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[Fanfic] Code Lyoko Tome 1 : La vie continue

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 Auteur Message
Alexandre Belpois MessagePosté le: Lun 05 Sep 2022 18:47   Sujet du message: [Fanfic] Code Lyoko Tome 1 : La vie continue Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 21 Oct 2019
Messages: 11
Eh bien, bonjour à tous et bienvenue dans ma première fanfiction, l'histoire se passe après l'extinction du supercalculateur, vous suivrez le parcours de nos Lyokoguerriers préféré qui sont désormais à la retraite. J'espère que cette histoire vous plaira et n'hésitait pas à me donner votre avis s'il y a des choses qui vous dérangent. N'hésitez pas non plus à me donner des conseils d'écritures, par contre, je vous demanderais de faire abstraction de mes fautes d'orthographe (A l'école, le français me faisait dormir plus qu'autre chose). Sûr se, je vous propose de découvrir ce le prologue et le premier chapitre.

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Prologue
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POV: Ulrich

Avec Jérémie, Aelita et Odd, nous venions de sortir du bureau de M. Delmas qui était parti emmener Sissi a l'infirmerie. Elle était entrée en trombe dans le bureau de son père alors qu'Odd et moi, nous faisions sermonner par le proviseur suite à une mauvaise blague que le blondinet avait sorti à Jim en cours de sports. Jérémie et Aelita étaient arrivés à sa suite, complétement paniquée. Rapidement, nous avions compris qu'elle avait découvert le supercalculateur et le journal de Jérémie ressassant tout notre combat contre XANA. Elle s'était mise à faire un résumé rapide de ce qu'elle avait appris à son père en espérant qu'il nous punisse pour nos actes. Mais heureusement pour nous, M. Delmas ne crut pas un mot de ce que sa fille lui racontait. Il l'avait attrapé par le bras avant de sortir de son bureau, pensant qu'elle était en plein délire où étais en phase de devenir folle.

Une fois devant le bâtiment administratif, Jérémie nous demanda si nous voulions l'accompagner à l'usine pour lancer un retour vers le passé. Aelita et Odd acceptèrent, mais moi, je refusai en lui répondant que j'avais besoin d'être seul. Je les regardai quelques instants courir vers le parc du collège et je pris la direction de la cour. Je marche à pas lent, les mains dans les poches, sans vraiment de destinations en tête. Je ressasse encore tout ce que nous avions vécu depuis ce jour où Jérémie nous avais fait découvrir le supercalculateur et Lyoko.

Cela faisait 2 ans maintenant que nous combattions XANA et nous venions tous juste de réussi à le vaincre. Le combat avait été très difficile et nous devions notre victoire au père d'Aelita qui avait sacrifié sa vie afin de finaliser le programme anti-XANA de Jérémie. Certes, il était beaucoup trop dangereux, mais je ressentais déjà le vide qu'il allait laisser derrière lui. Il avait quand même essayé de conquérir le monde, d'asservir l'humanité et de nous tuer un nombre incalculable de fois en utilisant des méthodes toujours plus tordues et dangereuses. Il avait essayé de faire s'écraser une météorite sur terre, d'effacer la mémoire du monde, et même de prendre le contrôle de la gravité. Mais le plus effrayant de tous, c'est qu'il arrivait à prendre possession d'être vivant, humain y compris, pour essayer de nous tuer et de mener ces projets. Mais malgré tout ça, je sentais que les combats sur Lyoko et dans la mer numérique allaient beaucoup me manquer.

Dans notre monde, je suis juste un mec banal qui aime le sport et les compétitions. Je suis très mauvais dans mes études au grand désespoir de mes parents, mais je reste tout de même meilleur qu'Odd. Certes, j'attire facilement le regard des filles, mais je n'y prête aucune attention. Même si certaines d'entre elles étaient plutôt mignonnes, j'ai toujours refusé leurs avances. Mais il y en a une que je ne pourrais jamais me résoudre à repousser si elle venait à se déclarer... On me décrit souvent comme quelqu'un de solitaire, réservais et grognon, ce qui n'incite pas forcément les autres élèves du collège à venir me parler. Et c'est temps mieux. La plupart du temps, je préfère rester seul ou juste avec mes amies. Je n'aime pas voir toutes les attentions se portaient sur moi. Bref, je suis juste un mec sans vraiment d'histoire, n'y rien de vraiment intéressant dans sa vie à part Lyoko et mes amies.

Mais une fois dans le monde virtuel, je me métamorphosais. Je devenais un samouraï capable de découplé ma vitesse de course et de me cloner. Avec mes deux sabres, je me sentais invincible. Je me suis fait dévirtualiser un bon nombre de fois bien sûr, mais je ne me faisais jamais avoir deux fois de la même manière. Je ne pense pas être le meilleur combattant du groupe, mais j'ai quand même vaincu des centaines des monstres de XANA et débloqué de nombreuses situations que même Aelita, Odd et Yumi réunis n'arrivent pas à gérer. Je ne ressentais de la peur que lorsque mes amies étaient en danger, mais cela ne faisait que renforcer ma détermination à vaincre mes ennemis.

Au début, notre rapprochement était uniquement dû au supercalculateur et aux confrontations contre XANA, mais avec le temps, notre amitié était devenue de plus en plus sincère et profonde. On se faisait mutuellement confiance, on se protégeait et on se soutenait peu importe les épreuves. Même malgré nos différences, nos défauts et nos doutes, nous avions réussi à rester soudés. Ils étaient bien plus que des amies pour moi, ils étaient mes frères d'armes et ma vraie famille. Mais maintenant que XANA a été vaincue, je ne peux m'empêcher de me poser des questions. Notre amitié n'était-elle due qu'à notre secret ? Allons-nous rester amies maintenant XANA a été vaincue ? Ou bien allons-nous commencer à nous éloigner peu à peu les uns des autres ? Même si je ne leur avouerai jamais, j'ai peur de les voir disparaître de ma vie. Elle en particulier...

Elle se nomme Yumi, japonaise de naissance à la beauté sans nom. Elle attire facilement les regards des mecs, mais peut trouver le courage de l'aborder. Étant une fille solitaire, discrète et un peu renfermée, il n'est pas toujours facile pour les ados de notre âge de l'aborder. Certains avaient essayé de se rapprocher d'elle, mais avaient vite compris qu'ils n'obtiendraient rien d'autre que de la sympathie. Enfin, ils avaient presque tous compris… Elle n'apprécie pas que l'on soit trop collant, cela a tendance à l'énerver plus qu'autre chose et elle ne peut même se montrer agressive si on dépasse certaines limites. Mais pour ceux qu'elle côtoie régulièrement, elle peut se montrer plus ouverte, douce et joyeuse, mais reste quand même très discrète sur ses sentiments et ses ressentis. Son côté rassurant et compréhensif nous permet de nous confier facilement à elle et de lui parler de nos problèmes. Ayant une grande maturité et une oreille attentive, elle se montre souvent de bon conseil et de plus elle essayée toujours d'aider ses proches malgré ses propres soucis.

Ce sont toutes ses qualités et ses défauts que j'apprécie tant chez elle. J'aime ses moments intimes que nous passons parfois, aussi bref soit-il. Quand cela arrive, ma timidité reprend toujours le dessus et je n'arrive pas toujours à aligner deux phrases cohérentes en sa présence. Mais bon, les mots sont souvent inutiles avec elle, car c'est dans le silence qu'on arrive le mieux à se comprendre. Après tous, que valent les mots face aux gestes et aux actes ? J'espère un jour, pouvoir trouver le courage de lui dévoiler tout ce que je ressens pour elle. Mais je crois que cela n'arrivera jamais. Pas après qu'elle m'est dite qu'on était juste "copain et puis c'est tout". Se souvenir est sans doute le plus douloureux de toute ma vie. Je me souviens de chaque détail de ce moment. J'avais été blessé par ses paroles, mais j'avais préféré aller dans son sens de peur de l'énerver plus qu'elle ne l'était déjà. Ce fut la pire décision de toute ma vie, je la regrettais et la regrette encore aujourd'hui malgré les mois passés. Je sais que j'aurais dû lui avouer ce que ressentait réellement pour elle et que je voudrais qu'on soit plus que de simples amies. Pour moi, il n'y avait qu'elle et nul autre. Pour moi, c'étais elle et puis c'est tout. Repensais à tout ça me déchire le cœur à chaque fois. J'essaye de ne pas trop y pensais, mais cela me revient à chaque fois que je la vois. Je pensais qu'elle n'avait aucun sentiment pour moi, mais à certains moments, elle me faisait douter avec ses paroles et de ses gestes envers moi. À certains moments, elle se montrait plus douce, plus gentille et plus ouverte avec moi qu'avec quiconque, mais cela signifiait-il quelque chose ? Aurait-elle des sentiments pour moi qu'elle se refuse de me dévoiler ? Et si c'était le cas, pourquoi vouloir le cacher ? Que des questions auxquelles je n'aurais sûrement jamais de réponse.

- Bas alors ? Vous étiez où ? Ils sont où les autres ?

Cette voix familière me sortit toutes ces interrogations de la tête. C'était elle. La Japonaise était là, assise seule sur un banc. Toujours vêtu de noir, sans maquillage et ni bijou apparent. Elle était magnifique sous ce soleil. En la voyant, je sentis les battements de mon cœur s'accéléraient. Je lui répondis en la regardant dans les yeux.

- À l'usine, Jérémie doit lancer un retour vers le passé... le dernier.

J'avais prononcé ces deux derniers mots en baissant mes yeux, me rendant compte de l'amère vérité. Jamais plus nous aurions à utiliser se programme qui nous avait sauvés tant de fois et avait effacé toute trace d'attaque de XANA. Mais pas seulement, il nous avait aussi permis de conserver notre secret aux personnes qui avaient découvert le supercalculateur. Yumi se leva du banc et s'approcha de moi en me demandant:

- Bas et toi ? T'es toujours contre l'extinction du supercalculateur ?

Je ne sais pas comment répondre à cette question. Il est vrai que laissé, le supercalculateur allumé représentait un danger, je ne sais pas vraiment lequel vu que XANA a été vaincue, mais j'ai entièrement confiance dans les dires de Jérémie. Mais d'un autre côté, j'ai peur que le fait d'éteindre le supercalculateur ne m'éloigne à jamais de mes amies et de celle que j'aime, mais ça, je ne pouvais le lui dire. Ne sachant que répondre, je lui dis:

- Ouais... Non... J'en sais rien.

Mais la geisha ne voulait pas rester sur cette réponse évasive et me dit avec une voix douce.

- Mais si tu le sais.

Je relève mes yeux et croise son regard. Je soupirais en repensant toutes les fois où nous avions combattu ensemble sur Lyoko. Nous formions une super équipe. Nous arrivions à combiner nos talents respectifs pour créer des attaques redoutables. Je n'avais jamais hésité à mettre ma propre vie en danger pour la protégée. Je l'avais aussi sauvée bon nombre de fois de chute de la mer numérique, la rattrapant de justesse, ce qui engendrait toujours des rapprochements entre nous. Je repensais aussi à ces moments passés près d'elle. Quand nous étions seuls, on ne pouvait s'empêcher de se rapprocher l'un de l'autre, tels des aimants, comme s'il existait un lien qui nous unissait l'un l'autre. Une connexion étrange et profonde qui semblait surgir de nulle part, mais qui ne cessait de nous rapprocher. Peu importe nos problèmes, nos doutes et nos disputes, nous avions toujours su nous retrouver et pardonné nos erreurs.

Mon regard plongé dans le sien, je sentis mon cœur battre plus fort et la peur de la voir s'éloigner de moi ressurgit tout à coup. Mais je ne me sentais toujours pas capable de lui dévoiler mes sentiments. Après quelques instants, je baissai à nouveau mon regard et lui répondis avec une moue triste.

- C'était tellement bien, j'ai pas envie que ça s'arrête.

Le sourire aux lèvres, elle me dit en prenant mes mains dans les siennes.

- Des super moments, il y en aura d'autres, même sans Lyoko.

À ce doux contacte, je ne pue m'empêcher de relever la tête, je replongea mon regard dans le sien. À travers ses yeux, je ressentis toute la sincérité de ses paroles, mais je sentais aussi autre, comme si ces mots avaient une autre signification. Je ne savais pas laquelle mais je sentis tout de même ma peur disparaître, remplaçais par un autre sentiment. L'espoir. L'espoir qu'un jour le voile serait brisé et que nous partagerions bien plus que de super moments. Je ne pue m'empêcher de sourire en lui demandant.

- Promis ?
- Juré.

À ce simple mot, je ressentis une joie immense m'envahir. Nous étions là au milieu de la cour à nous tenir les mains et une vision me vint. C'était un souvenir. Ce moment où nous étions sûrs Lyoko, ou je l'avais sauvé une nouvelle fois d'une chute dans la mer numérique. Mais à la différence des autres fois, nos visages s'étaient rapprochés l'un de l'autre, mais le retour vers le passé était arrivé bien trop vite et nous n'avions pu achever cet acte. Je n'avais jamais trouvé le courage de reproduire ce moment, du moins jusqu'à aujourd'hui. Mon regard plongé dans le sien, je gravais dans ma mémoire chaque détail de ce moment que nous partagions. J'aurais voulu que cela perdure à travers le temps. Main dans la main, nos regards plongeaient dans celui de l'autre, je ressentais une envie. L'envie de m'approcher d'elle et de terminé ce que nous avions commencé. Mais à ce moment-là, la lumière blanche arriva et nous fûmes séparés.

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Chapitre 1: Début d'une nouvelle vie
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POV: Yumi
Ça y est, nous avons enfin éteint le supercalculateur. Ça n'avait pas été facile pour tout le monde, mais nous devions le faire. Nous n'avions pas le choix. Cette machine nous a causé beaucoup trop d'ennuis et de malheurs et même si XANA est mort, nous ne devions jamais plus l'utiliser.

Nous rentrions au collège, l'esprit léger, en compagnie de Jim, qui nous avait surpris près de la plaque d'égout. Comme à son habitude, il était arrivé avec un cran de retard et ne nous avait pas vus en sortir. Notre prof de gym nous racontait que dans sa jeunesse, il avait eu un parcours scolaire très peu mouvementé et qu'il avait été le meilleur élève de sa génération, mais bien sûr, il préférait ne pas en parler. Je me demande toujours si ce qu'il nous raconte est vrai. Comme nous le connaissons, on avait du mal à croire qu'il ait pu être garde forestier au Québec ou bien agent dans les services secrets. Cela me faisait quand même beaucoup rire de l'imaginer en costume noir, lunettes de soleil avec une posture droite et le visage fermé. Non, ça, je n'arrive pas à le croire.

Je marchais au côté d'Ulrich, nous étions très proches, à tel point que nos mains se frôlaient à chaque fois qu'elles se croisaient, ce qui me mit un peu mal à l'aise. Je repensais au moment que nous avions partagé avant d'être engloutis par le retour vers le passé. J'aurais voulu que ce moment dur plus longtemps, mais malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Enfin, pour moi, ce n'était pas la fin, mais le début. Mais le début de quoi au juste ? J'aurais aimé qu'Ulrich fasse un premier pas vers moi avant que nous ne soyons séparés, mais il avait pris trop de temps, comme d'habitude. Quelle ironie, sûr Lyoko, il était le plus rapide d'entre nous, mais sur terre, il agissait parfois avec une telle lenteur que même Jim pouvait paraître vif comme la foudre. Mais je ne m'en plains pas pour autant, j'ai envie de prendre mon temps avec lui, après tous, nous sommes encore jeunes et nous avons toute notre vie devant nous. J'espère quand même qu'il ne prendra pas trop de temps non plus. Je sais qu'il a encore en tête le "copain et puis c'est tout" et c'est sûrement cela qui le freine. Lui dire ses mots avait été une terrible erreur, mais je ne la regrette plus vraiment. Cela m'a un peu éloigné de lui, c'est vrai, mais ça m'a aussi permis de me rendre compte de la force de mes sentiments envers lui. J'espère que, maintenant que le supercalculateur est éteint, nous pourrons passer plus de temps ensemble. Je lui ai promis qu'on vivrait de super moments et je tiendrais cette promesse.

Je continue de marcher, la tête dans mes pensées, sans faire attention à ce qui m'entoure, lorsque je sentis une légère pression sur ma main. Je tournai la tête pour voir ce que c'était et me rendit compte que c'était la main d'Ulrich. Cette vision me fit rougir. En relevant la tête, je vis qu'Ulrich était un peu crispé, il avait sans doute peur que je le repousse, mais il n'y avait aucune raison à cela. Je serrai légèrement ma main dans la siennes pour lui faire comprendre que j'acceptais se contacte et je le sentis se détendre instantanément. Il dirigea lentement ses yeux vers moi et lorsque nos regards se croisèrent, je vis ses joues rougir rapidement. Je détournai le regard, le sourire aux lèvres, en pensant que je devais sans doute être aussi rouge que lui. Nous continuons à marcher main dans la main pendant un moment. Je suis heureuse de partager ce moment avec Ulrich. Je pensais qu'il aurait trop peur et qu'il faudrait que j'attende un long moment pour qu'il ose créer un nouveau contacte avec moi, mais je l'ai sous-estimé.

Arrivés aux abords de la cour, nous dûmes relâcher nos mains pour esquiver les remarques d'Odd et éviter de faire la une du journal de Milly et Tamiya. Je ne voulais pas précipiter les choses, pour le moment, je souhaite que notre relation reste secrète. Enfin, la plus secrète possible. Tout le monde se doutait des sentiments qui nous unissaient Ulrich et moi. Nous essayons de rien laissait paraître en disant que nous sommes justes amies, mais parfois, c'était impossible avec Odd qui avait compris très vite notre petit manège et nous sortait toujours une de ses blagues pourries dont il a le secret pour nous mettre mal à l'aise. Il était toujours aussi lourd, mais pour lui, c'était sa manière de nous rapprochait, et même si cela m'énerve, je le remercie quand même intérieurement d'essayer.

Arrivé au distributeur de boissons, Jim partis en nous prévenant que le cours de sport des 3ème n'allait pas tarder à commencer. Nous le saluâmes et commencions à discuter quand je vis William venir vers nous avec un grand sourire. Je me demande encore comment il fait pour paraître d'aussi bonne humeur, après tous, il a été le pantin de XANA pendant des mois. Nous l'avions libérée de son emprise, mais le clone qu'avait programmé Jérémie l'avait fait passer pour le pire des débiles et certains élèves et professeurs vont sûrement continuer à le croire à cause de nous… Non pas à cause de nous, mais à cause lui-même, s'il n'en avait pas fait qu'à sa tête et avait écouté nos conseils, il aurait pu vivre normalement, nous aurions certainement vaincu XANA plus rapidement et le père d'Aelita serait, sans doute, encore en vie. Que tout le monde le croit idiot est, pour moi, une bien maigre punition, je pourrais continuer à le blâmer pour ce qu'il a fait, mais j'ai promis à Aelita de faire des efforts et de me montrer plus gentil avec lui, même si je n'en pense pas moins.

- Salut tout le monde, tout va bien ? Demanda-t-il en se plaçant à côté d'Odd.

Odd, visiblement toujours aussi peu rancunier, lui répondit avec sa gaieté habituelle.

- Salut William, comme tu peux le voir, nous sommes tous en vie, nous avons sauvé le monde d'une intelligence artificiel démoniaque et pour finir, nous avons éteint l'ordinateur le plus puissant de la planète, donc oui, je pense que tout va bien.

- Alors ça y est ? Vous l'avez enfin éteint ?
- Oui, lui répondit Jérémie, même si ça as été très dur pour certain d'entre nous, par contre, il faudra que je réfléchisse à un moyen de le bloquer enfin que personne ne puisse y accéder.
- Parce que tu crois que quelqu'un pourrait aller dans l'usine et tombé dessus par hasard ? Demanda William, un peu sceptique.
- Bah, c'est comme ça que Jérémie l'a découvert, lui répondit Aelita, donc oui, il y a des risques pour que des personnes tombent dessus et essayent de s'en servir.

Ulrich, voulant que William parte rapidement, lui demanda d'une voix ferme.

- Bon, j'imagine que tu n'es pas uniquement là pour savoir si on a éteint le supercalculateur, tu nous veux quoi encore ?
- Eh, du calme Stern, je voulais aussi savoir pourquoi vous avez lancé un retour vers le passé tout à l'heure, répondit-il sur le même ton.
- Oh, rien de spécial, s'interposa Jérémie pour calmer les deux rivaux, juste une Sissi qui a découvert le supercalculateur et avait commencé à tout raconter au proviseur, donc il nous fallait effacer sa mémoire avant qu'elle ne finisse à l'asile.
- C'est sûr qu'on ne pouvait pas la laisser partir comme ça, dit Odd avec un air faussement songeur, on s'ennuierait sans elle, à qui je pourrais lancer mes meilleures vannes si elle partait ?
- Tu sais Odd, commença Aelita en le regardant, nous avons dit à Sissi que nous étions amies pour éviter qu'elle ne nous suive encore jusqu'à l'usine, mais pour que ce soit crédible, il faudrait qu'on fasse des efforts avec elle, et puis qui sait, elle changera peut-être son comportement avec nous maintenant.
- Je croyais qu'il fallait avoir plus de trois neurones pour pouvoir changé ?

