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[One-Shot] Debout les gars !

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 Auteur Message
Lucain Belpoint MessagePosté le: Mar 07 Mar 2023 18:42   Sujet du message: [One-Shot] Debout les gars ! Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 07 Mar 2023
Messages: 4
Bonjour à tous,

Bienvenu pour ce premier One-shot ici. J'espère que la modération se montrera gentille avec un jeune débutant, et surtout que vous prendrez du plaisir à cette lecture.

Spoiler



Debout les gars !


Dix heures sonnaient au beffroi lorsque Sarah vit entrer le premier prospect de la journée. Il faut dire qu’un mardi matin, il ne pouvait y avoir foule : les bricoleurs du dimanche prenaient parfois leur lundi mais très rarement le mardi. Quant aux travailleurs du bâtiments ils constataient dès le lundi l’absence dommageable de matériel. En somme, tenir la caisse du Bricolex de Boulogne Billancourt le mardi, c’était un grand moment d’ennui et de solitude. Parce que bon, le patron, il les connaissait ses clients. Il savait qu’il n’y aurait personne. Alors il donnait la journée à tous ses vieux compagnons de travail et ne laissait que la petite nouvelle faire la permanence. Eh : un magasin de bricolage comme le sien ne pouvait se permettre de fermer. Il y avait peu de chance d’avoir un client, mais quand même, leur réputation se jouait sur le fait d’être ouvert tout le temps et d’avoir tout le nécessaire pour faire face aux tracas de bricolage du quotidien : évier fuyant, tableau tombant, lampe s’éteignant… Toute la panoplie quoi !


Enfin, quoi, Sarah s’ennuyait ferme et cet ennui devint agacement lorsque retentit la sonnette de l’entrée. S’ennuyer était pénible, mais être dérangée l’était encore plus. Elle se sentit tout de suite de mauvaise humeur et espéra que ce client s’en irait de suite. Qu’il trouve vite, passe en caisse en payant par carte plutôt qu’en liquide ou pire en chèque cadeaux, vacances, ou autres trucs de boîtes de richards qu’il fallait compter un à un.

L’alarme incendie manqua de se déclencher alors que ces espoirs partaient en fumée à la vue du client.

Il était de taille moyenne et très mal habillé. Une veste bleue en tweed non boutonnait surmontait une blouse blanche de laboratoire qui avait vue de meilleurs jours. Elle était pleine de boue et de poussières… pour ce qui était des tâches identifiables. La blouse aussi était ouverte et en-dessous on voyait un gros pull-over en laine rouge qui avait quelques trous. Le col mao d’une chemise blanche dépassait au niveau du cou.

L’homme portait des chaussures de randonnées Immaculées. Le fait qu’il porte à la main des protège-chaussure de chantier devait expliquer ce caractère propret qui pour le dire net détonnait quelque peu.

Sarah pas gêné pour un sou et tentant de trouver de la distraction là où elle pouvait termina son inspection du client par la tête. Bien sûr, son jugement était déjà fait et il n’était pas flatteur. Ce type ou n’achèterai rien ou serait un pseudo-expert qui la ferait tourner en bourrique avant de sortir en bourrasque de la boutique, clamant à haute voix son mécontentement devant la piètre qualité des articles en vente et du personnel. Ah ! il est vrai que le bon personnel était rare de nos jours, n’est-ce pas ?

Bref, de son visage on ne voyait que peu la peau tavelé : entre la barbe immense et ses favoris qui s’étendaient sur toute la hauteur des joues, les lunettes de soleil rondes et bien trop grande et les sourcils broussailleux, on ne distinguait pas grand-chose. Une sudation excessive avait plaqué ses cheveux contre son front qu’il avait de toute façon bien mince. Cela se voyait que c’était un étranger. Et un étranger pas de chez elle ni du con. Non, il aurait tout aussi bien pu débarquer d’un autre monde.

Mais bon, il était un client en tant que tel desservait des égards… royaux ? Non quand même pas. On était une maison sérieuse ici. D’un autre côté il fallait bien qu’elle garde son métier (et vende accessoirement). Donc, des égards princiers. Cela devrait suffire, non ?


Il entra d’un pas impatient, et s’engouffra dans le magasin comme s’il entrait en possession de son domaine, acquis par droit de naissance. Le peu de ses lèvres qu’on apercevait en travers de la barbe et de la moustache dessinait une bouche plissée, pincée, et achevait de lui donner l’air froid.

