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[One-shot] Artifices

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 Auteur Message
Leana MessagePosté le: Lun 25 Fév 2019 00:51   Sujet du message: [One-shot] Artifices Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 09 Aoû 2010
Messages: 185
    Publier pour l'année 2018 : X
    Publier avant le nouvel an 2019 : X
    Publier avant la fin janvier 2019 : X
    Publier : en cours

Comme je viens de l'expliquer de façon si élégante, ça fait un moment que cette histoire traîne. C'était parti pour être un tout autre projet, et puis les choses ont pris une tournure différente.
Le retard est dû à une incapacité à trouver les mots -comble de l'ironie- et je dois avouer que je ne suis pas encore sûre d'y être parvenue.

Bonne lecture à tous,



https://i.imgur.com/IpcNbWY.png


Artifices



La montagne,
31 décembre.



Aussi loin qu’il se souvienne, Jérémie Belpois n’a jamais particulièrement apprécié le réveillon du 31 décembre. D’abord, parce qu’il juge ridicule l’engouement des gens autour de cette fête plutôt qu’une autre, mais surtout parce qu’il a toujours eu du mal à trouver sa place, ce soir-là encore plus que d’habitude. Quand sa mère était avec eux, elle organisait des soirées extraordinaires et invitait des amis à passer la nuit ; la maison était ainsi remplie de fou rires pour commémorer dignement l’année écoulée. Jérémie partageait alors sa chambre avec son cousin Patrick et ces souvenirs sont de loin les plus heureux de sa jeunesse.

Les choses ont changé avec la disparition de sa mère et depuis son père et lui ont décidé de rester tous les deux pour les fêtes, ce qui n’est pas pour déplaire à Jérémie.

Jusqu’à cette année.

Cette année, c’est différent. Ce réveillon sera plus beau, plus doux, plus… Rose. L’opportunité que la famille attendait, sans le savoir, pour célébrer cet évènement comme avant. Aelita est présente à ses côtés en ce jour spécial et lui jette des regards complices de l’autre côté de la table, que l’on a remplie de gourmandises pour l’occasion. Il y a de quoi attraper une indigestion, mais franchement, elle s’en moque. Ce soir, elle aussi a le cœur léger.

M. Belpois entre dans la pièce à son tour, un tablier noué autour de la taille. Il porte au bout des bras un gâteau crépitant de lumières. Comme il s’y attendait, Jérémie constate qu’il y a bien plus de bougies que nécessaire. Ça aussi, c’était une idée de sa mère, parce que quoi qu’on en dise, l’âge n’est pas qu’une question de chiffres !

« Et voilà, fiston ! Joyeux anniversaire ! »

Aelita glisse une main dans la sienne et il sent son estomac se contracter sans trop comprendre ce qu’il se passe. Les sourires autour de lui, les flashs, tout ça remonte à si longtemps… Et puis, il est frappé par l’évidence.

C’est ça, il est de nouveau heureux.


***



Quelques instants plus tard,
Porto.


« T’y crois pas ! »

En promenade avec sa famille, Odd tente par tous les moyens d’échapper aux jérémiades de ses quatre sœurs. S’enfonçant dans le labyrinthe des rues de la ville, il se surprend à recevoir un texto de Jérémie. Son ami va lui porter la poisse à envoyer ses vœux si tôt. Il a immédiatement une pensée pour Ulrich et ses histoires de superstitions, mais il la chasse d’un revers de la main. Il refuse de laisser cette histoire entre lui et son ami gâcher son réveillon. C’est décidé, il ne fera pas un geste dans sa direction.

Ouvrant la photo qui accompagne le message de Jérémie, il laisse échapper un râle de jalousie. Pendant un moment, il songe au bonheur que ce serait de pouvoir se téléporter pour leur faire un câlin… et se servir copieusement sur la table. Il est vrai que la nourriture est excellente ici, mais qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour un bon dessert…

Ignorant son estomac qui s’éveille, il active sa caméra et laisse son regard vagabonder sur les merveilles qui l’entourent en ce soir de réveillon si singulier. Tous les ans, ses parents les emmènent dans un nouveau pays pour passer le cap de la nouvelle année. C’est une sorte de rite de passage, ses grands-parents maternels étant de vrais baroudeurs, ils ont répandu le virus à tout leur entourage. Cette année, la famille Della Robbia a atterri à Porto, un petit coin de nostalgie à mi-chemin entre la ville et la campagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le dépaysement est au rendez-vous.

Tout ceci constitue une source d’inspiration essentielle à leur tradition personnelle du nouvel an : la danse. En effet, chaque année, chaque membre du clan Della Robbia a la responsabilité d’imaginer un mouvement à ajouter à leur chorégraphie légendaire. Les suggestions sont soumises à un jury composé la plupart du temps par les parents d’Odd et éventuellement de quelques curieux. Celui qui trouve l’idée la plus originale se voit attribuer le mérite de choisir la destination pour l’année suivante. La dernière fois, c’est Pauline qui a remporté la compétition avec son roulé déhanché, et ça va être difficile de faire mieux…

Puisqu’il est conscient que l’inspiration vient à celui qui se laisse porter par l’émotion, Odd décide de filmer les passants au hasard. Exalté par la douce mélancolie qui se dégage des airs de fado et des odeurs de cuisine, il observe les gens aller et venir dans une danse dont il ne comprend pas tous les codes. Il a l’impression de flotter, comme dans un rêve. Des enfants chahutent un peu plus loin en jouant au football, et c’est en les contemplant qu’il se rend compte à quel point il a grandi.

La famille décide de s’arrêter quelques minutes sur la place principale, remplie de touristes et de badauds ; ici et là, des artistes improvisent des concerts en plein air dans une insouciance qui est bien loin de l’humeur parisienne à laquelle il est habitué. Pour peu, il se sentirait presque dans un autre monde. Éblouis quelques instants par les lumières des projecteurs, les yeux d’Odd se stabilisent enfin sur une silhouette qui se fraye un chemin à travers la foule.

Ajustant son objectif, il trouve le point de départ d’une nouvelle aventure.


***



Cette même soirée,
Appartement du principal, collège Kadic.


Elizabeth fait défiler sur son téléphone les photos que ses amis ont publiées sur les réseaux sociaux, sans grande conviction. Jérémie et Aelita à la montagne, Odd parti en Espagne, Hervé dans sa super soirée… Une photo de William apparaît au milieu des visages plus ou moins connus. Il a été identifié par une certaine Violette avec laquelle il semble très complice. Elizabeth se demande qui d’autre l’a vue, comment elle a réagi, et cela la fait sourire l’espace d’un instant. C’est sans compter sur la légende qui accompagne le cliché, semblable à toutes les autres ce soir.



    223 j’aime
    Violette_Butterfly Prête pour accueillir la nouvelle année avec les meilleurs amis du monde !
    #happynewyear #friends #family


Il y aura toujours quelqu’un pour lui rappeler qu’elle est seule, d’autant plus aujourd’hui.