Nous ne pûmes nous empêcher de rire à cette remarque. La sonnerie retentit dans le collège au même moment. Une fois calmé, Odd nous dit :

- Bon, il faut qu'on y aille, je n'ai pas envie de rater le cours sur la "gymnastique pour ringard super maladroit" présenté par notre bon vieux Jim.
- Ouais, on y va, mais t'as pas intérêt à lui ressortir cette blague pourrie, lui dit Ulrich avec son air grognon. J'ai pas envie de me refaire sermonner par le dirlo à cause de toi.

William un peu surpris demanda à Ulrich:

- Parce que tu te fais sermonner à cause d'Odd maintenant ?
- Ouais et je me prends même des heures de colle à cause de lui et je commence vraiment à en avoir marre.
- Et après, on s'étonne qu'il soit toujours grognon...
- Eh, j'suis pas... grognon...

Tout le monde éclata de rire.

- Bon, il faut vraiment qu'on y aille, on va être en retard, dit Jérémie en reprenant son sérieux.

Je salua mes amies qui partirent en direction du gymnase. J'observais Ulrich s'éloigner, je voyais qu'il était toujours un peu en rogne contre Odd, mais aussi qu'il ne supportait toujours pas la présence de William. Je sentais qu'il essayait quand même de faire des efforts lui aussi, pour preuve, il avait réussi lui parler sans lui sauter à la gorge. J'espère que cela va durer. Mais bon, il ne faut pas rêver, sa jalousie reprendra forcément le dessus un jour ou l'autre, surtout si William continue ses plans de drague...

- Bon, tu viens Yumi, on a cours d'histoire, me dit William.
- Oui, j'arrive, répondis-je en sortant de mes pensées.
- Tu pensais encore à lui n'est-ce pas ?
- Non mais de quoi tu te mêles ? Répondis-je d'une voix ferme.
- Désolé, mais c'est plus clair que de l'eau de roche. Je pense que tu devrais arrêter et penser à quelqu'un qui t'aime vraiment et qui n'a pas peur de le montrer, dit-il avec un sourire charmeur.
- Bon écoute, je t'ai déjà dit d'arrêter avec tes plans de drague à deux balles, je veux bien que l'on soit amies, mais il n'y aura jamais rien de plus entre nous, lui dis-je plus ferme que jamais.
- C'est ce que tu dis, mais je sais que tu finiras par céder.
- Continue de le penser, si te le veux, mais ma réponse restera toujours la même.

Sur ces derniers mots, je partis vers ma classe, suivi par William qui semblait un peu énervé de ce que je lui ai dit. Même si ça m'énerve, il avait raison, je ne pouvais m'empêcher de penser à Ulrich.

POV: Aelita
Je suis enfin libre, XANA est vaincue et le supercalculateur est éteint. Je devrais me sentir heureuse, mais je n'y arrive pas. La peine est trop présente et ne s'en ira pas avant long moment, je le sens. J'ai perdu mon père au cours de notre dernière bataille contre XANA, j'avais essayé de le sauver, mais il s'était sacrifié pour que l'on puisse détruire sa création. J'aurais tellement aimé le faire revenir parmi nous, mais hélas, ce n'est plus possible. Désormais, je suis orpheline, condamnée à vivre sans la présence de parents pour me guider dans la vie. Il me reste quand même mes amies qui pourront m'aider, mais je sais qu'ils ne pourront jamais remplacer ma famille.

Nous étions debout au milieu du gymnase pendant que Jim expliquait ce qu'était la GRS. Je n'écoutais pas ce qu'il disait, car j'avais déjà vécu ce moment. Tous mes souvenirs des moments passés avec mes parents me reviennent. Souvenir d'une vie calme et paisible, ou tous n'était que joies et bonheurs avant que ma mère ne disparaisse. Ses visions, bien que lointaines, étaient gravées dans ma mémoire, elles faisaient partie de moi. Mais maintenant, j'aurais aimé pouvoir les oublier, ses souvenirs d'une vie que je ne connaîtrais jamais plus me faisaient atrocement souffrir. J'essaye de chasser ses visions de mon esprit et de me concentrer sur le cours, mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Soudain, j'eus un sanglot et des larmes commencèrent à couler sur mes joues.

Jérémie, qui était à côté de moi et m'ayant entendu, se tourna et me vit en larmes. Il s'approcha doucement et me prit dans ses bras pour me consoler. Cela suffit pour calmer mes pleurs, mais pas ma tristesse. Je me sentais bien en sa présence, même s'il était souvent distant. Mais cette distance était due à son combat contre XANA, il avait passé des mois à écrire des programmes sur son ordinateur afin de le vaincre et nous n'avions pas pu passer autant de temps ensemble que je l'aurais voulu. Je ne m'en plains pas, c'est quand même grâce à lui que j'ai pu revenir de notre monde. Même malgré les difficultés qu'il avait rencontrées, il n'avait jamais abandonné et c'était battu jusqu'au bout pour m'aider à me libérer de XANA. Mais maintenant qu'il n'y a plus de menace, je ne peux m'empêcher de me demander s'il arrivera à décrocher de son écran et passé plus de temps avec moi.

- Qui a-t-il Aelita ? Pourquoi pleures-tu ? Me demanda-t-il d'une voix douce, qui me sortit de mes songes.

Toujours dans ses bras, je sentis une larme roulée sur ma joue quand je lui répondis :

- Je pensais à mon père...
- Ah oui, je comprends, mais tu sais, ce n'est pas de ta faute, il a choisi de se sacrifier pour toi.
- Oui, je sais, mais j'aurais aimé que les choses se passent autrement, dis-je d'une voix triste.
- Moi aussi, j'aurais aimé le faire revenir parmi nous, il y a tellement de choses que j'aurais voulu lui demander, dit-il d'un air rêveur.

Ah, celui-là alors, il est irrécupérable, toujours sa curiosité scientifique. Cette pensée me fit sourire. Il ne changerait jamais de ce côté-là. Toujours des questions pleines la tête. Questions auxquelles il finit toujours par obtenir des réponses, peu importe la difficulté, tout comme mon père...

Mes larmes recommencèrent à couler à cette pensée. Jérémie me voyant sentant à nouveau pleurer me demanda avec douceur :

- Tu veux aller à l'infirmerie pour te reposer ?
- Non, ça va aller ne t'en fais pas, lui dis-je en souriant.
- Tu en es sûr ? Parce que sinon je peux te trouver une excuse, Odd m'a appris les mille et une manières de sécher le sport.

Je me mis rire doucement, je ne doute pas une seconde de ce qu'avance Jérémie, mais je n'ai pas envie de partir, je préfère rester pour me changer les idées. Je savais que si j'allais à l'infirmerie, je n'allais pas arrêter de pleurer la mort de mon père. Afin de changer de sujet, je lui dis d'une voix douce en resserrant notre étreinte.

- Non, il me faut juste le confort de tes bras pour me consoler.

À ses mots, je sentis Jérémie se crisper et je savais que si je le regardais, je le verrais encore plus rouge que la veste de Jim. Cette pensée me fit encore rire, mais intérieurement, il n'était jamais l'aise quand je lui disais des mots doux. Je tourna ma tête pour voir ce que fessaient les autres. Quand mon regard croisa celui de Jim, je le vis faire un petit sourire en nous disant :

- Eh les tourte... Eux, je veux dire Belpois ! Stones ! Ce n'est pas le moment pour les câlins, on est ici pour transpirer et se muscler.

En nous séparant Jérémie lui répondit.

- Transpirer c'est sûr, mais se muscler, ça, je sais pas.

Tout le monde rigola de cette remarque. Après que Jim est calmé tout le monde, il reprit ses explications.

POV: Odd
J'essaye de me concentrer sur ce que disait Jim pour pouvoir lui sortir mes meilleures vannes, mais j'avais beaucoup de mal à suivre, pour dire, même Jérémie arrive à faire rire l'assemblée et moi, je n'avais pas encore ouvert me bouche une seule fois, ce qui est une première depuis que je suis arrivée dans ce collège.

Je ne peux m'empêcher de penser à Lyoko, je n'arrive toujours pas à croire que ce soit fini. Même si, devant les autres, j'affirme le contraire, je sentais que rien ne pourrait remplacer le monde virtuel. Même remportées toutes les compétitions de skate et sorties avec les plus filles du monde, ne pourront remplacer les sensations de Lyoko. D'habitude, je ne me fais pas de soucis pour mon avenir, je n'y pense même jamais à vrais dire. En général, je préfère vivre les choses au jour le jour, mais là, c'est différent. Que vais-je pouvoir faire maintenant ? Les choses vont être complètement différentes, plus d'excuse pour sécher les cours, plus de combats, plus de danger de mort. La vie va être bien triste, je le sens.

Après le sport, nous avons rejoint la classe de Mme Hertz pour un cours de physique. Je n'ai absolument rien suivi, l'heure était passée très rapidement. En même temps, je me suis endormi sur ma table. J'avais rêvé que Jérémie nous appelait pour nous dire que son programme n'avait pas fonctionné et que XANA était encore en vie. Mais à mon réveil, je me suis rendu compte de la réalité. Le programme de Jérémie avait été très efficace et plus jamais il nous appellerait pour nous prévenir qu'une tour est activée et qu'il faudrait le rejoindre à l'usine.

À la pause, nous rejoignons le distributeur. Nous y vîmes Yumi et William qui discutait, pour le plus grand déplaisir d'Ulrich. À notre approche, Yumi nous demanda :

- Alors ça était le sport ce matin ?
- Plutôt oui, lui répondis-je avec un grand sourire, Jérémie et Aelita en ont profité pour se faire des câlins quand Jim ne les regardait pas.

Je regarda les deux génies qui rougissaient à vue d'œil pour mon grand plaisir. Mais Ulrich, voyant leur mal aise, intervint pour changer de sujet.

- En attendant, Jérémie réussit à faire rire tout le monde, mais toi par contre, je ne t'ai pas entendu prononcer un seul mot, ça ne te ressemble pas, qu'est-ce qui t'arrive ?

J'aurais dû me douter que quelqu'un se rendre compte de mon mutisme pendant le sport, mais j'avais déjà une bonne excuse pour justifier mon silence.

- Bas désolé cher public, mais j'étais en manque d'inspi, et puis il fallait que je réfléchisse à un plan pour aborder Manon.
- Qui ça ? Me demanda Ulrich.
- Tu sais Manon qui est dans la classe de Yumi et William.
- Mais tu sortais pas déjà avec Cloé où je ne sais plus qui ? Demanda Yumi
- Bas, non, en ce moment, je suis libre comme l'air.
- Mais dis-moi, tu n'étais pas déjà sorti avec elle l'année dernière ? Me demanda William, il me semble en plus que ça ne s'est pas très bien terminé pour toi.
- Oui, c'est vrai, j'avais fini cette relation avec sa main gravée sur ma joue, mais là, ce n'est pas pareil. Cette fois, je suis sûr c'est la bonne.
- Tu dis ça de toutes les filles avec qui sort, me dit Aelita avec un sourire.

Tout le monde rigola, elle n'avait pas tort, à chaque fois que je sors avec une fille, je me dis que c'est forcément avec elle que j'arriverais à me caser. Mais bon, quand je vois toutes ces jolies filles qu'il y a autour de moi, je ne peux m'empêcher de les aborder et de les faire succomber à mon charme. D'un ton faussement vécé, je leur dis :

- C'est ça, rigolait, en attendant, je suis le seul à assumer mes sentiments quand j'aime une jolie fille.
- Et c'est pour ça qu'on ne finit pas nos semaines avec les joues rouges à force de recevoir des claques, me dit William en rigolant. Au fait, fais attention à toi, il y a Anaïs qui te cherche, et elle n'est pas de très bonne humeur. Je serais toi, je disparaîtrais le plus vite possible.
- Quoi ? Dis-je en étant surpris, mais je croyais avoir rompu avec elle il y a 3 jours.
- Bah, apparemment, elle a l'air d'être au courant.
- Oh là là, l'angoisse, cette fois, c'est sûr, je vais mourir.

Tout le monde rit de plus belle.

- Bon, je vais aller à la bibliothèque, dis-je en commençant m'éloigner, elle ne pensera jamais à venir me chercher là-bas.
- Attends-moi, je viens aussi, m'interpella Jérémie, tu nous accompagnes Aelita ?
- Oui avec plaisir, lui répondit celle-ci.

Et nous partîmes vers la bibliothèque, j'espère ne pas croiser Anaïs sur le chemin. Je la côtoie depuis peu, mais j'avais entendu dire qu'elle avait un caractère explosif et qu'elle pouvait faire très mal quand elle s'énervait. Bon, même si je ne pense pas qu'elle soit au même niveau que Yumi, je préfère ne pas prendre le risque de finir au cimetière avant l'heure.

POV: William
Après la pause, nous avions rejoint notre salle de cours, nous avions italien. Parfais, me dis-je, je vais pouvoir utiliser cette langue pour séduire Yumi qui est assise juste côté de moi. J'essaie de lancer la conversation depuis un moment, mais elle me répond toujours avec froideur. Je vois qu'elle essaye de se concentrer le cours, elle est toujours aussi studieuse. Le prof l'interroge régulièrement et elle lui répond toujours les bonnes réponses, ce qui lui vaudra encore de bonnes notes à coup sûr. Je ne peux pas en dire autant de mon côté, le prof ne m'a même pas interrogé une seule fois. Bon, d'un côté, je le remercie, car je n'arrive pas du tout à suivre, mais de l'autre cela me fait vraiment prendre conscience de ce que j'ai perdu pendant que j'étais sous l'emprise de XANA. J'ai été sous son contrôle durant plus de 6 mois et c'est un clone polymorphe que Jérémie a créé qui suivait tous les cours à ma place. Allez savoir pourquoi, mais Jérémie en avait fait le pire des idiots, et d'ailleurs, maintenant que j'y pense, il faudra que je lui fasse payer un de ces quatre, mais en attendant, j'essaye de prendre des notes sûres la cour d'aujourd'hui.

La journée passa vite, Yumi s'était un peu détendue avec moi et me parlait avec plus de douceur que ce matin. Même si elle restait toujours concentrée pendant les cours, j'essayais de lui parler de choses et d'autres pour qu'elle s'intéresse à moi tout en lui glissant quelques mots doux au passage, mais de se coter là, elle restait toujours de marbre.

Vers 16h, nous sortions du cours de français, qui était le dernier de la journée. J'étais un peu démoralisé, rien de ce que j'ai pu lui dire de la journée n'a eu le moindre effet sur elle, mais je n'avais pas l'attention d'abandonnée. Une fois dans la cour, je demandai à Yumi :

- Comment tu fais pour être aussi studieux dans n'importe quel cours ?
- Je suis travailleuse, c'est tout, me répondit-elle, et puis c'est pour faire plaisir à mes parents.
- Ça se comprend, moi par contre, je vais sûrement me prendre des zéros partout avec tout ce que j'ai raté.
- Ne t'inquiète pas pour ça, le clone qu'a créé Jérémie n'a pas arrêté de prendre des notes pendant les cours, tu auras juste à les lire.
- Ah bon ? Je savais pas, en même temps, je n'ai pas ouvert un seul cahier depuis que je suis de retour.
- Tu n'as pas changé à ce que je vois, mais qu'est-ce que tu fais le soir si tu ne révises jamais, me demanda-t-elle en rigolant.
- Bas rattrape mon retard dans les jeux et les films que j'ai ratés. Il en a beaucoup et il faut que je me mette à jour, dis-je avec un sourire.
- Tu devrais quand même prendre le temps de réviser un peu si tu ne veux pas redoubler l'année prochaine.

Quand elle me dit ça, une idée me vint. Une idée qui pourrait aussi bien me permettre de rattraper mon retard que de passé plus de temps avec elle. Avec cette nouvelle idée en tête, je lui dis :

- Bas, même si je m'y mets maintenant, je sens que je vais avoir beaucoup de mal à rattraper mon retard, mais je me dis que tu pourrais m'aider à réviser.
- Eh bien, d'accord, mais t'a pas intérêt à tenter quoi que ce soit avec moi.

Comment a-t-elle deviné mes plans ? En effet, j'avais l'intention de la séduire pendant nos temps de révision, mais elle avait découvert mes projets. Peu importe, je vais quand même tenter le coup. Je n'abandonnerai pas tant qu'elle ne m'aura pas sauté dans mes bras. Pour la rassurer, je lui dis :

- Bas, je vais essayer, mais je ne te garantis rien. Bon, on peut commencer maintenant ?
- Désolé, mais là, je dois me rendre au gymnase, on a un entraînement de Pencak Silat avec Ulrich, me répondit-elle avec un air rêveur.

Ulrich ! Toujours Ulrich ! Mais pourquoi veut-elle passer autant de temps avec ce crétin ? Qu'est-ce qu'il a de plus que moi ? C'est vrai qu'ils ont été très proches, à cause, au supercalculateur et qu'ils avaient passé beaucoup de temps à combattre XANA, mais quand même, Ulrich n'est qu'un collégien qui ne comprend encore rien à la vie, alors que peut-il savoir de l'amour ? Il faut que j'arrive à les empêchais de se retrouver seules, cela les empêchera sûrement de se rapprocher. Pour commencer, je vais aller les observer dans le gymnase en faisant en sorte qu'ils me voyaient et après leur entraînement, je proposerais à Yumi de la raccompagner chez elle, mais il faudra que je sois rapide pour éviter qu'Ulrich ne me devance. Ce gamin n'aura jamais ma bien-aimée et j'utiliserais tous les moyens possibles et imaginables pour le faire succomber, j'en fais le serment.


Dernière édition par Alexandre Belpois le Dim 16 Oct 2022 11:39; édité 8 fois
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lyvkofan MessagePosté le: Mer 07 Sep 2022 00:19   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 12 Juil 2014
Messages: 26
Localisation: Sûrement sur Lyoko
Salut !

Une fanfiction classique commençant dès la fin du dessin animé, pourquoi pas ?

Nous avons un Ulrich nostalgique qui ne sait pas comment rebondir maintenant que le chapitre XANA est clos, doublé d'une petite introspection sur sa personne, m'oui et après ? Wink Ton premier chapitre ne nous aide pas vraiment à savoir ce qui nous attend après, mais patience est mère de toutes les vertus !

Citation:
par contre je vous demanderais de faire abstraction de mes éventuels fautes d'orthographe (Le français me faisais dormir plus qu'autres chose a l'école)


D'accord mais là il y en a beaucoup trop. Je ne sais pas si c'est une difficulté plus poussée que tu as ou juste la flemme qui a pris possession de toi, mais je te conseille vivement de te relire ou de faire appelle à quelqu'un pour te corriger, car c'est vraiment dur de continuer de lire un texte contenant tant de fautes. Les erreurs d'inattentions ça peut arriver mais là c'est plus que ça. ^^'

Bon courage à toi pour la suite de ton histoire.

A bientôt.

_________________
. . .

2 AM and she calls me 'cause I'm still awake
"Can you help me unravel my latest mistake?
I don't love him, winter just wasn't my season"


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« Il n'a plus assez de musique dans son cœur pour faire danser sa vie. »
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Ikorih MessagePosté le: Mer 07 Sep 2022 13:40   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


Inscrit le: 20 Oct 2012
Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
Toi aussi tu veux poster une fanfiction Code Lyoko mais tu n'as pas lu le Règlement des Fanfics ? Pas de panique, poste dans Fictions et textes, le Pôle Fanfic ne te verra même pas !


Eh bien... raté. Je m'occupe de bouger ton sujet dans la bonne section mais je vais te laisser corriger la balise tout seul.

Alors déjà, oui, comme cela a été dit, "faire abstraction des fautes d'orthographes" nai pa 1 aupsion. On est pas des monstres (la preuve Icer ne s'est pas fait lock hihi) mais à un certain point, qui est atteint ici, cela gêne réellement la lecture : parfois, ton lecteur va juste bugger en se demandant ce que tu as voulu dire, ou alors ça va ruiner tes phrases percutantes. Ainsi, l'échange "Promit ?" "Jurait" perd toute crédibilité parce que les verbes sont mal conjugués. Dommage, c'était le climax du chapitre 1.
Bref, un correcteur orthographique n'a jamais tué personne, bon en français ou pas. Quand tu ouvres un livre, il n'y a pas de fautes d'orthographe dedans.

Ensuite, bon, le choix de réécrire des passages de la série a déjà été fait par d'autres auteurs et n'est pas fondamentalement mauvais, mais il faut que tu aies conscience du fait que... bah, ton lecteur a déjà vu la scène dans la série (surtout celle là qui est assez emblématique). Donc il va falloir trouver un moyen de rendre ça intéressant. Je salue l'effort fait sur les descriptions (c'est ce qui sauve ton texte du lock instantané d'ailleurs), malheureusement elles ne nous racontent pas grand-chose de neuf puisqu'elles nous présentent Ulrich... un personnage que normalement, tout le monde connaît. Donc c'est bien, mais on aimerait plus, de l'inédit. Je vais te renvoyer vers une fanfic qui a plutôt bien fait dans la catégorie "reprendre des passages de la série à sa sauce" : Le Poids des Souvenirs de Dyssery, centrée sur William fin S4-post S4.