Bref, il ne pouvait qu’être un professeur de lettre ? Un vrai crastaing qui ne s’était jamais remis du froid et de l’infâme nourriture servi à l’orphelinat. Oui, Sarah était fière de s’en rappeler de celle-là. Elle aussi avait des lettres, merci.

— Vous avez des foreuses ?
— Les forêts c’est au fond à droite, à côté de la visserie, répondit-elle.
— Foreuse. Je n’ai pas parlé de foret. Je peux en trouver seul merci, il y en a une juste à côté de Kadic. Il me faudrait une foreuse, vous savez, pour faire une excavation, pas un petit trou de vis.
— Heu… les perceuses se sera à côté des papiers peint, troisième rayon à gauche.

Immédiatement il tourna les talons et se rendit dans les rayons à des tentures.

« Bonjour et merci, c’est fait pour les chiens ? pensa-t-elle ». Visiblement, il allait être pénible celui-là. Et puis, c’était quoi cette histoire d’excavation ?


Pendant ce temps, M. Hopper avait trouvé le rayon et immédiatement constaté que rien n’irait. Il avait besoin d’une foreuse que diable. Il ne voulait pas faire passer un câble électrique, mais enterrer un générateur. Il avait tout bien calculé. Il lui fallait excaver 580 mètre cubes de terre pour le labo. Et 300 pour les tunnels de sécurité.


— Mais c’est n’importe quoi ! Pas la moindre foreuse ici. Je pensais qu’il y en aurait au moins en catalogue ! Et ça se dit « professionnel » ! La référence du milieu ! Même pas capable d’avoir les plus basiques des équipements ! Ce n’est pas comme si je demandais une turbine à haute pression ou un haut fourneau !

Depuis sa caisse, Sarah entendit les exclamations colériques du prospect. Elle préféra rester là où elle était. Ce type n’avait pas l’air net. Elle n’y connaissait pas grand-chose en bricolage, mais il ne lui semblait pas qu’il puisse trouver ce qu’il cherchait chez Bricolex.

Tiens ! S’il le lui demandait, elle l’enverrait chez la concurrence. Autant refiler à d’autres les problèmes, surtout sous la forme de mauvais clients.

C’est ainsi que notre professeur de français dut aller se trouver une autre caissière à embêter.





Elsayda faisait ses ongles dans la salle de pause du Bricorama. Le magasin était vide tant de client que de personnel. De produit aussi. Semble-t-il qu’une tempête avait fait rage sur l’Atlantique et que quelques containers venus de Chine étaient tombés à l’eau. Le patron avait été furieux. Il n’avait pas pris l’assurance. Non que Elsayda l’eusse pris à sa place. Elle n’était pas idiote. Le patron non plus d’ailleurs, encore que… S’il la surprenait en train de refaire ses ongles dans l’office, elle se ferait remonter les bretelles, et sans doute virer, comme l’abruti de Bricolex qui l’avait viré le mois dernier. Soi-disant qu’elle ne faisait pas son boulot, genre guider les clients, répondre à leur question, remplir les rayons et décharger les livraisons… Comme s’il n’y avait pas plus important à faire.

Dire que cette pouffe de Sarah, elle, était resté là-bas. Alors qu’elle n’en foutait pas une. Il y avait de quoi avoir la rage.

Ah là là, ces salopes, toutes les mêmes, incapables de comprendre et trop idiote pour voir plus loin que le bout de leur nez. Heureusement qu’elle-même était plus fine que cela.

PFIOU !

Elle souffla sur ses ongles pour les faire sécher puis observa d’un œil critique le rendu de son travail. Ce n’était pas trop mal. Maintenant, il fallait qu’elle fasse l’autre main.

Elle commença par vérifier la pose de ses faux ongles. Elle les avait pris blanc afin de pouvoir les faire seule, à son goût. Elle était assez fière de ce qu’elle savait faire en matière de nail art. Et elle en aurait besoin ce soir. C’était quand même autrement plus important que ses ongles de six centimètres soient jolis et élégants, plutôt que de porter des cartons. Et d’abord, qui en avait quelque chose à faire des pots de peintures, des serrures… Il y avait des gars pour s’occuper de ça. Elle ne pouvait pas prendre le risque de casser ses œuvres d’art en scannant les articles à la caisse. Hors de question.