Le temps d’une seconde, Sissi hésite à appeler Ulrich. Elle se ravise, non seulement car elle est persuadée qu’il ne lui répondra pas, mais aussi parce qu’elle sait qu’il a sans doute quelque chose de bien plus intéressant de prévu pour ce soir. Elle sent les larmes qui commencent à monter. Curieusement pourtant, penser à Ulrich n’est que la deuxième pensée la plus douloureuse qu’elle puisse avoir ce soir.

Elizabeth serre les dents et jette un coup d’œil sur l’horloge. L’heure approche. Le salon reste désespérément vide. Une fois n’est pas coutume, son père s’est contenté de commander chez un traiteur quelque chose que ni lui ni sa fille ne tenaient vraiment à manger. Ensuite, il est monté s’isoler dans sa chambre, sans doute pour éviter d’avoir à affronter la réalité une fois de plus.

Elle se lève et quitte la pièce, se dirigeant sans un bruit vers la porte qui donne sur le garage, portant une main hésitante sur la poignée. Un gémissement timide lui fait comprendre que sa présence est reconnue alors elle finit par pousser le battant. Comme elle s’y attendait, sa vieille amie l’attend de l’autre côté, couchée sagement sur son tapis. Sissi porte un doigt à ses lèvres pour lui faire signe de rester calme, même s’il y a peu de chances qu’elles se fassent repérer.

« Allez, viens ma belle… »

La chienne ne se fait pas prier deux fois et file à ses côtés jusqu’à sa chambre, où elle retrouve ses habitudes en un rien de temps. Glissant sa tête sur ses genoux, elle pose sur sa maîtresse un regard bienveillant, comme si elle cherchait à apaiser son chagrin. Elizabeth laisse courir sa main dans ses poils soyeux, le cœur un peu plus léger.

Plus elle grandit, plus elle prend conscience de l’ambiance pesante et funeste qui règne dans la maison à cette date en particulier. Ce soir, elle aussi voudrait fuir sa vie et en finir avec les non-dits de sa famille.

Il faut dire que Sissi a gardé très peu de souvenirs de son enfance.

Mais elle n’oubliera jamais ce qu’il s’est passé avant l’accident ce jour-là. Ses parents s’étaient disputés à cause d’elle, parce qu’elle avait disparu. Mais elle était juste chez la voisine. Elle voulait jouer avec son chien. Elle n’avait pas le droit d’avoir un animal à la maison, alors... Et puis elle s’est endormie. Quand sa mère a constaté sa disparition, elle était tellement inquiète qu’elle est sortie précipitamment dans la rue. Elle n’a pas vu la voiture arriver.

Elizabeth ne se souvient pas du choc, seulement du bruit des freins. Comme dans un mauvais rêve qui revient chaque année. Ou peut-être qu’elle ne s’est jamais réveillée...

Maman est morte sur le coup.

Plus personne n’a voulu en reparler, et désormais on se contente de faire comme si ce jour n’existait pas. Mais pour Sissi, la douleur est toujours là…


***



Quelques kilomètres plus loin,
Au bord d’un lac au milieu de nulle part.


La voiture s’arrête dans un silence lourd de sens. Machinalement, Violette coupe le moteur et jette un regard de défi à son voisin, un sourire aux lèvres pour masquer sa gêne. Intérieurement, elle n’en mène pas large. Elle se serait sentie plus à l’aise s’ils étaient restés à la soirée, et en même temps elle n’échangerait sa place pour rien au monde. En plus, il faut qu’elle en profite avant que les autres ne les rejoignent. Bien sûr, elle se sent coupable d’avoir cette pensée, mais les moments qu’elle partage en tête-à-tête avec son ami se font de plus en plus rares et elle est prête à se montrer égoïste pour une fois.

À ses côtés, sur le siège passager, un William passablement éméché l’observe sans dire un mot. Il est conscient du dilemme qui la tiraille, mais il n’a pas le courage de prendre la parole le premier. Pour être tout à fait honnête, il n’a pas plus envie d’être ici qu’elle, et ils le savent tous les deux. Quel pari débile... Non, lui, s’il est là, c’est pour voir jusqu’où elle est prête à aller pour l’impressionner.

Il se souvient d’une fois, quand ils n’étaient encore que des gamins. Alors qu’ils faisaient le mur après la fête, elle est entrée par effraction dans un jardin où se trouvait une cabane si haute qu’elle avait l’air de flotter dans les nuages. Ils s’y sont installées et ont attendu ensemble le lever du soleil, malgré le risque de se faire surprendre par les propriétaires. Jamais il n’a ressenti un tel frisson d’excitation depuis, même pas avec Yumi et sa bande.

« Tu es prêt ?
– Chiche ! »

Un éclair de défi traverse ses yeux bleus alors qu’elle lâche un cri d’encouragement en sortant de la voiture. La portière claque derrière elle et ils se jugent sans un mot à travers la vitre. Il est resté perplexe face à l’assurance dont elle fait preuve ce soir. Lui qui voulait savoir où se trouvaient ses limites, il a maintenant compris qu’il lui faudrait bien plus que ça pour les atteindre. Elle va vraiment à le faire. Et il aura l’air bien con s’il ne la suit pas.

« Bon. Le dernier à l’eau est une poule mouillée ! Enlève tes fringues, Will.
– Tu parles d’un plan drague ! Il va falloir faire mieux que ça pour me convaincre ma petite, on n’a plus six ans ! »

Amusée, Violette lui lance son t-shirt à la figure en riant, même si au fond elle ne se sent toujours pas rassurée. L’eau va être gelée, ils ont oublié d’emporter les serviettes, il fait actuellement moins huit mille… À vrai dire, elle ne se souvient même plus qui d’elle ou de William a eu cette idée stupide, mais elle sait déjà qu’elle ira jusqu’au bout, parce qu’elle est avec lui et qu’elle est prête à tout.


***



23h45
Domicile de la famille Ishiyama.


Yumi termine d’accrocher son message sur l’arbre dans l’entrée, juste avant que minuit ne sonne. Elle est la dernière à le faire. Ce soir, elle se sent fatiguée et un peu éteinte. Il lui semble que ça fait une éternité que c’est comme ça. Parfois, elle aimerait rester endormie. Dans ces moments-là, il n’y a qu’Ulrich sur qui elle peut compter pour lui remonter le moral. Elle espère d’ailleurs qu’il va bien, depuis qu’il est parti passer les fêtes dans sa famille, elle n’a plus de nouvelles.

Ses propres parents sont partis dîner en amoureux au restaurant ce soir, et Yumi est en charge d’Hiroki. Ce n’est pas comme si elle avait autre chose à faire de toute façon. Et puis son frère est monté rejoindre Johnny sur l’ordinateur à l’étage pour une partie de Galactic Battle, alors pour l’instant elle est seule avec ses pensées.

Après un dernier tour de la maison pour vérifier que tout est en ordre, elle file rejoindre sa chambre pour méditer avant le passage à la nouvelle année. Elle doit réfléchir à ses prochaines résolutions. Dans l’idéal, il lui en faudrait au moins douze.

Quand ses parents sont arrivés en France, ils tenaient tellement à s’intégrer qu’ils se sont mis à suivre le plus possible de rituels européens. Son préféré était le jour du Carnaval, parce qu’elle pouvait devenir qui elle voulait. Pour Hiroki, c’était le Premier avril, évidemment. Le seul jour où il était autorisé, peut-être même obligé, de faire des blagues nulles.