Il reste maintenant à savoir ce que tu comptes faire, maintenant que tu as dépassé la fin de la série. Pour le moment, il est difficile de te juger sur tes propres idées scénaristiques ou ton traitement des personnages (toujours pour la même raison, tu restes prudemment dans les jalons de l'épisode), mais la suite devrait permettre de trancher plus aisément.
Je me permets tout de même d'insister : un effort d'orthographe va être à faire pour le confort de tous, parce que c'est extrêmement limite. Comme dit, ce qui sauve le cul de ton texte pour le moment, c'est que tu as fait des efforts pour décrire plutôt que d'enchaîner cinquante tirets de dialogue (et ça c'est bien), et qu'il est impossible de juger ton scénario puisqu'on ne le connaît pas encore.

Voilà, la balle est dans ton camp désormais !

Spoiler

_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

http://i39.servimg.com/u/f39/17/09/92/95/signat10.png
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

http://i81.servimg.com/u/f81/17/09/92/95/userba11.png
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Alexandre Belpois MessagePosté le: Mer 07 Sep 2022 18:43   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 21 Oct 2019
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Merci à vous lyvkofan et Ikorih, comme je le disais plus haut, le français n'a jamais été mon fort et je ne m'étais pas rendu compte que j'avais fait autant de faute. J'ai essayé de rattraper le plus gros de mes erreurs avec des outils sur Internet, mais j'essaierais de trouver quelqu'un pour faire un travail plus propre.

Je sais que certaines scènes ont déjà été écrites dans des fanfics, mais j'avais besoin de cette scène aussi bien pour m'entraîner à écrire comme je l'ai dit, mais aussi parce qu'elle sera importante pour le chapitre suivant.

En-tout-cas, je vous remercie pour ces conseils que vous m'avez donnés.

Suite à l'écriture du second chapitre, je me suis rendu compte que le premier, que j'avais déjà publié, était plutôt court et que pour les connaisseurs de la série, ce n'est pas un passage obligatoire à lire. Ainsi, je me suis dit que le premier chapitre allait devenir le prologue et que le second que je viens de publier va devenir le vrai chapitre 1 de mon histoire.
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Evil Goat MessagePosté le: Dim 25 Sep 2022 00:27   Sujet du message: Répondre en citant  
Kasux - Version chèvre maléfique


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Messages: 640
Localisation: Zenotopia.
Pour te permettre de poster une éventuelle suite, je vais profiter de l'écriture d'un post pour me livrer à l'exercice d'une petite critique.

Le manque de descriptions, que ce soit des personnages, des lieux où même de détails sur les scènes laissent le texte un peu fade. Et je ne pense pas que le fait de simplement raconter ait beaucoup aidé l'opération. Je ne suis pas un fervent défenseur du show don't tell dans la prose, cependant, il y a beaucoup de fois où montrer vaut mieux que raconter (bien que ça soit plus long et demande un effort de description pas nécessairement simple quand on fait ses premiers pas et qu'on tâtonne à rechercher son style). Et quand je parle de monter, c'est de décrire une scène qui se passe, pas expliqué qu'elle a eu lieu sans plus de développement.

Je vais rejoindre la remarque d'Ikorih sur la présentation d'Ulrich et des attaques passés de XANA qui, n'apportant rien de substantiellement nouveau, questionnent même la légitimité d'un tel prologue.

La scène entre Ulrich et Yumi me semble tourner en rond dans les descriptions. Rappelant régulièrement le fait que son cœur bat en sa présence. D'un côté, on ressent un peu la "tension" sans doute à cause des maladresses descriptives. Une sorte de semi-réussite par ricochet (à voir, si le fait de ressentir le malaise par la complexité qu'il éprouve à avouer ses sentiments y était volontaire).

Sur le chapitre 1, on passe sur le point de vue de Yumi. Le premier paragraphe m'a paru un peu lourd, ce qui est une critique qui s'applique à une bonne partie des formulations dans ce texte. Tu insistes peut-être un peu trop sur les éléments mis en avant, comme si tu voulais être sûr qu'on ne louperait pas le message.
Le format adopté dans cette fanfic, à la manière d'un "journal intime" offre en effet un caractère plus intimiste, permettant généralement de plus facilement s'approprier les pensées du personnage visé, mais ici, j'ai beaucoup de mal à ne pas me sentir mal à l'aise face à certaines descriptions. Comme si ça faisait "faux" ou "forcé". (Je parle entre autre du moment que Yumi passe avec Ulrich main dans la main... j'aurai sans doute trouvé ça "chou" mais là, je n'y arrive pas).
Par contre, le coup de la relation secrète ne me semble pas incohérente, donc à partir de là, je trouve que ça devient un peu plus intéressant. Puis, plus loin, le retour des analepses intrusives sur un sujet dont on est en théorie déjà au courant si on a vu la série.

Quelques remarques liées aux dialogues (des petits trucs qui m'ont sauté aux yeux).

Citation:
- Salut William, comme tu peux le voir, nous sommes tous en vie, nous avons sauvé le monde d'une intelligence artificiel démoniaque et pour finir, nous avons éteint l'ordinateur le plus puissant de la planète, donc oui, je pense que tout va bien.


Selon moi, c'est de la sur-exposition. Ce qui est dit, manque de naturel, est forcé... et même au nom de l'ironie, ça me semble un humour quelque peu bancal. Bien que Odd ne soit généralement pas à son premier coup d'essai en la matière, j'ai bien du mal à l'imaginer sortir ça de cette manière dans ce contexte. Ce point me permet de m'intéresser à quelques maladresses dans les dialogues, qui respirent pour la plupart cette même atmosphère de "too much". Une réplique qui, à mon avis, n'aurait jamais eu lieu de cette façon en temps normal.

Citation:
- Oui, lui répondit Jérémy, même si ça as été très dur pour certain d'entre nous, par contre, il faudra que je réfléchisse à un moyen de le bloquer enfin que personne ne puisse y accéder.
- Parce que tu crois que quelqu'un pourrait aller dans l'usine et tombé dessus par hasard ? Demanda William, un peu sceptique.
- Bah, c'est comme ça que Jérémy l'a découvert, lui répondit Aelita, donc oui, il y a des risques pour que des personnes tombent dessus et essayent de s'en servir.


D'un côté, ils n'ont pas totalement tort de soulever ce point.... MAIS, Je trouve que ce n'est vraiment pas cohérent vis-à-vis de l'intelligence des personnages. Tout ceci m'a l'air de se baser sur une supposition qui impliquerait, selon un hasard quand même important, qu'une personne ait l'idée de se rendre dans l'usine, puis, ait l'idée d'utiliser le monte-charge pour descendre. Ce qui demande une combinaison de conditions élevées. Pourquoi ? Comment ils en arrivent à la conclusion que ça arrivera ? Car Jérémie l'a fait une fois ?
On rappelle doucement que Jérémie avait découvert le supercalculateur, parce qu'il cherchait des pièces pour fabriquer des robots.
Le cas de Jérémie était quand même particulièrement précis et spécifique.
Je doute donc qu'une telle situation pourrait se reproduire de manière si commune. Ce qui donne un petit goût de paranoïa à la remarque du blond à lunette. Ce qui rend d'autant plus étrange le parti pris par Aelita juste après. Elle est supposée être intelligente.



Citation:
Nous étions debout au milieu du gymnase pendant que Jim expliquait ce qu'était la GRS. Je n'écoutais pas ce qu'il disait, car j'avais déjà vécu ce moment. Tous mes souvenirs des moments passés avec mes parents me reviennent. Souvenir d'une vie calme et paisible, ou tous n'était que joies et bonheurs avant que ma mère ne disparaisse. Ses visions, bien que lointaines, étaient gravées dans ma mémoire, elles faisaient partie de moi. Mais maintenant, j'aurais aimé pouvoir les oublier, ses souvenirs d'une vie que je ne connaîtrais jamais plus me faisaient atrocement souffrir. J'essaye de chasser ses visions de mon esprit et de me concentrer sur le cours, mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Soudain, j'eus un sanglot et des larmes commencèrent à couler sur mes joues.


Je passe directement au point de vue Aelita pour m'intéresser à ce passage. Si on oublie le caractère soudain du PTSD... je présume que tu poses subtilement les graines d'une intrigue concernant Anthéa ?
(c'est ce que me laisse présager le passage).

Quant au reste du chapitre, rien à signaler qui ne fasse doublon à ce que j'ai déjà pu dire précédemment.

Ah, si, la définition de la drague selon William en ferait probablement rougir un autre.


Bien, si je peux donner un avis global. Le texte tourne un peu en rond par moment, pas mal de meublage et de dialogues aux formulations lourdes et alambiquées. Si tu arrives à mieux développer les descriptions, décrire les personnages, les lieux, je pense que ça sera déjà bien plus engageant.
Concernant l'intrigue, ça ne décolle pas trop pour l'instant. J'attends de lire les prochains chapitres pour donner un avis plus concret dessus : je dirai juste que pour le moment, des trucs pas trop mal se dissimulent dans du moins bon. Ce qui veut dire qu'avec du travail, tu pourrais en sortir quelque chose de bien meilleur.

Mon premier conseil serait de lire des livres (c'est sûrement un des conseils les plus prévisibles et les plus ennuyants, mais en lisant, tu remarqueras sans doute des pratiques, des habitudes d'auteurs, des codes, etc... le genre de chose qui te permettra de forger ta propre pratique de l'écriture, qui prend du temps à affiner). L'autre conseil, c'est de se relire. Autre conseil bateau, on me dira, et pourtant... laisser reposer son texte 2-3 jours afin de penser à autre chose, puis revenir dessus permet d'éliminer beaucoup d'erreur. Combiné à un outil de correction orthographique, il y a beaucoup de fautes dont tu pourras te débarrasser. Et mon dernier conseil, te faire relire par quelqu'un en qui tu as confiance... un regard extérieur te permettra de relever coquilles restantes et problèmes liés à l'intrigue (incohérences, flou, etc).

Voilà, c'est tout pour moi. Je te souhaite bon courage pour ta fanfiction.
Curieux de lire ce que tu nous réserves pour la suite.

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Alexandre Belpois MessagePosté le: Dim 16 Oct 2022 12:04   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


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Messages: 11
Merci à toi, Evil Goat, pour les conseils que tu m'as donnés, par contre, il y a une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord. C'est par rapport à Jérémie, tu dis qu'il est allé à l'usine pour trouver des composants pour fabriquer ces robots, mais tu oublies qu'il y est par hasard, et c'est Jérémie lui-même qui le dit dans l'épisode "Le réveil de XANA". À partir de ça, on peut se demander pourquoi une personne fan de robotique et tous simplement quelqu'un qui aime l'urbex, n'essayerait pas d'aller dans à l'usine ? Et si c'est le cas, je ne pense pas que cette personne se contenterait de visiter juste la surface. Même si cette personne décide de ne pas utiliser le monte-charge, il finirait forcément par trouver le labo en passant par le corridor.

J'espère que ce début d'histoire a plu à pas mal de monde et maintenant, je vous laisse avec la suite de mon histoire.

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Chapitre 2: Ticket gagnant
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POV: William
J'entre dans le gymnase et vois Ulrich et Yumi qui sont en plein milieu d'un combat. Je ne connais pas le Pencak Silat, je n'ai même jamais vu qui que ce soit le pratiquer auparavant, pas même dans des films ou dans des jeux vidéo. N'ayant aucune connaissance de cet art martial, je ne pouvais déterminer leur niveau, mais je sentais qu'ils étaient très loin d'êtres des débutants. Tous deux étaient concentrés sur le moindre mouvement de son adversaire afin d'agir en conséquence. Chaque coup porté a l'un était aussitôt contré ou esquivé par l'autre. Ils étaient tellement concentrés, qu'ils n'avaient même pas remarqué ma présence.

La belle Japonaise avait revêtu une tenue de sport moulante de couleur noire qui mettait parfaitement en valeur sa fine silhouette. Mais même si elle est fine, il ne faut pas commettre l'erreur de la sous-estimer. Jamais on ne l'avait vue en difficulté face aux disciplines présentées par Jim, ce qui faisait d'elle l'une des meilleures sportives de Kadic.

Ulrich, quant à lui, avait enfilé un jogging noir et un tee-shirt couleur kaki moulant qui laissait apercevoir des abdos, certes pas très développé, mais bien présent. J'ai entendu dire que lui aussi étais un tout bon en sport… Enfin, sauf en escalade bien sûr.

J'observe leur combat depuis un moment, leurs coups étaient d'une rapidité, d'une fluidité et d'une précision impressionnantes. Chacune des prises et des techniques qu'ils utilisaient était calculée pour repousser son adversaire dans ses derniers retranchements, mais aucun d'eux n'arrivait à prendre l'avantage sur l'autre. Je remarque qu'Ulrich utilise surtout sa force brute pour attaquer et contrer les coups, mais il faisait assez peu d'esquive. Yumi était son exacte opposée, elle utilisait davantage sa vitesse et sa grande agilité pour esquiver. Ayant en plus une grande force physique, elle arrivait à créer des combinaisons de coup et d'esquive extrêmement redoutable, mais insuffisante face à la dextérité d'Ulrich.

Rien qu'en observant leur visage, j'arrive à ressentir leur détermination sans failles de remporter la victoire. L'idée d'abandonner ou même de faire une petite pause n'effleurait même pas leurs esprits. Non, pour eux, il fallait combattre jusqu'à la victoire.

Après plus de dix minutes de combats acharnés, Yumi réussit à faire perdre l'équilibre à Ulrich qui tomba à terre, ce qui me fit sourire. Un sourire qui s'effaça très vite lorsque je vis qu'il avait, par réflexe, attrapé le bras de Yumi pendant sa chute, ce qui l'entraîna avec lui. Elle se retrouva allongée sur Ulrich, avec une mine un peu surprise. Je la vis rougir lorsqu'elle prit conscience de leur soudaine proximité. Ulrich observait son visage et devint rapidement aussi rouge qu'elle. Rapidement, les lèvres de Yumi dessinèrent un sourire. Un sourire qu'Ulrich lui renvoya. Un sourire plein de douceur, de compassion, et même d'am… NON ! Je ne peux tolérer ça. Comment cet abruti ose-t-il se tenir aussi proche de ma Yumi ? Pourquoi a-t-il le droit à se sourire ? Et puis maintenant que j'y pense, pourquoi semblent-ils aussi proches tout à coup ?

J'allais partir vers le "couple", prêt à en découdre, mais au dernier moment, j'arrive à calmer ma colère. Ça ne servirait à rien de m'énerver et de me lancer dans une bagarre contre lui. Même si ça me fait mal de l'admettre, je sais que je n'aurai aucune chance face à Ulrich. Ce n'est pas qu'il soit plus fort que moi sur le plant physique, on doit être à peu près équivalent, mais je sais qu'il aurait forcément le dessus sur moi avec sa vitesse et ses techniques. Et puis me battre contre lui ne ferait en rien avancé les choses avec Yumi. Je pris donc la décision de me rapprocher doucement d'eux et de mettre fin à leurs rapprochements soudains.

- Voilà une bien curieuse position pour se battre, je ne savais pas que le Pencak Silat nécessité une aussi grande proximité.

Je les vis tourner leur regard vers moi, ils étaient toujours aussi rouges, mais leur sourire, c'était effacer pour laisser apparaître une expression de stupeur lorsqu'ils me virent. T'en mieux.

- William ? Qu'est-ce que tu fais là ? Me demanda Yumi en se relevant. Je croyais que tu étais parti regarder un film dans ta chambre ?
- Oui, c'est ce que j'avais prévu, mais je me suis dit qu'il serait plus intéressant de venir voir votre entraînement, lui répondis-je un sourire en coin. D'ailleurs, je me demandais si vous pourriez m'apprendre deux où trois mouvements, que je puisse me défendre, au cas où.

Ulrich, qui s'était relevé avec l'aide de Yumi, me répondit d'un ton sec:

- Désolé, mais là, on n'a pas le temps, on s'entraîne pour un tournoi qui aura lieu dans une semaine.
- Ah ouais ? Ça fait combien de temps que vous faites des tournois ?
- Eh bien, ça va être notre premier depuis qu'on a commencé le Pencak Silat, me répondit Yumi. C'est pour ça qu'il faut qu'on s'entraîne, on aura sûrement de très bons adversaires dans ce tournoi et on n'a pas envie de se faire éliminer dès le premier tour.
- Oui, je comprends. Eh bien, si ça ne vous dérange pas, je vais rester sur le côté, j'apprendrais peut-être quelques trucs en vous observant.
- Eh bien, si ça te fait plaisir, me dit Ulrich avec son ton froid, mais ne t'approche pas trop, ce serait dommage que tu te prennes une balle perdue.
- C'est une menace Stern ? Lui demandais-je sur la défensif.
- Non, juste un avertissement. Répondit-il avec une lueur de défi dans les yeux.
- Bon, ça suffit les garçons, s'interposa Yumi qui avait senti la pression montée. William, peux-tu te mettre sur le côté s'il te plaît ? Il faut qu'on continue notre entraînement.
- Bien sûrs chers Yumis, vos désirs sont des ordres, dis-je avec mon sourire charmeur.

Sitôt que j'eus fini ma phrase, Ulrich me lança un regard si noir qu'il effaça toute trace de sourire sur mon visage et m'emplit même de peur. Avant, je lui aurais sans doute renvoyé son regard, mais maintenant que j'ai vu sa dextérité à contrer les coups et sa vitesse de réaction pour contre-attaquer, je ne peux plus faire semblant. Si jamais nous étions amenés à nous battre, il lui faudrait que quelques secondes me terrasser. Pour éviter que cela n'arrive, je vais devoir arrêter de sortir mes belles phrases à Yumi en sa présence.

POV: Jérémie
Je suis épuisé. J'ai enchaîné nuit blanche sur nuit blanche afin de programmer le système multi-agents pour détruire XANA, mais cela a porté ses fruits. Par contre, je vais avoir besoin de beaucoup de repos pour rattraper tout ce sommeil perdu.

La journée avait été très apaisante jusqu'à maintenant. Si il avait été encore en vie, j'aurais tout de suite pensé que XANA nous préparait un mauvais coup. Mais désormais, il n'y aurait plus de menace de XANA, plus de tour a désactivé, plus de réplika à détruire. Bref, plus aucun problème. Je sens que ça va quand même me prendre un moment pour m'habituer à cette tranquillité soudaine.

Après être sorti du cours de physique, qui était le dernier de la journée, je me suis rendu seul à la bibliothèque. Ulrich était parti rejoindre Yumi au gymnase, ils devaient s'entraîner pour leur tournoi de Pencak Silat. Aelita et Odd étaient partis faire un tour dans le parc du collège, Aelita voulait prendre l'air et se changer les idées, tandis qu'Odd cherchait surtout un endroit où se cachait d'Anaïs qui ne l'avait toujours pas attrapé, mais qui l'avait sûrement cherché chaque fois qu'elle le pouvait. Cet après-midi, je l'avais croisé dans un couloir pendant qu'ont changé de cours. Elle était passée à côté de nous pendant qu'Odd se cacher derrière Ulrich et moi. Je ne sais pas ce qu'elle a prévu de faire à Odd, mais au vu de la tête qu'elle faisait quand elle passait à côté de nous, je ne voudrais pas être à sa place. D'ailleurs, je me demande combien de temps il arrivera à se cacher comme ça. Sûrement plus très longtemps tel qu'on le connaît.

Assis à la grande table, mon ordinateur portable allumé devant moi, je repensais à tous les programmes sur lesquels j'avais travaillé depuis que j'avais découvert le supercalculateur. Il y en avait beaucoup, même bien plus que ce que la bande pouvait penser. Il y avait tous ceux que je leur avais présentés et qui avaient fonctionné, malgré quelques bugs pour certains, mais il y avait aussi d'autres programmes dont je n'avais parlé à personnes à part Aelita, mais qui eux n'avaient jamais fonctionné ou que je n'avais jamais pris le temps de terminer.

J'avais, par exemple, pensais à un programme qui aurait pu permettre à Ulrich, Odd et Yumi d'utilisé le Code Lyoko pour désactiver les tours contrôlées par XANA, mais malheureusement, je n'ai jamais réussi à le faire fonctionner, même malgré toutes les recherches que j'ai pu faire, alors que c'était l'un des premiers programmes auquel j'avais pensé. Il y avait aussi un autre programme qui aurait pu me permettre de les translater directement partir des scanners. Théoriquement, il fonctionne exactement de la même manière que la translation à partir du Skid, il suffît que le Skid soit arrimé à une tour d'un replika et qu'une personne entre dans un des scanners, et en tapant quelques commandes, j'aurais pu les faire apparaître proche du supercalculateur infecté par XANA sans passer par là l'étape monde virtuel. Ce programme aurait pu aussi être utilisé directement sur notre supercalculateur sans faire appel au Skid, afin que mes amies puissent être translatées proches de l'usine, ce qui aurait pu être très efficace contre des Xanatifiers. Mais, malheureusement, je ne saurai jamais si ce programme fonctionne.