BANG ! BANG ! BANG !

— Il y a quelqu’un ?

On avait frappé à la porte. Elle ne reconnut pas la voix. Ce devait être un client. Mais bon sang, pour qui se prenait-il celui-là ?

— J’arrive.

Elle alla ouvrir en fronçant les sourcils. Il fallait vraiment qu’il vienne l’embêter maintenant ?

Dans l’encadrure de la porte se tenait un homme de petite taille, vêtu avec… non, pas un certain goût, mais il fallait le reconnaître une audace certaine. Elle n’aurait jamais osé pareil style, mais il fallait reconnaître que cela donnait une certaine prestance à cet homme. En effet, il avait le visage dur et derrière ses lunettes on devinait des yeux profondément enfoncés dans leurs orbites. Associé au nez pointu et aux arrêtes bien dessinées de ses sourcils, il avait l’air d’un oiseau de proie, de quelque faucon prêt à se jeter sur de pauvres collégiens innocents, victimes de ces appareils dentaires qui leur faisaient une allure de rongeur. Mais Elsayda n’était pas un surmulot. Elle n’allait pas se laisser prendre dans les rets de ce rapace. Même s’il fallait bien reconnaître que cette barbe immense qui lui prenait, lui mangeait, lui obscurcissait le visage apaisait beaucoup son air âpre et froid.

Elle trouvait quelque chose de puritain dans le reste de sa tenue. Un gros pullover en laine rouge et bien ample masquait ses formes pour éloigner le regard de son corps. Quant à la veste bleue, elle indiquait une certaine prétention à la richesse, mais surtout, combiné au rouge du pull elle forçait le regard à se concentrer sur la blouse blanche. Cet homme voulait que tout le monde le voie comme un professeur et oublie le reste.

Mais on n’avait pas Elsayda aussi facilement. En un seul regard, elle avait vu les mollets bien dessinés et les mains légèrement caleuses. Cet homme avait connu sa part d’effort physique. Mais il ne s’agissait pas de cals de déménageur ou d’un autre métier de force. Non, il les avait obtenus à l’entraînement, en salle de sport ou ailleurs. Et il ne voulait pas qu’on le sache. De même que la barbe servait à détourner l’attention de la volonté inébranlable qui brillait dans son regard.

Le seul regret, c’était vraiment cet assortiment de couleurs  : trois couleurs… et puis, bleu et rouge, quoi… Il aurait pu faire bien mieux.


Elle voyait tout de suite comment il aurait pu atteindre son but de manière plus simple et surtout plus harmonieuse. Il aurait suffi de pas grand-chose pourtant, remplacer le pull par un sweat déjà. Ah, et changer de lunettes. Des ray-ban se serait mieux. Un pantalon Lacoste aiderait bien aussi. Oui, dans ces conditions, et avec une bonne coupe de cheveux — un dégradé, tiens — il aurait été très bien. Tss, tss, il ne savait pas que pour bien se cacher, il fallait s’exposer en plein lumière ? Non, là il donnait l’air d’un de ses idiots qui vivent dans le sous-sol de leurs parents.

— Eh bien ?
— Que ? Pardon ?
— C’est vous qu’avez frappé, non ? Qu’est-ce qu’vous voulez ?
— Heu, eh bien, les digicodes.… Oui, c’est cela, j’aurais besoin de digicodes.
— On en vends pas. Allez voir ailleurs. Et au passage, vous savez, vous devriez vous faire une bonne coupe. Vous seriez beaucoup mieux ainsi.

Bien sûr, c’était pour son bien qu’elle disait cela. Même si elle devait reconnaître qu’il avait un petit potentiel. Au fin fond de son esprit, Elsayda se demandait quand même comment un type comme ça, avec cette aura d’homme déterminé, quasiment un bad boy, pouvait se retrouver prof de français. Cela la dépassait. Avait-on jamais vu plus ringard que ces gars qui passent leur temps à vous parler des histoires incompréhensibles de gens morts depuis longtemps ? En plus, ces histoires étaient nulles. On aurait dit des redites de ces trucs que sa mère regardait à la télé, genre Les feux de l’Amour… Pfff…

— Vous devriez aussi changer de job. Vous gâchez vos talents.

