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 Auteur Message
*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Dim 02 Mai 2010 13:37   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 14 Sep 2008
Messages: 1330
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
et la suite c'est pour bientot sinon, j'ai hate de savoir d'ou vient cette onde violette
_________________
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LordStark MessagePosté le: Ven 07 Mai 2010 00:19   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tout juste inscrit]


Inscrit le: 06 Mai 2010
Messages: 1
Huhu te super fort tes épisodes et tes petits détais me permette d'imaginé se que je lis donc sa prouve que faut voté pour toi si il sorte une new saison x)

PS: que la Lyoko force soit avec toi mon enfant ou Ulrich je suis ton père Arrow


Edit Aquatikelfik : La couleur rouge est réservée à la modération, ne pas l'utiliser. Pense également à venir te présenter dans le sujet dédié.
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Jeu 10 Juin 2010 16:36   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Ouf, enfin, j'arrive au bout de ce chapitre qui représente, à lui-seul, tout un épisode. C'est pourquoi je ne vais pas tellement faire de commentaires (mis à part vous remercier de tous ces posts, ça me motive beaucoup), et je vous souhaite une bonne lecture...

9)

En effet, la bataille de Lyoko a déjà commencé. Sur tous les Territoires, les vaisseaux de l’ANAX surgissent par dizaine des différentes Mers Numériques et accostent partout où ils peuvent. Une étonnante armée de tous les monstres de l’ANAX que nous connaissons (Foxxies, Gazelles, Krokrodils, Mégapiafs et Makacqs) se matérialisent près des navires accostés et se lancent à l’assaut des différents bataillons de l’Armée de Lyoko qu’ils trouvent sur leur chemin, en tirant des lasers argentés à volonté.
Les clones d’Odd sont chargés de défendre comme ils peuvent le Territoire du Désert ; ceux d’Ulrich et d’Aelita, la Forêt ; ceux de Sissi et d’Hiroki, la Banquise ; et ceux de Jim et de Nicolas sont postés sur tous les monts flottants du Territoire de la Montagne, ou dissimulés dans les grottes pour tenter des embuscades un peu désespérées. Mais, tous doivent faire face à la même menace, et ils ont justement du mal à s’y faire. Certes, ils gardent leurs sang-froids et attaquent de façon stratégique et intelligente. Les clones, comme ceux d’Ulrich, d’Hiroki et de Nicolas, se précipitent sur les monstres avec leurs armes à la main, alors que les autres comme ceux d’Aelita, de Sissi ou de Jim restent à l’arrière pour tirer leurs projectiles respectifs, afin d’ouvrir un passage à leurs partenaires d’attaque dans les lignes bestiales. Et, bien que cette stratégie soit peu fructueuse, elle s’avère assez payante : il y autant de monstres désintégrés que de lyoko-guerriers qui étaient nécessaires pour les détruire.
Mais, ces derniers doivent se rendre à l’évidence : leurs rivaux restent plus organisés et plus efficaces qu’eux. Les Foxxies avancent en premier plan, suivis de près par les Gazelles et les Makacqs qui sont mêlés les uns aux autres, et les Krokrodils ferment la marche en faisant trembler le sol sous leurs pas pour déstabiliser les ennemis d’en face. Derrière l’infanterie bestiale, les frégates et les destroyers gardent leur position en retrait, et leur rôle est le même que dans le Réseau – sauf qu’ici, ce n’est pas le Vasa qu’ils doivent défendre et ce ne sont pas les Skids qu’il faut masssacrer. Enfin, les Mégapiafs, suivis des quelques galions et galères qui ont survécu à la bataille du Réseau, forment une terrifiante armada aérienne destinée à mitrailler autant les guerriers de Lyoko qui se trouvent en-dessous que les Tours que ceux-ci sont chargés de défendre. C’est une mauvaise surprise pour ces valeureux clones qui contemplent, impuissants, les Tours perdre leur halo les unes après les autres, malgré tous leurs efforts pour que cela n’arrive pas. Ils le savent tous : sans Tour, leurs modèles originaux ne pourront plus se multiplier à l’infini pour reformer l’Armée et, pire encore, Franz Hopper n’aura plus de contact avec Lyoko (car on rappelle que les Tours sont des interfaces entre ce monde et le nôtre) qui sera, par conséquent, condamné.
Pour éviter une telle catastrophe, ce dernier se jette à corps perdu dans la création de monstres de XANA coiffés d’auréoles blanches, en frappant sur les touches du clavier au même rythme que ses dents qui claquent. Cette nouvelle armée de monstres apparaît bien entendu sur les quatre Territoires de surface, mais ça ne suffit malheureusement pas pour repousser les envahisseurs de l’ANAX : les pauvres créatures d’Hopper s’évaporent aussi vite qu’elles sont apparues, presque à la même vitesse que les lyoko-guerriers.
À cette vitesse-là, il est clair que l’Armée de Lyoko, qui était pourtant si prometteuse, ne va plus tenir très longtemps…
*
Comble de malheur, le Vasa flotte déjà dans l’immense voûte céleste du Cinquième Territoire. Fixé solidement sur le pont du Vasa, qui navigue maintenant avec un pilote automatique, Skinner admire avec un regard sardonique l’immense Territoire sphérique qui s’agrandit de plus en plus dans son champ de vision, les mains sur ses hanches, comme un pirate contemplant avec plaisir et envie un magnifique navire qu’il est sur le point d’aborder.


Skinner, en se disant à lui-même Quel magnifique monde virtuel, vraiment ; un noyau si sublime, qui semble si… puissant. J’éprouverai plus de volupté à le voir se désintégrer en milliards de pixels, comme une grandiose étoile à la fin de sa vie.

Il tire majestueusement sa grande épée et l’exhibe à la verticale vers le Cinquième Territoire, bras bien tendu et avec un air agressif.

Skinner, en hurlant d’une voix horriblement rauque Chargez les canons !

Quelques instants plus tard, une lueur dorée menaçante brille dans tous les canons restants du satanique vaisseau, tous pointés vers la gigantesque sphère. La puissance de feu sera telle qu’elle sera suffisante pour faire disparaître le Territoire, sans même avoir fait du mal au Cœur de Lyoko ; et, sans cette région de Lyoko, ce monde virtuel n’existera tout simplement plus. Skinner le sait bien et, lorsqu’il entend les canons se charger en crescendo, ça ne fait qu’accentuer son plaisir diabolique.
Au bout d’un moment…


Skinner, en abaissant violemment son épée et en vociférant si fort qu’il fait trembler tout ce qui se trouve autour de lui FFEEEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUUUUUUUUUU !!!

Mais, tout à coup, de mystérieux projectiles heurtent brutalement le Vasa, qui se met à partir un peu à la dérive. Les lasers dorés sont tirés mais, du coup, ils partent dans tous les sens et finissent par s’évanouir dans le vide numérique qui est matérialisé par la voûte céleste.
Lorsque le vaisseau est finalement redressé, Skinner se retourne avec une mine enragée, curieux de savoir qui a eu l’hardiesse de le détourner de son objectif. Il est très vite rattrapé par une stupeur inimaginable, lorsqu’il voit le Skidbladnir coiffé de son auréole blanche se rapprocher de lui jusqu’à atteindre une position parallèle à son côté tribord. Déjà, le vaisseau des lyoko-guerriers est en train de préparer de nouvelles torpilles sur sa paire de trois canons rotatifs, placés sous le cockpit.


Skinner, d’une voix étranglée C’est… c’est impossible !

De leur côté, les lyoko-guerriers observent attentivement le capitaine du navire, et sont également frappés d’une certaine stupéfaction.

Odd, hébété Hé, mais qui c’est, celui-là !? Où est notre cher pote, Ront ? Il a attrapé la pirate mania, ou quoi ?

Ulrich, en fixant Skinner avec un regard soupçonneux Ce n’est pas Ront mais, c’est étrange, il me fait rappeller quelqu’un, ou quelque chose…

Jim C’est évident, mon garçon. C’est l’étrange humanoïde qu’on a vu dans le tube rempli de liquide verdâtre, lorsqu’on était dans le labo de la Base-Noyau, tu te souviens maintenant ?

Sissi En tout cas, il n’a pas l’air ravi de nous revoir. Et, vu sa tronche, il va bientôt nous le faire savoir !

En effet, des lueurs dorées brillent à nouveau dans les canons du côté tribord du vaisseau, qui sont à présent tournés vers le Skidbladnir. Et, bras en l’air avec son épée, comme s’il portait fièrement une flamme olympique, Skinner fait comprendre à ses ennemis qu’il a hâte de le baisser comme tout à l’heure, à travers de petites étincelles qui luisent dans ses yeux sombres.
Bien qu’elle ne veut pas se laisser intimider par tant d’agression télépathique, Aelita ne se sent pas trop rassurée…


Aelita, sur un ton anxieux Ça ne me dit rien qui vaille. Notre bouclier a pris de sérieux coups durant nos combats dans le Réseau, et j’ai bien peur que la salve qu’il va envoyer va nous être… fatale, ce coup-ci !

Hiroki, de plus en plus nerveux Il y a, pourtant, bien un moyen de détruire ce maudit vaisseau, n’est-ce pas ? Il n’est quand même pas si invincible que ça !

Ulrich, en marmonnant Ouais, sûr. Mais, encore, faut-il savoir où se trouve son point faible.

Bien que la menace des lasers dorés est de plus en plus oppressante, les lyoko-guerriers se mettent à réfléchir rapidement au moyen de détruire définitivement le Vasa. Leurs regards balaient le monstrueux vaisseau de long en large, sans trouver de point précis où les défenses seraient moins concentrées. Comme le temps presse et que Skinner peut lâcher ses lasers à tout moment, ils ont beaucoup de mal à méditer sur le sujet.
Au bout de quelques secondes de réflexion, alors que les canons du Vasa sont enfin chargés et prêts à tirer…


Aelita, sur un ton pressant Écoutez, j’ai une idée, mais je ne suis pas sûre qu’elle va marcher, d’autant plus qu’on n’a jamais été tenté de le faire.

Odd Comment ça ? On va aborder le Vasa, en s’y téléportant à partir de nos Navskids ?

Aelita, en y réfléchissant Hum… ouais, c’est aussi une bonne idée, mais la mienne est plus réalisable. Ce que vous allez tous faire, c’est concentrer toutes vos torpilles sur le poste de pilotage, sans vous occuper du pirate ou des canons.

Ulrich, abasourdi Quoi !? Mais, t’as perdu la tête ? Ce truc a l’air indestructible, on risque de perdre du temps et des torpilles pour rien !

Odd Ça, je ne te le fais pas dire !

Aelita Pas si on y concentre une puissance de feu suffisamment élevée pour détruire le pilote automatique qui conduit, en ce moment, le vaisseau. Allez-y, je me charge de détruire les canons qui restent, mais faites vite !

Elle a juste le temps de libérer les Navskids, avant qu’une vingtaine de lasers dorés ne viennent s’écraser contre le Skidbladnir…
Les lyoko-guerriers (et Franz Hopper, à l’usine) poussent des hurlements, craignant que le pire est arrivé…. Heureusement, le bon vieux Skid est toujours en entier malgré les coups dévastateurs qu’il vient de recevoir, mais une alarme stridente et une lumière rouge se manifestent tout à coup dans son cockpit. Aelita découvre sur ses écrans, avec horreur, que le bouclier du vaisseau a atteint un niveau d’énergie critique : les prochains lasers ne risqueront pas, mais
seront funestes…

Aelita, en hurlant sur un ton ferme, en voyant quelques Navskids revenir vers elle pour la défendre Non, ne vous occupez pas de moi ! Allez détruire ce fichu cockpit, MAINTENANT !!!

Bien qu’ils se sentent un peu réticents à lui obéir, les lyoko-guerriers ne préfèrent pas discuter – ils n’ont pas le temps nécessaire, de toute façon – et ils foncent tous sur l’objectif qu’on leur a ordonné d’atteindre.
Hélas, Skinner a très vite deviné leur soudaine et insensée offesnsive, et donne l’ordre de tirer sur les Navskids avec tous les canons du côté tribord. Malheureusement pour lui, non seulement ceux-ci esquivent les lasers sans problème, mais Aelita profite de ce changement d’objectif pour délivrer ses torpilles sur tous les canons qui se retrouvent dans son viseur. Les cracheurs de traînées dorées explosent les uns après les autres, en libérant une fine et épaisse fumée noire dans le ciel numérique du Cinquième Territoire.
Les Navskids traversent quelques unes de ces fumées, mais les lyoko-guerriers ne se laissent pas désorienter pour autant. Ils restent sur leur trajectoire et, une fois qu’ils sont assez proches du cockpit, ils lui tirent dessus avec leurs torpilles, l’un après l’autre, une torpille pour chacun. Comme les dégâts occasionnés sont comparables à la marque d’un caillou sur le pare-brise d’une voiture, ils font un large demi-tour et foncent, à nouveau, sur le Vasa. Une fois encore, ils attendent qu’ils soient assez près de la cible pour refaire feu…
Nos héros répètent plusieurs fois cette manœuvre, en zigzaguant habilement entre des lasers dorés de moins en moins nombreux. Et, enfin, au bout de la cinquième attaque, de légers arcs électriques s’échappent soudainement du cockpit, qui est à présent gravement endommagé. Les lyoko-guerriers l’ont remarqué, et ils se rassemblent tous près du Skidbladnir pour partager ensemble la suite du spetacle. Pour leurs plus grands bonheur et soulagement, le cockpit finit par exploser au bout de quelques instants de court-circuit, et une fumée noire plus imposante que celles dégagées par les canons détruits s’élève dans la voûte céleste. Il y a, à présent, des flammes éclatantes à la place de l’ancien poste de commande, alors que le Vasa commence à partir à la dérive. D’autres arcs électriques viennent danser sur toute sa coque, comme si un court-circuit général était en train de frapper tout le vaisseau à l’intérieur comme à l’extérieur (disparition de son bouclier, par exemple), et celui-ci s’incline sur son côté tribord pour tomber en spirale dans le vide numérique du Cinquième Territoire.
Avant même de plonger dans cette Mer Numérique un peu particulière, le vaisseau (ou sous-marin numérique) le plus terrifiant qui n’ait jamais écumé les flots du Réseau finit par se désintégrer entièrement dans une explosion assourdissante, semblable à la première destruction du Skid lorsque ce dernier s’est laissé annihiler par le Kolosse de XANA (le jour où William a été libéré de l’influence de celui-ci).
Ça y est, c’est bien la fin du Vasa ; nos héros en hurlent de joie


Odd, sur un ton joyeux et plaisantin Ouaaaiiiiiiss !!! On a, enfin, réussi à le faire sombrer ! Dommage que Ront n’était pas là pour assister ça, histoire qu’il en boit bien la tasse !

Ulrich Mieux que ça : dommage qu’il n’était pas dessus, pour couler comme un bon capitaine avec son navire !

Jim, en acquiesçant Ouais, c’est clair. On aurait pu mettre fin à cette guerre dès maintenant.