Bien que tous ses programmes me soient maintenant inutiles, je ne voulais pas les supprimer. J'avais passé tellement d'heures dessus que je ne pouvais me résoudre à les effacer, juste comme ça. Disparition totale et définitive, comme si ils n'avaient jamais existé. Non, ce sont mes créations, je ne peux tout simplement pas effacer et juste oublié quelque chose qui a pris une si grande place dans ma vie. Par contre, je ne peux pas non plus les laisser dans mon ordinateur, ils prennent pas mal de place et mon disque dur commence à être plein. Je n'ai pas non plus envie qu'Aelita tombe dessus, cela lui rappellerait trop de mauvais souvenir et la ferait souffrir inutilement. Pour résoudre ses problèmes, j'avais retrouvé un disque dur externe qui ne me servait à rien. Après avoir branché le disque dur, je commença trier et a rangé tout ce que j'avais fait depuis deux ans.

Cela me prit beaucoup de temps. Il était déjà 18h 30 quand je sortis de la bibliothèque et je n'avais même pas fait le quart du transfert. Sur le chemin pour aller dans ma chambre, je croisa Aelita et Odd qui se dirigeaient, eux aussi, vers les dortoirs.

- Hey, ça va vous deux ? Les interpellais-je en m'approchant d'eux.
- Oui, ça va, me répondit Aelita avec une petite voix, mais quand même souriante.
- Nickel Einstein, tu faisais quoi a la biblio ? Me demanda Odd.

J'allais lui répondre quand je me sentis un peu mal par rapport à Aelita. Je ne voulais pas lui dire que j'avais décidé de conserver tout le travail que j'avais fait sur le supercalculateur. Je préféra donc leur mentir, même si ça ne me plaît pas.

- J'effaçais des programmes de mon ordinateur, répondis-je en restant le plus vague possible. Vu que beaucoup d'entre eux ne me servent plus à rien et qu'ils prennent de la place inutilement, je me suis dit que je pouvais faire un peu de ménage.
- Ah ouais, même maintenant que Xana est vaincue, tu ne peux pas te décrocher de ton PC, me dis Odd.
- Au fait, tu n'as pas croisé Anaïs aujourd'hui ? Lui demandais-je pour changer de sujet.
- Eh bien, non, tu sais maintenant, grâce à Xana, j'arrive à me faire discret et à disparaître très rapidement, j'ai réussi à l'esquivé toute la journée. Répond-il avec un sourire fier.
- Tu dis ça, mais tu ne pourras pas l'éviter éternellement, lui dit Aelita en souriant. Il y aura bien un moment où tu ne pourras plus lui échapper.
- Tu crois vraiment que quelqu'un pourrait m'attraper ? Moi, Odd le magnifique ?

Je rigolas de sa vantardise en observant Aelita, elle avait eu un petit rire, mais sans plus. Je sens qu'elle souffre encore de la perte de son père. J'aurais aimé pouvoir lui changer les idées, lui faire oublier, mais je ne sais pas du tout comment mis prendre. De toute façon, je n'ai jamais su comment mit prendre quand il s'agissait de sentiments. Je trouve bien plus facile de travailler sur une machine quantique et de combattre Xana que de parler d'émotions. Mais peut-être serait-il temps que cela change ? Non, je sais déjà que peu importe ce que j'essaierai, je ne pourrai jamais changer de ce côté-là, même avec tous les efforts du monde.

Après avoir déposé nos affaires dans nos chambres, nous ressortions peu après pour aller nous poster devant le réfectoire qui n'allait pas tarder à ouvrir ses portes.

POV: Ulrich
Esquive... Contre... Attaque... Recule... Voici les seules pensées qui traversent mon esprit lorsque je combats. À partir du moment où le premier coup est donné, plus rien n'existe pour moi, il n'y a plus d'homme, plus de femme, plus de lieux, plus rien à part mon adversaire... Enfin ça, c'est quand mon adversaire est quelqu'un d'autre que Yumi. Je n'irais pas jusqu'à dire que je retiens mes coups avec elle, mais je fais en sorte de lui faire le moins de mal possible. Pas parce que j'ai peur qu'elle ne m'en veuille, mais parce que je ne supporte pas l'idée de la voir souffrir, ne serait-ce qu'un peu. C'est pour ça que le plus souvent, je contre les coups, en faisant sorte de la maîtriser avec des clefs de bras, ou en la mettant au sol avec des prises "douces" pour lui faire le de moins mal possible. Je fais en sorte de lui portaient des coups puissants pour éviter qu'elle se doute de quelque chose, mais qu'elle peut esquiver ou contrer facilement. Tout ça n'est pas simple à réaliser, en même temps, essayez d'obtenir la victoire uniquement par la maîtresse d'une personne indésirable est quasiment impossible. C'est pourquoi, le plus souvent, c'est Yumi que gagne lors de nos entraînements. Mais contre un autre adversaire, je ne me pose pas ses contraintes, j'utiliserai tous mes atouts pour en finir le plus rapidement possible.

J'avais eu l'idée de nous inscrire à ce tournoi il y a une semaine quand j'avais vu l'annonce sur Internet. Avec Odd, nous étions dans la bibliothèque à travailler sur notre exposé d'histoire sur un des ordinateurs de la bibliothèque, nous faisions des recherches lorsqu'on est tombé, par hasard, sur l'annonce. J'avais aussitôt attrapé mon téléphone et appelé Yumi tout en m'éloignant des oreilles indiscrètes, celles d'Odd en particulier. Elle avait répondu rapidement, en même temps, on était en fin d'après-midi, elle devait sûrement réviser ses cours chez elle. Je lui avais parlé du tournoi et lui avais proposé d'y participer avec moi. Elle avait accepté avec une immense joie, et nous avions passé un moment en discuter. Nous avions décidé de nous entraîner un peu tous les jours après les cours, pour être sûr d'être prêt pour la compétition.

Je n'éprouve aucune peur, ni aucune appréhension pour le tournoi. Je sais que je devrais sûrement faire face à des adversaires plus expérimentées que moi, mais ça ne me pose aucun problème. Au contraire, ça représente un beau challenge. Un grand sourire apparaît sur mon visage à chaque fois que j'y pense. Obtenir la première place face à toutes ces personnes sera un beau défi. Même si c'est ma première compétition, je suis loin d'être un débutant et puis avec tout ce que XANA nous a fait subir, je pense être prêt à toute éventualité.

À bien y réfléchir, il y a bien une chose que j'appréhende. Le tournoi est mixte, donc ça veut dire que si Yumi et moi arrivons à vaincre tous nos adversaires, nous devrons nous affronter en finale et cette fois, il ne faudra plus que je fasse semblant. Il faudra que je m'y mette à fond pour remporter ce tournoi. Enfin... Je dis ça, mais je sais déjà que se sera comme à l'entraînement, j'aurais toujours de la retenu avec elle.

Après notre entraînement, où elle m'a encore battu avec cinq victoires pour elle et deux pour moi, on se dirigea vers le banc où nous avions posé nos sacs de cours. Alors que nous marchions dans le silence, je repensais à la journée que nous venions de passer. Elle avait été si agréable et si tranquille que je ne voulais pas qu'elle se finisse ça. Je n'avais pas envie de voir Yumi partir, comme tous les jours et devoir attendre le lendemain pour la revoir. Non, je veux passer plus de temps avec elle, partagé plus de choses avec elle, mais surtout, je veux dépasser le stade de "copain et puis c'est tout". Je ne veux même plus entendre parler de cette phrase que j'avais pourtant réutilisée à tout bout de champ quand Odd nous sortais ses allusions sûres notre relation. Ça fait bien trop longtemps que je me freine à cause de cette phrase et il est maintenant temps de m'en débarrasser. Après un petit temps de réflexion, je pris ma décision. Avec un peu d'appréhensions par rapport à la réponse qu'elle allait me donner, je demanda à Yumi d'une voix timide:

- Euh... Yumi ? Je me disais que... enfin... Ça te dirait que je te raccompagne chez toi ?

Un peu surprise, Yumi me regarda un instant avant que ses lèvres de s'étires en un beau sourire avant de me répondre:

- Oui, avec plaisir.

On se regarda quelques instants en souriant, lorsqu'une voix se fit entendre:

- Vraiment impressionnant votre entraînement, je suis sûr que vous irez loin lors de votre tournoi.

William. Je l'avais complètement oublié celui-là. Je tournas ma tête dans la direction de sa voix et vis qu'il se rapprochait à pas lent. Lorsqu'il arriva à côté de nous, il s'adressa à Yumi avec un sourire en coin.

- Dit, Yumi ? Tu veux bien que je te raccompagne chez toi ? J'aimerais que tu me parles un peu plus du Penkat Silat.
- Désolé William, mais Ulrich, c'est déjà proposé et j'ai accepté, répondit Yumi en rougissant.

À mon grand plaisir, le sourire de William disparut instantanément, il ne s'attendait pas du tout à cette réponse, mais moi, c'était celle que j'espérais entendre de la part de Yumi.

- Euh... Bon ok, à demain alors, dit-il l'air résigné avant de partir visiblement contrarié.

POV: Aelita
Nous venions de nous asseoir à une table et commencions à manger. Jérémie était à côté de moi et Odd en face de lui. Je ne touchais pas vraiment à mon assiette, je n'arrive pas à arrêter de penser à mon père. J'essaye de me changer les idées en essayant de suivre la conversation des deux blonds et participer en plaçant quelques mots par-ci, par-là, mais mon esprit revenais toujours sur le même sujet.

Le deuil n'est jamais facile pour personne, je le sais. J'ai lu beaucoup de livres où les personnages avaient perdu des personnes proches et où on pouvait suivre leurs périodes de deuil en se figurant qu'on pouvait les comprendre, juste en lisant des mots. Mais la vérité, c'est qu'on ne peut jamais vraiment comprendre tant qu'on ne l'a pas vécu soi-même. Perdre l'un des êtres qu'on a le plus aimé dans sa vie est infiniment plus douloureux qu'on ne peut l'imaginer. Aucun mot, aucune phrase, aucun livre ne peut réellement décrire la douleur que l'on ressent. C'est une souffrance constante que rien ne peut atténuer à part le temps.

J'arrive à retenir mes larmes, mais avec beaucoup de difficultés. J'essaye de cacher ma peine pour éviter d'inquiéter les autres, mais je ne sais pas si j'y arriverai encore longtemps. Après un long moment passé à table, Sissi vint nous rejoindre avec un grand sourire.

- Salut mes amies, où il est passé Ulrich ?

Je fus un peu surprise le changement de comportement si soudain de Sissi envers nous. Je ne suis pas encore habitué au fait qu'elle nous traite comme ses amies, même si ça me fait plaisir. Depuis que je la connaissais, elle n'avait cessé de passer son temps à nous mettre des bâtons dans les roues et a joué la peste intouchable parce "qu'elle est la fille du proviseur". Mais à plusieurs reprises, elle avait su mettre son arrogance et sa méchanceté de côté pour nous montrer une personnalité plus douce et aidante. C'est pour cela que je l'ai accepté si vite. C'est ma façon de la remercier de nous avoir aidés à certaines reprises, même si elle ne se souvient de rien.

En lui faisant un signe de la main pour l'invité a se joindre nous, je lui répondis:

- Je sais pas, je ne l'ai pas revue depuis qu'on est sortis du cours de physique. Je crois qu'il avait un entraînement de Penka Silat avec Yumi, mais ils devraient avoir fini depuis un moment maintenant.

Je remarqua que Sissi s'était un peu crispée en entendant le nom de la Japonaise. Apparemment, elle ne s'est pas encore faite à l'idée qu'Ulrich aime Yumi et non elle, mais j'espère que cela changera un jour. Sinon, les choses reprendront comme avant, ce qui ne dérangerait pas Odd, au moins il pourrait lui ressortir ces vannes sans retenue.

- Perso, j'ai deux théories qui expliqueraient son retard, dit Odd la bouche pleine de hachis.
- Laisse moi deviner, commença Jérémie, tu vas nous dire que soit il c'est disputé avec Yumi et ducoup il est partis boudé dans son coin, soit il est train de la racompagné chez elle.
- Bah, comment t'as su ? Demanda le blondinet avec l'air étonné.
- Facile, pour toi, si Ulrich est absent, c'est forcément qu'il se passe quelque chose avec Yumi, répondit Jérémie en souriant.
- En même temps, je ne vois pas pourquoi il s'absenterait sans nous prévenir.
- Euh, ôtez-moi d'un doute, demanda Sissi, Ulrich et Yumi ne sortent pas ensemble, pas vraie ?
- C'est compliqué, répondis-je simplement.
- Mais si c'est simple, soit ils sont ensemble, soit ils ne sont pas ensemble.
- Bas, ils s'aiment, mais ils ne se sont pas encore avoués leurs sentiments...
- Chose qui ne devrait pas tarder à arriver, me coupa Odd.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Demanda Jérémie en levant les yeux en l'air, s'attendant à tous.
- C'est simple, je vais pousser Ulrich a déclaré sa flamme, répondit Odd sûr de lui.
- Ça mon vieux, tu as déjà essayé et ça n'a pas été une réussite.
- Oh, mais ça, ce n'était rien, tout ce que j'ai fait pour les rapprocher n'était que de l'échauffement, maintenant, je vais passer aux choses sérieuses.

Pendant qu'ont discuté, j'avais remarqué que Sissi se renfrogner. Les paroles d'Odd ne l'enchantaient guère. Jérémie, l'ayant aussi remarqué, décida de changer de sujet.
- Sinon, commença Jérémie en parlant à Sissi, comment tu t'en sors dans tes révisions ? N'oublie pas que les examens du brevet vont arriver très vite.
- Bas, mon père n'arrête pas de me bassiner pour que je révise plus, mais je n'y arrive pas, il y a beaucoup trop de choses à retenir.
- Si tu veux, je pourrai te donner un coup de main, lui proposais-je.
- Hum... Pourquoi pas, mais je ne voudrais pas t'empêcher de passer du temps avec Jérémie, répondit Sissi.
- Heu... Tu veux dire quoi par là ? Demandais-je pendant que mes joues prenaient une teinte rose.
- Bas, je voudrais empêcher Jérémie de voir la future Mrs Belpois.

Odd explosa de rire pendant que Jérémie et moi devenions écarlate.

- Pour moi, c'est officiel, tu fais vraiment partie de la bande, dis Odd toujours en riant.
- Si j'avais su qu'on allait avoir droit à un deuxième Odd, j'aurais empêché Ulrich de parler à Sissi ce matin, marmonna Jérémie, ce qui me fit pouffer de rire.

Pendant que les autres continuées de discuter, je regardai les autres tables pour voir si Ulrich n'avait pas décidé de manger seul, mais je ne le vis pas. Je ne suis pas trop inquiète pour lui, je sais que si jamais il a un problème, il saura débrouiller seul... Enfin, sauf si ce problème ne porte pas le nom de Yumi bien sûr. Mais je ne suis pas non plus inquiète de ce côté-là. Ils ne se sont pas disputés depuis un sacré moment, ce qui montre a quel point ils ont mûri depuis le début de leur histoire. Pendant qu'ont discuté, je remarquai que William était arrivé, mais c'était assis seul à une table voisine. Il avait l'air de mauvaise humeur.

- Qu'est-ce qu'il a William à votre avis ? Demande Sissi qui l'avait aussi remarqué.
- Ça doit sûrement avoir un rapport avec Yumi, répondit aussitôt Odd.
- Je ne sais pas, mais tu dois avoir raison Odd, dis-je en observant William, qui avait l'air d'aller vraiment mal.

Après quelques secondes de réflexion, je me leva en disant aux autres:

- Je vais essayer de voir ce qui ne va pas.

POV: William
Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que cette imbécile de Stern me devance alors que j'avais un plan parfait ? Pourquoi Yumi avait-elle accepté de se faire raccompagner par lui ? À chaque fois que je pense avoir trouvé la méthode pour conquérir son cœur, il faut qu'Ulrich vienne tout faire foirer. Cette fois, je pensais avoir un coup d'avance sur lui, mais j'avais tout faux, une fois de plus. Il m'avait eux en beauté, mais ça ne recommencera plus. À partir de maintenant, j'aurais toujours au moins dix coups d'avance sur lui.

- Ça va William ? Tu n'as pas l'air bien.

Tournant ma tête dans la direction de cette voix, je me vis que c'était Aelita. Pourquoi vient-elle me voir d'un coup ? Pourquoi ai-je senti une pointe d'inquiétude dans sa voix ? On ne se connaît pas beaucoup, on avait eu très peu d'occasions de discuter, du coup, on ne peut pas dire que nous soyons vraiment amies.

- Ouais, ça va, mais laisse-moi tranquille s'il te plaît, j'ai envie d'être seul, lui répondis-je en essayant de paraître calme.
- Désolé, dit-elle en s'essayant en face de moi, mais, avec les autres, on bien a remarqué ça va pas fort et on s'inquiète.
- Depuis quand vous vous inquiétez pour moi ?
- Depuis qu'on te considère comme notre amie quand tu nous as rejoints dans notre lutte contre XANA.
- Des amies qui m'ont rejeté depuis ils m'ont libéré et qui m'ont ré-accepté qu'une fois que toute l'histoire était finie ? Ça fait rêver.
- Oui, mais ça, c'était uniquement parce que XANA étaient encore en vie et qu'on avait peur qu'il ne reprenne le contrôle sur toi. Et puis, on a eux raison, vus que tu as failli tuer Yumi et Ulrich l'ore de notre dernière mission. Mais depuis, on essaye de faire des efforts pour oublier.
- Tu parles d'oublier, mais comment peut-on oublier une histoire aussi folle ?
- Ah ! ça, je te donnerais la réponse quand je l'aurais, dit-elle d'un ton ironique, en tout cas sache qu'on est là si tu as besoin de parler.
- Merci Aelita...
- Derien William, les amies sont faits pour ça.

Elle se leva et allait repartir à sa table lorsque je l'interpella.

- À ton avis, qu'est-ce Yumi trouve à Ulrich ?

La question était sortie toute seule. Je ne sais pas pourquoi je l'ai posé alors que je savais qu'elle ne pourrait peut-être pas y répondre. Mais je me dis qu'elle et Yumi étaient très proches et qu'elles avaient peut-être dû en parler entre elles. Mais la réponse d'Aelita me prouva le contraire.

- Je ne sais pas. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'elle n'est jamais plus heureuse que lorsqu'elle est avec lui.
- Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Elle semble heureuse de passer du temps avec nous aussi, non ?
- Oui, mais ce n'est pas pareil, nous, on est ses amies, alors qu'Ulrich...
- Oui, je sais, mais je voudrais qu'elle ressente la même chose pour moi.
- Excuse-moi de te dire ça, mais Yumi ne s'intéresse pas à toi, et ne le fera jamais.
- Qu'est-ce qui te fait croire ça ? Je suis sûr qu'à force...
- Tu la ferais souffrir.
- Hein... Mais non, tout ce que je veux, c'est son bonheur et qu'elle soit heureuse.
- Alors, tu devrais arrêter de la draguer, à chaque fois, ça réveille la jalousie d'Ulrich et ça finit par toujours par les faire souffrir tous les deux.
- Ce n'est pas de ma faute si Ulrich fait souffrir Yumi à cause de sa jalousie.
- Bien sûr qui si, qui d'autre que toi provoque ses crises à Ulrich ?
- Oui, mais Yumi me rend dingue, je ne peux m'empêcher d'essayer de lui plaire et je suis sûr que ça finira par porter ses fruits.
- Continus de le penser si tu veux, mais cela n'importera que de la souffrance autour de toi. Tu ne fais que poursuivre un rêve inaccessible.
- Peut-être pas si inaccessible, si j'arrive lui faire ouvrir les yeux, et puis si elle souffre, je suis sûr que je pourrai lui faire oublier.
- Alors, tu es train de me dire que tu serais prêt à faire souffrir Yumi juste pour combler ton petit bonheur ?
- Je... Non... Ce n'est pas du tout...

Je ne compris pas toute suite ce qui s'était passé, je sentis juste une grande douleur sur ma joue gauche. C'est n'est qu'au moment où je posa ma main sur cette joue que je me rendis compte qu'Aelita m'avait giflé. Maintenant, je la regardais complètement hébétez pendant qu'elle me hurlait dessus.

- Si c'est exactement ce que tu as insinué et franchement, tu me dégoûtes. Moi qui pensais venir aider un ami, je me retrouve en fait face à un pauvre type égoïste.

Elle se retourna et me dit avant de partir:

- Juste un conseil, ne t'approche plus jamais de nous.

Sur ses mots, elle repartit à sa table où ses amies l'attendaient et avaient vu toute la scène. Je me leva et débarrassa mon plateau à peine entamé avant de sortir du réfectoire énervait comme jamais. Je pris directement la direction du parc foret où je suis sûr de ne croiser personne à cette heure tardive. Arrivée aux abords des premiers arbres, je me mis à courir le plus rapidement possible pour me calmer.

