Posté le: Lun 27 Jan 2014 13:09 Sujet du message: [Film d'animation Disney] La Reine de glace / Frozen
Inscrit le: 01 Mar 2012 Messages: 322 Localisation: derrière les porte de la plus grande bibliothèque du monde, plongé dans les livres
Alors j'ouvre ce sujet au sujet du dernier Disney pour vous présenter ma critique sommaire que j'en fais, n'hésitez pas à donner vos avis, si vous êtes d'accord ou pas avec moi etc... ce sujet est fait pour ^^!
Voilà, je vous laisse avec ma critique en deux parties, elle est tirée d'un site où je l'avais déjà postée :
Spoiler
Frozen - Disney
Petite critique sur un coup de cœur.
Bon alors pour faire simple, je suis connu comme étant quelqu'un qui n'aime pas les dessins animés Disney si ce ne sont pas des vieux de la vieille du genre blanche neige (les vieilles éditions en VHS) etc... Mais, pour une fois Disney aura su me surprendre et me plaire.
Alors premièrement, je vais vous dire pourquoi je n'aime pas la plus part des Disney, c'est à cause des répétitions et des redondances que l'on peut avoir dans chacun des DA.
Premièrement, les archétypes de personnages, de scénarii, d'incipit et dénouements. Si vous regardez les Disney, vous aurez toujours une princesse (ou future princesse) à sauver, héroïne de l'histoire (archétype n°1), un prince charmant beau fort et costaud (archétype n°2) noble qui plus est et qui va triompher d'un vilain méchant pas beau qui retient la belle prisonnière (archétype n°3). Archétypes scénaristiques, il y en a deux, au choix : soit tu es une princesse en détresse qu'il faut venir sauver(raiponce, Belle au bois dormant...), soit tu es une moins que rien qui sera anoblie à la fin (cendrillon principalement) et surtout l'archétype hollywoodien : le bisou final et "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants."
Alors je veux bien qu'on utilise des archétypes pour faire des films, mais quand on les utilise tout le temps de la même manière sur tout le temps les mêmes sujets, c'est chiant et pas du tout intéressant.
Quand j'ai dit ça, on m'a répondu que hollywood utilisait des procédés centenaires qui sont avérés comme efficaces et que les gens aiment bien, oui je suis d'accord, et je suis pour l'utilisation de ces procédés puisqu'ils simplifient le travail des scénaristes, mais on peut aussi avoir de l'originalité dans leur utilisation.
Je râlais jusqu'alors de cette manière et selon ce principal argument contre Disney, et on peut dire qu'ils se sont défendu de très belle manière avec le nouveau film Frozen.
Je ne tarirais pas d'éloges sur ce dessin animé tellement il m'a plu et je le reverrai avec plaisir dans les semaine qui suivent ^^.
¤~¤ Les points forts : Disney qui sort de ses gonds. C'ets le principal atout de ce film, on retrouve les archétypes susmentionnés utilisés de manière innovantes, pas tous dedans, on en a quelques uns, mais ils sont bien placés et certains sont même bafoués :
- on a deux héroïnes, un héros, deux méchants, si bien que tout le monde peut s'identifier à différents personnages
- une des héroïnes reste célib' à la fin et c'est pas plus mal
- pour une fois le thème de l'amour est abordé sur un autre terrain que celui du couple final et heureux.
- pas de "vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" et je ne me souviens plus bien s'il on a un bisous final ou pas... je ne m'avancerai pas, mais cela ne me gênerait pas pour le coup.
Je qualifierait ce Disney de familial, il offre une autre vision de l'amour que l'on ne retrouve pas dans les autres dessins animés, un amour familial d'une fratrie déchirée etc...
Et LE gros point fort : Elsa, qui, outre être merveilleusement belle, est une héroïne que l'on ne retrouve dans aucun Disney... une personnage déchirée qui ne sait quoi faire entre vivre comme elle le souhaite et vivre avec des gens qui vont la rejeter, entre protéger sa sœur et jouer/passer du temps avec elle. Elle est une image parfaite de l'adolescence et de ses questions, elle ne connait pas ses pouvoirs (son corps et ses effets) et ne les contrôle absolument pas (apprivoiser son corps et s'accepter soi-même), jusqu'à ce qu'elle décide de tout plaquer pour aller les essayer dans la forêt, seule et loin de tout (apprentissage corporel et spirituel), de se construire un palais - trop badass en passant, je veux les mêmes pouvoirs - et un monde où elle est bien, puis revenir chez elle et délivré tout une ville d'un hiver perpétuel et leur montrer ses magnifiques pouvoirs.
Plus haut j'ai oublié l'archétype du "faut sauver le monde", c'est pareil il n'y est pas non plus.
Autre point fort, ses musiques, nouveau compositeur chez Disney, il se débrouille vraiment à merveille. Ça vaut par moment du John Dreamer.
¤~¤ Le point faible du film : Ses chansons ATTENTION, je n'ai pas dit musiques, mais les chansons sont beaucoup moins sympathiques que celles de Raiponce par exemple (qui étaient vraiment sympas) et je hais toujours les comédies musicales, c'est un point où Disney n'a pas changé, et sur ce film s'en est presque dommage.
Ah et la traduction en VF qui est horrible, même si la voix d'Elsa est mieux en français.
PS: j'ai surement oublié des archétypes au dessus, j'allais pas tous les lister, ce serait trop long, j'ai pris les plus connus.
Deuxième partie, retour sur un point que je n'ai pas développé au dessus :
Spoiler
Pour ensuite en venir à la fin du film... >.< sigh... je vais m'étendre sur un critique plus longue de cette partie qui m'a pas mal déçue.
¤~¤ 1 : Le motif de fin, le sentiment qui dénoue l'histoire : l'[size=150]A[/size]mour, avec un grand 'A' oui... et l'amour ça pique ^^ !
Je suis pour, mais pas comme ça. Quand je dis 'comme ça' je parle du "Mais oui! L'Amour", réplique de Elsa qui fait... comment dire... presque mal à entendre.
Un personnage comme Elsa ne va pas réagir comme ça à la nouvelle, enfin je trouve. C'est une personne horriblement introvertie et peureuse, elle vient de ressusciter sa sœur sans savoir trop comment... et maintenant elle est toute souriante, extravertie et elle connait la solution et elle n'a plus peur de ses pouvoirs... ? oO Quand j'ai vu cette scène j'ai fait "WTFoO?" devant mon écran et je vous avoues que j'ai été très déçu.
On perd ici tout le côté mélancolique du perso qui lui faisait tant de charme.
