Posté le: Dim 14 Aoû 2011 19:24 Sujet du message: [Débat] Faut-il mettre fin à la mixité scolaire ?
Inscrit le: 20 Juin 2009 Messages: 970
Je vous propose pour inaugurer nos élucubrations argumentées, un débat d'ordre social
La problématique est donc la suivante : Faut-il mettre fin à la mixité scolaire ?
« Depuis quelque temps, un vent - soufflant surtout d'outre-Atlantique - s'élève contre la mixité sur les bancs de l'école : pour certains, elle lèserait les filles ; pour d'autres, elle serait la cause du décrochage scolaire de beaucoup de garçons, ainsi que des violences sexistes... »
L'article complet de Martine Fournier est disponible ici pour ceux que ça intéresse, mais vous n'êtes pas obligés de le lire pour prendre part à la discussion.
Spoiler
Depuis quelque temps, un vent - soufflant surtout d'outre-Atlantique - s'élève contre la mixité sur les bancs de l'école : pour certains, elle lèserait les filles ; pour d'autres, elle serait la cause du décrochage scolaire de beaucoup de garçons, ainsi que des violences sexistes... Qu'en disent les travaux scientifiques ?
Il est des « acquis » que l'on croit rangés une fois pour toutes dans les coffres-forts de la République, sur lesquels il semble évident que l'on ne reviendra pas, sachant que ceux qui tentent de le faire sont, soit des dictateurs totalitaires qui décident ce qui les arrange, soit de fieffés conservateurs nostalgiques d'un ordre ancien. Puis un jour se produit ce que d'aucuns appellent un « effet boomerang » : l'acquis que l'on croyait définitif vous revient dans la figure, questionné justement par la démocratie toujours en marche.
C'est un peu ce qui est en train de se passer au sujet de la mixité à l'école. Le fait que les filles et les garçons soient réunis sur les mêmes bancs et soumis aux mêmes enseignements est considéré aujourd'hui de manière quasi consensuelle comme un progrès de l'égalité entre les hommes et les femmes.
En France, la République a instauré la mixité des établissements scolaires en unifiant les programmes, progressivement, dans les années 60. Plus globalement, on peut dire qu'elle a été installée dans toutes les démocraties occidentales dans la seconde moitié du xxe siècle, y compris dans bien des écoles confessionnelles.
Les féministes elles-mêmes se sont battues pour la mixité scolaire, considérée comme une étape incontournable de l'égalité des sexes. Depuis une vingtaine d'années cependant, elles n'ont cessé de montrer l'imperfection de cette mixité, qui continue à laisser la voie libre aux garçons dans l'enseignement professionnel d'une part, dans les filières scientifiques de haut niveau d'autre part : les filles ne représentent toujours qu'environ un tiers des effectifs des filières scientifiques de l'université, et encore moitié moins dans les grandes écoles d'ingénieurs (15 % de filles à Polytechnique).
Mais le véritable effet boomerang, en France, ne vient pas de la contestation féministe. Il s'est dernièrement matérialisé par deux événements éditoriaux. « Faut-il sauver les garçons ? », titrait le mensuel de janvier 2003 du très sérieux Monde de l'éducation. A la rentrée de septembre, c'était cette fois un sociologue du CNRS, Michel Fize, spécialiste de la famille et de la jeunesse, qui publiait un livre intitulé Les Pièges de la mixité scolaire, auquel le magazine L'Express accordait une large tribune.
Résumons globalement leur propos. La spectaculaire réussite des filles à l'école, attestée par nombre d'enquêtes dans les pays occidentaux et par l'OCDE, provoquerait « malaise et désarroi chez les garçons », engendrant à terme « comportements sexistes et violences sexuelles » dans les établissements de banlieue. Constats qui amèneraient, en bonne logique, à revenir sur la mixité scolaire... Il est bien difficile de s'y retrouver dans l'enchevêtrement des argumentaires présentés, appuyés sur une multitude de travaux plus ou moins scientifiques, et qui semblent parfois se contredire.
