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[One-shot] Lambeaux républicains

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 Auteur Message
Icer MessagePosté le: Sam 25 Nov 2017 20:28   Sujet du message: [One-shot] Lambeaux républicains Répondre en citant  
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Avant-propos : Ce texte fait partie d'un univers encore plus froid que le nôtre. Cliquez sur l’icône pour en savoir plus.

https://i.imgur.com/gTOotBq.png


Spoiler



https://i.imgur.com/xxdgF49.png



01. La bête rode. 8 octobre 2004.

Palais de l’Élysée. 16h06. – Dans le plus haut lieu de pouvoir de la République, la situation était sur le point d'évoluer.
- Monsieur le Président, il se passe quelque chose... ! alerta le Général Hussinger.
Sous les dorures du salon bleu de la résidence Élyséenne, la cartouche de Pokémon version Vert Feuille s'était mise à vibrer fortement. Quelques instants plus tard, Hiroki Ishiyama et William Dunbar étaient recrachés sur le tapis central.
- Il a réussi ! s'écria Christophe.
- Doucement, tempéra le militaire en empêchant l'adolescent noir de toucher son ami. Il faut diagnostiquer son état !
En effet, si le japonais avait ouvert les yeux et commençait à se relever, le lycéen semblait inconscient, car il était toujours à terre, paupières clauses.
- Raconte-nous ce qu'il s'est passé ! supplia Samuel au frère de Yumi.
- Bah euh, je sais pas trop moi hein, c'est William qui avait l'air de savoir. Mais en tout cas, y a un méchant Hypnomade dans l'histoire.
- Oui on avait vu, on a capturé celui de ma version et on l'a utilisé pour envoyer William dans la tienne.
Hussinger claqua des doigts et présenta la cartouche rouge au japonais.
- C'est ton jeu ?
- Oui, répondit immédiatement le concerné.
- Ok mais dans ce cas, pourquoi vous êtes sorti de ce jeu-là ? questionna-t-il encore en pointant du doigt la version Vert Feuille qui traînait par terre.
- Euh...
Christophe se tourna vers son frère :
- Bah ? Tu l'avais pas envoyé dans la Rouge Feu ?
- Ben si ! répondit Samuel.
- Comment tu l'as envoyé là-bas ? interrogea le général à son tour.
- Grâce à l'Hypnomade qu'on a chopé wesh !
- Et cette créature capturée, on peut savoir où elle est passée ?
- Bah, elle a disparue avec mon pote mec, informa l'aîné des M'Bala.
- C'est bien notre veine...

- C'est de moi qu'on parle là ?
Stupéfaction. Un Hypnomade chromatique venait d'apparaître au-dessus de la fameuse cartouche verte au centre de l'actuelle polémique.
- Quoi !? Mais je t'ai vaincu ! s'écria Ishiyama.

- Correct. Celui de ta version. Mais comme vient de le préciser le black, vous en aviez introduit un autre. Et dans le monde réel, vous n'avez plus vos Pokémon...
X.A.N.A n'avait pas tort. Seul le Général était armé. Militaire expérimenté, il avait déjà tiré. La Protection absorba sans mal la balle. Le Psyko qui s'en suivit fit s'écrouler le corps du militaire, mort.
- Si d'autres veulent jouer les héros, n'hésitez pas. En attendant, vous êtes mes otages.
Le président de la République Jacques Chirac avait de toute façon à peine réagit aux dernières minutes, il ne risquait pas de le contredire.
- Sauf toi, ajouta l'Hypnomade en désignant Samuel M'Bala. Tu vas sortir d'ici pour me trouver un responsable, tu vas signaler que j'ai le président de la République et trois enfants en otage et que je peux les éliminer en un clin d’œil si l'on cherche à me la faire à l'envers – il désigna le cadavre du Général pour illustrer sa crédibilité. Tu vas aussi transmettre mes exigences : je veux que toutes les cartouches Pokémon version Rouge Feu et Vert Feuille des enfants qui ont disparu dans la région me soient livrées ici même. Je leur donne jusqu'à minuit.
- Euh... compris.
L'ivoirien quitta la pièce en lançant un regard apeuré à son frère. Christophe lui, était plutôt soulagé que son cadet puisse dégager d'ici.


Neuilly-sur-Seine. 16h05. – Chez les Sarkozy, le plan ne s'était pas déroulé comme prévu.
- Mais, il ne s'est rien passé... commenta Nicolas Sarkozy.

- Pas exactement, répondit l'Hypnomade rose derrière lui, qui venait de faire s'effondrer les deux policiers avec autant de Choc mental pour éviter le grabuge.
- Louis, reste derrière moi ! ordonna le ministre de l’Économie à son fils.

- Si tu veux... je suis venu pour te parler.
- Mais, qui êtes vous au juste ? questionna le politicien.
- Peu importe. Tu ne me croiras pas sur le moment, mais je suis sur le point de prendre le contrôle du Gouvernement, ce qui évidemment fait tomber tous tes plans à l'eau. Quand tu l'auras compris, si tu veux pouvoir continuer à exister, j'aimerais que tu fasses quelque chose pour moi.
X.A.N.A envoya des informations directement dans la conscience de Sarkozy. Puis l'Hypnomade se volatilisa.


02. La République moribonde.

Hôtel de Matignon. 17h43. – Jean-Pierre Raffarin regrettait de ne pas avoir démissionné plus tôt. On venait de lui apprendre que le président de la République, qui était censé se trouver en Asie, était retenu en otage avec trois gamins par un genre de monstre, au cœur même du Palais de l’Élysée, qui avait dû être évacué. Une situation inédite à tout point de vue qui justifiait, là encore, une réunion de crise, avec, à nouveau, les ministres de l'Intérieur, de l’Économie et le directeur de la DST. Comble de l'ironie, le directeur des RG était à nouveau absent. Comme la situation était un poil plus critique que la vielle, l'agence avait envoyé son adjoint, Joël Bouchité, ce qui n'était pas forcément une bonne nouvelle parce que celui-ci fut obligé d'avouer au bout de trente-sept secondes de réunion qu'il ne savait même pas où se trouvait Pascal Mailhos.
- De mieux en mieux, soupira faussement Sarkozy. Le ministre de l'Intérieur tient-il ses services ?
- Tu... commença immédiatement de Villepin.
- Vos gueules, trancha simplement Raffarin, qui en avait vraiment plein le cul, ce qui se ressentait de plus en plus par son manque de respect de la bienséance. C'est pas vraiment le moment de penser à 2007.
- La créature qui retient le président de la République semble impliquée dans les enlèvements d'enfants que nous avions constaté, analysa de Florian, plus professionnel. S'il demande à récupérer les cartouches, ce n'est sûrement pas une bonne nouvelle et a fortiori, pas non plus une bonne idée de céder.
- Si le preneur d'otage a un rapport avec les circuits électroniques, il peut être intéressant de couper sa source d'énergie, proposa Bouchité histoire de reprendre contenance.
- C'est une idée mais on ignore tout de son fonctionnement, c'est bien le problème... répondit le Premier ministre. Nous ne sommes pas certains qu'une coupure générale de l’Élysée le ferait disparaître, or s'il se rend compte que l'on cherche à lui nuire, Chirac pourrait en payer le prix.
- L'ultimatum expire dans un peu plus de six heures, tous mes hommes sont mobilisés pour tenter d'en apprendre plus sur le preneur d'otages.
- Idem, ajouta le directeur de la DST.
- Bon. Jouons la montre pour l'instant. Dominique, au cas où, tu vas commencer à rassembler les cartouches.
- Entendu.
Nicolas Sarkozy réfléchissait. Pour lui avoir fait face, il devinait que la tentative pour percer les mystères du ravisseur du Président ne donnerai rien en si peu de temps, et Raffarin, pour ne pas endosser la responsabilité du décès du chef de l’État, allait sûrement plier. De plus, de son côté, en tant que ministre de l’Économie, il avait un peu fait ce qu'il pouvait et de Villepin, même s'il était à chier, commençait déjà à l’éclipser du devant de la scène de par sa position. S'il voulait continuer à exister médiatiquement, Sarkozy avait peut-être intérêt à jouer le jeu de cette chose. Puisqu'elle lui avait demandé un service, il pourrait peut-être gagner sa confiance pour mieux l'enculer le moment venu. Cela avait bien fonctionné avec Pasqua à Neuilly, et ce n'était, à l'époque, que le début d'une longue série. En quittant l’hôtel de Matignon, le fils d'immigré hongrois demanda à Guéant, toujours au volant de sa voiture, de prendre la direction de Sceaux.


03. Cellule de crise.

Établissement scolaire Kadic. 18h20. – Sous l'impulsion de Yumi, la bande des anciens Lyoko-guerriers, William non inclus, tenait une petite réunion dans la chambre de Jérémie. La première depuis longtemps sur un thème grave. Depuis qu'elle avait regardé un curieux journal télévisé la veille, la japonaise soupçonnait quelque chose, et avait tenu, à la fin des cours de la journée, à en faire part aux autres. Elle commença par expliquer ce qu'elle avait vu. Couplé à ces histoires d'enlèvements d'enfants... Jérémie, son ordinateur portable sur les genoux, commença par tempérer :
- Le Supercalculateur est toujours débranché, alors attention aux effets de manche...
- Tu as raison, mais X.A.N.A n'a plus besoin de notre machine pour survivre, rappela Aelita.
- J'entends bien, c'est juste que selon ce que nous dit Yumi, les événements ont lieu dans la région. Je ne peux imaginer X.A.N.A ayant réussi à construire un autre supercalculateur ici. Ceux que l'on a visité, ils étaient plutôt...
- Oui je vois ce que tu veux dire. Cela dit, est-ce que X.A.N.A a forcément besoin de tours pour agir sur ce qui est basiquement électronique ?
Belpois hocha la tête, lui offrant un satisfecit.
- Théoriquement non en effet Aelita, les tours n'ont qu'un effet amplificateur, et de plus, X.A.N.A étant quelque chose de plus évolué qu'un simple virus, on peut envisager la possibilité que celui-ci ait stocké des fragments de lui dans des cartouches de jeu, mais je reste sceptique vis-à-vis du mode opératoire parce que...
- Ok ok stop ! coupa Ulrich, trop habitué à ce que les deux cerveaux partent en élucubrations. La vraie question c'est, est-ce qu'on peut vérifier si c'est bien lui ou pas ?
- Difficile avec le Supercalculateur éteint, je le crains, répondit le blond. Et si Yumi a raison, le rallumer ne me semble pas opportun, partant du principe que la menace se situe physiquement proche de lui.
- Question secondaire comme ça, intervint Odd. Quelqu'un d'autre pourrait rallumer le Supercalculateur ?
- Non, confirma Jérémie. Depuis les aménagements que nous avons effectué avant qu'ils ne commencent la démolition, nous sommes les seuls à connaître l'existence de la salle du Supercalculateur.
- Apparemment, la destruction préventive des deux premiers étages à suffit à ne pas éveiller les soupçons, confirma Ulrich. Je suis retourné surveiller le week-end dernier, et il n'y avait aucune activité anormale sur le chantier.


