-dire que je ne sais pas si ça va marcher et ça risque, aussi, de prendre beaucoup de temps ! C’est pour ça que, tout à l’heure, vous repartirez sans moi : je risque d’avoir beaucoup de travail car ça va être, vraiment, quelque chose d’énorme ! Mais, qui sait, c’est peut-être notre plan de la dernière chance !
Odd, sur un ton insistant Allez, Einstein, fais-nous un rapide exposé de ce que tu veux faire ! J’ai, peut-être, les neurones en compote mais, pour toi, je veux bien faire encore un dernier effort !
Jérémie Ah non, je vous dis rien, cette fois-ci : c’est une surprise ! En attendant…
(Il essaye de contempler sa montre, sur le bras qui étreint doucement le dos d’Aelita…)
Il est bientôt l’heure de déjeuner. Allez déjeuner sans moi, je vous rejoindrai d’ici ce soir si tout va bien.
Odd, en entendant son ventre gargouiller Ah ouais ! Avec tous ces événements, j’ai même pas vu le temps passer ! Tu viens, princesse ? On va essayer de bien finir la journée, malgré tout !
Sissi acquiesce tout en gloussant, et les deux amants s’empressent de monter à bord du monte-charge, suivis par la suite par le trio amoureux Ulrich-Yumi-William.
Quant à Aelita, Jérémie lui remonte doucement sa tête, essuie les dernières larmes qui perlaient sur ses joues et il échange avec son amie un regard très profond, comme pour lui montrer toute sa sincérité et sa compassion…
Jérémie, en lui chuchotant d’une voix douce Je n’ai, peut-être, aucune idée de la douleur que tu dois ressentir en ce moment, mais je te promets qu’à partir de maintenant, je vais tout faire, absolument tout, pour que ta mère revienne avec nous la prochaine fois qu’on retournera sur le Réplika de la Montagne, et ce le plus rapidement possible. Au pire, je suis prêt à sécher tous les cours – bien que ce n’est pas dans mes habitudes – et à rester dans ce labo tout le temps qu’il faudra, jusqu’à ce que je réussise à trouver quelque chose d’efficace. Je ne te décevrai pas, Aelita, ça jamais !
Aelita, en souriant Je sais que tu me décevras pas, Jérémie. J’ai entièrement confiance en toi.
Elle lui dépose un tendre baiser sur la joue, avant de rejoindre ses amis dans le monte-charge, plus joyeuse qu’avant. Ces derniers sont heureux de la revoir aussi allègre, et Jérémie met du temps à se remettre de ses émotions causées par ce baiser…
2)
La scène se passe au réfectoire du collège, qui est déjà bien rempli. Les lyoko-guerriers sont à leur table habituelle (sans Jérémie, évidemment) et tous se régalent bien avec ce qu’il y a sur leur plateau, à savoir…
Odd, la bouche pleine Uhm… Couchouch boulettes ! Il y a j’une éternité qu’on n’en a pas ju !
Sissi, avec des yeux doux Tu peux me donner ta saucisse, s’il te plaît, chaton ? J’en raffole !
Odd hésite quelques instants (il faut savoir que, chez lui, la nourriture reste sacrée) mais face à de tels yeux, il ne peut résister…
Odd, en attendant que sa bouche se vide Tu veux qu’on la mange ensemble ?
Sissi approuve le projet, en gloussant. Odd prend la saucisse dans sa bouche, sa copine prend l’autre bout et les deux amants mangent progressivement la saucisse… jusqu’à ce que leurs bouches se touchent et qu’ils s’abandonnent dans un long baiser, qui ne peut que faire sourire les autres.
Ulrich Vous avez une idée sur ce qu’Einstein veut faire de si important ?
Aelita, en haussant les épaules J’sais pas. Peut-être qu’il veut reprendre les travaux de son ancien système multi-agent, celui qui a… vaincu, entre guillemets, XANA !
William Bah, pourquoi pas ? Tant que ça nous facilite la tâche…
(Puis, en prenant également la saucisse sur son plateau et en la tendant à Yumi…)
Tu veux qu’on fasse la même chose que nos deux amis, Yumi-chérie ?