Sissi N’empêche, comme on est trop doué, franchement !…

Hiroki Sans compter qu’il était coriace ; le genre d’ennemis que j’adore !

Nicolas Mais, en fait, c’était qui sur le vaisseau ? Vous croyez qu’il a disparu avec le Vasa ?

Aelita Bonne question, Nicolas. Mais, sûrement que oui. Qui que c’était, Ront ou pas, il doit être sûrement mort car il n’avait pas d’issue possible : il était trop loin du Territoire pour pouvoir…

Franz Hopper, voix off Ben, détrompe-toi, ma chérie. D’après mes radars, ce… pirate est dans la salle du Cœur de Lyoko avec d’autres monstres de l’ANAX, et ils sont déjà en train de l’attaquer.

Tous les lyoko-guerriers, ébahis QUOI !?

Sissi, incrédule Non, c’est pas possible ! Aelita nous a dit… comment a-t-il pu… ?

Odd Ah ouais, je me disais bien qu’il n’y avait plus personne sur le pont, à notre dernier passage. Je pensais qu’il s’était réfugié à l’intérieur du vaisseau, tellement qu’il avait peur de recevoir une torpille entre ses fesses !

Aelita, en abaissant les manettes pour récupérer les Navskids Pas le temps de discuter, Lyoko est encore en danger. Allez, Récupération !

Les Navskids reviennent se connecter au tronc du vaisseau, et ce dernier se dirige vers la plate-forme de l’interface.
*
Les Foxxies réels tournent autour des pauvres bacheliers de Kadic, en longeant les murs de la salle comme des félins encerclant un animal sur le point de mourir d’hémorragie. Les élèves de la salle d’examens sentent leurs mignons grognements et leurs petits yeux ombrageux les foudroyer de tout leur être, ce qui leur donne une chair de poule permanente. Bien que la feuille d’examen devant chacun ne demande qu’à être remplie jusqu’au bout, ils n’ont plus la force de retenir le soleil de leur concentration dans le ciel nuageux de leurs pensées.
Soudain, la porte s’ouvre à la volée et Mme Coriac apparaît dans la salle, en faisant trembler le sol sous ses pas comme un Krokrodil. Les bacheliers, pétrifiés, la regardent se diriger vers le bureau et faire un signe à l’examinateur pour qu’elle puisse prendre sa place au bureau. Celui-ci s’exécute sans protestation et va s’installer timidement dans un coin de la salle, sous le regard attentif des Foxxies.


Mme Coriac, en raclant sa gorge pour attirer l’attention de tous les adolescents Mes chers amis, je viens ici pour vous surveiller durant quelques heures et, aussi, pour vous annoncer quelques nouvelles. Comme vous l’avez remarqué, des Foxxies nous a été gentiment prêtés pour assurer la défense du collège Kadic car, hors de ses grilles, la guerre a éclaté entre l’ANAX et ses infidèles, dans cette ville autant que dans le reste du monde.
(Les élèves se regardent les uns les autres, ahuris, mais Coriac a vite fait de retrouver leur attention en hurlant un « SILENCE ! » aussi sec qu’un sergent devant ses soldats.)
C’est la raison pour laquelle, compte tenu de votre sécurité et de mon nouveau poste de proviseur de cet établissement, je vous ordonne de rester ici jusqu’à la fin des examens, sans aucune autorisation de rentrer chez vous ou de prendre quelconque nouvelle de l’extérieur. Ceci afin que vous puissiez passer votre Bac avec l’esprit le plus serein possible car, en ce qui vous concerne, rien n’est plus important que ça pour le moment.

Évidemment, des vives protestations se font rapidement entendre dans la bouche de quelques élèves hardis, mais ils sont vite terrassés par un nouvel appel à l’ordre de Coriac aussi bruyant que le précédent, et par quelques lasers argentés venant s’écraser sur le bord des tables, à quelques centimètres de leurs mains et de leurs copies.

Mme Coriac, sur un ton sec C’est comme ça, et pas autrement ! Après l’épreuve, quelques uns d’entre vous iront chercher des matelas dans la remise, en compagnie de quelques Foxxies afin qu’ils n’aient pas l’occasion de jouer les petits malins, et les ramèreront ici. Vous serez sous bonne garde dans cette sallle, durant les prochaines jours, et le ravitaillement se fera par le biais de la cantine. Je suis sûre que d’ici la fin de la semaine, il y aura moins de violence dans les rues et, donc, vous pourrez rentrer chez vous en toute sécurité pour retrouver vos familles et amis – s’ils sont restés fidèles à l’ANAX, bien entendu ! En attendant, je vous ordonne de vous remettre rapidement au travail, et gare à celui qui veut se faire remarquer ! Vous savez très bien que je ne plaisante pas !

Les élèves s’exécutent, un peu amers. En quel honneur cette grosse vache se permettait-elle de les séquestrer dans leur salle d’examens ? Que se passait-il, là-dehors ? Sous le regard inquisiteur de la nouvelle principale du collège, ils tentent de se remettre rapidement au travail, mais ça n’empêche pas certains de lui lancer discrètement des regards assassins.

Mme Coriac, en s’installant confortablement derrière le bureau, avec un air narquois Je ne comprends pas ces airs boudeurs. Je ne veux que votre bien, c’est tout – vous m’en remercierez plus tard. Quoi qu’il en soit, ne vous plaignez pas : au moins, vous n’aurez pas de problème de retard pour arriver à l’heure à vos épreuves !

Elle ricane comme une folle, mais retrouve très vite son sérieux et, d’un simple geste, ordonne aux Foxxies de recommencer leur long et monotone encerclement autour des bacheliers.
Bien que la manœuvre soit très risquée, certains profitent d’un moment d’inattention de Coriac ou des Foxxies pour s’échanger de petits mots, soit par SMS, soit par petites boules de papier qu’ils se transmettent à la vitesse de l’éclair. Le but n’est pas vraiment de tricher, mais de s’échanger des messages à caractères rebelles du genre : « On va quand même pas se laisser faire par cette vieille peau ! », « Est-ce que quelqu’un a une idée de ce qui se passe ? » ou « Il y en a qui sont partants pour se faire la malle, ce soir, lorsqu’on ira chercher les matelas ? »
Heureusement pour eux, ces petits mots ne sont pas interceptés…
*
Les lyoko-guerriers sont maintenant dans la salle du Cœur de Lyoko et, en levant la tête, ils s’aperçoivent avec horreur que Skinner et une vingtaine de monstres de l’ANAX ont déjà commencé à mitrailler les deux boucliers qui protègent la sphère. Mais, si le physique du boucanier inspirait déjà la terreur, ce n’est plus rien comparé aux bestioles qui l’accompagnent.
Apparemment, l’ANAX a dû souffrir d’un manque d’inspiration pour ces dernières créations, bien que cela n’affecte en rien leur monstruosité. Perchées sur les énormes poutres bleues, à la même hauteur que le pirate, des Gorgones aussi hideuses les unes que les autres tirent des lasers argentés grâce à leurs yeux noirs perçants, en poussant des hurlements stridents. Elles ont une centaine de serpents verts kaki en guise de chevelure touffue, des petites dents de vampire qui se distinguent à peine, mais elles tirent avec bonne volonté une fine langue fourchue lorsqu’elles poussent leurs cris de Harpies. Elles portent de longues toges gris cendré en lambeaux, et des petites griffes de félins au bout de chacun de leurs doigts de pieds et mains. Elles sont assistées par une dizaine d’étranges créatures volantes, qui sont en réalité des Sirènes selon la tradition antique – c’est-à-dire mi-femme, mi-oiseau. Aussi terrifiantes que leurs amies mythiques, ces monstres ont les mêmes têtes monstrueuses que celles-ci, mis à part qu’elles n’ont pas de reptiles qui grouillent leur crâne, mais de longs cheveux blonds épais et joliment bouclés. Leurs plumes sont aussi argentées que les écailles d’un poisson, leurs serres sont aussi ténébreux que leurs yeux dépourvues d’iris et, comme les Gorgones, elles poussent également d’insupportables cris de rapace lorsqu’elles veulent s’exprimer.
Les lyoko-guerriers sont épouvantés ; sans doute ne s’attendaient-ils pas à découvrir encore de pareilles horreurs comme celles-là, comme si le bestiaire de l’ANAX n’était pas assez diversifié comme ça.


Odd, sur un ton un peu plaisantin Tiens, Ront a décidé d’apporter une petite touche féminine à sa bande de bébêtes !? Dis, Sissi, ça te dit pas d’aller te faire de nouvelles copines !?

Sissi, qui fait semblant de prendre la mouche Et toi, alors ? Il y a peut-être ta nouvelle petite amie qui se trouve dans les airs, ou sur une de ces poutres, qu’est-ce que t’en dis ?

Franz Hopper, voix off et autoritaire Hé, c’est pas fini, ces p’tites querelles de gamins !? Le premier bouclier va bientôt lâcher !

En effet, les lasers argentés des monstres et les ondes de choc envoyées par l’épée de Skinner, combinés ensemble, ont vite fait d’affaiblir l’énergie du premier bouclier à une vitesse fulgurante, si bien qu’il finit par se désintégrer soudainement. Cela surprend à nouveau les lyoko-guerriers, alors qu’ils se remettaient à peine du choc lié à la découverte de ces nouveaux monstres

Ulrich, en dégainant ses sabres Normalement, ce n’est pas très galant de s’attaquer à des femmes mais, là, je crains que nous n’ayons pas tellement le choix.

Hiroki s’empresse de l’imiter avec ses deux Jõs, et les autres se mettent également en garde ; Aelita active même ses ailes pour se préparer à une offensive aérienne.
Il n’y a qu’Odd qui semble prendre la menace un peu trop légère, au plus grand dam de ses amis…


Odd, sur un ton railleur Bah, pas la peine de se mettre dans tous ses états ! Elles ont l’air méchantes et elles chantent horriblement faux – surtout les sirènes ! – mais je ne pense qu’elles soient aussi dangereuses que ça !

À peine a-t-il le temps de finir sa phrase qu’un laser argenté vient s’écraser sur sa jambe. Odd pousse une exclamation et lève la tête : trois Sirènes plongent en piqué vers les lyoko-guerriers en tirant à volonté. Déjà, Aelita prend son envol et leur répond avec ses champs de force.

Odd, sous le regard plein de reproches des autres Bon, je retire ce que j’ai dit : elles sont très dangereuses !
(Il se met en position de tir, et…)
FLÈCHES LASERS !!!

Ses nouvelles flèches à têtes chercheuses détruisent sans problème deux des Sirènes, tandis que la troisième est métamorphosée en un vol de petits oiseaux bleus par les nouveaux champs de force d’Aelita.
À part cette dernière qui préfère la voie des airs, les autres commencent leur longue ascension vers Skinner, en sautant de poutre en poutre. Bien entendu, à quelques exceptions près, les Gorgones et les Sirènes délaissent rapidement le Cœur de Lyoko pour aller s’occuper de leurs agresseurs. Mais, malgré la fatigue, ceux-ci ont encore de la ressource pour se défendre efficacement.
Pour ceux qui ont la mémoire courte, on rappellera une bonne fois pour toutes les nouvelles capacités que nos amis lyoko-guerriers ont acquis grâce aux programmes de Franz Hopper et aux entraînements intensives avec l’Armée de Lyoko.Ulrich use de ses combos d’attaque, comme le Sabre Dragon (il décrit un arc vertical devant lui, du bas vers le haut) ou le Sabre Tournoyant (il tourne rapidement sur lui-même, ses lames déployées comme des hélices) pour renvoyer des lasers argentés à son agresseur, et un Coup de Sabre Retourné du Dragon (il répète le même arc que tout à l’heure pour repousser le laser, puis il exécute un salto en avant et, à la réception, il abat ses sabres sur le monstre comme s’il voulait le couper dans le sens de la longueur), un Coup de Sabre Retourné (cette fois, il se limite qu’au simple salto) ou un Sabre Perforant (il exécute un coup droit avec une de ses armes, digne des meilleurs escrimeurs) pour les attaquer. Il en va de même pour Sissi, qui a d’autres combos plus spécifiques à ses bâtons de majorette : pour les Sirènes, elle privilégie plus ses Bâtons Perforants (elle saute pour éviter le laser et jette ses bâtons en avant) ou les Projections Arrières (elle accomplit un salto arrière et, durant sa rotation, elle envoie ses bâtons-boomerangs en avant) alors que, pour les Gorgones, elle leur réserve davantage les Projections Frontales (après avoir délivré ses projectiles, elle fait une roulade en avant, les récupère en vol et perfore les monstres pour les achever, à la manière du Sabre Perforant d’Ulrich) ou la Tornade de Bâtons (elle pivote sur elle-même pour envoyer les lasers ailleurs, puis elle jette ses bâtons l’un après l’autre sur les monstres) ; le Coup de Bâtons Puissant (elle ne fait qu’imiter le Sabre Tournoyant du beau brun) n’est juste réservé qu’à la défense et pour renvoyer les minuscules traînées de lumière à leurs envoyeurs respectifs. Odd possède, à présent, tout un arsenal de fléchettes toutes aussi spéciales et redoutables les unes que les autres : outre ses nouvelles flèches lasers à têtes chercheuses et ses grenades fraîchement crées (sorte de petites boules d’énergie violettes parcourues de stries blanches), il est capable d’effectuer des Tirs Félins (il tire deux fléchettes, bondit en arrière comme un chat et balance des grenades durant son saut), des Tirs en Rafale (à nouveau deux flèches lasers et un bond en arrière mais, cette fois-ci, il tire plusieures fléchettes qui se dispersent en éventail), des Triples Tirs (une flèche laser, une grenade, et trois nouvelles flèches lasers tirées à la suite) et, sans doute son attaque la plus efficace qui soit, des Tirs Lasers (deux flèches lasers à la suite, puis un énorme laser gris-blanc généré par ses deux pattes avant, qui a peut-être une courte portée, mais qui peut pulvériser plusieurs monstres en même temps si jamais ils se suivent de près). Les autres membres de la patrie de Lyoko n’ont, certes, pas de nouveaux pouvoirs aussi extraordinaires que tout ceux que nous venons d’énumérer, mais ils ne sont pas tellement à plaindre non plus. Hiroki a de quoi se débrouiller avec toutes ses armes de ninja, même s’il s’y prend plus ou moins maladroitement ; Aelita ne peut que métamorphoser ses ennemis en un vol d’oiseaux bleus grâce à des champs de force spéciaux de couleur bleue, en plus de ceux qu’elle a déjà pour détruire et qui sont roses ; Jim, en plus de sa force herculéenne, peut faire naître des rochers de dimensions variables entre ses mains, comme Aelita lorsqu’elle génère un champ de force, et se protéger avec une auréole de protection qui n’est que temporaire et qui lui coûte beaucoup d’énergie ; et Nicolas a maintenant appris à provoquer des ondes de chocs avec sa massue trop disproportionnée pour lui.
Quoi qu’il en soit, toutes ces nouvelles et puissantes facultés finissent par s’avérer rapidement décisives : toute l’armée de Gorgones et de Sirènes est réduite à néant en quelques minutes et les lyoko-guerriers sont presque arrivés à la poutre qu’occupe un Skinner dégoûté par ce nouveau revers
.