¤~¤ 2 : les émotions et la morale du conte.
flamme a écrit:
Mais de l'autre côté ce qui a été fait je l'ai trouvé bien fait, j'ai été émotionnellement impliquée.
Bah pas moi, pour moi ce fut un flop assez prononcé au niveau sentimental et c'est extrêmement dommage. Ce fut une belle fin, mal tournée mais belle, surtout lorsqu'elle fait la patinoire sur la place du village, mais le dénouement en lui-même m'a beaucoup déçu.
¤ Pas de morale clairement posée en fin de récit, c'est dommage et c'est même une grosse faute pour un conte enfantin.
¤ Les émotions : trop rapides, ici je rejoins flamme pour crier à la précipitation sur cette fin sentimentale horrible.
On passe en quelques secondes de la tristesse horrible, le dégout de soi et la reconnaissance envers une sœur qui s'est sacrifiée pour l'héroïne et qui se transforme en glaçon à cause de cette dite héroïne. On a un sentiment de "bordel, même dans la mort elle utilise la malédiction qu'Elsa lui a donné pour sauver Elsa au prix de sa vie SIGH" ce sentiment là est géant! Mais c'est après qu'on casse tout et c'est la partie d'après que je déplore : le "bah-en-fait-j'ai-compris-j'ai-plus-peur-de-mes-pouvoirs-je-suis-la-reine-et-je-vous-emmerde-je-vais-sauver-tout-le-monde-avec-l'amour-que-m'a-donné-ma-soeur" ET PAM, c'est fini QwQ, la résolution du film tient en une seule phrase qui casse tout le perso : "Mais oui, l'Amour!" - Elsa .
C'est cette réplique, pour moi, qui casse tout le film, autant le perso d'Elsa que le scénario etc.
¤~¤ 3 : Voilà pour moi la fin qu'aurait du être celle de Frozen :
J'aurais plutôt vu une belle scène où elle retourne devant le tableau de ses parents, dans le château familial glacé, passant outre les gens qui lui crieraient dessus et ne daignant pas tourner son regard tout en immobilisant les méchants qui se seraient empressés de vouloir la remettre dans la geôle (ouais une scène bien badass *w*). Arrivant au tableau, là elle laisse échapper ses sentiments, ses pleurs, souffrances et autres remords qu'elles gardaient en son sein, on aurait même pu avoir une phrase de morale (comme dans TOUS les contes pour enfants) digne de ce nom, proférée par l'héroïne elle-même, s'eut encore plus planté son statu de reine. Ensuite, elle dégèle tout en redécouvrant le sentiment d'amour familial qu'il existe entre deux sœurs. FIN. BADASS.
OU BIEN
Le film s'arrête sur Anna qui sauve sa sœur en se transformant en glaçon, Elsa qui se relève et pleur sur le glaçon qui li sert de sœur, on fait un beauuuu zoom sur les yeux d'Anna congelée et on découvre en dernière scène les pupilles et les yeux de la jeune femme qui se dégèlent et qui revivent. FIN. EMOUVANTE, SIMPLE et BADASS.
Inscrit le: 18 Fév 2013 Messages: 710 Localisation: Paris
Ah ! Frozen, ou La reine des neiges, peu importe. Le meilleur dessin animé et surtout le plus travaillé de Disney à ce jour. Je dois avouer que je voulais pas spécialement le voir au début, ça m'avait l'air tellement enfantin au départ. Ce sont des amis qui m'ont convaincus d'aller le voir. Et finalement, je ne le regrette pas du tout. D'ailleurs, j'ai dû le regarder deux-trois fois en anglais en plus de la fois au cinéma en français.
Tout d'abord, je vous conseille de regarder le film en anglais. On perd beaucoup dans la traduction en français. La seule exception est pour Libérée, Délivrée qui, bien que les paroles dans Let it go (version anglaise) sont plus intéressantes et respectent davantage l'histoire que dans la première, la voix d'Elsa est plus belle en français. Cependant, For the first time in forever et Do you want to build a snowman sont largement mieux que Le renouveau et Je veux un bonhomme de neige.
Mais ce n'est pas seulement pour la musique que j'ai aimé ce film, mais plutôt pour ce scénario à deux visages. J'aime débattre avec mon frère des films que nous regardons, et on a trouvé plusieurs facettes du scénario cachées, mais qui contrastent complètement avec la magie de Disney. Je vais vous faire une analyse de ce qu'on a trouvé dans ce film. Pour ceux qui ne veulent pas que je leur gâche cette magie, ne regardez pas ce spoil ci-dessous. D'ailleurs, je m'écarte un peu des avis d'Ellena et de La reine du rire, car le mien est quasiment opposés aux leurs xD.
Spoiler
Pour plus de facilité, j'ai classé les personnages importants en trois catégories : les comiques de service, le couple et les personnages avec potentiel mais pas assez exploités :
1) Olaf, Sven, le duc de Weselton et les trolls : inintéressants, amusants certes, mais inintéressants. Ils sont juste là pour amuser la galerie. Ce sont des personnages Disney, sans plus. Je ne vais donc pas m'attarder dessus.
2) Kristoff et Anna : Je vais y aller franchement, c'est deux personnages ne sont pas très intéressants non plus. C'est "un gars et une fille". Heureusement qu'Elsa est revenu à Arendelle car aucun des deux n'est fait pour être roi ou reine, ils sont naïfs, joueurs, n'ont aucune autorité et ne se comportent pas comme un prince ou une princesse. On se demande si les parents d'Anna lui ont appris à tenir son rang. Bref, c'est un gentil couple, une amourette d'adolescent comme tout le monde peut en avoir.
Ah oui, en parlant d'amourette, et là, je vais casser un peu cette magie de Disney, mais Kristoff n'est PAS le grand Amour d'Anna.
Oui, c'est un Disney, donc il fallait un couple. Et pour ceux qui s'arrêtent la première couche du scénario, en général pour les enfants, ils voient of course le Grand Amour car "une belle aventure, il lui a sauvé la vie et blablabla".
Mais si on analyse bien les scènes, les regards et la personnalité des personnages, voilà ce que ça donne :
Anna est désespérée de trouver l'Amour. Elle croit que c'est Hans. Mais ce n'est pas le cas. Elle ignore donc ce qu'est l'Amour. Puis Olaf lui donne une définition saugrenue et stupide de l'Amour, et, encore une fois dans sa grande naïveté, Anna y croit. Voilà ce que ça donne : "Hans m'aime pas ! Je n'ai pas de Grand Amour. Oh ! Mais peut-être que Kristoff est amoureux de moi ? Youpi, je suis amoureux et il va sauver ma vie".