Yumi, en repoussant son présent des mains Non merci, Willy-chéri. Je les aime pas tellement…
(Elle se tourne vers Ulrich et elle parle silencieusement, mais le plus discrètement possible pour n’éveiller aucun soupçon…)
« Ça me donnerait juste envie de vomir ! »
Ulrich, en répondant de la même façon « Je peux très bien le comprendre ! »
Les deux rigolent secrètement et s’adressent même un clin d’œil. Fort heureusement, encore une fois William n’a absolument rien remarqué de ce petit manège…
William, à Aelita, d’une voix un peu inquiète Tu crois que ta mère peut encore tenir, le temps qu’on trouve une solution pour la libérer ?
Aelita, le sourire aux lèvres Oh, t’inquiète ! Je crois fortement que c’est la plus femme la plus courageuse et la plus forte que je n’ai jamais connu ; même Mme Coriac ne pourrait pas faire le poids contre elle ! Si vous aviez entendu ce que les savants disaient sur elle… ils avaient quand même du respect envers ma mère, avec toutes les tortures qu’elle a déjà dû subir et malgré leur haine.
William, un peu ébahi Eh ben, dis donc ! Si ces pires ennemis montrent du respect envers elle, c’est qu’elle doit être vraiment très forte, ta mère !
(Puis, sur un ton un peu exagéré…)
Là je m’incline franchement devant elle, vu que dans l’ANAX, ce ne sont pas des enfants de chœur !
Aelita, un peu gênée Oui, oui, merci, William !
Pour une troisième fois dans la même journée, Ulrich et Yumi s’échangent des railleries à l’insu de leurs copains.
Ils ignorent que, bien cachée dans le fond de la salle, Mme Coriac est en train de les écouter attentivement avec des oreillettes d’infiltration, qui servent normalement pour des espions de très haut niveau. Son visage devient de plus en plus méfiant, au fur et à mesure qu’elle écoute les paroles très intéressantes de ces sacrés gamins…
3)
La scène se passe dans la Base-Noyau de l’ANAX, dans la salle du Super-Calculateur générant Carthage. La porte magnétique s’ouvre soudainement et Wilnius Franken fait son apparition, en portant une sorte de petite télé sous son bras. Sans faire attention à ses collègues informaticiens qui souffrent devant leurs écrans, il va s’agenouiller près du gros fauteuil, devant l’holomap de Carthage, et il tend faiblement la petite télé à son Maître…
L’homme dans le fauteuil Qu’y a t-il, Franken ?
Dr Franken, d’une voix faible Un message pour vous, Monsieur. L’agent A.C05 souhaiterait s’entretenir avec vous.
L’homme dans le fauteuil prend la petite télé, qui s’allume aussitôt. Le fameux agent A.C05 apparaît à l’écran, avec un air très sérieux et très posé : bien qu’étant inconnu sous ce nom-là, c’est un personnage que l’on connaît depuis pas mal de temps…
En effet, c’est… Mme Coriac.
L’homme dans le fauteuil, sur un ton calme J’attend votre rapport, agent A.C05.
Mme Coriac, en parlant exactement comme un soldat au rapport Il y a quelques instants de cela, soixante-sept secondes et cinq centièmes exactement, j’ai surpris une conversation très fructueuse de nos ennemis de l’ « Organisation Lyoko » ! En effet, il semblerait que leur cerveau numéro 1 est en train de préparer, en ce moment, un plan final bêta pour la mission : Il faut sauver la militante Hopper ! Et, ce plan bêta consisterait à créer un système multi-agent très perfomant pour bousiller nos systèmes de données de la Haute-Sécurité du Noyau, afin de pouvoir s’infiltrer dans les cellules de détention !
L’homme dans le fauteuil, sur un ton faussement inquiet En effet, cela est bien préoccupant ! Il faut croire qu’ils n’ont pas digéré la dure défaite qu’ils viennent de subir !
(Il glousse quelques instants, puis…)
Avez-vous d’autres renseignements utiles à nous fournir, agent A.C05 ?
Mme Coriac, toujours sur un ton sec Négatif, Monsieur ! Je n’ai perçu aucune autre fuite dans cet échange machiavélique mais, dès que j’aurais capté d’autres informations, je vous les ferai parvenir immédiatement !
L’homme dans le fauteuil, le sourire aux lèvres Très bien.
Mme Coriac D’autre part, j’attends vos futurs ordres, quant à notre future riposte pour contrer ce plan bêta ! Que puis-je faire de très efficace, pour les empêcher de passer à l’attaque ?
L’homme dans le fauteuil réfléchit quelques instants. Aux pieds de son fauteuil, Wilnius Franken continue toujours de le contempler avec admiration et semble même vouloir aider son Maître à trouver une solution, avec son regard… mais ce dernier ne lui prête guère d’attention.