Odd, qui retrouve son sourire Ouf ! Eh ben, quand on dit que les femmes sont plus terribles que les hommes… !

Ulrich, qui lui répond avec un air goguenard et lui fait un signe vers le haut Ouais, c’était une sacrée équipe. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à s’occuper de leur entraîneur, là en haut.

Pourtant, il y a encore de quoi être sceptique : l’énergie du deuxième bouclier est sans doute bientôt à zéro, après toutes les ondes de choc envoyées par la grosse épée de Skinner, et d’inquiétants appels venant du fond du puits en contrebas, si monstrueux que ça glace presque le sang, annoncent que d’autres bestioles de l’ANAX se rapprochent dangereusement de la Salle du Cœur.
Soudain, juste après avoir perçu ces manifestations, Skinner se jette dans le vide en direction des lyoko-guerriers, l’épée empoignée fermement dans ses deux mains et en poussant un hurlement rauque semblable à un : « Banzaï ! ». Cela n’échappe pas à la vigilance des lyoko-guerriers, qui répliquent de la façon suivante : Sissi l’empêche de tomber plus bas avec son Super-Souffle, Odd concentre toute son énergie jusqu’à l’épuisement pour lui envoyer un Tir Laser si puissant que le pirate redécolle brutalement, Jim aggrave son cas en lui balançant un rocher aussi gros que lui et, enfin, Ulrich conclut avec deux énormes ondes de choc produites par ses sabres. Au final, le pauvre cyber-marin a encaissé tellement de Super-Coups qu’il traverse toute l’atmosphère de la Salle du Cœur à la vitesse d’une fusée, jusqu’à traverser ce qui sert de toit à cette salle et de sol à l’Arena sans laisser aucun trou au milieu de l’œil de XANA, l’endroit précis où il a disparu.
Nos héros sont partagés entre la surprise et l’allégresse, mais des lasers argentés venant du fond du puits, puis l’apparition de ces fameux renforts (heureusement, des monstres de l’ANAX un peu plus classiques, comme des Rampants Argentés ou des Tortues) les remettent illico presto sur leurs gardes.


Ulrich, en regardant ses amis l’un après l’autre Vous-tous, occupez-vous seulement des bestioles qui viennent d’arriver ; je crois que j’arriverai à vaincre une fois pour toutes ce pirate de malheur.

Jim Non, attends, Ulrich…

Mais, le beau brun est déjà parti en coup de vent, bien avant que le vaillant lieutenant Moralès n’ait eu le temps de faire quoi que ce soit. Son sergent Stern, grâce à son Super-Sprint, parvient à atteindre rapidement la dernière poutre de la salle du Cœur de Lyoko, celle qui est la plus haute, puis, grâce à de l’énergie suffisamment emmagasinée, il réussit également à disparaître à travers le toit de la salle sans laisser de traces, aussi aisément que s’il était passé à travers un mur d’eau.
Les lyoko-guerriers en restent bouches bées
.

Hiroki J’arrive, Maître Ulrich !

Jim Hiroki, non !!!

Trop tard : le petit ninja se sauve à la vitesse de l’éclair, ne laissant pas le temps à l’ex-prof de sport de le plaquer au sol comme un rugbyman. Alors qu’Hiroki est sur la dernière poutre, prêt à traverser ce faux plafond à son tour, Jim lui ordonne sévèrement de revenir tout de suite dans le groupe, mais les monstres de l’ANAX font soudainement leur apparition et ils attirent pleinement l’attention des lyoko-guerriers présents autour de Mr Moralès. Comme ce dernier doit aussi se battre, il ne peut donc plus avoir l’œil sur le petit Japonais et, par conséquent, avoir une idée sur ce qu’il compte faire…
*
Dans l’Arena, Skinner se relève péniblement, encore secoué par tous ces Super-Coups reçus de plein fouet. Il est conscient qu’il ne lui reste sûrement plus beaucoup de points de vie, après tout ce que ces maudits lyoko-guerriers lui ont fait subir, et que, sans Vasa, il lui est impossible de se régénérer ; mais, s’il doit mourir ici, il compte bien vendre chèrement sa peau, très chèrement.
À peine a-t-il le temps de se dire ça qu’une silhouette menaçante se présente devant lui. Il lève les yeux et dévoile un air agressif à l’étranger qui ose le déranger : il s’agit d’Ulrich, avec ses deux sabres en main. Lui-aussi lui présente le même visage sombre
.

Ulrich, d’une voix caverneuse T’as réussi à survivre à nos Super-Coups, à ce que je vois ? Mais, j’imagine que tu n’en as plus pour très longtemps…

Skinner, en se relevant et en dégainant son épée Il m’en reste, au moins, assez pour en finir avec toi, sale vermine !

Soudain, de la façon la plus imprévisible qui soit, il bondit sur Ulrich de la même façon que dans la Salle du Cœur, quelques instants plus tôt, mais le samouraï a cette fois pressenti son attaque et, après une petite esquive pour éviter la grosse épée qui s’écrase près de lui comme une lame de Damoclès, il engage le combat sans tarder.
On croirait revivre un de ces magnifiques et épiques duels qui opposaient, jadis, le beau brun et son éternel rival ténébreux, lorsque XANA régnait sans partage sur l’univers virtuel. Bien qu’il démontre tout son talent pour le maniement de la lame, Ulrich doit au fond de lui se rendre à l’évidence : Skinner reste plus puissant qu’il n’avait cru malgré son apparence anorexique. Sa grandeur est déjà un grand atout ; mais, la plupart du temps, le lyoko-guerrier est juste réduit à bloquer la grosse arme du pirate avec ses deux sabres croisés au-dessus de lui et, comme cet ennemi essaye de frapper avec le plus pression possible, le jeune homme recule en glissant sans problème sur le sol de l’Arena comme sur une patinoire. Pourtant, lorsque son instinct l’exhorte à passer à l’attaque, Ulrich met en pratique ses figures offensives, comme le Sabre Dragon ou le Sabre Perforant par exemple, sans pour autant atteindre sa cible : Skinner exécute des parades toujours au bon moment et de façon spectaculaire, comme l’adolescent d’ailleurs quand les rôles s’inversent. Au final, comme les deux combattants profitent de tout l’espace de l’Arena et que leur duel se déroule à une vitesse ahurissante, on a l’impression que ce combat relève plus du grand spectacle qu’un véritable jeu mortel.
Tout à coup, en revenant au centre de l’Arena, Skinner parvient à désarmer son antagoniste avec un combo d’attaque-défense très redoutable : ramener son épée devant lui et à l’horizontal pour se protéger des deux sabres, puis faire un rapide demi-tour sur lui-même et frapper obliquement les deux maigres armes pour les envoyer à l’autre bout de la salle et déséquilibrer l’adversaire. Le choc est tel que celui-ci, en effet, s’écrase lourdement par terre et, avant qu’une quelconque idée ne lui passe par la tête, il voit Skinner le dissuader de bouger en pointant le bout de sa grosse épée sur lui. Le malheureux samouraï ne peut donc que contempler avec toute sa haine l’horrible face du pirate située à des kilomètres de lui ; les pupilles de ce dernier se réduisent en deux fentes à peine perceptibles…


Skinner, en ricanant et sur un ton dédain Tu vois, sale lyoko-guerrier ? C’en est déjà fini de toi !…

Il lève son arme sans perdre de temps, prêt à donner déjà le coup de grâce. Ulrich pourrait hurler, mais il ne veut point…
Soudain, alors que le pirate s’apprête à accomplir son travail de bourreau jusqu’au bout, une petite forme surgit du milieu de l’œil de XANA matérialisé sur le sol de l’Arena, juste entre Ulrich et Skinner, et parvient à renverser le colossal monstre de deux mètres de haut.
C’est Hiroki…


Hiroki Hé, toi ! Personne ne touche mon Maître, pigé !?

Skinner se relève en grognant et tente de se mettre à nouveau en garde, tandis que le petit ninja se précipite sur lui en hurlant, ses deux Jŏs dans les mains. Le pirate a juste le temps de récupérer son épée, qui était tombée à deux mètres de lui, pour bloquer les bâtons aux bords tranchants.
Pendant ce temps, Ulrich profite de cette diversion pour récupérer ses deux sabres à l’autre bout de l’Arena, en usant de son Super-Sprint, mais lorsqu’il se retourne, il s’aperçoit avec horreur qu’Hiroki et Skinner ont quitté cette salle circulaire. En effet, une brèche s’est ouverte apparemment sans raison dans son immense voûte et les deux ennemis sont partis se battre sur le petit pont reliant l’Arena au reste du Territoire, avant de se retrouver dans le long couloir menant à l’ancienne salle de la Clé. La perspective de ce petit moustique affrontant ce géant monstrueux, en maniant ses armes et en bougeant si vite qu’il semble presque invisible, le tout entre de gigantesques parois se séparant à la vitesse de l’éclair pour laisser place à une immense allée pour les deux rivaux, est tout à fait hallucinante. Comme Hiroki exécute des pirouettes autour et au-dessus du pirate, en espérant lui donner le tournis, on a l’impression de revivre un duel de Yoda contre un Sith, dans La Guerre des étoiles. Heureusement pour le petit lyoko-guerrier, son « Maître » arrive pour lui prêter main forte au moment où ce petit monde atteint le bout du couloir…
Ils se retrouvent dans la gigantesque salle, qui servait autrefois à activer la Clé permettant d’accéder à l’ascenseur qui menait à la voûte céleste. Pour l’instant, son sol est bien uniforme et tout paraît calme ; les trois guerriers y pénètrent sans hésiter. Mais, soudain, juste après que le dernier pied d’Hiroki ait foulé ce sol bleu-nuit, on entend un lourd grondement et tout se met à bouger : des dizaines de surfaces carrées se mettent à disparaître dans le vide numérique et, bientôt, chacun se retrouve sur une colonne à tête également carrée et décrivant des mouvements verticaux très chaotiques. Et, comme si ça ne suffisait pas, d’autres colonnes de mêmes caractéristiques se détachent du plafond et des deux murs latéraux, en exécutant également des mouvements verticaux (horizontaux pour les colonnes latérales) anarchiques.
Ulrich et Hiroki sont dans le même plan, juste séparés d’un vide de quelques mètres de longueur. Devant eux, à quelques colonnes de leurs positions, Skinner les évalue avec un regard provocateur. Il semble supporter les balancements de son piedéstal, contrairement aux lyoko-guerriers qui plient leurs jambes pour ne pas tomber. Ceux-ci le foudroie également du regard
.

Ulrich, en marmonnant T’as bien compris, Hiroki !? Pas de partie en solo ; on l’affronte à deux !

Hiroki, en hochant la tête T’en fais pas, Ulrich, mon Maître. Si je suis arrivé à vaincre William la dernière fois, je crois que je parviendrais à venir aussi à bout de lui.

Ulrich Hiroki, nooooonnnn !!!

Mais, le petit ninja a déjà disparu à la vitesse de l’éclair. Il se précipite à nouveau sur Skinner comme un inconscient, en sautant de colonne en colonne, ses deux Jŏs rangés derrière lui pour plus d’agilité, en prenant soin d’éviter celles venant à l’horizontal. Ulrich maugrée son agacement face au caractère tête brûlée de son cadet avant de s’élancer à ses trousses ; juste à temps car la colonne où il était posé plonge soudainement dans le vide numérique au moment où ses pieds décollent.
La traversée de la salle est assez délicate car, en plus de bouger de façon désordonnée, les piliers apparaissent et disparaissent comme ils viennent, quelques instants après leur apparition. Fixé tranquillement sur le sien, Skinner observe les deux lyoko-guerriers se rapprocher progressivement de lui, de colonne en colonne, en accomplissant en général des saltos avants pour aller plus loin. Malheureusement pour eux, la tâche se révèle plus difficile que prévu car il faut non seulement anticiper à chaque instant la venue des colonnes verticales tout en ne traînant pas sur celle où on vient d’atterrir mais, en plus, il faut surveiller constamment les murs latéraux et leurs redoutables et colossales poutres qui peuvent surgir à tout moment et aller aussi loin qu’elles le peuvent. Que ce soient Ulrich ou Hiroki, il leur arrive quelque fois de sentir une soudaine et forte frayeur en voyant un de ces gigantesque parallélépipède foncer droit sur eux ; sans céder à la panique, le lyoko-guerrier concerné attend le dernier moment pour bondir et se retrouver sur la face horizontale du volume, avant de chercher rapidement des yeux une nouvelle colonne verticale au sommet carré et de s’y rendre.
Et, comme pour rajouter un peu de beurre dans ses épinards, le pirate de l’ANAX n’hésite pas à générer des grenades en forme de crâne humain entre ses doigts et à les balancer sur ses adversaires avec une stupéfiante précision. Ceux-ci se font surprendre plusieurs fois, mais sans être exclu de la partie pour autant. Cependant, il arrive un moment où Hiroki dégaine ses
Jŏs pour renvoyer les grenades à l’envoyeur, mais ces dernières sont lancées avec une telle force qu’elles arrivent à arracher les bâtons des mains du ninja en explosant. Et, comble de malchance, ils s’évanouissent dans le vide numérique.
Hiroki n’en démord pas pour autant. Comme s’il participait à une bataille de boule de neige, il s’empresse de balancer sur Skinner des dizaines de
Kunaïs et de Shakens, que le pirate réussit à repousser plus ou moins, puis des Metsubushis pour le mettre davantage en difficulté. Et, en effet, l’ANAX-guerrier se retrouve complètement aveuglé par l’épaisse fumée dégagée par les petites boules noires, et le petit ninja en profite pour atteindre sa colonne en salto et tenter de le pousser dans le vide avec un bon coup de pied dans la poitrine.
Malheureusement, Skinner a anticipé cette attaque et, au lieu de s’abîmer dans le vide numérique comme prévu, il rattrape son vol plané et atterrit en salto arrière sur un autre pilier, quelques mètres à droite de son ancienne position.
Malgré la fumée de ses propres projectiles et sans faire attention aux ordres d’Ulrich, qui est encore assez loin de lui, Hiroki prend son élan et bondit dans sa direction. Tout à coup, Skinner lui envoie une puissante onde de choc avec son épée. Le petit ninja l’esquive avec difficulté, mais il est dévié de sa trajectoire et commence à tomber dans le vide de la salle. Il sort rapidement son
Kaginawa et s’empresse de le lancer sur la paroi lisse du pilier où se trouve Skinner, hors de sa portée. Ce dernier, enragé de voir que ce moustique s’en sort encore bien, lui envoie d’autres ondes de choc pour changer son destin, mais il est rapidement gêné par Ulrich qui, n’ayant rien perdu de la scène, en fait autant avec ses sabres.
Comme son grappin est en équilibre instable, le petit lyoko-guerrier se dépêche de s’accrocher à la paroi avec ses
Ashikos et ses Tegakis, avant que le Kaginawa ne lâche. Il remonte tout le pilier de la même manière qu’Odd et, une fois au sommet, il profite que l’attention de Skinner soit détournée sur Ulrich pour lancer ses Kamayaris reliés à une fine corde en direction de la grosse épée du pirate, dans l’espoir de la lui arracher des mains. Hélas, celui-ci voit encore le coup venir, comme guidé par un sixième sens, et brise les deux lances à crochet avec un seul coup transversal. Après quelques secondes de réflexion, Hiroki décide de dégainer ses deux Jittes et se précipite sur Skinner, tentant apparemment sa dernière chance.
Mais, cette fois, l’offensive paie car, au moment où le pirate veut abattre son épée sur son ennemi, celui-ci croise les lames de ces dagues à trois branches avec celle du gigantesque glaive… et arrive à la rompre. Skinner, si grand et si puissant soit-il, est abasourdi par la dislocation de sa colossale arme, puis son évaporation en centaines de pixels, et cela se lit sur son visage fou de rage et de désillusion.
Fier de cette petite victoire sur ce géant, Hiroki se prépare à en finir. Il saute aussi haut qu’il peut et s’apprête à planter ses Jittes dans la poitrine du pirate…
… mais ce dernier sort ses griffes de félins au bout de chacun de ses doigts, pieds et mains, et d’un seul coup longitudinale, avec sa main en forme de crochet, il parvient à… briser les minuscules lames des
Jittes, aussi aisément que ce qui était arrivé naguère à sa propre arme. Et, par conséquent, c’est au tour d’Hiroki d’être désabusé de tout son être.