J'ai regardé attentivement les regards entre Kristoff et Anna, et il n'y a pas de grand Amour entre ces deux-là, on ne voit pas ce sentiment qu'on trouve chez Raiponce et Flynn. Et ne me sortez pas que Kristoff est revenu l'aider donc = Grand Amour. C'est une amie auquel il s'est attaché, le seul humain, et, dans sa grande naïveté aussi, il croit qu'il est amoureux.
Mais bien sûr, vous allez me dire que ce sont des suppositions. Je vous l'accorde. Au fait, la véritable preuve est l'absence du baiser qui va dégeler le cœur d'Anna.
Regardez un peu les scènes. Kristoff a sauvé, réchauffé, tenu dans ses bras, a pris soin d'Anna et tout pour la ramener à Arendelle. Qu'à fait Elsa ? Elle a juste pleurer sur la statue d'Anna et cela a suffi pour la sauver. Il n'y a donc pas eu besoin de baiser. Le véritable amour est donc fraternel : entre Anna et Elsa. Malgré tout les soins de Kristoff, il a échoué là où Elsa a réussi. Bien entendu, Disney n'a pas fait la scène du baiser du véritable Amour (je ne compte pas le baiser à la fin, qui ressemble à n'importe quel baiser d'ado) car les enfants doivent croire qu'ils sont réellement prédestinés l'un et l'autre, ce qui ne l'est en vérité pas.
3) Troisième catégore : Hans et Elsa.
Hans est le meilleur personnage et le mieux travaillé de Disney. Il est génialissime. Il faut attentivement regardes ses faits et gestes pour voir toutes les capacités et l'intelligence du personnage. Chacun de ses paroles, chacun de ses gestes, est calculé à la perfection.
Le meilleur exemple est lorsqu'il était dans le palais de glace d'Elsa. Lorsque l'homme du duc voulait tirer sur Elsa, ses gestes ont été parfaits. Il a tout calculé. Je vous conseille de regarder cette scène au ralenti. Dans l'ordre : Il voit que l'homme va tirer, coup d'œil sur Elsa, coup d'œil au lustre, coup d'œil à l'arbalète et il fonce et dévie intentionnellement la flèche vers le lustre pour capturer Elsa. Cela n'avait rien d'un accident, mais d'un coup de maître. Et on peut ajouter à cela tous ces supers jeu d'acteur : bousculation d'Anna (je vous fait signaler qu'Hans n'avait aucune raison de se diriger vers des quais vides, il avait donc prévu ce coup), manipulation de tout le monde, mots bien choisi, etc. Je pourrai vous faire la liste, mais elle serait trop longue. Mais c'est mon personnage préféré de l'histoire, c'est pourquoi j'ai bien suivi ses gestes.
Sinon, c'est dommage que son coup a échoué. Il est clair qu'il est né pour être roi. Il connaît toutes les subtilités, sait se faire des alliés et les manipuler, sait menacer sans provoquer d'accident diplomatiques, sait se faire aimer du peuple, etc. Sans parler de son intelligence. Arendelle a perdu un superbe roi en récupérant Elsa et Anna, c'est dommage.
Ah, et aussi, première fois que le méchant n'a pas une tête de méchant dans un Disney. Pas mal, ils s'améliorent.
Elsa maintenant. J'ai des choses à dire sur elle, surtout sur ses pouvoir.
Dïnloss, tu ne supportes pas le fait que la solution était "l'Amour" ? Je vais te donner un autre point de vue du fonctionnement de ce pouvoir, et casser un peu les bienfaits des gentils de l'histoire.
Tout d'abord, NON, ce n'est pas l'amour qui a fait fondre la neige. Elsa se trompe. Regardons bien comment elle utilise ses pouvoirs tout le long du film. Elle le maîtrise parfaitement jusqu'au moment où Anna a failli se blesser mortellement. Là, elle lève le bras et, sans le faire exprès, lance un sort. C'est donc la peur et le doute qui font faire de ce pouvoir un danger. Lorsqu'elle est seule (let it go), elle n'a plus peur et ne doute plus, elle maîtrise donc super bien ses pouvoirs. Mais lorsqu'elle a peur, lorsqu'elle doute d'elle, c'est là que ça empire. Et c'est directement les parents d'Elsa et le vieux troll qui sont responsables de cette perte de maîtrise du pouvoir. C'est eux qui ont insufflés la peur de ses propres pouvoirs et l'ont forcé à toujours douter d'elle en se cachant et en s'isolant. Sans eux, Elsa aurait appris très facilement à maîtriser ses pouvoirs. Mais il a fallu que ces gens qui lui veulent du bien retourne sa peur contre elle-même.
Et c'est là que cela devient intéressant. Car cela devient juste de la psychologie. Durant toutes sa vie, elle croyait que sa magie était irréversible. Mais à la fin, elle croit trouver le remède (l'Amour). Et c'est parce qu'elle croit être capable de ramener l'été, parce qu'elle ne doute pas s'en être capable, qu'elle est arrivé à accomplir ce qu'elle a fait. Ce n'est pas l'Amour, non, c'est le fait qu'elle croit en ses pouvoirs et en elle. Elle n'avait plus peur. Mais bon, cela est trop compliqué pour Disney de l'expliquer aux enfants, il a donc choisi le classique Amour.
Autre chose, mais bien sûr, Disney ne peut pas se le permettre de le dire, il est possible qu'Elsa n'est pas la fille du roi. Si Anna possède les yeux de sa mère et les cheveux de son père, difficile de dire d'où vient la couleur des cheveux d'Elsa. En cela, cela peut expliquer d'où viennent ses mystérieux pouvoirs. Néanmoins, cette hypothèse est tout de même moins probable que les précédentes que j'ai formulé.
Dernier point un peu plus personnel, contrairement à Anna, Elsa sait ce qu'est être reine. Elle a l'élégance, l'autorité, la diplomatie, l'amour du peuple et tout ça. Elle lui manque l'intelligence d'Hans et ses capacités de manipulation par contre, c'est dommage. Ils auraient fait un bon couple de monarques ces deux-là. Contrairement à beaucoup, je la préfère dans son costume royal d'Arendelle que dans sa robe de glace. Dans cette dernière, elle fait trop princesse. Or, c'est une reine dont Arendelle a besoin.
Voilà ma petite analyse sur les principaux points. Je ne vais pas aller au détail. Ce serait trop long. En espérant que je vous ai donné un autre point de vue plus intéressant de Frozen (La reine des neiges) sur le scénario caché de ce film pas si Disney que ça finalement.