Yumi soupire. Elle a toujours aimé se fixer de nouveaux défis pour commencer l’année. Faire table rase du passé et partir sur de bonnes bases. Bien sûr, rien n’a eu autant d’impact dans sa vie que la fois où elle a décidé de s’inscrire au cours de pencak-silat…

Se dirigeant vers son bureau, elle jette un dernier coup d’œil par la fenêtre sur la rue recouverte de neige immaculée. Cette soirée semble si paisible, pourtant, tapies sous un fin manteau blanc, on distingue encore quelques fleurs qui percent le froid, symbole de la résistance de son esprit à l’apaisement.

Yumi pince les lèvres et se dirige finalement vers son lit. Assise en tailleur sur son futon, elle allume une bougie et laisse son esprit vagabonder au rythme du vacillement de la flamme, tantôt brave, tantôt timide… un peu comme elle. Elle prend une grande inspiration et ferme les yeux, essayant de faire le vide…

D’un coup, elle sent son téléphone vibrer frénétiquement dans sa poche. Une demi-douzaine de personnes se sont montrées prévoyantes ce soir et elle s’étonne même de voir certains noms oubliés s’afficher. C’est la magie de la nouvelle année, redécouvrir ce que l’on a toujours eu et que l’on croyait perdu.

Yumi se met alors à imaginer ce que font ses amis pour cette soirée si spéciale. Il lui semble que ça fait une éternité qu’ils ne se sont pas retrouvés tous ensemble, comme avant. Elle se souvient des derniers rires, mais également de toutes les incertitudes que le temps n’a pas effacées. Elle pense immédiatement de nouveau à Ulrich et songe à l’appeler. Au lieu de ça, elle compose un autre numéro et retient sa respiration.



    Salut, vous êtes bien sur la messagerie de William Dunbar ! Si je ne réponds pas pour l’instant, c’est que je suis occupé ; mais ne vous en faites pas, si vous êtes important, je finirai sûrement par rappeler !


Elle ouvre la bouche mais aucun son ne peut plus en sortir. Ses yeux se posent sur une photo collée à son mur : tous les six en train de pique-niquer dans le parc...
Des coups de klaxon retentissent subitement dans la rue et couvrent le bruit de son cœur qui se serre alors qu’elle réalise.

Ça y est, l’heure est arrivée.
Et elle vient de comprendre ce qu’elle souhaite plus que tout au monde : pouvoir retourner dans le passé.


***



Minuit moins quelques minutes,
Rues de Strasbourg.


Ce sont les cris autour de lui qui informent Ulrich que minuit approche.

Les mains dans les poches, il accélère le pas, peu désireux de rencontrer du monde. C’était sans compter sur l’effervescence du moment. Alors qu’il erre dans la rue, un groupe de jeunes sort d’un bar attenant dans un fatras épouvantable. Ulrich les dévisage sans ménagement. Quatre garçons et trois filles, qui sont bien loin de lui rappeler le genre de personnes qu’il a pour habitude de fréquenter. L’une d’elles, visiblement dans un sale état, dérape sur le trottoir et se rattrape en s’agrippant à son cou de ses bras ivres et mous. Il serre les poings alors qu’elle glousse contre lui.

« Toi, t’es mon héros chéri ! Et les tous les héros ont droit à un traitement de faveur… »

Ulrich ne peut empêcher le rose de lui monter aux joues. Flatté, mais pas intéressé par la demande, il réussit malgré tout à se dégager sans provoquer d’histoires. Un regard sur le reste du groupe et il comprend qu’il a bien fait d’en rester là. Il faut bien le reconnaître pourtant, il a hésité ; s’il avait voulu provoquer une bagarre avec eux, il aurait sans doute pu. Il pensait avoir envie de cogner quelqu’un ce soir, mais il semblerait que cela n’ait plus aucune importance.

Ulrich s’éloigne en silence. Aujourd’hui, il n’a pas le cœur à la fête.

La sonnerie de son téléphone retentit une nouvelle fois, alors il le sort machinalement pour rejeter l’appel, non sans avoir vérifié avec une pointe d’espoir l’identité de la personne qui a tenté de le joindre. Malheureusement pour lui, ce n’est pas ce qu’il attendait. Il devrait pourtant avoir l’habitude d’être déçu…

Il range son portable. Ses parents peuvent bien s’inquiéter de son sort maintenant, c’est trop tard, et il ne répondra pas. Il a une pensée douce-amère pour leur soirée mondaine gâchée par sa fugue de la maison, et s’amuse du scandale que cela a sûrement provoqué. Mais cela ne dure qu’un instant…

Nuit de merde.

Un bruit sourd le fait soudainement sursauter et capte son attention au loin. Là-haut, le temps est suspendu à un crépitement qui s’élève jusqu’à éclater dans une explosion de lumières. Acclamé par les cris la foule, il est bientôt suivi par des dizaines d’autres jets lumineux qui balayent les inquiétudes d’Ulrich et les renvoient dans les recoins sombres auxquelles elles appartiennent désormais.

Le ciel s’embrase de mille couleurs, non sans lui rappeler que tout dans ce monde n’est qu’une histoire de perception et d’artifices. Il est temps de se montrer le plus courageux.

Son téléphone entre les mains, il s’empresse de donner un sens à cette mascarade.



Rédiger un message
Choisir un destinataire : Sissi



***


Le lac,
Minuit et une minute.

Le point lumineux ne cesse d’aspirer son regard sur le côté.
Ça la met en rogne. Elle n’a pas envie de rompre le moment, surtout que les autres ont fini par ne jamais arriver. Elle voudrait rester ici pour toujours avec lui. Mais il y a ce clignotement qui ne veut pas arrêter de la titiller et qui l’empêche de se détendre.

Finalement, la curiosité l’emporte.

« Tu as un message sur ton téléphone. »

Violette tend le bras et lui rapporte l’objet incriminé. Il lève aussitôt la main, comme pour protester. On est le 1er janvier, évidemment qu’il a reçu des messages ce soir. Ce qui le surprend davantage, c’est qu’ils aient pu capter du réseau par ici…

« C’est peut-être important… »

C’est important. Pour elle. Depuis qu’ils se sont installés dans la voiture, ce point bleu l’obsède, alors il vaudrait mieux que William règle le problème avant qu’elle ne perde patience. Elle le regarde obtempérer avec un soupir et regrette un instant de s’être emportée pour si peu… Déverrouillant l’écran d’un geste habile, il parcourt ses notifications en silence. Son front se plisse brusquement.

« J’ai reçu un appel de Yumi. Ça te dérange si… ?
– Non, bien sûr. »

Elle se redresse et regagne son siège à contrecœur. Un sourire illumine son visage lorsqu’elle décroche. Il fait froid tout à coup.

« Salut, ma belle ! Bonne année à toi aussi… Oui, j’ai hâte de voir ça ! Oui. Écoute Yumi, j’ai vu que tu avais essayé de me joindre, est-ce que… Oh… Je vois… »

Ses yeux perdent instantanément leur éclat.