Usine Renault. 18h22. – Le ministre de l’Économie et son valet faisaient face aux ruines de l'usine Renault de Sceaux. Le vendredi en début de soirée, les ouvriers étaient partis. Ils avaient fini d'abattre le rez-de-chaussée. Sarkozy soupira. Le début de la démolition avait été l'une des dernières décisions de Pasqua avant qu'il ne lui passe la main. S'il lui avait passé le relais plus tôt, il aurait probablement oublié de mettre en branle un truc pareil, et il n'en serait pas à devoir déambuler en costume dans les gravats aujourd'hui.
- Qu'est-ce qu'on cherche au juste ? interrogea Géant.
- Une plaque d’égout. Mais elle est camouflée, il faut trouver un cercle dessiné à la craie blanche.
- Effectivement, je le vois.
Guéant avait vu juste pour le cercle. Mais en admettant que la plaque ait été juste en-dessous, le contexte n'offrait aucune prise pour qui voulait la retirer.
- Hmpf, si on avait pu recruter David Douillet... se plaignit le porte-flingue.
- J'y penserai Claude. Pousse-toi.
L'actuel Président du département s'agenouilla à son tour et posa sa main contre le graffiti, qui disparut et révéla la véritable forme de la plaque. Il senti un frison d’électricité statique le parcourir. Quand il ne senti plus le fourmillement, la plaque s'était légèrement surélevée, et il la retira sans le moindre effort.
- Ingénieux... commenta simplement le ministre.
En-dessous, il y avait comme souvent une échelle, que les deux hommes empruntèrent. À un moment, l'étroit conduit caractéristique d'une véritable bouche d'égout s'élargissait brutalement. Il y avait désormais la place pour accueillir un ascenseur. Il y avait dû réellement en avoir un à une époque, puisque au bout de l'échelle, alors que Sarkozy et Guéant pouvaient se rétablir sur le sol, il y avait une salle aménagée par rapport au conduit comme s'il en avait accueilli un.
- Dire que je pensais avoir tout vu avec toi, commenta le directeur de cabinet.
Dans cette salle, il y avait une sorte de pupitre de commande rattaché au mur, ainsi qu'une curieuse machine cylindrique. Et une trappe avec un logo. Bien entendu, la première chose que demanda l'écran du pupitre en s'allumant, c'était un mot de passe. Il avait reçu pour directive d'entrer la date du 23 janvier dernier. Donc 23012004. Ce qui fonctionna. En échange, la trappe au milieu de la pièce coulissa et une immense machine dorée, un supercalculateur, en émergea. Une petite fente s'ouvrit à son tour et un levier apparut, invitant les deux hommes à l'abaisser, ce que fit Géant. Cela semblait donner un souffle nouveau à la pièce, d'ailleurs, l'infrastructure verticale ouvrit ses portes.
- Bon, je vais entrer dans ce tube, déclara Sarkozy en commençant à taper au clavier, lentement, mais sûrement. Claude, je te confie la surveillance de cette pièce.
- Entendu. Mais bon, je doute que cet endroit soit très fréquenté.
Le Président du Conseil général ne répondit pas et entra dans le scanner qui se referma sur lui.


Établissement scolaire Kadic. 18h37. – Dans la chambre de Jérémie, les Lyoko-guerriers discutaient toujours de la marche à suivre, notamment pour savoir comment vérifier la présence de X.A.N.A en l'absence de supercalculateur. Aux dernières nouvelles, Belpois ne pouvait faire mieux qu'une analyse manuelle, ce qui risquait de prendre un moment, et sans aucune garantie selon lui compte-tenu de l'absence de liaison des cartouches GBA au réseau, la technologie wi-fi n'étant pas encore assez avancée.
- On a vraiment pas mieux ? se désola Ulrich.
- Je crains bien que non, lui répondit la tête de pont de l'équipe.
- Autant ne pas perdre de temps alors, fit remarquer Aelita.
- Je commence tout de suite. Vous pouvez disposer si vous voulez.
- D'accord Einstein, avec plaisir, répondit Della Robbia. Si X.A.N.A s'apprête à détruire le monde, j'aimerais profiter de mes derniers instants d’insouciance...
- Je viens avec toi, informa Aelita en se relevant du lit.
- Je vais rentrer moi, lâcha logiquement Yumi à son tour. Bien entendu au besoin, mon téléphone ne me quittera pas.
C'est ainsi que, quelques instants plus tard, Ulrich s'était retrouvé seul avec Jérémie. Il ne put s'empêcher de lui parler de ce qu'il avait en tête :
- Tout de même, je suis admiratif de la façon dont tu le prends vieux.
- Plaît-il ? Ah oui, tu fais allusion à ces deux-là. Je n'ai aucun problème avec ça. J'utilise mon énergie autrement.
- Je vois...
- Mais j'imagine que notre amie Yumi n'a pas la même... maturité ?
- Haha, t'es un marrant quand tu veux en fait, complimenta Stern. Mais depuis la rupture estivale, nous n'avons pas eu de discutions à ce sujet. Elle essaye de bien se tenir. Mais ses regards sont clairs, elle n'est pas naïve sur ce qui se passe.
- Je vois. Tu as plutôt bien joué ton coup. D'autant qu'elle ne peut plus aller se consoler sur William...


04. La menace vient de l’intérieur.

Territoire montagne. 18h37. – Il avait une chemise blanche traversée d'une écharpe rouge et recouverte d'un épais costume noir prolongé par un pantalon de même teinte. Ce dernier était décoré de la grand-croix de la Légion d’honneur. À son cou, le collier de grand maître de l’Ordre de la Libération. Son apparence virtuelle n'avait rien de fantaisiste. Et son origine était évidente pour l’intéressé. À force de se penser en nouveau De Gaulle, cela devait arriver.
Nicolas Sarkozy venait d'entrer dans une tour, s’élevant au niveau supérieur dans un halo de lumière une fois placé sur le centre de la plate-forme. Arrivé, il posa la paume de sa main sur l'interface qui venait d'apparaître. Sans qu'il n'ait rien à faire d'autre, un message apparut.