Et je termine par un petit détail que j'ai bien aimé :
L'apparition de Raiponce et de Flynn parmi les invités au château. _________________
Merci à la talentueuse Lénaelle pour ce pack criminel
Inscrit le: 01 Mar 2012 Messages: 322 Localisation: derrière les porte de la plus grande bibliothèque du monde, plongé dans les livres
Citation:
Dînloss, tu ne supportes pas le fait que la solution était "l'Amour" ? Je vais te donner un autre point de vue du fonctionnement de ce pouvoir, et casser un peu les bienfaits des gentils de l'histoire.
Alors tu m'as mal compris, je n'ai rien contre le fait que ce soit l'amour (même si comme tu le dis c'est pas l'amour ^^), je râle sur la manière dont Elsa le découvre... pas sur le font, mais sur la forme.
Citation:
Ce n'est pas l'Amour, non, c'est le fait qu'elle croit en ses pouvoirs et en elle. Elle n'avait plus peur. Mais bon, cela est trop compliqué pour Disney de l'expliquer aux enfants, il a donc choisi le classique Amour.
Je suis d'accord avec toi et j'avoue que je n'avais pas vu ça comme ça ^^.
Citation:
Contrairement à beaucoup, je la préfère dans son costume royal d'Arendelle que dans sa robe de glace.
Eh bah moi aussi figure toi ^^, le violet/vert/bleu marine lui vont à merveille ^^! _________________
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 251 Localisation: Al-Jeit.
Alors, je vais moi aussi mettre en premier lieu des impressions que j’avais déjà données (en spoil, histoire que ceux qui les auraient lu dans le topic des lyokofans ne se retapent pas une lecture inutile (a) )
Spoiler
Autant j'avais été très déçue par Rebelle, autant j'ai adoré La Reine des Neiges. Il est entré dans mon top 3 direct. On joue avec les émotions et le rire, surtout que je me suis beaucoup identifiée aux personnages. Rien à redire pour les dessins, l'ambiance nordique donne un charme fou. On se détache enfin de la vision "je rencontre le prince charmant, je l'épouse le jour même, je vis heureuse toute ma vie". Les musiques sont carrément bien même si au bout d'un moment, ça devient gonflant "le renouveau"... C'est vrai que pour un dessin animé, on a presque un effet de "suspense" et de fausses-pistes, pas seulement avec le prince mais aussi avec Anna qui est totalement normale (alors qu'étant un Disney, je m'attendais à ce qu'elle contrôle le feu ou quelque chose comme ça, idée renforcée par la différence de couleur de cheveux entre les soeurs et la réflexion d'Elsa qui demande à Anna si elle a un pouvoir pour arrêter ça ou quelque chose dans le genre). Enorme coup de coeur pour la "métamorphose" d'Elsa qui est superbe. Les personnages secondaires sont étonnamment développés (Olaf et Sven <3) et permettent beaucoup d'humour. Par contre, il faudra qu'on m'explique ce que Disney a contre les parents... O.O
Je tiens toutefois à expliciter ma dernière phrase, concernant les parents : elle ne voulait pas dire qu’ils étaient mauvais, juste qu’Elsa et Anna rejoignent le camp largement majoritaire des personnages Disney a qui il manque au moins un parent. Je trouve que c’est encore plus marquant dans La Reine des Neiges, étant donné qu’ils sont présents au début, qu’on ne discerne pas trop leur rôle (pensent-ils à protéger leurs filles ou ont-ils peur au point de vouloir à tout prix cacher le pouvoir d’Elsa ?). A mes yeux, ils sont presque plus mauvais que bons, alors qu’on sent bien que leurs filles les aiment. C’est pour ça que j’ai trouvé qu’en plus de reprendre un truc maché et prémaché (et bim créons des orphelines, ça touchera plus le public !), on aurait pu approfondir le rôle parental surtout que le film se joue beaucoup plus que les autres sur les liens familiaux. Ainsi, Papa et Maman ont une importance capitale sur la vision que va avoir Elsa de ses pouvoirs (ils auraient pu faire davantage d’effort pour la rassurer et comprendre plutôt que d’essayer de les cacher) mais leur impact ne sera pas renouvelé après.
Maintenant que c’est dit, je vais pouvoir me lâcher pour un post plus long
Alors déjà, à la base, je ne voulais pas aller voir ce DA. Trop de promo et surtout trop de ressemblance graphique avec Raiponce (non pas que je n’aie pas aimé les dessins, hein, au contraire, mais j’ai trouvé que c’était du réchauffé [ha ha]). Mais bon, au final, je suis super heureuse d’avoir changé d’avis.
Ensuite je suis d’accord avec Dinloss pour ses points positifs, notamment en ce qui concerne l’identification des personnages : ils ont un caractère plus complexe que dans les autres Disney (notamment Elsa et Hans qui n’ont pas ce côté tout blanc ou tout noir : chacun des deux parait à un moment respectivement bien plus méchant ou gentil qu’il ne l’est en réalité : après tout, Elsa manque de tuer deux personnes, ce qui n’est pas trop correct pour une princesse Disney… Quant à Hans, je ne développe pas, c’est bien entendu un c*nnard ).
Je reviendrai en revanche sur ce que tu décris comme un point faible : pour moi, les chansons sont tout aussi bien que celles de Raiponce. La seule que je n’ai pas aimé (au niveau de la musique et des paroles, hein, parce qu’au niveau visuel, j’étais morte de rire ^^), c’est « Un bonhomme de neige en été ». Après, comme dit plus haut, le Renouveau gonfle au final, surtout que dans les chansons, Anna fait vraiment ressortir son côté niaiseux, un peu agaçant. Mais "Nul n'est parfait" m'a vraiment trop fait rire le "-Qu'est-ce que vous faites ? - Je vous marie" de la fin m'a tuée ^^
Et je ne suis pas du tout d’accord avec toi en ce qui concerne la traduction. Je m’avance un peu sur ce point, car je n’ai écouté que « Let it go » et « Lass jetzt loz », les version anglaise et allemande de « Libérée, délivrée » (qui est vraiment une des plus fortes chansons Disney, belle et poignante) et j’ai trouvé que la version française avait des paroles bien plus profondes, bien plus en accord avec Elsa et ce qu’elle ressent. Mais je suis peut-être mauvaise juge étant donné qu’à mes yeux, dans l’ensemble, les versions françaises ont beaucoup plus de poésie que les versions originales. Et il faudrait que j’écoute les autres chansons du DA en autres langues pour avoir un avis plus global.
Tant qu’à rester dans les chansons, j’ai trouvé que « l’amour est un cadeau » était à 200 % de l’autodérision et que ça faisait du bien ! Parce que le nombre de fois où les personnages connaissent cooooomme par hasard les paroles de ce que commence à fredonner l’autre (cf « Pour oublier l’amour », Aladdin est juste trop balèze pour deviner ce que va chanter sa douce), c’est tellement pas crédible. Alors que là, on joue volontairement dessus, du coup, ça casse l’aspect gnangnan.