« Non… D’accord. Ne t’inquiète pas, je suis sûr que tout va bien… Promis. Tu sais comment ça se passe d’habitude… D’accord, je vais… Ok, donne-moi quelques minutes alors. »

Il s’arrête et active le haut-parleur pour pianoter sur son téléphone sans prendre le risque de rompre leur conversation. Mais il semble que Yumi ait décidé de rester silencieuse en attendant le résultat de ses mystérieuses recherches.

Violette sait bien ce que représente cette fille pour lui. Elle n’a jamais cherché à en apprendre plus qu’il ne le fallait, elle avait bien trop peur de ce qu’elle aurait pu découvrir. Il l’a rencontrée alors qu’ils étaient au collège, à peu près à la même période où Will a dû déménager à cause d’une pét… d’une pauvre fille de leur ancienne école. En arrivant, il avait tout de suite craqué pour Yumi, et Violette s’était effacée en espérant qu’un jour elle pourrait rattraper son retard… Puis les années avaient passé. Et maintenant, à entendre la respiration saccadée de sa rivale à l’autre bout du fil, elle ne sait plus quoi penser.

Constatant que William ne lui accorde plus un regard, Violette soupire, laissant reposer sa tête contre le carreau embué. Puisque ça risque de s’éterniser, autant en profiter pour piquer un somme… Soudain, elle sent une main chercher la sienne à tâtons, ce qui lui arrache un sourire. C’est là que la voix choisit de se manifester.

« Je suis désolée de te déranger William… Je ne savais pas quoi faire et…
– Pas de soucis, tu as bien fait. Tout va bien. »

William hausse un sourcil en direction de son amie qui vient de prendre la parole à sa place. Violette lui sourit innocemment en retour et, même si elle ne peut pas le voir pour confirmer son impression, il lui semble que là où elle est, Yumi est amusée de l’entendre également. Pour peu, la tension retomberait presque.

De son côté, William poursuit sa quête d’informations, surfant sur les réseaux sociaux. Ses yeux brillent d’intérêt pour ce qu’il est en train de lire. Il a l’air complètement absorbé dans ses pensées, que Violette en profite pour duper ses oreilles et lance en direction du téléphone :

« Il serait temps qu’on se rencontre toutes les deux, non ? Parce que Will parle beauc…
– Attends, stop ! Yumi, tu es toujours là ?
– Oui. Un problème ?
– Je ne suis pas sûr, mais tu ne vas jamais me croire… »


***



Appartement du principal, collège Kadic
Minuit et trois minutes.


Une nouvelle vibration secoue le matelas de Sissi alors qu’elle lutte pour ne pas se réveiller. Elle aurait dû se déconnecter tout à l’heure… Même au travers de son masque de nuit, elle aperçoit la lumière de l’écran qui tranche dans l’obscurité de la chambre.

Après une courte hésitation, elle attrape son portable et le balance à l’autre bout de la pièce, sans même y jeter un coup d’œil. La chienne, toujours assoupie à ses pieds, sursaute et soulève une oreille, puis se ravise. Elle aussi se sent bien fatiguée, et il y a longtemps qu’elle n’a pas profité de tout ce confort...

Épuisée, Sissi s’endort enfin pour une nuit sans sommeil, ignorant que ce qui se trouvait sur son téléphone aurait pu apaiser bon nombre de ses maux…


***


Pendant ce temps,
Porto,


Adèle vient d’être sacrée gagnante de cette année. C’était très serré même si, une nouvelle fois, Odd a constaté qu’il ne faisait pas le poids face à ses sœurs. À en croire ce que raconte la championne, ils ont tous intérêt à économiser car son grand rêve, c’est de partir en Australie.

Alors que le ciel laisse exploser sa joie et que les musiques deviennent plus entraînantes encore, Odd se traîne, à l’écart. Il a laissé sa caméra dans un coin. Après avoir cherché dans la foule la jolie demoiselle qu’il avait repérée plus tôt, il s’est rendu compte qu’il était sur la mauvaise piste... Peu importe la fille qu’il rencontrera ce soir, le fait est qu’elle ne suffira pas à lui faire oublier son problème.

Et là, tout ce qu’il veut, c’est trouver une solution pour arrêter de se sentir mal.

« Tu devrais peut-être commencer par présenter tes excuses, non ? »

Odd jette un coup d’œil à sa sœur par-dessus son épaule, sans arriver à comprendre si elle sait de quoi elle parle. Il ne s’est confié à personne... Mais après tout, on dit d’elle qu’elle est lq voix de la raison, alors...

« Allez Odd, arrête de te comporter comme un gamin ! »

Tiens, ça, c’est plutôt du Pauline… Il se retourne et constate que ses autres sœurs les ont rejoints, d’ailleurs toutes approuvent d’un hochement unanime de la tête ce qui vient d’être énoncé par leur ainée.

Odd hausse les épaules pour garder une contenance face aux filles, mais sa main glisse instinctivement vers son téléphone comme une bouée de sauvetage. Il a la boule au ventre, et aussi du mal à déglutir. Il a déjà pensé à prendre les devants et s’excuser, surtout au début, mais il ne sait même pas par où commencer. Ce qui lui fait peur, c’est que… Et si ce qu’il avait à dire n’était pas suffisant ?

Les doigts crispés sur le portable, il fait défiler la liste de notifications et s’arrête sur un nom qu’il croyait ne plus jamais voir s’afficher…


***


Strasbourg,
Minuit et onze minutes.


Le jardin est plongé dans le silence.

Ulrich entre par la porte du garage, espérant que ce sera plus discret étant donné le raffut dans la grande salle. C’était sans compter sur le sixième sens de sa mère, qui débarque dans l’arrière-cuisine en trombe. Elle allume précipitamment la lumière et s’arrête un instant pour contempler son fils. Le regard qu’ils échangent vaut plus que les mots qu’ils pourraient trouver. Ulrich est sur la défensive, elle le sent, prêt à disparaître aussi vite qu’il est revenu. Si ce n’est qu’il en a marre de fuir, mais ça, elle l’ignore encore…

Toujours un peu tremblante, Mme Stern s’approche calmement et pose une main délicate contre la joue de son fils. Elle lui adresse un sourire timide, comme pour les rassurer. Ulrich se détend enfin, puis commence à fixer ses chaussures, un peu mal à l’aise. Il ne se souvient plus de la dernière fois que sa mère lui a consacré autant d’attention.