C'est sans doute pour cette raison que le Piref, dernier-né des organismes de recherche et d'expertise du ministère de l'Education nationale et de la Recherche (sous la direction de Marie Duru-Bellat), a demandé à Catherine Marry, sociologue également au CNRS (Iresco) et spécialiste des comparaisons hommes/femmes, de concocter une synthèse des travaux scientifiques existants. Rapport qui a été présenté par son auteur, lors de l'une des conférences-débats organisées désormais mensuellement par ce même Piref.
Réussite des filles, malaise des garçons
Premier point que plus personne ne conteste : que ce soit en Corée, au Canada, au Japon ou en Finlande..., l'enquête internationale de l'OCDE (Pisa) le confirme : à l'école, les filles font la course en tête du primaire à l'université. Elles redoublent moins et attestent de meilleures compétences à l'oral et à l'écrit. Les garçons gardent une légère supériorité en mathématiques mais, en France par exemple, les filles constituent désormais 40 % des terminales scientifiques et y ont un meilleur taux de réussite.
Second point : les travaux existants de psychosociologie et de sociologie sur les différences garçons-filles - et ils sont nombreux- montrent, eux, la persistance de forts stéréotypes de sexes dans le milieu scolaire. Et, de manière générale, au désavantage des filles. Les enseignants ou enseignantes, par exemple, ont tendance à valoriser les garçons, en les interrogeant plus fréquemment et sur des questions plus cognitives (de raisonnement par exemple), alors que les filles sont sollicitées davantage sur un rappel du cours précédent. Le vieux cliché « filles littéraires/garçons matheux » a quant à lui la vie dure... Du coup, les attentes des enseignants - mais aussi des familles - fonctionneraient comme des « prophéties autoréalisatrices », alimentant la moindre confiance des filles dans les disciplines scientifiques. Un autre stéréotype très tenace tend à attribuer la réussite des filles à leur travail et à leur zèle scolaire, alors que les garçons réussiraient grâce à leur talent. Nombre de travaux sur la notation et l'orientation des élèves confirment des discriminations en fonction du sexe : à notes égales, par exemple, un garçon passera en terminale S, alors qu'une fille ne s'y verra pas encouragée, et même se l'interdira. Car, montrent encore les psychosociologues, les filles ont intégré leur statut de « dominée ». En contexte mixte, elles ont tendance à s'autodévaloriser et affichent une moindre confiance que les garçons dans leurs compétences. Les stéréotypes seraient donc renforcés par la mixité.
C. Marry a alors examiné les études faites dans différents pays en contexte de non-mixité, études souvent convoquées, dans les années 90, pour mettre en avant les effets négatifs de la mixité pour les filles. Mais là, explique la chercheuse, on est confronté à un fort biais, du fait que les établissements non mixtes - pour la plupart catholiques et privés - sont souvent aussi ceux qui sélectionnent leur public. Autrement dit, en croyant se pencher sur les effets de la non-mixité, c'est bien souvent ceux de l'origine sociale que l'on mesure.
En définitive, « si l'on adopte un point de vue plus macrosocial, on constate qu'il est difficile d'isoler les effets de la mixité dans la dynamique de rattrapage des filles comme dans le maintien durable d'orientations disciplinaires différenciées selon le sexe... », conclut C. Marry.
Et les garçons dans tout cela ? Décrochage scolaire, malaise identitaire sont-ils la conséquence de la meilleure réussite des filles ? Pour des sociologues comme Daniel Welzer-Lang ou Hugues Lagrange, celle-ci remet fortement en question les identités masculines. Ne trouvant pas de gratifications scolaires, les garçons en échec auraient tendance à se réfugier dans des comportements virilistes et machistes. Ces attitudes s'observent surtout dans les milieux populaires où la socialisation valorise la force, l'agressivité et où les intellectuels sont traités de « femmelettes »... Mais les psychologues les repèrent aussi dans les milieux bourgeois, même si les effets en sont plus discrets.