L’homme dans le fauteuil Restez sur place tout le temps qu’il faudra, agent A.C05. Surveillez, à partir de maintenant, tous les pas, et même les pensées de nos ennemis, et mettez-leur des bâtons dans les roues, dès que l’occasion se présentera. Dans le pire des cas, agissez comme le dictera votre intuition : je sais qu’elle a toujours été très bonne, chez vous.
Mme Coriac Et, quand est-ce que j’aurais, enfin, le pouvoir sur ce collège Kadic comme vous me l’aviez promis ?
L’homme dans le fauteuil, avec un air de plus en plus diabolique Vous l’aurez bientôt, en temps voulu comme je vous l’ai promis. Si ça peut vous rassurer, la Solution Finale sera bientôt applicable : nos spécialistes sont en train de travailler d’arrache-pied sur la finition des dernières phases. En attendant, restez très proche du proviseur comme vous le faites si bien en ce moment, et ce jusqu’au bout, histoire d’apprendre tout sur tout, sur le collège Kadic. Ne négligez aucun détail, l’avenir de l’ANAX dépend de la réussite de cette mission de Haute-Importance.
Mme Coriac J’en suis bien consciente, Monsieur ! Je vous fais la promesse solennelle que j’abuserai de tous mes talents pour la réussite de cette mission, et je suis même prête à mourir pour le futur bien de l’ANAX et pour…
L’homme dans le fauteuil, un peu agacé Très bien, très bien… terminé !
Mme Coriac Ici, agent A.C05, terminé !
La petite télé s’éteint et l’homme dans le fauteuil la redonne à Wilnius Franken, qui la prend délicatement dans ses deux mains comme s’il recevait quelque chose de très sacré.
L’homme dans le fauteuil, sans lui adresser le regard Tout sera-il prêt pour l’heure prévue, Franken ?
Dr Franken, en acquiesçant Affirmatif, Monsieur ! Et, cette fois, tout sera efficace du début jusqu’à la fin ! Vous pouvez me faire confiance !
L’homme dans le fauteuil, ravi Très bien. Vous pouvez disposer, Franken.
(Ce dernier se lève, remet la petite télé sous le bras et commence à se diriger vers la sortie. Mais, tout à coup, il se retourne et il a, à peine, le temps d’ouvrir la bouche que…)
Oui, oui, je sais ce que vous allez me dire ; ou plutôt, me répéter ! Si vous ramenez Aelita saine et sauve, vous saurez tout sur votre père, et tout sur tout ! N’oubliez pas, Franken : moi, au moins, je respecte toujours mes promesses !
Dr Franken, à part Si vous le dites…
Néanmoins, il ne cherche pas à répliquer et il se dépêche de sortir de la salle, pour éviter les ennuis…
*
À des milliers de kilomètres de là, on retrouve Jérémie à fond dans son travail, dans le labo de l’usine. Sur l’écran de l’ordinateur, on peut voir plusieurs fenêtres ouvertes et comportant des petites images et des inscriptions illisibles pour nous. Toutes semblent générer le même programme… mais notre regard est attiré par un détail insolite : dans la fenêtre principale où le petit génie est en train de travailler en ce moment, on remarque la présence d’une grosse sphère argentée parcourue par des espèces de vaisseaux roses. Une forme qui nous fait rappeler étrangement quelque chose…
Jérémie pianote rapidement sur le clavier de l’ordinateur comme un virtuose jouant sur son piano et, au bout d’un moment…
Jérémie, à lui-même Bon. Voyons si ça marche, maintenant…
Il appuie encore sur quelque touches… puis sur ENTER.
Après quelques instants d’impatience, il a sa réponse : malheureusement, c’est un gros point d’exclamation rouge qui apparaît sur ses écrans.
Jérémie, furieux contre lui-même Argh ! Mais, c’est pas possible, ça ! Mais, où est-ce que je bloque, à la fin !? Est-ce un problème de polymorphisme qui empêche la fusion des sources, ou bien un manque de source acido-désoxyribonucléique ? Mmh… essayons de contourner le problème d’une autre façon ; de toute façon, ça ne sera pas aussi difficile que l’élaboration du Code Terre !
Alors qu’il replonge dans ses travaux, il ne remarque pas que derrière lui, bien cachée derrière les gros câbles alimentant le labo en énergie électrique, une ombre était en train de l’observer tranquillement : seuls deux yeux de XANA percent l’obscurité.