Avant, quand il était petit, les réveillons de la nouvelle année avaient un goût bien différent. Son père préparait des en-cas sucrés et sa mère aménageait un espace à même le sol pour qu’ils puissent s’installer confortablement et profiter du spectacle. Elle lui racontait des histoires de chevaliers et de courage, de monstres et de quêtes légendaires. Il finissait souvent par s’endormir avant même que minuit ne sonne à l’horloge et rêvait qu’il se transformait en valeureux guerrier combattant pour la paix et la prospérité… Oui, tout ça remonte à bien longtemps…

Soudain, M. Stern débarque avec précipitation dans la pièce. S’emparant du téléphone fixe, il compose à la hâte un numéro en marmonnant dans sa barbe. Ulrich lui trouve un air épuisé, le regard vide. Sa mère ne prononce pas un mot, elle l’observe alors qu’il fait appel à tout son répertoire dans l’espoir de localiser son fils, coup de téléphone après coup de téléphone. Il finit enfin par poser les yeux sur eux, et il se sent faiblir. Alors sa femme s’avance vers lui et raccroche le combiné à sa place, réconfortant son mari comme elle l’a fait plus tôt avec son fils. Ça y est, la famille est réunie. Enfin, Ulrich n’a pas bougé de là où il était et, tiraillée entre les deux, elle se demande comment il serait possible de renouer ces liens qu’ils ont perdu…

Tout à coup lui vient une idée farfelue. Elle s’éclaircit la gorge.

« J’ai gardé du dessert. Chéri, il faudrait congédier les invités qui restent. Ulrich, prépare les plateaux s’il te plaît. On va s’installer dans le petit salon et discuter… »

Son père ne dit rien pendant quelques secondes, puis se contente d’acquiescer d’un mouvement de la tête, quittant la pièce. À ses côtés, sa mère lui adresse un clin d’œil qui le déconcerte. Une vague d’espoir envahit de nouveau le cœur d’Ulrich. Se pourrait-il que… ?

Il s’avance dans le couloir et regarde pour la première fois son père obéir aux ordres sans broncher, aidant les convives à récupérer leurs affaires et serrant des poignées de mains en guise d’au revoir. Il y a parmi eux d’importants collègues de travail qui sont désormais en train de quitter la maison sans plus d’explications. Plus loin, Ulrich aperçoit sa mère qui étale une couverture sur le sol, ajoute des cousins, et ces gestes lui semblent brusquement si familiers qu’il sait qu’il ne lui reste qu’une seule chose à faire.

Après un temps d’hésitation, il jette un dernier coup d’œil à son téléphone et se promet d’appeler Yumi le lendemain pour lui raconter. Puis, il le dépose tranquillement sur la table pour le reste de la nuit, et se prépare à sortir les plateaux du placard.

Quoique les autres puissent décider maintenant, lui se sent finalement en paix avec ce qu’il s’est passé.


***


Quelques instants auparavant,
Porto,
Le lac,
La montagne,
La maison des Ishiyama.



    Nouveau message.
    Groupe – Les guerriers de Lyoko
    (1)

    Ulrich – 00:07
    Et s’il y avait un moyen d’arranger les choses ?
    Bonne année à tous.


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Mes textes :

Les non-dits
Le temps d'une seconde
Un perce-neige
Saudade

« And I miss the way you make me feel, and it's real
When we watched the sunset over the castle on the hill »


Dernière édition par Leana le Jeu 07 Mai 2020 00:02; édité 1 fois
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Pikamaniaque MessagePosté le: Ven 01 Mar 2019 00:48   Sujet du message: Répondre en citant  
Référent Pikamaniaque


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Messages: 491
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Bonsoir Leana,

Nouvelle année rime avec rentrée littéraire.
J’ai lu avec une certaine attention ta nouvelle, et elle raconte une belle histoire sur l’amitié. Les protagonistes, isolés les uns des autres, pensent encore beaucoup aux uns et aux autres, et le message d’Ulrich apparaît comme une lumière d’espoir des années après la fin de leurs aventures, des années après la fin de Code Lyokô.

Il est regrettable que tu n’aies pas précisé de bornes chronologiques à ton récit : j’ai du mal à estimer où ils en sont dans leur cursus respectif. Tout ceci nuit de manière claire et évidente à l’appropriation qu’on peut se faire des sentiments des lyokô-guerriers, parce que le lectorat auquel tu t’adresses, qui a grandi avec ces personnages, devraient pouvoir s’être senti vieilli au moins autant qu’eux. J’aimerais aussi te préciser que Violette Butterfly n’est pas un nom, cela fait plus pseudonyme d’artiste, ou pseudonyme pour adulte dans des médias qu’il ne convient pas d’évoquer ici.

Sur la forme, je ne le répéterais jamais assez, mais les dialogues s’introduisent avec des tirets cadratins « — » après le premier guillemet francophone et non avec des tirets demi-cadratins « – », cette erreur est d’autant plus lassante que je ne cesse de la répéter depuis 2012.
Sur le plan du style, il ne se passe pas grand-chose. La lenteur du récit n’est pas forcément désagréable, j’apprécie le fait que tu ailles à l’essentiel, sans nous tartiner des tonnes de textes pour expliciter des émotions complexes, baroques et incompréhensibles pour le lecteur. Cela donne une fluidité, qui s’acclimate bien de la focalisation interne-externe que tu fais de chaque personnage. Les ruptures de style, par exemple avec Ulrich qui se dit « Nuit de merde » rendent bien sur le résultat, et pour cela je te félicite aussi.

Sur le fond, je me demande toujours quelles ont été les motivations pour écrire ce texte. Cette histoire traîne, mais pourquoi ? Que raconte-t-elle ? Que vise-t-elle à faire ressentir, sinon de la nostalgie ? Est-ce un hommage ? Jusqu’où vont tes intentions en écrivant cela ? Je trouve que ce n’est pas explicite, et que la nature synthétique de la nouvelle ne permet pas de la développer au prorata de son potentiel. Tu vises à nous distraire quelques minutes, mais tu aurais pu faire tellement plus, qu’on reste avec l’envie de voir si cela va déboucher sur autre chose ou si ce message est simplement une bouteille à la mer, ce que je trouverais dommage personnellement.
À propos des personnages, la réhabilitation de chaque personnage est bien menée, notamment Sissi. Il n’était cependant pas nécessaire de l’associer à une histoire aussi triste qu’une mère renversée par sa faute un soir de réveillon pour lui donner de la profondeur. Je trouve que cela donne un côté edgy au texte et que ça l’affaiblit de sa puissance dramatique, ce qui, tu en conviendras, est pour le moins dommage.
L’éloge de la banalité de la vie et des amitiés qui se font et se défont tient une place prépondérante dans ce que tu présentes ce soir : la dénotation de l’événement exceptionnel vécu par Sissi n’est donc pas bienvenue à mon sens. Par ailleurs, si je peux me permettre une remarque, qui peut être assez fou hormis des scandinaves pour se baigner dans un lac en pleine nuit le soir du Réveillon ? Nul doute que ce passage peut trouver sa place dans ta nouvelle mais cela m’a surpris. Dans les séries télévisées, on tend à montrer des personnages avec des habits légers dans des climats extrêmes, s’ils ne veulent pas mourir d’hypothermie, ils feraient mieux de ne pas y rester longtemps.

Ultimement, la nouvelle que tu proposes est donc plutôt bonne dans l’ensemble. Pour moi, en tant que lecteur, je trouve qu’elle n’a rien d’exceptionnel : comme je te le disais, je pense que tu aurais pu faire mieux, et rehausser tes ambitions, d’autant que tes compétences littéraires ne sont pas questionnées ici. Peut-être, cependant, qu’à l’image de la banalité tranquille des années qui passent et des amitiés qui se distordent, tu as voulu nous montrer qu’avec le temps, le talent se délitait et se perdait.