POV: Yumi
Je suis en plein rêve. Ulrich, qui est sûrement la personne la plus timide que je connaisse, après Jérémie, m'a proposé de me raccompagner chez moi de lui-même ? Je n'arrive toujours pas à croire qu'il ait osé. Même si ça semble être qu'un petit geste banal, il a quand même trouvé la force de surmonter sa timidité.

Nous marchons le long des rues sans croiser qui que ce soit, pas même une voiture. Le calme règne sûr cette ville devenue silencieuse. Le seul bruit perceptible est celui des branches d'arbres secouaient par un vent frais, léger, mais agréable. Le soleil, bien bas, donnait une couleur orangée au ciel et aux quelques nuages visibles dans le ciel.

En partant du collège, nous avions discuté de notre entraînement, nous avions mis en avant nos faiblesses sûres lesquels nous devrions travail demain soir. Après avoir mis au point notre programme d'entraînement, nous étions devenus silencieux. Pas un silence lourd, mais ce silence doux et agréable que nous connaissions et aimions tant. Ce silence par lequel nous arrivions à partager nos sentiments. Quelques fois, je voyais Ulrich me lancer des petits regards en coin, cela ne me gênait pas, au contraire et je m'amusais à faire de même. À quelques reprises, nos regards croisèrent, ce qui nous faisait rougir instantanément. Arriver devant ma maison, on s'arrêta devant le portail et je me plaça face à Ulrich en lui disant:

- Merci de m'avoir raccompagné, et de m'avoir proposé de participer à ce tournoi.
- Oh... Mais de rien, Yumi, me répondit-il en souriant et en se frottant l'arrière du crâne comme il a l'habitude de faire quand il est gêné.

J'allais ouvrir le portail pour rentrer chez moi, quand Ulrich repris:

- Au fait, on n'a pas parlé de comment on va y aller au tournoi.
- Oui, c'est vrai, répondis-je, moi-même étonner de ne pas y avoir pensé. Je vais demander à mes parents si ils veulent bien nous accompagner, je pense pas qu'ils diront non.
- D'accord, mais je voudrais être présent pour faire la demande, juste par politesse.
- Et bien, on a cas leur en parler maintenant, ça sera fait au moins.

Il ne me répondit pas, il ouvrit simplement le portail en souriant et me faisant un signe de la main pour m'inviter à passer la première. Je lui attrapai la main pour l'inviter à me suivre. Nous montâmes les quelque marche, main dans la main, pour accéder à la porte d'entrée. Ce contact avec Ulrich me fit repenser à ce qu'il s'était passé ce matin, alors qu'on rentrait de l'usine. Décidément, il se passe quelque chose, songeais-je. Peut-être que notre relation va enfin pouvoir évoluer ? En-tout-cas, je l'espère. Je n'en peux plus qu'Ulrich utilise cette phrase que je lui avais dite à la rentrée. À chaque fois qu'il la sortait, je n'avais qu'une envie, retourner dans le passé pour effacer ce moment de notre histoire. Mais maintenant, je me dis que je devrais plus entendre ces mots devenus si désagréables à écouter. C'est avec cette conviction que j'ouvris la porte de ma maison. Nous avons à peine franchi le seuil, que j'entendis la voix de ma mère provenant de la cuisine, qui nous avait sûrement entendu rentrer.

- Yumi ? Tu es rentré ?

Avant de lui répondre, je relacha la main d'Ulrich que je tenais depuis tout ce temps, et je déposa mon sac dans l'entrée.

- Oui maman et j'ai amené un ami avec moi, on a quelque chose à vous demander à toi et à papa.

Tout en parlant, je me rendis dans la cuisine avec Ulrich. Ma mère était devant la gazinière, concentrée a surveillé la cuisson du repas de ce soir. Mais elle se retourna pour voir qui était venue avec moi.

- Bonsoir Ulrich, comment vas-tu ? Dit-elle en souriant.
- Bonjour Mrs. Ishiyama, ça va plutôt bien en ce moment.
- Tant mieux, alors ? Vous vouliez me demander quoi ?

J'hésitais un peu à prendre la parole, j'avais dit à Ulrich qui je ne pensais pas que mes parents refuseraient de nous accompagner au tournoi, mais je ne sais pas pourquoi je me sens soudainement prise d'une appréhension. Une appréhension ridicule, je ne vois pas pourquoi ils refuseraient. J'allais prendre la parole, mais ce fut Ulrich qui rompit le silence.

- Et bien voilà, il y a une semaine, j'ai proposé à Yumi de participer à un tournoi de Penkat Silat et depuis nous avons passé nos fins de journée à nous entraîner pour l'événement, mais on s'est rendu compte d'un problème, nous n'avons aucun moyen d'y allais, alors on s'est demandé si il sera possible que vous nous accompagniez.

- Et bien pourquoi pas, mais il est dans combien de temps ce tournoi ?
- Ce sera le week-end prochain, mais rien ne vous oblige à accepter.
- J'en parlerai ce soir à mon mari, mais je pense qu'il acceptera, il a lui-même fait des compétitions d'arts martiaux dans sa jeunesse et je suis sûr que ça lui fera plaisir de voir sa fille en faire autant.
- Euh, maman, tu oublies un petit détail, papa n'était pas très doué et à chaque fois, il se faisait sortir dès le premier tour.
- À oui, c'est vrai, dit ma mère en rigolant, c'est pour ça qu'il a arrêté.

Avec Ulrich, nous rigolâmes de cette anecdote. Après nous être calmé, Ulrich dit à ma mère:

- Et bien merci Mrs Ishiyama, je ne vais pas vous déranger plus longtemps...
- Mais tu ne me déranges pas Ulrich, j'allais même te proposer de rester manger avec nous ce soir.
- Ça aurait été avec plaisir, mais il aurait fallu prévenir le proviseur plus tôt et ça m'étonnerait qu'il accepte que je me fasse inviter à la dernière seconde. Mais on pourrait voir ça pour une prochaine fois.
- Hum, d'accord, alors quand tu seras rentré, tu pourras déjà prévenir Mr Delmas qu'après le tournoi, tu seras invité à venir passer la soirée chez nous.
- Eux, d'accord. Bon, je vais devoir y aller si je ne veux pas me prendre deux heures de colle. Au revoir Mrs Oshima, et merci pour l'invitation.
- De rien Ulrich, tu es toujours le bienvenu chez nous.

Je sortis de la cuisine avec Ulrich pour le raccompagner à la porte. Arrivé à l'entrée, il ouvrit la porte et sortit sur le perron. Il allait commencer à descendre les escaliers pour rejoindre le portail, mais je le stoppa en posant ma main sur son épaule. Il s'arrêta net et se retourna rapidement, une fois face à moi, je lui sauta au cou. Il en fut surpris et je sentais qu'il était tendu et mal alaise. Il y eut un petit moment de flottement où il ne réagit pas mon étreinte, mais un moment vite dépassé lorsque je le sentis se détendre. Mon bonheur atteint son comble lorsque je sentis ses bras se renfermer sur moi, ce qui resserra notre étreinte. Après un long moment qui me parut une éternité, je me dégageai doucement de ses bras, mais je garda ma proximité avec lui. J'approcha mon visage du sien et lui donna un baissé sur sa joue.

- Encore merci pour tout Ulrich, murmurais-je en m'éloignant lentement de lui.
- Oh... Euh... Mais tu sais, ce n'est pas grand-chose... Euh... Répondit-il tout rouge, bon, il faut vraiment que j'y aille, je ne veux pas me faire avoir par G.I. Jim.
- Oui, ça serait dommage que tu te fasses coller, le jour, du tournoi.
- Ne me parle pas de malheur s'il te plaît, dit-il en riant.

Je le rejoins dans son rire qui dura un petit moment. Après nous être calmés, Ulrich me dit au revoir, et descendirent les escaliers. Je le regardai passer le portail et partie dans la direction du collège. Il me fit un signe de la main au moment, il allait disparaître à une intersection, je lui rendis et rentra à nouveau chez moi, plus heureuse que jamais.

POV: William
Une semaine. Cela ne fait qu'une semaine que je suis de retour sur terre. Je devrais me sentir heureux, mais je n'y arrive pas. Tout était parti en vrille le jour où j'avais accepté de rejoindre les Lyokoguerriers dans leur lutte contre XANA. J'avais pensé que je serais digne de leur confiance et que mon aide les soulagerait beaucoup, mais ce fut totalement l'inverse. Quand je me suis retrouvé sur Lyoko, je m'étais senti comme dans un jeu vidéo et je n'avais écouté aucun conseil qu'on me donnait et c'est cause de ça que XANA avait réussi à prendre possession de moi.

À mon retour sur terre, je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il s'était passé. Je croyais que Jérémie m'avait juste ramené après que cette méduse m'ait pris dans ses tentacules, mais non, ça aurais été trop simple. En réalité, cela faisait six mois que j'étais sous l'emprise de XANA et apparemment, j'avais donné beaucoup de fil à retordre au Lyokoguerrieurs, mais ils avaient fini par me libérer. Après avoir effacé mon clone que Jérémie avait créé pour que personne ne se rende compte de mon absence, je pensais que tout allait revenir comme avant et que j'allais pouvoir prendre ma revanche sur XANA. Pendant une semaine, j'avais essayé de me rapprocher d'eux et d'essayer de voir où ils en étaient, mais je n'ai eu le droit qu'à du rejet et mépris de leur part. Ce que je comprends très bien. Je n'en avais fait qu'à ma tête et m'étais laissé emporter face au monstre de XANA. J'avais été immature et égoïste. J'en avais payé le prix.

Mais malgré tout leur rejet, je voulais essayer de me racheter. Hier, alors que je prenais le petit déjeuner au self, je les avais vus partir précipitamment. Je me disais que ça avait sûrement un rapport avec XANA, alors j'étais parti à leur suite. Après être sorti du réfectoire, je les avais interpellés pour savoir ce qu'il se passait et si je pouvais les aider, mais une fois de plus, je fus repoussé. Je savais qu'ils m'avaient menti et qu'il se passait quelque chose d'important, mais pour éviter de les retarder inutilement, je m'étais résigné à les laisser partir sans discuter. Quelques minutes après, n'ayant rien d'autre à faire, je m'étais aventuré près du gymnase où je vis les Lyokoguerriers en prise avec Sissi qui les avait empêchés de partir. Voyant cette scène, je m'étais dit que c'était le moment pour moi d'agir. Je m'étais mis à courir vers elle en lui faisant croire que je la cherchais et que j'étais amoureux d'elle. Oui, je sais, j'aurais pu trouver mieux, mais c'est la seule idée que m'avais traversé la tête et le pire, c'est que ça avait marché.

Après ma diversion, je m'étais dirigé vers la plaque d'égout en me disant que cette fois la bande m'accepterait après les avoir aidés. Mais bien sûr une fois au labo, on m'avait tout de suite fait comprendre que j'avais tort. Ils n'avaient aucune confiance en moi et argumentaient que XANA pouvaient encore prendre possession de moi. Pour couper court au débat, Jérémie avais dit que je pourrais aller sûr Lyoko si la situation devenez critique. J'avais donc attendu patiemment mon heure, me disant à quelques moments qu'ils n'auront peut-être pas besoin de moi finalement. Mais lorsqu'une fenêtre s'ouvrit sur l'interface annonçant l'activation d'une tour par XANA, je m'étais senti partir, comme si je n'avais plus le contrôle de moi-même.

Ce n'est que plus tard, quand je me suis réveillé, que j'appris que c'était XANA qui s'était à nouveau emparé de moi et que j'avais failli tuer Ulrich et Yumi. Mais heureusement pour nous, Aelita avait lancé un programme qui avait permis de vaincre XANA et de m'arrêter avant que je ne commette l'irréparable.

Tout est bien qui finit bien non ? Et biens, c'est ce que je pensais encore ce matin. XANA est détruit, le supercalculateur étain et les Lyokoguerriers m'avaient accepté parmi eux. Il me manquait juste le cœur de Yumi pour que tout soit parfait.

Mais là, après ce qu'il s'est passé avec Aelita, je pense que c'est complètement fichu. Si elle rapporte à Yumi la discussion qu'on a eux, je me ferai étriper sur place, non seulement par la japonaise, mais également par Ulrich.

C'est la peur au ventre que je me rendis dans ma chambre après être revenu de la forêt. Sur le chemin pour aller au dortoir, j'avais vu Ulrich qui se dirigeait vers le réfectoire. Il avait l'air songeur, mais souriait niaisement. Je ne pue m'empêcher de le haïr pour ça. Pourquoi avait-il l'air tellement heureux ? Avait-il, finalement, avoué ces sentiments à Yumi ? Si c'est le cas, elle a sûrement dû lui sauter au cou pour l'embrasser. Cette vision avait accentué cette haine que je ressentais. Pourquoi fallait-il que tout finisse mal dans ma vie ? Pourquoi n'ai-je pas le droit au bonheur après tout ce que j'ai enduré ?

J'entre dans ma chambre après avoir croisé Odd dans le couloir, apparemment Anaïs avais fini par le retrouver, car il avait une grande marque rouge sur chaque joue. Un sourire me vint quand j'imaginai la tête qu'Odd avait dû tirer en recevant les claques. Mais cette pensée, tout comme mon sourire, disparurent plus rapidement qu'ils étaient venus. Je repassais dans ma tête toute la discussion que j'avais eux avec Aelita. Avait-elle raison ? Serais-je prêt à faire souffrir Yumi juste pour qu'elle finisse avec moi ? Non, même si j'aime me figurer que je suis prêt à tout pour que Yumi ressente les mêmes choses que moi, je ne peux pas me résoudre à la faire souffrir pour en profiter. C'est pour ça que dès demain, j'irai m'excuser auprès d'Aelita, j'espère juste qu'elle acceptera de m'écouter.

Mais même si elle accepte mes excuses, le problème restera entier. Je ne peux pas supporter de voir quelqu'un tourner autour de Yumi et surtout pas Ulrich. Mais je ne veux pas que Yumi souffre non plus. Alors que dois-je faire ? La réponse me vint comme une évidence. Si je veux le bonheur de Yumi, il faut que je la laisse avec Ulrich. Même si je le jalouse énormément, je ne le déteste pas. Je sais que Yumi sera entre de bonnes mains avec lui et qu'au moins, elle sera heureuse. C'est donc pour cela que demain, j'irai les voir et leur dire que j'abandonne la partie. De toute façon, au grand concours de qui remportera le cœur de Yumi, c'est lui qui a le ticket gageant, et ce, depuis le début.
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Evil Goat MessagePosté le: Dim 16 Oct 2022 14:07   Sujet du message: Répondre en citant  
Kasux - Version chèvre maléfique


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Alexandre Belpois a écrit:
Merci à toi, Evil Goat, pour les conseils que tu m'as donnés, par contre, il y a une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord. C'est par rapport à Jérémie, tu dis qu'il est allé à l'usine pour trouver des composants pour fabriquer ces robots, mais tu oublies qu'il y est par hasard, et c'est Jérémie lui-même qui le dit dans l'épisode "Le réveil de XANA".


Je comprends ta manière de considérer la chose, mais dans ce cas peut-être aurais-tu gagné à le préciser directement dans le dialogue. Le souci étant donc dans la formulation qui manque de clarté sur les raisons pour lesquelles Jérémie aurait peur que quelqu'un découvre l'usine. En dix ans, personne ne l'a trouvé avant lui, alors il est bien question d'un pourcentage quand même fortement élevé que ça n'arrive pas. Même en cas d'Urbex (qui pourrait être une cause, j'entends) ou autre chose. Après sur ce détail, je chipote, car ça m'avait fait tiquer. Le fond de ma remarque étant la manière dont c'est amené.

Je remarque une amélioration dans la manière dont tu décris les scènes, tu prends un peu plus le temps d'appuyer sur des choses comme l'apparence, manque encore un peu de description de lieux, mais dans l'ensemble c'est un peu plus fluide que précédemment. Par contre, fais attention aux répétitions, j'en remarque pas mal dans tes paragraphes, exemple : "J'observe leur combat [...]" "observant son visage [...]" etc...
N'hésite pas à chercher des synonymes à tes mots, ça permettra d'éviter l'alourdissement de certaines tournures. Pareil pour le mot "combat" qui revient un peu trop souvent dans les premiers paragraphes de ce chapitre.

Alexandre Belpois a écrit:
Après plus de dix minutes de combats acharnés, Yumi réussit à faire perdre l'équilibre à Ulrich qui tomba à terre [...]


Par exemple, ici, pour éviter la répétition du mot combat, tu pouvais aussi décrire rapidement autrement : "Après de nombreux échanges, de coups et de prises, Yumi [...]". Appuyer sur les actions pour les rendre plus simples à imaginer pour le lecteur, en fait.

Il y a plein d'autres points dans la forme que j'aurais voulu soulever comme le "???" que m'a provoqué la lecture du "Pourquoi a-t-il le droit à se sourire ?" : j'ai mis un peu de temps à comprendre le sens de cette question. Surtout que j'ai de gros doute quant au français de cette formulation. Peut-être que je me trompe sur ce coup.

Bon, il y a encore quelques coquilles logées dans ton texte, je vais t'en relever deux trois (les corrigeant en orange) :

Citation:
- Voilà une bien curieuse position pour se battre, je ne savais pas que le Pencak Silat nécessitait une aussi grande proximité.


Citation:
Je les vis tourner leur regard vers moi, ils étaient toujours aussi rouges, mais leur sourire s'était effacé pour laisser apparaître une expression de stupeur lorsqu'ils me virent. Tant mieux.


Pour le lorsqu'ils me virent, ça fait doublon avec le début de phrase "Je les vis tourner leur regard". Je pense que tu pouvais très bien arrêter la phrase à "expression de stupeur", puis, directement passer au "Tant mieux".

D'ailleurs, ce qui m'intrigue, c'est que c'est des fautes présentes parfois, mais que tu as déjà corrigé ailleurs. Je pense que c'est sûrement dû à la relecture : où quelques erreurs sont passées entre les mailles de ton filet.


En tout cas, c'est un chapitre plutôt dans la lignée des autres avec quand même un progrès, que perso, je t'encourage à poursuivre. Bon courage pour la suite de ton récit Very Happy

_________________


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Alexandre Belpois MessagePosté le: Dim 13 Nov 2022 19:20   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


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Messages: 11
Encore merci à toi Evil Goat pour tes conseils, ça m'aide pas mal a avancé.

Voici la suite de cette histoire.

(Une chose à savoir, je n'est jamais autant écrit de ma vie, alors croyais moi quand je dis que c'est un record).

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Chapitre 3: Marques du passé
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POV: Odd
- FLÈCHES LASERS !!!

Deux Krabes explosèrent en même temps lorsque mes projectiles touchèrent le single noir tatoué sur leurs carapaces rouges. Lorsque mes pieds touchèrent le sol, je me tourna vers Ulrich qui bloquait les tirs des deux Bloks restant près de la tour au halo rouge du territoire désert. Je me mis à courir vers mon meilleur ami pour lui prêter main-forte, pendant qu'Aelita restait près de Yumi qui était à genoux, l'air épuisé. Je m'arrêtais soudainement quand je vis Ulrich arrêtai de contrer pour se mettre à courir en utilisant son Supersprit, se dirigeant vers les monstres en forme cubique. Durant sa course, il esquiva une multitude de tirs avec une facilité déconcertante. Arrivé à quelques mètres, il activa son Triplicata pour faire apparaître deux clones de lui-même. L'original et son double de droite attaquèrent l'un des Bloks, pendant que l'autre clone s'occupait de distraire le second. Ils ne mirent que trois secondes pour se débarrasser des derniers monstres de XANA.

J'ai toujours été jaloux des performances d'Ulrich. Ça me fait mal de l'admettre, mais avec ses sabres, sa vitesse et son clonage, il est sans conteste notre meilleur atout face aux créatures de XANA. J'aurais aimé avoir de tel pouvoir, mais même avec tout ça, Ulrich serait resté bien meilleur que moi. Ce qui fait la différence, c'est sa connaissance et sa pratique régulière des arts martiaux. Il ne faut pas oublier sa détermination sans failles. Une fois lancer, il devient quasiment impossible à arrêter. Et il y a aussi son immense fierté qui est en jeu. Dès qu'on touche à son ego, il devient capable de relever n'importe quel défi. Enfin sauf quand il s'agit de révéler ces sentiments à Yumi...

- Quelqu'un sait ce qu'était l'attaque de XANA ? Demanda Yumi en se relevant, pendant qu'Aelita courait vers la tour.
- Aucune idée, déclara la voix de Jérémie qui semblait provenir de partout et nulle part à la fois. J'ai fait toutes les recherches possibles, mais je n'ai rien trouvé.
- Me dit pas que XANA m'a réveillé pour rien ? Demandais-je un peu énerver.

En effet, Ulrich m'avait réveillé à la suite d'un coup de fil de Jérémie qui avait repéré une tour activée grâce au Super Scan. Nous avions couru à l'usine avec Aelita qui nous avait rejoints à la sortie des dortoirs. Après être descendus par les cordes, nous avions retrouvé Yumi qui était postée devant le monte-charge. Jérémie, c'était précipité devant les écrans du terminal dès que l'élévateur avait ouvert ses portes sur le labo et nous avions repris notre descente vers la salle des scanners. Ulrich, Yumi et moi étions entrés dans les trois caissons prêts à être transférés vers le monde virtuel.