Quelques secondes plus tard, Jérémie fait une nouvelle tentative de lancement pour son programme… encore vaine. Il est à deux doigts de la crise de nerfs.
À ce moment-là, la mystérieuse ombre aux yeux de XANA réagit : quelques longs doigts extrêmement fins percent l’obscurité et laissent échapper des éclairs… roses. Ces éclairs frappent la tête de Jérémie… mais ce dernier ne hurle, ni ne tressaille violemment. Mieux : juste après cette douce électrocution, il recommence son travail mais, cette fois, il est totalement sûr de lui ; c’est comme si une voix intérieure le guidait dans sa tâche.
Quelques instants plus tard, il appuie sur ENTER…
… et ça marche : un gros point d’exclamation vert apparaît sur les écrans.
Jérémie, en levant des poings de victoire et en hurlant de joie Ouais ! Ouais ! Là, c’est sûr : ça marche à cent pour cent ! J’y crois pas : je suis vraiment un génie ! Nom de nom, lorsque les autres vont le savoir…
Sans calmer son allégresse, il s’empresse de s’emparer de son portable et de composer le premier numéro de téléphone qui lui passe par la tête.
Mais, avant, la mystérieuse ombre fait apparaître entre ses doigts un tube à essais, qu’elle va cacher discrètement dans la poche du pantalon de Jérémie grâce à son don de lévitation. Une fois ceci accompli, un sourire se dessine à son tour dans l’obscurité, faisant rappeler la tête du Chat de Cheshire, lorsque celui-ci disparaît, mais en plus humain. Mais ce sourire n’a rien de diabolique : il est, au contraire, très angélique…
Sylphia, en murmurant d’une voix douce Brave garçon.
Puis, elle disparaît, en s’évaporant sous forme de petits éclairs roses – décidément, sa couleur-symbole !
4)
De retour au collège Kadic, plus précisément dans la chambre d’Aelita. Cette dernière est en train de surfer sur le Net quand, soudain, son portable sonne. Intriguée, elle décroche…
Aelita Oui ? Qu’est-ce qu’il y a, Jérémie ?
Jérémie, voix off et excitée Aelita, c’est toi !? Rapplique avec tous les autres à l’usine, tout de suite ! Mon programme marche, enfin ; il faut que vous voyez ça !
Aelita Quoi ? Quel programme ? Qu’est-ce que tu veux me dire, Jérémie ?
Il semble que cette dernière question calme subitement le petit génie. Néanmoins, il n’a rien perdu de sa joie…
Jérémie, voix off et sur un ton profond Aelita… j’ai trouvé le moyen de ressusciter Franz Hopper !
Le choc est tel que la jeune fille aux cheveux roses est à deux doigts de laisser tomber son portable…
Aelita, abasourdie Qu… Quoi !? Ressusciter mon père !? Mais, c’est imp… tu sais bien qu’il est…
Jérémie, voix off C’est trop long à expliquer ! Grouille-toi juste de venir à l’usine, avec tous les autres si possible ! Une occasion pareille, on ne peut pas la laisser échapper ! Allez, à tout de suite !
Et, il raccroche sur-le-champ.
Aelita reste quelques instants sur sa chaise de bureau, pétrifiée par une stupéfaction sans nom. Ressusciter son père ? Non, c’est impossible : il était mort, XANA l’avait tué, et devant ses yeux qui plus est. Elle sait que Jérémie est un grand génie, qui a été capable de trouver un Code Terre pour elle, de trouver le code d’accès direct au Cinquième Territoire, de construire le Skid avec elle… autant de miracles. Mais, de là, de ramener comme ça une personne à la vie comme un dieu…
L’ordre de mobilisation générale et immédiate à l’usine lui revenant subitement en tête, elle se dépêche de sortir de sa chambre et, tout en se précipitant dans les couloirs de l’internat, elle passe le nombre de coups de fils nécessaires pour prévenir tous les autres lyoko-guerriers…
5)
Pendant ce temps, on constate que Yumi est assise toute seule sur un banc, près de l’abri où se trouve le distributeur de boissons. Elle semble bien s’ennuyer, vu que son « Willy-chéri » n’est pas là, cette fois-ci, pour la bécoter comme un enragé. Mais, déjà, une tempête se prépare rapidement sous son crâne, comme pour préparer l’heure d’un bilan sur sa vie sentimentale. En effet, depuis cette chanson avec Ulrich, tout laisse à croire qu’elle commence, progressivement, à voir les choses autrement…
Et, justement, elle voit tout à coup le beau Stern en train de traîner dans la cour, seul comme un idiot, les mains dans les poches et même une tronche bougonne – comme à son habitude –comme quelqu’un à qui la vie n’a pas vraiment gâté. Mais, au lieu de le regarder avec des yeux narquois comme elle aurait été prête à faire à l’époque de la Zizanie, c’est bien de la pitié qui brille à travers ses yeux un peu larmoyants.