Dinloss a écrit:
C'est une personne horriblement introvertie et peureuse, elle vient de ressusciter sa sœur sans savoir trop comment... et maintenant elle est toute souriante, extravertie
En même temps, tu le dis : sa sœur vient de ressusciter. Moi aussi je serais souriante et extravertie à sa place XD Donc pour moi, ce n’est pas si choquant. Surtout qu’il y a « Libérée, délivrée » qui nous montre bien qu’elle a une personnalité à double facette. Le fait de voir qu’Anna survit à la glace, allant jusqu’à perdre sa mèche d’enfance, peut faire réaliser à Elsa que ses pouvoirs ne sont pas une fatalité. Et j’ai trouvé que même à la fin, elle faisait quand même plus réservée et tranquille que cette fofolle d’Anna qui présente son nouveau traineau à Kristoff. Donc pour moi, le contraste entre les deux sœurs est respecté jusqu’au bout.
Je n’ai pas été déçue de cette fin. Le coup du traineau m’a fait rire ("Y a même un porte-gobelets !") et il permet d’enchainer sur un baiser Disney atypique. Pas du genre « Tu m’as sauvé la vie, je t’aime, épouse-moi » mais vraiment un baiser ce que je dirais « logique », comme l’avènement d’une relation un peu plus élaborée que le coup du foudre qui permet de conclure en deux jours. Y a de la pudeur, de l’hésitation en Kristoff, ça donne plus de charme à la scène ! Et le fait qu’Elsa reste célibataire aussi m’a fait plaisir, parce que j’imaginais déjà le vieux coup de « OK y en a une qui prend le prince, l’autre qui prend Kristoff, super original… (facepalm) » et le fait que ce ne soit pas ça m’a drôlement soulagée !
Ensuite pour moi, il y a une morale : accepter qui l’on est et ne pas mentir aux gens qui nous sont proches. D’accord dit comme ça, c’est très niaiseux, donc je développe : au final, si Elsa avait dès le début accepter ses pouvoirs, elle n’aurait pas eu peur et c’est d’ailleurs ce qu’on voit quand elle joue dans la salle de bal avec Anna (à cette époque, ses pouvoirs sont un jeu qui lui permettent d’être complice avec sa sœur). Ensuite vient toute la partie du film où on la sent glaciale, extrêmement détachée vis-à-vis des autres comme d’elle-même. Elle ne retrouvera finalement sa joie qu’en acceptant ses pouvoirs = acceptation de soi = source de joie, même si c’est renoncer à tout ce qu’elle a connu.
Pour le fait de ne pas mentir aux proches, c’est une impression renforcée par quelque chose que je n’ai pas compris : pourquoi effacer les souvenirs des pouvoirs d’Elsa dans l’esprit d’Anna ? Si elle avait conservé lesdits souvenirs, elle aurait développé plus de prudence. Elle aurait pu aider Elsa en la soutenant dans la découverte de son don et cela aurait évité à Elsa de se renfermer sur elle-même, jusqu’à l’explosion. Donc en fait ça reste niaiseux mais c’est une morale XD
Kender, je m’appelle EllAna
Je rejoins ton avis sur le duc de Weselton, pathétique et sans intérêt. Par contre, je maintiens qu’Olaf, Sven et les trolls sont géniaux ! Ils apportent énormément d’humour, un peu à la manière de Pascal dans Raiponce. Et comme on l’a vu avec le semi-échec des Cinq Légendes, quand on touche à des cordes sensibles et à un peu de noirceur dans un dessin animé, il faut contrebalancer avec pas mal d’humour pour que ça garde une atmosphère plus légère qui ne déplait pas aux enfants.
Kender a écrit:
J'ai regardé attentivement les regards entre Kristoff et Anna, et il n'y a pas de grand Amour entre ces deux-là, on ne voit pas ce sentiment qu'on trouve chez Raiponce et Flynn.
Pour Kristoff et Anna, je trouve que c’est un couple équilibré. Elle complètement insouciante et tarée, lui qui a plus notion de ce qui se passe dans la vie. Alors après c’est clair que ce n’est pas un de mes couples fétiches mais ils amènent un éclairage nouveau sur les relations amoureuses Disney dans le sens où, Pocahontas mise à part, les héroïnes se retrouvent quand même de manière quasi-automatique avec le premier héros qu’elles rencontrent. Donc je pense qu’ils sont appréciables quand même.
Là où je suis d’accord avec toi, c’est sur la « révélation » (vraiment entre guillemets) de leur amour l’un pour l’autre. A mon avis, pour Anna, c’est tout simplement une débilité de le réaliser simplement suite à l’explication plus que bancale d’Olaf. Ça ne tient pas debout. Après, qu’elle en tombe amoureuse ne fait que perpétuer la tradition Disney de l’amour facile. Pour Kristoff, je ne trouve pas son comportement très différent de celui de Flynn justement. Il s’attache à elle au cours du voyage, s’inquiète énormément pour elle, est séparé d’elle avant de finalement se dépêcher d’aller la retrouver, de devoir la perdre puis de la voir revenir à la vie (même si dans Raiponce, c’est lui qui meurt et pas elle, enfin bref ! ^^). Je trouve même que le couple Kristoff / Anna est plus logique que Flynn / Raiponce dans le sens où le baiser final n’arrive pas direct après (mais bon, y a pas entre eux la magie qu'il y a sur le lac avec les lanternes, j'avoue *.*).
Et je ne vois pas en quoi le fait qu'Anna soit d’abord une amie à qui Kristoff s’attache l’empêche ensuite de tomber amoureux…
L’absence du baiser pour dégeler Anna est quelque chose que j’ai trouvé super. Bon j’avais deviné que ce serait l’amour fraternel qui serait mis en avant même si je pensais que ce serait Elsa qui se sacrifierait pour Anna et pas l’inverse. Mais justement, on s’éloigne à fond du cliché style Blanche-Neige, La Belle au Bois Dormant ou encore La Princesse et la Grenouille. Donc à mon avis, c’est encore un très bon point pour La Reine des Neiges. D'ailleurs, je ne suis pas certaine d'avoir compris votre position à Dinloss et toi sur ce point. Pour moi, ce ne sont pas les larmes d'Elsa qui sauve Anna mais bien son propre geste de sacrifice.
Kender a écrit:
Hans est le meilleur personnage et le mieux travaillé de Disney.