- Vous êtes prêt ? Demanda la voit de Jérémie à travers les enceintes cachées dans la pièce.
- Transfert Ulrich, transfert Odd, transfert Yumi, annonça la voix de notre génie alors que les machines se mettaient en route.
- Scanner Ulrich, scanner Odd, scanner Yumi, virtualisation.

Mon corps était apparu dans l'espace vide du monde virtuel à quelques mètres de sol avant que je ne commence à tomber. J'avais atterri souplement à côté de mes amies en essayant d'imaginer ce que XANA avait pu nous préparer. Après qu'Aelita nous ait rejointes quelques secondes après, nous étions partis dans la direction qu'avait indiquée Jérémie. Arrivé près de la tour, nous ne vîmes pas le moindre signe de monstres. On s'était approché prudemment, pensant que XANA nous préparaient une mauvaise surprise.

Nous étions très loin d'imaginer ce qu'il s'apprêtait à nous envoyer. XANA avait fait apparaître une immense armée constituée d'une centaine de monstres de chaque type. Que ce soit des Mégatanks, des Kankrelats, des Mantas et j'en passe. Il avait également envoyé le Kolos, mais cela n'avait été qu'une formalité pour Ulrich, qui avait réussi à le vaincre en quelques minutes. En tombant à terre, le gigantesque monstre avait détruit une bonne partie de l'armée de XANA, ce qui nous avait bien soulagés. Par la suite, Ulrich avait utilisé son Triplicata et son Supersprit pour enfoncer les lignes ennemies, pendant que Yumi détruisait un maximum de monstre avec ses éventails combinés avec sa Télékinésie qui, malheureusement, l'avait affaibli rapidement. Aelita qui se tenait la plus en arrière, utilisait ses ailes pour prendre de la hauteur et envoyait ses champs de forces sur tous les ennemis s'approchant un peu trop près. Et pour finir, moi, je canardais tout ce qui bougeait, à l'exception de mes amis bien sûrs. Après un dur combat, nous avions finis par détruire l'intégralité des monstres.

- Bon, on a encore fait un carnage, dis-je en regardant la tour se désactiver, heureux d'avoir remporté une victoire de plus contre XANA.

N'entendant pas de réponse de mes amies, je me tournas vers Ulrich qui me dit d'une voix posée :

- Odd, Jérémie m'a dit qu'il n'y avait plus beaucoup de croisant au réfectoire.
- Hein ? Mais qu'est-ce que tu racontes, Ulrich ? Demandais-je plus que surpris.

Ce n'est que lorsque mes yeux furent ouverts, que je me rendis compte que j'étais toujours dans ma chambre. Qu'on n'était pas retourné sur Lyoko et que nos exploits n'avaient été qu'un rêve. Le monde virtuel me manque déjà plus que je ne le pensais...

- Je te dis de te dépêcher de te lever, si tu veux pas être en retard, me répondit Ulrich alors qu'il sortait de notre chambre pour rejoindre les douches.

Je ne mis pas longtemps à prendre mes affaires et à le suivre. Une fois dans les douches, je posa ma trousse de toilette à côté de celle de mon meilleur ami. Je cherchais mon gel douche et mon shampoing lorsque Ulrich me demanda.

- Alors t'as croisé Anaïs hier soir ?

Anaïs Fiquet, la belle blonde de secondes que j'avais séduite quelque temps plus tôt, mais que j'avais fini par oublier, m'avait retrouvé hier soir à la sortie du réfectoire et avais passé au moins vingt bonnes minutes à m'insulter et à me crier dessus. Elle m'avait ensuite collé une paire de claques qui avaient laissé de belles traces sur chacune de mes joues. Bon, heureusement pour moi, personne n'avait vu quoi que ce soit.

- Eh non, mentis-je pour éviter les railleries de mon meilleur ami. Je vous l'avais dit, je suis devenu insaisissable.
- Ah ouais ? C'est pour ça que t'as encore une grande marque rouge sur ta joue ?
- QUOI ?!! Mais c'est pas vrai ! M'exclamais-je en me précipitant devant le miroir.

En voyant que je n'avais pas la moindre trace sur mon visage, je me tourna vers Ulrich, qui riait aux éclats et je compris tout de suite que je m'étais fait avoir.

- Décidément, tu ne changeras jamais mon cher Odd, me lança Ulrich qui riait encore.
- C'est ça, rigole, dis-je d'un ton faussement énervé et ayant déjà une idée pour déstabiliser Ulrich. On en reparlera quand tu auras autant d'expérience que moi avec les filles.
- Sauf que je ne suis pas un coureur de jupons, dit-il avec un grand sourire.
- Ah ouais ? T'es sûr ? Pas même avec une certaine Japonaise ? Dis-je avec un grand sourire.

- Non, là, c'est une autre histoire, répond-t-il avec le même sourire.

Bizarre, normalement, il aurait essayé d'éviter le sujet, ou aurait sorti son fameux "copain et puis c'est tout", mais là, il avait répondu de manière catégorique. Je m'en rends compte que maintenant, mais il n'avait pas retiré son sourire depuis que je l'avais vu à mon réveil. Apparemment, il a dû se passer quelque chose hier soir quand il a raccompagné Yumi. Dans une nouvelle tentative pour le déstabiliser, je lui demanda.

- Eh, dis-moi, pourquoi t'as l'air aussi content aujourd'hui ? T'as embrassé Yumi hier soir ou quoi ?
- Eh non, il ne c'est rien passé, affirma-t-il alors que ses joues rosirent quelque peu, mais il gardait toujours son air enjoué.
- Mouais, c'est ça, je te crois, lui dis-je avec sarcasme.
- Bah, crois ce que tu veux, mais je sais quand même ce qui s'est passé, dit Ulrich qui, visiblement, se remémorer sa soirée avec Yumi.
- Je finirais par savoir si vous sortaient ensemble de toute façon. Bon si on se dépêchait ? J'ai un estomac à remplir moi.
- Dit plutôt un réfectoire à vider Odd.

Je décida de ne pas relever la vanne et m'avança vers la cabine sous les rires de mon meilleur ami. Je me perdis dans mes pensées alors que je sentais l'eau chaude coulais sur mon corps. Je me repassais le rêve que j'avais fait cette nuit. Un rêve qui aurait pu être réel si XANA avait survécu. Mais si ça avait été le cas, cette bataille aurait pris une tout autre tournure. Bien que nous soyons loin d'êtres des débutants, jamais nous n'aurions pu vaincre une telle armée. Mais nous n'aurions pas abandonné pour autant. Jérémie aurait peut-être pu nous concocter un programme pour nous aider. Ou alors, Yumi et Aelita auraient sans doute essayé de trouver une tactique. Mais si n'est pas le cas, j'aurais proposé mon fameux "Coucou, c'est nous" pour permettre à Aelita de passer en force. Mais est-ce que ça aurait marché ? Heureusement ou malheureusement, je ne le saurai jamais.

Les tactiques n'ont jamais été mon fort, sauf pour les diversions, qui étaient en général ma spécialité. Je ne suis pas non plus du genre à suivre les stratégies trop complexes, je préfère sauter dans le tas et improviser au fur et à mesure. Enfin... Je préférais...

Notre guerre secrète c'est terminé il même pas deux jours, mais ça me manque déjà. Je ne me sentais jamais plus vivant que lorsque j'affrontais les monstres virtuels et ça rien ne pourrait le remplacer. Comment pourrais-je avoir ma dose d'adrénaline en faisant juste de skate ? Par apport à Lyoko, ce n'est rien de plus qu'une petite balade en forêt.

- Ça va Odd ? Me demanda Ulrich qui avait pris un ton plus sérieux. T'es bien silencieux ce matin.
- Ouais, ouais, ça va, répondis-je rapidement en sortant de mes pensées. Je me demandais juste quelle fille je vais pouvoir faire tomber sous mon charme aujourd'hui.
- Ah ! Ok, tu ne t'arrêtes jamais en fait, à part le manque de nourriture, de filles et de sommeil, rien au monde ne peut te faire perdre ta langue et ta bonne humeur.

Si tu savais mon cher Ulrich. Il y a une chose que tu as oubliée dans ta liste, mais ça, je ne te le dirais jamais. J'avais toujours pensé qu'une fois qu'on en aurait finie avec XANA, je pourrais reprendre le cours de ma vie tranquillement en me contentant de tout vivre au jour le jour sans vraiment me soucier du passé et encore moins de l'avenir, comme je l'avais toujours fait. Mais la réalité était tout autre. Ce qui me fait réellement vivre, c'est l'action, l'aventure et le danger. Mais comment vivre dans ce calme qui s'est incrusté si soudainement ? Comment Ulrich arrive-t-il à paraître aussi heureux alors qu'il faisait partie de ceux qui hésitaient le plus à éteindre cette machine construite par le père d'Aelita ? Ressent-il le même manque quoi moi, lui qui a été dans les premiers à se jeter dans les batailles ?

Après nous être séché, on repassa dans notre chambre où nous déposâmes nos affaires. Nous ressortions après nous être habillés rapidement et partîmes en direction du réfectoire. Dans les escaliers pour descendre vers la sortie, la voit de Sissi se fit entendre.

- Salut Ulrich, salut Odd, bien dormit ?
- Quelle question Sissi ? Lui demanda Ulrich en se tournant vers elle. Tu crois qu'Odd serait avec moi si il avait mal dormi ? Lui répondit Ulrich avec un ton moqueur.

Sissi eux un petit rire a la remarque d'Ulrich, mais repris rapidement son sérieux lorsqu'elle lui demanda.

- Au fait, Odd t'a raconté ce qui s'est passé entre Aelita et William hier soir ?
- Non, mais j'ai eu des échos, c'est vrai qu'Aelita a giflé William ?

J'avais presque oublié cette histoire. Si il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est de voir mes amies souffrirent. Alors quand Aelita nous avait racontés pourquoi elle s'en était prise à William, je n'avais eux qu'une envie, lui sauter dessus et lui faire ravaler ses paroles.

- Ouais, mais c'est pas le plus important, dis-je un peu colérique.

Ulrich fut surpris par mon brusque changement de comportement, c'est vrai qu'il ne m'a vus que très rarement m'énervait et en général, quand ça arrive, ça fait des dégâts. Je ne lui avais pas parlé de cette histoire, car je sentais que ça aurait gâché sa soirée, qui avait dû être géniale pour lui. Sur la route, on commença à tout lui raconter avec Sissi. Au fur et à mesure qu'on marchait, je commençais à sentir qu'il ne fallait surtout pas que William pointe le bout de son, à moins qu'il ne veuille finir entre quatre planches.

POV: Aelita
- NON !!!

C'est en poussant se crie de désespoir que j'ouvris les yeux. Ma nuit avait été agitée par de mauvais rêves. J'avais rêvé que j'étais devant l'interface à l’extérieur de la sphère bleutée qui formait le cinquième territoire. Je savais que je devais faire quelque chose d'important avec cet écran transparent qui flottait devant moi. Mais mes yeux ne pouvaient voir les données qui apparaissaient et disparaissaient sur l'interface. Non, ils étaient fixés sur une grande sphère blanche qui se faisait tirer dessus par des Mantas. Ce globe ne pouvait se défendre contre les monstres, ne pouvait qu'encaisser et résister aux asseaux permanents des créatures de XANA. Soudainement, la voix de Jérémie m'était parvenue, il me demandait de lancer le programme en ajoutant que mon père nous fournissait de l’énergie pour le faire fonctionner. Ma raison me disait de l'écouter, mais mon cœur ne voulait qu'une chose, protégée à tout prix cette boule d’énergie qui n'était autre que la forme virtuelle de mon père. J'avais chargé rapidement un champ de forces dans ma main et l'avais envoyé sur l'une des Mantas. J'avais cru réussir mon coup, mais la boule d’énergie rose était passée à côté du monstre. Jérémie me suppliait de lancer le programme, que sinon il sera trop tard. Et dans un dernier élan, j'avais finalisé la procédure, mais au moment au j'allais poser ma main sur l'interface pour valider le lancement, mes yeux s’étaient exorbités lorsque mon père avait explosé.

Je m'étais réveillé à la vision de cette image. Celle de mon père, éparpillé en particules numériques. Je crus, au début, que ce n'était qu'un rêve, que Jérémie allait arriver en m’annonçant qu'il avait terminé son programme et qu'on allait pouvoir le lancer dans la journée. Mais la réalité me rattrapa. Je me souvins d'un coup que tout était déjà arrivé. Que tout été réel.

Assise sur mon lit, le regard dans le vide, je me remémorais toute la bataille qui avait eu lieu. J'essayais de trouver les moments que j'aurais pu changer, ses moments où j'aurais pu prendre de meilleures décisions, ses moments qui auraient pu changer le destin de mon père. Avec tous ses petits détails à repasser dans ma tête, je n'arrivais pas à trouver le courage de me lever, mais pourtant, je le devais. Je ne pouvais rester ici toute la journée à me morfondre et à essayer de changer le passé. C'est avec un immense effort que je réussis à sortir mes jambes de mon lit et à me lever. J'enfilais mes chaussons, pris ma trousse de toilette et ma serviette et sortis de ma chambre pour aller vers les douches à pas lent.

Une vingtaine plus tard, je retrouva Jérémie qui m'attendait devant le réfectoire. Une fois entré, on alla remplir nos plateaux et on s'installa à une table où Ulrich, Odd et Sissi étaient déjà assis. Ulrich avait vraiment l'air en rogne et marmonnait des choses incompréhensibles. Le seul mot que je pus réussir à distinguer était "William". C'est entendant ce nom que je compris qu'Odd lui avait raconté notre altercation avec William. Le blondinet à mèches violettes se contentait de dévorer son petit déjeuner en silence. Sissi nous raconta qu'il faisait la tête, car il n'avait pas pu avoir de rab de croissant aujourd'hui, cette annonce eu le mérite de me décrocher un petit sourire. Lui, qui mangeait toujours pour quatre, se retrouvait avec une ration bien plus petite qu'à son habitude. Le connaissant, il va sûrement s'en plaindre toute la journée. J'aurais aimé garder se sourire toute la journée, mais s’effaça en même temps que mes pensées heureuses, remplacé par la dernière vision de mon père... Encore. Toujours les mêmes pensaient. Toujours la même souffrance. Pendant qu'on mangeait, Jérémie essayait de me parler, il disait vouloir qu'on se retrouve à la bibliothèque après les cours pour réviser le brevet. Moi, je l'écoutais à peine, trop occupé à me ressasser encore et encore la disparition de mon père.

Je n'en ai parlé à personne, mais je me sens terriblement coupable. Si j'avais lancé le programme quand Jérémie me l'avait demandé, mon père aurait pu survivre, ou au moins, aurait eu plus de chance de s'en sortir. Mais je n'en avais fait qu'à ma tête et ça, jamais je ne pourrais me le pardonner. Ce sont les monstres de XANA qui lui tiraient dessus, mais c'est bien moi qui l'ai tué.

De nouvelles larmes coulent sur mes joues. Ne pouvant plus supportait toute cette culpabilité et cette souffrance, je me leva d'un coup et sortis en courant du réfectoire. Je continue de courir, j'arrive à la sortie de Kadic, mais je continue encore. Encore. Et encore. Je ne sais pas où je suis, mais je continue cette course effrénée sans destination ni bute en tête.

Après un long moment qui me parut êtres une éternité, je tombât à genoux, le souffle court. Mes larmes coulant toujours sur mes joues, je me releva difficilement et me rendis compte que j'étais arrivé devant l'Ermitage. La maison de mon père. Je m’approchât doucement du portail où était inscrit le nom de la demeure et lorsque je posa ma main sur la poignée, je me sentis défaillir, comme si je n'avais aucun droit d'ouvrir ce portail. Comme si l’accès m'était refusé.

Cette sensation étrange disparut après quelques secondes et je pus baisser la poignée et franchir le portail. J'avance lentement dans le jardin, me dirigeant vers l'escalier permettant d'accéder au porche de la demeure. Sur le chemin, des souvenirs m'assaillent. Mon père, allongé près de moi sous un soleil d'été, me faisant la lecture pendant que j'observais les quelques nuages qui défilaient dans le ciel. Mon père me courant après en riant aux éclats après que je lui ai fait une blague. Ou encore, mon père m'observant en souriant par une des fenêtres de la maison.

Je me retrouve devant la porte que j'ouvris rapidement pour éviter de revivre cette sensation que j'avais eux devant le portail. Lorsque je franchis le seuil, j’eus l’impression d'entrer dans un autre monde. Un monde bien sombre ou toute joie, tout rire et tout bonheur n'avait pas sa place. J'avance à pas lent vers l'escalier menant à l'étage. Mais lorsque je me trouva à mi-chemin, mes jambes, ne pouvant plus supportaient mon poids, se dérobèrent et je tomba une nouvelle fois à genoux. Ce n'était pas de la fatigue, c’était autre chose. C’était comme si le sol voulait m'empêcher faire un pas de plus. Comme si les meubles me hurlaient que je n'avais pas ma place ici. Comme si la demeure entière m’accusait d'avoir tué son propriétaire.

Comme tout à l'heure, cette sensation disparut, mais cette fois, elle mit beaucoup plus de temps à partir. Après un long moment, je réussis à me relavais, mais avec encore plus difficilement que devant le portail. Je me sens très faible, mais je continue quand même d'avancer. Je commençai à monter l'escalier, mais un poids immense me ralentit. Un poids qui s’alourdissait à chaque fois que je franchis une marche. Un poids qui se retrouva encore plus renforcé lorsque je me retrouva à l'étage. C’était le poids de la culpabilité.

Après avoir contemplé le couloir qui mène vers les pièces de l'étage, je me rendis dans celle qui était la plus éloignée de l’escalier. Celle qui fut autrefois ma chambre. Je m'assis sur mon ancien lit et ce fut comme si je m'étais vidé de toute l'énergie qu'il me restait. Je m'affale sur le matelas, inerte, mais toujours consciente. Des larmes coulant en continu sur mes joues finissaient leurs courses sur le tissu blanc d'une vieille couverture. Toute la peine, toute la culpabilité, tout ce que j'ai pu ressentir depuis la perte de mon père sort en telle une cascade. Je ferme les yeux en me demandant quand cette souffrance partirait. Mais la réponse me vint bien trop rapidement, comme si on me le hurlait. Jamais. Je le sens. Le remords, la culpabilité, le chagrin, tant de sentiments qui devront désormais faire partie de moi et dont je n'ai aucun droit de me débarrasser après ce que j'ai fait. N'ayant plus aucune force, je m’endormis peu a peu dans cette vieille maison qui ne voulait plus de moi.

POV: William
Après un réveil bien difficile, je m'étais rendu à la cafète où j'y avais vu Ulrich, Odd et Sissi assis à une table. J'aurais aimé les rejoindre, mais ne sachant pas si Ulrich avait été mis au courant de ce qui s'était passé hier soir, j'avais préféré me mettre le plus loin possible de lui. Quand j’eus fini de déjeuner, je m'étais mis à chercher Aelita, je voulais commencer par m’excuser auprès d'elle et lui expliquer ce que je comptais faire. Mais, manque de chance, je ne la vis nul pars, pas même auprès de Jérémie qui, visiblement, là cherché lui aussi. Me doutant que mes excuses devront attendre un moment, je décida d’aller parler à Yumi et Ulrich en premier pour mettre les choses au clair.

Je les trouvas très rapidement près du distributeur. Odd se battait contre la machine qui avait dû avaler sa pièce. Yumi et Ulrich rigolaient de la situation de leur ami tout en se jetant des petits regards de temps à autre. Cette vision m'exaspéra sur le coup, mais je me calma rapidement en me rappelant la décision que j'avais pris hier soir. Je m'approchas d'eux, en les saluant, bien décidé à leur parlé.

Quand je vis le regard que me lança Ulrich, je compris tout de suite qu'il était au courant du malentendu avec Aelita et qu'il sera difficile de lui faire entendre ce que j'ai à leur dire.

- Tu oses venir nous voir après ce que tu as dit à Aelita ? Me cracha Ulrich qui avait la rage au cœur et était prêt à me sauter dessus à tout moment.
- C'est justement à cause de ça que je viens vous voir, dis-je le plus calmement possible. Je voulais m’excuser, on s'est mal compris avec Aelita...
- Ah oui et à quel propos ? Me coupa sèchement Yumi qui était aussi menaçante qu'Ulrich.
- À propos de nous Yumi, c'est vrai que j'ai dit que je serais prêt à tout pour avoir que tu ressentes la même chose que moi, mais jamais je n'aurais eu l'idée de te faire souffrir pour y parvenir.
- Très bien, dit-elle sur le même ton, mais légèrement calmé. Laisse-nous tranquilles maintenant.
- Avant, j'aimerais vous parler à toi et Ulrich.
- Qu'est-ce que tu nous veux encore ? Demanda Ulrich qui serrait les poids.
- Odd ? Tu pourrais nous laisser s'il te plaît ? Demandais-je au blondinet qui avait abandonné son combat contre la machine.
- Ok, je vais aider Einstein à chercher Aelita, à tout de suite.