CODE
X.A.N.A_



Établissement scolaire Kadic. 18h39. – L'ambiance relativement calme qui régnait à Kadic sembla prendre fin d'un seul coup. Le samouraï virtuel ouvrit la porte de la chambre de Jérémie pour voir ce qui se passait. Dans le couloir, il ne vit d'abord pas grand chose. Puis à l'angle, un Migalos venait de débarquer pour s'enfuir en direction des escaliers. Il était poursuivit par un Canarticho. Ulrich se frotta les yeux. Il venait de voir passer deux Pokémon. Mais il n'était pas bête et fit rapidement le lien avec les derniers événements. Il se retourna en direction de Belpois.
- On a un problème.
- J'ai entendu. Tu vas rire, le Superscan vient de se lancer et de trouver une tour activée.
- Le Supercalculateur est rallumé !?
- On dirait. La situation va nous échapper, le mieux est de se regrouper et de foncer à l'Usine. En espérant que les deux gus n'étaient pas...
- J'vais voir dans ma chambre, coupa Ulrich en décampant.
Située non loin, Odd n'y était pas. Elle n'était pas pour autant vide puisque quatre Pokémon s'y trouvaient. Ulrich n'eut pas le temps de les identifier, il bondit en arrière de surprise et préféra refermer la porte. Il revint donc sur ses pas. Cette fois, Jérémie l'attendait à la lisière de sa chambre, prêt à partir. Toutefois, le samouraï le repoussa promptement à l'intérieur en le rejoignant pour éviter un Laser glace qu'un Tarpaud venait de balancer, visant (avec succès) un Sabelette qui explosa comme un monstre de X.A.N.A. En se redressant, les deux Lyoko-guerriers eurent le temps de voir la porte de la chambre d'en face exploser sous le poing d'un Tygnon. Mais celui-ci n'était pas seul. Derrière lui se trouvaient un Farfuret et un Fouinar, mais surtout aussi, Julien Xao, de leur classe.
- Julien !? Ils sont à toi ? demanda Stern depuis l'autre pièce.
- Ouais. Ils sont sortis d'un coup de ma version Vert Feuille, c'est mon équipe dans le jeu et je crois bien qu'ils m'obéissent.
- Jérémie ?
- Pas d'idée pour le moment. On doit se rendre à l'Usine.
- Compris, acquiesça Ulrich. Julien, puisque tu as des Pokémon, tu peux nous aider ? Il faudrait nous escorter.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? lui répondit l'asiatique alors que Farfuret sortait de la chambre pour attraper en plein vol un Dardargnan qui explosa lui aussi comme un monstre de X.A.N.A.
- On sait ce qui se passe ici et comment résoudre le problème.
« Enfin j'espère » ajouta le samouraï pour lui-même.
- Je ne sais pas si c'est vrai mais je reconnais n'avoir aucune idée de ce qu'il se passe moi. Je vous suis.
- Il faut commencer par retrouver Odd. Il devrait être à l'étage des filles. Je parie que les Pokémon qui sont dans notre chambre sont à lui. Jérémie, appelle Yumi !
Un Tauros, un peu comme le Tygnon de Julien avant lui, venait d'exploser la porte d'une chambre située non-loin des trois adolescents. Par réflexe, le Fouinar de l'asiatique, sur son ordre, lui infligea une violente Queue de fer sur le dos qui l'immobilisa au sol, avant que Tygnon ne l'achève d'un douloureux Poing de feu. Mais cette fois, le Pokémon vaincu se désagrégea en pixels blancs comme un Lyoko-guerrier.
- Jérémie, on dirait que tous les Pokémon ne sont pas nos ennemis !
- Évidemment, répondit l'intellectuel, l'oreille collée au téléphone. Si Julien a son équipe, ça veut dire que d'autres sont sans doute concernés.
- J'ignore comment vous distinguez vos ennemis de vos alliés mais je fais comment pour trier moi ? demanda Xao.
- Dans le doute, considérez tout Pokémon sans dresseur comme notre ennemi, on affinera si on a plus d'informations, répondit Belpois en raccrochant.
- Bonne idée.
- Bon, Yumi ne peut pas nous rejoindre tout de suite, elle ne sait pas où est passé son frère. Il faudrait vérifier s'il n'est pas à Kadic.
- De mieux en mieux...
Ulrich jeta un œil dans la chambre par laquelle était sortie le buffle. Il fut stupéfait de constater qu'elle contenait cinq autres Pokémon de la même espèce, et ceux-ci semblaient terrifiés par le sort que venait de subir celui qui avait osé sortir. Hélas, aucun humain n'était en vue.
- C'est la chambre de Sacha... informa Ulrich. Cet imbécile n'a capturé que des Tauros. Et il n'est pas là pour les contrôler. On ferait mieux de ne pas traîner ici.
Coup de chance, Odd et Aelita venaient de débarquer par les escaliers les plus proches, en provenance du dortoir des filles.
- On a un gros problème les gars ! beugla celui-ci.
- On est au courant. Y a des alliés précieux qui attendent dans notre chambre à mon avis.
- Tu veux dire... ?
Della Robbia se faufila entre les Pokémon de Julien et ouvrit la porte de sa chambre. Il eut le plaisir de retrouver son équipe de Rouge Feu de composée d'un Avaltout, d'un Métamorph et d'un Crustabri. Mais un Pokémon manquait à l'appel.
- Bah, et mon Mewtwo !? Il n'est pas là !
- Wow, tu as dû bien geeker pour déjà l'avoir ! lança Julien.
- Je ne l'ai pas, c'est bien le problème...
- Odd, arrête de te plaindre, faut qu'on dégage d'ici pour aller à l'Usine ! ordonna Stern en esquivant le Dard-Venin d'un Aéromite.
Il ne put cependant s'empêcher une réflexion supplémentaire.
- Euh, ta braguette...
- Merci, coupa immédiatement Odd en refermant celle-ci. Par contre, mes Pokémon sont beaucoup plus lents que les vôtres, je vais vous ralentir... Je vous rejoindrai, partez devant !
- Je reste avec lui, signala Aelita. Ça ira, ne vous inquiétez pas.
- Ok, dans ce cas assure-toi dans un premier temps qu'Hiroki n'est plus à Kadic, Yumi ne le retrouve plus.
- Bien reçu.
- Jérémie, Julien, on fonce !
Les Pokémon de l'asiatique passèrent les premiers, déboulant dans l'escalier qui semblait actuellement héberger un gang de Krabboss, que Tygnon entreprit de dégager à coup de Poing-Éclair, couvert par ses deux alliés. Au rez-de-chaussée, un Foretress en roulant venait de faire sauter la porte, il fut promptement éliminé par un Poing de feu. Julien regarda les deux Lyoko-guerriers, l'air fier de lui.
- Il peut combattre tous les types.
Puis les trois créatures sortirent sous les arcades, suivis des trois humains. Dans la cour, c'était un joli bordel. Point positif, côté élèves ou personnel de Kadic, il n'y avait pas foule. En revanche côté Pokémon, ça se déchaînait. Une nuée d'Aéromite était en train de faire face à un Alakazam qui semblait les éliminer à coup de Psyko, tandis qu'un Mentali venait de faire de même avec un Arbok qui s'effondra au sol, avant de se faire mordre par un Séviper par derrière. Face à trois Démanta tournoyant autour d'eux, un Regice et un Queulorior, ce dernier juché sur le bloc de glace, tentaient de les abattre à coup d'Élecanon. Le fait que Jérémie manque de se prendre une boule d’électricité perdue amena l'équipe escortant les Lyoko-guerriers à s'immobiliser pour rester sous les arcades.
- Gymnase ou parc ? questionna Ulrich.
- Mieux vaut le parc, répondit Jérémie, alors qu'un Mr. Mime venait de se ranger à leur côté et venait vraisemblablement d'utiliser les attaques Mur Lumière et Protection.
Un des camarades de classe des trois troisièmes, Romain Le Goff, ancien meilleur ami d'Ulrich à l'école primaire, venait par ailleurs de les rejoindre.
- Yo les gars, vous avez une équipe pour nous aider à combattre ?
- Ouais, répondit Xao. J'ai pour mission d'escorter ces deux-là dans la vieille Usine Renault, apparemment la solution s'y trouve.
- Ah ? Dingue. M'enfin plus rien ne m'étonne trop actuellement, philosopha Le Goff. On va essayer de vous aider.
- On ?
- Ouais, il se trouve que quand ça a démarré, je faisais un combat link avec lui, informa Romain en pointant du doigt la direction du Métalosse qui, dans la cour, venait de piétiner un Krabboss.
Derrière lui se trouvait Hervé Pichon.
- Voilà des renforts qui ne seront pas de trop, commenta Julien en esquivant le Dard-Venin d'un Aéromite.
Ulrich rameuta le binoclard qui vint les rejoindre sous les arcades, lui expliquant rapidement ce qu'ils savaient de la situation et leur objectif du moment.
- Mon esprit cartésien est dépassé, je m'en remets à vous, répondit simplement Pichon. J'espère que ça ne va pas nous faire tuer.
- Bon, reprit Ulrich. Que l'un d'entre vous reste ici à attendre Odd qui arrive. Qu'un autre nous suive dans le premier groupe.
- Je vais attendre mon collègue, informa Le Goff, une allusion à son partenaire de court-métrage.
- On dégage ! fit alors Hervé qui ordonna à l'Alakazam, visiblement le sien, d'exploser un Arbok au Psyko.
Alakazam et Métalosse avaient l'avantage de pouvoir anéantir très facilement et à distance la plupart des Pokémon ennemis, visiblement à dominante de type Poison (non sans lien sans doute avec le fait qu'ils n'attaquaient principalement qu'au Dard-Venin). Mr. Mime pouvait par ailleurs les aider dans le même sens dans un premier temps. Les alliés de Pichon remarquèrent alors un curieux nouveau Pokémon à leur côté.
- C'est quoi ça ? Un Porygon 2 ? questionna Xao.
- À la base oui, mais il a changé en sortant de la cartouche. Il a l'air plus puissant, alors je l'appelle Porygon 3.
En effet, la créature, si elle ressemblait sans aucun doute à Porygon 2, avait des yeux qui étaient devenus jaunes et leurs pupilles entourées de cercles concentriques. Couplé à ses mouvements étranges à quelques centimètres du sol, queue systématiquement pointé vers le bas, le Pokémon virtuel semblait être devenu fou. Mais efficace quand même, maîtrisant lui-même l'attaque Psyko. Avec l'arrivée de l'herbe du parc toutefois, il fallait se montrer plus vigilant, les Migalos et les Sabelette étant mieux dissimulés. La première menace fut cependant aérienne, un redoutable groupe de Ninjask déboulant des hauteurs d'un arbre. Le Pokémon Glace de Julien vit sa Tranche repoussée par une charge ennemie, terminant au sol. Fouinar eut plus de chance, parvenant d'abord à ralentir un Ninjask avec une Vive-attaque avant de recevoir un Dard-Venin qui l'empêcha de bloquer davantage de cigales. Ulrich, qui était l'humain le plus avancé du groupe, habitué aux attaques de X.A.N.A, s'était roulé en boule au sol pour esquiver l'assaut aérien, y plaquant Jérémie. Tygnon para parfaitement son assaillant avec un Poing de Feu qui le détruisit, protégeant du même coup son dresseur. Porygon 3, après avoir effectué un curieux mouvement de ballet destiné à esquiver une première faux ennemie, avait soudainement balancé trois Élecanon parfaitement calibrés aux trois Ninjask qui l'entouraient. La faille vint d'Hervé qui voulu protéger physiquement son Alakazam, le sachant vulnérable aux attaques de type Insecte, se plaçant entre lui et les deux Ninjask ayant survécu aux Onde de choc. Une Taillade à l'épaule le fit tomber à genoux. Julien n'avait même pas terminé d'ordonner à Fouinar de foncer le protéger. Une ombre venait de surgir des hautes herbes et de bondir sur la gorge de Pichon. Le sang gicla abondamment. Hervé ne se releva pas.
L'ombre s'était réceptionnée derrière le groupe, avec la cour de Kadic en toile de fond. C'était un Mangriff aux couleurs différentes, son pelage blanc étant devenu noir.
- Putain... ce Pokémon vient de tuer Hervé !! informa un peu inutilement Ulrich.
- Farfuret... commença Julien.
Mais la réponse la plus rapide vint d'Alakazam, Métalosse et Porygon 3. Les deux premiers envoyèrent un double Psyko que l'assassin encaissa de plein fouet, tandis que le troisième Pokémon semblait préparer sa fameuse Triplataque. Une autre ombre surgit cette fois des arbres, le poing lumineux, fusant en direction du Pokémon de type Normal. Alakazam, avec de bons réflexes, utilisa visiblement une attaque Psyko sur son propre allié pour le repousser et le faire esquiver la charge ennemie, ce qui fonctionna. La seconde ombre, un Vigoroth qui avait le même genre de coloration que Mangriff – les poils noirs au lieu de blanc – se posa à côté de son allié. Jérémie et Ulrich tentèrent de calmer Métalosse, Alakazam et Porygon 3, mieux valait éviter de foncer tête baisée. Si l'ordinateur d'acier et le télékinésiste finirent par se poser, Stern n'arriva à rien avec le mutant aux yeux jaunes, qui ne put retenir un Élecanon après avoir verrouillé sa cible. La mangouste fut percutée de plein fouet par la boule électrique, mais se changea en une petite chose verte qui disparut. Un clone. Tandis que le véritable Pokémon sortait de derrière son arbre, le Vigoroth noir ouvrit grand la gueule. Un Laser glace y surgit soudainement, en direction du Porygon qui se changea en un bloc de glace.
|º0® 7&0[\]-2 est gelé !

- Voilà qui devrait le tenir tranquille... commenta le Mangriff.
- X.A.N.A, réagit immédiatement Jérémie.

- C'est la moindre des choses que mon plus vieil ennemi me reconnaisse. Mais ce n'est pas qu'une visite de courtoisie pour parler du bon vieux temps, cette fois, vous ne m'embêterez pas. J'ai le frère de Yumi et William Dunbar en otage au palais de l’Élysée. Atteignez l'Usine et ils finiront comme celui-là – sa patte désigna le cadavre de Pichon.
- On peut savoir comment ils se sont retrouvés là-bas ? questionna Ulrich.

- C'est une autre histoire, répondit simplement Mangriff.
Pour ce qui était de Dunbar, Ulrich s'en branlait un peu, même s'il n'avait plus rien contre lui maintenant que l'épisode Yumi était derrière eux deux. Par contre, comme par hasard, Yumi ne trouvait plus son frère. Mais ça pouvait tout aussi bien être une ruse basique de X.A.N.A, conscient de cette faiblesse.
Derrière les deux Pokémon aux couleurs différentes, le champ de bataille semblait s'amplifier. Un Crustabri, protégé par un Mr. Mime, était en train de détruire ses ennemis à la chaîne grâce à ses attaques en plusieurs coups. Odd et Romain se rapprochaient.