Bon, ça, c’était vrai pour elle aussi. Mais elle avait une raison. Ce n’était qu’une transition pour elle. Peut-être que ce soir…

— Bon ? Vous avez fini, monsieur (le boss insistait pour qu’elle donne du monsieur au client, quelle perte de temps).
— Hein ? Quoi ?
— Merci, et bonne journée (autre obligation du boss, ça).

Sur ces belles paroles, Elsayda referma la porte.

Ses ongles n’allaient pas se refaire tout seul, non mais.




Ayant échoué dans sa quête d’un tractopelle (ou d’une foreuse, qu’importe), dans sa recherche d’un digicode, notre homme se tourna donc vers l’item suivant de sa liste.

« Un quoi ? s’exclama Amna.
— Un caisson d’hibernation vous dis-je.
— Non mais, oh, nous sommes une maison sérieuse ici, qu’est-ce que vous croyez ?
— Eh bien, vous aidez les gens, non ? Leur fournissez de quoi dormir et être en sécurité.
— Vous êtes sérieux.
— Mortellement.
— Allez voir ailleurs, nous n’avons pas besoin de vos idioties alors que l’Hiver vient. Rien que boulevard K. Dick, il y a trois hommes qui sont morts de froid la nuit dernière. Et vous, vous voudriez congeler des gens ! »

Furieuse, elle essaya de lui fermer la porte au nez.

Mais il avait glissé son pied dans l’encadrure. Hors de question qu’il reparte les mains vides. Non mais, il n’avait pas fui la Suisse poursuivi par toute l’Organisation pour qu’une bonne femme d’une organisation de charité lui dise ce qui était possible ou non. C’était qui le savant à la fin ? Lui ou la secrétaire médicale ? Hein ! Où croyait-elle qu’il l’avait eu son doctorat en physique ! Dans un pèlerinage à Lourdes ou à la Macque ? Soyons sérieux, il en avait assez de ces ronds-de-cuir incapables de remuer leurs précieux derrière hors de leurs chaises roulantes pour aller contempler le monde là dehors ! Non, ils préféraient s’endormir dans leur dogmatique sommeil de technocrates adeptes de la troisième voie plutôt que de voir les vraies révolutions là-dehors que les gens comme lui apportaient. Les vrais changements qui amélioraient la vie des gens (et le nombre de morts par jour durant chaque guerre, l’un n’allait pas sans l’autre : plus de gens, plus d’efficacité et donc plus de morts, logique non ?) ; Tout ces cols blancs incapable de percevoir les bienfaits de la cryogénie et de ses idées… Non, il fallait qu’ils soient contre… Comme quoi geler du sang présentait des risques, et puis le cerveau après un passage dans le coma… bla bla bla… Bref, des rétrogrades sans avenir uniquement concernés par leurs petites certitudes étriqués et engoncés dans leurs superstitions idiotes. Comme s’il y avait un risque qu’il arrive quoi que ce soit de grave pendant que l’esprit était déréalisé. Vraiment, que leurs certitudes surannées étaient pénibles ! Au pire, on le récréerait ce corps !


Ah Non ! Ca, ça aurait été possible s’il avait pu mettre à exécution son plan de désintégration corporelle par chambre néantifère. Franchement, un petit coup de dissolution nucléaire et le tour était joué. Et eux, ils avaient refusé parce que tout cet or pour tapisser les chambres et éviter toute radioactivité cela coûterait trop cher. Non, mais franchement !

Il lui sembla soudain se souvenir qu’il y avait eu une autre raison. Un… un quoi déjà avait fait un avertissement ? Ah oui, un éthiciste. Qu’est-ce que c’était que cela d’abord, si ce n’est un de ces romantiques sensibles complétement inaptes… Non, parce que lorsque l’on était intelligent et sérieux, on ne faisait pas des études inutiles et geignardes. « Oui, mais vous comprenez… » Comprendre quoi ? Que vous êtes des ânes sans le moindre sens scientifique et artistique ?

« J’insiste. Et je sais que vous avez ce genre de matériel. Il faut bien que vous les sauviez ces gens congelés, non ? Donc vous avez un moyen de les ramener. Sauf que ce ne peut-être du chauffage. Ce serait trop violent. »

Cette fois, c’était la bonne ! La porte s’ouvrit ! Il allait enfin réussir à récupérer un peu de ce matériel si précieux !