Skinner, avec un regard et un ton railleurs Voilà ce qui s’appelle revenir à égalité, n’est-ce pas, gamin ?

Hiroki, en essayant de le braver Ouais, c’est ça, rigole ! N’empêche, moi, je n’ai pas forcément besoin d’armes pour me défendre. Les arts martiaux me suffisent largement.

Skinner Eh bien, c’est ce qu’on va voir, petit impertinent !

Hiroki ressort ses Ashikos et ses Tegakis, et les deux guerriers se ruent l’un sur l’autre en poussant des cris barbares.
Ce qui suit n’est qu’un échange de coups de griffes qui partent dans tous les sens. N’ayant plus d’arme, les deux ennemis sont réduits à se battre comme deux félins. À ce petit jeu sauvage, Hiroki s’en sort mieux que son adversaire car, à cause de sa petite taille et de son agilité, il esquive mieux les coups de Skinner et parvient même à grimper le long de son gigantesque corps, tel un petit parasite, pour aller lacérer le visage de Skinner. Ce dernier, à chaque passage des
Tegakis sur sa peau pâle, émet des hurlements de douleurs si insupportables qu’ils font trembler la salle tout entière et les oreilles de tout le monde. Il arrive, malgré tout, à s’emparer du ninja d’une seule main et à le jeter brutalement hors de sa portée comme un petit caillou, mais le lyoko-guerrier retombe miraculeusement sur un autre pilier qui venait justement d’apparaître.
Après avoir retrouvé rapidement ses esprits et constaté qu’Ulrich n’était plus qu’à quelques lieues de sa position, il se retourne et s’aperçoit que le pirate virtuel est en train de prendre la fuite, en sautant de colonne en colonne vers le couloir menant à l’ascenseur. Cette fois-ci, le jeune lyoko-guerrier fait l’effort d’attendre son aîné et, après que celui-ci s’est assuré qu’il allait bien, les deux frères d’armes se lancent aussitôt à ses trousses…
*
Dans la salle du Cœur de Lyoko, une vingtaine de Rampants Argentés et de Tortues ont investi les lieux et sont engagés dans un combat sans merci face aux lyoko-guerriers. Comme pour jouer la carte de la prudence, ceux-ci préfèrent rester sur les poutres qui sont au même niveau que le Cœur, afin de le protéger au maximum. Alors que les Rampants commencent à escalader la salle le long des parois et de poutre en poutre, les Tortues sont déjà à la hauteur de leurs ennemis et de leur cible, qu’ils mitraillent sans pitié. Bien entendu, ils sont pris instantanément en charge par Aelita et Odd, qui démontrent ici une redoutable précision dans leurs tirs, tandis que Jim, Sissi et Nicolas essayent de s’occuper des Rampants comme ils peuvent.
Pourtant, après quelques instants de stabilité, la situation dégénère rapidement. Nicolas, qui se sentait impuissant avec son seul pouvoir spécial d’ondes de choc, est le premier à disparaître grâce à un laser bien placé d’un Rampant. Puis, l’épuisement finit par avoir raison d’Aelita après quelques minutes de lutte acharnée, bien qu’elle ait exterminé à elle-seule la quasi-totalité de l’escadrille des Tortues volantes. Et, alors qu’Odd cherche à la venger, lui-aussi subit le sort fatal d’un laser reçu en pleine poitrine.
Au labo, Franz Hopper en reste abasourdi…


Franz Hopper, sur un ton nerveux Non ! non ! non ! non ! non !

Sur le Cinquième Territoire, tandis que Jim s’occupe à son tour des Tortues, Sissi se retrouve toute seule pour affronter les Rampants qui se rapprochent de plus en plus. Elle tente plusieurs attaques spéciales, comme des Projections Arrières ou Frontales, et fait même appel à son Super-Souffle pour repousser les monstres qui avaient presque atteint sa position ; mais, les résultats restent médiocres.

Sissi, sur un ton plaintif Franz, je vous en pris, faites quelque chose ! On ne va plus pouvoir tenir très longtemps !

À peine a-t-elle achevé sa phrase qu’un Rampant parvient à la renvoyer dans les scanners.
Il suffit à Jim de tourner la tête un court instant pour s’apercevoir de cette brutale disparition. Entre ça et les trois-quatre Tortues restantes qui commencent à s’en prendre au Cœur de Lyoko, il comprend que la situation est vraiment désespérée


Jim, en grognant Oh non, c’est pas vrai ! Mais, qu’est-ce qu’ils attendent, les deux autres, pour en finir avec leur pirate de malheur ?
*
Ces fameux « deux autres » arrivent au bout de la plate-forme donnant accès à l’ascenseur menant à la voûte céleste. Un rapide coup d’œil méfiant autour d’eux leur assurent qu’ils sont seuls… pour l’instant
.

Hiroki, en dégainant ses Nunchakus avec nervosité Où est-il ? Hein, Ulrich, où est-il ?

Ulrich, en gardant son sang-froid Calme-toi, Hiroki. Il est sans doute sur l’ascenseur, en ce moment. Il va falloir se tenir prêt à aller le rejoindre.

Mais, comme sa fébrilité l’encourage à ne pas tenir en place, le petit ninja ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil dans le vide…
C’est à ce moment-là que l’ascenseur apparaît soudainement et que Skinner, présent sur ce plateau comme prévu, profite de ce moment d’imprudence pour donner un violent coup de griffe à la volée sur l’épaule d’Hiroki. Ce dernier, sous une douleur cuisante, ne peut éviter un hurlement grinçant et un petit bond en arrière
.

Hiroki, en regardant l’ascenseur s’éloigner au-dessus de sa tête, furieux Nom d’un sushi pas frais ! Comme je le hais, ce type !

Ulrich, avec fermeté Arrête donc de jouer les têtes brûlées, et ça ira déjà mieux !

Les deux lyoko-guerriers attendent quelques nouvelles secondes avant de pouvoir poser le pied sur l’ascenseur, après un salto avant assez périlleux.
Bien entendu, Skinner est là pour l’accueillir, toutes griffes dehors. Une fois les lyoko-guerriers sur la plate-forme aux mouvements vertigineux, il se rue sur eux comme un animal et les deux adolescents ont juste le temps de dégainer leurs armes (sabres pour Ulrich,
Nunchakus pour Hiroki) pour le repousser. Cet énième duel se révèle, peut-être, encore plus dangereux que le précédent car l’ascenseur file à une vitesse ahurissante, tel le wagonnet d’une montagne russe, et les trois guerriers bougent sur ce plateau au risque de tomber. Malheureusement, Skinner prouve encore une fois qu’il a plus d’un tour dans son chapeau de pirate car il arrive à s’emparer d’un Nunchaku et à faire tournoyer Hiroki à toute vitesse au-dessus de sa tête avant de le jeter par-dessus bord, et à s’emparer en plus d’un sabre d’Ulrich en le bloquant entre ses deux mains ; la lame de cette arme perdue devient instantanément noire. Le samouraï craint le pire pour son cadet ; cependant, alors qu’il s’engage dans un nouveau combat d’escrime avec le pirate, il n’a pas remarqué que ce petit Japonais très habile a accroché au dernier moment son Kaginawa sous l’ascenseur, où il finit par se retrouver, fixé comme un chat au plafond.
Au bout d’un moment, l’ascenseur arrive enfin à destination, et Ulrich et Skinner continuent leur combat opiniâtre sur la longue poutre menant à l’interface du Territoire, le pirate progressant à reculons. Hiroki attend encore quelques instants, avant de se sortir de sa délicate position et d’aller aider son ami. Il n’a plus que les
Ashikos et les Tegakis comme seules armes.
Enfin, les trois guerriers arrivent sous la grandiose voûte céleste du Cinquième Territoire, qui paraît étrangement calme. Skinner recule jusqu’au bord de la saillie, et s’arrange pour se battre désormais avec cette position fixe. Mais, même avec de légers mouvements d’esquive exécutés par la partie haute de son corps, il ne perd rien de sa force.
Il arrive un moment où les deux sabres se bloquent, lame contre lame. Leurs deux propriétaires se lancent alors des longs regards assassins et provocateurs, ignorant leurs muscles qui commencent à tétaniser à cause de cette position délicate. Chacun essaie de savoir qui sera le premier à lâcher la pression et qui, peut-être, recevra le coup fatal. Pourtant, Skinner se désintéresse rapidement du samouraï pour jeter un œil derrière son épaule ; son « apprenti » est presque arrivé auprès d’eux, ses griffes dehors prêtes à fendre l’air…
Il attend l’instant où le ninja est assez près de lui et, tout à coup, il parvient à repousser Ulrich et tend le bras pour s’emparer d’Hiroki par télékinésie. Le pauvre lyoko-guerrier est stoppé net dans son élan et se sent soulevé dans les airs, entouré d’un panache de fumée noire. Puis, en riant aux éclats, Skinner le balance de nouveau dans le vide mais, cette fois, assez loin pour que l’adolescent ne puisse se rattraper à temps avec son grappin.
Et, ça marche. Le malheureux petit humain virtuel est précipité dans le vide, sans résistance et sans aucun moyen de s’attacher à quelque chose. En-dessous de lui, la Mer Numérique du Cinquième Territoire se rapproche de plus en plus…


Ulrich, en se rapprochant du bord de la plate-forme, horrifié HIROKIIIIIIIIII !!!

Après quelques instants d’hésitation, il jette son sabre dans le vide, en direction de son ami. Comme il n’y a que ça à faire, il espère de toutes ses forces que ça marchera…
Et, heureusement, la lame de son épée transperce à temps le corps du petit ninja de tout son long, alors qu’il était à deux doigts de plonger dans la Mer Numérique. Sa vie est donc sauvée !
Mais, le prix à payer est terrible : Ulrich n’a plus d’arme pour se défendre. Son regard croise celui de Skinner, qui le contemple en continuant de rire aux éclats
.

Skinner, sur un ton raillant J’ai bien peur que ce ne soit fini pour toi-aussi. Tu vas bientôt disparaître de l’univers virtuel, comme votre fichu monde d’ailleurs !

Il conclut par un ricanement démoniaque si grinçant qu’il pourrait s’en casser la voix. Ulrich préfère ne pas répondre à cette moquerie, mais ça ne l’empêche pas de foudroyer le pirate du regard, alors que celui-ci s’esclaffe comme un fou.
De toute façon, que peut-il faire d’autre ?
*
La seconde barrière de protection est bientôt morte. Des Rampants supplémentaires ont beau s’être évaporés sous les rochers, Jim a beau gagner quelques précieuses secondes de vie avec son auréole de protection, ce n’est pas ce qui va gêner les Tortues à finir leur boulot. L’ancien prof de sport, bien qu’il n’ait jamais rien compris à l’informatique, a l’intuition que la seconde barrière va disparaître d’un moment à l’autre. C’est pourquoi il génère et balance des rochers dans tous les sens, à une fréquence la plus élevée possible, mais rien à faire : les monstres en viennent de plus en plus à bout de lui et du Cœur.
Comble de malheur, des Rampants Argentés arrivent enfin sur la même poutre que lui et commencent à s’acharner sur le coriace guerrier, en le griffant, en le mordant et en le mitraillant de lasers pour détruire son auréole. Jim essaye de les repousser, en vain. Même s’il pousse des plaintes déchirantes, personne ne semble l’entendre, personne ne vient lui prêter assistance.
Quand, tout à coup…
*
Skinner a enfin mis un terme à son hilarité grotesque et, comme promis, il s’apprête délicieusement à en finir. Il s’avance vers Ulrich, le sabre pendant tristement à côté de lui. Le samouraï ne bouge pas ; s’il doit disparaître, il le fera dignement…
Mais, soudain, les deux guerriers entendent un vacarme assourdissant ressemblant à une énorme bourrasque de vent. Comme tout à l’heure, dans le Réseau…. Skinner se retourne, en perdant toute sa gaieté de tout à l’heure, et Ulrich lève la tête, intrigué.
Mais, cette fois, quelle n’est pas leur surprise en voyant une sorte de grande comète…
rose, avec une chevelure très étincelante, traverser l’immense voûte céleste comme une météorite juste au-dessus d’eux. Dans sa queue aussi épanouie qu’un éventail, on croit apercevoir des petits éclats dorés entre deux filaments roses ou blancs, et sa luminosité est si intense qu’on a l’impression qu’elle étale son drap rose sur la voûte tout entière. Le spectacle est vraiment éblouissant.
La tête de mort de Skinner devient livide ; c’est au tour d’Ulrich d’exulter
.

Ulrich, en chuchotant avec un grand sourire Sylphia !
*
La boule rose se dirige droit vers le pôle sud du Territoire, en filant aussi vite que le vent, et entre en trombe dans la salle du Cœur. Cette apparition est telle que les Tortues, qui avaient enfin détruit la seconde barrière de protection, et les Rampants cessent leurs activités pour regarder ce qui se passe en-dessous d’eux.
BOUM ! BOUM ! BOUM ! BOUM ! BOUM ! BOUM ! BOOOOOUUUUUMM !!!
Tous les monstres de l’ANAX sont détruits en moins de deux. Débarrassés de ses agresseurs, Jim se relève et contemple la comète, d’abord ébahi, puis aussi heureux qu’Ulrich
.