- Ils ont du renfort, informa le Vigoroth, visiblement également doué de parole.
- D'accord. Mieux vaut retourner à l’Élysée pour l'instant. N'oubliez pas, je vous surveille.
Deux Électrode aux mêmes caractéristiques physiques que les deux ennemis – donc aux coloris rouge et noir au lieu de blanc – tombèrent alors des arbres derrière eux. Ils s'ouvrirent afin de laisser entrer Mangriff et Vigoroth avant de se refermer et de s'éloigner en roulant à grande vitesse.


05. L’opprobre.

Palais de l’Élysée. 19h19. – Lorsque William Dunbar rouvrit les yeux, la première chose qu'il vit fut la tête d'un Cizayox à quelques centimètres de son visage. Le Pokémon s'était en effet accroupi à ses côtés, comme s'il le veillait. Mais ce n'était pas exactement ça. Alors que l'adolescent faisait mine de se redresser, le Pokémon Acier coinça immédiatement sa gorge contre l'une de ses pinces.

- Cette fois, tes Pokémon ne peuvent plus t'aider, déclara-t-il. Dès que X.A.N.A n'a plus besoin de toi pour retenir tes amis, je te tue.
Il retira sa pince et la referma pour mieux la coller violemment conte le ventre de William qui se remit bien vite au sol, les mains sur le bide.
- Le premier qui lui parle, je l'élimine, informa Cizayox aux autres otages de la pièce.
Le lycéen ne mit pas longtemps à constater qu'Hiroki et Christophe se trouvaient avec lui, ainsi qu'il vieil homme qu'il avait l'impression d'avoir déjà vu mais qu'il n'arrivait pas à resituer dans l'immédiat. Il n'eut pas le temps de cogiter davantage, par une immense porte venaient de débarquer deux Électrode noir et rouge qui s'ouvrirent, dévoilant un Mangriff et un Vigoroth, possédant la même particularité chromatique que leur véhicule de transport.

- Ah mais ce cher William est revenu à lui, j'avais presque peur qu'il nous claque entre les doigts, reconnu la mangouste.
Il ne faisait aucun doute pour le lycéen que c'était X.A.N.A himself qui venait de s'adresser à lui. Il commençait presque à s'habituer. Il préféra ne rien répondre. Le Mangriff poursuivit :

- Tu ne connais pas la meilleure. Les demandes que j'ai formulé au Premier ministre n'étaient qu'une diversion pour activer ma tour et me permettre de connecter les cartouches même si elles n'étaient pas encore regroupées. Un effet secondaire imprévu a également permis aux Pokémon des dresseurs de sortir mais une fois ceux-ci éliminés, je pourrais régner en maître sur ce pays, qui sera la base arrière d'une conquête mondiale. Sois sans crainte. Pour le moment, je ne te ferais rien. Pour les Lyoko-guerriers, la mort serait trop simple. Il existe des souffrances bien pires. Tu vas avoir la chance d'être aux premières loges de l'acte qui va suivre.


Établissement scolaire Kadic. 19h22. – Jérémie était de retour dans sa chambre, flanqué d'Aelita, d'Ulrich et de Yumi (déroutée de la direction de l'Usine), tandis qu'Odd, Julien et Romain continuaient de faire le ménage à Kadic. La chose se passait plutôt bien puisque le brouhaha avait largement diminué par rapport au début de la vague. Par ailleurs, l'ancien Pokémon d'Hervé, Alakazam montait la garde devant la porte de la chambre, tandis que Métalosse faisait de même au rez-de-chaussée. L'étrange Porygon lui, avait explosé en pixels blancs peu de temps après son dégel.
Il fallait à présent élaborer un plan B au vu des derniers éléments en la possession des Lyoko-guerriers, dont le moral n'était pas au mieux après la mort d'Hervé. Yumi était évidemment celle qui frisait l'attaque, depuis qu'elle savait son frère aux mains de X.A.N.A. Le cerveau de Jérémie était en feu.
- Bon, nous n'avons plus qu'une carte – risquée cela va sans dire – à jouer, conclut finalement Belpois.
- Dis-moi Jérémie ! réagit immédiatement la japonaise.
- J'active deux tours sur Lyoko pour jérémifier William et Hiroki et ils tentent de s'en sortir par eux-mêmes. C'est la seule façon rapide d'éviter qu'à la suite d'une tentative quelconque de notre part, X.A.N.A n'en exécute un en représailles.
- Sérieux, tu peux faire ça ? questionna Ulrich.
- Eh bien, normalement oui. Le test que l'on avait effectué avec Odd m'a beaucoup appris...
- Jusqu'à ce que X.A.N.A reprenne la tour... susurra Aelita.
- La situation a changé. X.A.N.A a désormais un pied dans le monde réel, mais pour ce qui est de Lyoko, c'est une autre histoire. Regardez – le blondinet pointa du doigt quelque chose à l'écran de son ordinateur fixe – il y a une présence sur Lyoko nommée Nicolas Sarkozy. C'est un ministre du Gouvernement, probablement contrôlé. X.A.N.A l'a envoyé pour activer la tour qui a crée ce boxon manuellement. C'est très révélateur je trouve, le fait qu'il ait fait ça plutôt que de simplement activer la tour à distance comme il le faisait avant. Sarkozy est sur le territoire montagne. Mais si j'active ma tour sur le territoire opposé, il faudra un moment avant qu'il n'aille éventuellement la désactiver. Vous voyez où je veux en venir ?
- Oui et je refuse, trancha immédiatement Ishiyama. C'est beaucoup trop risqué pour Hiroki. Il n'a jamais combattu X.A.N.A lui et je fais moyennement confiance à William pour le protéger.
Même si Stern ne l'aimait pas beaucoup, il fut bien obligé de défendre son ancien rival :
- Tu rigoles, ils sont inséparables depuis son retour sur Terre et combattre des Pokémon justement, ils savent faire, souligna l'ex-samouraï.
- Et puis, William avait accepté de nous aider pour l'Usine... rappela Aelita.
La réplique d'Ishiyama l'aînée qui allait sans doute suivre fut coupée par la main de Stones, qui pointa du doigt le second écran de la chambre de Jérémie. Il était branché via quelques bidouilles sur l'édition spéciale de France 2, mise en place depuis que la prise d'otage avait été rendue publique, la situation étant devenue un merdier tel que le Gouvernement ne pouvait plus tout dissimuler. Il y avait visiblement du mouvement car la caméra venait de zoomer sur la fenêtre du premier étage située au centre de la cour d'honneur. On y voyait en effet une ombre bouger. Soudain la fenêtre s'ouvrit, et une forme humaine fut balancée sans ménagement sur le perron de la cour d'honneur. Elle n'avait pas pu être formellement identifiée mais Yumi avait déjà hurlé, pensant immédiatement à Hiroki vu sa taille. Jérémie monta le son.
- ...ision d'horreur ici à l’Élysée. Deux agents des forces spéciales s'avancent pour tenter d'identifier la victime qui vient d'être jetée du premier étage. Un membre de la police scientifique est avec eux.
Pendant de longues, très longues minutes, les Lyoko-guerriers restèrent silencieux. Jusqu'à ce que...
- C'est incroyable, on nous annonce qu'il s'agissait en fait d'un porc déguisé en petit garçon pour faire croire à la mort d'un otage !!!
- On dirait que le mystérieux preneur d'otage ignore que tout le gratin de la police française est sur les lieux
, se gargarisa un invité sur le plateau parisien de la chaîne.
- Mais attendez, qu'est-ce que... ? poursuivit soudainement le reporter sur place.
Il y avait du nouveau du mouvement sous la même fenêtre. S'ouvrant, une petite masse ronde fut balancée plus loin du bâtiment, et donc plus près de la caméra. Il s'agissait de la tête d'Hiroki Ishiyama. Sans le corps.
Les autres s'attendaient à ce que Yumi hurle comme jamais. Il n'en fut rien. La japonaise tourna simplement de l’œil et s'effondra sur le lit de Jérémie où elle était jusqu'ici assise en tailleur. Les trois autres se regardaient avec une mine abattue sans oser briser le silence. Ulrich eut le courage de le faire en premier :
- Jérémie. On suit ton plan.
- O...oui, bonne idée. M... mais il faudrait quand même pouvoir leur prêter un coup de main sur place si c'est nécessaire.
- J'y ai pensé Jérémie, malheureusement, aucun de nos amis n'a de Pokémon volant ou susceptible de nous transporter rapidement.
- Shhhhhhh.
Les têtes se tournèrent vers l'Alakazam qui venait de se manifester, à sa façon.
- Mais bien sûr... compris Ulrich, qui se souvenait de son aventure sur Pokémon version jaune, le seul jeu auquel il ait jamais joué.


Palais de l’Élysée. 19H47. – Tandis que Vigoroth surveillait les trois otages encore en vie, Mangriff avait pris Cizayox à part.

- Je pense que notre mise en scène a eu son petit effet, avoua la mangouste.
- J'ai hâte de faire subir le même sort à Dunbar... répondit simplement le Pokémon de type Acier.
- Je comprends ton impatience, mais pour le moment, j'ai une mission pour toi. Il y a du nouveau...


06. Le règne des ténèbres.

Hémicycle du Palais-Bourbon, 20h38. – Sous l'impulsion du chef d’État major particulier du président de la République, Jean-Louis Georgelin, qui avait réussi l'heure passée à gagner Matignon, le Premier ministre et les principaux membres du Gouvernement – on notait l'absence de Nicolas Sarkozy, ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l’Industrie – avaient été rassemblés au sein de l'Assemblée nationale pour des raisons de sécurité, le cabinet militaire du Premier ministre prenant la direction des opérations au sein de la cellule de crise de Matignon. La plupart des députés étaient également présents dans l’hémicycle. Le bâtiment était cerné par les militaires, qui avaient été déployés, la police étant submergée par la vague de Pokémon de X.A.N.A foutant la merde en Île-de-France. Soudain, un bruit de détonation se fit entendre. Agnès de Rodenbeke, la députée récemment partie de l'UMP, venait de rentrer dans l’hémicycle par la gauche, tandis qu’une division de soldats pénétrait les lieux par la droite.
- Qu'est-ce que tout ceci signifie ? questionna au micro le Président de l'Assemblée nationale.
Escortée par deux militaires, la femme aux cheveux corbeau monta les marches afin d’accéder à la tribune principale, tandis qu'un autre détachement de deux hommes faisait comprendre à Jean-Louis Debré qu'il ferait mieux de quitter le perchoir et d'aller s’asseoir à sa place de député.
- Au nom de la sécurité du peuple français, moi, Agnès de Rodenbeke, avec l'appui du chef d’État major des armées et des militaires, je me proclame à compter de cet instant Président du gouvernement provisoire de la République française.
Tandis que divers cris d’indignations fusaient immédiatement des bancs de la gauche comme de la droite, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin resta silencieux. Bentégeat s'était donc associé à cette petite ambitieuse populiste. Lorsque Chirac l'avait nommé il y a deux ans, Raffarin l'avait mis en garde contre des rumeurs parisiennes qui le disaient très proche de certains clubs d'extrême-droite, depuis sa première affectation à Dakar... mais le vieux Jacques n'entendait pas prendre en compte les rumeurs. La plupart du temps, il avait eu raison. Pas cette fois-ci. Georgelin était sûrement dans le coup aussi, ce qui expliquait qu'il ait habilement rassemblé les représentants de la Nation et le Gouvernement au même endroit. Il n'avait rien inventé, cette technique étant vieille de plus de 200 ans déjà...
- Je réalise que cette assemblée n'est pas à la hauteur de la situation de crise que nous traversons actuellement, poursuivit la trentenaire en réponse aux hurlements d'indignation. Sans compter tous les militaires mobilisés pour assurer votre sécurité... pour ces raisons, j'ordonne la dissolution immédiate de la chambre basse. N'ayez donc plus crainte pour votre sécurité messieurs, vous n'êtes désormais que des citoyens ordinaires aux yeux de la République... En passant, Monsieur le Premier ministre, veuillez me remettre la démission de votre Gouvernement immédiatement.
Un nouveau bruit de détonation se fit entendre. Cizayox venait de rentrer dans l'hémicycle par la gauche à son tour, tandis qu'une division composée de Sabelette, de Migalos et d'un Foretress pénétra les lieux par la droite.
- Quoi encore ? ne put s'empêcher de déclarer l'ancien Président de l'Assemblée nationale depuis les bancs de l'UMP sur lesquels il se trouvait désormais.
Un des soldats présents dans la pièce tira sur le Pokémon rouge. La balle ricocha et vint se loger dans le bras d'un autre.
- Cessez le feu ! ordonna immédiatement son supérieur, qui se trouvait aux côtés de la Présidente du gouvernement provisoire.