« Eh bien ! Vous voyez ! nous pouvons nous entendre, rajouta-t-il en rentrant à l’intérieur ».

CLAC !

Ce fut surtout la mains d’Amna qui s’entendit.

Sonné, notre crastaing n’eût pas le temps de voir venir la deuxième frappe et son derrière (croquignolet, il faut bien l’avouer), finit sur le sol — pauvre derrière ! Il était quand même dommage d’abimer un si bel atout — alors que la porte se refermait sur notre quémandeur aux belles fesses.

Vous noterez cher lecteur, que notre homme avait peut-être manqué là une excellente occasion de faire valoir ses arguments. Hélas ! de nos jours, plus personne n’est sensible à l’appel de la science. Pas plus que sujet à une attirance esthétisante. Sans doute le monde va-t-il ainsi, mais on ne peut que se demander si ce n’est pas là une chose malheureuse.

Bref, foin de cet apparté des plus nécessaires à la juste, bonne et belle compréhension de ce récit.

Tout dépité, le professeur de français s’en fut en maudissant dans sa barbe l’ignorance abyssale et l’égoïsme sournois qui souillaient ce monde en perdition. Tellement de choses auraient pu être mieux, si seulement les gens… Enfin, à quoi bon… il avait d’autres choses à faire maintenant.

Lesquelles d’ailleurs ?

Pas de foreuses, pas de digicode, pas de caisson d’hibernation, pas d’ascenseur — oui, cette partie là vient d’être zappé, vous conviendrez sans peine cher ami de la nécessité de passer cette scène convenue et répétitive alors que nous ne nous sommes que trop attardé sur ce vulgaire shopping de distraction au détriments des avancées matérielles réelles en train de changer les conditions historiques de développement de l’infrastructure lyokoïque en devenir.

Bref, maudissant dans sa barbes ses semblables (traitres ou ignorants égoïstes incapable), le bon goût vestimentaire s’en fut, décidé à se réfugier là où au moins il pourrait faire quelque chose de productif de sa journée.

Le sous-sol de l’Hermitage ! (il avait quand même eu une riche idée le jour où il avait oublié de déclarer aux impôts que sa mère et lui étaient co-propriétaire de cette petite garçonnière).

Il avait aménagé l’endroit à son goût : laboratoire d’informatique, laboratoire de robotique au deuxième sous-sol. Juste, une petite pièce toute de cuir rouge : grâce à cet emplacement, elle bénéficiait de la chaleur émise par les baies de serveurs des laboratoires, ce qui était pratique pour rendre la pièce adaptée. À coté de cette chambre rose, il avait installé une salle de boxe et un laboratoire d’entomologie (glorieux nom pour désigner un vivarium géant).

Il avait donc construit un petit coin de paradis apte à remplir tous ses mondains besoins.

Il y avait aussi une nurserie.

Que voulez-vous ! Des goûts et des couleurs…

L’endroit était très confortable, du moins pour lui. Ses invitées n’avaient pas forcément vue la chose ainsi. Il est vrai qu’elles n’avaient pas vues grand-chose.

Il fallait bien que tout cet argent détourné pendant ses heures de paresse chez Carthage incorporated inc. Servissent à quelque chose.

Il est vrai que sans cela, il sera sans doute encore là-bas en Suisse.

D’un autre côté, la vie était moins chère et plus confortable ici. Non, il se plaisait plutôt dans son sous-sol. Bien sûr, c’était provisoire, juste le temps d’aménager sa vraie cachette et ses vraies installations. Mais en attendant, c’était pas mal du tout. Seule la cuisine, qu’il n’avait jamais su faire manquait un peu. Mais bon, ce problème serait bientôt résolu, si l’efficacité suisse ne se montrait pas être aussi utopique que la bonté humaine (il n’en revenait toujours pas que les gens se refusent ainsi à l’aider, il ne demandait pourtant pas la mer à boire ! Juste de quoi excaver quelques tonnes de gravats !).

Mais rirait bien qui rirait le dernier ! Il allait leur montrer à ses bachibouzouks !

En attendant, Carthage n’allait pas se détruire toute seule…

Encore que… Eh, ce n’était pas idiot ça.