Toujours est-il que, dans les pays anglo-saxons et au Québec, cette thématique (relayée par le titre du Monde de l'éducation) fait rage. Pour en contrer les effets idéologiques, des chercheurs québécois ont établi un lien entre l'adhésion aux stéréotypes sexués et la réussite scolaire : plus on y adhère, moins bien on réussit. Or, ce sont les élèves des milieux populaires, et surtout les garçons, qui y sont le plus attachés... Ce qui fait dire à C. Marry qu'à l'école, c'est l'absence de véritable mixité sociale qui pose problème.
En France, la remise en cause de la mixité (sexuée) est conçue comme une déstabilisation des idéaux républicains. Nicole Belloubet-Frier, rectrice de l'académie de Toulouse, concluait la conférence du Piref en soulignant la nécessité de la penser réellement comme l'une des composantes de l'hétérogénéité des élèves.
Un extrait ma foi fort intéressant, s'il n'était aussi durement arraché à son contexte.
Mener des études, c'est bien beau, mais je persiste et signe en disant que tout ce sur quoi cette dernière se base est un maigre échantillon de la population, de surcroît peu représentatif.
Rappelons tout de même que la mixité scolaire a été mise en place pendant le régime socialiste, qui tend à une ouverture sociale. La mesure est donc logique aux yeux de l'époque.
Citation:
Depuis une vingtaine d'années cependant, elles n'ont cessé de montrer l'imperfection de cette mixité, qui continue à laisser la voie libre aux garçons dans l'enseignement professionnel d'une part, dans les filières scientifiques de haut niveau d'autre part : les filles ne représentent toujours qu'environ un tiers des effectifs des filières scientifiques de l'université, et encore moitié moins dans les grandes écoles d'ingénieurs (15 % de filles à Polytechnique).
Faut-il privilégier la quantité au détriment de la qualité ? C'est actuellement la politique mise en place.
Bien évidemment que la mixité est imparfaite, c'est tout son principe. Comment mettre à bas des siècles de superstition et de coutumes en l'espace de 50 ans ?
N'oublions pas que nous sommes l'un des derniers pays de la zone Européenne à avoir accordé le droit de vote aux femmes. Un fait est clair : la France est profondément conservatrice.
Pour ce qui est de la répartition dans les filières, je dirai : Et alors ?
J'ai étudié dans le professionnel pendant 4 ans, et j'ai vu des classes uniquement composées de filles, donc ça ne veut rien dire.
C'est juste une histoire de préjugés et de vision erronée. D'un côté la filière secrétariat pour les filles, de l'autre la filière commerciale pour les garçons.
C'est faire preuve de son étroitesse d'esprit que de s'arrêter à cela.
Que l'opinion s'attarde sur des "faits" comme quoi la réussite des filles à l'école évolue prouve une chose : qu'ils ne s'attendaient pas à une telle réussite. Et puis, franchement, quelle différence que ce soit un garçon ou une fille qui ait son Master en recherche scientifique ? Aucune.
Au contraire, avoir des avis venant de tout le monde est un avantage qu'il ne faut négliger, que ce soit venant d'un garçon ou d'une fille.
Bref, selon moi, aucun intérêt à supprimer la mixité scolaire, sauf peut-être pour éviter aux hormones des élèves de les déconcentrer... _________________
"La sévérité prévient plus de fautes qu'elle n'en réprime." - Napoléon Bonaparte
"L’élévation d’un homme au-dessus des autres ne se justifie que s’il apporte à la tâche commune l’impulsion et la garantie du caractère." - Charles de Gaulle
Pour ce qui est de la répartition dans les filières, je dirai : Et alors ?
Tu ne trouves pas ça un peu étrange (le mot n’est peut-être pas le plus approprié qui soit) que la plupart des filles arrête leurs études avant les garçons ? Je ne pense pas qu’on puisse prétendre que les garçons ont, plus que les filles, les qualités nécessaires pour poursuivre leurs études dans de grandes écoles. Pourtant, d’après cet article, les chiffres semblent démontrer qu’il y a une très nette majorité de garçons dans les écoles d’ingénieurs et les filières scientifiques en général.