Hum… je ne peux pas dire qu’Hans est le meilleur personnage de Disney (Edna Mode power !) mais je reconnais qu’il est de loin le plus travaillé. Enfin un méchant qui ne pue pas le méchant à 15 kilomètres !
Ensuite pour Elsa… Je la trouve juste parfaitement imparfaite (kassdédi Aurore ). Ce côté un peu froid, réservé et calme, prête à tout pour protéger sa soeur même si au final elles doivent en souffrir toutes les deux, cette volonté de garder le contrôle, le bonheur qu’elle a de lâché prise et la vitesse à laquelle elle retombe dans le doute et donc le chaos... J'ai particulièrement aimé le moment où elle est à deux doigts de tuer les gardes. Les traits de son visage reflètent une véritable colère, une haine presque meurtrière qu'à ma connaissance, on ne retrouve nulle part ailleurs chez une princesse Disney et c’est carrément cool !
Spoiler
Donc elle est loin au final de la jeune fille toute innocente (même remarque quand on voit la robe qu’elle se fait une fois dans son palais [magnifique le palais d’ailleurs *.*] assortie au petit déhanché… Elle nous remplace limite Esmeralda dans le rôle de l’héroïne qui joue de son corps, là XD).
Je vais conclure en disant donc qu’il y a pas mal de modernité dans ce dessin animé. Je n’irai pas jusqu’à dire comme Kender qu’Elsa n’est pas la fille du roi (puisqu’à mon avis et comme on peut le penser aux changements que subit Anna après ses blessures, que ce soit au début ou à la fin, la couleur de cheveux blanche est directement liée aux pouvoirs d’Elsa) mais y a pas dire, on s’éloigne des héroïnes nunuches et des princes vraiment charmants.
Kender a écrit:
L'apparition de Raiponce et de Flynn parmi les invités au château.
(pour ceux qui comme Léana n’étaient pas au courant )
Et là je conclus vraiment en disant que contrairement à vous, je préfère la robe d’Elsa en "vraie" Reine des Neiges (même si elle s’ouvre quand même vachement XD) : la traine est juste somptueuse. _________________ Ma belle, douce lune sous un chant blanc d'étoiles, / Astre fatigué, vagabonde hors-la-loi / Toute pâle dans l'oeil noir de loups qui aboient, / Hisse les rêves, aux nuits où tu es seule voile. ♥
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Et bien, que rajouter à tout ça?
Je me place d'abord un peu différemment de vous à la base, parce que personnellement je suis une grande fan des Disney. Enfin, depuis l'apparition de la 3D, j'adhère un peu moins (Raiponce ne m'a pas emballé plus que ça), mais je tiens à mes classiques, Le Roi Lion, La Belle et la Bête et Pocahontas en particulier. Et, plus récemment, La Princesse et la Grenouille. C'est certes une histoire où on devine la fin dès le début, mais c'est plein de poésie, le méchant est soumis à des forces plus fortes que lui, Raymond est d'une poésie incroyable avec son illusion d'Evangéline. Le point où le film pêche, c'est les chansons - mise à part Ma belle Evangéline justement, et Au bout du rêve.
Et c'est un point que La Reine des Neiges a largement corrigé (c'est le premier point dont je vais parler, c'est pas logique dans un raisonnement mais bref). Il me semble que c'est Dînloss qui disait que les chansons de Raiponce étaient bien mieux que celles de Frozen. Je ne suis pas d'accord. Je ne me souviens pas des masses de celles de Raiponce, mais à part Moi j'ai un rêve et Où est la vraie vie, les autres ne m'ont pas particulièrement tapées dans l’œil. Alors que celles de La Reine des Neiges mêlent toutes les émotions du film.
J'ai acheté le CD de la bande-son de La Reine des Neiges, donc je vais parler de ces versions-là (qui sont pour certaines vaguement différentes de celles du film, une qualité un peu meilleure). La première n'a absolument aucun intérêt, mais je la trouve incroyablement entraînante et elle fait rentrer dans le film d'une façon formidable - à la manière d'un Deux Mondes qui prend aux tripes au début de Tarzan, Le cœur de glace fait la même chose.
Et toutes ces chansons - 9, certains diront que ça fait beaucoup (apparemment, l'abondance de chansons est une critique qu'on a fait à la Princesse et la Grenouille, mais je trouve que ça ne dessert aucun de ces deux films) - offrent une palette très large de sentiments et d'émotions. Je voudrais un bonhomme de neige est profondément triste (d'ailleurs, sur le CD, passer sans transition d'Un coeur de glace à Je voudrais un bonhomme de neige, ou de Je voudrais un bonhomme de neige au Renouveau, c'est perturbant. Tu pleures, et d'un coup tu passes à l'euphorie). Et justement, Le renouveau, je trouve qu'elle est merveilleusement construite - vous la dévaluez, mais je trouve que c'est une des plus fascinante du film. On a à l'intérieur de la même chanson les points de vue de deux personnages qui ne sont absolument plus sur la même longueur d'onde - l'espoir fabuleux d'Anna et la crainte d'Elsa. Le même jour - la fête au château, la cérémonie de couronnement - vu de deux manières complètement opposées. On retrouvera le paradoxe d'ailleurs dans la reprise de la chanson, mais dans l'autre sens. La première fois, c'est clairement l'avis d'Anna qui prend le dessus - ses espoirs, ses rêves d'amour, toutes ses illusions - alors que dans la reprise, c'est Elsa qu'on entend le plus - c'est poignant, "Dites-moi comment ne pas désespérer", le "Adieu" final est déchirant. Et ce mélange des deux avis (les voix des chanteuses sont sublimes, la façon dont elles se superposent est vraiment réussies) est très intéressant. Ça oppose concrètement les deux points de vue, ça montre la distinction des deux personnages et ça révèle à chaque fois tout un pan de leur personnalité ou de leur idéologie.
Bon, je passerais plus rapidement sur les autres chansons (parce que j'ai l'impression d'en parler déjà trop longtemps, mais j'ai tellement à en dire), Ellana a très bien parler de L'amour est un cadeau, une complète auto-dérision, malgré tout euphorisante, qui ridiculise un peu le standard cliché du couple tout beau qui ne se connaît pas - Kristoff et Olaf le répéteront souvent d'ailleurs, qu'on ne se marie pas sur un coup de tête, c'est un pied de nez fait à toutes les habitudes de Disney. Les rennes sont meilleurs que les hommes est juste une chanson amusante qui d'ailleurs dure moins d'une minute, elle sert simplement à installer vaguement les personnages de Kristoff et de Sven, comme En été celui d'Olaf. Nul n'est parfait a cette fonction, mais se teint d'un peu de mièvrerie "Donnez aux autres un peu d'amour, ça les rendra meilleur, oui l'amour rend meilleur [...] Pour faire court ce qui rend presque parfait les gens un peu moins que parfaits, c'est l'amour", le message est pas spécialement recherché, mais c'est drôle, les trolls sont cool et ça introduit l'histoire d'amour entre Kristoff et Anna.