Voilà pourquoi je pense que si cette nouvelle n’est pas dégueulasse comme dirait Icer, elle aurait mérité peut-être un questionnement plus important sur les raisons qui concourent à son écriture. Ce n’est pas tout d’écrire pour distraire ! Le Pôle a toujours encouragé les auteurs à se surpasser. C’est pour cela que par rapport aux attentes que l’on peut se faire sur Leana, si j’en crois les avis laissés par ton lectorat et le Pôle par le passé, tout ceci n’est pas au niveau.
Rassure-toi cependant, c’est plus qu’acceptable et c’est une jolie petite histoire. Moi, je suis seulement là pour t'encourager à faire mieux. Le matériau de base est bon.

_________________
« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
Chapitre 26, Le Héros Légendaire.
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La Cave MessagePosté le: Dim 24 Mar 2019 17:12   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 14 Avr 2015
Messages: 9
Localisation: Sussex, Belgique
Bien.

Loin de nous l'idée de préjuger des intentions de l'auteur du commentaire précédent. Nous tenons sa goujaterie manifeste pour un malheureux accident de parcours.

La nouvelle que tu proposes est bonne, donc moyenne, donc une preuve que tu n'as plus aucun talent. Voilà, c'est démontré.
Plus sérieusement, si le texte que tu nous proposes est en effet sympathique, son style ne faisait pas toujours très poli; lors d'une lecture orale, il nous est arrivé de buter sur des formulations qui ne coulaient pas naturellement, ou même d'inverser des mots. Ton texte manquait peut-être d'un passage au "gueuloir". Ou peut-être qu'on n'était pas en forme, va savoir.

Sur le plan du fond, Pikachu a raison, c'est une belle histoire sur l'amitié. La distance entre les LG (ou plutôt, le cast de notre série, puisqu'il comprend des gens qui ne sont pas stricto sensu des LG, comme Sissi et William) a grandi, pour une raison que l'on ignore, qu'on ignorera jusqu'au bout, et qui incidemment importe moins que leur décision de réparer leur relation. Il est assez frustrant de les voir agir sans comprendre les motifs ou contexte de leurs décisions, car on ne comprend pas la signification des geste ou des conversations. Le coup de fil Yumi-William le montre de manière assez frappante : on n'a que la moitié de l'intrigue sous les yeux, et sans son complément, impossible de déduire ce qu'elle raconte ! Sommes-nous trop bêtes pour chasser les bons indices ; ou serions-nous stupides de le tenter, manquant ainsi le message qui est : la cause importe peu ? Peut-être que tu es trop exigeante avec ton lecteur, ou pas assez avec ton texte. Ce qui n'en fait pas une mauvaise oeuvre, juste un instrument de torture pour ceux qui veulent être sûrs de l'avoir bien comprise.

Là où les choses collent moins, c'est qu'à cette narration se greffent des arcs de personnage parasites. Une-fois-au-châlet, tu nous dépeins Jérémie et Aelita heureux (drôle de façon d'introduire l'enjeu en soi, mais surtout, ça les exclut du problème. D'ailleurs, on ne les revoit pas du reste du texte, ils n'ont aucune action dans le récit. Pourquoi ces personnages tiennent-ils donc le rôle de prologue ? L'idée était peut-être de nous plaquer un accord majeur pour annoncer la couleur, mais comme on enchaîne sur autre chose, ça nous laisse plus confus.)
Sissi a une maman morte. Tragique, classique, fait et refait, n'a rien à voir avec l'intrigue - et la critique du maniaque est adaptée et justifiée sur ce point. Contrairement à Odd et à Ulrich, son arc narratif ne se clôt pas sur une résolution de sa solitude. En fait, il ne se clôt pas du tout. Tu voulais une touche aigre-douce, mais c'est sans compter sur le fait que le cadre temporel du texte est un artifice d'autrice. La conclusion est inévitable : nous savons que tu as simplement choisi de ne pas la montrer. Comme si tu n'assumais pas que tout se finisse sur une note positive, ou que tu voulais forcer l'idée que si certains sont au coeur de la lumière, d'autres doivent rester dans la périphérie, détournés, à regarder le noir et sans retour vers le passé possible. C'est beau, mais pas assez assumé. Sur le plan émotionnel, ça ne marche pas tout à fait non plus, peut-être parce que le lien n'apparaît qu'à l'analyse.
William a un romantic interest amie d'enfance. Si il y a un type qui ne mérite pas un harem, qu'on l'aime ou qu'on le méprise, c'est bien William Dunbar. Plus sérieusement, j'aimais bien la tension entre séduction et amitié (avec quelques sous-entendus), qui semblait plutôt conclure sur une espèce d'innocence. La scène de la jalousie a désamorcé cet effet, à mon grand regret. Ce fil gâche un peu le propos, qui consistait à souligner la nostalgie, la volonté d'entretenir (réparer ?) de vieilles amitiés en y mêlant du bruit.
Ulrich a peut-être l'arc le plus raccord, et ce n'est pas pour rien qu'il est au centre de la fic. Réconciliation avec la famille, concessions, retours vers le passé : tout son parcours reprend les thèmes des autres LG et les rassemble. Il partage, sans le savoir, l'errance d'Odd à travers la ville, ou la vision des bougies qui brûlent sur le gâteau de Jérémie.

En écrivant ce commentaire, j'ai compris l'unité de ton texte ; en le lisant, elle m'échappait, car tout est fragmenté (le fond s'accorde ainsi avec la forme). Un traitement très léanien en fait, mais qui cette fois capote un peu au niveau de mes neurones. Sans doute par excès de subtilité, ou à cause du bruit.

Je concluerai sur le titre.
Les feux d'artifices, la lumière dans la nuit, l'inspiration d'Ulrich pour commencer la nouvelle année sur une résolution simple et bonne. C'est un symbolisme clair. Pour Jérémie c'est un gâteau (bonheur épicurien, nouvelle année, pourquoi pas ?) ; pour William ou Sissi, un portable qui vibre, porteur d'heureuses nouvelles, de réunion ; pour Yumi, des voix qui fêtent dans la rue. Pour Hiroki et ce pauvre Johnny (que ses parents n'aiment pas assez pour le garder au réveillon), un écran de jeu vidéo. Mais blague à part, pourquoi "artifices" ? Qu'est-ce qu'il y avait de faux dans cette histoire ? De rusé, de tompeur, d'industriel ? Le mot, le titre, nous induisent en erreur. Si encore ça avait un lien avec Aelita-I.A., mais non. Je crois comprendre les feux d'artifices, et l'instant d'après, le titre me dit : tu dois pouvoir ôter le feu et ne laisser que l'artifice. Et moi, je ne peux pas. Que raconte donc ce texte ?

Voilà l'exposé de mes analyses, et de mes confusions. J'espère que tu auras aimé ce retour parfois confus, et pris plaisir à redécouvrir ton texte à travers le regard de quelqu'un d'autre.

Avec câlins et bisous de la part de la Cave.