Carthage finirait bien par se détruire toute seule. Entre leur manque d’argent — il fallait bien que lui, puisse vivre, et ce n’était pas son salaire de professeur en dépression dans un lycée de banlieue qui allait l’y aider — et l’instabilité structurelle de leur modèle économique, elle-même reflet des contradictions inhérentes à l’instabilité des conditions matérielles historiques réelles, et le protectionnisme américain, Carthage Incorporated Inc. (CII) allait finir par être terrassé et lui serait alors libre, en plus d’avoir libéré tous les pauvres esclaves de cette organisations.

Oui, cela lui plaisait bien comme plan.

Profiter de son sous-sol, et attendre que le progrès fasse son boulot.

Sauf que… en ce cas… ce ne serait pas lui qui ferait ce progrès. Ce qui était dommage.

Et puis même, pourrait-il se faire sans lui ?

Peut-être que parfois, il fallait donner un petit coup de pouce, non ?

Bah, aller, cela le distrairait, et puis, il avait besoin de perdre du poids.

C’est ainsi que notre crastaing émergea dans le jardin de l’Hermitage, une pioche sur l’épaule. Immédiatement, il ouvrit la porte d’un petit réduit de jardin construit à côté du corps de maison et descendit dans les ténèbres.

Quelques marches plus bas, il arriva à la limite du tunnel.

Un de ses ancêtres avait eu le projet de détourner un peu d’eau de la Seine afin d’avoir toujours de quoi arroser le jardin.

Un autre y avait vu la possibilité de creuser un jacuzzi géant. Suffisamment pour que le fisc l’eût qualifié de piscine. Mais il n’avait pas besoin de la savoir, non ?

Notre homme n’était pas contre, mais ce tunnel lui ouvrait d’autres perspective. Lui c’était plutôt le froid qui l’intéressait. Et la possibilité de rejeter discrètement de la vapeur d’eau.

Bref, il prit sa pioche, et commença à creuser.

Il n’avait qu’un petit km à faire avant d’arriver aux égouts. Ensuite, il devrait recommencer de l’autre côté du fleuve.

À terme, il entendait bien creuser en-dessous du fleuve.

Deux jours plus tard, il avait avancé d’un petit mètre. Il faut dire que deux demi-heure de pioche par jour, c’était une cadence assez élevée. En tout cas, il sentait ses muscles, surtout ceux de ces fesses, peu habitués à ne pas servir pendant si longtemps.

« À ce rythme, j’y suis encore dans dix ans ».

Fidèle lecteur, ne vous en faite pas, nous répondrons pour vous (oui, vous pouvez louer notre magnanimité si opportune).

« Pour sûr. Tu seras même mort noyé, ce qui nous poserait problèmes. On ne va pas te suivre pendant trente ans. Et les gars de Carthage non plus. Il y a des limites à ce que nous pouvons faire par grâce divine des nécessités diégétique, vois-tu. Donc, trouve une meilleure solution, et sors un peu, tu veux !»

Vous auriez sans doute, cher lecteur, été plus véhément et vert, mais permettez que nous différions : il faut faire preuve de douceur avec un tel personnage, Ne pas le brusquer. Il est un peu fragile, voyez-vous, et supporte mal les coups du sort.

En tout cas, votre désir a été exaucé : voyez, neuf heures sonnent au collège, et il est debout ! Il a mis un réveil, et cette fois-ci, ce n’est pas seulement pour aller chez un médecin prolonger son arrêt de travail.

Il se lève ! Il s’habille !

Il prend sa pioche !

Ah.

Non.

Il sort.

Certes, nous sommes dimanche, mais notre homme n’étant pas messalisant…

Ah mais oui ! Nous sommes dimanche !

Il y a ce club, où il se rend en furtif le dimanche.

Désolé cher lecteur, comme vous, nos espoirs ont été un peu déçus.




Marianne baillait à pleine bouche lorsqu’elle vit arriver un de ses clients les plus réguliers.

Ils n’étaient plus guère nombreux à venir le dimanche. Sa patronne d’antan blâmait l’auto, elle plutôt les jeux vidéos, mais l’un dans l’autre ce n’était pas bon pour le commerce, ni pour ses pensionnaires. Il fallait les occuper que diable ! Et ce n’était pas trois pékin, même réguliers qui allaient l’y aider.