Quant à Libérée, délivrée, je vais être encore plus rapide sur la chanson, je n'hésite pas à dire que c'est une des meilleures chansons Disney, tout Disney confondus. Pas "la" meilleure, mais une des meilleures. La version de Let it go de Demi Lovato est également très bonne d'ailleurs, même si je lui préfère la version française. On observe sa désillusion au départ "Un royaume de solitude, ma place est là pour toujours") et son évolution jusqu'à sa joie d'avoir trouvé sa place et son bonheur de pouvoir vivre, tout simplement. C'est vraiment pour moi la morale de ce film, s'assumer pour pouvoir vivre. L'amour n'est qu'une facette facilement exploitable, mais pas l'épicentre du propos et de la morale.
Ensuite, après cette grosse parenthèse que j'imaginais plus courte, passons au film en lui-même, aux personnages et au scénario. Déjà, j'ai été le voir deux fois - une fois en 2D, la deuxième fois en 3D, et la 3D n'apporte pas grand chose.
Sur le scénario, vous avez plutôt bien parlé de la chose, même si pour moi, le fait que ce soit l'acceptation d'elle-même qui permet à Elsa de réussir à prendre son rôle de reine me paraît assez évident. Ce n'est peut-être pas dit explicitement, mais ça se comprend très facilement. Elle s'est acceptée comme elle, elle parvient à s'assumer, et elle réussit à régner. Comme lorsqu'elle se construit son palais d'ailleurs (magnifique, ce palais, je crois qu'on est tous d'accord là-dessus), "L'hiver est délivré, je ne mentirai plus jamais [...] J'ai laissé mon enfance en été". C'est en croyant en ses pouvoirs qu'elle peut les maîtriser, c'est en croyant en elle-même qu'elle peut s'améliorer et incarner le rôle pour lequel elle est née.
Quelqu'un disait que c'était la peur qui l'empêchait d'avancer. Bien sûr. Le roi troll le dit dès le début, quand il soigne sa sœur : il dit quelque chose comme "Ton pouvoir peut être très puissant, mais c'est la peur qui peut le rendre mauvais". Et là encore, Libérée, délivrée répond à cette invective. Elle s'épanouit parce que "La tristesse, l'angoisse et la peur m'ont quittée depuis longtemps". C'est cette peur la clef de ses pouvoirs. C'est pour ça qu'une fois qu'elle en est débarrassée, elle peut enfin vivre librement et normalement.
Les personnalités d'Anna et d'Elsa sont bien évidemment antithétiques. On le voit du début à la fin. L'une extravertie, rêveuse, qui est en plein dans le bovarysme, perdue dans ses illusions et ses attentes, et l'autre, condamnée à la solitude ("A kingdom of isolation, and it looks like I'm the Queen") dès son plus jeune âge, sa peur perpétuelle, son silence contraint. C'est un personnage fascinant. Elle s'empêche de vivre, elle est enfermée dans son château - certains diront "On l'empêche de vivre", mais le résultat est le même - elle est obligée de faire une croix sur le lien filial qui l'unit à sa sœur. Elle est confrontée à l'incompréhension de sa sœur qui ne comprend pas pourquoi ce revirement de situation, elle se cache sans cesse, elle se refuse d'avoir une vie sociale, elle est finalement obligée de grandir plus vite que les autres (Anna est extravertie, impatiente, débordante d'énergie et de folie là où Elsa est posée, mesurée, introvertie). C'est un contraste qui se pose dès le début et qui se constate tout au long du film. Jusqu'à la fin. Elle ressuscite sa sœur, elle "sauve" Olaf, elle voit Anna filer le parfait amour avec Kristoff, donc bien sûr qu'elle sourie, qu'elle rie et qu'elle danse. Elle reste quand même bien plus réservée qu'Anna.
Et maintenant, je vais parler d'Olaf, de Sven et des trolls. Parce que sans eux, le film n'est plus rien. Kristoff est juste "un charmant p'tit blondinet" qui vit une histoire d'amour avec Anna bancale, comme vous l'avez dit. Elle est préfigurée par Nul n'est parfait, mais elle se déclare un peu à brûle-pourpoint et sans grande conviction. Mais Olaf, Sven et les trolls sont vraiment géniaux.
Ils constituent la touche d'humour essentielle à un bon Disney (tout bon Disney a son comique. Les trois hyènes du Roi Lion, Eurêka et Sébastien de La petite Sirène, Luis et Ray de La Princesse et la Grenouille, les élans de Frères des Ours, Gaston et le Fou dans La Belle et la Bête, et la liste serait longue). Ils sont la touche de folie, de comique, de dérision, d'absurde qui est primordiale. Puis Sven est beau. Il est drôle, il est touchant, on a presque l'impression qu'il parle, il est l'ami et le confident de Kristoff, il prend des initiatives... Kristoff sans Sven, il perd tout son charme. Olaf a un rôle plus comique qu'autre chose, et j'avoue que j'adhère déjà un peu moins au personnage, mais il est parfait quand même dans son genre. Quant aux trolls... ils sont plus secondaires, on ne les voit pas tant que ça, mais on leur fait chanter une chanson et ils sont le centre d'une scène importante.
Et Hans... A vrai dire, je ne sais pas trop quoi en penser. C'est un personnage très bien construit, le parfait méchant (sous ses airs bon chic bon genre, on devine pas sa fourberie), mais y'a quelque chose qui me dérange et j'arrive pas à l'aimer %) Pourtant, il a tout pour être un personnage excellent, il l'est d'ailleurs, mais... j'ai un blocage avec lui xD
Alors oui, c'est pas la magie habituelle à laquelle Disney nous a habitué, mais c'est une magie Disney. Et une merveilleuse magie Disney. Ce film est sublime.
Et en effet, j'avais pas vu Raiponce et Flynn au château. Le clin d’œil est excellent ! _________________
Bon, moi j'ai dû découvrir ce film en streaming moche, en VF (avec son fucking renouveau), au milieu d'une famille qui râlait dès que le playback commençait à annoncer "attention, ça va beugler". Donc, fatalement, premières impressions très désagréables. Difficile d'apprécier un film quand on est assis sur une fesse.
En lisant le commentaire très intelligent de kender (notamment sur la peur d'Elsea et les histoires d'Amour vrai), j'ai décidé de donner à ce film une deuxième chance.