PS : Quant à savoir pourquoi tu l'as écrit, je hasarderai ceci. Tu ne cherchais qu'à te convaincre de ta propre supériorité, en te mesurant à l'aune de la Muse poétesse, icône élitiste de la distinction. Ce doit, bien entendu, être la quête ultime de tout véritable écrivain ; cependant, un effet, si j'ose dire, pervers, de cet état d'esprit, est que le texte ainsi produit manque de personnalité, de coeur, Rodrigue, as-tu du coeur ? En bref, une plume trop noble, trop parfaite, sacrifie finalement trop cette humanité, ce souffle romantique, faillible et sublime, de l'auteur incarné. La prochaine fois que tu écris, pense donc au texte, et non à tes raisons d'écrire. C'est en forgeant qu'on est forgeron.
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« Wouah Aelita, tu es branchée p'tit sixième, maintenant ? J'espère que tu as un bon avocat ! »
Odd, CLÉ #1x03.
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Silius Italicus MessagePosté le: Dim 24 Mar 2019 17:43   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


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Localisation: à l'Est d'Eden
Bonjour très chère Léana,

Heureuse surprise :Il y avait bien longtemps que l’on ne vous avait vu en ce royaume !

C’est un texte assez étrange que celui-ci au premier abord. Que ce soit le rapport entre le texte et son titre, les thèmes abordés, l’ambiance général… Il est vrai que la chanson indiquée en lien dans le final éclaire un peu les choses, encore que pas tant que cela.

Mais, ce n’est pas plus mal.

Cela appelle à lire, relire le texte une deuxième fois à la recherche de, pour plagier un peu, sa substantifique moelle. Non que le présent commentaire y prétende. Il cherchera juste à exposer quelques pistes possibles de réflexion. De même que les disputes entre les héros restent ici mystérieuse, il ne s’agit pas pour nous de déconstruire le texte.

Nous avons donc six groupes de héros, neuf sections et un final. Le texte s’articule autour du passage au Nouvel An, et du lien moderne entre celui-ci et la communication. Ce lien s’incarne dans l’usage du téléphone : objet d’espoir (on attend les messages de certains), de joies soudaines (Yumi découvrant les messages de gens perdus de vue qui ont pensé à elle), ou de désillusions (ces messages qui ne viennent pas) et de désespoirs (Sissi voyant le bonheur de ses connaissances sur les réseaux). De manière intéressante, le moins connecté ici, c’est Jérémie, et c’est sans doute précisément parce qu’il est celui qui d’une part a trouvé son bonheur familial, et d’autre part et celui qui est avec qui il veut être, à savoir Aelita. Tous les autres consultent leurs téléphones, se laissent troubler par de petites diodes bleues, ou au contraire par leur absence.

Au premier abord, il y a là un ensemble de trajectoires typiques de Nouvel An : seul ou à plusieurs, en traditions familiales ou en rupture avec elles, tourné vers le passé ou créant un nouveau futur. Vu ainsi, le texte paraîtrait bien léger, de circonstances même. Éventuellement une belle histoire sur l’amitié, dont on ne voit guère la raison, l’aboutissement, ou les pourquoi. Le tout en flouant le plus possible les arrières-fonds des héros, leurs âges, leurs parcours, afin de ne plus avoir que des situations quasi-archétypales. Pourtant, il y a peut-être un peu plus que cela.

« Artifices », le lien se fait évidemment avec le feu d’artifice d’Ulrich, qui le convainc de laisser tomber ses prétextes : un spectacle artificiel, d’illusions le convainc de cesser de fuir la réalité au profit de l’illusion. Par ricochet, c’est toute sa famille qui abandonne l’apparat au profit d’une simplicité dénuée d’artifices. Ils font partir les amis, les amis importants que l’on se fait pour maintenir un réseau, une carrière, une posture sociale…
Odd abandonne lui aussi la fierté qu’il avait érigé en armure afin de ne pas avoir à faire le premier pas vers ses anciens amis.
Willam honore la tradition du bain de minuit, se met à nu. À nu aussi devant ses amies, celle qu’il continue à chérir, celle qu’il aime, dans le calme et l’euphorie sur le retour de l’alcool, il oublie de prendre des gants et des précautions.

L’artifice semble donc être toutes ses prétentions que nous laissons se mettre entre nous et les autres, entre nous et nous-même en fait. Abandonner la patine des ans pour revenir à l’émotion brut, première qui nous forgeât.

Alors, pourquoi le Nouvel An ? Au premier abord, cela peut sembler être un prétexte facile pour écrire sur un récit qui fait la part belle aux téléphones et à la communication. Quel meilleur moyen d’expliquer que les gens se recontactent, même après s’être quittés, que le Nouvel An, ce moment où tout le monde appelle tout le monde ?
Mais au-delà de cela, c’est le moment où se clôt un temps : et pour ouvrir le suivant, il faut en finir avec le précédent. Le passage est ici un thème. Passage vers le bonheur, abandon à ce qui advient en renonçant au malheur. Sissi pourrait bien être la preuve par le négatif ici : son père se refuse à clore son passé, à le laisser aller afin d’ouvrir l’avenir. Alors il reste bloqué dans sa chambre, tout comme sa fille qui regarde le futur qui vient et le bonheur dans ce que ses amis publient sur les réseaux sociaux.

In fine, ce récit est profondément optimiste. Un appel à la réconciliation et surtout aux retrouvailles : qu’importent nos différences grandissantes et surtout grandie, qu’importent nos trajectoires, nos prétentions… Retrouvons-nous, nous nous sommes fait ensemble, cueillons à nouveau ces jours. C’est un appel fort que celui d’Ulrich, une pierre jeté dans un lac.

C’est pourquoi, vu ce que le texte recèle, il n’est pas nécessaire de s’interroger sur ses raisons. Pas plus qu’il n’y a particulièrement à le faire pour n’importe quel autre texte. Ce qu’un auteur veut et met dans un texte, lui seul le sait, et le lecteur n’a pas à l’accepter, le connaître, le reprendre ou le comprendre : lui, lecteur est seul maître et responsable de sa lecture. On écrit parce qu’on le veut. C’est à nous lecteur de savoir si vous vouliez nous distraire quelques minutes ou nous faire passer un message ou quoi que ce soit d’autre. Vous nous avez fait un cadeau de goût et de choix avec ce récit ; il n’y a rien de plus à demander.

Au plaisir de vous lire à nouveau tant et plus,
Votre dévoué Silius.
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Leana MessagePosté le: Mar 09 Avr 2019 15:50   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 09 Aoû 2010
Messages: 185
Bonjour à tous,
Comme le veut la tradition, me voilà de retour pour clarifier certains détails vis à vis de ce texte (ou du moins, essayer).


Pikamaniaque
Citation:
Il est regrettable que tu n’aies pas précisé de bornes chronologiques à ton récit : j’ai du mal à estimer où ils en sont dans leur cursus respectif.

En ce qui concerne la question des bornes chronologiques, je pense qu’il s’agit avant tout d’une question de ressenti vis-à-vis des personnages. Est-ce qu’il fallait vraiment le chiffrer pour pouvoir s’identifier à eux ? Qu’importe qu’il se soit écoulé deux ans, trois ou dix. J’estime qu’on peut aisément se projeter sans que le récit ne soit borné par l’âge des protagonistes. Le temps qui importe ici, c’est celui de la réflexion.