En effet, la Deuxième Tempête sous le Crâne (depuis le début de la saison) vient de commencer…
Yumi, à elle-même Regarde-le donc, Yumi. Ne penses-tu donc pas que tu lui as assez fait de mal comme ça ? Ne penses-tu pas que tu l’as assez puni, maintenant, du coup qu’il t’a fait le jour du bal ? Tu ne crois pas qu’il serait maintenant temps de tirer un trait sur tous ces incidents et de vivre, une bonne fois pour toutes, la grande histoire d’amour que vous méritez de vivre depuis le début ?
(Mais, tout à coup, elle entend dans sa tête une voix plus grave, venant sûrement de la Raison…)
Non, arrête, ne commets surtout pas cette folie ! Je ne crois pas que le moment voulu que tu lui as promis soit enfin venu ! Et puis… qu’est-ce que tu fais de toutes tes promesses faites à tes parents et, surtout… à William ? Que dirait-il si jamais il te voit, maintenant, flirter tout à coup avec lui ? Tu sais très bien ce que ça va donner : le duel violent qui te fait peur depuis le début. Bon, il est clair que tu aurais pu trouver mieux que ce beau ténébreux ; mais, enfin… ! Le plus sage, c’est que tu rompts avec lui mais, cette fois-ci, t’arrêtes de jouer cette comédie romantique et tu ne te préoccupes que de tes études, comme une fille bien sage !
(Puis, à nouveau, la voix plus aiguë de la Passion…)
Oh, et puis quoi !? Pourquoi ne voir que les études, études, études… pour réussir dans la vie ? Je ne suis pas comme Odd mais, moi-aussi, je veux connaître les joies adolescentes de l’amour ; après tout, on n’a qu’une adolescence dans sa vie !
(La voix de la Raison…)
Oui mais, William…
(La voix de la Passion…)
Au diable, le Willy-chéri ! Ce Willy-qui-me-pourrit-la-vie, ouais ! Franchement, comme tu viens de le dire, j’aurais pu trouver mieux ! Mais là, ma vieille, t’as trouvé mieux : c’est un beau brun célibataire de quinze ans ayant déjà rompu une fois (avec toi, en plus ; quelle coïncidence !) et qui se nomme Ulrich Stern ! Et puis, que peuvent bien dire mes parents ? Si j’arrive bien à mener cette double-vie que tout le monde rêve de mener – travail et amour… soyons fous pendant qu’il en est encore temps, on aura tout le temps de réfléchir après !
(Elle regarde rapidement autour d’elle, puis la voix de la Passion reprend…)
Et puis, là, ça va : William n’est pas là. Allez, qu’on en profite maintenant : je crois que je me suis suffisamment vengé de lui comme ça, et que j’ai joué la gamine assez longtemps avec mes parents et William. Mais, attention, autant aller en douceur, tout en douceur…
(Puis, en élevant la voix…)
Hé, Ulrich !
Ce dernier s’arrête et tourne la tête : Yumi lui fait signe de venir près d’elle, en souriant un peu. Ulrich s’éxecute, intrigué mais, surtout, très méfiant…
Ulrich Qu’est-ce qu’il y a, Yumi ?
Yumi, sur un ton doux et en le regardant avec pitié Ça va ?
Ulrich, en haussant les épaules, un peu hébété Ben, ouais ! Pourquoi, cette question ?
Yumi Oh, ben... parce que je te vois, depuis tout à l’heure, traîner dans la cour, tout seul. Et, je…
Ulrich, un peu gêné Oh, tu sais, j’aime bien la solitude, de temps de temps. Et, comme Odd et Sissi sont ensemble en ce moment, je…
Yumi, en tapotant le banc à côté d’elle Viens t’asseoir près de moi. William est occupé, en ce moment, et je me sens un peu… seule. Viens donc, si tu veux ; restons un peu ensemble, comme au bon vieux temps.
Ulrich, à part Mais, qu’est-ce qu’il lui prend, tout à coup ?