Jim, en lui soufflant affectueusement Merci, Sylphia. Je savais que vous ne nous laisseriez pas tomber.

La boule lui répond avec un hochement, comme si Sylphia voulait lui faire un clin d’œil, puis elle engloutit le Cœur de Lyoko sans le détruire, grossit rapidement comme une supernova et finit par libérer l’énergie phénoménale qu’elle a accumulé en une gigantesque déflagration. Jim est soufflé par une puissante onde de choc et disparaît dans le brouillard rose, mais sans être dévirtualisé pour autant…
*
La nébuleuse rose délivrée par Sylphia se propage partout dans le Cinquième Territoire, puis passe à travers les tunnels, pourtant fermés, pour se répandre dans les quatre autres Territoires.
Où qu’on soit, tout le monde entend la bourrasque précédant la tempête, et les clones des lyoko-guerriers se dépêchent de se réfugier dans les rares Tours qui ont survécu tandis que les monstres et les vaisseaux de l’ANAX sont balayés comme de vulgaires feuilles vers la Mer Numérique. Les monstres y disparaissent sans exception, alors que les vaisseaux, pourtant si robustes, sont la plupart du temps désintégrés en milliards de pixels.
Ce chaos ne dure que quelques secondes, mais le résultat est de taille. Non seulement tout Lyoko est débarrassé une bonne fois pour toutes des horreurs de sa pire ennemie mais, en plus, par on ne sait quel miracle magique ou scientifique, les Tours qui avaient perdu leur halo le retrouvent comme si rien ne s’était passé.
Une fois l’ouragan virtuel passé, une légère brume rose continue de planer sur tous les Territoires de Surfaces. Les uns après les autres, les clones sortent des Tours où ils s’étaient abrités et, constatant qu’il n’y avait plus aucun danger, ils laissent exprimer leur joie sans retenue.
Ils avaient quand même gagné cette grandiose bataille de Lyoko.
*
Sur la plate-forme de l’interface, en revanche, Skinner n’a pas été affecté par la déflagration numérique et la brume rose qui enveloppe à présent la voûte céleste toute entière ne semble pas le gêner. Son regard diabolique revient sur sa prochaine victime et, sans avertissements, il abat le sabre sur celle-ci en grognant férocement.
Mais, comme si l’intervention de Sylphia avait pu le re-motiver au maximum, Ulrich se montre plus rapide que son rival. Dans un ultime effort, comme lors de son combat contre son double maléfique crée par XANA sur le Territoire des Montagnes, il arrive à bloquer la lame entre ses deux mains, à abaisser violemment ces dernières pour arracher le sabre des mains du pirate, à tourner l’arme sur elle-même pour la prendre par le manche, à bondir le plus haut possible… et à planter son épée dans la poitrine du monstre.
Celui-ci, d’abord sidéré par cette riposte inattendue, pousse un gémissement si puissant qu’il fait trembler la sphère entière. Il regarde le sabre planté sur lui, droit comme un pieu, puis Ulrich. Il tente d’exprimer toute sa haine, mais aucun mot n’arrive à sortir de sa bouche paralysée par la douleur.
Sans intervenir et avec une immense fierté, le samouraï l’observe en train de faire quelques pas en arrière, sur le côté de la plate-forme, puis, comme s’il faisait preuve d’une conscience très lucide, Skinner lève ses bras en croix… et se laisse tomber dans le vide. Son corps parfaitement horizontal et inanimé tourne lentement sur lui-même, le long de sa chute, et finit par plonger dans la Mer Numérique.
Alors qu’il se rapproche du bord pour voir où le pirate de l’ANAX avait disparu, Ulrich le sait : il n’en ressortira plus jamais
.

Ulrich, sur un ton sarcastique Un bon capitaine coule toujours avec son navire. Eh ouais, pira
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Aquatikelfik MessagePosté le: Jeu 10 Juin 2010 16:52   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Je passe juste pour signaler que ton texte est trop long. Coupé en plein élan à la fin.

Profite donc de la présence de mon message pour poster la fin derrière (façon double-post) et que j'efface mon propre message ensuite. Wink

_________________
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Jeu 10 Juin 2010 18:52   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Merci, Aqua, de me permettre de terminer mon texte plutôt que prévu. Je pensais que tout allait rentrer, mais faut croire que la prévisualisation est très trompeuse !^^
En tout cas, voici (enfin !!!) la fin de cet épisode...

Ulrich, sur un ton sarcastique Un bon capitaine coule toujours avec son navire. Eh ouais, pirate, ça vaut même pour la Royal Navy de l’ANAX !
*
Dans la salle du Cœur, la brume commence à se dissiper. Jim se relève, encore un peu hébété, et se tourne vers la boule rose. Mais, cette dernière n’est plus là ; le Cœur de Lyoko est de nouveau visible et Sylphia lévite devant lui sous sa forme humanoïde. Comme elle semble inconsciente, on pense que c’est peut-être un sixième sens qui la dirige et la dépose délicatement sur la poutre, près du grand lyoko-guerrier.
Ce dernier s’empresse d’aller la rejoindre. Il se met à genoux près d’elle, la prend doucement dans ses bras herculéens, et murmure son nom à plusieurs reprises avec une voix douce comme pour la ranimer. Sylphia finit par se réveiller quelques instants plus tard, et ses yeux de XANA pleins de bonté croise ceux de Jim. Elle lui sourie tendrement et le caresse comme pour le soulager davantage ; Jim lui rend volontiers son sourire. On dirait deux amants
.

Sylphia, en lui murmurant Ça y est, c’est fini ?

Jim Oui, c’est fini. Vous avez réussi, Sylphia ; grâce à vous, nous avons gagné cette bataille juste à temps.

Sylphia, en rigolant Oh, je n’étais que le dessert ! Vous avez fait le plus gros du travail, et de façon très admirable. Je suis sûre que même Franz sera très fier de vous, lorsqu’on retournera à l’usine dans un instant.

Franz Hopper, voix off et un peu grondeuse Sylphia !? Oh, la Science soit louée, tu es là ! Mais, qu’est-ce qui t’a pris de t’enfuir comme ça et de te virtualiser toute seule dans cet endroit si dangereux !? Te rends-tu compte de la chance que tu as d’être encore en vie ? Tu sais, pourtant, très bien que si tu es dévirtualisée, tu disparais à jamais !

Jim, qui se sent un peu remonté Hé, calmez-vous un peu, Franz ! Je vous signale que votre femme nous a sauvé la vie, de même que celle de votre propre monde. Oui, monsieur ! ce monde que vous n’êtes même pas fichu de défendre comme il faut, alors que vous en êtes son créateur si je m’en souviens bien ! Alors, qu’est-ce que vous dites de ça, hein !?

Franz Hopper, voix off Jim, je vous en prie…

Sylphia, en appuyant une main contre son front et en versant quelques petites larmes S’il vous plaît, messieurs, ne vous disputez pas. J’ai très mal à la tête, je me sens si faible. S’il vous plaît, Franz et Jim, s’il vous plaît…

Les deux hommes se taisent instantanément, et Jim regarde avec pitié Sylphia se tordre un peu dans ses bras comme un enfant malade.

Franz Hopper, voix off et sur un ton navré Oui, je crois qu’elle a raison. Excusez-moi, Jim, j’ai eu tort de me comporter comme je l’ai fait depuis tout ce temps. Vous vous êtes tous vaillamment combattus, je suis très fier de vous.

Jim Oui, oui, ce n’est rien. Ramenez-nous sur Terre, s’il vous plaît.

Franz Hopper, voix off et un peu plus joyeuse Avec plaisir !

10)

Tous nos héros sont rassemblés dans le labo, épuisés mais ravis. Franz Hopper les contemple tous avec beaucoup de fierté et, sur les genoux de son mari, Sylphia se remet petit à petit de son atroce migraine bien que ça n’affecte pas l’immense allégresse qui se lit sur son pâle visage.

Franz Hopper, d’une voix claironnante Mes amis, je suis vraiment, vraiment très fier de vous. Vous avez tous fait preuve de beaucoup de courage et de persévérance pour arriver à bout de cette redoutable flotte.

Jim Peut-être, mais on est tous d’accord sur le point suivant : on ne doit véritablement la victoire qu’à Sylphia. Si elle n’était pas venue à temps, Lyoko ne serait plus là et nous non plus. Hein, qu’est-ce que vous en dites, les enfants ?

Tous approuvent sans hésitation. Franz et Sylphia en gloussent tendrement.

Sylphia Certes, mais je n’étais pas là lorsque vous étiez dans le Réseau, lorsque vous avez brillamment détruit le Vasa et lorsque vous avez vaincu ce pirate ; et vous avez quand même réussi, malgré tout.

Odd, perdu dans ses pensées D’ailleurs, ce qui s’est passé dans le Réseau continue à me tourmenter. Sylphia, vous êtes sûre que vous ne connaissez pas, mais alors pas du tout celui qui nous a sauvé la vie ?

Les lyoko-guerriers se tournent tous vers elle, impatients de savoir si elle pourra leur donner la clé du mystère.

Sylphia, intriguée Pourquoi tu me le demandes, à moi ?

Odd J’en sais rien. Peut-être à cause de cette lumière violette qui a soudainement baigné tout le Réseau avant de disparaître, de ces petites sphères qui ont détruit les monstres de l’ANAX, des bestioles justement qui semblaient en avoir la trouille de ce machin…

Sissi, avec un air taquin Qui sait, Odd, c’est peut-être toi qui nous a sauvés ; après tout, ta couleur, c’est le violet, non ?

Du coup, tout le monde se tourne vers lui.

Odd, gêné Je… je ne sais pas quoi dire. Vous savez, à ce moment-là je pensais plus à des prières pour que mon âme repose en paix, qu’à trouver un moyen de nous tirer de là ! Désolé si ça paraît égoïste, mais j’imagine que vous avez tous fait la même chose, non ? Maintenant, si j’ai vraiment un super-pouvoir secret caché au fond de moi et qu’il…

Sylphia, en répliquant soudainement Non, ce n’est pas Odd ! Je peux vous assurer que ce n’est pas lui.

Les yeux se braquent de nouveau sur elle, plus intéressés que jamais.

Ulrich Aaah… donc, vous le connaissez, ce Bien-Aimé être à la couleur violette !?

Sylphia, de plus en plus hésitante Je… je crois le connaître, mais je suis sûre que je me trompe.
(Puis, à part…)
Et puis… non c’est impossible. Je… je croyais que…

Franz Hopper, avec un ton plus enjoué comme pour changer de sujet Bon, en tout cas, je ne sais pas ce qu’en pense votre ex-prof de sport, mais je vous sens tous prêt à partir à l’assaut de Carthage. Vu le talent hors-norme dont vous avez fait preuve sur Lyoko, alors que la situation vous a échappé plus d’une fois, je crois que pénétrer dans cette cité sera maintenant un jeu d’enfant pour vous. De toute façon, comme il y a une Tour de libre là-bas, j’en profiterai pour générer une nouvelle armée de clones qui vous aidera durant le siège. Et, par mesure de prudence, vous retournerez chacun dans une Tour avant de partir, afin de recréer une nouvelle patrie qui défendra Lyoko pendant votre absence.

Hiroki, qui saute sur place, tout excité Ouais, ouais, quand est-ce qu’on y va !? J’suis trop impatient d’y aller, moi !

Franz Hopper, avec un air plus grave Je crains qu’en dépit de votre épuisement, vous ferez mieux de partir tout de suite !…
(Puis, avant d’être noyé sous les protestations…)
Je comprends que vous préfériez vous reposer jusqu’à demain mais, après avoir jeté un coup d’œil récemment à mes radars et autres logiciels espions, j’ai le regret de vous annoncer que votre collège est à présent tombé entre les mains de l’ennemi et que les États du monde entier sont en état d’alerte. Les armées se sont mises en marche vers les monstres, et je n’ose imaginer les massacres qui se déroulent en ce moment un peu partout sur le globe. Il est vraiment urgent d’arrêter cette guerre le plus tôt possible, avant que toute l’humanité ne subisse le sort de la mort ou de l’esclavage, et c’est pourquoi je maintiens ma décision d’un départ immédiat : plus vite Carthage sera tombée, plus vite Ront sera neutralisé, mieux ça vaudra pour tout le monde. N’êtes-vous pas d’accord avec moi ?

Avec des mines mélancoliques, les lyoko-guerriers acquiescent sans hésitation.

Franz Hopper, le sourire aux lèvres Bien. Descendez tout de suite en salle des scanners. Je vous virtualise, je vous multiplie à nouveau à l’infini, et vous pourrez enfin vous mettre en route. Je crois que cette fois-ci, la traversée du Réseau sera plus tranquille ; Ront est puissant, mais je ne pense pas qu’il le soit autant pour recréer une nouvelle flotte aussi imposante en peu de temps. Vous aurez donc l’occasion de vous reposer durant ce long voyage, afin d’être en pleine forme sur le terrain. D’accord ? Allez, en route, lyoko-guerriers, et que la force soit avec nous !

Ceux-ci empruntent, l’un après l’autre, l’escalier au fond du labo pour descendre en salle des scanners, en râlant un peu.

Nicolas, en marmonnant Et, hop là ! on est reparti !

Alors que le savant commence à préparer les procédures de virtualisation sur son ordinateur, Sylphia quitte ses genoux et décide de suivre la petite Armée de Lyoko. Cela n’a pas échappé à la vigilance de Franz Hopper, qui quitte l’écran un moment pour s’intéresser à sa femme.

Franz Hopper, anxieux Heu… chérie. Tu… tu es sûre que c’est une bonne idée ? Tu as l’air encore un peu faible. Tu sais, tu… tu n’es pas obligée d’y aller : je crois qu’ils se débrouilleront tout seuls jusqu’au bout, cette fois-ci.

Sylphia, en hochant la tête, le sourire aux lèvres Non, ils n’y arriveront pas tout seuls, et tu le sais bien. Ils n’ont aucune idée de ce qui les attend sur Carthage ; ce qu’ils vont affronter risque d’être encore plus redoutable que ce qu’ils ont affronté durant la Bataille du Réseau et celle de Lyoko. Je t’en prie, mon amour, laisse-moi y aller, fais-moi confiance. Je sais ce que je risque, mais je te promets que je ferai tout pour que ça n’arrive pas. Tu peux compter là-dessus.

Franz Hopper demeure indécis un long moment, son éternel regard inquiet posé sur sa courageuse femme. Or, comme il sait qu’elle ne flanchera pas et comme sa remarque blessante de tout à l’heure lui revient soudainement en tête, il finit par soupirer et par reprendre son travail là où il l’avait arrêté.

Franz Hopper Bon, c’est entendu. Vas-y, alors. De toute façon, tu as raison : ils auront sûrement besoin de toi, là-bas. Je veux juste que tu soies prudente, c’est tout.

Sylphia jubile discrètement et, comme une gamine tout gaie, elle sautille jusqu’à son mari et lui dépose de gros baisers sur sa joue et sur sa bouche.