Pour les tirets, j’en suis bien consciente ! Il y a eu un problème lors de la publication et honnêtement j’avais la flemme. Tu peux vérifier, ce n’est pas dans mes habitudes.

Citation:
Sur le fond, je me demande toujours quelles ont été les motivations pour écrire ce texte. Cette histoire traîne, mais pourquoi ? Que raconte-t-elle ? Que vise-t-elle à faire ressentir, sinon de la nostalgie ? Est-ce un hommage ?

Mes motivations ne visent pas à être étalées en public. J'ai pris le temps qu'il fallait pour écrire ce texte, mais ça fait longtemps que je sais ce que j'ai à dire, et à qui. Ce que tu dois savoir, c'est que ce n’est pas pour autant un hommage, tout au plus une piqûre de rappel. Et un premier pas vers une prise de contact qui, jusqu’à présent, semble fonctionner. Il ne faut pas s’inquiéter pour la suite, j’ai d’autres histoires à raconter. Et tu sauras reconnaître, j’en suis sûre, qu’une bouteille à la mer, c’est toujours mieux qu’un pavé dans la mare !

On passera sur la mort de la mère de Sissi, j’en conviens, j’aurais pu être plus subtile. En ce qui concerne le bain de minuit cependant, même si on le prend au pied de la lettre, c’est jouable selon les circonstances. Le but n’est pas d’y rester, mais de s’y confronter !

Je sais que ce texte n’est pas au niveau pour certains, c’est sans doute qu’il ne peut être compris que par d’autres. Malgré cela, j’y tiens beaucoup. C’est un texte nécessaire et qui trouve sa place dans mes écrits. J’ai appris à aimer certaines scènes, certains messages, tout ce que ça cache. Ce n’est pas toujours assumé comme autrefois, mais c’est justement parce qu’on touche à un sujet personnel. Je pense que j’ai surtout distrait ceux qui ne se sont pas sentis concernés ! Et en ça, j’ai réussi mon pari.


La Cave
Citation:
Ton texte manquait peut-être d'un passage au "gueuloir".

C’est parce que ce texte est plein de secrets. Ce sont des réflexions intimes, qui visent à être murmurées et non vulgairement gueulées.

Citation:
pour une raison que l'on ignore, qu'on ignorera jusqu'au bout, et qui incidemment importe moins que leur décision de réparer leur relation. Il est assez frustrant de les voir agir sans comprendre les motifs ou contexte de leurs décisions, car on ne comprend pas la signification des geste ou des conversations.

Toutes les histoires ont plusieurs voix, et voilà la mienne. C’est pour ça que le texte semble incomplet. De mon côté, tout est dit. Mais tu marques un point. La cause importe peu ; il s’agit ici de traiter des conséquences et des choix qui ont été faits par chacun.

Citation:
Là où les choses collent moins, c'est qu'à cette narration se greffent des arcs de personnage parasites. Une-fois-au-châlet, tu nous dépeins Jérémie et Aelita heureux (drôle de façon d'introduire l'enjeu en soi, mais surtout, ça les exclut du problème. D'ailleurs, on ne les revoit pas du reste du texte, ils n'ont aucune action dans le récit. Pourquoi ces personnages tiennent-ils donc le rôle de prologue ? L'idée était peut-être de nous plaquer un accord majeur pour annoncer la couleur, mais comme on enchaîne sur autre chose, ça nous laisse plus confus.)

La vérité, c’est que je me fous de Jérémie et Aelita. J’ai pris l’habitude de naturellement les évincer des mes textes. Et surtout, ils ne sont pas au cœur du problème. Il s’est passé quelque chose qui ne les concerne pas directement, mais ils ont pris position et ceci est défini dès le début du texte. Je dirais qu’ils servent de prologue aussi car il convient de les placer (après tout, ils existent toujours au moments des faits) et qu’ils montrent quelque chose qui aurait pu se produire avec les autres isolés : ils sont ensembles et heureux, soudés. Mais comme le problème est ailleurs, ils restent secondaires.

Citation:
Ulrich a peut-être l'arc le plus raccord, et ce n'est pas pour rien qu'il est au centre de la fic.

Sérieusement, qui ça a surpris qu’Ulrich soit au cœur du propos ? Mr. Green

Citation:
Mais blague à part, pourquoi "artifices" ? Qu'est-ce qu'il y avait de faux dans cette histoire ? De rusé, de tompeur, d'industriel ?

Je pense qu’il faut un rapport plus personnel au texte pour comprendre où se trouve l’artifice. On va dire qu’il y a plusieurs niveaux de lecture en fonction de ceux qui me connaissent ou non. En tant que lecteurs extérieurs, vous vous en êtes très bien sorti.


Silius Italicus
Citation:
Il est vrai que la chanson indiquée en lien dans le final éclaire un peu les choses, encore que pas tant que cela.

MERCI.
Merci d’avoir relevé la chanson. Je sais qu’elle n’a pas été comprise par tous et c'était un peu frustrant, pourtant je ne vois pas comment être plus claire.

J’aime beaucoup ton analyse, notamment autour de la technologie et les différentes utilisations du téléphone, du rôle de chacun et de l’organisation du texte. Tu as mis en lumière des choses intéressantes et finalement en lisant tout ça, je me rends compte que j’ai mieux calculé les choses que prévu (#grosseschevilles). Au-delà de ça, tu apportes des réponses plus que tu ne poses de questions dans ton commentaire. C’est assez rafraîchissant… Du coup je n’ai pas grand-chose à redire !

Citation:
C’est un appel fort que celui d’Ulrich, une pierre jeté dans un lac.

Je préfère qu'on parle la bouteille à la mer ! Ou de William dans un lac... mais ça n'a pas le même sens.



Merci d’avoir pris le temps de partager vos impressions. J’espère que même ceux qui ne se sont pas manifestés directement auront entendu cet appel. J’ai trouvé vos remarques justes et comme toujours certaines interprétations étaient fraîchement surprenantes et pourtant pleines de justesse.

Vous vous êtes tous demandé pourquoi Artifices. C'est lié à un ensemble d'expériences. Si je devais donner un sens à cet artifice, je dirais que ce texte est une ode à l'amitié, qu'il célèbre à sa juste valeur, tout en dénonçant les non-dits qui s'y cachent.

Des bisous mes chouchous, à très vite ! (si ce n’est que j’ai un mémoire à écrire alors pas trop vite non plus)
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Icejj MessagePosté le: Mer 10 Avr 2019 12:31   Sujet du message: Répondre en citant  
Vé-Si


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Tout à été dit, mais... la chanson que tu as mis en lien me fait penser à deux morceaux de Bombay Bicycle Club.

The Hill
https://www.youtube.com/watch?v=4u3e1RGPT5I&frags=pl%2Cwn (version de leur premier EP...)
https://www.youtube.com/watch?v=xuV8iPI6uhI&frags=pl%2Cwn

Et What If
https://www.youtube.com/watch?v=FWuwWXQE5e0

What if one of us had the guts tonight...?

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