Il hésite quelques secondes puis, devant le regard presque implorant de la belle Japonaise, il cède à la tentation et va s’asseoir près d’elle.
Alors que les nuages sont en train de défiler doucement dans le ciel bleu planant au-dessus de Kadic, Ulrich et Yumi restent assis sur ce petit banc en bois, sans faire grand-chose. Néanmoins, alors que Yumi regarde son ami presque en permanence avec des yeux doux, Ulrich reste indécis à l’idée de croiser son regard, à cause de la crainte d’être trop mal à l’aise. Le comportement de sa copine l’embarrasse de plus en plus…
Ulrich, à part Mais, à quel jeu joue t-elle ? Pourquoi ces yeux doux et ce petit sourire ? J’ai l’impression de ressortir avec la petite idiote du CM2… mais, pourquoi donc réagit-elle comme ça, tout d’un coup ? Est-ce que l’ANAX a pris possession d’elle ?
(Il essaye d’observer attentivement les yeux de l’adolescente… mais il constate qu’ils sont, bel et bien, normaux.)
En tout cas, on dirait qu’elle est possédée… à moins qu’elle se fiche tout simplement de moi, pour mieux me blesser ! Ouais, peut-être que…
Yumi, d’une voix douce À quoi pensais-tu, Ulrich ?
Ulrich, en rougissant Oh, euh… à rien ! Je me disais, euh… qu’il faisait très beau, aujourd’hui !
Il s’attend à ce que la Japonaise va tout faire pour lui faire sortir les vers du nez… mais, à sa plus grande surprise, elle se contente juste de glousser et d’acquiescer.
Pourtant, Ulrich est toujours de plus en plus soupçonneux. Tout à coup, il se met à tourner la tête dans tous les sens pour, sans doute, vérifier si William, ou quelqu’un d’autre, n’était pas en train de les espionner. Sous le regard intrigué, mais amusé de Yumi, il se lève même du banc pour y regarder en dessous, et faire tout le tour de l’abri.
Lorsqu’il revient s’asseoir à côté de Yumi, cette dernière fait un petit saut discret pour se rapprocher le plus possible de son beau gosse…
Yumi, en rigolant Qu’est-ce qu’il y a, Ulrich ? Tu craignais que quelqu’un nous espionnait, c’est ça ? Genre… William !?
Ulrich Euh… oui, oui, en gros !
(Puis, à part…)
Bon, là, ça suffit ! Je me jette à l’eau, et tant pis pour les conséquences !
(Puis, de nouveau à voix haute, sur un ton un peu fâché…)
Dis-moi, Yumi, pour… pourquoi tu fais ça ? Qu’est-ce qui te prend tout d’un coup ? À quel jeu joues-tu ? Parce que, si c’est le cas, autant te prévenir que tu perds ton temps avec moi… !
Il s’attend, de nouveau, à un accès de fureur de son amie et, même, à une grosse raclée, pourquoi pas ?
Mais, celle-ci ne bouge pas. Au contraire, elle sourit même davantage ; mais ce sourire n’a rien de diabolique – il est comme celui de Sylphia, tout à l’heure dans le labo, en quelque sorte…
Yumi, d’une voix profonde et affectueuse Je ne joue à aucun jeu, Ulrich. Tu croyais, sûrement, que je cherchais à me moquer cruellement de toi avec ses yeux doux… mais ce n’est pas le cas.
(Elle se rapproche de plus en plus, mais très doucement…)
Vu que j’étais toute seule avant, j’ai pu en profiter pour réfléchir sur… certaines choses. Et, il s’avère que, pour quelques unes de ces choses, je me suis vraiment conduite comme une idiote. Par exemple… durant la Zizanie, je n’aurais peut-être pas dû réagir comme je l’ai fait ; j’aurais dû faire l’effort de te comprendre, au lieu de m’emporter tout de suite et de chercher vengeance avec William pour te faire comprendre à quel point tu m’avais fait mal. Oui, là, je me suis vraiment comportée comme une gamine, mais je n’ai aucune honte à l’avouer. Au contraire, depuis la dernière discussion qu’on a eu ensemble avec cette chanson…
(Elle rigole un peu, en même temps qu’Ulrich, lorsqu’elle se remémore brièvement de ce qui s’était passé…)
… j’ai l’impression de voir les choses différemment. Franchement, je veux m’excuser pour ce coup-là… et pour tous les autres coups fâcheux que j’ai pu te faire.