Mais une chose sur laquelle je ne reviendrai sûrement pas, c'est Hans. OK, je l'avais pas senti venir (en dépit des indices comme le quai ou l'arbalète), mais son retournement en méchant m'a pas du tout bluffée pour autant. On obtient juste un personnage à l'égoïsme manichéen motivé par un intérêt personnel de minable, qui de surcroît prend plaisir à se moquer gratuitement d'Anna lorsqu'il ôte son masque au moment le plus opportun en termes de dramaturgie (c'est vrai, pourquoi ne pas plutôt profiter des moments où Elsea est hostile ou emprisonnée pour provoquer un "accident", hein ?) À la limite, son excellent jeu d'acteur pourrait tenir si ses choix stratégiques étaient indiscutables, mais le fameux coup du "Je te laisse à une mort certaine et je m'en vais avec un rire maléfique après t'avoir tout révélé" désamorce complètement cette possibilité.
…comme ça, tout le monde me respectera comme un héros.
Et maintenant, je te laisse entre les mains de l'assistante dont tu as sauvé la vie. Meurs bien !
Son plan, parlons-en. Tout repose sur les vœux de mariage avec la cadette dont il est le seul témoin ? Genius. Sans parler de l'accusation de haute trahison envers une reine : comme une lettre à la poste…
Dernière chose : si on ne sent pas venir son retournement, ce n'est pas seulement parce que c'est un bon acteur. C'est aussi et surtout parce que la mise en scène triche. Y'a qu'à voir son sourire niais quand il est seul juste après la première rencontre. On me dira peut-être que c'est un sourire d'ambition satisfaite, d'accord : mais ce n'est pas un sourire de méchant. Pareil quand il ordonne que la reine ne soit pas blessée alors qu'un accident est si vite arrivé…
Quant à dire que ce serait un bon roi, faut pas pousser. C'est un bon intriguant (si l'on excepte la scène sus-mentionnée ou les nombreuses occasions qu'il avait de gagner définitivement) mais à aucun moment il ne se préoccupe de l'impact de ses manigances sur le sort de ses sujets. Et quand il prend un air gentil, c'est par simple intérêt. Y'a qu'à voir son sadisme quand il laisse crever Anna ou balance à Elsea la mauvaise nouvelle (ce qui causera sa perte, vas-y qu'on rajoute un dernier cliché).
Conclusion : Hans est un personnage de méchant faible, cliché et sous-développé. Ce sont mes premières impressions, et je n'en démordrai pas.
Je ne te suivrai pas non plus sur l'hypothèse d'un adultère. Faut pas déconner : elle a les cheveux blonds parce que c'est la magie de la glace et du chara-design. C'est comme aller inventer qu'Anthea a des cheveux roses parce que c'est un humain artificiel/génétiquement modifié ou je ne sais quelles autres conneries !
Ensuite, quelques aspects qui m'ont agacée :
- la scène d'ouverture, très jolie, n'a qu'un lien distant et tordu avec l'intrigue. En fait, elle ne fait que nous présenter le très charismatique Kristoff. De façon d'autant plus superflue que
- je ne vois pas pourquoi il est adopté par des trolls. Ça n'inquiète pas son village de l'avoir perdu ?
- Ce genre de zones d'ombres insouciantes s'explique par un esprit infantilisant que je déteste dans les films. Celui-ci est particulièrement visible dans les scènes typiquement faites pour amuser les gamins, qu'on reconnaît habituellement à leur musique débile. Exemples ? Le jeu dans la salle du trône. Do you wanna build a snowman ? Weselton (au-delà de sa première apparition), les trolls qui nous font un remake d'Upendi du Roi Lion 2…sans compter le clip-show de First Time in Forever (le remake de Pocahontas passe, mais les canetons dans le jardin WTF ? Et tiens, dans la salle des portraits, y'a un faux raccord sur le tableau du pique-nique, ce qui est quand même mystérieux )…
Ce genre de scènes est d'ailleurs malvenu dans un film qui aborde des situations dramatiques aussi sérieuses et riches en potentiel. Il affaiblit l'intrigue en minant sa crédibilité aux yeux des adultes, car on a juste l'impression, à ces moments, de se retrouver devant un divertissement pour gosses. Bon, on n'est pas au niveau du lutin magique de mon enfance, mais bon…
- À propos de magie…quand sa sœur lui tire dans la tête, ça la rend déb…amnésique, mais quelle effet quand elle lui tire dans le cœur ? J'veux dire, ça devrait pas lui refroidir progressivement les sentiments ? (troll)
- On n'offre pas de chocolat chaud à Kris quand il ramène la princesse. Et c'est pas sympa.
Pour ce qui est du true love, kender défend que Kris n'est pas le True Love d'Anna ; ce n'est pas ce que nous dit le film. On les fait se rencontrer, on développe une lente relation entre eux, d'abord mue par l'intérêt (cf. juste après la scène des loups) et progressivement, il lui sauve la vie, lui fait voir sa famille, revient pour elle etc : c'est une construction typique d'amour entre princesse et homme du peuple en tous points semblable à ce qu'on avait dans Raiponse, Shrek ou un peu Aladin. Juste un peu trop rapide et cliché, c'est tout.
En plus, on a la discussion très subtile avec un confident, qui nous est offerte par Olaf. Sans compter la connaissance et la sagesse des trolls, qui savent qu'on ne marie pas deux jeunes gens qui viennent de se rencontrer, comme Anna s'imaginait l'amour à sa rencontre avec Hans. My point ? Fail.
En gros, ces histoires de morales clichées (l'amour vrai, aie confiance en toi) somme toute assez mal mises en scène et pas très claires sont négligées parce qu'on les reconnaît pour ce qu'ils sont devenus : rien moins que des MacGuffin usés jusqu'à la corde.
On a atteint le bout de la paresse d'écriture.
Je lance beaucoup de points négatifs, mais le film compte de belles chansons, des dialogues sympas qui font naître quelques petits sourires, des personnages bien foutus à l'exception d'Hans Double-Face, des visuels époustouflants qui font qu'on passe tout de même un bon moment quand on n'a pas la famille anti-Broadway sur le dos. Donc, embrassez ce film, mais du bout des lèvres et en évitant de mettre la langue.
Un peu comme pour Brave, je tends tout de même à regretter les travers d'écriture dont Disney abuse un peu en ce moment (notamment le recyclage…à ne pas confondre avec le caméo, ça c'est cool ).
Vivement les années 2020, que je voie ce que la suite nous réserve. _________________
Premier commandement :Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Troisième commandement :Tout individu a droit à la vie Quatrième commandement :Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
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