Sylphia, en lui murmurant Tu as ma parole qu’il ne m’arrivera rien, ni à moi, ni aux enfants. Je serai très vite de retour auprès de toi et, tu verras, on pourra revivre comme une famille heureuse, comme au bon vieux temps. Au revoir, mon amour, je t’aime de tout mon cœur.

Avant que Franz Hopper, tout rouge, ne puisse rajouter quoi que ce soit, elle était déjà auprès de l’escalier, auprès d’Aelita qui la serre tout à coup dans son étreinte. Les deux femmes s’échangent des mots doux durant quelques instants, puis elles rejoignent enfin les autres dans la salle des scanners.
Franz Hopper est désormais seul dans son laboratoire. Alors qu’il finit les programmes permettant à tous ses amis d’être téléportés sur Lyoko, il est de nouveau pris d’assaut par une certaine appréhension. Certes, sa femme lui a promis qu’il n’arrivera rien à elle et aux autres, mais pouvait-elle en être aussi sûre ? Même si elle connaissait bien Ront et Carthage… ceux-ci étaient quand même plein de mauvaises surprises et, tel ce qui se passe en ce moment au-dessus de sa tête, il n’ose guère imaginer les horreurs que sa petite patrie de Lyoko va bientôt affronter dans le monde virtuel le plus dangereux et le plus terrifiant jamais crée dans l’univers numérique…
*
À la surface de la Terre, l’horreur est partout au rendez-vous. Des montres par centaines patrouillent toutes les rues qui se trouvent sur leur chemin et prennent un malin plaisir à terroriser les malheureux habitants qu’ils croisent. Les maisons et les immeubles sont troués de partout à cause des lasers, tous les moyens de transport sont quasiment neutralisés, les moyens de communication sont détruits, on n’ose montrer les centaines de cadavres qui jonchent déjà le sol au milieu des débris, et une certaine obscurité s’installe doucement sur cette ville de Paris en pleine journée, comme pour d’autres grandes villes partout ailleurs.
Croisant des milliers de personnes en pleine exode sur les différentes routes du pays, qui espèrent trouver un abri en pleine campagne, l’Armée est en marche vers les milieux urbains et partout où les monstres se trouvent. Bien que leur mission paraisse trop incroyable pour être vraie, les soldats ne comptent pas se défiler pour autant et avancent courageusement vers l’ennemi. Ils sont accompagnés par un extraordinaire cortège de camions, de chars, d’autres véhicules en tout genre et d’avions de chasse et, lorsque c’est possible, certains n’hésitent pas à rassurer des gens un peu trop épris par la peur. Ce qu’il y a d’amirable à voir, c’est de voir que les Armées du monde entier n’hésitent pas à se mélanger pour partir à l’assaut d’endroits très importants, comme des capitales par exemple, afin de proposer des stratégies plus diversifiées et, donc, plus efficaces. À partir de cet instant, les petits conflits d’intérêt politique, économique ou idéologique sont oubliés comme par enchantement, les frontières sont effacées : l’humanité toute entière est dressée face à un ennemi commun.
Ça y est : l’Armée française, accompagnée de quelques bataillons venant de divers pays européens, arrive aux frontières de Paris. Déjà, les avions de chasse sont aux prises avec les Mégapiafs, et l’infanterie ne perd pas une seule seconde pour se frotter aux autres monstres de l’ANAX dans un gigantesque échange confus de balles et de lasers argentés…
*
Dans le Réseau, une nouvelle flotte de Skidbladnirs est en train de faire route vers Carthage. Les eaux ont beau être ténébreuses autour d’eux, les banques de données ont beau se faire de plus en plus rares, leur progression n’en est pas moins affectée. Et, comme l’avait prévu Franz Hopper, plus aucun danger ne vient se pointer à l’horizon.
Cependant, les Skids se séparent les uns après les autres afin d’aller délivrer des mondes virtuels envahis par l’ANAX. L’idée est de créer des postes avancés permettant un repli plus rapide et plus court, si jamais le futur siège de Carthage tournerait mal. Mais, bien que les lyoko-guerriers vont par conséquent se présenter seuls devant la cité virtuelle, Franz leur a assuré que les répliques du Skid se remettront aussitôt en route une fois leur mission accomplie. Selon lui, ce nouveau plan est finalement très positif car le fait que la flotte de Skids arrive à Carthage après le modèle original pourrait créer un effet de surprise de qualité : l’ennemi serait plus déstabilisé et la prise de la cité, plus facile. Évidemment, il faudrait que l’Armée de Lyoko arrive à tenir quelques jours, dans le pire des cas, devant les portes de Carthage le temps qu’assez de mondes soient libérés, mais Franz Hopper a une entière confiance à ses amis. Bien qu’il ait encore quelques doutes, il sait qu’ils réussiront…
Comme prévu, le Skidbladnir original se retrouve à voguer tout seul dans les flots obscurs du Réseau. Bien que la perspective soit peu rassurante, il continue vaillamment son chemin. À son bord, Aelita, Odd, Ulrich, Sissi, Jim, Hiroki et Nicolas sont partagés entre le repos et la fébrilité. En plus de l’auréole blanche, une autre de couleur rose enveloppe le vaisseau, ce qui confirme que Sylphia les accompagne bel et bien. Ils ne savent pas quels merveilleux dangers les attendent là-bas, mais ils sont bien décidés à les braver. Pour Lyoko, le Réseau, tous ses mondes virtuels, la Terre, leurs amis… et leur sœur d’armes, Yumi.
Le vaisseau des lyoko-guerriers croise encore quelques banques de données, flottant misérablement là comme de pauvres arbres au milieu d’une forêt dévastée, puis il finit par disparaître dans les ténèbres de l’Océan Numérique…


Et, voilà, ouf ! Après plusieurs mois de travail, j'ai enfin terminé ce premier grand acte. Il me tarde de passer au second :
Prochain épisode : #124 - Bataille finale 3/3 - Carthage et Apocalypse
Pour commencer, je suis heureux que cette bataille du Réseau vous ait plu et sachez que tous les posts que vous m'envoyez me motivent beaucoup. En effet, je viens de me rendre compte qu'il y a beaucoup de contradictions avec mes idées sur cette troisième partie et tous les indices sur Carthage postés jusqu'à présent. Il faut que je revoie mes plans mais, rassurez-vous, ça ne me prendra pas un siècle ! Laughing
Ensuite, je m'excuse énormément pour la longueur des textes, mais chaque chose a sa place dans le texte comme chaque rouage dans une machine. Vous n'allez peut-être pas me croire, mais j'ai du supprimer un certain nombre de scènes pour éviter que cet épisode ne dépasse les 60 pages sur Word (ex : la scène où Milly et Tamiya arrivent dans un monde et sont capturés par des monstres de l'ANAX alors qu'elles sont en pleine mission).
Enfin, je suis sûr que vous attendez beaucoup de cet avant-dernier épisode - son titre veut tout dire, à bien y réfléchir. Je vous promets qu'il y aura, enfin, beaucoup de révélations (celles qui n'apparaîtront pas seront dans le dernier épisode)... et, pour être honnête, je ne vous cache pas une fin assez... dramatique. Je ne suis pas encore sûr, mais je pense que certains lyoko-guerriers pourraient malheureusement trouver la mort dans cette cité maudite, à suivre... Rolling Eyes
En tout cas, je souhaite bonne chance à tout ceux qui vont passer des examens prochainement et j'espère vous poster cet épisode assez vite. En effet, à côté de Code Lyoko, je suis en train d'écrire un roman que je compte présenter à un concours de jeune talent en septembre, et ce n'est pas tellement facile de jongler entre les deux. Mais, je ferai tout mon possible : j'ai commencé quelque chose, et je compte bien le finir.
Allez, bonne soirée et bon courage pour les examens...
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titclem MessagePosté le: Ven 11 Juin 2010 15:11   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 16 Fév 2010
Messages: 18
Localisation: tour du 5ème;3ème virtalisation à gauche;9ème attaque à droite
aie aie aie !!
On dirait que je me suis planté Very Happy Cool
pour la fin dramatique: je voie bien Odd, Jim ou Silpha mourir.
Pour les scène suprimé pourais-tu me les envoyez par MP, SVP.
bonne journée à tous.
_________________
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Sayan MessagePosté le: Sam 12 Juin 2010 00:08   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 20 Fév 2010
Messages: 41
Localisation: Dans la cellule N°: 13 d'une prison de haute sécurité.
Ben c'est toujours aussi extra, comme ca faisait longtemps j'ai redécouvert ton style =)

Une des meilleure fic, pour ma pars je comprend pas qu'on ne l'ai pas mise en post-it.
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xanawilliam2 MessagePosté le: Sam 12 Juin 2010 08:19   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 12 Juin 2010
Messages: 4
Salut tout le monde! moi j'suis nouveau mais je suis ta fanfic depuis le début et c'est trop bien mais qu'ils a un défaut.Si vous trouvez pas,appellez-moi.

Note de Xen : Tu es nouveau sur le forum à ce que je vois et je te souhaite la bienvenue Wink

Tu n'as pas pris le temps de te présenter ce qui est regrettable pour toi ! C'est bien mieux de se présenter par rapport aux autres, tu te feras d'ailleurs sûrement plus d'amis dans la communauté LyokoFan avec une belle présentation de toi Wink
Va sans plus attendre te présenter dans le sujet de présentation des nouveaux membres (clique ici pour y accèder), Merci !

Bonne journée sur le Forum ! Wink
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Noceo MessagePosté le: Lun 14 Juin 2010 22:04   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


Inscrit le: 18 Avr 2010
Messages: 294
apres 3 jour que je lis ta fic j'ai un peu mal aux yeux mais s'a en valer le coup ta fic est super et pour les lyoko guerrier qui vont mourir je vois bien Yumi ou Ulrich ou Odd
_________________
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Merci à Sido pour ce pack
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alex MessagePosté le: Lun 26 Juil 2010 01:08   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


Inscrit le: 17 Mai 2008
Messages: 323
Localisation: Cestas proche de Bordeaux
Et bien désolé d'avoir mis autant de temps à lire cette suite, mais il faut dire que j'ai dû effacer le message qui m'avertissait. Mais me voilà, j'allais quand même pas abandonner la lecture de cette sublime fic à 3 mètres du bol de sangria ^^

Enfin bref, que dire de cette suite.

Comme la précédente, elle est quasi parfaite. Les combats sont encore une fois très bien raconté avec des rebondissements toujours bien amenés. Le duel, enfin plutôt le 2 contre 1 contre Skinner est vraiment de toute beauté. On voit déjà par la longueur du combat que c'est pas un combat de fillette ^^
Et tu as réussi à ne pas le rendre répétitif, il y avait de tout, du combat à main nu, du combat avec des armes, course poursuite sur ascenseurs, bref c'est excellent.

J'ai trouvé un peu dommage que le Vasa se fasse détruire si facilement et en si peu de temps mais bon à part ça, c'était super.
Une autre petite remarque, à Kadic alors que nous avons une guerre mondiale, Coriac les oblige à faire leur BAC, ça fait un peu comique sur le coup ^^ Mais là non plus je ne vais pas trop m'attarder là dessus.

Alors par contre j'ai un peu peur d'être déçu. Tu as dis que le prochain épisode se terminerait de manière dramatique que plusieurs lyoko guerriers pourraient trouver la mort. Bon au début, quand je voyais ce genre de mise en bouche, j'avais une sacré peur. Et puis au fur et à mesure, il n'y avait pas vraiment de quoi avoir une crise cardiaque. Donc là j'ai peur que tu nous tue Nicolas, car c'est un peu le problème de cette fic, c'est que tu as insérer de nouveaux lyoko guerriers mais tu ne les montre pas beaucoup leur capacité. A part Hiroki, Nicolas, Hervé, Milly et Tamiya. Je les ai presque oublié.

Par contre je pense que dans le lot de morts, il y aura un gros membre. Mais là aussi j'ai peur que ça tombe sur Sylphia car quand j'ai lu la fin de l'épisode, on a tout de suite l'impression que Sylphia va se sacrifier pour sauver sa fille comme Franz l'avait fait à l'époque. J'espère me trompait et que tu vas me surprendre.
Enfin je verrai bien cela, allez bon courage pour la suite que j'attend avec patience car je sais qu'avec toi, il faut être patient ^^

A bientôt !!
Alex
_________________
Fiction terminée :
[Fan Fic] Quand le passé vous rattrape

Fiction annulé (pour l'instant) :
[Fan Fic] Quand le piège se referme

Fiction en cours :
[Fiction] Les Larmes de l'Ange
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Benjamin1 MessagePosté le: Ven 12 Nov 2010 18:59   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 25 Sep 2010
Messages: 30
Localisation: à la recherche du monde virtuel
j'ai vu cette fic, ELLE EST GÉNIALE !!! Bon scenario, cruauté de l'ANAX digne de XANA sentiments des héros mis en valeur mais assez mal mis à certain moment (Yumi est cruche quand elle est avec William, Odd qui embrasse de force Aelita et Jérémy qui frappe Odd ca c'est normal mais que Aelita en veuille a Jérémy... enfin, Aelita délaisse totalement Jérémy quand elle retrouve ses parents) bon bah faut quand même être sadique de ne pas nous mettre la suite...

Que HI-TI ,Zorro ,Superman et Dieu en personne me permette que mon appel atteint ton noble esprit:met nous la suite, pitié
_________________
Créature virtuelle humanoïde dotée d'un tempérament à la fois confiant et paisible, Aelita est l'unique habitante et la guardienne de lyoko. Son existance est liée à celle de XANA. Elle est la fille de Waldo Shaeffer .Et elle peut compter sur ses amis, et sur Jeremy, qu'elle aime secretement.
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Evana MessagePosté le: Sam 13 Nov 2010 19:50   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
Petit com en vitesse, je passe en coup de vent^^
Ca m'a fait bizarre, mais plaisir, de retrouver ta fic... On a toujours des scènes de combats à couper le souffle! J'ai eu drôlement peur pour Hiroki, à un moment. x) D'ailleurs, ça fait chelou de le voir appeler Ulrich "mon maître"!
A part ça, j'ai trouvé cette suite assez fidèle à ton style. On sent qu'on approche de la fin... Que j'espère pouvoir lire!
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Kentin74 MessagePosté le: Dim 24 Juil 2011 08:22   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 28 Avr 2010
Messages: 2
Le dernier message à été posté en Mai 2010, aujourd'hui, on est en Juillet 2011.

C'est dommage que tu n'ais pas fini cette fic'...
Si ca se trouve, tu es décédé! Crying or Very sad
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Yukyo MessagePosté le: Dim 24 Juil 2011 08:47   Sujet du message: Répondre en citant  
Fanfictrice pro'


Inscrit le: 08 Aoû 2010
Messages: 598
Kentin74 a écrit:
Le dernier message à été posté en Mai 2010, aujourd'hui, on est en Juillet 2011.