Elle baisse la tête, presque comme un signe de sous-mission mais, en réalité, c’est pour exhiber toute sa sincérité. Bien entendu, elle croit qu’Ulrich va profiter de l’occasion pour se moquer d’elle, la rabaisser même et, pourquoi pas, lui donner des raclées à son tour. Mais, cette fois-ci, s’il voulait faire ça elle ne l’empêcherait pas, car elle estimait l’avoir bien mérité.
Mais, à sa plus grande surprise, Ulrich lui relève la tête et il la fixe avec un regard très profond : on dirait que des petites larmes brillent dans les yeux.
Ulrich, d’une voix un peu tremblante Je suis, peut-être, triste mais, au moins, je suis heureux car je sais, enfin, une partie de la vérité. Et, tu sais quoi, Yumi ? Moi-aussi, je tiens à m’excuser de tout le mal que j’ai pu te faire : du bal à… mon caractère de cochon !
(Ils rigolent tous les deux, dès que l’adolescent rajoute cela…)
Ouais, j’admets aussi que je n’ai pas toujours été très sympa avec toi… et c’est peut-être pour ça que t’as décidé qu’entre nous, c’était : « Copains, et puis c’est tout ! », non ?
Yumi, en continuant de rigoler En partie, ouais !
Ulrich, en marmonnant sur un ton amusé J’aurais dû m’en douter !
Yumi Mais, il n’y pas que ça, rassure-toi.
Pendant quelques instants, les deux amis continuent toujours de jibuler, bafouant ainsi quelques années de distance et de froideur entre eux en quelques secondes, et il leur faut même du temps pour se calmer. Une fois redevenus placides, ils se regardent à nouveau les yeux dans les yeux, avec des regards toujours très profonds, et une mystérieuse force les pousse de plus en plus à aller l’un vers l’autre… jusqu’au baiser final.
Mais, pour l’instant, ils préfèrent reconstruire leur relation progressivement, le temps de bien se connaître à nouveau…
Yumi, en mumurant d’une voix toujours chaleureuse Ulrich…
Ulrich, en lui répondant avec un doux chuchotement Oui, Yumi ?
Yumi Je n’ai jamais vraiment aimé William. Celui que j’aime le plus au monde, pour le meilleur et pour le pire, c’est bel et bien… toi. Et, j’te promets qu’à la première occasion, je romprai avec William et je sortirai, enfin, avec toi, comme nous le désirons depuis bien longtemps.
Ulrich, avec plein d’espoir Quand est-ce que ce jour arrivera ?
Yumi Très bientôt ; mais, en attendant, agissons en douceur pour n’éveiller aucun soupçon. Je n’ai aucune envie à ce que nous ayons des ennuis, surtout avec William ; j’ai pas envie que vous vous entre-tuez à cause de moi ! Faisons tout progressivement, même si ça risque de prendre encore un peu de temps : c’est tout ce que je te demande pour l’instant, Ulrich. Puis-je te faire confiance ?
Ulrich Oui,Yumi. J’te promets que je ne chercherai pas les ennuis avec William, ni avec qui que ce soit d’autre. Si je respecte pas mes promesses, t’auras le droit de me baffer de nouveau ; je t’empêcherai pas !
Yumi, en rigolant Je crois pas que ça sera nécessaire.
Puis, une fois son rire évanoui, elle se rapproche davantage d’Ulrich… et elle lui dépose un doux baiser sur la joue – non, pas sur la bouche, dommage ! Le beau gosse se laisse faire sans résister : pour lui, c’est comme si tous ses rêves commençaient à se réaliser…
*
William apparaît sous les arcades ; il semble chercher quelqu’un, qui vient de lui fausser compagnie…
William Mme Coriac !? Où êtes-vous passée ?
Soudain, il s’arrête brusquement. Son regard s’arrête sur l’abri, où se trouve le distributeur de boissons. Et, là, que ne voit-il pas : Yumi, sa Yumi-chérie, en train d’embrasser Ulrich, son pire ennemi. Même si c’était sur la joue… mais le résultat est le même !
William, d’une voix étranglée Qu’est-ce que… non, c’est impossible ! Je dois rêver !
Et, pourtant, il doit bien admettre, complètement désabusé, que cet abominable spectacle était, bel et bien, réel.