« les filles ne représentent toujours qu'environ un tiers des effectifs des filières scientifiques de l'université, et encore moitié moins dans les grandes écoles d'ingénieurs (15 % de filles à Polytechnique). »
Donc c’est qu’il y a comme un souci quelque part, mais je ne suis pas convaincu que la mixité soit en cause…
Je dirais effectivement que c’est une histoire de préjugés, et de mentalité générale.
Pour moi, ce serait une erreur de supprimer la mixité. D’abord parce que ça serait malsain. Franchement, je trouve que l’ambiance des classes composées uniquement de filles ou de garçons est pas géniale…
Et ensuite, parce que si certains garçons sont blessés dans leur ego par la réussite d’une fille, c’est qu’ils ont un vrai problème de mentalité, et effacer les « obstacles » ne les rendrait pas meilleurs, au contraire. _________________
Tu ne trouves pas ça un peu étrange (le mot n’est peut-être pas le plus approprié qui soit) que la plupart des filles arrête leurs études avant les garçons ?
Pas spécialement. Les études menées par les instituts demandent aussi quel est le projet d’avenir des personnes interrogées ?
Parce que ça compte quand même beaucoup. Et entre arrêter ses études à cause de ce problème de mixité et arrêter ses études par choix, il y a quand même une nette différence.
Et puis franchement, pour moi le niveau d'étude ça n'est pas représentatif de la capacité de travail et de l'implication/motivation d'une personne.
Faut pas se leurrer, avoir un diplôme de nos jours ça vous permet juste d'accéder à un job, et d'être payé selon tel ou tel échelon de salaire... En aucun cas ça ne vous aide pour travailler mieux (je parle en règle générale). Selon moi, l'apprentissage sur le tas vaut cent fois plus qu'un cours.
Citation:
Je ne pense pas qu’on puisse prétendre que les garçons ont, plus que les filles, les qualités nécessaires pour poursuivre leurs études dans de grandes écoles.
Sûrement pas, ça serait faire preuve d'une étroitesse d'esprit non-négligeable.
Pour le reste, c'est une affaire de fond, à savoir changer les mentalités qui font aujourd'hui de la majorité des gens des assistés et des sexistes. _________________
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Inscrit le: 21 Avr 2005 Messages: 1948 Localisation: Au pays imaginaire .
Personnellement, je pense que la mixité est nécessaire pour mûrir et développer des liens, casser les préjugés, apprendre par la découverte de l'autre.
A l'époque de mes grands parents (je leur ai demandé pour l'occasion !), les amitiés garçons/filles étaient très, très rares. Elle se développaient tout au plus à l'âge adulte, avec les connaissances de travail pour certains.
L'école, de la maternelle au lycée (ensuite nous sommes "adultes"), est l'endroit où nous allons passer le plus de temps, où nous allons évoluer, et surtout, où nous allons apprendre à penser. Nous y construisons nos opinions, nous nous y forgeons une identité, et ce, avec et par rapport à ceux qui nous entourent. Si les filles restent entre filles pendant 15 ans, elles ne seront jamais confronté à la mentalité masculine (qui est, on ne peut le nier, différente de la mentalité féminine), elles n'auront jamais l'avis des hommes pour compenser, ou départager celui des femmes, elles n'apprendront rien de ceux, qui, pourtant, sont censés devenir votre moitié. Le même raisonnement s'applique aux Hommes, surtout qu'ils mûrissent, en règle générale, moins vite que les filles. Si on les laisse entre hommes, la tendance machiste va se développer puisqu'ils n'auront aucune fille pour leur prouver qu'ils ont tort, leur montrer la réalité et ainsi casser leurs préjugés.
Je ne dis pas qu'à l'heure actuelle le machisme n'existe plus. Mais je constate qu'en arrivant au lycée, et en connaissant leur premier vrai amour, les garçons sont plus enclins à changer, à évoluer, à devenir meilleur. Les filles également. La mixité permet la rencontre, qui permet l'échange, qui permet l'évolution. Et le principe même de la mixité est de mettre tous les Hommes dans un même endroit, en ne les différenciant plus par leur sexe. Le séparer reviendrait à dire qu'ils ne peuvent et ne doivent pas avoir la même éducation, et éduquer différemment les hommes des femmes est le meilleur moyen de provoquer des conflits et serait la pire forme de sexisme.