- Je remercie l'ancienne Présidente du gouvernement provisoire de nous avoir mâché le travail, déclara l'insecte de métal. Maintenant tout le monde reste gentiment à sa place et attend mes directives.
La femme tiqua sur son nouveau titre.
- Ancienne ?

- Tenez-vous au courant, l'Empire de X.A.N.A vient de remplacer la République française. Maintenant, allez vous asseoir.
Agnès de Rodenbeke pouffa de rire.
- Sinon quoi, vous allez me tuer ?
Cizayox se mit soudainement à battre des ailes très rapidement et bondit en direction du pupitre. En deux secondes, il venait de couper la tête de la députée. Il repoussa les deux pièces du cadavre au bas des marches et s'approcha du micro.

- Bien, je suis ravi de constater que nos petits désaccord aient pu être tranchés.
Raffarin était désespéré. Évidemment, en isolant ainsi l'exécutif, leur ennemi évitait que les plus hautes autorités de l’État n'élaborent un plan d'action face à la prise d'otage. Comme les militaires eux-mêmes venaient de se compromettre dans un coup d’État manqué, ceux-ci avaient plus de chance de raser les murs que de tenter quelque chose. Il ne restait plus que les citoyens lambdas. Mais lesquels seraient en capacité d'agir ?


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Icer MessagePosté le: Sam 25 Nov 2017 20:29   Sujet du message: Répondre en citant  
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07. Blitzkrieg.

Établissement scolaire Kadic. 20h51. – La nuit était tombée sur la région parisienne et la zone kadicienne semblait avoir été purgée de tous les Pokémon de X.A.N.A, d'autant que quelques autres élèves possédant des Pokémon avaient pu être recrutés et formaient un réseau de surveillance efficace. C'était particulièrement vrai pour Nabau Tié de quatrième, qui cherchait à capturer Entei dans le jeu au moment où les Pokémon s'étaient échappés des cartouches, et qui avait donc dans son équipe un Nostenfer et cinq Nosferalto possédant Regard noir, dans l'idée d'empêcher le Pokémon légendaire de fuir. Avec la nuit tombée et leurs ultrasons, ils pouvaient désormais déployer tout leur potentiel, d'autant que Nabau pouvait compter sur l'aide de son grand frère Ernest, de seconde, pour gérer le poids de ses nouvelles responsabilités. Odd, Romain et Julien étaient revenus dans la chambre de Jérémie, qui commençait à manquer de place puisque trois Alakazam s'y trouvaient. L'original d'Hervé bien sûr, ainsi que les deux Métamorph de Romain et d'Odd, qui avaient copié son apparence. Yumi de surcroît toujours dans les vapes prenait toute la place sur le lit, et personne n'avait osé la réveiller vu le contexte. La porte de la chambre était par ailleurs ouverte, et le reste des équipes Pokémon d'Odd, de Romain, celle de Julien et bien sûr le Métalosse d'Hervé patientaient dans le couloir.
- Je suis prêt à activer la tour, informa Jérémie. Je vous donne le top sitôt que les données m'informent que William a bien été possédé.
Il jeta un coup d’œil à l'un de ses écrans d'ordinateur, qui diffusait toujours les images France 2 sans le son.
- Il se passe visiblement des choses à l'Assemblée nationale. X.A.N.A semble désormais avoir neutralisé les autorités étatiques, alors ne vous souciez pas du protocole une fois débarqué à l’Élysée.
- Compris, informa Xao.
Les concernés et les trois Alakazam se placèrent dans le couloir, devant l'entrée de la chambre, la capture d'écran de la cour d'honneur de l’Élysée en visuel sur l'écran de Jérémie. Les trois Pokémon Psy s'alignèrent et trois colonnes se formèrent devant eux pour maximiser l'efficacité du débarquement. Julien, Farfuret et Fouinar étaient en tête de leur colonne respectives.
- Ok pour nous Jérémie, informa Ulrich.
- C'est parti. La tour du territoire désert est désormais repeinte d'un halo vert.
Un silence pesant se fit alors en attendant la confirmation du succès de l'étape 1.
- Les signaux sont positifs, allez-y !
Les Alakazam utilisèrent immédiatement leur attaque Téléport sur l'asiatique et ses deux Pokémon. Derrière eux, Tygnon, Romain et Mr. Mime attendaient leur tour...


Palais de l’Élysée. 20h59. – Dans le vestibule du premier étage où les trois otages avaient été déplacés depuis le meurtre d'Hiroki, William avait d'abord crû que X.A.N.A cherchait à le posséder de nouveau en voyant le spectre sortir de l'une des prises de la pièce et se diriger sur lui. Mais l'ombre noire était rentrée par sa bouche et juste après, il eut une sensation de force incroyable, mais aucune perte de conscience. De plus, le spectre était assorti d'un message qui se diffusa dans sa conscience sitôt possédé.

C'est Jérémie. X.A.N.A t'utilise comme otage pour nous empêcher de l'anéantir. Utilise l'énergie de ce spectre pour rester en vie le temps que notre équipe d’assaut intervienne.


Habitué à ce style d'attaque qu'il avait d'ailleurs inventé, ce coup en traître n'avait pas échappé à X.A.N.A. Mangriff et Vigoroth, qui discutaient jusqu'ici en aparté, firent volte-face immédiatement. Mais leur attention fut ensuite accaparée par le barouf en provenance de la cour d'honneur, les quelques Sabelette dissimulés dans le sol faisant visiblement face à un assaut pokémonesque.

- Les Lyoko-guerriers attaquent ! Je vais déployer la garde ! cria Vigoroth en tapant des poings contre son torse.
- Non ! fit soudain Mangriff. Ne dispersons pas nos forces. Que toutes celles-ci se replient à l'Usine, le plus important, c'est la tour !
- Entendu, confirma le singe noir et rouge en quittant la pièce.
William avait profité d'un seul détournement de regard de Mangriff pour se jeter sur lui à une vitesse folle. Mais son coup de poing fut malgré tout contré par celui de la mangouste qui tenta en représailles une Tranche, que Dunbar évita avec un bond en arrière.

- Christophe, reste bien derrière moi et veille sur le vieux.
Son ami ivoirien était éberlué par ce qu'il venait de voir mais se dit que ce n'était pas le moment opportun pour poser des questions. Avec l'évacuation des Pokémon de X.A.N.A, le bruit des renforts se rapprochait rapidement. William préféra jouer la montre et attendre que son adversaire attaque le premier mais celui-ci n'en fit rien. L'envie de vengeance de l'ex-xanatifié pris alors le dessus et il chargea de nouveau, tentant un coup de pied pour feinter l'adversaire avant de remettre le couvert avec un coup de poing en direction de sa tronche. X.A.N.A ne se fit pas prendre et le coup fut cette fois contré par un Poing-Éclair qui éjecta William contre le mur d'en face. L'attaque électrique semblait avoir perturbé le spectre à l'intérieur de Dunbar et celui-ci avait du mal à bouger. Heureusement, les portes donnant sur l'escalier Murat explosèrent, le cadavre d'un Cohlomard électrifié faisant ensuite de même sous les yeux de Mangriff. Les responsables entrèrent à leur tour : Julien, Farfuret, Tygnon, Romain et Queulorior.
- Efficace l'Élecanon de ton Queulorior, reconnut l'asiatique.
- Oui... c'est le Porygon d'Hervé qui m'avait permis de le copier, répondit un peu tristement Le Goff.

- Que diriez-vous de le rejoindre alors ? interrogea la mangouste de façon rhétorique.
Soudain, du plafond tomba un Électrode rouge et noir.
- Attention, il va s'échapper ! cria Xao en ordonnant à son Farfuret de tenter une Tranche.
Le Mangriff sourit. En provenance de la cour d'honneur, un Démanta explosa la fenêtre et passa à côté de son chef qui bondit dessus et s'éclipsa dans la nuit suite au demi-tour de la créature volante. Tandis que l'ensemble des humains de la pièce regardaient cette action, personne n'avait prêté attention à l’Électrode qui s'était mis à gonfler. Lorsque Romain le vit, c'était trop tard. Il explosa.


08. La mort est un cadeau.

Hémicycle du Palais-Bourbon, 21h13. – Après que le Foretress de garde ait roulé sur le côté pour s'écarter, un Ninjask entra soudainement par l'entrée de droite et stationna à hauteur du Cizayox qui s'était assis à la place de la présidence, tenant toujours sous surveillance les députés de la Nation. Le plan avait changé. Se relevant, il quitta l'hémicycle, à l'instar du reste des troupes pokémonesques, excepté les deux Foretress de garde. Il sorti du bâtiment pour rejoindre le Mangriff rouge et noir qui l'attendait sur le Quai Anatole France, totalement désert, les troupes de X.A.N.A s'étant simplement superposées aux soldats qui avaient précédemment bouclé la zone. Les deux Pokémon faisaient face aux colonnes de l'Assemblée nationale. L'humanoïde rouge se mit à battre des ailes très rapidement, tandis qu'à côté de lui, le Mangriff se mettait à agiter les bras à une vitesse aussi rapide que les ailes de son collègue. Rapidement, quatre tornades commencèrent à se former à la suite des mouvements de membres des Pokémon. Elles grossirent respectivement jusqu'à être au moins aussi grandes que le Palais-Bourbon. Puis les deux comparses relâchèrent leur attaque Coupe-Vent. Les amas de vents foncèrent droit sur l'Assemblée nationale et la transpercèrent de part en part, faisant s'effondrer le bâtiment.