Soudain, son portable sonne. Vite, il se dépêche de franchir les portes de l’internat avant de se faire repérer. En lui, bouillonnait une colère sans nom…
*
Soudain, les deux amoureux entendent une sonnerie de portable retentir loin d’eux. Vite, Yumi se sépare d’Ulrich, et les deux amis regardent dans toutes les directions pour savoir d’où provenait cette sonnerie…
Yumi, inquiète Qu’est-ce que c’était, Ulrich ?
Ulrich J’en sais rien…
Il a, malgré tout, quelques soupçons.
Soudain, c’est son propre portable qui sonne. En poussant un soupir de soulagement, il le sort de sa poche et décroche…
Ulrich, à Yumi, le sourire aux lèvres Ça, en revanche, c’est le mien !
(La Japonaise glousse, en guise de réponse, puis il s’intéresse enfin à son correspondant au bout du fil…)
Ouais ?… Ah, c’est toi, Aelita. Qu’est-ce qu’il y a ?… Qu… quoi !? Comment ça ?… Ouais… ouais… OK ! C’est bon, princesse, on arrive !
(Il raccroche et se tourne vers Yumi…)
Il faut, tout de suite, aller à l’usine ! Jérémie a fait quelque chose… d’énorme !
Yumi, en se levant et en tendant sa main Tu veux qu’on y aille, main dans la main, vu qu’on est seul en ce moment ?
Ulrich, hésitant C’est que… j’ai jamais fait ça, moi !
Yumi, avec un clin d’œil C’est pas grave ; moi, non plus !
Finalement, Ulrich accepte volontiers de prendre la main de sa copine et, ensemble, les deux amoureux se précipitent vers le parc, main dans la main et dans la joie.
Ils ignoraient encore quel danger, tout aussi énorme que la découverte de Jérémie, les menaçaient…
Inscrit le: 17 Mai 2008 Messages: 323 Localisation: Cestas proche de Bordeaux
Ah Mme Coriac , l'espèce de ... non je ne dirais rien . Bon sur ce coup tu m'as bien eu parce qu'avec tout les trucs négatifs que tu disais sur elle , je m'étais elle est pas au service de l'ANAX , ça manquerait d'originalité ^^ mais je me suis encore planté sur ce coup ... décidément , je vais bouder si ça continue ^^ je blague .
Sinon , Yumi et Ulrich ... ça a été long mais enfin , ils sont ensemble ... enfin pour le moment en secret ... mais comme par hasard , William les a vu ... bon là aussi très original mais là je t'en veux pas ... on peut pas vraiment faire autrement .
Sinon quelques petites remarques :
- Sylphia aide Jeremy , intéressant .
- Jeremy va faire revenir Franz Hopper , impréssionant .
- William qui cherchait Mme Coriac ... intriguant .
Ouah, trois suites, et j'étais même pas là!
Bon, je vais me rattraper tout de suite^^
Mme Coriac fait partie de l'ANAX! J'en étais sûre, vu son comportement... Alors comme ça, elle espionne les lyoko-guerriers...
Jérémy cherchait un programme permettant de ressusciter Franz Hopper... et il l'a trouvé?! J'aurais pas cru que ça pouvait exister!
Aelita n'a pas réussi à sauver sa mère (déception!) mais l'a vue se faire torturer... horrible...
Ah, Yumi et Ulrich sont enfin ensemble, ça m'a fait plaisir!! Dommage que William les ait vus, parce que ça va justement provoquer le combat que redoutait Yumi...
A propos de Yumi, je n'ai pas tellement aimé son caractère dans cette suite. Je ne la vois pas vraiment draguer Ulrich comme ça... enfin, c'est pas parce qu'on ne l'a vu dans aucun épisode que ne pourrait pas arriver!
Vivement la suite, j'attends d'en savoir plus sur le programme de Jérémy!
Dernière édition par Evana le Lun 02 Mar 2009 18:59; édité 1 fois
L’offensive commence…
Donc Mme Couac, euh Coriac, fait partie de l’anax ! Ce qui explique son comportement bizarre dans certains épisodes…
Sylphia a glissé un tube à essais dans la poche de Jérémie ?!
Bon en parlant de corruption William et peut-être déjà aux cotés de l’anax, et à mon avis XANA est coté de Sylphia (ben quoi ?! Il doit bien une corruption chez l’anax, non ?)
Yumi et Ulrich sont ensemble, enfin !
Franz va être ressuscité ? *pas convaincu* (y aura un truc du style Franz a perdu la mémoire ou il est possédé par l’anax et gagnagna… ; quand même c’est pas un phénix ! *sooort !)
Enfin b’ef on ve’’a bien ! Vivement la suite !
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