Enfin, un client était un client, et il fallait vivre, et pour cela satisfaire.

Elle cessa donc vite de bailler, et sortit un petit miroir de sa poche pour vérifier sa mise.

Tout était parfait, elle avait le visage avenant mais ferme.


« Eh bien ! Vous voilà bien précoce ! Je vais demander à Pedro de vous servir un petit quelque chose.

— Ah ! J’arrive trop tôt !
— Eh bien, elles sont qui endormie, qui de sortie dominicale. Il est rare que nous ayons de la visite aussitôt, mais cela arrive.
— Ce n’est pas grave, en fait, je ne viens pas que pour cela. Est-ce que le Michel est là ?
— Il devrait bientôt arriver.
— Parfait, vous pouvez demander un monaco à Pedro ? Et le mettre sur ma note, bien entendu.

Sur ce, le professeur passa le comptoir situé dans le hall et se rendit dans le grand salon. C’était une pièce confortable avec coussins, sofas et divans. Étrangement, il n’était pas le seul.

— Pour une fois que ma chance me sourit ! Le Louche !

Entendant son surnom, Walter Stern cessa de contempler son verre et se redressa.

— Qu’est-ce tu me veux ?
— J’ai du boulot pour toi.
— Du boulot, répondit Walter en soupirant, aboule, qu’est-ce que je dois faire.
— T’as été contremaître sur un chantier, non ?
— Sur pas mal, ouais, mais c’est la crise, là. Il n’y a rien, alors bon, et puis plus personne ne m’embauchera. Pas après les accidents.
— Eh bien, il ne devrait pas y avoir d’inspections sur mon chantier, le Louche.
À ces mots, les yeux de Walter se mirent à briller : là, cela sentait l’argent.
— OK, mais personne bossera avec moi, je te dis.
— Je peux trouver des gars. Michel en as.
— Peuh… des clandestins sans expériences.
— Mais qui bosseront avec toi. Et t’obéiront.
— Tant que c’est toi qui bosse avec Belpois et le paye.
— Tu veux combien ?
— 100 briques.

C’était cher. Mais bon, notre homme avait envie d’en finir avec ces histoires. Plus il attendait, plus il prenait de risque.

— D’accord. En revanche, le terrain va être compliqué : à côté d’un fleuve.
— Ne t’en fais pas, je connais un type. C’est un architecte et géologue. Il a besoin de thunes lui aussi. Il a besoin de faire venir sa famille ici et d’obtenir un visa.
— D’où tu le connais. D’ici. C’est Marianne qui l’as mis à ma table de jeux.
— Il fréquente le club ?
— Ouais, Takeo qu’il s’appelle, il se sent seul et loin de sa femme, tu vois le genre.
— Si tu lui fais confiance, ça me va. Moi je veux juste que ce soit fait le plus vite possible, et je paierais une prime si tu es dans les temps.
— OK, c’est Alessandro qui fournira le gros matériel, en échange on lui laisse les matériaux de construction.
— Dela Robbia ?
Notre Crastaing avait l’air sceptique.
— T’en fais pas. Il conduit bien, quand il est pas complétement stone. Et là, il va pas pouvoir rester stone.
— Cela fait des années que tu me dis ça.
— Non, là, c’est vrai. Sa meuf. Elle est enceinte. Du coup elle embaume plus toute leur piaule. Le type, il se prend une cure forcée. Et puis, il a aussi besoin d’argent : trop de dette. L’art, ça paye pas. Et comme il ne veut pas vendre un rein ou une fille…
— Si tu le dis.
— Bien sûr. Et arrête, on va te le creuser ton tunnel ! Ce sera finit avant 1983 tu va voir. Tout les gars vont y mettre un bon coup et la route va passer.
— J’ai juste besoin d’un chemin et de… pièces.
— On s’on fout ! Allez, viens finir ton verre. Après je te prends au bridge en attendant la distraction.