Établissement scolaire Kadic. 21h19. – Dans un flash, c'est un Julien sérieusement brûlé au second degré qui réapparût dans le couloir où attendaient Odd et Ulrich.
- Mission accomplie, lancez la phase 2, dit-il simplement avant de s'évanouir.
- Oh putain, qu'est-ce qui s'est passé !? s'enquit Stones.
- D'après les données, les fonctions vitales de William sont au plus bas, il a dû se passer quelque chose de grave, confirma Belpois avant de se lever de son poste de travail et de sortir dans le couloir, son sac contenant son ordinateur portable sur le dos.
- Il nous faut un Alakazam, tempéra Ulrich.
- Ah oui j'oubliais.
Justement, le second Pokémon a être téléporté dans le couloir fut un Alakazam, conformément aux directives.
- C'est mon Métamorph, signala immédiatement Della Robbia.
- J'y vais le premier, informa Ulrich.
- Entendu. Métamorph, téléporte-le à l'Usine, regarde l'image sur l'écran d'ordinateur.
Jérémie avait en effet préparé une photo du pont de l'Usine sur l'un des écrans de son fixe.
- Pas d'imprudence, ne descends pas seul, recommanda Aelita à Stern.
- Oui.
Il se volatilisa. Après un battement de quelques secondes, le Métamorph-Alakazam était prêt à envoyer le Lyoko-guerrier suivant, tandis que Fouinar réapparaissait à son tour dans le couloir. Le blondinet à la mèche violette s'évapora à son tour en demandant à son Pokémon d'utiliser Soin sur Julien, qui recouvra ses esprits.
- Je suis désolé... Romain et Christophe M'Bala sont morts, et pareil pour le Président. Un Électrode s'est fait exploser au milieu de la pièce... je n'ai survécu que parce que le Mr.Mime de Romain m'a protégé.
La troisième personne qui fut renvoyée à Kadic était justement William, qui ne semblait pas blessé mais totalement dans les vapes.
- Il était déjà... dans un mauvais état quand on a débarqué, informa l'asiatique en se relevant, les traces de brûlures disparaissant progressivement. Je pense que votre X.A.N.A a dû lui faire quelque chose malgré son boost d'énergie.
- Mon spectre semble sérieusement perturbé, confirma Jérémie qui était retourné un coup dans sa chambre pour vérifier à nouveau. Mais il semble malgré tout l'avoir protégé de l'explosion.
- C'est horrible pour Romain... et ce Christophe, c'était un ami de William, on ne savait même pas qu'il était retenu en otage avec lui.
- Je te comprends, répondit Belpois. Nous devons l'emporter avant que la liste des victimes ne s'allonge.
- Je peux de nouveau me battre, confirma Julien tandis que le Métamorph envoyait progressivement le reste de l'équipe Pokémon d'Odd et le Métalosse d'Hervé le rejoindre sur le pont de l'Usine. Et j'ai toujours mes trois Pokémon.
- Il faut réveiller Yumi, on va avoir besoin d'elle sur Lyoko, surtout si Odd ne peut pas y aller, fit remarquer Jérémie.
- Je vais m'en occuper alors, informa Aelita en retournant dans la chambre.
- Et pour William ? questionna l'asiatique.
- Je ne sais pas, avoua Belpois. Je n'ose toucher au spectre. Heureusement que la tour sur Lyoko n'est pas menacée. Quand Yumi sera remise sur pied, on le laissera dans le lit, au moins Kadic est un lieu sûr pour l'instant...
- Oui...
L'intellectuel fixait encore William et sembla soudain plongé dans ses pensées, jusqu'à ce qu'une nouvelle téléportation ne le tire de ses réflexions.
- Il n'y a plus personne à l’Élysée ? demanda Jérémie alors que l'Alakazam original revenait à son tour.
- Non, je ne pense pas, confirma Julien. Le Métamorph de Romain a été abattu pendant la bataille et son Mr. Mime n'a pas survécu à l'explosion.
- Très bien, tu peux aller rejoindre les autres, on arrive dès que Yumi est en état de combattre.
- Entendu.


09. Opération Walkyrie.

Pont de l'Usine Renault. 21h25. – L'équipe Pokémon d'Odd avait déjà dû faire face à une nuée de Pokémon volants, qui étaient évidemment arrivés les premiers à la suite de l'ordre de repli de X.A.N.A. Heureusement, Crustabri était un véritable tueur avec ses attaques multi-coups : Picanon, Stalagtite et Boule Roc étaient efficaces pour trouer les divers Dardargnan, Aéromite et Ninjask qui commençaient à s'emmagasiner. Ulrich avait rapidement put faire une percée avec Julien, protégés par Fouinar et Tygnon, puis Odd les avait rejoint avec Avaltout, plus lent.
- Je m'occupe de sécuriser le pont le temps que les autres arrivent, fit Julien tandis que Métalosse apparaissait face à eux.
- Compris. Crustabri et Avaltout, restez ici aussi et obéissez-lui.
Odd et Ulrich faisaient désormais face aux ruines, ou aux restes de l'Usine. Il ne restait quasiment plus rien de la salle cathédrale, si ce n'était une inclinaison douce aménagée pour pouvoir descendre les machines, et de toute façon, le plus important ne s'y trouvait pas. Après l'annonce de la démolition imminente de l'Usine, les Lyoko-guerriers avaient réagi plutôt efficacement. Rallumant temporairement le Supercalculateur, la force physique d'une réplique combinée à quelques vols de matériel à une entreprise locale de maçonnerie, Broulet et Frères, et aux conseils que William – qui avait accepté de collaborer – avait demandé l'air de rien à son oncle, avaient permis de camoufler le conduit menant à la salle du Supercalculateur, où le pupitre de commande et un scanner y avaient été déplacés assez sommairement, au cas où. Les ouvriers n'avaient aucune raison d'aller creuser aussi bas, sachant que tout le complexe de Franz Hopper ne figurait pas sur les plans d'origine. Mais pour que les Lyoko-guerriers puissent toujours accéder à la machinerie en cas d'urgence – comme aujourd'hui – un passage avait été camouflé.
- Ulrich, la craie ! signala Della Robbia, premier à retrouver l'entrée.
- Bien joué.
Le blondinet avait déjà posé sa main sur le signe, permettant de révéler la véritable plaque d'égout, qui se suréleva légèrement ensuite suite à la décharge d'Odd, permettant son retrait. Les Lyoko-guerriers étaient les seuls à pouvoir activer la procédure, grâce à un code source spécifique que Jérémie leur avait implanté lors de leur ultime passage dans le scanner. C'est du moins ce qu'ils pensaient avant d'apprendre que Sarkozy s'était virtualisé. Ulrich avisa l'obscurité du trou.
- Hum.. Sarkozy n'était peut-être pas seul.
- Il serait peut-être plus prudent d'avoir un Pokémon avec nous.
- On en a aucun qui peut à la fois passer et descendre tout seul.
- Putain.
- Bon, j'y vais en premier, décida le samouraï.
Empruntant la longue échelle, au bout de presque deux minutes, les deux Lyoko-guerriers arrivèrent en vue de la salle du Supercalculateur. Le bruit indiquait qu'il y avait quelqu'un. Stern se fit tout petit sur sa moitié d'échelle, juste avant d'être théoriquement visible par celui ou celle se trouvant dans la pièce, tenant les barreaux d'une main. Cela permit à Odd de descendre à sa hauteur dans une position similaire. La luminosité diffusée par la pièce était suffisante pour que Della Robbia puisse voir son camarade de chambre lui montrer trois doigts, avant de les abaisser progressivement. À zéro, les deux combattants sautèrent au sol et se ruèrent sur l'intrus, un adulte d'âge mur qui fut totalement pris au dépourvu et ne semblait pas xanatifié. Il facilita carrément la tâche des adolescents en bondissant du pupitre de surprise, permettant à Ulrich de lui faire goûter un coup de pied sauté en pleine poitrine, qui le fit reculer et se cogner contre la paroi du scanner. Il n'était clairement pas xanatifié.
- Vous êtes qui vous ? demanda le brun.
- Euh... fit Guéant.
- Peu importe, signala Odd en appelant Jérémie depuis le pupitre de commande.
- Odd ? fit la voix de Belpois à travers les haut-parleurs.
- On y est. Y a juste un adulte non xanatifié, mais j'aurais besoin d'Alakazam.
- Ok. On allait commencer à descendre l'échelle avec Yumi et Aelita mais je t'envoie ça immédiatement.
Quatorze secondes plus tard, Alakazam se téléporta aux côtés du blondinet qui lui ordonna un Choc mental sur l'intrus, l'envoyant dans les vapes pour quelques heures.
- Bonne idée, reconnut Ulrich.
Les deux comparses attendirent que le reste du groupe soit également descendu. Les deux garçons avisèrent Yumi, qui ne semblait pas dans son assiette mais qui devait malgré tout être prête à se battre. Sans prêter un regard au Claude Guéant endormi, Belpois se rua sur le pupitre dans l'idée de dévirtualiser Sarkozy.
- Comment ça se passe là-haut ? questionna Ulrich.
- Julien assure avec les Pokémon mais je n'aimerais pas le laisser seul trop longtemps, avoua Aelita.
- Sans surprise, X.A.N.A a protégé son poulain. Il va falloir l'éliminer à l'ancienne, informa Jérémie.
- Allez-y à trois, cela devrait suffire, je remonte prêter main forte à Julien, fit Odd.
- Ok.