Après qu'Odd se soit éloigné, je pris la parole.

- Bon, Yumi, comme tu le sais, j'ai des sentiments pour toi, commençais-je.
- Oui, mais...

Je la compas d'un geste de la main et repris rapidement lorsque je vis les bras d'Ulrich tremblais à force de contenir sa rage.

- Je sais, mes sentiments ne sont pas réciproques et ne le seront sans doute jamais.
- Ça y est, c'est enfin entré dans ton crâne ? Me rétorqua Ulrich.
- Disons plutôt que j'ai beaucoup réfléchi hier soir et le quiproquo avec Aelita m'a fait ouvrir les yeux, lui répondis-je en essayant de garder mon calme, je continue en m’adressant à Yumi. La seule chose que je désire vraiment, c'est de te voir heureuse, même si tu dois partir loin de moi.
- Merci William. Sincèrement, je n'en pouvais vraiment plus de tes plans foireux.
- J'espère qu'on pourra quand même essayer de rester amis malgré tout ça, dis-je en me retournant, prêt à partir, mais je me retourna à nouveau vers mon ex rival en amour. Au fait Ulrich, au cas où t'aurais pas compris, ça signifie que j'abandonne la partie et que tu n'as donc plus d'excuse pour ne pas avouer tes sentiments à Yumi.
- Euh... Je...

Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant Ulrich devenir aussi rouge que le survête de Jim. Je voyais que sa colère avait laissé place à l'incompréhension et à l'étonnement le plus total. Je comprends maintenant pourquoi Odd aime autant le charrier sur sa relation avec Yumi. C'est avec cette vision amusante que je repartis à la recherche d'Aelita.

POV: Jérémie
Je cherche Aelita depuis qu'elle est partie du réfectoire. Je n'ai pas compris pourquoi elle s'est sauvé comme ça. Enfin, je sais que la perte de son père l'a énormément affectée, mais je pensais pas qu'elle en viendrait partir s’isoler de cette manière. Après avoir fait le tour de tous les bâtiments, je partis en direction de la forêt.

- Hé, Einstein, alors elle ou notre princesse ?
- Je ne sais pas, j'ai cherché partout dans le collège et là, j'allais voir dans le parc, répondis-je à Odd qui venait de me rejoindre.
- T'as essayé de voir à l'usine où à l'Ermitage ?
- Euh, non. Viens, on va essayer de voir.

On allait partir quand la sonnerie retentit dans tout l'établissement.

- Oh ! mince, déjà ? Dis-je, surpris par le temps qui était passé. Faut qu'on aille en cours, j'espère qu'Aelita nous rejoindra là-bas.

Pendant qu'on se dirigeait vers le bâtiment des sciences, Odd me raconta ce que William était venu dire Yumi et Ulrich. Je ne sais pas vraiment quoi en pensée, mais Odd et moi sommes tombés d'accord pour dire que William n'était pas du genre lancé des paroles en l'air et qu'il s'était toujours montré honnête avec nous.

On retrouva un Ulrich beaucoup plus calme que tout à l'heure devant la salle de Mrs Hertz qui vint nous ouvrir la porte peu après notre arrivée. Assis à ma table, je sentis l'inquiétude montée en flèche. Aelita n'était toujours pas là. Les secondes passent et notre prof de physique avait commencé à faire l'appel. Lorsque le nom de mon amie fut prononcé, j’eus le reflex de dire qu'elle ne se sentait pas bien et qu'elle se reposait à l'infirmerie. Le cours passa, Mrs Hertz donnait ces explications, je posais des questions et répondais à celle qu'on me posait pendant qu'Odd finissait sa nuit sur son bureau et qu'Ulrich restait assis à rêvasser.

À la sonnerie, nous enchaînions directement avec un cours de Math. Je sortis la même excuse à Mrs Meyer pour justifier l’absence d'Aelita qui ne s'était toujours pas montrée, ce qui amplifia mes inquiétudes. L'heure se passa comme la précédente, sauf qu'Ulrich avait l'air un peu plus concentré sur le cours. Je le surpris même à prendre des notes, ce qui n'était pas arrivé depuis un sacré moment.

À la pause, quand Yumi nous rejoignit, nous décidâmes de partir à l'usine pour voir si Aelita y était. Nous étions près de la plaque d'égout lorsque William apparut près de nous.

- Qu'est-ce que vous faites ? Me dites pas que XANA est de retour ? Questionna-t-il l'air inquiet.
- Non, rassure-toi, lui répondit Yumi. Nous cherchons juste Aelita, elle ne s'est pas présentée aux cours ce matin.
- Vous croyiez qu'elle a des problèmes ? Demanda-t-il apparemment rassurait, mais l'air toujours inquiet.
- Non, je ne pense pas, le répondis-je en soulevant la plaque. Mais ça m’inquiète quand même.

Nous descendîmes l'échelle pour accéder aux égouts. Une fois en bas, j’attrapas ma trottinette, prêt à partir, quand William m'interpella.

- Hé, Jérémie, la trottinette d'Aelita est toujours là, t'es sûr qu'elle est partie a l'usine ?
- Bas, je sais pas, peut-être qu'elle a décidé d'y allais à pied ?
- Ouais peut-être... Dit-il peu convaincu. Bon, en attendant, je peux la piquer ? Je n'ai pas de planche pour vous suivre.
- Bas vas-y, fais-toi plaisir, lui répondis-je pour éviter de perdre plus de temps.

Et nous partîmes tous en direction de l'usine. Yumi et Ulrich en tête, apparemment décidé à faire une course. Odd et William étaient, juste derrière eux, s'amusaient à faire un concours de figures et moi, un peu en retrait, roulé plus tranquillement, mais a bonne allure.

- Au fait, il faudra qu'on pense à prendre nos planches quand on remontera, dit soudain Odd. Ça serait dommage de les laisser pourrir au fond des égouts.
- Ta raison, mais moi, je pense pas que je garderai la mienne, dit Ulrich.
- Ah bon ? Pourquoi ça ? Demanda William un peu surpris.
- La planche n'a jamais été vraiment mon truc, j'utilisais juste la mienne pour aller à l'usine.
- C'est dommage, il n'y a pas plus fun comme sensation, enfin... À part Lyoko bien sûr, dit Odd qui s’amusait.
- Je confirme, dit William.
- Bah moi, je vais garder ma trottinette, ça peut toujours servir, dis-je en essayant de suivre mes amies.
- Moi, je garde ma planche, je pense que je vais l’utiliser pour venir à Kadic, dit Yumi qui avait pris la tête sur Ulrich.
- J'espère juste que tu ne feras pas les mêmes bêtises qu'Odd sur la route, lui demanda Ulrich.
- Ne t'inquiète pas, je suis pas aussi folle que lui, répondit-elle en rigolant.

Elle s'arrêta près de l'échelle avec Ulrich juste à sa suite. Odd et William arrivèrent en même temps et moi bon dernier, comme d'habitude. Je monta l'échelle à la suite d'Odd et arriva sur le pont de l'usine.

POV: Aelita
Je me réveille doucement. Lentement, je me redresse et constate que je suis toujours à l'Ermitage, je pris mon portable pour vérifier l'heure. 10h 07 !!! Mais j'ai raté les premiers cours ! Comment vais-je justifier mon absence auprès des profs ? Bon, je verrai ça plus tard, tout d'abord, je vais essayer de retrouver les autres, ils doivent être inquiets.

Je sortis de la maison abandonnée et me rendis à Kadic. Après quelques minutes, je me retrouve dans la cour du collège, mais ne voyant mes amis nulle part, je m'assis sur un banc, pris mon téléphone et appela Jérémie qui décrocha directement.

- Aelita ? Où es-tu ? Me demanda-t-il directement, l'inquiétude se lisait dans sa voix.
- Bah, je suis au collège et vous ? Lui répondis-je, un peu surprise par sa réaction.
- On est à l'usine, on t'a cherché partout. Où étais-tu passé ?
- Je suis juste allé me balader, mentis-je pour éviter de l'inquiéter plus qu'il ne l'était déjà.
- Bon, on revient au collège, a tout de suite, dit Jérémie avant de raccrocher, pas du tout convaincu de ma réponse.

Je rangeai mon téléphone dans ma poche et je vis Sissi s'approcher de moi.

- Hey, Aelita, t'étais passé où ? Les autres t'ont cherché partout dans le collège, me demanda-t-elle, l'air un peu inquiète.

Qu'est-ce que je peux lui répondre ? Que j'étais dans la maison abandonnée de mon père disparu dans un monde virtuel ? Bien évidemment que non, mais je ne veux pas lui mentir non plus.

- Je suis désolé, je ne me sentais pas très bien, j'avais besoin d'être seul, répondis-je en restant le plus vague possible.
- Tu sais, si t'as des problèmes, tu peux venir m'en parler, dit-elle d'une voix rassurante que je ne lui connaissais pas.

Je pensais connaître Sissi. La fille prétentieuse, arrogante, égoïste qui nous en avait fait baver pendant des mois, juste par simple caprice, se tenait maintenant devant moi et me parlait comme si nous étions vieilles amies. Je me souviens de tous les coups tordus qu'elle nous avait faits pour tenter de nous séparer et des méchancetés gratuites qu'elle avait dit pour nous contrarier. Mais là, un voile semblait s’être déchiré depuis hier. J'ai l’impression d'avoir affaire à une tout autre personne. Ce n'est pas que ça me déplaise, au contraire même, mais ça reste quand même assez déroutant.

- Ne t'en fais pas, ça va aller, lui dis-je en souriant, un sourire peu convaincant vu qu'elle continua à me questionner.
- T'en es sûr ? Me demanda-t-elle en s’asseyant à côté de moi, son inquiétude était encore perceptible dans sa voix. Je ne suis pas venu te voir, mais je t’ai entendu crier ce matin.
- Désolé, je fais de mauvais rêves en ce moment, dis-je précipitamment en espérant changer de sujet rapidement.
- Pas qu'en ce moment, c'est plutôt régulier même.

C'est vrai, combien de fois Sissi était entrée comme une tornade dans ma chambre pour me hurler d'arrêter de la réveiller en pleine nuit à cause de mes cauchemars. Ça, c’était un peu arrangé avec le temps, mais mes rêves était parfois si effrayant et si horrible que je ne pouvais m'en empêcher.

Ça avait commencé peu de temps après que Jérémie ais réussi à me ramener sur terre quand on croyait encore que j'étais qu'une créature virtuelle programmée pour protéger Lyoko. À ce moment-là, XANA m'avait volé ma mémoire, donc on ne se doutait pas que j'étais humaine depuis le début. J'avais commencé à avoir des cauchemars qui, d'une certaine manière, nous avaient permis de découvrir le journal de mon père où il racontait tout le travail qu'il avait accompli avec le supercalculateur, la création de XANA, Lyoko, la virtualisation... Mes cauchemars avaient quasiment disparu après l'avoir découvert, mais ils étaient revenus en même temps que ma mémoire. Souvent, je me voyais courir après une voiture où ma mère était retenue par des hommes en noire. Se souvenir de ma mère se faisant kidnapper m’effrayait plus que tout.

J'aurais aimé pouvoir en parler en détail à Sissi, mais cela reviendrait à lui révéler toute mon histoire, celle de ma famille et de Lyoko. Chose qui est hors de question évidemment. Même si nos aventures sont terminées, personne ne doit savoir ce que nous avons vécu depuis deux ans. Mais étrangement, je ressentais le besoin de lui parlait de ma mère. C'est donc en restant la plus vague possible que je pris la parole.

- Je... J'ai perdu ma mère, il y a longtemps... Dis-je tristement.

Son magnifique visage était encore frais de ma mémoire. Grande, élégante, les cheveux aussi roses que les miens, elle respirait la douceur, le calme et la gentillesse. J'aurais aimé avoir son sourire rayonnant comme dernière image d'elle avant qu'elle ne disparaisse, mais la seule chose qu'il me restait était ses yeux emplis de peurs.

- Oh ! Heu... Désolé, je l'ignorais complètement... Dit-elle, l'air sincèrement touché.

- Tu n'as pas à être désolé, dis-je en séchant quelques larmes qui venaient d’apparaître dans mes yeux. Je l'ai vu disparaître sous mes yeux, et je la revois des fois en rêves.

- Dire que je n'ai pas arrêté de te crier dessus à chaque fois que tu me réveillais... Souffla Sissi en baissant la tête.

- Je ne t'en veux pas, tu ne pouvais pas savoir, dis-je avec un petit sourire sincère cette fois.

Elle releva la tête et me regarda dans les yeux. Elle resta silencieuse quelques instants, cherchant sûrement quelque chose à dire. Je pensais qu'elle allait se fondre en excuse où qu'elle allait finir par partir, mais elle détourna son regard et baissa à nouveau la tête, se contenta de regarder ses pieds. Les secondes passaient dans le silence, je me demandais à quoi pouvait bien penser Sissi, mais elle restait silencieuse. Alors que j'allais me lever pour attendre les autres dans le parc le temps qu'ils reviennent, Sissi rompit le silence avec une voix que je ne lui connaissais pas. Une voix emplie de douleurs passées.

- Moi aussi, j'ai perdu quelqu'un.
- Quoi ? Qui ça ? Lui demandais-je plus que surprise.
- Ma mère, répondit-elle avec tristesse. Mon père n'était pas souvent présent à la maison, il travaillait tout le temps ici. Un jour, ma mère devait m'emmener à l'école, mais nous avons eu un accident sur la route. Je m'en suis sorti avec quelques égratignures, mais ma mère...

Je la pris dans mes bras lorsque je vis des larmes apparaître dans ses yeux. C'est la première fois que j'ai l’impression de parler avec la Vraie Sissi. Une Sissi fragile et sensible qui n'a pas peur de montrer ce qu'elle ressent vraiment.

- Je n'avais rien compris à ce qu'il s'était passé et mon père refusait de me dire quoi que ce soit. Je m'étais mis en tête que ma mère était sûrement morte pour quelque chose d'important. Comme, je ne sais pas, qu'elle faisait partie d'une organisation secrète ou quelque chose dans le genre. Tu sais, comme on peut le voir dans certains films. Ça aurait donné du sens à sa mort. Mais plus tard, quand j'ai fait des recherches, j'ai appris que c’était juste un ivrogne qui était au volant de la voiture d'en face et que nous n'étions qu'au mauvais endroit au mauvais moment.

- Je suis désolé pour toi.
- Ce n'est rien, je vis avec depuis longtemps maintenant, me dit-elle en souriant et en séchant ses larmes.
- Mais ça n'a pas dû être facile au début...
- C’était horrible oui. Mon père n'osait même plus me regarder en face et quand il me parlait, il avait toujours le même ton triste. C’était comme si le simple fait de m’adresser la parole le faisait souffrir. Même maintenant, il ne me parle que très peu. Et encore, le plus souvent, c'est à moi d'aller le voir dans son bureau, comme si j'étais qu'une simple élève a ses yeux.
- Tu devrais essayer de lui parler...
- J'ai déjà essayé, mais il trouve toujours une excuse de changée de sujet... Tien voilà les autres, tu devrais aller les rejoindre.

En effet, je voyais tout le groupe arriver du parc.

- D'accord à tout à l'heure Sissi, dis-je en me levant, j’espère que les choses vont s’arranger avec ton père.

- Moi aussi, à tout à l'heure, me dit-elle avec un petit sourire.

Alors que j'allais partir rejoindre mes amies, Sissi m'attrapa par le bras. Je me retourna pour la regarder et elle prit la parole.

- Tu pourrais garder notre conversation pour toi s'il te plaît, je n'ai pas envie que tout le collège soit au courant.
- Ne t'en fais pas, je sais garder un secret, la rassurais-je. Mais n'hésite pas à leur en parler, poursuivis-je en désignant notre groupe qui arrivait. Tu peux leur faire confiance.
- D'accord, je leur en parlerais, dit-elle en me lâchant le bras.

POV: William
Aelita nous avait rejoints après qu'elle se soit séparée de Sissi. Cette fille que tout le monde considérait comme une peste avait un air un peu attristé sur sa figure qui, d'habitude, ne laissez apparaître que de la fierté ou de la colère quand Odd lui lançait des vannes. Je ne sais pas ce qu'elles ont pu se raconter, mais elles ce ne devait pas être une affaire d'ongle cassé. Sissi, c’était toujours montré comme une fille superficielle, mais je ne pense pas qu'elle soit réellement comme ça dans le fond. Elle a beau essayé le cacher, mais elle ne fait pas que laisser passer son intérêt avant toute chose. Odd m'a raconté qu'un jour, elle avait accepté de prendre la place de Yumi pour faire la photo de classe cette année, alors que la nippone était perdue dans la mer numérique. Sissi avait accepté la demande que lui avait fait Ulrich sans rien demandé en échange, ce qui avait surpris tout le monde sur le coup.

Après qu'on se soit mit à l'écart, on avait essayé de savoir où était passé Aelita ce matin, mais elle refusait de nous dire quoi que ce soit. Bien qu'elle ais vécu des épreuves très compliquées, la perte de son père doit sûrement être la plus difficile de toutes. Quand j'ai rejoint les Lyokoguerriers, ils m'ont expliqué leurs objectifs qui étaient bien sûrs de vaincre XANA, mais également de ramener Franz Hopper, le père d'Aelita et le créateur du supercalculateur, de Lyoko et de XANA lui-même. Ils m’ont aussi raconté tout ce qu'ils savaient de l'histoire de ce génie qui avait été succédé par Jérémie.

Nous ne savons pratiquement rien du projet Carthage qui, apparemment, était projet militaire destiné à couper les communications ennemies. Les hommes en charge du projet avaient pris soin de mentir au père d'Aelita pour assurer sa collaboration. Mais Hopper avait fini par découvrir la vérité et avait décidé de fuir le projet, ce qui amena à l’enlèvement de sa femme, Anthéa, quelque temps plus tard. La mère d'Aelita n'a jamais été retrouvée et c'est à la suite de cet événement qu'Hopper était venu s'installer dans la région et à construire le supercalculateur. Il voulait créer un monde où il pourrait vivres en paix avec sa fille, mais il voulait également retrouver sa femme et pour cela, il avait aussi créé XANA qui devait, à l’origine, détruire le projet Carthage et permettre à Anthéa de s'échapper. Mais les choses on finit par échapper à son contrôle. Quelques années après son arrivée et bien que le programme était opérationnel, Hopper n'a pas pu lui donner l'ordre de détruire Carthage. Les hommes en noir avaient fini par retrouver Hopper et sa fille qui avait dû fuir sur Lyoko pour leur échapper. C'est à ce moment-là que le père d'Aelita avait découvert que XANA avait développé une conscience et était devenue incontrôlable. En constatant cela, Hopper avait essayé de raisonner l'intelligence artificielle, mais il était déjà trop tard. XANA n'avait plus qu'un objectif, dominé le monde et les êtres qui y vivaient. Hopper, comprenant les motivations de XANA, avait pris la décision d'éteindre le supercalculateur pour arrêter la monstruosité qu'il avait créée, même si pour cela, il devait sacrifier sa liberté ainsi que celle de sa fille.

Et nous savons tout ce qui est arrivé par la suite. Jérémie et sa bande ont réussi à réparer les erreurs d'Hopper, mais bien des zones d'ombre sont restées présentes. Par exemple, quels étais réel but de Carthage ? En quoi consistait-il ? Qui était en charge du projet ? Est-ce que Carthage existe encore aujourd'hui ? La mère d'Aelita, est-elle encore en vie ? Et si c'est le cas, où est-elle maintenant ? Tant de questions auxquelles nous ne trouverons sûrement jamais de réponse.

Bien que j'aimerais connaître le fin mot de l'histoire, je ne pense pas qu'on devrait chercher à en savoir plus. Les hommes en noires doivent être des personnes dangereuses qui n'hésiteraient sûrement pas à faire du mal autour d'eux, voire même de tuer pour atteindre leurs objectifs. Essayé de savoir qui ils sont pourrais nous mener à des endroits et à des histoires bien trop sombres pour des adolescents comme nous.

Alors qu'ont essayé encore de savoir où était passé Aelita, la sonnerie se fit entendre dans l'établissement. Quand on allait séparer, je demandai à Aelita de reste un peu, que j'avais quelque chose à lui dire. Elle me lança un regard empli de surprise, elle ne devait pas s'attendre à ce que je veille lui parler en privé.

- Bon, qu'est-ce que tu voulais me dire ? Me questionna-t-elle après que les autres se soient éloignées.
- Eh bien, commençais-je en me plaçant face à elle. Je voulais m’excuser pour hier, je...
- Non, William, me coupa-t-elle, l’air navré. C'est à moi de m’excuser, je me suis emporté sans même essayer de comprendre ce que tu voulais me dire.
- Oui, mais c'est vrai que mes paroles pouvaient porter à confusion. En-tout-cas, je voulais te dire que je n’ai aucune intention de faire du mal qui que ce soit.
- J’espère bien, tu peux pas imaginer dans quelle galère tu te métrais si tu essayais, dit-elle en prenant le ton de la plaisanterie.
- En fait, je peux assez bien l’imaginer, dis-je sur le même ton en revoyant à Ulrich et Yumi avant que je leur parle ce matin, je poursuivais en reprenant plus sérieusement. Je voulais aussi te dire que j’ai beaucoup réfléchi hier soir et j’en suis venue à me dire que tu avais raison. Je ne peux pas essayer de plaire à Yumi et ne pas la faire souffrir en même temps. J’ai dit à Yumi que, maintenant, je souhaitais que l’on soit juste ami.
- C’est très bien William, mais n’oublie que si tu dépasses légèrement du cadre de l’amitié, il y en aura un pour te rappeler à l’ordre.