Pour ce qui est des études, je n'ai, pour ma part, jamais été "déconcentrée" par mes relations, et je ne pense pas que cela puisse jouer. Au contraire, une présence amicale ou amoureuse nous aide souvent à mieux supporter les cours, le stress, l'angoisse, les concours... De plus, les classes mixtes proposent plus d'avis différents, et les débats sont souvent très enrichissants, puisqu'on réalise alors les manières de penser et de voir le monde de chacun. Ça nous permet d'être plus compréhensif, et en un sens, je pense que ça peut favoriser l'apprentissage.
Le fait qu'il y ait plus de garçons que de filles en filière scientifique est, pour moi, simplement une question de goût et d’intérêt. Je suis en L, et sur 26 élèves il y a seulement cinq garçons. Cela ne veut pas dire que les filles doivent aller en L et les garçons en S, mais les garçons semblent être plus attirés par les sciences que par les arts. Ce n'est pas un mal. Le mal est de privilégier la filière scientifique en la montrant comme la filière "reine", tout en dévalorisant les autres, et surtout la filière littéraire qui tend à s'appauvrir. Mais ceci est un autre débat.
Renoncer à la mixité serait, à mon goût, une régression impressionnante. Diviser pour mieux contrôler ? Mais les mentalités en pâtiraient, et on risquerait une espèce de "guerre des sexes" mauvaise pour la société. Le mélange, la différence, c'est l'évolution, c'est accepter que nous ne sommes pas pareils mais que ça nous enrichit au quotidien. Nous devons grandir entourés d'hommes, ou de femmes, sinon comment pourrons-nous les comprendre une fois adulte ? _________________
Si on est tous à peu près d’accord, le débat va tourner court ^^
Mea culpa, j’aurais dû inviter ici un gros macho de base
Ben, maintenant que tu en parles, Arya, je me rends compte qu’effectivement, pour la génération de nos grands parents, les filles ne se mélangeaient que rarement aux garçons, et ce même en dehors de l’école, évidemment.
C’est assez dur à imaginer… Les garçons devaient vouer une fascination à la gent féminine, qui elle devait nourrir une certaine crainte à leur égard…
Arya a écrit:
Pour ce qui est des études, je n'ai, pour ma part, jamais été "déconcentrée" par mes relations
Mais peut-être as-tu, inconsciemment, « déconcentré » certains de tes camarades de classe Désolé, je sors.
Et, je crois que quand Kerian disait qu’il n’y avait aucun intérêt à supprimer la mixité scolaire, sauf peut-être pour éviter aux hormones des élèves de les déconcentrer, il était sarcastique ^^
Mais je me trompe peut-être.
Kerian a écrit:
Citation:
Tu ne trouves pas ça un peu étrange (le mot n’est peut-être pas le plus approprié qui soit) que la plupart des filles arrête leurs études avant les garçons ?
Pas spécialement. Les études menées par les instituts demandent aussi quel est le projet d’avenir des personnes interrogées ?
Probablement pas, mais ça n’est pas vraiment ce que je voulais dire.
« Et entre arrêter ses études à cause de ce problème de mixité et arrêter ses études par choix, il y a quand même une nette différence. »
D’après ce que j’ai compris de cet article, il suggère que si les filles arrêtent leurs études par choix, c’est en bonne partie à cause de préjugés, et ces préjugés seraient renforcés par la mixité.
Des préjugés du style « filles littéraires/garçons matheux »
Et les différentes mentalités des autres élèves, des enseignants, et de la famille conduisent à ce que les filles intègrent – consciemment ou non – que « leur place » est en L plutôt qu’en S.
Et honnêtement, je pense que c’est vrai. Je n’ai jamais été délégué au lycée, mais j’ai l’impression que certains profs poussent les filles à aller en L, même avec des notes en sciences qui leur permettraient de réussir en S.