Territoire montagne. 21h41. – Ulrich fut virtualisé sur le territoire rocailleux, non-loin de la tour activée, qui était habilement située sur une minuscule plate-forme et seulement accessible par un sentier étroit. Nicolas Sarkozy était entre les deux. Stern préféra attendre les renforts, Yumi atterrissant à côté de lui, suivi peu après d'Aelita.
- Le terrain avantage clairement la défense, analysa Stones.
- Oui. Je propose une attaque simultanée. Je charge. Yumi me couvre avec ses éventails. Aelita, tu décolles et tu fonces.
- Oui.
- Yumi, c'est bon ?
- Oui, je suis prête.
- C'est parti. Supersprint.
Le samouraï jaune se rua face à l'ancien ministre de l'Intérieur, tandis que l'ange rose décollait et que la geisha envoyait ses éventails. L'allié de X.A.N.A généra alors une compagnie de CRS qui, avec leur bouclier, repoussèrent les objets de fer, tandis que l'apparition d'un nettoyeur à haute pression noir et jaune derrière son dos lui permit d'expulser de l'eau sur le samouraï qui fut violemment repoussé, manquant de tomber de la plate-forme. Enfin, il généra un radar automatique qui flasha Aelita en plein vol. Un sabot de Denver apparut alors au pied droit de l'ange rose, ce qui la déstabilisa et manqua de la faire tomber. Elle revint péniblement jusqu'à Yumi et Ulrich, qui était lui aussi revenu sur ses pas.
- C'est pas vrai, son avatar a de quoi nous contrer ! Et sur ce terrain, bon courage pour le déloger maintenant, se plaignit Aelita.
- Jérémie, dis à Odd de revenir se virtualiser et translate-nous sur le pont de l'Usine, demanda soudain Stern.
- Hein ?
- Sarkozy a une super défense. On va vraiment galérer à passer, alors avant d'être dévirtualisé, je préfère être utile et me battre pour défendre l'Usine. Une fois revenus sur Lyoko, rien ne nous empêche de retenter.
- C'est pas si bête...
- Ulrich, tu es sûr de toi ? s'enquit Ishiyama.
- Oui.


Pont de l'Usine Renault. 21h49. – Le Surf de Fouinar vint littéralement doucher les espoirs des Sabelette ennemis qui avançaient en direction du chantier de démolition de l'Usine. Depuis quelques secondes, aucun monstre aérien ne revenait à la charge. Au moment où les avatars translatés d'Ulrich, de Yumi et d'Aelita rejoignirent Julien et les Pokémon défenseurs, aucun ennemi n'était en vue.
- Vous êtes vraiment bizarres vous, commenta l'asiatique en voyant le nouveau look de ses amis.
Coté Pokémon, Tygnon, Fouinar, Métalosse, Farfuret, Crustabri et Métamorph-Alakazam étaient toujours présents, seul Avaltout ayant été éliminé, ce qui n'était pas si étonnant au vu de sa lenteur. Dans la nuit, trois silhouettes se dégagèrent alors : un Cizayox, un Vigoroth rouge et noir, et un Mangriff aux mêmes particularités, qui s'avancèrent jusqu'à la plaque d'égout.
- Tu nous facilites la tâche X.A.N.A, commenta Ulrich dans un sourire, sabres en main.

- Pauvres idiots, le sort de vos amis ne vous a pas servi de leçon on dirait, répondit la mangouste.
Un Odd translaté apparu alors derrière les trois ennemis, mais il n'eut pas le temps de viser que Cizayox avait déjà bondi pour lui transpercer la face et le détranslater aussi sec.

- Vous voyez...
- Julien, va te réfugier en bas, ordonna Aelita, contrairement à nous, tu n'auras pas de seconde chance. La plaque devrait encore être ouverte.
- Bonne idée... reconnut l'asiatique qui se sentait dépassé. Je vous laisse mes Pokémon. Euh... Fouinar possède Surf, c'est très efficace vu le terrain.
- D'accord merci, répondit Ulrich.
Le samouraï s'aligna avec Crustabri, Farfuret, Fouinar et Tygnon, laissant Métalosse, le faux Alakazam et les deux filles les couvrir. Mais l’ouïe surveloppée d'Aelita entendit un bruit suspect et se retourna. Derrière eux, des Démanta, des Dardargnan, des Aéromite et des Ninjask avaient commencé à s'amasser discrètement. Se sentant découverts, les montres aériens foncèrent, forçant la seconde ligne de défense à s'en occuper à distance, laissant les alliés de corps à corps seuls contre X.A.N.A. Un Nostenfer, suivi de quelques Nosferalto, s'étaient néanmoins joints à la bataille aérienne, en provenance de Kadic, ce qui permettait de tenir assez facilement.
Sitôt ses monstres découverts, Mangriff s'était rué à quatre pattes. Esquivant les multiples stalactites envoyés par le Pokémon Eau et Glace d'Odd, il bondit sur Stern et ses pattes avant rencontrèrent les sabres du samouraï, qui fut repoussé en arrière. Le Vigoroth venait d'envoyer un Tonnerre sur Crustabri, ce qui ne lui plu pas et le fit disparaître dans des confettis blancs. Profitant de la confusion, Cizayox avait bondi, battant des ailes à grande vitesse. Le Farfuret fit de même dans sa direction, toutes griffes dehors. Le Pokémon de Julien généra intelligemment au dernier moment une Ball'Ombre, que le Cizayox, qui préparait une attaque Aile d'Acier, encaissa à bout portant. Il bascula alors qu'il était à mi-hauteur, explosant le Pokémon Glace qui eut le malheur de toucher en premier ses ailes de fer lors de l'impact, ce qui le désagrégea. Mais, occupé à tournoyer, le Pokémon Insecte ne put empêcher Tygnon de lui envoyer un Poing de feu. Cizayox explosa en confettis rouges qui se suspendirent en l'air pendant une seconde, avant de s'effondrer sur elles-mêmes et disparaître.
- Maintenant Fouinar ! hurla Ulrich en se redressant, alors que Mangriff était occupé à mordre la jambe de Tygnon.
Une immense vague Surf fut envoyée par le Pokémon de type Normal qui restait immobile depuis le début des hostilités. Mais Stern ne s'attendait pas à ce qu'elle vise le tas, sans distinction des alliés et des ennemis. L'ensemble des combattants au sol furent balayés, excepté Vigoroth qui put reculer assez loin, et Aelita qui déploya ses ailes et mis les voiles. Une Démanta de la nuée aérienne qui avait presque tué tous les Nosferalto plongea alors soudain dans l'écume, aussi à l'aise dans l'eau que dans les airs. Elle récupéra rapidement le Mangriff qui venait de se libérer du Tygnon qui n'avait pas survécu à l'attaque aquatique de son allié. Sitôt la mangouste hors de l'eau, le Vigoroth envoya deux Tonnerre qui, avec la conduction de l'eau, détranslatèrent Ulrich et Yumi, et achevèrent Métalosse, Fouinar et Métamorph. Aelita avait fait demi-tour, deux Champs de force en main, et fonçait en direction du Mangriff, toujours au dos de sa monture. Elle fut touchée au flanc par le Dard-Venin d'un Ninjask et s'écrasa contre le sol de l'Usine. Elle se redressa, évita le Dard-Venin d'un Aéromite qui se mangea en retour une boule d'énergie rose et qui explosa. Un méga Dardargnan – il était énorme comparé à ses congénères – eut plus de réussite et bonbon rose se volatilisa.
Plus haut, Vigoroth et Mangriff s'étaient retrouvés et regardaient le passage que Julien n'avait pas refermé en descendant. Trois Ninjask s'y engouffrèrent immédiatement.

https://i.imgur.com/fVlWb06.png


10. Le Jugement Dernier.

Jérémie avait visualisé les caméras. Quand Aelita avait été détranslatée, ses amis avaient compris qu'il était en danger et avaient tenté une ultime charge contre Sarkozy. Résultat, Ulrich et Aelita avaient fini dans la mer numérique, et les deux autres se heurtaient encore au barrage de CRS, lorsque les Ninjask débarquèrent dans la salle du Supercalculateur. L'Alakazam d'Hervé, ultime ligne de défense, fit ce qu'il put, mais la configuration de la pièce avait fait qu'il n'avait pu avoir ses adversaires en visuel de loin pour les exploser, et la vitesse de ces derniers, combiné à sa faiblesse au type Insecte, eurent tôt fait de le faire se désagréger en pixels blancs. Mais avant que les assassins ne fassent leur œuvre sur Julien et Jérémie, ce dernier avait eu le temps d'effectuer une ultime manipulation...

https://i.imgur.com/fVlWb06.png


Quelques instants plus tard, l'un des trois Pokémon le plus rapide du jeu qui était descendu, remonta pour informer les deux Pokémon rouge et noir que Jérémie Belpois n'était plus de ce monde.

- Et pour ceux qui sont sur Lyoko ? questionna Vigoroth.
- Ils ne peuvent plus désactiver la tour... mais par principe, détruis le scanner, puis rematérialise-les.
- Entendu, confirma le singe en bondissant directement dans le trou.

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Vigiroth était à son tour remonté. Sa mission était accomplie, et avec elle, l'une des victoires de X.A.N.A les plus importantes. Toutefois...

- Apparemment, la dernière chose qu'a faîte Jérémie en voyant arriver les Ninjask, c'est de désactiver sa tour.
- Ah vraiment ? C'était celle du spectre de William non ?
- Euh, oui. Un Aéromite nous a rapporté que celui-ci se trouvait dans la chambre de Jérémie, mais l'attaque de Kadic ayant été suspendue, nous n'avons pas...
- Bien, restons vigilants malgré notre victoire, coupa son acolyte. C'est le dernier à connaître certaines informations clés sur moi et j'aimerai éviter qu'il ne les transmette aux américains, qui vont sans doute vouloir se la jouer libérateurs quand ils auront compris ce qui se passe ici. Kadic devrait être moins bien défendu maintenant que les Nosferalto ont fait l'erreur de venir mourir ici. Je vais monter une escouade de Pokémon pour m’infiltrer et l'éliminer. Organise la défense de la zone, l'Usine est désormais notre base principale.
- Bien sûr, valida Vigoroth en hochant la tête.
Avant de vaquer à leur tâches respectives, Mangriff et Vigoroth se regardèrent dans les yeux un bref instant. Un regard qui signifiait en gros que oui, ils venaient vraiment de faire s'effondrer la République française avec quelques Pokémon issus d'un jeu vidéo japonais.