C'est dommage que tu n'ais pas fini cette fic'...
Si ca se trouve, tu es décédé! Crying or Very sad




Le remontage de topics est mal vu Shocked Tu aurais pu envoyer un MP à "l'auteur" plutôt que de up un post datant de plus d'un an (enfin, je te dis ça, c'est pour t'éviter une remarque d'un Modo').

De plus, tu ne t'es pas présenté ici. C'est écrit dans le Règlement, tu dois te présenter avant de poster.

Cela dit, moi aussi, j'aurais pu t'envoyer un MP pour te prévenir mais bon, le mal est déjà fait.

PS : Décédé ? Stop dire n'imp' rho...

_________________
http://img834.imageshack.us/img834/6026/singature.png
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Dim 24 Fév 2013 19:51   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Whaou, ça fait très, très longtemps que je ne suis pas venu ici ! Certains m'ont même cru... mort mais, je vous rassure, je vais très bien ! Beaucoup de choses se sont passées depuis la dernière fois, mais c'est trop long à vous raconter (peut-être dans un autre message), et sachez que je n'ai jamais oublié ni Code Lyoko, ni le forum.
Mais, trêves de bavardages : après avoir réfléchi durant tout ce temps et suivi les actualités les plus récentes, j'ai ENFIN trouvé le scénario qui me convenait le plus pour la fin. Il a été mûrement travaillé et réfléchi, et j'espère qu'il vous plaira. Vous constaterez probablement une certaine maturité dans mon écriture : sachez que j'ai évidemment pris de l'âge et, au fur et à mesure des rédactions, je pense avoir enfin trouvé le style qui me convient.
Mais, étant donné que cet épisode sera très long, je propose de publier chapitre par chapitre, genre une fois par semaine (je vous rassure, j'ai de la marge avant la panne sèche - d'où le fait de publier maintenant !)
Je vous souhaite bonne lecture et bon plaisir...

#124 – Bataille finale 3/3 – Carthage et Apocalypse

1)

2ème jour de combat :
Sous son soleil invisible, mais radieux, et son ciel azur aussi pur qu’une paisible journée d’été, Carthage semble être autant tranquille que n’importe quelle cité prospère de la Méditerranée durant cette belle saison. Et, pourtant, à en juger son port qui s’est régénéré en vaisseaux de guerre et ses monstrueux gardes aux aguets sur les mille tours de sa couronne, elle s’apprête à connaître le même sort que sa consœur sur Terre durant l’Antiquité. Mais, vit-elle effectivement ses derniers instants ?
Dans la plus haute tour du château de son prince charmant, Yumi contemple comme à son accoutumée les rues de la cité, partagée entre l’ennui et la pitié. Elle sait que les apparences sont évidemment trompeuses ici ; les habitants ne sont, en aucun cas, des vacanciers venus profiter du climat ardent et de l’eau suave du lagon, et rares sont ceux qui osent se promener dans ces ruelles infestées de robots, suppôts du tyran et de sa terreur. Elle les imagine bien retranchés dans leurs pauvres maisons de terre sèche, rythmés par cette peur permanente de se faire attaquer ou tuer sans raison, et le pire, c’est que tous ces opposants au régime actuel de la Lostanie et tous ces otages étrangers n’ont aucun espoir d’échapper à cette prison paradisiaque. Tout comme elle, d’ailleurs… même si elle reste persuadée au plus profond d’elle que ses amis virtuels viendront la secourir un jour prochain. Mais, pour le moment, le sort de tous ces malheureux ne fait qu’aggraver sa rage d’être retenue ici contre sa volonté, auprès d’un jeune homme au cœur définitivement perdu auquel elle a également perdu tout sentiment réciproque : ne peut-elle vraiment rien faire pour eux ? Sera-t-elle libérée de cet enfer avant de perdre la raison et l’espoir ?
Les grandes portes de sa chambre s’ouvrent, laissant apparaître un William à la mine plus triomphante que jamais. Cette arrogance exaspère tellement Yumi qu’elle ne se prend même plus la peine de se tourner vers lui lorsqu’il vient la voir sans y être invité.


William, avec un air rayonnant Alors, ma chérie ? Prête pour ce grand jour ? Le grand Ront et toute la cité attend ça avec impatience.

Yumi, en s’efforçant d’être impudente, pour garder la maîtrise de la situation Vraiment ? Ils sont bien les seuls, alors ! Tiens, pourtant, je ne les trouve pas aussi gais que tu le prétends.

William Ah ben, que veux-tu ? C’est la guerre, j’te rappelle.
(Puis, en s’approchant dangereusement d’elle, le désir de la toucher écumant de plus en plus ses yeux et sa bouche…)
Mais, la chance est avec nous, pour le moment. Les dernières ondes radio que nous avons capté confirment que notre flotte est bien arrivée chez nos ennemis et que, sur Terre, le collège et tous ses alentours sont sous contrôle de l’agent A.C05. L’Armée de Lyoko n’a donc plus aucun repli, plus aucun refuge possible. Et, connaissant la force du capitaine Skinner et la puissance de nos troupes terrestres et virtuelles…
(Un sourire de plus en plus sadique se peint sur son visage, tandis que sa main s’approche doucement de l’épaule de la Japonaise.)
… j’ai bien peur qu’il ne reste plus rien de Lyoko, à l’heure qu’il est… ni de nos chers anciens amis, ni de ton cher guignol.

Comme prévu, il vient de toucher le point le plus sensible de la princesse. Celle-ci réagit au quart de tour, en se retournant brusquement et en lui agrippant les épaules du mieux qu’elle peut – car elles sont aussi transparentes que lisses, étant donné leur caractère minéral virtuel. Elle le fixe avec le regard le plus hargneux jamais exécuté de sa part, bien qu’elle ne doute pas une seule seconde que cette fureur n’impressionne guère son compagnon d’infortune, toujours aussi hautain. L’exécration la fait tellement trembler malgré elle qu’elle se force à ne pas le secouer comme un prunier, à rester maîtresse d’elle-même et supérieure à l’arrogance du chevalier.

Yumi, en grognant d’une voix caverneuse Je te préviens que si jamais il lui est arrivé quoi que ce soit, je te…

William, à deux doigts de ricaner cruellement, mais se contente de quelques gloussements Oui, chérie, qu’est-ce que tu me feras ? Oooh… hé ! hé ! hé !…
(C’est à son tour de poser ses mains sur les épaules de l’adolescente, plus délicatement, en copiant le ton et la réaction d’un parent faisant la morale à son enfant.)
Enfin, voyons, il faut te rendre à l’évidence. Tu n’as plus aucune arme, donc comment comptes-tu me faire du mal ? M’étrangler ? Me jeter par la fenêtre ? Ha ! ha ! ha ! je te rappelle qu’on est dans un monde virtuel, et que le grand Ront a fait de moi un androïde invincible.
(Puis, avec un ton plus grave…)
Par contre, toi, tu pourrais regretter toute ton insolence. Quand je pense, entre la vie de château que je t’offre ici et toute la tendresse, et l’indulgence que je te donne jour après jour… pour un peu de respect et de fidélité en retour. Et, pourtant, tu continues à n’en faire qu’à ta tête, et à me décevoir de plus en plus. Tiens-tu à ce que je finisse par te donner une correction, comme il se doit ?

Yumi, de plus en plus provocatrice Au point où j’en suis, si ce que tu dis est vrai… je pense n’avoir plus rien à perdre, désormais. Mais, méfie-toi malgré tout : même si je semble sans défense, il y a toujours des armes redoutables qui sont cachées en moi.

William Ah oui ? Et, quelles sont-elles ?

Yumi L’espoir, la liberté, le courage…. Je ne suis pas et, pour la dernière fois, je ne serai jamais la princesse que tu désires tant. Dans cet univers, je suis née guerrière, et je le resterai jusqu’au bout. Et, je n’ai pas besoin d’armes artificielles pour défendre mes valeurs et ma fierté ; c’est pourquoi elles n’en sont que plus nobles…
(Puis, en le repoussant vivement…)
… contrairement aux tiennes, espèce de sauvage !

William Pauvre idiote ! Mais, tu n’as encore rien compris ? Tu seras à jamais mienne d’ici quelques heures, et personne ne peut échapper à son destin dans cette cité. Pourquoi ne pas l’accepter alors que, si je me souviens bien de ce que t’as dis à propos de tes valeurs, tu pourrais devenir une grande personne au nom de l’ANAX ?

Yumi Vous ne m’intéressez pas, tous autant que vous êtes. Pour une fois dans ma vie, je veux vivre comme je l’entends, pas comme on me le recommande. Je n’en ai rien à faire de votre science, de vos pouvoirs et de votre vision idéale du monde ; ça ne nous rendra pas plus heureux, contrairement à ce que vous avez enregistré dans vos PC de cerveaux !

William Mais, bien sûr que si. Plus de hasard, plus d’événements malencontreux ; nous pourrons tout calculer, tout prévoir, tout comprendre. Beaucoup de drames seront ainsi évités, et tu pourras trouver ton bonheur plus rapidement.
(Avec un air plus malin…)
N’est-ce pas ce que tu aurais désiré vis-à-vis d’Ulrich ? Après toutes ces années de malentendus, de secrets, de souffrances qui auraient pu être évitées si vous aviez pu comprendre tout de suite ce que vous ressentiez l’un pour l’autre…
(Yumi se retourne, fuit son regard. Bien qu’il ne puisse plus voir son visage, il devine sans peine qu’il l’a mise très mal à l’aise.)
… alors que moi, je te prouve mon amour depuis le début et, au fur et à mesure du temps qui passe, j’en suis de plus en plus convaincu : c’est toi que j’aime, et rien d’autre.

Yumi, en le regardant à nouveau, avec une expression de tendre mélancolie Je ne suis pas une machine comme toi, William. Ce n’est pas dans la facilité qu’on se forge des sentiments forts, et ce n’est pas parce que ta poitrine est entièrement cristalline que ton cœur est aussi pur, désormais.

William, en perdant son sourire hautain, vexé Parce qu’un type qui te ment et qui te tourne en bourrique sans arrêt, c’est ce que tu appelles un cœur pur ?

Yumi En ce qui le concerne, son amour est difficile mais, au final, il n’en sera que plus fort. Malgré ses maladresses, il m’a toujours été fidèle et passionné ; il s’est toujours creusé la tête pour savoir comment m’intéresser à lui, même si ses idées n’étaient pas toujours bonnes ; et moi, j’aime les hommes qui se martèlent la tête pour une fille, pas ceux qui martèlent la sienne et celles des autres sans raison.

Prenant son courage à deux mains, elle s’avance à grandes enjambées vers lui et s’apprête à le contourner, en semblant le mettre au défi de l’en empêcher.

William, sur un ton faussement ironique Hé, attends une minute, là ! Où tu comptes aller comme ça ?

Yumi, droit dans les yeux Ça ne se voit pas ? Je quitte, enfin, cette tour, non pas en tant que future reine, mais en tant que femme libre comme je n’aurais jamais dû cesser de l’être. Je n’en peux plus de rester cloîtrer ici, alors que je n’ai rien demandé, rien promis à personne. Moi, j’aime déjà quelqu’un et, désormais, plus personne ne m’empêchera de vivre avec lui. Quitte à aller jusqu’au bout de l’univers virtuel, je le retrouverai mort ou vif.
Et, quant à ton stupide mariage, t’as qu’à te trouver une autre gourde qui saura te désaltérer au moindre de tes désirs. Parce que, moi, je suis plus intelligente, et je vaux mieux que ça. Allez, fous-toi ça une fois pour toutes dans le crâne : ciao !

Pourtant, William, au comble de son indignation, se jette sur elle et la retient de toutes ses forces, alors que Yumi se débat vivement en poussant des cris stridents.

William Alors là, il n’en est pas question ! C’est avec moi que tu vas t’unir d’ici quelques instants, et je ne te laisserai pas quitter cette tour aussi facilement !

Yumi Lâche-moi ! Je t’ordonne de me lâcher tout de suite !

William, si acharné qu’il devient presque fou furieux JAMAIS !!! TU ES À MOI, MAINTENANT ET POUR TOUJOURS !!!

Yumi, en sanglotant de terreur Mais, qu’est-ce qui te prend ? Tu deviens fou, ou quoi !?

William, avec un air et un rire déments Ah ça, je t’avais prévenue la première fois que l’on s’est vu, ma petite Yumi ! « L’amour peut me rendre complètement dingue, ouais ! » (Ci-référence, le dialogue dans la forêt, dans #27, Nouvelle donne)

Soudain, une alarme tonitruante résonne dans la chambre, pétrifiant les deux adolescents sur place. William se relève délicatement et se dirige lentement vers le gigantesque vitrail, aussi prudent qu’un individu approchant d’une porte dans un film d’horreur. Toujours écroulée par terre, Yumi observe son tortionnaire à l’action sans bouger car, comme ce que doit penser l’autre, cet avertissement imprévu ne présage rien de bon.
À l’approche du Chevalier de Cristal, l’ossature métallique du vitrail paraît fondre et s’écouler à l’intérieur du sol, tandis que les différentes pièces de verre perdent leurs couleurs éclatantes en une gigantesque cascade de pigments mi-liquide, mi-pixels, et s’écroulent vers l’extérieur sous forme de gélatine très translucide… afin de former un majestueux balcon de conte de fées en demi-lune. Ce nouvel appendice du château est si spectral qu’on a l’impression que William marche dans le vide… et, pourtant, ce dernier semble n’avoir aucun mal à repérer les limites de la plate-forme.
Une fois les mains posés sur la balustrade en cristal, il constate que la situation n’est guère rassurante. Dans la cité, tout le monde est dans la rue : prisonniers entre robots-policiers, et tous regardent vers les murailles de l’ouest dans une atmosphère d’angoisse. William ne peut pas distinguer l’entrée du temple à cause de la Tour Noire entre les deux, mais il devine sans problème que Ront et ses acolytes les plus haut placés doivent également être présents à l’extérieur de leur antre, le regard tourné vers les fortifications comme les autres.
Tout à coup, l’alarme, qui torture déjà toute la population de Carthage grâce à un excellent écho, redouble d’intensité, et la panique gagne rapidement les rues de la cité. Intrigué, William tourne la tête à gauche…
… et voit une forme s’élever à l’extrémité du monde virtuel. Un vaisseau, en forme de soucoupe volante. Le Vasa, déjà de retour ? Non, ce n’est pas du tout sa forme… et, d’ailleurs, ça ne ressemble à aucun vaisseau de la gigantesque flotte qui a quitté Carthage. Un allié, peut-être ? Non, attends… apparaissent progressivement des petites fusées connectées à un tronc se réduisant jusqu’à son extrémité ; six au total. Et, le plus étrange, c’est cette auréole rose qui l’enveloppe, renforçant l’impression de sa puissance.
Non, ce n’est pas le Vasa… mais William le connaît bien, ce vaisseau. Voire même trop bien…

William, d’une voix étranglée, en exorbitant ses yeux Non… ! Non… c’est pas… c’est impossible !