Pour moi, la filière S est une filière rigoureuse, où il faut intégrer des concepts très précis, et les recracher efficacement, ce qui fait que les garçons un peu flemmards sur les bords préfèrent l’éviter. Résultat, l’image de la filière L est quelque peu dévalorisée.
Au lycée, on a rarement une idée précise de son orientation professionnelle, donc les filles, arrivées en secondes, lorsqu’elles ne sont pas fermement déterminées à aller en S, elles auront tendance à « glisser » vers la filière L, puisque c’est ce que font la majorité des filles, et que parfois, la famille ou les profs poussent dans ce sens.
Chose, qui peut-être serait différente dans le cas d’une éducation où garçons et filles seraient séparés. _________________
Personnellement, je pense que la mixité est nécessaire pour mûrir et développer des liens, casser les préjugés, apprendre par la découverte de l'autre.
Arya a écrit:
Le même raisonnement s'applique aux Hommes, surtout qu'ils mûrissent, en règle générale, moins vite que les filles.
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Faut casser les préjugés, mais bon, en dehors de ça, je pense que les filles mûrissent plus vite que les garçons ! Kinshii : Ben... bizarrement, je trouve ça plutôt vrai. Evidemment, c’est une vérité générale, donc fausse par définition, mais dans l’ensemble ça correspond à ce que j’ai pu observer au collège et au lycée.
Et est-ce que ce serait si étrange ? Tu parlais d’hormones tout à l’heure, et il paraît évident qu’elles ont un impact sur notre comportement. De ce côté-là, les filles sont concernées avant les garçons.
Tu donne un principe pour faire bonne impression pour faire tout le contraire après...
Citation:
Mais je constate qu'en arrivant au lycée, et en connaissant leur premier vrai amour, les garçons sont plus enclins à changer, à évoluer, à devenir meilleur. Les filles également.
Euh... Ou pas ! Je peux t'assurer que j'ai des potes de lycée, qui en y arrivant ont mis à bas toutes leurs bonnes intentions et sont devenus de vraies crevures...
Citation:
Le séparer reviendrait à dire qu'ils ne peuvent et ne doivent pas avoir la même éducation, et éduquer différemment les hommes des femmes est le meilleur moyen de provoquer des conflits et serait la pire forme de sexisme.
Bah, ça ne ferait que compléter l'éducation familiale. Faut pas chercher, on a tous une éducation différente suivant les parents, l'environnement, etc... L'éducation à l'école c'est juste une mesure qu'ont trouvé quelques bureaucrates pour assistés les parents irresponsables.
Citation:
De plus, les classes mixtes proposent plus d'avis différents, et les débats sont souvent très enrichissants, puisqu'on réalise alors les manières de penser et de voir le monde de chacun.
Euh, bah là pareil, ça dépend de l'environnement encore. Pas du fait que ça soit fille ou garçon. Et encore, quand il y a débat autre que sur le dernier people en vogue... Quand débat il y a...
Le fait que la filière littéraire s'appauvrisse est surtout dû au fait que les jeunes lisent de moins en moins, et savent à peine écrire en arrivant au collège, mais c'est un autre sujet.
Mraptor : +1
Kinshii a écrit:
Mais peut-être as-tu, inconsciemment, « déconcentré » certains de tes camarades de classe
Bien joué ! Je n'y aurais pas pensé à celle-là !
Moi sarcastique ? Noooon, ça ne me ressemble pas du tout !
Pour ce qui est du débat S/L, je n'en sais rien du tout, j'ai pris une auter direction dans mes études. _________________
"La sévérité prévient plus de fautes qu'elle n'en réprime." - Napoléon Bonaparte
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Inscrit le: 21 Avr 2005 Messages: 1948 Localisation: Au pays imaginaire .
Kerian : pour la maturité, j'ai bien dit "généralement", & c'est tout sauf un préjugé. Les garçons eux-mêmes l'avouent, et ça se voit surtout fin collège, lorsque les mecs continuent à jouer à la gueguerre dans la cours de récré alors que les filles préfèrent parler et échanger leurs points de vue. Je fais partie d'une bande de garçons depuis la primaire, donc bon, je ne parle pas sans avoir, il faut savoir accepter certains faits. "A dix-sept ans, la plupart des filles se comportent comme des adultes, alors que les garçons continuent de baisser leur pantalon, à se faire des croche-pieds et... à faire des concours de pets." Au lycée, les seules personnes qui sautent sur les tables à la cantine en jetant les aliments à la tête des gens, ce sont les garçons.