Vous l’aurez compris, cher lecteur, l’impasse venait d’être évité, et notre homme venait de résoudre notre problème à vous et mois, cher ami : l’histoire était définitivement en marche. Même si quelques souvenirs et détails chronologiques étant encore à risque d’être perdus, oubliés, effacés…

Le Professeur pouvait sourire à nouveau ! La science l’emportait ! Il avait vaincu (presque), ces quelques mètres (un petit millier) de tunnel ! Alors, ils verraient bien tout ces sceptiques, ces Tyrons et Nazim !
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Evil Goat MessagePosté le: Mer 08 Mar 2023 12:58   Sujet du message: Répondre en citant  
Kasux - Version chèvre maléfique


Inscrit le: 24 Mar 2012
Messages: 640
Localisation: Zenotopia.
Je trouve ce texte vraiment cool. L'approche est vraiment originale d'utiliser les points de vue de vendeurs pour montrer Franz Hopper dans sa quête pour acquérir certains outils et matos. Le oneshot est même assez amusant à lire pour certains dialogues, mais aussi, peut-être, un peu illogique. Genre l'échange autour du caisson d'hibernation m'a paru un poil lunaire : je veux dire la cryogénisation, je ne suis pas certain que ça fonctionne à notre époque, alors dans les années 90/2000 (concernant la période probablement mis en avant) ça me semble bizarre, surtout que ce genre d'appareil soit mis en vente... (si ça se trouve, je suis passé à côté d'un truc et j'ai mal compris la scène).

Je n'ai pas grand-chose à en dire, hormis ça, le style est sympathique, c'est fluide... sans être non plus très fournies, les descriptions parviennent à bien placer le contexte des différentes scènes. Et encore une fois, approche vraiment cool. D'une certaine façon, je me dis que ces scènes ressemble un peu à la logique "Breaking Bad" : montrant ce qui n'est généralement pas montré, décidant de conter quelque chose autour.

Bref, bien joué !

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Icer MessagePosté le: Sam 11 Mar 2023 20:03   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


Inscrit le: 17 Sep 2012
Messages: 2316
Localisation: Territoire banquise
Yo,

Toujours sympathique de découvrir un nouvel auteur ! Je me permets, après la lecture de ton One-Shot, un petit commentaire.

Je trouve ce premier aperçu assez intéressant. Sur la forme, le style est plutôt bon à mon sens, tu arrives à donner un intérêt à des scènes finalement assez banales. Sur le fond - ma spécialité, Zéphyr dirait que c'est parce que mes commentaires sont au fond du trou mais c'est un rageux - c'est plus compliqué, au sens où d'une part, ce texte n'avait pas d'ambition particulière (ce qui n'est pas un reproche, c'est juste une question de goût). D'autre part, c'est peut-être la fin qui est la plus discutable : mon estimée collègue Ikorih a qualifié ça de piège Chronicles, avec cette utilisation abusive des parents de héros pendant la période Hopper, créant de fait un lien limite aussi magique que la formation de la bande principale dans la genèse.

Je partage sur ce point pleinement son avis, ce n'est pas quelque chose qui fasse très crédible. Mais, disons que la gravité de ce point est bien relative sur un petit One-Shot de ce style, et ça permet de conclure de façon un peu plus swag.

En tout cas à ce stade, je ne peux que t'encourager à continuer à suivre ton inspiration si le cœur t'en dit.

À bientôt peut-être !

Spoiler

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« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »

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Lucain Belpoint MessagePosté le: Jeu 06 Avr 2023 18:16   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 07 Mar 2023
Messages: 4
Bonjour à tous !

Je suis désolé j'ai tardé à vous répondre alors que vous aviez gentiment commenté.

J'apprécie beaucoup vos critiques et ne suis pas vraiment en désaccord avec elle. C'était un texte d'humour, avec une touche absurde (qui va acheter un buldozzer dans le supermarché du coin ?).

De même il se veut dans la continuité des Chronicles dont il se moque avec cette histoire d'impliquer les parents de tout les héros. La mention finale de perte de mémoire était censé montrer qu'il s'agissait d'une allusion aux Chronicles. mais visiblement, j'ai mal fait et pas assez insisté vu qu'il me semble que tout le monde l'a zappée.

Du coup, on s'en fout que cela soit absurde de croiser tout les parents des héros dans un bordel. On parodie les chronicles ici, dans un texte globalement absurde.

Du reste, je suis d'accord la fin du texte est moins bonne que le début. Disons que je me suis trouvé à court d'inspiration pour finir le texte d'une part et que mon inspiration me faisait sortir du cadre léger que j'avais fixé pour ce texte.

Encore une fois, merci d'avoir lu et merci d'avoir commenté !
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