Toujours recluse dans sa chambre, Yumi ne voit pas, mais entend très bien. Et, cela la fait merveilleusement sourire, comme ce n’était plus arrivé depuis fort longtemps.

Yumi, en chuchotant à elle-même J’y crois pas ! Ils sont là… ils sont venus… ils sont vivants ! Ils vont, enfin, venir me libérer à mon tour. Oh, les gars, je vous aime ; mais comme je vous adore !
(Puis, en crispant fortement son visage, comme si elle voulait se concentrer au maximum pour assurer une liaison télépathique…)
Oh, Ulrich ! Je t’en prie, sois prudent, mais fais vite ! Je crois que je ne tiendrai plus très longtemps avec ce cinglé !

Le fameux cinglé revient en trombe dans la chambre, et ses pas sont aussi furieux que sa mine ténébreuse. Yumi reste sagement par terre, pour éviter de s’en prendre une au passage, tandis que William passe à côté d’elle sans la moindre attention. En revanche, une fois les mains posées sur les deux grandes portes de la pièce, il lui accorde une dernière fois un air complètement dément.

William, avec un petit sourire malin et aliéné Hé ! hé ! hé ! Voilà ce qui arrive lorsqu’on confie une mission aussi importante à des marins d’eau douce, à peine sortis de leur liquide amniotique. Mais, ne t’en fais pas, chérie : au fond, ils ont choisi le meilleur endroit pour mourir ! Et, je veillerai à m’occuper personnellement de l’autre moustique avec ses deux couteaux de cuisine ; entre nous, ce sera sans aucun doute… la dernière bataille !

Sous les vociférations de la Japonaise, synonyme de son tourment, le Chevalier de Cristal conclut sa réplique avec un ricanement sadique et claque violemment les portes, en prenant soin de les verrouiller avec une interface malgré les coups d’affliction tambourinés par la demoiselle en détresse.
*
Le Skidbladnir s’approche doucement d’une oasis, à quelques kilomètres des remparts de la cité. Il survole un désert virtuel semblable à celui de Lyoko, sauf que le plateau est d’un jaune plus vif et plus éclatant et, en plus des quelques rochers d’un brun sombre isolés ici et là comme de vulgaires cailloux, s’élèvent quelques palmiers possédant des feuilles d’un vert luxuriant. En revanche, le nid de vie où se dirige le vaisseau est la seule véritable touche de couleur de cet immense décor jaune : une Tour comme celles de Lyoko au pied d’un étang peu profond à l’eau claire et limpide, alimenté par une petite cascade au débit infini et provenant d’une petite colline sombre et escarpée, le tout bien à l’ombre rafraîchissante d’une dizaine de palmiers plus costauds que leurs congénères perdus en plein désert.
C’est à cette Tour que le Skid s’arrime. Et, quelques instants plus tard, l’auréole bleue qui couronnait le pilier virtuel vire au rose. Apparemment, Sylphia est la première lyoko-guerrière à poser les pieds sur Carthage.
Toujours à bord de leurs engins respectifs, Aelita, Odd, Ulrich, Sissi, Jim, Hiroki et Nicolas contemplent les gigantesques remparts en face d’eux, émerveillés et angoissés.


Jim Alors, c’est donc ça, ce fameux Carthage ?

Sissi Y a pas dire, c’est vraiment un décor de carte postale.
(Malgré la vitre blindée de son Navskid, elle ferme tout à coup les yeux, comme si elle a été subitement éblouie.)
Aïe ! Par contre, toutes ces couleurs, elles sont tellement éclatantes que ça me fait mal aux yeux !

Aelita Méfie-toi, Sissi, il n’y a pas que tes yeux qui vont souffrir, ici. Et, faites gaffe, les amis : ne vous fiez pas à ce magnifique paysage. Je vous promets qu’il n’y a que la mort et la désolation de l’autre côté de ses remparts.

Ulrich, en étudiant attentivement ce qu’il y a en face de lui Eh ben dis donc, j’sais pas si on peut être victime de mirages par ici mais, en tout cas, les fortifications sont très bien défendues. Regardez ça, c’est couronné de monstres, les uns à côté des autres !

Nicolas, sceptique et déjà démoralisé Aelita, tu crois franchement qu’on arrivera à passer de l’autre côté de ces murailles ? Parce qu’elles ont l’air immense, il y a un énorme fossé avec plein de piques dedans, il n’y aucune porte où entrer, et Ulrich a raison : c’est infesté de bestioles !

Aelita Ne vous en faites pas, ce n’est pas nous qui nous nous chargerons de ça. Effectivement, nous n’aurons même pas le temps de faire un pas en-dehors de cette oasis, que nous serons tous dévirtualisés sous une pluie de lasers. C’est pourquoi, ce sera la mission de notre Armée de détruire les défenses de la cité.

Jim, sur un ton en même temps taquin et grave Mais, quand bien même nous arriverons à les annihiler, comment comptes-tu entrer dans cette cité ? Nicolas a raison : il n’y aucune porte, aucun pont à franchir au-dessus de la douve. Le seul moyen de franchir ces obstacles serait la voie des airs ; or, je me doute qu’on ne pourra pas utiliser le Skid.

Sylphia, voix off Ce ne sera pas un problème, Jim. Moi-aussi, je peux créer autant de monstres que je veux et, le moment venu, mes anges pourront vous faire franchir ces remparts sans aucun souci.

Jim, en rougissant Vraiment ? Euh… vous êtes sûre qu’ils n’auront aucun mal à nous… même avec moi ? Parce que, ce n’est pas pour être macho, mais je suis quand même le plus costaud de la bande et…

Sylphia, voix off et en riant aux éclats Rassurez-vous, mon cher Jim : mes anges sont à mon image, mais ce sont loin d’être des : « femmelettes » si c’est ce que vous vouliez dire !

Jim, gêné Oh, euh… excusez-moi, je ne voulais pas vous vexer.

Sylphia, voix off Il n’y a pas de mal.

Odd, en levant la tête, comme s’il se parlait à lui-même Mais, dites-moi, Franz, vous n’allez quand même nous abandonner comme ça, à notre sort ? Vous allez aussi nous aider à pénétrer dans cette fichue cité ?

Dans le labo…

Franz Hopper, le sourire aux lèvres et en gloussant un peu Mais, bien sûr, Odd. Sache que je ne vous abandonnerai jamais. Mais, malheureusement, à part la Multiplication et quelques programmes pirates que je pourrai tenter au fur et à mesure des événements, je n’ai que très peu de pouvoirs sur ce monde. L’essentiel du piratage ne pourra qu’être fait par Jérémie et Hervé.

Sur Carthage…

Odd, en soupirant et peu enthousiaste Mouais, en espérant qu’ils ne se feront pas choper, intellos et maladroits qu’ils sont.

Aelita, en pianotant sur son tableau de commande En attendant, débarquons. Je crois que nous serons suffisamment en sécurité derrière ce rocher et ces palmiers.

Aussitôt dit, aussitôt fait : les sept amis se retrouvent au bord du petit lac, les yeux toujours fixés sur la cité virtuelle, restant alertes à tout instant. Bien que…

Odd, en s’étirant tous les membres Aaah… ça fait du bien de se dégourdir les jambes, après un si long voyage. Hé, regardez ça !
(Il désigne l’étang et s’accroupit même au bord, pour barboter sa main dans l’eau virtuelle.)
C’est une cuvette, il n’y a pas de vide en-dessous. Aaah… avec ce paysage étincelant et cette sensation de chaleur, ça donne presque envie de se baigner. Vous trouvez pas ?

Aelita, en le relevant sèchement, avec une mine sévère Odd, on n’est pas dans un Club Med, là ! Je te rappelle qu’on est sur le point de livrer bataille aux créatures les plus odieuses jamais crées dans l’univers virtuel. Ce n’est pas comme Lyoko, ici ; on n’est en sécurité nulle part, et on risque la dévirtualisation à tout instant.

Ulrich, en rejoignant son amie et fixant son camarade de chambre avec la même fermeté Alors, pour une fois dans ta vie, tâche de rester sérieux jusqu’au bout, et ne tente absolument rien de suicidaire comme tu as tellement l’habitude de faire.

Odd, abasourdi par tant de gravité Hé, cool, les amis ! C’est, peut-être, le monde central de l’ANAX, mais ça reste quand même un monde virtuel comme les autres, non ? Qu’est-ce qu’on risque, à part la dévirtualisation ?

Ulrich On ne sait jamais. Comme tu l’as dit, c’est le : « monde central » de l’ANAX ; ça ne m’étonnerait même pas si on risque, cette fois-ci, de mourir pour de bon sous les lasers argentés.

Nicolas, affolé et tentant de revenir en douce vers le Skid Oh là ! Hé, si on est venu jusqu’ici pour mourir, moi j’préfère repartir tout de suite !

Aelita, en rattrapant juste à temps son bras pendant le long de son corps, comme celui d’un singe Du calme, Nicolas. Personne ne mourra, tant que vous ferez tout ce que moi et mes parents, on vous ordonnera de faire.

Jim, en bombant son torse pour imposer son autorité à son tour Et tant que vous appliquerez à la lettre tout ce que vous avez appris à l’entraînement.
(Puis, en passant derrière tout le monde pour leur tapoter fortement les épaules…)
Allez, les enfants, c’est le moment de me prouver que vous êtes des guerriers, des vrais, comme ceux que j’ai pu voir sur Lyoko, et ceux que j’ai pu connaître dans la base de Roswell !

Odd, incrédule Ah bon ? Parce qu’en plus, vous avez côtoyé des guerriers dans cette fameuse base de Roswell ?

Jim, embarrassé d’avoir parlé trop vite Euh… je crois que ce n’est pas le moment d’en parler.

Hiroki, en commençant à gesticuler de façon hystérique, et en dégainant ses Nunchakus pour évacuer au mieux toute sa nervosité Exactement. Alors, qu’est-ce qu’on attend pour les dégommer ? Je vous rappelle que ma sœur est prisonnière de ces bestioles, et que je suis sûr qu’elle ne tiendra plus très longtemps.

Ulrich, en attrapant ses petits bras au vol et en les serrant si fort que le ninja rabougri se pétrifie en un clin d’œil Du calme, Hiroki. Ça ne sert à rien de se précipiter comme ça, et je suis sûr que Yumi aura la force de tenir encore un jour ou deux, le temps qu’on entre dans Carthage.

Hiroki, en se tournant vers lui Ah ouais ? Parce qu’en plus, il faut s’attendre à rester coincé ici pendant plusieurs jours ? Mais, euh… moi, je croyais qu’on allait régler ça en deux temps, trois mouvements. Après tout, on peut régénérer notre Armée infiniment, et nous avons déjà vaincu l’ANAX tous ensemble, plusieurs fois.

Ulrich, en haussant les épaules Certes, or nous sommes dans leur monde, cette fois ; et eux-aussi, je suis sûr qu’ils ont la capacité de reconstituer infiniment leur armée. Nous sommes à égalités sur tous les points, et tu le vois de tes propres yeux : ça ne sera pas évident de franchir ces murailles.

Hiroki, en le fixant avec de gros yeux implorants Mais, on arrivera à les vaincre et à libérer Yumi, hein, Ulrich ? On y arrivera ?

Ulrich se tourne vers Aelita et exprime par télépathie tout son agacement, ce qu’Aelita approuve par un hochement de tête.

Ulrich, à part Voilà pourquoi j’étais pas très chaud qu’il vienne avec nous. Ah, les gamins… !
(Puis, à Hiroki, avec l’air le plus confiant possible…)
Oui, Hiroki, j’te promets qu’on la battra, cette saleté d’ANAX, et qu’on retrouvera Yumi saine et sauve.

Hiroki, en se libérant de l’emprise du beau brun et en recommençant son cirque Ouais ! Génial ! Youpi ! On va les écraser, tous autant qu’ils sont !

Ulrich, cependant, ne partage pas la même ferveur et le fait, à nouveau, comprendre discrètement à Aelita. Celle-ci lui adresse un tendre sourire, comme pour le rassurer et prendre l’excitation d’Hiroki à la légère ( « après tout, ce n’est encore qu’un gamin, non ? »)

Sylphia, voix off Oui mais, en attendant, je vous prie de rester bien à l’abri dans cette oasis et de vous tenir prêts… si jamais j’échoue dans cette dernière tentative.

Aelita, intriguée Quelle dernière tentative, maman ?

Sylphia, voix off Celle des pourparlers. Si on peut éviter des victimes inutiles, autant le tenter jusqu’au bout. Rassure-toi, ma chérie, il ne m’arrivera rien, et je n’en aurai pas pour longtemps.

Soudain, une ombre rose s’échappe de la Tour et s’envole en direction des remparts. Aelita la suit du regard, anxieuse.

Franz Hopper, voix off Ne t’en fais pas, mon ange. Ta mère est un véritable miracle de paix et de raison. Ront lui-même ne restera pas insensible à ses sentiments.

Aelita, en faisant une grimace soucieuse Espérons, papa, espérons…

Désormais, tous les guerriers virtuels sont attentifs aux futures actions de Sylphia. Comme leur petit ange aux cheveux roses, ils sont plutôt sceptiques.

Sissi Comme elle l’a si bien dit, pourvu qu’on arrivera à négocier, et à épargner de pauvres innocents.

Jim, en gonflant ses biceps et son torse, sûr de lui Mais, si ça tourne mal, moi, ils me font pas peur. Ils n’ont qu’à s’amener ici, et ils verront ce que c’est, que de se frotter à un ancien de l’armée et des services secrets.

Odd, dans une tentative désespérée de détendre l’atmosphère Hé, les gars, quand on aura fini tout ça, avant de partir ça ne vous dit vraiment pas de prendre une bonne après-midi de congés au bord de l’eau ? Il y a un super lagon de l’autre côté de Carthage, avec une eau aussi claire que celle-ci… je crois qu’on l’aura largement mérité, après toutes ces aventures.

Sissi, avec un air taquin Les chats ne sont pas censés craindre l’eau ?

Odd, en lui renvoyant la même balle Peut-être bien, mais j’ai encore plus envie de te mettre la tête dedans, histoire de te rafraîchir les idées.

Ulrich, en lui tapotant l’épaule pour le calmer On verra, Odd, on verra… mais, pour l’instant, ce qui est certain c’est que notre séjour ici sera loin d’être des vacances.


Voilà. Je vous rassure, de cet épisode neuf chapitres sur dix sont déjà bouclés. Je conçois qu'ils sont plus longs que d'habitude, mais chaque élément aura sa place dans l'épisode : entre action, révélations, émotions... rien n'a été oublié.
Tout ce que je peux vous dire pour l'instant, c'est que cette ultime bataille s'étalera sur un total de cinq jours, et qu'il y aura une alternance entre Carthage et les événements au collège qui, je vous le rappelle, est tombé sous la coupe de Coriac et de ses monstres.
Voilà, à la semaine prochaine pour le deuxième chapitre ! Et, merci encore pour votre patience et votre intérêt pour ma fic ; ça me motive davantage pour apporter la fin qu'elle mérite.
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