Après ce n'est pas le cas de TOUS les garçons, et les garçons sont par exemple, beaucoup plus logiques que les filles, je trouve. Du moins leur raisonnement est plus clair et plus direct. Ils sont aussi beaucoup plus francs et sincères; d'une manière générale.
Donc non, mes propos ne se contredisaient pas, puisque pour moi, le fait que les garçons soient moins vite matures que les filles est assez évident à constater, et n'est donc pas un préjugé.
Pareil pour les premiers amours des garçons, tu connaîtras TOUJOURS des exceptions, ça ne sert à rien de me les ressortir en espérant me briser le cœur (Raah Kerian :') ) Mon raisonnement ne s'applique pas à tous, mais je connais beaucoup d'amis qui ont changé leurs fréquentations, qui sont devenus plus sérieux et plus murs la première fois qu'ils sont tombés amoureux. Je parle donc bien d'amour, pas de coup d'un soir, etc.
Pour les débats, j'ai eu la chance d'avoir des profs de français et d'histoire qui forçaient les débats de société, sur l'actualité, sur nos ressentis, etc. Je parle de ce que je connais, donc je conçois qu'on a pas tous le même vécu et donc que tout le monde ne connaît pas ce genre d'échange :/ Mais pour ceux qui ont eu la chance d'avoir des professeurs ouverts et motivés, ils sauront que c'est alors souvent très très intéressants
Kerian & Kinshii : Je ne vous suis pas pour votre avis sur la filière littéraire. J'ai du me battre pour y aller, parce que c'est là où je me plais, là où je m'épanouis, et c'est la bonne voie pour mes études. Pourtant, j'avais les capacités d'aller en ES ou en S (15 de moyenne en seconde), mais j'ai choisi L parce que je savais que c'est ce qui me correspondait. Maintenant j'ai 17 de moyenne et je suis super heureuse. ( & je lis beaucoup Kerian )
Ceci dit, je comprends également votre pensée, beaucoup y vont par dépit ou par flemme, et ne font absolument rien de l'année. Ça me révolte, parce que l'image des L en est fortement détériorée et que tu es forcement mis dans le même panier que les "glandeurs".
Mais on s'écarte du sujet. De manière générale, je suis d'accord avec vous deux, de toute façon, mais on chipote parce qu'on aime ça...
Citation:
Mais peut-être as-tu, inconsciemment, « déconcentré » certains de tes camarades de classe
Posté le: Sam 30 Juin 2012 16:36 Sujet du message:
Inscrit le: 01 Mar 2010 Messages: 633
Je vais donner mon avis aussi !
Je trouve que ça serait une grande erreur ! Moi étant au collège et en 3ème (je redouble encore ma 3ème, manque de place dans les lycées pro...) avoir une classe mixte est vraiment meilleur qu'une classe composée uniquement de fille ou de garçon ! Comme ça a été dit, je pense que l'ambiance ne serait pas au top top... Par exemple dans ma classe, certains garçons font rire les filles, et certaines filles et garçons s'attachent énormément aussi. Donc si je me fais l'image de me retrouver qu'avec des filles, franchement ça risque d'être très très compliqué, je serai très déçu. On a tous besoin de compagnie masculine ou féminine de temps en temps ^w^. Puis, imaginons, demain on décide de mettre toutes les écoles avec fille et garçon d'un côté, fini la mixité. Les filles et garçons auront du mal à se parler ou à se comprendre en dehors des écoles, enfin je trouve juste que avoir les deux mélangés est vraiment bien, on apprend tous à se connaître, et à mieux cerner les autres donc voilà ! Et je me dis aussi que au contraire, les choses au niveau sexisme empireront si on séparer les filles des garçons.
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