11. Le secret.

Établissement scolaire Kadic. 22h03. – William était soudain revenu à lui dans la chambre de Jérémie, et même plus précisément, sur le lit. Le spectre s'était dissipé, et avec lui, le court circuit provoqué par l'affrontement avec X.A.N.A. Plus surprenant, il réalisa qu'il n'était pas seul, mais qu'un élève dont il ignorait le nom et dont il se rappelait vaguement de vue, était assis sur la chaise de Jérémie et semblait l'avoir veillé. Depuis que Dunbar bougeait, il était visiblement très inquiet.
- Euh... salut ?
- Salut. Je vois que tu es réveillé...
- Oui. Tu es ?
- Ah oui désolé, moi c'est Mickaël. De quatrième.
- Ah, enchanté, je suis...
- Je sais qui tu es. Si je suis là, c'est parce que Jérémie me l'a demandé.
- Tu pourrais m'éclairer ? La dernière fois que j'étais conscient, j'étais otage dans le Palais de l’Élysée.
- Oui, on m'a expliqué, répondit Mickaël en se mettant à lire un papier qu'il avait lui-même écrit. Le groupe des guerriers de Lyoko – il paraît que tu comprendras – t'a libéré et transféré ici avant de partir pour une Usine où apparemment se trouve la solution au problème des enlèvements d'enfants de moins de 12 ans et des Pokémon qui foutent la merde.
Effectivement, William cernait l'essentiel des enjeux avec ce bref topo.
- Mais il y a autre chose, rajouta Mickaël visiblement embarrassé. Jérémie m'a dit que si tu recouvrais tes esprits avant qu'ils ne soient rentrés, c'était qu'ils avaient échoué et que tu devais t'enfuir et essayer de vaincre un certain X.A.N.A.
- Ah. J'imagine qu'ils ne sont pas revenus ?
- Non.
Le lycéen se redressa immédiatement, à la fois très inquiet mais aussi un poil honoré par la confiance de Jérémie. Il avait donc sciemment désactivé la tour qui le jérémifiait pour l'utiliser comme signal. D'un côté, il regrettait qu'il ne l'ait pas fait immédiatement pour que William puisse se battre avec eux, mais cela dit, rien ne garantissait qu'avec sa présence, l'issue aurait pu en être autrement, d'autant qu'il ne savait pas où se trouvaient ses Pokémon à lui.
- Ok, merci Mickaël. T'inquiète pas, il y a peu de chances que X.A.N.A s'en prenne à toi directement une fois que je serai parti.
Dunbar s’avança en direction de l'ordinateur de Jérémie, toujours allumé, attrapant une clé USB sur son bureau. Par chance, aucun mot de passe ne lui fut demandé lorsqu'il se mit à manipuler la souris, la session de Belpois étant restée ouverte. Il avisa un dossier nommé Lyoko et qui contenait quelques gigaoctets de données. Cela ferait l'affaire. Il lança le transfert sur la clé.
- Mais... tu comptes aller où comme ça ?
- Il veut mieux que tu ne le saches pas, répondit Dunbar.
- Euh... je peux venir avec toi ?
William tourna la tête pour le regarder.
- T'es pas sérieux ?
- Tu n'étais pas aux premières loges de ce que j'ai vu. Kadic est en sale état, je doute que l'établissement rouvre. En fait, c'est la France entière qui est dans la merde. À la radio, ils ont annoncé la mort du président de la République, des ministres et tout ça. Tu as l'air d'en savoir plus sur ce X.A.N.A qui nous attaque que les autres. Je me sens plus utile en t'aidant toi.
- Tu n'es qu'un gamin, rentre chez toi, conclut Dunbar en récupérant la clé remplie puis en faisant volte-face pour ouvrir la porte de la chambre.
Il tomba alors nez-à-nez avec un Mentali et un Noctali.
- Un gamin qui a deux Pokémon... répondit simplement Mickaël.
- ...
William n'aimait pas cette idée, mais devait avouer qu'en l'absence de Pokémon et d'accès à l'Usine, ses chances de survie étaient plutôt minces.
- C'est bon, tu peux venir.
- À la bonne heure, se félicita Mickaël en se relevant.
Le couloir des garçons était étrangement calme.
- Il y a plusieurs autres élèves qui ont des Pokémon, tes amis ont organisé la défense de Kadic. Pourquoi est-ce qu'on ne s'appuie pas sur eux ? interrogea le nouvel allié de William.
- Si mes amis ont échoué avec la force, vu leur expérience, ce n'est pas comme ça qu'on gagnera. Je pense que Jérémie le savait et que c'est pour ça qu'il t'a demandé de me dire de fuir. Il faut ruser pour gagner. Je compte bien essayer. Mais si on est trop nombreux, on va se faire repérer. À nous quatre, on est bien, d'autant que ton Noctali pourra nous être très utile de nuit.
- D'accord alors, je te suis.
- Tu es vraiment sûr de vouloir faire ça Mickaël ? vérifia le dernier Lyoko-guerrier en vie.
- Non. Mais je ne suis plus sûr de rien depuis que ma console a fait apparaître deux Pokémon dans ma chambre. J'espère toujours me réveiller dans mon lit sous peu.
Dans l'immédiat, William se contenterait de cette réponse.
- On se retrouve à l'escalier dans deux minutes, emporte les affaires que tu jugeras utiles.
- Entendu.
William passa en coup de vent dans la sienne. Il attrapa notamment un manteau, des gants et un bonnet, ainsi qu'une boite de pépitos qui traînait. Ensuite, il chopa sa Game Boy Advance et sa vieille version Saphir dans l'idée peut-être de réussir à invoquer ses Pokémon à lui, même si leur absence actuelle était sans doute liée au fait que William les avait déjà utilisé en se virtualisant dans la cartouche d'Hiroki.
Hiroki... et Christophe, Jérémie et tous les autres. Ils étaient tombés au combat contre X.A.N.A. Sans compter Émilie dont il ignorait tout du sort et qu'il ne savait pas s'il la reverrait un jour. Il chassa ces pensées noires de son esprit pour le moment, il ne pouvait pas encore se le permettre maintenant. Les Lyoko-guerriers historiques hors jeu, il était le plus à même de lutter contre X.A.N.A, surtout que les autorités ne semblaient pas en état de l'aider, ironiquement, alors que cette fois la menace du programme multi-agent n'était plus un secret pour personne. Mais la France n'était pas le seul pays développé du monde. Dans certains des cauchemars qu'il avait fait après avoir été captif de X.A.N.A, William s'était parfois demandé ce qu'il ferait s'il devait de nouveau lui faire face et qu'il ne pouvait pas compter sur les autres Lyoko-guerriers. Eh bien, le moment était venu de le mettre en pratique.

https://i.imgur.com/fVlWb06.png


L’Électrode rouge et noir venait d'envoyer un Sonicboom directement sur Paul Gaillard, ce qui lui fit exploser les tympans avant que le Mangriff ne l'achève en transperçant son torse du côté du cœur avec sa patte griffue. Sans leur dresseur, le reste de l'équipe Pokémon qui était encore debout, un Libégon et un Kicklee, eut tôt fait de se faire éliminer par le Mangriff rouge et noir et le reste de l'escouade, composée de quatre Arbok. Courant à quatre pattes dans les escaliers, le Pokémon leader ne rencontra plus âme qui vive jusqu'à la chambre de Jérémie Belpois. Il fit exploser la porte en une Tranche. Mais celle-ci était vide.

https://i.imgur.com/fVlWb06.png


Le Séviper qui était caché derrière le mur jouxtant le portail grand ouvert de Kadic et qui venait de passer la tête pour voir si des individus suspects se trouvaient dans le parc se sentit soudain horriblement mal, et l'attaque Psyko qu'il venait de subir l'obligea à se coucher au sol, gueule ouverte. Avant de rendre l'âme et d'exploser en confettis, ses yeux eurent le temps de voir deux adolescents, aux visages dissimulés par la capuche de leur manteau, et deux Pokémon quadrupèdes quitter précipitamment Kadic pour une destination inconnue.


Dernière édition par Icer le Mer 14 Juil 2021 09:58; édité 7 fois
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Zéphyr MessagePosté le: Ven 11 Jan 2019 09:08   Sujet du message: Répondre en citant  
Z'Administrateur


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Allez, pour le principe et le respect de la politique du Pôle, je me sens obligé de poster un court billet ici.

Sur le texte en lui-même, je l’ai trouvé tout aussi laborieux et dense à la lecture qu’Hypno’s Lullaby, même pour l’amateur de Pokémon que je suis (en un sens, c’est la preuve qu’il fourmille de détails). Comme tu l’as annoncé, la combinaison avec le style Ex Cathedra me l’a rendu moins accessible (quoique l’avatar de Sarkozy a quand même offert des lignes marrantes).

Nan la vraie question que je me pose en regard de ce texte, et qui pourrait s’appliquer à certains de tes autres textes – du moins ceux des univers dits « achevés » – c’est : les événements de cette ligne d’univers-ci vont-ils avoir un impact ailleurs sur l’Un’Icer ? Compte tenu qu’on termine sur un Xana victorieux et un William devant fuir pour mieux revenir, peut-on escompter effectivement un retour de celui-ci, où que ce soit ? Parce que sur ce coup-là, cette conclusion d’univers, et de ligne de textes en général (même si ceux-ci ne sont pas mes préférés), me laisse sur un regrettable sentiment d’inachevé (ou plutôt me donne l’impression d’appeler à une suite, ou bien quelque chose qui permette de se dire « bon ce cas-là, c’est réglé »).

Dans tous les cas, bravo à toi pour le boulot monstre derrière cette triade de textes. Les plus courts ne sont pas forcément les plus simples et les moins complexes à mettre en place, j’en sais au moins une chose, héhéhé.
_________________
http://i.imgur.com/Z94MNN5.png

« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. »
Un jour, peut-être.
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Icer MessagePosté le: Lun 10 Juin 2019 14:06   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


Inscrit le: 17 Sep 2012
Messages: 2316
Localisation: Territoire banquise
Hello Zéphyr,

Ayant relu ce texte tout récemment dans le cadre de mes travaux d'écriture (eh oui, le dernier texte est toujours en chantier...), j'en profite pour répondre à ton commentaire. Déjà je te remercie d'avoir pris la peine d'aller au bout, même si tes prédispositions politiques ne sont pas les mêmes que tes prédispositions pokémonesques. C'est que je me suis particulièrement amusé à l'écrire celui-ci. Les deux textes précédents étaient déjà bien barrés, alors la fusion des deux... j'aime beaucoup les possibilités qu'offrent la combinaison d'une thème plutôt mature, la politique, avec un concept de jeux vidéos pour jeune public, pokémon. C'est assez original et je suis plutôt bien placé pour combiner les deux.

Sur ta question du : y aura t'il un rapport avec l'intrigue principale, eh bien... c'est vrai que si les liens Univers principal et Univers annexe 1 sont évidents depuis le départ, le second est isolé, avec une timeline décalée de trois ans par rapport aux deux autres. Or jusqu'ici, le seul intérêt aura été de dévoiler en creux un indice sur la nature profonde d'Anaïs pour anticiper peut-être les évènements que tu connais vers la fin de l’Échiquier (même si bien malin celui qui aurait vu les frères Rockets débarquer à Kadic, tmtc Laughing ).

J'ai le plaisir de te répondre que oui. Les évènements de l'univers annexe 2 auront bien une incidence sur la conclusion de l'histoire et quelques-uns des personnages vus ici n'ont donc pas encore tirés leur référence.

J'ai conscience du temps que prend ce fichu dernier texte mais entre la fin de la vie étudiante, et le fait qu'il s'agisse d'un texte de conclusion m'amenant à devoir relire fréquemment tel ou tel point de mes propres écrits (qui sont nombreux tu le sais), ce n'est pas évident ! Cela avance malgré tout petit à petit. J'approche à ce jour les 70 pages. Affaire à suivre...

@+ dans l'bus de Shaka !

_________________
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« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »

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