- Oh, pour ça, je lui fais confiance. Bon, il va falloir qu’on y allait. Enfin, surtout toi, faudrait pas que tu loupes tous les cours de la journée.
- T’as raison, on se retrouve au réfectoire à midi ? Me demanda-t-elle en s’éloignant.
- Oui, sans faute, dis-je en partant à l’opposer d’Aelita.

Sur le chemin pour rejoindre ma classe, je ne pouvais m’empêcher de penser à ce début de journée. Tout s'était passé comme je l’espérais, et même mieux. Cette fois, j’ai vraiment l’imprécision de faire partie de la bande de Yumi, même si je sens qu’Ulrich va sans doute me gardait à l’œil. Après tout, il n’a pas de raison de me faire confiance étant donné qu’on ne, c’est jamais vu autrement que comme des rivaux. Il a toujours été jaloux quand je m’approchais trop de Yumi et je ne pense pas que ça va changer du jour au lendemain. Mais j’espère que trouverait le moyen de mieux s’entendre quand même.

POV: Ulrich
Anglais, de toutes les matières qui existent, c'est sûrement celle qui m’ennuie le plus. Pourquoi faut-il apprendre parlé cette langue au juste ? Pourquoi pas une autre ? Si il y a bien une langue que je préfèrerai apprendre, ce serais plutôt le japonais. D'abord, ça impressionnerait Yumi et ça lui ferait sûrement plaisir de pouvoir discuter dans sa langue d'origine, mais aussi parce que j'aimerais, un jour, visité se paye sans avoir besoin d'un traducteur avec moi.

Sur la route pour aller en classe, nous demandâmes à Aelita ou elle était passée ce matin, mais elle restait très vague dans ses réponses. La perte de son père a dû l’affecter bien plus que je ne le pensais. J'aimerais pouvoir la soutenir dans cette épreuve, mais j'ignore comment faire.

Comment aider quelqu'un a oublié une peine qu'on n'a pas connue ? Perdre un être cher. Durant notre combat contre XANA, j'ai bien failli perdre mes amies à de multiples reprises. Leurs pertes m'auraient sans doute beaucoup affecté, mais sûrement pas autant que de perdre Yumi. Combien de fois avais-je cru la perdre ? Beaucoup trop. Perdre ai-je dit ? Non, ce mot n'est pas du tout approprié. Quand on perd quelque chose, il y a toujours une chance pour la retrouver, mais est-ce le cas quand quelqu'un meurt ? Y a-t-il vraiment quelque chose une fois nos yeux clos à jamais ? Où ne reste-t-il que le néant ? Des questions qui ne trouveront jamais de réponse. Enfin, si elles trouveront des réponses, mais pas toute suite...

Le pire moment que j'ai connu fut lorsque Yumi est tombée dans la mer numérique. Jérémie nous avait toujours dit qu'il était impossible de ramener quelqu'un qui y plongeait. Mais il avait réussi ce qu'il disait être impossible et jamais je ne le remercierais assez pour ça. Lorsque le corps de Yumi avait disparu, je m'étais senti bizarre. Comme si j'étais incomplet, comme si elle avait arraché une partie de moi avant de disparaître. Je me sentais vide. Non, pas complètement vide. Il y avait eu cette douleur brûlante, comme si un feu s'était mis consumé mes tripes, comme si mon cœur s'était mis à fondre. Mais cette douleur avait disparu lorsque Yumi était tombée dans mes bras après son retour. À partir de ce moment-là, je m'étais juré de toujours la protégée au péril de ma vie, car je ne voulais plus que cela se reproduise. Je ne voulais plus la voir disparaître. Alors, je me battais encore et encore en veillant à la sécurité de Yumi. Je protégeais mes amies bien sûr, mais j'ai un peu honte de l'admettre, elle était devenue la priorité. Et même maintenant que tout danger était désormais écarté, je savais que je continuerais de veiller sur elle coûte que coûte.

Pendant que Mrs Kensington donnait son cours, j'essayais de prendre des notes. Je sais, étonnant non ? Avant, je passais mon temps à rêvasser au fond de la classe et j’attendais de passer au cours suivant, où alors que XANA passe à l'attaque. Ça m'arrivait de réviser pour les contrôles, mais je ne tenais pas longtemps assis devant un cahier ouvert. Qu'est-ce qui me motive aujourd'hui alors ? Je n'en sais rien. Peut-être parce que le brevet approche et que je veux réussir mes examens pour satisfaire mes parents ? Ou alors peut-être que je le fais juste pour moi ou bien pour rendre Yumi fière de moi ? Je ne sais pas quelle est ma réelle motivation. Je ne sais même pas ce que je vais pouvoir faire après le collège. Quel travail vais-je pouvoir faire après mes études ? Banquier ? Avocat ? Médecin ? Non, aucun de ces travails n'est fait pour moi. Peut-être que je pourrais faire un travail manuel ? Jardinier ? Mécano ? Concierge ? Non plus, mon truc, c'est l'action et les combats. Alors garde du corps ? Soldat pour l'armée ? Agent pour des services secrets ? Pourquoi pas, après tout, j’ai été une sorte de soldat à la solde de Jérémie pendant deux ans. Mais maintenant que j'y pense, suivre tout ordre qu'on pouvait me donner n'est vraiment mon truc. Pour êtres à cent pour cent, j'ai besoin d'un maximum de liberté d'action. Alors que vais-je pouvoir faire de ma vie ? Je ne vais pas rester dans ce collège éternellement. Un jour, il faudra que je parte vers d'autres horizons.

Mais en attendant ce jour, j'ai cours d'anglais. Quelle plaie, je me fais interroger à l’oral et bien sûr, il faut que je parle qu'avec la langue de Shakespeare. Au vu du regard blasé que me lança la prof, je me doutais que ce n'était pas aujourd'hui que ma moyenne allait remonter et que j'allais avoir énormément de mal à le faire. Peut-êtres que je devrais demander, a Odd de me donner un coup de main ? Non, sa langue est plutôt l'italien, il m'avait dit un jour qu'il préférait cette langue bien plus poétique pour séduire ses conquêtes. Peu êtres que Jérémie ou Aelita pourrait m’aidaient alors ? Non plus. Aelita est bien trop bouleversé par la perte de son père en ce moment et Jérémie doit rester près d'elle pour la soutenir. Il ne me reste plus que Yumi. Je sens qu'elle acceptera de m’aider avec plaisir, mais je ne sais pas pourquoi j'hésite. Je n'ai pas de raison de le faire, pourquoi elle dirait non ? Je n'ai plus vraiment de doute sur ses sentiments maintenant. William a arrêté de lui tourner autour, car lui-même avait fini par le comprendre. Même si j'en suis heureux, je reste méfiant à son égard. Peu-être que ce qu'il nous a dit ce matin n'est qu'une ruse pour se rapprocher de Yumi ? Non, je ne le crois pas, il avait l'air sincère quand il disait vouloir laisser tomber. Alors pourquoi je me méfis ? Je n'ai aucune raison de le faire.

Lorsque William était arrivé à Kadic, j'avais tout de suite compris qu'il avait des sentiments pour Yumi. Je sais maintenant que ce n'était pas réciproque et qu'elle le considérait juste comme un ami, mais pourtant, j'avais toujours eux des doutes. À chaque fois que je les voyais ensemble, je ne pouvais m’empêcher de me poser des questions qui finissaient toujours par me faire perdre la tête et me pousser à faire des bêtises. Pourtant, au début, bizarrement, il avait essayé de m'aider en me poussant à me déclarer, mais comme l'idiot que j'étais, je ne l'avais jamais fait. Mais même avec tout ça, je n'ai jamais vraiment haï William, j'avais même été dans les premiers à vouloir le recruter en tant que nouveau Lyokoguerrier. Il avait montré sa valeur en nous aidant à contrer certaines attaques de XANA, même si il ne s'en souvient pas à cause des retours vers le passé. J'avais toujours vu William comme un rival, mais maintenant, est-ce que je pourrais essayer de le voir comme un ami ?

POV: Odd
Je m’ennuie tellement. Pourquoi la vie est-elle si monotone ? Pourquoi n'y a-t-il pas plus d'action dans ce collège ? Pourquoi la vie d'aventure doit-elle se finir dans le calme, le silence et l’ennuie ? J'avais commencé à dessiner sur mon cahier par ennui, comme je le fais souvent en cours. Quand je ne dors pas bien sûr. Dormir, dessiner, bavarder, voilà les seules activités intéressantes que je trouve à faire dans les salles de classe.

Avant, ça ne me dérangeait pas plus que ça, car avec ce que nous vivions, j'étais sûr de faire autre chose que de passé mes journées a resté assis sur une chaise. J'avais toujours la même routine, même avant de vaincre XANA. Toujours la même vie, comme si nos dernières aventures n'avaient pas eux lieux. À certains moments, je m'attendais presque à entendre l'ordinateur de Jérémie nous signaler qu'une tour est activée. Je m'attends, j'ai dit ? Je l'espère en vérité. Retourné dans le monde virtuel et combattre à nouveau les monstres de XANA serait un rêve. Mais juste rêve, comme celui que j'ai fait cette nuit...

Je m'étais levé avec un sentiment de vide au fond de moi, comme si il manquait quelque chose d’essentiel à mon existence. Comme si une partie de moi avait disparu pour ne jamais revenir. C'est avec cette lassitude que j'étais parti prendre mon petit déjeuner avec Ulrich et Sissi. Arrivée au réfectoire, Rosa, la cantinière, m'avait fait comprendre que je ne pourrais pas avoir de rab à cause d'une erreur dans les livraisons, ce qui avait fait qu'ils ont reçu les commandes en moins grosse quantité que d’habitude. Je m'étais un peu renfrogné, c'est vrai, mais je n'avais même pas essayé de négocier. Je ne me sentais pas apte à trouver des arguments de poids pour convaincre Rosa et pourtant, tout le monde sait que j'arrive toujours à trouver les mots justes pour obtenir ce que je veux, enfin presque toujours...

Perdu dans mes pensées, je continue de dessiner. Je trace des lignes, des courbes et apporte un de perspective avec des effets d'ombres. Je ne sais plus trop ce que je dessine, préférant repenser aux monstres que j'avais explosé, aux cascades que j'avais réalisées et aux vannes que j'avais pu lancer. Je m'étais senti libre comme jamais à ce moment-là. Libre de faire ce qu'il me plaît malgré les réprimandes de mes amies.

La sonnerie résonne à nouveau dans le collège. Je m’apprête à ranger mes affaires dans mon sac, mais m'arrête un instant pour contempler le dessin que j'avais fait. Un Kankrelat. Je l'avais parfaitement réalisé, de ses quatre petites pattes mécaniques, à son œil bionique au milieu de son corps de cafard, en passant par le sigle de XANA dessiné sur son front. Bon, il manquerait juste de la couleur pour qu'il soit parfait. C'est avec satisfaction que je rangeai mes affaires et rejoignis les autres. Nous avions une heure de libres avant de manger et nous décidâmes donc d'aller dans le parc pour prendre l'air, mais avant ça, je passa dans ma chambre pour aller chercher Kiwi.

Je n'ai jamais su la race exacte de mon chien, tout ce que je peux dire, c'est que j'ai eux un immense coup de cœur lorsqu'on était allé le chercher avec mes parents il y a quelques années. Mais c’était il a longtemps et je ne me souviens plus trop des détails. Lorsqu'on avait ramené cette petite bête à poil ras chez nous, il s’était aussitôt fait un plaisir de redécorer ma chambre. Déjà que je ne prêtais pas beaucoup d'attention au rangement de la pièce où je passais toutes mes nuits, alors après le passage de Kiwi, elle s'était transformée en un véritable champ de bataille. J'avais vite compris qu'il aimait surtout rester à l’extérieur et qu'il avait tendance à péter les plombs lorsqu'il était enfermé. Heureusement, cela avait un peu changé après notre arrivée à Kadic. Ça n'a pas été facile au début, mais il avait fini par s’habituer à rester enfermé dans notre chambre à Ulrich et moi. Même si normalement les animaux sont interdits dans l'établissement, j'avais réussi à le faire passer en douce et à le maintenir caché au nez et la barbe de J.I. Jim. Combien de fois notre prof de sport préféré avait-il failli réussir à l'attraper ? Je ne saurais le dire, mais par chance, je m'en étais toujours sorti de justesse.

En arrivant dans ma chambre, je vida vite fait mon sac de cours sur mon lit et attrapa Kiwi qui attendait, assis, juste à côté de moi, comme si il savait qu'on allait sortir. Je le glissa dans mon sac et partis rapidement rejoindre les autres qui m'attendaient devant les dortoirs. Après une marche rapide vers le parc, j'ouvris à nouveau mon sac pour libérer Kiwi qui se mit à gambader, l'air joyeux. En faisant attention à où partait mon chien, je m'assis près de mes amies. Jérémie et Aelita étaient assis contre un arbre et discutés des derniers cours, pendant qu'Ulrich s’était allongé dans l'herbe en se contentant d'admirer les nuages. Pour ma part, je restais juste assis près de mes amies en gardant le silence.

Je sais. Incroyable non ? Moi, Odd Dela Robia, le plus gros tchatcheur de la ville, ne trouvais rien à dire. Mais en même temps, il n'y avait rien de vraiment passionnant dans la discussion des deux génies et Ulrich ce muret dans sa contemplation du ciel. Je pourrais essayer de l’interroger sur ce qu'il a fait hier soir avec Yumi, mais je sais déjà que, comme ce matin, je n'obtiendrais rien de lui. Je pourrais aussi lui demander où il en est avec elle ou juste le charrié sur sa relation avec notre Japonaise, mais étrangement, je n'en avais pas envie. Alors, je me mis à faire comme Ulrich. Je m'allongea et commença à regarder les nuages d'un blanc laiteux. Je m'amusais à observer les formes que ses amas prenaient et les comparer à des choses que je connais. J'en vis certains qui me faisaient penser à des animaux, d'autres à des plats que j'avais mangés ou encore à des objets du quotidien. Un grand sourire apparut sur mon visage lorsque j'en vis un qui avait, étrangement, la forme de la tête de Kiwi. Mais mon sourire disparut lorsque je vis qu'un des nuages avait pris la forme d'une Tarentule.

Pourquoi ai-je l’impression que tout me ramène à Lyoko ? Ce n'est pas comme si je n'avais connu que ça dans ma vie ? Nous n'avons connu ce monde virtuel que durant deux ans. Deux années, c'est quoi dans une vie ? J'ai appris à faire du skate à sept ans et pendant prêt de cinq, je n'ai fait que m'entraîner et épaté tout le monde avec mes prouesses. Bon, j'avais dû ralentir sur la planche en arrivant dans ce collège. Avec Lyoko, mes courts-métrages que je réalisais, les filles et les cours, je n'avais plus autant de temps pour pratiquer, mais j'avais gardé le même niveau durant tout ce temps. Tout ça pour dire que ma planche et moi faisions équipe depuis bien plus de temps que je ne connaissais Lyoko. Alors pourquoi ce monde virtuel me revint en tête à chaque fois que j'essaye de penser à quelque chose d'autres ? C’était quelque chose de démentiel, c'est vrai, mais se passer est désormais révolu, même si il a laissé ses marques.
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Icer MessagePosté le: Lun 19 Déc 2022 19:07   Sujet du message: Répondre en citant  
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Hello ! Je prends ici la suite d'Ikorih, mon commentaire, même si c'est mon premier, se base avant tout sur les chapitres 2 et 3, même si évidemment j'ai lu le 1 et le prologue en amont.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ton récit génère des sentiments très ambivalents, aussi bien sur le fond que sur la forme.

Commençons par le scénario pour une fois : après un début poussif essentiellement lié à une sorte de bis repetita de la fin de la série qui a déjà été traité par d'autres commentateurs, tu prends les commandes de ton destin. Mais en réalité, pour l'instant, je ne vois rien de très intéressant : les personnages sont figés dans leur rôle cliché le plus traditionnel en vie quotidienne : Jérémie le geek, Aelita la pleureuse (quand elle ne devient pas subitement violente), Ulrich/Yumi qui se tournent autour de manière chiante, Odd qui fait du Odd (c'est pas ouf, mais au moins lui, on va dire qu'on peut difficilement lui faire faire autre chose, surtout au début)... et William. Ohlala, le cas William. Et pourtant, je me suis beaucoup calmé, il y a 10 ans, j'aurais crié à la purge, mais pour moi, il est quand même abominable. Tu en as fait une version poussée et caricaturale du William dragueur de la saison 2/3, faisant totalement fi des nouvelles bases posées par son retour du Terre. Il ne se met étrangement à réfléchir de façon un peu plus crédible que dans un second temps, mais du coup, on comprend rien, puisqu'il joue au débile de base au début du récit : on sent que tu avais besoin d'un élément perturbateur bateau pour faire avancer l'UlYumi, mais du coup, le personnage est massacré dans la plus pure tradition des scénaristes de Code Lyoko sur ses qualités de nageur. Finalement, le meilleur personnage, c'est peut-être bien Sissi...

Je partage également les remarques de la chèvre maléfique Kasux sur les propos artificiels de certains dialogues, même si j'avoue, pour finir sur un élément positif, que je ne suis pas d'accord avec lui sur l'exemple de l'Usine : l'épisode #80 suffit à clore le débat sur le risque de squats, dont les LG sont forcément conscients.

Mais ce scénario fade se fait malheureusement achever par la forme.

On me souffle dans l'oreillette qu'à l'époque, c'était pire. Je n'ose même pas imaginer d'où tu es parti. Pour moi, l'orthographe n'a pas besoin d'être parfaite dans un récit (heureusement... pour moi), mais cela devient problématique lorsque les fautes atteignent un point tel que cela ruine la crédibilité de la séquence. C'est clairement le cas ici : noms de famille qui changent, non respect du genre des personnages (ça plaira sûrement à Belgarel ou à feu Jessie pour William féminisé ; moins à l'académie française)... les coquilles sont légions. Et je suis presque sûr que le supercalculateur n'est pas majoritairement composé d'étain. Et encore, on peut aussi s'aventurer sur les noms propres à CL qui sont également ruinés, mention spéciale au Kolos, qui de fait, devient un gros... bolos.

Spoiler


Sincèrement, je suis content de savoir que tu n'as jamais autant écrit de ta vie, mais en fait, eh bien, ça se ressent vraiment. On t'a déjà conseillé de lire des livres : je plussoie, mais aussi, je ne saurais que trop te recommander de lire des fanfics Code Lyoko pour que tu vois la différence entre ton récit et les autres sur le fond. En plus, comme on a fait les choses bien, il n'y a que se baisser pour ramasser ceux qui concernent la même temporalité que toi. C'est ça, le service public du Pôle Fanfiction (nom de code : opération caca sur le trottoir) !

Il se trouve qu'après t'avoir lu mais avant d'avoir le temps de te commenter, j'ai également rattrapé mon retard sur la fanfic de Sabi. Je m'arrête un instant dessus parce que je te conseille vivement, si ce n'est pas déjà fait, de jeter un œil à En quête d'Anthéa. Outre la même temporalité, c'est intéressant parce que justement, c'est un récit qui a d'énormes marges de progression, et qui est pourtant meilleur. Ce serait en quelque sorte le palier intermédiaire à viser, car il te faudra sans doute du temps avant d'être au niveau des standards actuels du sous-forum.

Ou alors tu as toujours le joker de te faire relire par quelqu'un d'autre, pour la forme. C'est comme tu veux, du moment que ça améliore le rendu. Si ça reste en l'état, lors de mon prochain passage, décision sera sans doute prise de verrouiller, car ce texte n'apporte absolument rien à la communauté, et donc, pollue. Comme tout un chacun, nous nous sommes mis à la sobriété énergétique, la seule différence, c'est qu'on a anticipé le sujet de la pollution numérique dès 2012, quand tout le monde s'en branlait.

J'ai conscience que ça puisse être frustrant, surtout lorsque l'on atteint ses propres limites et que la bonne volonté – dont tu fais preuve de façon indéniable et qui sauve sûrement le sujet d'un lock immédiat – ne suffit pas à tout régler. Tu vas devoir t'accrocher et aller chercher la victoire au mental comme on dit. Ce n'est pas parce que la situation est critique que c'est impossible : au football, on peut être mené 2 - 0 à 15 minutes de la fin du match, et malgré tout revenir au score.

Mais oui, je sais, même rattraper ça, ça ne suffit pas forcément à gagner à la fin.

À suivre donc. En te souhaitant de joyeuses fêtes !

_________________
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